Non reconduit au gouvernement, Julien Denormandie se consacrera à sa famille

On le promettait aux plus hauts postes, il quitte finalement le gouvernement : Julien Denormandie, sans doute l'un des ministres de l'Agriculture les plus populaires de la Ve République, a annoncé qu'il consacrerait désormais "l'essentiel de (son) énergie" à sa famille.

"Il y a un peu moins de 22 mois, je prenais mes fonctions dans ce magnifique ministère avec émotion, envie de faire le maximum, avec la détermination de quelqu'un pour qui l'agriculture et le vivant ont toujours été tout au long de mon parcours une passion, et même un engagement", a déclaré le 20 mai M. Denormandie lors de la cérémonie de passation des pouvoir à Marc Fesneau, venu du ministère des Relations avec le Parlement.

"Sans relâche nous avons mené ces batailles pour renforcer notre souveraineté agricole et alimentaire au sein de l'Union européenne, pour nous libérer toujours davantage de nos dépendances", a-t-il déclaré. "Nous avons su ces deux dernières années faire bouger les lignes, pourtant dans une période très complexe, marquée par la crise du Covid, le retour du tragique avec la guerre en Ukraine, l'impact de plus en plus fort du changement climatique", a-t-il souligné.

"Je prends aujourd'hui une décision personnelle et familiale, pour pouvoir consacrer plus de temps à mes proches et ma famille", a dit ce père de quatre enfants, la voix tremblante. Il avait auparavant évoqué sur Twitter un "choix du coeur", évoquant "une décision personnelle et importante, (...) mûrie de longue date".

Son nom avait jusqu'à récemment été évoqué pour devenir secrétaire général de l'Elysée. Au Salon de l'Agriculture, arpenté sans relâche pour défendre la "vocation nourricière" de la France au lendemain de l'invasion russe, il affirmait être "fidèle au poste", rien qu'au poste, "jusqu'au bout".

"Je ne doute pas que les vents te seront favorables et que nous nous reverrons", a répondu Marc Fesneau, qualifiant son choix de "respectable et admirable".