&laquo;&nbsp;La mise en place de retenues de substitution, construites en dehors et d&eacute;connect&eacute;es du lit mineur des cours d&rsquo;eau et substituant des pr&eacute;l&egrave;vements en &eacute;tiage par des pr&eacute;l&egrave;vements de remplissage hors &eacute;tiage, est &agrave; d&eacute;velopper de mani&egrave;re privil&eacute;gi&eacute;e, dans le respect du bon &eacute;tat de milieux&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est l&rsquo;une des sept recommandations de la mission &laquo; climat, eau et agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050 &raquo; des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD). Cette recommandation, il faut la relire au moins deux fois, en s&rsquo;attardant sur les mots &laquo;&nbsp;substitution&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;&eacute;tiage&nbsp;&raquo; pour bien comprendre qu&rsquo;il ne s&rsquo;agit en aucun cas d&rsquo;une ouverture des vannes pour l&rsquo;irrigation, via la cr&eacute;ation de retenues.Pour le dire autrement, la mission est favorable &agrave; la cr&eacute;ation de retenues aliment&eacute;es par la pluie et/ou des pompages hors p&eacute;riodes d&rsquo;&eacute;tiage, moyennant l&rsquo;interdiction de recourir &agrave; d&rsquo;autres ressources que celles contenues dans les retenues en p&eacute;riode d&rsquo;&eacute;tiage, c&rsquo;est &agrave; dire pendant la p&eacute;riode d&rsquo;irrigation. En r&eacute;sum&eacute;, on capte le trop-plein, en s&rsquo;assurant de n&rsquo;impacter ni les cours d&rsquo;eau ni les nappes et on irrigue &agrave; partir du trop-plein et seulement du trop-plein.A aucun moment du reste, la mission ne pose pour postulat le d&eacute;veloppement de l&rsquo;irrigation. La philosophie g&eacute;n&eacute;rale est plut&ocirc;t celle d&rsquo;une pr&eacute;servation de l&rsquo;existant. Cependant, il n&rsquo;est pas interdit de penser que la cr&eacute;ation de retenues de substitution sur certains territoires, avec toutes les garanties vis-&agrave;-vis du milieu, ouvrirait la voie, de fa&ccedil;on circonstanci&eacute;e, &agrave; une meilleure gestion quantitative de l&rsquo;eau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a>
</aside>
<h1>Le mod&egrave;le du PTGE des bassines des Deux-S&egrave;vres</h1>C&rsquo;est par exemple ce qui a &eacute;t&eacute; observ&eacute; dans le cas du projet de cr&eacute;ation de 12 bassines dans les Deux-S&egrave;vres dans le cadre d&rsquo;un Projet de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE). Un projet doublement embl&eacute;matique pour la mission, du point de vue de la gestion de l&rsquo;eau d&rsquo;une part et de son acceptation sociale d&rsquo;autre part. Un terrain d&rsquo;entente a en effet &eacute;t&eacute; trouv&eacute; entre les acteurs associatifs et les agriculteurs. Les premiers n&rsquo;&eacute;taient pas, dans la leur grande majorit&eacute;, oppos&eacute;s par principe &agrave; la cr&eacute;ation de retenues de substitution, moyennant des garanties sur le milieu et le mode d&rsquo;agriculture. Les agriculteurs &eacute;taient, quant a&#768; eux, ouverts a&#768; une &eacute;volution de leurs pratiques, d&eacute;j&agrave; partiellement engag&eacute;e, vers le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique, la r&eacute;duction d&rsquo;intrants, le r&eacute;tablissement de haies et autres infrastructures paysag&egrave;res.Le protocole d&rsquo;accord repose sur des engagements a&#768; la fois collectifs et individuels de la part des irrigants, assortis d&rsquo;une r&eacute;duction des quotas de volumes d&rsquo;eau d&rsquo;irrigation allou&eacute;s aux irrigants qui ne respecteraient pas les engagements. Une r&eacute;ussite que la mission attribue &agrave; la maturit&eacute; des acteurs, tant agricoles qu&rsquo;associatifs, &agrave; la sollicitation d&rsquo;une expertise externe (CGEDD-CGAAER) et au pilotage fort du comite&#769; d&rsquo;&eacute;laboration par la pre&#769;fe&#768;te du d&eacute;partement. Le statut d&rsquo;e&#769;tablissement public du Marais poitevin, faisant office d&rsquo;Organisme unique de gestion collective (OUGC) y a aussi contribu&eacute;. Selon la mission, l&rsquo;exemple des bassines des Deux-S&egrave;vres pourrait servir de mod&egrave;le &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une cinquantaine de PTGE d&rsquo;ici &agrave; 2022 et d&rsquo;une centaine a&#768; l&rsquo;horizon 2027.<h1>Les retenues individuelles &agrave; l&rsquo;index</h1>Outre les retenues de substitution, la mission s&rsquo;est aussi pench&eacute;e sur le cas des retenues individuelles collinaires qui s&rsquo;en distinguent par le fait que les pr&eacute;l&egrave;vements ne substituent pas aux pr&eacute;l&egrave;vements estivaux exog&egrave;nes, en plus de relever du r&eacute;gime de la simple d&eacute;claration au titre de la Loi sur l&rsquo;eau.<div class="citation">
 "Certains irrigants ont du mal &agrave; assumer la charge financi&egrave;re de leur retenue."
</div>
Ces retenues ne font pas consensus entre le CGAAER (Agriculture) et le CGEDD (Transition &eacute;cologique), notamment sur la question des impacts cumul&eacute;s. La mission rel&egrave;ve d&rsquo;ailleurs que certains irrigants ont eu mal &agrave; en assumer la charge financi&egrave;re et que certains territoires sous-utilisent ces retenues, dans des proportions pouvant atteindre 20%, 30% voire 50% des capacit&eacute;s th&eacute;oriques.<h1>Une irrigation de &laquo;&nbsp;r&eacute;silience&nbsp;&raquo;</h1>Avec les retenues de substitution, l&rsquo;allocation des barrages (dont le renouvellement des concessions est en cours), les transferts d&rsquo;eau (projet des Hauts-de-Provence Rhodanienne dans la Dr&ocirc;me et la Vaucluse), la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (balbutiante) ou encore la recharge artificielle des nappes d&rsquo;eau souterraine (projets pilotes en cours) constituent d&rsquo;autres ressources potentielles en eau. Mais dans tous les cas, dans l&rsquo;esprit de la mission, si l&rsquo;irrigation demeure, dans certains cas, une solution incontournable, elle restera durablement minoritaire au regard de l'agriculture pluviale, s&rsquo;inscrivant dans un &laquo;&nbsp;panier de solutions&nbsp;&raquo;.Du reste, la mission en red&eacute;finit le sens et la port&eacute;e en parlant d&rsquo;une irrigation &laquo; de r&eacute;silience, plus &eacute;conome et centr&eacute;e sur la s&eacute;curisation de la production agricole dans un contexte climatique plus fluctuant&nbsp;&raquo;. Elle devra s&rsquo;accompagner d&rsquo;une &eacute;volution des assolements, des vari&eacute;t&eacute;s et des pratiques culturales (ACS, agroforesterie, infrastructures &eacute;cologiques...) pour maximiser la r&eacute;tention d&rsquo;eau et rendre plus efficients des apports r&eacute;duits, avec le concours d&rsquo;OAD et de mat&eacute;riels adapt&eacute;s. L&rsquo;irrigation de r&eacute;silience doit enfin abandonner l&rsquo;objectif d&rsquo;une production maximale pour viser l&rsquo;optimum en faisant converger rentabilit&eacute; agricole et &eacute;conomie de la ressource en eau.<div class="citation">
 "Les r&eacute;f&eacute;rences &eacute;conomiques de l&#039;irrigation sont peu nombreuses et difficiles d&#039;acc&egrave;s."
</div>
Si la mission s&rsquo;est pench&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;conomie de l&rsquo;eau, au sens hydrologique, elle s&rsquo;est aussi attard&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;conomie de l&rsquo;eau au sens financier, estimant que la mobilisation de la ressource m&eacute;riterait une &laquo;&nbsp;meilleure prise en compte de aspects &eacute;conomiques et financiers&nbsp;&raquo;. Probl&egrave;me :&nbsp;&laquo;&nbsp;la comparaison des re&#769;sultats e&#769;conomiques obtenus pour de me&#770;mes productions irrigue&#769;es et non irrigue&#769;es a pu e&#770;tre faite dans quelques situations auxquelles la mission a pu avoir acce&#768;s, mais ces re&#769;fe&#769;rences sont peu nombreuses et difficiles d&rsquo;acce&#768;s&nbsp;&raquo;, rel&egrave;vent les missionn&eacute;s du CGAAER et du CGEDD. Ces derniers ont cependant act&eacute; une certitude&nbsp;: la rentabilisation des cou&#770;ts d&rsquo;investissement, de maintenance et d'exploitation mobilise&#769;s par la cre&#769;ation de retenues de substitution ou des autres modes de renforcement de la ressource n&rsquo;apparait pas compatible avec les revenus de&#769;gage&#769;s, &laquo;&nbsp;sauf dans un sce&#769;nario de forte hausse des prix des productions agricoles&nbsp;&raquo;.La mission donne notamment l&rsquo;exemple du syst&egrave;me Neste, qui transf&egrave;re l&rsquo;eau de cet affluent de la Garonne vers 17 rivi&egrave;res du Gers, largement amorti (1863), mais dont certains irrigants se d&eacute;tournent, par d&eacute;faut de rentabilit&eacute; de leurs cultures, fragilisant du m&ecirc;me coup l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;ouvrage.Sur la question &eacute;conomique, la mission formule deux suggestions. En ce qui concerne le prix de l&rsquo;eau, elle plaide pour un mode de tarification non-lin&eacute;aire, associant parts fixe et variable, consid&eacute;rant qu&rsquo;il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un bon outil de r&eacute;gulation et d&rsquo;optimisation de la consommation d&rsquo;eau par les irrigants. Et s&rsquo;agissant de la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une irrigation de r&eacute;silience, la mission pr&eacute;conise un accompagnement financier, destin&eacute; &agrave; soutenir les investissements requis et la prise de risque li&eacute;e &agrave; l&rsquo;introduction de cultures et/ou de pratiques plus &eacute;conomes en eau.<h1>L&rsquo;agriculture de conservation des sols pl&eacute;biscit&eacute;e</h1>Si la mission n&rsquo;&eacute;tablit pas de hi&eacute;rarchie dans son &laquo;&nbsp;panier de solutions&nbsp;&raquo;, l&rsquo;irrigation de r&eacute;silience n&rsquo;occupe pas la premi&egrave;re place. A la lecture du document, on la pr&eacute;sume au minimum rel&eacute;gu&eacute;e &agrave; la troisi&egrave;me place, derri&egrave;re la red&eacute;finition des assolements, une probl&eacute;matique davantage &eacute;conomique qu&rsquo;agronomique, et la gestion des sols, consid&eacute;r&eacute;s comme &laquo;&nbsp;la premi&egrave;re infrastructure de r&eacute;tention de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;. Selon la mission, l&rsquo;Agriculture de conservation des sols (ACS) est en effet un puissant levier &agrave; activer en terme d&rsquo;adaptation.<div class="citation">
 "L&rsquo;ACS justifierait de soutiens publics prioritaires&nbsp;alors qu&rsquo;elle ne b&eacute;n&eacute;ficie que d&rsquo;un accompagnement institutionnel insuffisant."
</div>
Dans ses divers compartiments (structure, vie biologique, mati&egrave;re organique), l&rsquo;ACS cumule les avantages&nbsp;: am&eacute;lioration quantitative et qualitative du cycle de l'eau (stockage et infiltration), limitation du ruissellement, nutrition, biodiversit&eacute;, stockage de carbone... Pour toutes ces raisons, et m&ecirc;me si elles ne rel&egrave;vent pas d&rsquo;un cahier des charges de type normatif, l&rsquo;ACS &laquo;&nbsp;justifierait de soutiens publics prioritaires&nbsp;alors qu&rsquo;elle ne b&eacute;n&eacute;ficie que d&rsquo;un accompagnement institutionnel insuffisant, dont le renforcement devient une priorit&eacute;&nbsp;&raquo;.La mission pointe l&rsquo;importance des facteurs institutionnels et cognitifs (normes, proc&eacute;dures d&rsquo;apprentissage, dispositifs d&rsquo;acc&egrave;s aux connaissances) pour expliquer les situations d&rsquo;inertie et les obstacles au changement d&rsquo;adoption de ces pratiques alternatives. Au-del&agrave; de ces aspects agronomiques, il est aussi question de mettre les sols &laquo;&nbsp;sous la sauvegarde de la Nation&nbsp;&raquo; et de rendre effectif l&rsquo;objectif de &laquo;&nbsp;z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo; inscrit dans la Loi biodiversit&eacute; de 2018.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La France rec&#807;oit chaque anne&#769;e environ 400 milliards de m3 d&rsquo;eau de pluie, dont les 2/3 s&rsquo;e&#769;vaporent, le reste (175 milliards de m3) alimentant les eaux de surface et souterraines. E&#768;n 2016, le volume d&rsquo;eau douce pre&#769;leve&#769;e pour satisfaire les principaux usages de l&rsquo;eau (assainissement et eau potable, agriculture, industries, canaux, refroidissement des centrales nucle&#769;aires) s&rsquo;e&#769;levait a&#768; 31 milliards de m3. Plus de 80 % de ce volume est puise&#769; dans les eaux de surface, compte tenu des quantite&#769;s pre&#769;leve&#769;es pour le refroidissement des centrales e&#769;lectriques et l&rsquo;alimentation des canaux. En faisant abstraction de ces deux usages (qui sollicitent quasi-exclusivement les eaux de surface), les pre&#769;le&#768;vements d&rsquo;eau douce mobilisent globalement autant les eaux souterraines que les eaux superficielles. L&rsquo;eau d&rsquo;irrigation (3,1 milliards de m3), qui se concentre aux pe&#769;riodes ou&#768; les de&#769;bits et niveaux de nappes sont les plus bas, pe&#768;se aujourd&rsquo;hui environ 10 % du total des pre&#769;le&#768;vements et 40 % de moins que l&rsquo;eau potable. En France, l&rsquo;irrigation est d&eacute;velopp&eacute;e sur 5,7% de la SAU (5,8 % en UE)
</aside>
&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

La mission « climat, eau et agriculture à l’horizon 2050 » est favorable, partout où cela est possible, au renforcement de la ressource en eau pour l’irrigation, dans le respect du bon état des milieux. Mais cela s’entend dans une irrigation dite de « sécurisation », de « résilience », sans envolée des volumes et sans s’affranchir d’un changement de modèle agricole, plus économe en eau et plus protecteur des sols.

A l’eau 2050 (2/10) : Oui à la création de nouvelles ressources... sans irriguer davantage

Le manque &agrave; gagner pour la fili&egrave;re viticole hexagonale &agrave; la suite de la premi&egrave;re vague de droits de douane de 25%, appliqu&eacute;s depuis la mi-octobre 2019 sur les produits fran&ccedil;ais, est chiffr&eacute; &agrave; quelque 700 millions d'euros par la F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). Les taxes touchent jusqu'&agrave; pr&eacute;sent les vins tranquilles (non effervescents) de moins de 14 degr&eacute;s en bouteilles de moins de deux litres.Leur extension annonc&eacute;e aux vins en vrac, vins de plus de 14 degr&eacute;s et spiritueux &agrave; base de vin comme le cognac et l'armagnac, applicable &agrave; partir du 12 janvier, devrait augmenter ce chiffre "de quelque 300 millions d'euros", &eacute;value C&eacute;sar Giron, pr&eacute;sident de la FEVS. Seuls les champagne et vins mousseux seraient exempt&eacute;s de taxes. "C'est dramatique pour la fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise qui avait export&eacute; pour 1,2 milliard d'euros en 2019" a rappel&eacute; M. Giron. <h1 class="MsoPlainText">Une bouteille de cognac sur deux export&eacute;e aux USA</h1>"Et c'est tr&egrave;s grave pour le cognac", pour lequel les &Eacute;tats-Unis sont un march&eacute; vital, ajoute un professionnel. Pr&egrave;s d'une bouteille de cognac fran&ccedil;ais sur deux est en effet commercialis&eacute;e aux &Eacute;tats-Unis, o&ugrave; le marketing vise beaucoup les rappeurs et "hipsters" ainsi que les client&egrave;les afro-am&eacute;ricaines et hispaniques. M&ecirc;me s'il n'&eacute;tait pas vis&eacute; par la premi&egrave;re salve de taxes, le cognac a d&eacute;j&agrave; subi un recul outre-Atlantique en 2020, probablement en raison de la fermeture des bars, restaurants et clubs durant la pand&eacute;mie, car il est surtout consomm&eacute; en cocktail : les ventes y ont recul&eacute; de 4% en volume &agrave; 7,2 millions de caisse, et de 17% en valeur &agrave; 1,1 milliard d'euro sur les 10 premiers mois de 2020.Globalement, sur cette p&eacute;riode, la France a vu ses exportations de vins non effervescents vers les &Eacute;tats-Unis reculer de 8% en volume et de 25% en valeur, &agrave; respectivement 11,7 millions de caisses, et 740 millions de d'euros, indique la FEVS. Or, les boissons alcoolis&eacute;es constituent l'un des points forts des exportations fran&ccedil;aises, au deuxi&egrave;me poste exc&eacute;dentaire du commerce ext&eacute;rieur juste derri&egrave;re l'a&eacute;ronautique et les &Eacute;tats-Unis sont le premier march&eacute; de la viticulture et du n&eacute;goce &agrave; l'exportation. Les taxes sont impos&eacute;es par l'administration Trump dans le cadre de son diff&eacute;rend avec l'UE sur les aides publiques &agrave; Airbus et Boeing. Le pr&eacute;sident am&eacute;ricain s'&eacute;tait aussi vant&eacute; dans ses tweets de vouloir punir "la folie de Macron", qui souhaitait imposer une taxe sur les "Gafa", les g&eacute;ants technologiques am&eacute;ricains : "J'ai toujours dit que le vin am&eacute;ricain est meilleur que le vin fran&ccedil;ais", avait-il lanc&eacute; le 26 juillet 2019.

Les exportations de vins et spiritueux français aux États-Unis devraient chuter d'un milliard d'euros par an après l'application de nouvelles taxes punitives annoncées le 31 décembre par l'administration du futur ex-président Trump.

Taxes Trump : un impact dramatique pour la filière viticole française

Ce projet de notation sur le mod&egrave;le du "nutri-score", allant de A &agrave; E, est l'objet de deux ans de travail d'un collectif rassemblant des applications de consommateurs comme Yuka, Open Food Facts ou Etiquettable, du site d'&eacute;picerie bio en ligne La Fourche qui revendique 27.000 foyers adh&eacute;rents en France, Belgique et Luxembourg, des sites de livraison de plats FoodCh&eacute;ri ou de recettes de cuisine Marmiton.Il est "ind&eacute;pendant" du "dispositif d'affichage environnemental" pr&eacute;vu par la loi de lutte contre le gaspillage et &agrave; l'&eacute;conomie circulaire, ainsi que des exp&eacute;rimentations pr&eacute;vues par cette loi, pr&eacute;cisent les diff&eacute;rents acteurs, m&ecirc;me si Fran&ccedil;ois Martin, de Yuka, reconnait qu'il &eacute;tait possible de les "faire converger".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/alimentation-ou-climat-le-paradoxe-des-notations-environnementales" target="_blank" title="">Alimentation ou climat ? Le paradoxe des notations environnementales</a>
</aside>
Concr&egrave;tement, cet "&eacute;co-score" ind&eacute;pendant prendra en compte l'analyse du cycle de vie du produit, la production, le transport, la fabrication des emballages, a expliqu&eacute; Shafik Asal, cofondateur de ECO2 Initiative et Etiquettable, lors d'une visioconf&eacute;rence le 7 janvier. Il se base sur les donn&eacute;es d'Agribalyse, produites par l'Agence de l'environnement et de la ma&icirc;trise de l'&eacute;nergie (ADEME).Cela donne lieu &agrave; un score sur 100, ensuite pond&eacute;r&eacute; par des "crit&egrave;res qualitatifs suppl&eacute;mentaires" via un syst&egrave;me de bonus/malus tenant compte de la recyclabilit&eacute; des emballages, des labels, du pays de provenance, de la saisonnalit&eacute;... Ainsi un riz produit en Inde serait mieux not&eacute; en &eacute;tant bio, et encore mieux not&eacute; si produit en France. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/8/9/3619884-1-fre-FR/7d96ebc19597-eco-score-jpg" alt="" height="730" width="1412" /><figcaption>Sur le site d&#039;Open Food Facts, plus de 240 000 produits sont not&eacute;s selon leur score ennvironnemental et nutritionnel.</figcaption></figure>

</div>
<h1 class="MsoPlainText">Un projet loin de faire l'unanimit&eacute;</h1>En d&eacute;cembre, des associations &eacute;cologistes et de consommateurs avaient estim&eacute; que ces donn&eacute;es risquaient de "favoriser" l'agriculture intensive, l'analyse du cycle de vie "favorisant les cycles de production les plus courts, donc les plus industriels". L'interprofession de la viande Interbev avait de son c&ocirc;t&eacute; point&eacute; les "incoh&eacute;rences de syst&egrave;mes d'&eacute;valuation environnementale incomplets".Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 7 janvier, Interbev monte &agrave; nouveau au cr&eacute;neau en d&eacute;non&ccedil;ant "une op&eacute;ration publicitaire qui va &agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;objectif, partag&eacute; entre pouvoirs publics, ONG et fili&egrave;res, de proposer au consommateur un affichage environnemental fiable, transparent, complet et reposant sur une m&eacute;thode de calcul solide et collectivement valid&eacute;e". Les d&eacute;fenseurs du projet, "totalement conscients des limites de l'analyse du cycle de vie", dixit Shafik Asal, soulignent que les bonus-malus permettent de valoriser les produits labellis&eacute;s ou produits localement. "Un boeuf &agrave; l'herbe fran&ccedil;ais aura un meilleur score qu'un boeuf br&eacute;silien n'&eacute;tant pas en prairie".Dans l'imm&eacute;diat, cet affichage environnemental - qui fait &eacute;cho &agrave; l'une des pr&eacute;conisations de la Convention citoyenne pour le climat - sera disponible sur les applications des partenaires du collectif. Sur Open Food Facts, 240.000 produits disposeront ainsi de cet affichage, selon le collectif.

Des acteurs de l'alimentation, parmi lesquels Yuka, Marmiton ou Open Food Facts, lancent un "éco-score" indépendant. Cet indicateur est censé mieux informer et "sensibiliser" les consommateurs sur l'impact environnemental des produits alimentaires.

Lancement d'un "éco-score" pour évaluer l'impact environnemental des produits alimentaires

D&egrave;s 2021, les exploitations agricoles qui embauchent des salari&eacute;s devront appliquer partout en France une seule et m&ecirc;me convention collective&nbsp;: celle dite &laquo;&nbsp;de la production agricole et des Cuma&nbsp;&raquo; sign&eacute;e entre la FNSEA, la FNCuma et les organisations syndicales de salari&eacute;s (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO). Elle concerne&nbsp;: les exploitations de culture et d&rsquo;&eacute;levage, les &eacute;tablissements de toute nature dirig&eacute;s par l&rsquo;exploitant agricole en vue de la transformation, du conditionnement, de la commercialisation de produits agricoles dans le prolongement de l&rsquo;acte de production&nbsp;; les structures d&rsquo;accueil touristique en lien direct avec l&rsquo;exploitation&nbsp;; les coop&eacute;ratives d&rsquo;utilisation du mat&eacute;riel agricole. Elle s&rsquo;applique &eacute;galement aux &eacute;tablissements de pisciculture.A la veille de sa mise en application, voici les r&eacute;ponses aux principales questions concernant cette convention collective avec Pascal Servier, pr&eacute;sident de la commission emploi formation &agrave; la FRSEA Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et Luc Pierron, membre de cette commission, qui a particip&eacute; au groupe de travail FNSEA sur le sujet.Pourquoi une convention collective nationale&nbsp;? &laquo; C&rsquo;&eacute;tait une volont&eacute; des gouvernements successifs de restructurer le paysage conventionnel et de diminuer le nombre de conventions collectives dans tous les secteurs d&rsquo;activit&eacute;&nbsp;&raquo;, rappelle Pascal Servier. En France, il existait plus de 140 conventions collectives applicables aux entreprises agricoles, souvent &eacute;tablies &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des d&eacute;partements. &laquo;&nbsp;Cette multitude d&rsquo;accords territoriaux n&rsquo;&eacute;tait peut-&ecirc;tre plus en coh&eacute;rence avec le terrain. Certains accords jouaient d&rsquo;une histoire longue, autour d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements qui ont amen&eacute; les n&eacute;gociateurs &agrave; ces solutions mais qui aujourd&rsquo;hui n&rsquo;&eacute;taient pas &agrave; la hauteur des enjeux pour notre agriculture&nbsp;&raquo;, poursuit le pr&eacute;sident de la commission emploi formation &agrave; la FRSEA Aura. &laquo;&nbsp;Cette convention clarifie aussi un certain nombre de choses car aujourd&rsquo;hui l&rsquo;agriculture ne se discute plus seulement par d&eacute;partement ou par fili&egrave;re. Nous avions besoin de cette harmonisation pour que les employeurs sur les territoires aient le m&ecirc;me langage et qu&rsquo;ils aient la lisibilit&eacute; n&eacute;cessaire sur les emplois qu&rsquo;ils d&eacute;finiront demain&nbsp;&raquo;, indique Pascal Servier.Qu&rsquo;est ce qui change d&egrave;s l&rsquo;entr&eacute;e en application de la convention nationale&nbsp;? Le principal changement, c&rsquo;est la mise en place d&rsquo;une grille de classification des emplois et d&rsquo;une grille de salaires nationales. Celles-ci s&rsquo;appliqueront aux nouveaux salari&eacute;s dans l&rsquo;entreprise, mais aussi &agrave; ceux d&eacute;j&agrave; en poste. &laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent les salaires sur nos exploitations &eacute;taient &eacute;tablis &agrave; partir de niveaux et d&rsquo;&eacute;chelons. D&eacute;sormais nous allons fonctionner par palier, avec une classification des emplois bas&eacute;e sur les comp&eacute;tences et donc des crit&egrave;res qui vont nous permettre de classer ces comp&eacute;tences&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Luc Pierron.En quoi consiste la classification des emplois&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les employeurs qui ont particip&eacute; aux groupes de travail de la FNSEA ont pu d&eacute;finir collectivement des crit&egrave;res qui sont universels&nbsp;: la technicit&eacute;, l&rsquo;autonomie, la responsabilit&eacute;, le management et le relationnel&nbsp;&raquo;, explique Luc Pierron. A chacun de ces crit&egrave;res correspondent, dans la convention collective, des degr&eacute;s et des points qui vont permettre de d&eacute;terminer le coefficient de l&rsquo;emploi occup&eacute; par le salari&eacute; et son niveau de r&eacute;mun&eacute;ration. C&rsquo;est donc l&rsquo;&eacute;tape la plus importante &agrave; laquelle les employeurs doivent s&rsquo;attacher d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent&nbsp;: &eacute;tablir la classification des diff&eacute;rents emplois sur l&rsquo;exploitation selon ces nouveaux crit&egrave;res. Luc Pierron invite les exploitants &agrave; saisir l&rsquo;opportunit&eacute; offerte par cette classification. &laquo;&nbsp;Elle va permettre de faire un point sur toutes les comp&eacute;tences dont nous avons besoin sur nos exploitations. Une fois que nous aurons r&eacute;alis&eacute; ce travail de classification, les choses seront plus simples, notamment quand il s&rsquo;agira de remplacer, d&rsquo;accueillir une nouvelle personne sur le poste&nbsp;&raquo;, estime-il. Il recommande &eacute;galement de classifier les emplois sur la base des missions les plus courantes, celles que le poste exige de mani&egrave;re r&eacute;guli&egrave;re, pas sur des t&acirc;ches ponctuelles ou exceptionnelles.Quelles cons&eacute;quences aura cette classification&nbsp;? Une fois la classification de l&rsquo;emploi r&eacute;alis&eacute;e, elle permettra d&rsquo;obtenir le coefficient de l&rsquo;emploi et de d&eacute;terminer &agrave; quel palier &eacute;tablir le salaire minimum pour un poste donn&eacute;. Les salari&eacute;s d&eacute;j&agrave; en poste devront donc faire l&rsquo;objet d&rsquo;un repositionnement dans la grille nationale de classification. Il n&rsquo;y aura en effet pas de concordance entre les anciennes grilles d&eacute;partementales et la grille nationale. Si le nouveau classement devait conduire &agrave; une r&eacute;mun&eacute;ration horaire inf&eacute;rieure, le salari&eacute; conservera le b&eacute;n&eacute;fice de sa r&eacute;mun&eacute;ration actuelle. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif de cette nouvelle convention, c&rsquo;est vraiment de valoriser les comp&eacute;tences requises par l&rsquo;emploi&nbsp;: valoriser la personne mais au travers du poste qu&rsquo;elle occupe et favoriser son &eacute;volution professionnelle&nbsp;&raquo;, explique&nbsp;Luc&nbsp;Pierron.Que deviennent les conventions collectives locales&nbsp;? On n&rsquo;en compte pas moins de douze en Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes1 s&rsquo;appliquant soit &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon d&eacute;partemental, soit &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon Rh&ocirc;ne-Alpes pour les cadres. D&egrave;s son entr&eacute;e en application, c&rsquo;est la convention collective nationale qui prend le pas sur les accords territoriaux. Elle devient alors la r&eacute;f&eacute;rence en mati&egrave;re de classification des emplois et de grille de salaire. &laquo;&nbsp;Pour le reste, les accords locaux continuent de s&rsquo;appliquer s&rsquo;ils sont plus favorables pour le salari&eacute;&nbsp;&raquo;, souligne Luc Pierron. Et apr&egrave;s&nbsp;? &laquo;&nbsp;Demain la discussion va s&rsquo;ouvrir pour savoir si nous devons maintenir, am&eacute;liorer ou modifier toutes ces lignes. L&rsquo;enjeu, c&rsquo;est de donner une coh&eacute;rence par rapport &agrave; l&rsquo;exigence des m&eacute;tiers et aussi par rapport &agrave; la vision que les salari&eacute;s ont du travail dans lequel ils &eacute;voluent. Il y aura peut-&ecirc;tre aussi des questionnements sur des sp&eacute;cificit&eacute;s dans certaines fili&egrave;res &raquo;, reconna&icirc;t Pascal Servier. Mais il conclut&nbsp;: &laquo; L&rsquo;avantage de cette convention nationale, c&rsquo;est qu&rsquo;elle nous ouvre un nouveau champ de discussion avec les organisations syndicales de salari&eacute;s. Cela ne peut qu&rsquo;&ecirc;tre b&eacute;n&eacute;fique pour aller vers une r&eacute;elle adaptation aux besoins des diff&eacute;rents m&eacute;tiers en agriculture&nbsp;&raquo;.Vers qui se tourner pour &ecirc;tre accompagn&eacute; dans ses d&eacute;marches&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les employeurs peuvent se tourner d&egrave;s maintenant vers leur f&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale ou leurs repr&eacute;sentants employeurs pour prendre connaissance et ne pas &ecirc;tre surpris par la mise en application de cette convention collective&nbsp;&raquo;, conseille Pascal Servier. Luc Pierron se veut &eacute;galement rassurant&nbsp;: &laquo;&nbsp;Tout changement est perturbant bien s&ucirc;r. Mais les employeurs seront aid&eacute;s et il y aura un temps d&rsquo;adaptation&nbsp;&raquo;.

La convention collective nationale (CCN) de la production agricole et des Cuma entrera en application en 2021. Précisément, au premier jour du trimestre civil suivant la publication de son arrêté d’extension au Journal Officiel. Soit le 1er janvier si celui-ci est publié au plus tard le 31 décembre 2020 ou à compter du 1er avril si la publication est postérieure.

La convention collective de la production agricole et des Cuma en six questions

&gt;&gt; Le gouvernement a annonc&eacute; cette ann&eacute;e la retraite minimale agricole &agrave; 85% du Smic. On vous imagine satisfait ? 
Effectivement, c&rsquo;est une vieille revendication qui aboutit enfin. Et ce n&rsquo;est que justice quand on voit le niveau des retraites agricoles compar&eacute; &agrave; l&rsquo;effort que l&rsquo;exercice de notre m&eacute;tier nous a demand&eacute;. Toutefois, ce n&rsquo;est pas encore pour demain puisque la mesure ne va s&rsquo;appliquer qu&rsquo;&agrave; partir du 1er janvier 2022. Et seule la retraite minimale des chefs d&rsquo;exploitation &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te sera port&eacute;e &agrave; 85% du Smic.

&gt;&gt; Cela veut dire que cela concerne certaines cat&eacute;gories de retrait&eacute;s ? 
Cela concerne exclusivement les chefs d&rsquo;exploitation &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te. Cela signifie que rien ne changera pour les conjoints d&rsquo;exploitants, ni pour les chefs d&rsquo;exploitation qui ont eu une carri&egrave;re professionnelle ailleurs, ni pour les aides familiaux retrait&eacute;s. Il nous semble que la mesure, pour appr&eacute;ciable qu&rsquo;elle soit, comporte des &laquo; trous dans la raquette &raquo; que le gouvernement devra combler. En particulier pour les conjoints, qui sont souvent des conjointes, et dont le travail sur l&rsquo;exploitation &eacute;tait le m&ecirc;me que celui du chef d&rsquo;exploitation. Il a un an pour le faire.

&gt;&gt; Cela reste un beau cadeau sous le sapin&hellip; 
A notre &acirc;ge nous ne croyons plus au p&egrave;re No&euml;l depuis longtemps. Ce n&rsquo;est qu&rsquo;&agrave; force de conviction et par un long travail de persuasion que nous sommes parvenus &agrave; obtenir cette avanc&eacute;e sociale. Et puis nous serons vigilants pour que ce progr&egrave;s ne se fasse pas au d&eacute;triment des agriculteurs en activit&eacute;, qui sont aussi nos enfants. La revalorisation doit &ecirc;tre financ&eacute;e par la solidarit&eacute; nationale. Le travail continue.

&gt;&gt; Il continue malgr&eacute; la crise sanitaire ? Comment avez-vous v&eacute;cu cette ann&eacute;e 2020 ? 
Je ne vais pas r&eacute;p&eacute;ter que c&rsquo;est une ann&eacute;e exceptionnelle, et exceptionnellement dramatique, c&rsquo;est une &eacute;vidence. C&rsquo;est plus difficile pour nous d&rsquo;abord parce que les personnes de nos g&eacute;n&eacute;rations sont plus sensibles au virus et on d&eacute;plore de nombreux d&eacute;c&egrave;s. Je veux donc avoir une pens&eacute;e pour ceux d&rsquo;entre nous qui ont &eacute;t&eacute; victimes de la Covid-19, et leurs familles. D&rsquo;autre part, la crise et le confinement nous ont emp&ecirc;ch&eacute;s de nous r&eacute;unir comme nous le faisons d&rsquo;habitude.

&gt;&gt; Et cela vous a manqu&eacute; ? 
Bien s&ucirc;r. Nous vivons en milieu rural et le risque d&rsquo;isolement est majeur. Nous avons besoin de nous retrouver, voire de voyager ensemble pour nourrir un lien social.&nbsp; Cette ann&eacute;e, nous avons d&ucirc; nous passer de la convivialit&eacute; n&eacute;e de ces rendez-vous entre retrait&eacute;s. C&rsquo;est sans doute n&eacute;cessaire au plan sanitaire, mais cela nous co&ucirc;te &eacute;norm&eacute;ment dans nos &eacute;quilibres personnels. Non seulement nous avons &eacute;t&eacute; &eacute;loign&eacute;s de nos familles, mais nous l&rsquo;avons &eacute;t&eacute; aussi de nos amis et coll&egrave;gues. C&rsquo;est tr&egrave;s difficile &agrave; supporter.

&gt;&gt; Quelles sont vos perspectives ? 
D&rsquo;abord nous devons appliquer au mieux les gestes barri&egrave;res. Et nous devons esp&eacute;rer que le civisme collectif nous permettra de sortir de cette crise et de reprendre des activit&eacute;s normales dans nos familles, nos clubs et associations, dans nos relations quotidiennes, en somme. C&rsquo;est ce que je souhaite pour nous tous. Et d&rsquo;abord, je souhaite &agrave; tous de passer le plus sereinement possible de bonnes f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e.

La décision d’une revalorisation des retraites agricoles attendue depuis de longues années, a été prise cette année. Présentation de cet acquis syndical avec Gérard Bédouin, président de la section régionale des anciens exploitants à la FRSEA de Normandie.

Dans un an, les retraites agricoles à 85% du Smic

Le groupe Claas a annonc&eacute; la disparition d&rsquo;Helmut Claas &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 94 ans. Fils du fondateur August Claas, Helmut Claas aura pr&eacute;sid&eacute; aux destin&eacute;es de l&rsquo;entreprise durant plusieurs d&eacute;cennies, avant d&rsquo;en c&eacute;der les r&ecirc;nes &agrave; sa fille Cathrina Claas-M&uuml;hlh&auml;user, aujourd&rsquo;hui pr&eacute;sidente du comit&eacute; des actionnaires.Helmut Claas &eacute;tait n&eacute; &agrave; Harsewinkel dans le land de Westphalie, qui voit na&icirc;tre l&rsquo;entreprise en 1913 et qui h&eacute;berge toujours son si&egrave;ge social. La guerre coupe l&rsquo;herbe sous les pieds d&rsquo;August Claas qui commence par produire des lieuses &agrave; paille, une entreprise destin&eacute;e &agrave; la base &agrave; sauver l&rsquo;exploitation agricole de ses parents.Apr&egrave;s la guerre, August Claas tente de r&eacute;soudre les d&eacute;fauts du liage et met au point un noueur, brevet&eacute; en 1921 et 1923 et qui se distingue par sa facult&eacute; &agrave; s&rsquo;affranchir des probl&egrave;mes qualitatifs de la ficelle d&rsquo;alors. L&rsquo;invention, pl&eacute;biscit&eacute;e en Allemagne mais aussi &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, sera exploit&eacute;e par d&rsquo;autres fabricants de lieuses. Elle fondera l&rsquo;assise de Claas autant qu&rsquo;elle d&eacute;terminera son tropisme pour les machines de r&eacute;colte. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/5/9/3619530-1-fre-FR/538b5e58283e-company-history-1913-1929-article-1-pic-jpg" alt="La lieuse &agrave; l&rsquo;origine du groupe Claas" height="567" width="800" /><figcaption>La lieuse &agrave; l&rsquo;origine du groupe Claas</figcaption></figure>

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<h1>Premi&egrave;re en Europe</h1>En 1936, le constructeur pr&eacute;sente la premi&egrave;re moissonneuse-batteuse-lieuse fabriqu&eacute;e en Europe, une machine tract&eacute;e capable de r&eacute;colter entre 15 et 20 t par jour (contre 100 t/h aujourd&rsquo;hui) et dont le seuil de rentabilit&eacute; est fix&eacute; &agrave; 62,5 ha &agrave; l&rsquo;&eacute;poque (l&agrave;, on vous laisse juge).En 1953 sont produites les premi&egrave;res automotrices. La n&eacute;cessit&eacute; de se diversifier pousse le constructeur &agrave; se lancer dans la fabrication de presses (1961), tandis qu&rsquo;il rach&egrave;te avec Bautz et Speiser deux entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es dans la fabrication de faucheuses, faneuses, andaineurs, remorques chargeuses et ensileuses. La premi&egrave;re Jaguar sera pr&eacute;sent&eacute;e en 1973 tandis que la Dominator inscrit la moisson dans une nouvelle dimension, avant l&rsquo;arriv&eacute;e des Lexion (1995). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/5/9/3619533-1-fre-FR/34412e1d772e-company-history-1946-1968-article-5-pic-1-jpg" alt="La premi&egrave;re moissonneuse-batteuse automotrice est con&ccedil;ue en 1953" height="549" width="800" /><figcaption>La premi&egrave;re moissonneuse-batteuse automotrice est con&ccedil;ue en 1953</figcaption></figure>

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<h1>Une entreprise francophile</h1>Dans les ann&eacute;es 1970, Claas tente de se lancer dans la construction d&rsquo;un tracteur, en vain, m&ecirc;me si le d&eacute;tonant Xerion finira par sortir des chaines de production d&rsquo;Harsewinkel. La mise en vente de Renault Agriculture permet &agrave; Claas d&rsquo;int&eacute;grer le cercle ferm&eacute; des tractoristes, une op&eacute;ration &agrave; double d&eacute;tente car si elle inscrit Claas dans la cour des grands, elle dote le groupe d&rsquo;un r&eacute;seau de distribution propre et lui permet de ne plus d&eacute;pendre des autres marques pour assurer la distribution de ses mat&eacute;riels de r&eacute;colte. C&rsquo;est Helmut Claas qui conclut l&rsquo;op&eacute;ration, initi&eacute;e en 2003 et finalis&eacute;e en 2008.La France n&rsquo;&eacute;tait pas une terre &eacute;trang&egrave;re pour Helmut Claas, qui avait achev&eacute; son cursus agricole &agrave; Paris dans les ann&eacute;es 1950, avant de cr&eacute;er la filiale fran&ccedil;aise. En 2021, la France est une t&ecirc;te de pont majeure pour le groupe, tant au plan commercial qu&rsquo;industriel. Elle repr&eacute;sente 18,6% du chiffre d&rsquo;affaires, un niveau similaire &agrave; celui enregistr&eacute; en Allemagne, et 20% des effectifs du groupe. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/5/9/3619560-1-fre-FR/8df9fb9b2e61-company-history-1989-2017-article-2-1-pic-jpg" alt="2003 : l&rsquo;usine du Mans troque l&rsquo;orange pour le vert anis" height="521" width="800" /><figcaption>2003 : l&rsquo;usine du Mans troque l&rsquo;orange pour le vert anis</figcaption></figure>

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Au cours des&nbsp;derni&egrave;res ann&eacute;es, le groupe a investi 140 millions d&rsquo;euros dans ses trois principales infrastructures que sont l&rsquo;usine de tracteurs du Mans (Sarthe) et dont une r&eacute;-inauguration est programm&eacute;e en mai, l&rsquo;usine de presses de Metz-Woippy (Moselle) et le tout nouveau&nbsp;technopole d&rsquo;Ymeray (Eure-et-Loir).Une France reconnaissante : en 2009, Helmut Claas est &eacute;lev&eacute; par la R&eacute;publique fran&ccedil;aise au rang de chevalier de la L&eacute;gion d&rsquo;honneur, en r&eacute;compense pour ses services rendus au titre de la coop&eacute;ration franco-allemande. Helmut Claas &eacute;tait &eacute;galement d&eacute;tenteur du M&eacute;rite agricole.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-usine-du-futur-proche-de-claas-au-mans" target="_blank" title="">L&rsquo;usine du futur (proche) de Claas au Mans</a>
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Fils du fondateur du groupe familial allemand, Helmut Claas s’est éteint à l’âge de 94 ans. L’industriel avait fait de la France une de ses terres d’élection, en implantant en 1961 son usine de presses près de Metz (Moselle) avant d’acquérir son statut de tractoriste avec le rachat de Renault Agriculture initié en 2003 et son usine du Mans (Sarthe).

Le groupe Claas perd avec Helmut Claas l’un de ses dirigeants historiques

&laquo;&nbsp;En 2021, les Chambres d&rsquo;agriculture iront dans chaque cour de ferme rencontrer chaque agriculteur, pour aider chacun &agrave; s&rsquo;emparer du Plan de relance, &agrave; gagner en comp&eacute;titivit&eacute; ou encore am&eacute;liorer sa situation environnementale&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion de ses v&oelig;ux &agrave; la presse, S&eacute;bastien Windsor, la pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d&rsquo;agriculture (APCA) a sonn&eacute; la mobilisation du r&eacute;seau sur de nombreux chantiers, &agrave; commencer par ceux g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par le Plan de relance. Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des aides &agrave; l&rsquo;investissement dans les agro&eacute;quipements permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage des intrants (215 M &euro;) et de parer aux al&eacute;as climatiques (70 M &euro;), le d&eacute;veloppement des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales (20 M &euro;), le pacte &laquo;&nbsp;bios&eacute;curit&eacute; bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo; (100 M &euro;), les bons diagnostic carbone (10 M &euro;) ou encore le Plan haies (50 M &euro;), les agriculteurs auront besoin d&rsquo;&eacute;clairage et de d&eacute;cryptage.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-et-agroequipements-ouverture-des-guichets-franceagrimer" target="_blank" title="">Plan de relance et agro&eacute;quipements&nbsp;: ouverture des guichets FranceAgriMer</a>
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&laquo;&nbsp;On n&rsquo;est pas &agrave; la veille de revoir un tel plan de soutien, m&ecirc;me si l&rsquo;on se serait bien pass&eacute; de la cause qui l&rsquo;a amen&eacute;&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; l&rsquo;&eacute;lu, faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la crise sanitaire due au coronavirus. Le 7&egrave;me programme d'actions national &laquo; nitrates &raquo;, pr&eacute;vu septembre 2021, s&rsquo;invitera aussi dans les cours de ferme. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/9/8/3618931-1-fre-FR/d5e95d95b779-capture-d-e-cran-2021-01-06-a-13-09-50-png" alt="S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;APCA, entour&eacute; d&rsquo;Isabelle Chmitelin, directrice g&eacute;n&eacute;rale et de Christophe Hillairet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral" height="958" width="1734" /><figcaption>S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;APCA, entour&eacute; d&rsquo;Isabelle Chmitelin, directrice g&eacute;n&eacute;rale et de Christophe Hillairet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral</figcaption></figure>

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<h1 style="text-align:left;">600 conseillers intarissables sur le Plan de relance</h1>Concernant le Plan de relance, les Chambres finalisent un guide synth&eacute;tique &laquo;&nbsp;pour aider les agriculteurs &agrave; piocher les bonnes r&eacute;ponses dans les m&eacute;andres du Plan&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Christophe Hillairet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;APCA. &laquo;&nbsp;Nous allons &eacute;galement faire appel au service civique pour recruter environ 150 personnes vou&eacute;es &agrave; organiser des r&eacute;unions d&rsquo;information dans tous les d&eacute;partements&nbsp;&raquo;.Outre leur devoir d&rsquo;information, les Chambres vont bien &eacute;videmment s&rsquo;investir dans l&rsquo;accompagnement et l&rsquo;appropriation par les agriculteurs des diff&eacute;rents volets du Plan. Le r&eacute;seau a ainsi form&eacute; sp&eacute;cialement 600 conseillers, n&rsquo;excluant aucune th&eacute;matique et aucun territoire. Sur certains dossiers, les Chambres serviront d&rsquo;appui au montage de dossiers. Sur d&rsquo;autres, elles s&rsquo;engageront dans la mise en &oelig;uvre, comme par exemple sur les volets l&eacute;gumineuses et haies, ou encore b&acirc;timent, dans le cadre du pacte &laquo;&nbsp;bios&eacute;curit&eacute; bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo;.Elles vont aussi s&rsquo;engager sur les bons diagnostic carbone, qui cible les jeunes agriculteurs et les jeunes install&eacute;s, et dont les appel&eacute;s &agrave; projet seront lanc&eacute;s &agrave; la fin du mois de janvier. Il faut aussi compter avec les Projets alimentaires territoriaux (PAT), les Chambres se fixant l&rsquo;objectif d&rsquo;accompagner 400 projets contre 150 en 2019. Sur la m&ecirc;me th&eacute;matique et plus pr&eacute;cis&eacute;ment sur les circuits courts, elles annoncent le lancement imminent d&rsquo;une nouvelle plateforme.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/10-millions-d-euros-en-bons-diagnostic-carbone" target="_blank" title="">10 millions d&rsquo;euros en bons diagnostic carbone</a>
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<h1 style="text-align:left;">Entre 500 et 1000 euros le conseil strat&eacute;gique</h1>Si le Plan de relance mobilise les Chambres, la s&eacute;paration du conseil et de la vente des produits phytosanitaires est aussi dans leur viseur, avec l&rsquo;instauration d&rsquo;un conseil strat&eacute;gique, m&ecirc;me si l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance l&eacute;gale est programm&eacute;e en 2023. &laquo; Nous avons form&eacute; 300 collaborateurs sur le conseil strat&eacute;gique&nbsp;&raquo;, affirme S&eacute;bastien Windsor. &laquo;&nbsp;Chacun d&rsquo;entre eux a la charge de r&eacute;aliser 8 conseils test afin de jauger le temps et in fine le co&ucirc;t pour l&rsquo;agriculteur, avant de d&eacute;ployer le service &agrave; grande &eacute;chelle. Comme son nom l&rsquo;indique, ce conseil rev&ecirc;t un caract&egrave;re important et nous ne voulons pas d&rsquo;une prestation au rabais. Nous estimons entre 500 et 1.000 euros son co&ucirc;t de revient pour l&rsquo;agriculteur. Nous attendons du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture un soutien financier, qui pourrait venir du Plan de relance ou du plan Ecophyto&nbsp;&raquo;.&nbsp;Les Chambres estiment en moyenne &agrave; deux demi-journ&eacute;es de travail le temps n&eacute;cessaire pour &eacute;tablir un conseil strat&eacute;gique.Les Chambres s&rsquo;inqui&egrave;tent par ailleurs des menaces de d&eacute;sengagement de l&rsquo;Etat sur le Bulletin de sant&eacute; du v&eacute;g&eacute;tal (BSV), &laquo;&nbsp;une responsabilit&eacute; r&eacute;galienne de l&rsquo;Etat&nbsp;&raquo;, juge Christophe Hillairet.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-phytosanitaires-un-conseil-desormais-segmente" target="_blank" title="">Produits phytosanitaires&nbsp;: un conseil d&eacute;sormais segment&eacute;</a>
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Les Chambres d’agriculture s’engagent à accompagner tous les agriculteurs afin qu'ils s'emparent des différents volets du Plan de relance. Elles se préparent aux diagnostics carbone et ont démarré le conseil stratégique phytosanitaire, déplorant sur ce point le manque de financements pour les agriculteurs.

Plan de relance : les Chambres d'agriculture "dans toutes les cours de ferme"

Peut-on quantifier la place de l&rsquo;agroforesterie en France&nbsp;? Fabien Balaguer&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;ternelle question. Sur un territoire, on n&rsquo;est jamais &agrave; z&eacute;ro agroforesterie et on n&rsquo;est jamais &agrave; l&rsquo;optimum non plus. Quantifier l&rsquo;agroforesterie est tr&egrave;s difficile, car il existe une diversit&eacute; de syst&egrave;mes et pratiques possibles en fonction des contextes, et des niveaux d&rsquo;int&eacute;gration arbre-agriculture multiples. &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, on estime que trois formes majeures occupent chacune environ 200.000 ha&nbsp;: le bocage, le pr&eacute;-verger et les associations intra-parcellaires d&rsquo;essences foresti&egrave;res en zones de cultures ou d&rsquo;&eacute;levage (dont les cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res dites en &laquo;&nbsp;all&eacute;es&nbsp;&raquo;, les parcours &agrave; volailles, etc.). Si l&rsquo;on ajoute les autres formes d&rsquo;agroforesterie, plus minoritaires (ex. les vergers maraichers), on atteint environ un million d&rsquo;hectares. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/6/8/3618625-1-fre-FR/44e325a5186b-fb-png" alt="Fabien Balaguer, directeur de l&rsquo;Association fran&ccedil;aise d&rsquo;agroforesterie (Cr&eacute;dit photo : AFAF)" height="766" width="763" /><figcaption>Fabien Balaguer, directeur de l&rsquo;Association fran&ccedil;aise d&rsquo;agroforesterie (Cr&eacute;dit photo : AFAF)</figcaption></figure>

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Quels sont les freins au d&eacute;veloppement de l&rsquo;agroforesterie&nbsp;? Fabien Balaguer&nbsp;: les discours r&eacute;ducteurs, consistant &agrave; r&eacute;sumer l&rsquo;agroforesterie &agrave; de la plantation d&rsquo;arbres dans les champs, sont contre-productifs. En France, l&rsquo;agroforesterie s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e au cours des derni&egrave;res d&eacute;cennies sous la houlette d&rsquo;associations de planteurs d&rsquo;arbres. Mais le but premier de la d&eacute;marche va bien au-del&agrave; de la simple question paysag&egrave;re. L&rsquo;approche agroforesti&egrave;re agr&egrave;ge une cause environnementale et patrimoniale &agrave; un red&eacute;ploiement de pratiques agricoles durables. En d&rsquo;autres termes, l&rsquo;objectif vis&eacute;, c&rsquo;est le d&eacute;veloppement d&rsquo;une agro-&eacute;cologie &laquo;&nbsp;du sol au paysage&nbsp;&raquo;, avec un socle agronomique solide pour r&eacute;pondre v&eacute;ritablement aux pr&eacute;occupations techniques des agriculteurs. Il faut consid&eacute;rer l&rsquo;arbre comme un outil de production, une plante cultiv&eacute;e &agrave; part enti&egrave;re, au sein de syst&egrave;mes agricoles complexes. L&rsquo;arbre doit rentrer dans l&rsquo;&eacute;conomie des exploitations, et dans le calendrier de travail de l&rsquo;agriculteur.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-jour-1-agriculteur-1-territoire-365-projets-agroforestiers" target="_blank" title="">1 jour, 1 agriculteur, 1 territoire : 365 projets agroforestiers</a>
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Quelles formes de soutien attendez-vous de la prochaine Pac&nbsp;?Fabien Balaguer&nbsp;: dans les cadres actuels, pour engager une transition agroforesti&egrave;re &laquo;&nbsp;compl&egrave;te&nbsp;&raquo; et obtenir des aides &agrave; la plantation ou &agrave; la gestion, un agriculteur doit &eacute;marger &agrave; une multitude de mesures d&eacute;connect&eacute;es les unes des autres, en &laquo;&nbsp;saucissonnant&nbsp;&raquo; chacune de ses parcelles pour les faire rentrer dans des cases souvent rigides. Il lui faut alors distinguer ici une mesure sur la haie, l&agrave; une mesure sur l&rsquo;arbre intra-parcellaire, l&agrave;-bas une mesure sur les ripisylves de bord de cours d&rsquo;eau, etc. Or, un parcours volailles par exemple, c&rsquo;est un emboitement de formes agroforesti&egrave;res, compl&eacute;mentaires les unes des autres. Un d&eacute;cloisonnement des aides est donc n&eacute;cessaire pour qu&rsquo;un soutien efficace aux bonnes pratiques fonctionne sur le long terme. Il faut clarifier, adopter une approche syst&eacute;mique avec des mesures correspondant &agrave; la r&eacute;alit&eacute; du terrain.Seriez-vous favorables &agrave; des aides &agrave; l&rsquo;hectare&nbsp;pour encourager le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agroforesterie, comme c&rsquo;est le cas par exemple pour l&rsquo;agriculture biologique ?Fabien Balaguer&nbsp;: je ne pense pas que ce soit &agrave; l&rsquo;ordre du jour et nous n&rsquo;y sommes pas particuli&egrave;rement favorables. Nous pr&ocirc;nons d&rsquo;abord un mod&egrave;le qui doit &ecirc;tre rentable et viable en lui-m&ecirc;me&nbsp;! L&rsquo;agroforesterie, c&rsquo;est bien une int&eacute;gration de l&rsquo;arbre dans l&rsquo;agronomie et dans l&rsquo;&eacute;conomie des exploitations, avec des pratiques de gestion durable des sols et une agriculture fonctionnelle autour des arbres. C&rsquo;est cette approche int&eacute;gr&eacute;e qui fait encore d&eacute;faut. S&rsquo;il faut bien s&ucirc;r maintenir des aides &agrave; la plantation, il faut soutenir davantage la prise de comp&eacute;tences et l&rsquo;accompagnement qui permettent &agrave; l&rsquo;agriculteur d&rsquo;engager un changement de pratiques &laquo;&nbsp;par et avec l&rsquo;arbre&nbsp;&raquo;.La gestion durable des &eacute;l&eacute;ments ligneux est essentielle car, encore aujourd&rsquo;hui, on arrache plus de haies et d&rsquo;arbres champ&ecirc;tres que l&rsquo;on en plante. Par gestion durable, j&rsquo;entends les mille et une mani&egrave;res de valoriser l&rsquo;arbre agricole, pour une autoconsommation sur la ferme (&eacute;nergie, fourrage&hellip;) ou par la cr&eacute;ation de fili&egrave;res qui adoptent la bonne &eacute;chelle territoriale. Le gros du sujet, c&rsquo;est de red&eacute;ployer les savoir et savoir-faire de la culture de l&rsquo;arbre, donc de son int&eacute;gration dans la production agricole. Pour cela, la mise en place de programme d&rsquo;animation technique et de formation dans les territoires est fondamentale, sujet sur lequel nous intensifions chaque ann&eacute;e nos actions.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Selon un &eacute;tude Centre d&rsquo;&eacute;cologie et des sciences de la conservation (CESCO) men&eacute;e en Champagne-Ardenne et parue dans la revue Land use and Policy, les haies constitueraient les infrastructures &eacute;cologiques les plus aptes &agrave; rehausser la biodiversit&eacute; de parcelles agricoles. Vis-&agrave;-vis d&rsquo;esp&egrave;ces tels que oiseaux nicheurs, rapaces et chauves-souris, elles devancent tr&egrave;s nettement les bandes enherb&eacute;es, les jach&egrave;res, les bandes enherb&eacute;s avec buissons et les buissons.
</aside>

La prochaine Pac devrait faire la part belle à l’agroforesterie, via le futur « Éco-régime » qui vise un objectif de 10% de surfaces d’intérêt écologiques sur les exploitations à l’horizon 2030. La France n’est pas en reste avec le Label Bas Carbone « haies » et le Plan de relance, qui réserve 50 millions d’euros à la plantation de 7.000 km de haies. Où va l’agroforesterie ? Éléments de réponse avec Fabien Balaguer, directeur de l’Association française d’agroforesterie (AFAF).

« Les arrachages de haies et arbres champêtres restent supérieurs aux plantations »

Des paiements contre des services favorables &agrave; l'environnement 
 
Depuis fin 2019, on entend de plus en plus parler des Paiements pour services environnementaux (PSE).&nbsp;Pour faire b&eacute;n&eacute;ficier les adh&eacute;rents de ces dispositifs, la FDSEA de Vend&eacute;e se mobilise. 
 
Concr&egrave;tement, ces dispositifs sont :
<ul>
	<li style="text-align:justify">des contrats,</li>
	<li style="text-align:justify">pass&eacute;s pour une p&eacute;riode donn&eacute;e (2 mois, 1 an, 5 an&hellip;)</li>
	<li style="text-align:justify">entre des agriculteurs et des collectivit&eacute;s/entreprises</li>
	<li style="text-align:justify">dans lesquels les agriculteurs sont pay&eacute;s pour les b&eacute;n&eacute;fices de leurs pratiques favorables &agrave; l&rsquo;environnement : stockage de carbone, gestion de l&rsquo;eau, des phytos, des engrais, plantation de haies&hellip;</li>
	<li style="text-align:justify">o&ugrave; les entreprises et collectivit&eacute;s payent pour compenser leur impact sur l&rsquo;environnement et am&eacute;liorer leur image.</li>
</ul>
Le monde agricole a un temps d&rsquo;avance pour &laquo; vendre &raquo; ces services environnementaux ! Mais ces contrats doivent rester simples, transparents et r&eacute;mun&eacute;rateurs, sans contrainte suppl&eacute;mentaire pour les agriculteurs. C&rsquo;est pourquoi les FDSEA de la r&eacute;gion s&rsquo;organisent, avec la chambre et les JA. 
 
France Carbon Agri : inscritpions closes 
 
A ce stade, un premier PSE est pr&ecirc;t en Vend&eacute;e et ouvert aux &eacute;leveurs bovins lait et bovins viande, mis en place par l'association France Carbon Agri.&nbsp;Il s&rsquo;agit d&rsquo;un engagement de r&eacute;duction des &eacute;missions carbone de l&rsquo;exploitation sur une p&eacute;riode 5 ans dans lequel l&rsquo;&eacute;leveur touche 30&euro; la tonne de CO2 &eacute;vit&eacute;. La r&eacute;mun&eacute;ration moyenne oscille entre 6000 et 12 000 &euro; sur 5 ans.&nbsp; 
 
Au total, 100 &eacute;leveurs vend&eacute;ens se sont engag&eacute;s dans le dispositif ! Durant 5 ans, ils seront accompagn&eacute;s par la FDSEA et la chambre tout au long du dispositif pour mettre en place un plan carbone sur leurs exploitations.&nbsp; 
 
Les int&eacute;r&ecirc;ts de ce programme sont nombreux : 

<ul>
	<li>&ecirc;tre r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s pour les r&eacute;ductions d'&eacute;missions de GES,</li>
	<li>progresser sur les plans techniques et &eacute;conomiques,</li>
	<li>communiquer positivement sur son travail,</li>
	<li>am&eacute;liorer sa ma&icirc;trise des donn&eacute;es de l'exploitation ...</li>
</ul>
Un nouvel appel d'offre aura lieu en 2021 (date pr&eacute;cise inconnue pour le moment) qui sera de nouveaux ouverts aux &eacute;leveurs bovins. Cet appel d'offre devrait &eacute;galement s'ouvrir pour les &eacute;leveurs de caprins et ovins. Toutes les informations seront communiqu&eacute;es dans la Vend&eacute;e Agricole.&nbsp;

La FDSEA de Vendée proposent aux éleveurs bovins lait et viande de s'inscrire dans le dispositif de crédit carbone pour vendre sur le marché leurs efforts de réduction de leur empreinte carbone. Le prochain appel à projet devrait avoir lieu en 2021 et sera ouvert aux éleveurs bovins, caprins et ovins.

Vendée - 100 éleveurs vendéens inscrits à l'appel à projet France Carbon Agri

Strat&eacute;gie nationale prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, Strat&eacute;gie nationale de d&eacute;ploiement du biocontr&ocirc;le, Strat&eacute;gie nationale bas carbone, Strat&eacute;gie nationale de lutte contre la d&eacute;forestation import&eacute;e,&nbsp;Strat&eacute;gie de sortie du glyphosate : aux grands maux les grands mots. A une exception notable&nbsp;: l&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique, qui passe entre les gouttes et entre les rayons. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;existe pas, au niveau national ou r&eacute;gional, de document cadre pr&eacute;sentant la strat&eacute;gie d&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;agriculture dans les prochaines d&eacute;cennies, en fonction notamment des effets du changement climatique&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent les missionn&eacute;s du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) et du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (CGEDD).&nbsp;Cependant, il existe bien le Plan national d&rsquo;adaptation au changement climatique (PNACC), dont le 2&egrave;me programme court de 2018 &agrave; 2022. Mais selon la mission, &laquo;&nbsp;le PNACC &eacute;voque de mani&egrave;re extr&ecirc;mement succincte le secteur de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;.<h1>Des arbitrages strat&eacute;giques</h1>Les missionn&eacute;s reconnaissent cependant que des plans d&rsquo;adaptation au changement climatique sont &eacute;labor&eacute;s dans les bassins ou encore les plans r&eacute;gionaux de l&rsquo;agriculture durable (PRAD). Les Projets de territoire de gestion de l&rsquo;eau (PTGE), institu&eacute;s en 2018 et au nombre d&rsquo;une soixantaine sur le territoire, sont &eacute;galement pl&eacute;biscit&eacute;s pour leur capacit&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;faire e&#769;merger un point d&rsquo;e&#769;quilibre entre acteurs des territoires, par de ve&#769;ritables contrats multi-acteurs eau/agriculture, appuye&#769;s sur des Organismes uniques de gestion collective (OUGC)&nbsp;&raquo;. La mission appelle &agrave; renforcer et &agrave; mieux outiller les PTGE au motif que la gouvernance de l&rsquo;eau, &laquo; bien commun et support de multiples usages, r&eacute;clame une gestion d&rsquo;autant plus collective et partag&eacute;e entre acteurs des territoires concern&eacute;s, que sa disponibilit&eacute;, notamment en &eacute;tiage, sera plus r&eacute;duite dans le contexte du changement climatique&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "L&rsquo;agriculture se trouve a&#768; la croise&#769;e de multiples demandes politiques souvent divergentes."
</div>
La mission rel&egrave;ve que l&rsquo;agriculture se trouve a&#768; la croise&#769;e de multiples demandes politiques souvent divergentes, voire contradictoires dans leurs attentes. Elle doit en effet assurer notre se&#769;curite&#769; alimentaire, ou me&#770;me participer a&#768; celle du monde, et contribuer a&#768; notre neutralite&#769; carbone, par la se&#769;questration dans les sols et gra&#770;ce aux produits biosource&#769;s. Mais elle doit aussi re&#769;duire ses gaz a&#768; effet de serre, e&#770;tre plus sobre en eau et en intrants ou encore mieux respecter la biodiversite&#769;. La satisfaction de ces diffe&#769;rents objectifs n&rsquo;ayant rien d&rsquo;e&#769;vident, des arbitrages sont donc a&#768; faire, que le changement climatique rend encore plus ne&#769;cessaires et urgents. La mission appelle ainsi &agrave; mettre en place sur un re&#769;seau d&rsquo;observatoires de l&rsquo;agriculture et du changement climatique.Parmi les arbitrages, l&rsquo;&Eacute;tat devra trancher entre une strat&eacute;gie consistant &agrave; laisser s&rsquo;op&eacute;rer les cons&eacute;quences du changement climatique sur la r&eacute;duction des d&eacute;bits des cours d&rsquo;eau lors des p&eacute;riodes d&rsquo;&eacute;tiage, et la multiplication des assecs, avec les impacts correspondants sur les usages, notamment l&rsquo;irrigation et la biodiversit&eacute; aquatique, ou une strat&eacute;gie visant &agrave; soutenir les d&eacute;bits d&rsquo;&eacute;tiage par la mobilisation de r&eacute;serves d&rsquo;eau existantes ou &agrave; cr&eacute;er. Un d&eacute;bat national, pr&eacute;vu dans le cadre du PNACC, devrait en &ecirc;tre le th&eacute;&acirc;tre.<h1>La ressource en eau et l&rsquo;irrigation</h1>L&rsquo;Etat est par ailleurs invit&eacute; &agrave; faire porter un discours commun par ses minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique, &agrave; d&eacute;faut de faire converger l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des points de vue, les minist&egrave;res divergeant sur quelques sujets majeurs tels que la vocation nationale / internationale de l&rsquo;agriculture, la r&eacute;glementation entourant les petites retenues ou encore la question de la ma&icirc;trise d'ouvrage des grosses infrastructures, inter-r&eacute;gionales parfois.<div class="citation">
 "Dans l&rsquo;esprit de la mission, l&rsquo;irrigation est moins un facteur de production qu&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment de r&eacute;silience."
</div>
A travers sept &eacute;tudes de cas, dans sept r&eacute;gions et syst&egrave;mes agricoles diff&eacute;rents, la mission a pris la mesure d&rsquo;une forte demande de s&eacute;curisation de la ressource en eau par la profession, dans tous les syst&egrave;mes de production, y compris l&rsquo;&eacute;levage et la viticulture. Concernant la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures de stockage, la mission s&rsquo;est prononc&eacute;e pour la cr&eacute;ation de retenues permettant de capter les exc&egrave;s hivernaux pour compenser les d&eacute;ficits estivaux, mais dans le but de se substituer aux autres pr&eacute;l&egrave;vements estivaux, et donc pas de facto, au service du d&eacute;veloppement de&nbsp;l&rsquo;irrigation.Dans l&rsquo;esprit de la mission, l&rsquo;irrigation est moins un facteur de production qu&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment de r&eacute;silience, &agrave; utiliser au compte-goutte, avec une efficience autant hydrologique qu&rsquo;&eacute;conomique. Si l&rsquo;irrigation est un levier d&rsquo;adaptation au changement climatique, elle est rel&eacute;gu&eacute;e au troisi&egrave;me plan derri&egrave;re la red&eacute;finition des assolements et la gestion des sols, consid&eacute;r&eacute;s comme les premiers r&eacute;servoirs de r&eacute;tention de l&rsquo;eau.<h1>Les fili&egrave;res invit&eacute;es &agrave; se r&eacute;inventer</h1>Si l&rsquo;&Eacute;tat est invit&eacute; &agrave; mettre en place une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation au climat, les fili&egrave;res sont aussi mises &agrave; l&rsquo;index. &laquo;&nbsp;L&rsquo;introduction de nouvelles production ou d&rsquo;itin&eacute;raires techniques plus &eacute;conomes en eau et en intrants se heurtent fr&eacute;quemment &agrave; la structuration actuelle des fili&egrave;res de transformation et de commercialisation&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve la mission. Jouant un r&ocirc;le d&rsquo;accompagnement et de conseil, le r&ocirc;le des coop&eacute;ratives est jug&eacute; un peu timide, alors que la sobri&eacute;t&eacute; des syst&egrave;mes constitue le socle de l&rsquo;adaptation au changement timide.&nbsp;Encore faudra-t-il que les cultures en question (luzerne, chanvre, sorgho, prot&eacute;agineux d&rsquo;hiver, etc.) soient &eacute;conomiquement viables.<div class="citation">
 "La cr&eacute;ation de nouvelles fili&egrave;res est un exercice long et complexe."
</div>
La mission reconna&icirc;t que la cr&eacute;ation de nouvelles fili&egrave;res est un exercice long et complexe qui doit mobiliser l'action publique, dans le respect de l'encadrement europ&eacute;en des aides, pour favoriser leur &eacute;mergence. A travers ses &eacute;tudes de cas, elle a bien pris conscience du fait que l&rsquo;allongement des rotations, facteur de la restauration biologique des sols, avec comme corollaire une diversification des productions, est en proie au manque de structuration et p&eacute;nalise l&rsquo;&eacute;coulement et la valorisation des produits. La mission pr&ocirc;ne la mise en place d&rsquo;appels &agrave; projets, par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, destin&eacute;s &agrave; inciter les coop&eacute;ratives, les industries agroalimentaires et les distributeurs &agrave; op&eacute;rer cette transition, en lien avec les collectivit&eacute;s territoriales.Certaines &eacute;tudes de cas ont par ailleurs montr&eacute; que la r&eacute;habilitation des syst&egrave;mes de polyculture-&eacute;levage serait porteuse de r&eacute;silience des exploitations, offrant des perspectives de restauration de la sant&eacute;&nbsp;des sols. La mission imagine de nouveaux syst&egrave;mes de couplage, o&ugrave; un &eacute;leveur s&rsquo;associe avec des agriculteurs pour b&eacute;n&eacute;ficier des fourrages intercalaires en &eacute;change de fumure pour les sols. Ces formes d&rsquo;associations m&eacute;riteraient d&rsquo;&ecirc;tre exp&eacute;riment&eacute;es, ce qui n&eacute;cessitera de redynamiser les fili&egrave;res d'&eacute;levage et les comp&eacute;tences.<h1>La recherche convoqu&eacute;e</h1>Outre &Eacute;tat, collectivit&eacute;s, coop&eacute;ratives, industries agroalimentaires, distributeurs&nbsp;: la mission interpelle aussi la recherche, invit&eacute;e &agrave; combler certains manques de connaissances. En parall&egrave;le des travaux a&#768; conduire sur la diversification de l&rsquo;agriculture, le d&eacute;veloppement de nouvelles pratiques et de nouveaux mod&egrave;les agricoles plus r&eacute;silients, &nbsp;en veillant &agrave; mieux articuler&nbsp; la recherche-de&#769;veloppement et les groupes d&rsquo;agriculteurs innovants,&nbsp;la mission consid&egrave;re que notre appareil de recherche doit &ecirc;tre davantage mobilise&#769; sur le sujet de la gestion quantitative de l&rsquo;eau, en lien avec les effets pr&eacute;visibles du changement climatique sur cette dernie&#768;re.Le travail devrait porter sur l&rsquo;ame&#769;lioration de la connaissance des petites retenues et des volumes pre&#769;leve&#769;s correspondants, l&rsquo;impact cumul&eacute; des retenues, la gestion des retenues de substitution (remplissage hivernal, gestion des pre&#769;le&#768;vements), la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, les aspects e&#769;conomiques du renforcement de la ressource et notamment l'impact sur la viabilite&#769; e&#769;conomique des exploitations agricoles et des filie&#768;res.Par son exhaustivit&eacute; et son ancrage dans la r&eacute;alit&eacute;, le rapport CGAAER / CGEDD constitue le support tout d&eacute;sign&eacute; pour border cette strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de&nbsp;l&rsquo;agriculture au changement climatique que la mission appelle de ses v&oelig;ux.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les 7 recommandations de la mission :1 - Acc&eacute;l&eacute;rer la transformation de l&rsquo;agriculture (agro&eacute;cologie et panier de solutions assortis d&rsquo;aides europ&eacute;ennes &agrave; la transition).2 - Faire des sols le socle de la strat&eacute;gie de l'adaptation de l'agriculture au changement climatique (massifier l&rsquo;ACS, r&eacute;mun&eacute;rer la s&eacute;questration de carbone, int&eacute;grer l&rsquo;agriculture dans les documents d&rsquo;urbanisme).3 - Concevoir et mettre en place une irrigation de r&eacute;silience (agro&eacute;quipements, OAD, assolements sobres aptes &agrave; faire converger rentabilit&eacute;&#769; et &eacute;conomie de la ressource en eau).4 - Mettre en place les conditions d&rsquo;un renforcement acceptable de la ressource en eau pour l&rsquo;agriculture (retenues de substitution, r&eacute;-usage des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, renforcement des PTEG, g&eacute;n&eacute;ralisation des OUGC).5 - Dynamiser une gouvernance territoriale pour la gestion de l&rsquo;eau.6 - Connecter plus fortement la recherche, le d&eacute;veloppement, les fili&egrave;res et les agriculteurs.7 - Porter, sur l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture, un discours commun entre les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique.</td></tr></tbody></table>&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></td></tr></tbody></table>

Dans un rapport de mission de plus de 300 pages, le CGAAER (Agriculture) et le CGEDD (Transition écologique) exposent les enjeux et les défis de la transition climatique pour l’agriculture vis-à-vis de la ressource en eau. La mission explore de nombreux leviers d’adaptation, bousculant le modèle agricole de l’amont à l’aval, et que la recherche devra encore documenter pour certains.

A l’eau 2050 (1/10) : Vers une stratégie nationale d’adaptation de l’agriculture au climat

"Dans la perspective d'&eacute;lections r&eacute;gionales et des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles dans un an et demi, nous voulons &ecirc;tre pr&ecirc;ts fin juin ou d&eacute;but septembre avec une plate-forme de propositions pour la ruralit&eacute; qui sera tr&egrave;s partenariale", notamment avec l'association des maires ruraux, a d&eacute;clar&eacute; Mme Lambert lors de ses voeux &agrave; la presse. "Nous la pr&eacute;senterons je l'esp&egrave;re dans le courant du mois de mars, peut-&ecirc;tre lors de notre congr&egrave;s programm&eacute; fin mars &agrave; Niort si le virus nous le permet", a-t-elle dit. "La France s'est une nouvelle fois confin&eacute;e &agrave; la campagne, les Fran&ccedil;ais aiment la campagne et la ruralit&eacute; (...), les agriculteurs en sont le coeur battant, car c'est l'activit&eacute; s&eacute;dentaire de la terre qui tient les territoires quand beaucoup d'autres en sont parties", a-t-elle ajout&eacute;."Nous avons eu la reconnaissance de la soci&eacute;t&eacute; pendant le confinement" mais la crise du Covid a aussi permis "une prise de conscience au plus haut niveau" de la "fragilit&eacute; du syst&egrave;me d'alimentation", a ajout&eacute; Mme Lambert, qui souhaite "densifier" les relations de son syndicat avec les associations et parties prenantes du monde rural.Les &eacute;lections r&eacute;gionales, qui devaient initialement se tenir en mars, devraient &ecirc;tre report&eacute;es soit les 13 et 20 juin, soit les 20 et 27 juin, apr&egrave;s l'adoption d'un projet de loi en ce sens le 21 d&eacute;cembre dernier.

La FNSEA prépare avec une trentaine d'organisations partenaires une plate-forme de propositions sur la ruralité pour les élections régionales de juin et la présidentielle de 2022, a indiqué sa présidente Christiane Lambert lors de ses voeux à la presse le 5 janvier.

Ruralité : la FNSEA travaille sur une plate-forme de propositions en vue des futures échéances électorales

Le CTIFL a pos&eacute; la premi&egrave;re pierre de son b&acirc;timent&nbsp;TITEC (Transfert, innovation et technologies) lundi 14 d&eacute;cembre, au&nbsp;centre de&nbsp;Lanxade en Dordogne. Ludovic Guinard, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&eacute;l&eacute;gu&eacute; du CTIFL, et Karima Giresse, directrice du centre de Lanxade ont accueilli des &eacute;lus locaux et repr&eacute;sentants de la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine, financeur du projet au c&ocirc;t&eacute; du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture&nbsp;et d&rsquo;Interfel. 
La plateforme TITEC a pour but de stimuler l&rsquo;innovation autour des agro&eacute;quipements et des solutions technologiques (robotique, m&eacute;canique ou pulv&eacute;risation)&nbsp;et de favoriser leur transfert aupr&egrave;s des professionnels de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes. Elle est compos&eacute;e d&rsquo;une &eacute;quipe pluridisciplinaire qui accompagne les professionnels dans l&rsquo;&eacute;laboration et la r&eacute;alisation de leurs projets innovants, de la conception &agrave; la formation.

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Parmi les projets de recherche en cours men&eacute;s dans les parcelles d&rsquo;exp&eacute;rimentation, le&nbsp;projet Bipbip&nbsp;(Bloc-outil et imagerie de pr&eacute;cision pour le binage intra-rang pr&eacute;coce) vise &agrave; d&eacute;velopper une solution automatis&eacute;e de d&eacute;sherbage intra-rang en cultures l&eacute;gumi&egrave;res de plein champ. 
Une &eacute;valuation des nouvelles techniques permettant de r&eacute;duire l&rsquo;utilisation de produits phytosanitaires et leur impact sur l&rsquo;environnement est &eacute;galement men&eacute;e pour mesurer leur faisabilit&eacute; technique, agronomique, &eacute;conomique et environnementale.

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<figcaption>Le projet de d&eacute;sherbage robotis&eacute; sur le rang Bipbip avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; lors de M&eacute;cafel 2018.</figcaption></figure>&nbsp;

La construction du bâtiment qui accueillera la plateforme TITEC a officiellement débuté. Cette plateforme accueillera des projets autour des agroéquipements et des solutions technologiques.

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