<h2>Pas de baisse de prix &agrave; l&rsquo;horizon</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, je n&rsquo;anticipe pas de baisse de prix. Le march&eacute; est dans une phase de consolidation. On observe des m&eacute;canismes de limitation &agrave; l&rsquo;exportation. Sur les dix premiers exportateurs d&rsquo;ur&eacute;e dans le monde, quatre ont aujourd&rsquo;hui des mesures de quota d&rsquo;export. La Chine a bloqu&eacute; l&rsquo;ensemble de ses exportations jusque fin juin 2022. La Russie vient d&rsquo;annoncer un plafonnement &agrave; 6 millions de tonnes. L&rsquo;&Eacute;gypte a mis en place un quota de 65% allou&eacute; &agrave; l&rsquo;approvisionnement de son march&eacute; domestique. Tous ces ph&eacute;nom&egrave;nes entretiennent une tr&egrave;s forte fermet&eacute; sur le march&eacute;&nbsp;&raquo;.</p><h2>Pas de r&eacute;tention chez les industriels</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;On est avec les ammonitrates sur une mati&egrave;re extr&ecirc;mement r&eacute;glement&eacute;e, avec des stocks limit&eacute;s et surveill&eacute;s. Un producteur ne peut en aucun cas cr&eacute;er un stock dans son usine, ce sont des produits soumis &agrave; une logistique permanente, on a des taux de rotation de l&rsquo;ordre d&rsquo;un mois, si &ccedil;a ne bouge pas sous 4 &agrave; 6 semaines, &ccedil;a bloque, donc il n&rsquo;y a aucune r&eacute;tention &agrave; la production&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/7/9/4279792-1-fre-FR/0726ea6f4381-capture-d-e-cran-2021-12-14-a-17-16-15-png" alt="Nicolas Broutin, pr&eacute;sident de Yara France" height="886" width="1010" /><figcaption>Nicolas Broutin, pr&eacute;sident de Yara France</figcaption></figure>

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<h2>Un d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a un d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande au niveau mondial et ce d&eacute;s&eacute;quilibre a des r&eacute;percussions directes en France car la France importe 70% de ses engrais azot&eacute;s. On a constat&eacute; sur le premier semestre 2021 une moindre production de l&rsquo;ur&eacute;e, le premier engrais azot&eacute; simple dans le monde, de l&rsquo;ordre de 5% par rapport au 1<sup>er</sup> semestre 2020. L&rsquo;offre se d&eacute;grade tandis que la demande est plus forte du fait d&rsquo;une ambiance de rebond &eacute;conomique. Il y a aussi une croissance naturelle de ce march&eacute; qui est de l&rsquo;ordre de 2 &agrave; 3% car et on a besoin de nourrir plus de monde, et en plus on observe un changement des r&eacute;gimes alimentaires qui appelle beaucoup plus de production&nbsp;&raquo;.</p><h2>Existe-t-il un risque de p&eacute;nurie au printemps 2022&nbsp;?</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai jamais vraiment cru &agrave; ce sc&eacute;nario. Il est vrai qu&rsquo;il y a des probl&eacute;matiques de transport maritime et terrestre. En France, c&rsquo;est tr&egrave;s compliqu&eacute; d&rsquo;acheminer des produits actuellement dans plein de secteurs. N&eacute;anmoins, on reste sur des commodit&eacute;s o&ugrave; on peut tr&egrave;s vite rattraper des &eacute;carts de march&eacute; qui sont de l&rsquo;ordre 10 &agrave; 15%. S&rsquo;agissant de Yara en France, nos deux usines, situ&eacute;es pr&egrave;s de Bordeaux et de Nantes, tournent &agrave; plein r&eacute;gime. A Bordeaux, on fabrique exclusivement des ammonitrates tandis qu&rsquo;&agrave; Nantes, on fabrique des ammonitrates et des engrais ternaires NPK. Je ne vois pas de p&eacute;nurie car on est dans le march&eacute; et on offre tous les jours des volumes, des volumes habituels. Aujourd&rsquo;hui on est plut&ocirc;t sur du janvier voire f&eacute;vrier dans nos offres mais &ccedil;a fonctionne&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le prix de l&rsquo;azote peut-il devenir prohibitif&nbsp;?</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;On arrive &agrave; une certaine limite clairement. L&rsquo;ur&eacute;e, d&eacute;part &Eacute;gypte septembre 2020, c&rsquo;&eacute;tait 250 dollars la tonne, septembre 2021, c&rsquo;&eacute;tait 450 dollars, et aujourd&rsquo;hui on parle plut&ocirc;t de 1000 dollars. Le point technico-&eacute;conomique d&rsquo;&eacute;quilibre devient tout &agrave; fait questionnable. Une destruction de demande pourrait s&rsquo;observer, avec la mise en place de cultures moins consommatrices d&rsquo;azote. Cependant, on a vu que les semis de bl&eacute; sont plut&ocirc;t stables et ceux de colza en forte augmentation, cela signifie que pour les perspectives de printemps 2022, on est quand m&ecirc;me sur une sole qui atteste une stabilit&eacute; de consommation d&rsquo;azote en France&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-d-hiver-rebond-des-surfaces-de-colza-baisse-de-celles-des-cereales" target="_blank" title="">Semis d&rsquo;hiver : rebond des surfaces de colza, baisse de celles des c&eacute;r&eacute;ales</a>
</aside>
<h2>Acheter en morte-saison en 2022, quel que soit le prix&nbsp;?</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le march&eacute; des engrais est tr&egrave;s volatile, avec des &eacute;l&eacute;ments g&eacute;opolitiques qui peuvent &ecirc;tre extr&ecirc;mement brutaux. On est capable d&rsquo;analyser la tendance mais on se trompe toujours sur l&rsquo;amplitude. Comme c&rsquo;est volatile, il vaut mieux fractionner ses achats. Il y a a minima trois p&eacute;riodes d&rsquo;achats, que sont la morte-saison, un march&eacute; de stockage au quatri&egrave;me trimestre et un march&eacute; de r&eacute;approvisionnement. Il faut peut-&ecirc;tre faire trois tiers, en fonction de sa strat&eacute;gie et de sa tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo;.</p><h2>10% &agrave; gagner avec les outils de pilotage</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, le Nitrogen use efficiency, ou coefficient d&rsquo;utilisation de l&rsquo;azote, est compris entre 75% et 90%. Beaucoup de chemin a &eacute;t&eacute; accompli et la France se situe dans le haut de la fourchette. Mais il existe une marge de man&oelig;uvre. Les engrais ont &eacute;t&eacute; per&ccedil;us comme un second m&eacute;tier, comme un march&eacute; de commodit&eacute;s. Or il y a de la technicit&eacute;, de la complexit&eacute;, il faut que l&rsquo;on pr&ecirc;che la bonne parole sur le pilotage, que l&rsquo;on d&eacute;veloppe les outils, il y en a un certain nombre. C&rsquo;est l&agrave; que le d&eacute;veloppement doit se faire, il y a 10% d&rsquo;efficacit&eacute; &agrave; la cl&eacute;&nbsp;&raquo;.</p><h2>10% &agrave; gagner sur la forme d&rsquo;azote</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Outre le pilotage, il y a un second levier d&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;ordre de 10% li&eacute; &agrave; la forme d&rsquo;engrais car toutes ne sont pas &eacute;quivalentes. Certaines formes d&rsquo;engrais &eacute;mettent beaucoup d&rsquo;ammoniac lors de leur application, de l&rsquo;ordre de 13% pour l&rsquo;ur&eacute;e. 13%, sur une ur&eacute;e &agrave; 1000 euros, c&rsquo;est 130 euros de perdus&nbsp;&raquo;.</p><h2>La redevance, une fausse bonne id&eacute;e</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Pour r&eacute;pondre &agrave; la loi Climat, qui pr&eacute;voit l&rsquo;instauration d&rsquo;une redevance en fonction des &eacute;volutions de la trajectoire des &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote et d&rsquo;ammoniac, il nous faut travailler &agrave; la r&eacute;duction des &eacute;missions. Sur les &eacute;missions d&rsquo;ammoniac, la r&eacute;ponse est tr&egrave;s claire&nbsp;: la forme d&rsquo;azote est pr&eacute;pond&eacute;rante. Les formes nitrites, sous forme d&rsquo;ammonitrate, sont moins &eacute;missives que les formes uriques. Sur le protoxyde d&rsquo;azote, il faut travailler l&rsquo;agronomie, les pratiques, le fractionnement, le pilotage, car le protoxyde d&rsquo;azote n&rsquo;est pas issu des engrais mais des utilisations des engrais au champ. Dans les pays europ&eacute;ens o&ugrave; une redevance a &eacute;t&eacute; mise en place, on n&rsquo;a vu de baisse de consommation d&rsquo;azote&nbsp;&raquo;.</p><h2>O&ugrave; en est la d&eacute;carbonation de l&rsquo;industrie des engrais&nbsp;?</h2><p>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo; Chez Yara, on produit actuellement 9 millions de tonnes d&rsquo;ammoniac et d&rsquo;ici &agrave; 2030, on devrait &ecirc;tre capable d&rsquo;en d&eacute;carboner 3 millions de tonnes. La d&eacute;carbonation passe par la production l&rsquo;ammoniac vert, se substituant &agrave; l&rsquo;ammoniac du gaz naturel, et produit &agrave; partir d&rsquo;hydrog&egrave;ne vert. Cet hydrog&egrave;ne vert est lui-m&ecirc;me produit par des &eacute;lectrolyseurs aliment&eacute;s par de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que, &eacute;olienne et hydro-&eacute;lectrique. Nos trois premiers projets concernent des usines situ&eacute;es en Australie, aux Pays-Bas et en Norv&egrave;ge. La production de nourriture est extr&ecirc;mement li&eacute;e &agrave; la question &eacute;nerg&eacute;tique. Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;autonomie alimentaire sans autonomie &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;&raquo;.</p>


A l’occasion d’un webinaire consacré au présent et au futur de la fertilisation, Nicolas Broutin, président de Yara France, s’est exprimé sur l’envolée du prix des engrais, les leviers d’adaptation aux plans technique et commercial, la Loi Climat potentiellement porteuse d’une redevance ou encore sur la décarbonation de la filière. Morceaux choisis.

Yara France : « Il y a 10% à gagner sur le pilotage et 10% sur la forme d’engrais azoté »

<p class="MsoPlainText">Ce texte <em>"d'urgence",</em> port&eacute; par Jean-Bernard Sempastous (LREM) et soutenu par le gouvernement, cible les cessions de terres via des parts de soci&eacute;t&eacute;. Toute transaction de terres d&eacute;tenues par une personne physique est d&eacute;j&agrave; encadr&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Selon l'&eacute;lu des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, c'est <em>"un m&eacute;canisme in&eacute;dit en Europe"</em> qui est instaur&eacute; : <em>"Il s'agit de percer l'abc&egrave;s de la r&egrave;glementation qui profite aux soci&eacute;t&eacute;s"</em>, au d&eacute;triment du mod&egrave;le fran&ccedil;ais des exploitations familiales. Ces soci&eacute;t&eacute;s poss&egrave;dent d&eacute;sormais pr&egrave;s des deux tiers de la surface agricole utile.</p><p class="MsoPlainText">D&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs sont parvenus &agrave; un accord sur une version commune du texte. <em>"Nous avons su nous retrouver sur l'essentiel : l'installation des jeunes, la pr&eacute;servation du mod&egrave;le d'exploitation familiale, la lutte contre la concentration excessive de terres"</em>, avait d&eacute;clar&eacute; le rapporteur pour le S&eacute;nat Olivier Rietmann (LR), lors du dernier vote &agrave; la chambre haute le 7 d&eacute;cembre dernier.</p><p class="MsoPlainText">Cette proposition de loi <em>"constitue une premi&egrave;re &eacute;tape op&eacute;rationnelle, pragmatique, avant d'engager ce chantier important d'une grande loi fonci&egrave;re"</em>, a d&eacute;clar&eacute; pour sa part le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.</p><h2 class="MsoPlainText">Seuils "d'agrandissement significatif"</h2><p class="MsoPlainText">Le texte pr&eacute;voit de soumettre &agrave; autorisation administrative les cessions de titres sociaux qui conduisent &agrave; la prise de contr&ocirc;le de soci&eacute;t&eacute;s d&eacute;tenant ou exploitant du foncier agricole afin de lutter contre une concentration excessive ou un accaparement de terres. Des seuils <em>"d'agrandissement significatif"</em> seront fix&eacute;s par les pr&eacute;fets de r&eacute;gion.</p><p class="MsoPlainText">La bataille autour de ces seuils a &eacute;t&eacute; serr&eacute;e car les s&eacute;nateurs souhaitaient <em>"viser les op&eacute;rations excessives".</em> Le seuil <em>"plancher" </em>d&eacute;clenchant le contr&ocirc;le des cessions a finalement &eacute;t&eacute; rehauss&eacute; &agrave; 1,5 fois la surface agricole utile r&eacute;gionale moyenne. Le seuil <em>"d'agrandissement significatif"</em> sera ainsi compris entre 1,5 et 3 fois la surface agricole utile r&eacute;gionale moyenne (Saurm), contre un intervalle entre une et trois fois dans le texte initial.</p><p class="MsoPlainText">Le pr&eacute;fet de d&eacute;partement sera comp&eacute;tent pour conduire la proc&eacute;dure de contr&ocirc;le. Concernant les exemptions, les cessions intrafamiliales ont &eacute;t&eacute; &eacute;largies jusqu'au 4e degr&eacute; inclus, ce qui permet d'inclure les cousins germains. Les transmissions entre exploitants associ&eacute;s de longue date ont &eacute;t&eacute; permises, mais encadr&eacute;es.</p>


Le Parlement a adopté dans la nuit du 13 au 14 décembre, par un ultime vote de l'Assemblée, une proposition de loi de la majorité visant à mieux réguler l'accès aux terres agricoles face aux appétits des sociétés d'investissements.

Feu vert du Parlement à une meilleure régulation des terres agricoles

<p class="MsoPlainText">Arm&eacute;s de pancartes d&eacute;non&ccedil;ant l'"Inquisition" ou une "R&eacute;publique des juges", les agriculteurs venus du grand bassin parisien ont fait flamber des palettes de bois devant les grilles de la plus haute juridiction administrative avant d'&ecirc;tre d&eacute;log&eacute;es par les forces de l'ordre. <em>"On connaissait le gouvernement et les lois. On conna&icirc;t maintenant le Conseil d'Etat qui, finalement pour nous, devient le deuxi&egrave;me gouvernement de la France puisqu'il sanctionne syst&eacute;matiquement un certain nombre de textes depuis quelques mois"</em>, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FNSEA pour le Grand Bassin parisien.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Action coup de poing de la <a href="https://twitter.com/FnseaGBP?ref_src=twsrc%5Etfw">@FnseaGBP</a> au <a href="https://twitter.com/Conseil_Etat?ref_src=twsrc%5Etfw">@Conseil_Etat</a> pour d&eacute;noncer les d&eacute;rives d&eacute;mocratiques de l&rsquo;institution. <br>Stop aux injonctions arbitraires ! &#128721; <a href="https://twitter.com/hashtag/democratie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#democratie</a> <a href="https://twitter.com/FNSEA?ref_src=twsrc%5Etfw">@FNSEA</a> <a href="https://t.co/r9XWyLpw4y">pic.twitter.com/r9XWyLpw4y</a></p>&mdash; FNSEA Grand Bassin Parisien (@FnseaGBP) <a href="https://twitter.com/FnseaGBP/status/1470634434491781120?ref_src=twsrc%5Etfw">December 14, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 
<h2 class="MsoPlainText">Une r&eacute;glementation "&agrave; renforcer"</h2><p class="MsoPlainText">Fin juillet, le Conseil d'Etat a demand&eacute; au gouvernement de renforcer sous six mois la r&eacute;glementation encadrant l'&eacute;pandage des pesticides <em>"pour mieux prot&eacute;ger la population".</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-le-conseil-d-etat-impose-au-gouvernement-de-revoir-sa-copie" target="_blank" title="">ZNT : le Conseil d&rsquo;Etat impose au gouvernement de revoir sa copie</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">Apr&egrave;s plusieurs mois de pol&eacute;miques, le gouvernement avait fix&eacute; en d&eacute;cembre 2019 les distances minimales &agrave; respecter entre les zones d'&eacute;pandage de produits phytosanitaires et les habitations (ZNT) : cinq m&egrave;tres pour les cultures dites basses comme les l&eacute;gumes et c&eacute;r&eacute;ales, et dix m&egrave;tres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes.</p><p class="MsoPlainText">Le d&eacute;cret pr&eacute;voyait &eacute;galement des d&eacute;rogations ramenant ces distances &agrave; trois m&egrave;tres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de "chartes d'engagement d&eacute;partementales" propos&eacute;es par les utilisateurs de produits phytosanitaires et valid&eacute;es par les pr&eacute;fets apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; soumises &agrave; concertation publique.</p><p class="MsoPlainText">Ce sont ces distances minimales qui ont &eacute;t&eacute; contest&eacute;es par des associations, communes ou agriculteurs bio. Le Conseil d'Etat a estim&eacute; que les distances minimales d'&eacute;pandage fix&eacute;es &agrave; cinq m&egrave;tres pour des produits dont la toxicit&eacute; n'est que suspect&eacute;e &eacute;taient <em>"insuffisantes"</em> et a donn&eacute; six mois au gouvernement pour revoir sa copie.</p><p class="MsoPlainText">Alors que l'&eacute;ch&eacute;ance approche, les agriculteurs sont de plus en plus inquiets, redoutant d'importantes pertes de production si les distances sont allong&eacute;es. Ils questionnent aussi la mise en oeuvre de ces dispositions. <em>"Quand on prend son tracteur pour aller travailler son champ, on va devoir aller pr&eacute;venir ses riverains, ses voisins. (...) On ne peut pas demander &agrave; un agriculteur de t&eacute;l&eacute;phoner &agrave; 200 personnes pour leur dire "Attention, je sors mon tracteur pour aller dans les champs!". On en est rendu l&agrave;. C'est risible",</em> s'est emport&eacute; Damien Greffin.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-riverains-les-chartes-toujours-applicables" target="_blank" title="">ZNT riverains : les chartes toujours applicables</a>
</aside>



Feu de palettes et grosse colère : des dizaines d'agriculteurs ont manifesté le 14 décembre devant le Conseil d'Etat pour protester contre la demande faite au gouvernement de renforcer les règles encadrant les distances d'épandages des produits phytosanitaires.

ZNT : les agriculteurs manifestent devant le Conseil d'Etat

<p>&laquo; <em>Avec regret, nous avons observ&eacute; qu'&agrave; la suite de la d&eacute;t&eacute;rioration de la situation pand&eacute;mique ces derni&egrave;res semaines et des r&eacute;glementations officielles en vigueur qui en d&eacute;coulent, une situation exceptionnelle justifi&eacute;e est apparue, dans laquelle l'ex&eacute;cution sans probl&egrave;me d'Agritechnica n'est plus possible</em>, annonce dans un communiqu&eacute;, la DLG, l&rsquo;instance organisatrice du salon Agritechnica. <em>En collaboration avec l'association des constructeurs VDMA&nbsp;et le comit&eacute; consultatif des exposants du salon, et apr&egrave;s de nombreuses discussions avec les exposants et les visiteurs, nous avons donc d&eacute;cid&eacute; d'annuler l'Agritechnica de l'ann&eacute;e prochaine</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Bien avant cette annonce, plusieurs constructeurs, dont John Deere et JCB, avaient annul&eacute; leur participation &agrave; l&rsquo;&eacute;dition du printemps 2022.&nbsp;Le&nbsp;prochain Agritechnica est programm&eacute; du 12 au 18 novembre 2023.</p><h2>Un mauvais signal pour 2022</h2><p>Alors que l&rsquo;ann&eacute;e qui s&rsquo;ach&egrave;ve avait permis de renouer progressivement avec tous les grands &eacute;v&egrave;nements agricoles, l&rsquo;annulation d&rsquo;Agritechnica sonne comme un avertissement pour les prochains rendez-vous, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la 5<sup>&egrave;me</sup> vague due au variant Delta pourrait &ecirc;tre imm&eacute;diatement suivie d&rsquo;une 6&egrave;me r&eacute;plique due au variant Omicron. Et on pense &eacute;videmment au Salon international de l&rsquo;agriculture (SIA), programm&eacute; du 26 f&eacute;vrier au 6 mars 2022. En terme de jauge, les deux salons sont comparables. Agritechnica&nbsp;attire environ 450 000 visiteurs en sept jours quand le SIA en accueille plus de 600 000 en neuf jours.</p>


La prochaine édition d’Agritechnica, qui devait se tenir du 27 février au 5 mars 2022 à Hanovre, en Allemagne, est reportée à l’automne 2023.

Le salon Agritechnica annulé en raison de la pandémie

<p>Dans le cadre du Plan de relance, lanc&eacute; en septembre 2020, plus de 300 millions d&rsquo;euros auront &eacute;t&eacute; fl&eacute;ch&eacute;s vers l&rsquo;investissement dans les agro&eacute;quipements permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage des intrants, de soutenir la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales ou encore de parer aux al&eacute;as climatiques. Si les deux premi&egrave;res cat&eacute;gories ont rencontr&eacute; un succ&egrave;s flamboyant, &eacute;puisant les enveloppes disponibles en l&rsquo;espace de quelques semaines, le guichet d&eacute;di&eacute; &agrave; la protection contre les al&eacute;as n&rsquo;a pas fait le plein. FranceAgriMer ouvre ainsi ce 13 d&eacute;cembre un troisi&egrave;me programme, dot&eacute; d&rsquo;un budget de 38 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent 10 millions d&rsquo;euros pour les d&eacute;partements d&rsquo;outre-mer (Dom),&nbsp;ainsi que 2 millions d&rsquo;euros d&eacute;di&eacute;s &agrave; la r&eacute;novation des vergers.</p><h2>30% ou 40% d&rsquo;aide, plafond de 150.000 euros</h2><p>Les mat&eacute;riels destin&eacute;s &agrave; r&eacute;duire les impacts du gel et de la gr&ecirc;le (b&acirc;ches, br&ucirc;leurs, convecteurs, chaudi&egrave;res, filets, mat&eacute;riels d&rsquo;aspersion antigel, tours &agrave; vent, station m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;e, thermon&eacute;bulisateurs, verre tremp&eacute; pour serres...) sont subventionn&eacute;es &agrave; hauteur de 40%, contre 30% pour les &eacute;quipements ciblant la s&eacute;cheresse et le vent (compteurs communicants, goutte &agrave; goutte, sondes tensiom&eacute;triques, syst&egrave;me d&rsquo;ombrage, mat&eacute;riels d&rsquo;irrigation, syst&egrave;me d&rsquo;haubanage, filets brise-vent...).</p><p>Les jeunes agriculteurs, les install&eacute;s de moins de cinq ainsi que les Cuma b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une majoration de 10% des taux d&rsquo;aide. Le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave; 150.000 euros et &agrave; 600.000 euros pour les Cuma et les Associations syndicales autoris&eacute;es (Asa).</p><p>Dans les Dom, le taux d&rsquo;aide est de 75% et cible quatre cat&eacute;gories particuli&egrave;res d&rsquo;&eacute;quipements (billonneuses, filets brise-vent, serres anticycloniques, b&acirc;ches plastique)</p><p><a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_ALEASCLIM_V3" target="_blank">La proc&eacute;dure est ouverte jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022</a>. Les dossiers sont trait&eacute;s par ordre d&rsquo;arriv&eacute;e et dans la limite des cr&eacute;dits disponibles.</p>


Dans le cadre du Plan de relance, FranceAgriMer ouvre un nouveau guichet pour se prémunir des aléas. Les équipements assurant une protection contre le gel et la grêle sont subventionnés à hauteur de 40% contre 30% pour ceux ciblant la sécheresse et le vent.

38 millions d’euros pour parer aux aléas climatiques

<p>Le dernier recensement agricole, qui a eu lieu entre octobre 2020 et mai 2021, dresse le portrait de la ferme France aujourd&rsquo;hui. Selon ses donn&eacute;es, encore provisoires (les donn&eacute;es d&eacute;finitives seront publi&eacute;es en avril 2022), la France m&eacute;tropolitaine compte 389 000 exploitations agricoles, soit environ 100 000 de moins qu&rsquo;il y a dix ans lors du pr&eacute;c&eacute;dent recensement. Entre 2010 et 2020, le nombre de fermes a donc continu&eacute; &agrave; baisser, mais &agrave; un rythme moins &eacute;lev&eacute; que lors de la pr&eacute;c&eacute;dente d&eacute;cennie&nbsp;: -2,3% par an, contre -3% entre 2000 et 2010.</p><h2>Baisse du nombre d&rsquo;&eacute;levages</h2><p>Les exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en &eacute;levage sont celles dont les effectifs se r&eacute;duisent le plus. Entre 2010 et 2020, leur nombre diminue de 31% (- 64000). La baisse est encore plus marqu&eacute;e parmi les exploitations combinant plusieurs types d&rsquo;&eacute;levages, tels ceux de bovins conjuguant production de lait et de viande (-41%) ou parmi les fermes associant cultures et &eacute;levages (-41% &eacute;galement). Celles sp&eacute;cialis&eacute;es en production v&eacute;g&eacute;tale r&eacute;sistent mieux (-9%), malgr&eacute; un recul en viticulture et en arboriculture fruiti&egrave;re. Quant aux exploitations mara&icirc;ch&egrave;res ainsi que certaines exploitations de grandes cultures, leur effectif s&rsquo;accro&icirc;t en 10 ans. Ainsi, en 2020, 52% des exploitations sont sp&eacute;cialis&eacute;es en production v&eacute;g&eacute;tale contre 45% en 2010.</p><h2>Maintien des surfaces agricoles</h2><p>La surface agricole utile (SAU) nationale n&rsquo;a en revanche baiss&eacute; que de 1% par rapport &agrave; 2010. Elle s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 26,7 millions d&rsquo;hectares. En cons&eacute;quence, les exploitations se sont agrandies&nbsp;: la moyenne en 2020 est de 69 hectares, contre 55 ha en 2010 et 42 ha en 2000. L&rsquo;extension des surfaces est plus marqu&eacute;e pour les &eacute;leveurs que pour les exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en production v&eacute;g&eacute;tale. Ainsi, de 2010 &agrave; 2020, les surfaces moyennes des &eacute;levages de vaches laiti&egrave;res augmentent de 78 &agrave; 106 ha, celles des &eacute;levages de bovins viande de 65 &agrave; 85 ha, et celles des producteurs de c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;o-prot&eacute;agineux de 80 &agrave; 96 ha.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/6/7/4277612-1-fre-FR/cad979109b97-recensement1-jpg" alt="" height="451" width="1366" /><figcaption>Evolution du nombre d&#039;exploitations et de la SAU moyenne entre 1970 et 2020 en France m&eacute;tropolitaine (source : Agreste)</figcaption></figure>

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<h2>Davantage de grandes exploitations</h2><p>Les grandes exploitations, d&eacute;gageant plus de 250 000 euros par an de Production brute standard (PBS), sont les seules dont le nombre s&rsquo;accro&icirc;t en 2020 (+3,4%). Elles repr&eacute;sentent d&eacute;sormais une exploitation sur cinq. Dot&eacute;es d&rsquo;une SAU moyenne de 136 ha, elles exploitent pr&egrave;s de 40% du territoire agricole, soit 7 points de plus qu&rsquo;en 2010. Quasi inexistantes dans les &eacute;levages de bovins viande, d&rsquo;ovins ou de caprins, elles repr&eacute;sentent plus de 7 exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en porcins sur 10.</p><p>&Agrave; l&rsquo;oppos&eacute;, l&rsquo;effectif des micro-exploitations (moins de 25 000 euros de PBS) diminue &agrave; un rythme plus soutenu que celui de l&rsquo;ensemble des exploitations (-31% entre 2010 et 2020). Elles cultivent en moyenne 12 ha et rassemblent moins de 3 exploitations sur 10. Ces micro-exploitations valorisent 5% des surfaces agricoles en France m&eacute;tropolitaine tout en mobilisant 10% du temps de travail des exploitations. Nombreuses dans les &eacute;levages d&rsquo;ovins, caprins ou autres herbivores, elles sont plus rares parmi les &eacute;levages de vaches laiti&egrave;res.</p><h2>Hausse des signes de qualit&eacute;</h2><p>En 2020, 12% des exploitations sont en agriculture biologique (contre 3,7% en 2010) et 27% sont sous autres signes officiels de qualit&eacute; ou d&rsquo;origine (24% en 2010). 23% des exploitations vendent en circuit court, en vente directe ou via un seul interm&eacute;diaire (contre 17,5% en 2010).</p><h2>Population vieillissante</h2><p>La proportion de jeunes exploitants de moins de 40 ans reste stable (20%) avec en 2020, 100 500 agriculteurs de moins de 40 ans. Cependant, celle des chefs d&rsquo;exploitations et co-exploitants de 60 ans ou plus est celle qui s&rsquo;accro&icirc;t le plus avec 5 points suppl&eacute;mentaires en 10 ans (de 20% en 2010 &agrave; 25% en 2020). <em>&laquo;&nbsp;Le d&eacute;fi d&eacute;mographique reste majeur,</em> r&eacute;agit-on au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. <em>Si le nombre d&rsquo;installations d&rsquo;agriculteurs reste stable, il en manque encore 7 000 par an pour compenser les d&eacute;parts &agrave; la retraite. En effet, 58% des chefs d&rsquo;exploitation ont plus de 50 ans. Ils &eacute;taient 52% en 2010. Le constat positif et encourageant est que la part d&rsquo;agriculteurs de moins de 40 ans ne d&eacute;croit pas depuis 10 ans.&nbsp;&raquo;</em></p><p>En 2020, 759 000 personnes occupent un emploi permanent dans les exploitations agricoles, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 583 000 emplois &agrave; temps plein (-12% en 10 ans). Si la part des chefs d'exploitation et coexploitants dans le volume de travail est stable, celle des aidants familiaux (hors coexploitants familiaux) se r&eacute;duit tandis que celle des salari&eacute;s permanents non familiaux augmente. Les salari&eacute;s saisonniers assurent le reste des heures travaill&eacute;es dans les m&ecirc;mes proportions en 2020 qu&rsquo;en 2010. Du personnel externe d&rsquo;entreprises de travaux agricoles, de coop&eacute;ratives d&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel agricole ou de groupements d&rsquo;employeurs peut &eacute;galement &ecirc;tre mobilis&eacute;. La part des exploitations qui y ont recours reste stable en 10 ans (56%).</p><p>Enfin, la part de femmes &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;exploitations agricoles est rest&eacute;e quasiment stable mais en l&eacute;g&egrave;re r&eacute;gression, &agrave; 26%, contre 27% il y a 10 ans. <em>&laquo;&nbsp;Ces chiffres nous montrent que les m&eacute;tiers agricoles doivent &ecirc;tre rendus plus attractifs pour les femmes&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-on au minist&egrave;re.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dans les d&eacute;partements d&rsquo;Outre-mer (Dom), le nombre d&rsquo;exploitations agricoles en 2020 est de 26 600. Dans tous les Dom, ce sont tr&egrave;s majoritairement des exploitations individuelles, de petite taille. La surface moyenne atteint 5 ha et varie de 1,4 ha &agrave; Mayotte &agrave; 8 ha en Martinique. M&ecirc;me si elle n&rsquo;est pas pr&eacute;sente partout, la culture principale est, comme en 2010, la canne &agrave; sucre, avec plus d&rsquo;un quart de la SAU des Dom.</p>
</aside>



Entre 2010 et 2020, la France a perdu 100 000 exploitations agricoles, dont le nombre s’établit aujourd’hui à 389 000, selon les résultats du dernier recensement agricole publié le 10 décembre. La surface moyenne des fermes est de 69 hectares, soit 14 ha de plus qu’il y a dix ans.

La France a perdu 100 000 fermes en 10 ans

<p>Dans un rapport sur "L'Etat des ressources en terres et en eau pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde", publi&eacute; le 9 d&eacute;cembre, la FAO estime qu'&agrave; l'horizon 2050, l'agriculture va devoir accro&icirc;tre son niveau de production de pr&egrave;s de 50% par rapport &agrave; 2012 afin de satisfaire la demande mondiale. Et cette augmentation de la production pourrait entra&icirc;ner une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-baisse-des-ressources-en-terres-et-en-eau-menace-pour-la-securite-alimentaire-de-demain" target="_blank" title="">hausse des pr&eacute;l&egrave;vements d'eau destin&eacute;s &agrave; l'agriculture pouvant aller jusqu'&agrave; 35%.</a></p><p>Or, dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;agriculture fait face au changement climatique et &agrave; son impact sur la ressource en eau&nbsp;: en France, les sc&eacute;narios &agrave; horizon 2065 montrent une baisse du d&eacute;bit moyen des cours d&rsquo;eau de 10 &agrave; 40% et une baisse de 16 &agrave; 34% des pr&eacute;cipitations printani&egrave;res et estivales. </p><p>Les techniques permettant d&rsquo;optimiser l&rsquo;utilisation de l&rsquo;eau en agriculture sont d&eacute;j&agrave; mises en &oelig;uvre depuis de nombreuses ann&eacute;es&nbsp;: les m&eacute;thodes d&rsquo;irrigation en goutte-&agrave;-goutte, l&rsquo;usage des sondes capacitives et des stations m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;es ont permis de diminuer la consommation d&rsquo;eau par hectare, de m&ecirc;me que le recours &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique avec des vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;sistantes &agrave; la s&eacute;cheresse, ainsi que la mise en place de couverts v&eacute;g&eacute;taux permettant de prot&eacute;ger les sols et de retenir l&rsquo;eau. </p><p>Mais malgr&eacute; ces &eacute;conomies, l&rsquo;eau reste une n&eacute;cessit&eacute;, et les s&eacute;cheresses r&eacute;p&eacute;titives coupl&eacute;es aux arr&ecirc;t&eacute;s de restriction d&rsquo;eau que la France conna&icirc;t d&eacute;sormais quasiment chaque ann&eacute;e le rappellent tragiquement aux agriculteurs et aux &eacute;leveurs. </p><p><em>&laquo;&nbsp;Les citoyens qui r&eacute;cup&egrave;rent l&rsquo;eau qui tombe de leurs goutti&egrave;res sont r&eacute;compens&eacute;s, mais les agriculteurs qui veulent faire un trou pour stocker l&rsquo;eau sur leurs exploitations sont trait&eacute;s de criminels&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;plore Andr&eacute; Bernard, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture de la r&eacute;gion Paca. Le 9 d&eacute;cembre, il participait &agrave; une conf&eacute;rence conjointe entre les chambres d&rsquo;agriculture et la F&eacute;d&eacute;ration professionnelle des entreprises de l&rsquo;eau (FP2E), toutes deux parties prenantes du &laquo;&nbsp;Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique&nbsp;&raquo;, dont les conclusions sont attendues d&eacute;but 2022.</p><p>Outre le stockage, il a &eacute;t&eacute; question de r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, que la France peine &agrave; mettre en &oelig;uvre par rapport &agrave; d&rsquo;autres pays. <em>&laquo;&nbsp;Nous r&eacute;utilisons en France 0,8% des eaux, alors que l&rsquo;Espagne est &agrave; 14% et l&rsquo;Italie &agrave; 8%&nbsp;&raquo;,</em> a indiqu&eacute; Maximilien Pellegrini, pr&eacute;sident de la FP2E. Alors que la l&eacute;gislation europ&eacute;enne promeut la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, la r&eacute;glementation fran&ccedil;aise impose trop de contraintes. <em>&laquo;&nbsp;Est-il normal que la voirie soit nettoy&eacute;e avec de l&rsquo;eau potable&nbsp;?&nbsp;&raquo;</em>, interroge Maximilien Pellegrini. </p><p>Selon le dernier barom&egrave;tre &laquo;&nbsp;Les Fran&ccedil;ais et l&rsquo;eau&nbsp;&raquo; (Kantar / CIEau 2021), 81% des fran&ccedil;ais accepteraient de consommer des l&eacute;gumes arros&eacute;s avec des eaux us&eacute;es d&eacute;pollu&eacute;es. Cela tombe bien, car ils le font d&eacute;j&agrave; en achetant des tomates espagnoles&nbsp;!</p>


[Edito] Les solutions comme le stockage et la réutilisation des eaux usées font l’objet d’une réglementation complexe et de conflits sociétaux en France, alors même que les usages de l’eau en agriculture sont voués à augmenter, dans un contexte de hausse de la production mondiale et de changement climatique.

Eau : des défis mondiaux… et franco-français

<p>Attention&nbsp;: changement de paradigme. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les pistes de r&eacute;duction d&rsquo;emploi des produits phytosanitaires via la correction des propri&eacute;t&eacute;s physico-chimiques de l&rsquo;eau s&rsquo;op&eacute;raient sans l&rsquo;assentiment des firmes, soucieuses de garantir l&rsquo;efficacit&eacute; des produits et accessoirement leur business. Les temps changent, comme en t&eacute;moigne le profil d&rsquo;un nouvel op&eacute;rateur sur ce march&eacute; peu d&eacute;frich&eacute;.</p><div class="citation">
    <span>"Notre unit&eacute; a permis de r&eacute;duire de 50% les applications de fongicides et d&rsquo;herbicides sur 1500 ha de production de semences de ma&iuml;s"</span>
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<p>Cr&eacute;&eacute;e en 2020, l&rsquo;entreprise Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;est une initiative d&rsquo;Alain Aur&eacute;jac, responsable du march&eacute; semences hybrides chez InVivo, union de coop&eacute;ratives fran&ccedil;aises. Et du reste, l&rsquo;une des toutes premi&egrave;res installation Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;sera mise en service en 2022 sur la station exp&eacute;rimentale de Bioline &agrave; Milly-la-For&ecirc;t (Essonne), avec pour objectif de jauger la solution Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;en grandes cultures.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;usine de Bayer Seeds bas&eacute;e &agrave; Peyrehorade (Landes) en a valid&eacute; le concept et l&rsquo;efficacit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Mise en service au printemps 2021, notre unit&eacute; a permis de r&eacute;duire de 50% les applications de fongicides et d&rsquo;herbicides sur 1.500 ha de production de semences de ma&iuml;s</em>, affirme Alain Aur&eacute;jac, le fondateur et g&eacute;rant d&rsquo;Ag&rsquo;Eau-Vital. <em>En herbicides, la r&eacute;duction a m&ecirc;me atteint 70%</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/4/7/4277452-1-fre-FR/f017bfb210c9-capture-d-e-cran-2021-12-10-a-08-52-56-jpg" alt="En grande culture, le retour sur investissement est estim&eacute; entre 4 et 5 ans pour une exploitation de 200 ha au budget phytosanitaire annuel de 25 000 &agrave; 30 000 euros" height="1508" width="2034" /><figcaption>En grande culture, le retour sur investissement est estim&eacute; entre 4 et 5 ans pour une exploitation de 200 ha au budget phytosanitaire annuel de 25 000 &agrave; 30 000 euros</figcaption></figure>

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<p style="text-align:left;">Fournisseurs et distributeurs auraient donc pris le chemin de la sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire, cette fameuse troisi&egrave;me voie pr&ocirc;n&eacute;e par InVivo, entre tout phyto et tout bio. Il se trouve aussi que les produits de biocontr&ocirc;le et les biostimulants, dont la majorit&eacute; contient&nbsp;des organismes vivants, ont tout &agrave; gagner du&nbsp;surplus d&rsquo;efficacit&eacute; que sont susceptibles de leur conf&eacute;rer l&rsquo;adaptation de l&rsquo;eau et son chauffage, sur la base des recommandations des fournisseurs concern&eacute;s.</p><p>La loi Egalim est aussi pass&eacute;e par l&agrave;. Les agriculteurs doivent d&eacute;sormais prendre eux-m&ecirc;mes les d&eacute;cisions de dosage des produits, en vertu de la s&eacute;paration des activit&eacute;s de vente et de conseil. Le tout offre clairement un potentiel&nbsp;de r&eacute;duction des IFT.</p><h2>Adapter la qualit&eacute; de l&rsquo;eau pour chaque AMM</h2><p>Le proc&eacute;d&eacute; d&eacute;velopp&eacute; par Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;consiste &agrave; adapter les param&egrave;tres physico-chimiques de l&rsquo;eau aux sp&eacute;cialit&eacute;s commerciales, en jouant notamment sur le pH ou encore l&rsquo;&eacute;lectro-conductivit&eacute;. L&rsquo;entreprise s&rsquo;est attach&eacute;e les services d&rsquo;un expert et a d&eacute;velopp&eacute; une base de donn&eacute;es permettant de d&eacute;livrer une pr&eacute;conisation AMM par AMM (Autorisation de mise sur le march&eacute;), autrement dit de d&eacute;passer la seule composante mati&egrave;re active, mais d&rsquo;int&eacute;grer le pH de la formulation.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/4/7/4277484-1-fre-FR/141b22e5f4f4-capture-d-e-cran-2021-12-10-a-09-21-38-png" alt="Alain Aur&eacute;jac : &laquo; Notre objectif est de rendre accessible notre expertise et notre service au plus grand nombre &raquo;" height="852" width="1648" /><figcaption>Alain Aur&eacute;jac : &laquo; Notre objectif est de rendre accessible notre expertise et notre service au plus grand nombre &raquo;</figcaption></figure>

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<p>Un autre champ d&rsquo;expertise d&eacute;velopp&eacute; par Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;r&eacute;side dans le chauffage de l&rsquo;eau, un &laquo;&nbsp;<em>facteur primordial</em>&nbsp;&raquo; selon Alain Aur&eacute;jac.&nbsp;Concr&egrave;tement, Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;propose des unit&eacute;s de pr&eacute;paration de l&rsquo;eau d&rsquo;une capacit&eacute; adapt&eacute;e au d&eacute;bit de chantier requis par l&rsquo;exploitation, associ&eacute;es dans tous les cas &agrave; une chaudi&egrave;re portant la temp&eacute;rature de l&rsquo;eau entre 20&deg;C et 25&deg;C. C&rsquo;est dans la cuve de stockage de l&rsquo;eau que le pulv&eacute;risateur fait le plein juste avant l&rsquo;incorporation du produit et l&rsquo;application au champ. Les unit&eacute;s sont fabriqu&eacute;es par le groupe Orizon, bas&eacute; &agrave; Gimont (Gers), sp&eacute;cialis&eacute; dans le traitement de l&rsquo;eau dans la sant&eacute; (h&ocirc;pitaux), l&rsquo;industrie, le tertiaire et pr&eacute;sent sur tout le territoire. Orizon aura la charge du SAV en France.</p><h2>OAD, base Lexagri et m&eacute;t&eacute;o Pleinchamp</h2><p>Ag&rsquo;Eau-Vital&nbsp;a concentr&eacute; son expertise dans un outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision (OAD) permettant d&rsquo;ajuster les param&egrave;tres physico-chimiques au produit phytosanitaire en pr&eacute;sence. L&rsquo;OAD fait le pont avec la base de donn&eacute;es Lexagri, qui fournit en temps r&eacute;el les donn&eacute;es relatives &agrave; l&rsquo;homologation des sp&eacute;cialit&eacute;s. L&rsquo;OAD est &eacute;galement connect&eacute; au service m&eacute;t&eacute;o de Pleinchamp, avec les pr&eacute;visions gratuites &agrave; cinq jours, dans l&rsquo;objectif de positionner au mieux les traitements dans le temps. &laquo;&nbsp;<em>Notre objectif est de rendre accessible notre expertise et notre service au plus grand nombre&nbsp;</em>&raquo;, justifie Alain Aur&eacute;jac.</p><div class="citation">
    <span>"Des coop&eacute;ratives proposeront notre solution en prestation, ce qui la rendra accessible au plus grand nombre, ind&eacute;pendamment de la SAU de chacun"</span>
</div>
<p>En 2023, l&rsquo;entreprise compl&egrave;tera son offre avec une seconde brique, consistant &agrave; adjoindre &agrave; l&rsquo;unit&eacute; de pr&eacute;paration de l&rsquo;eau une unit&eacute; de pr&eacute;paration des bouillies. &laquo;&nbsp;<em>Des coop&eacute;ratives comme Lur Berri et Euralis ont manifest&eacute; leur int&eacute;r&ecirc;t pour cette solution, qui serait d&eacute;clin&eacute;e sous la forme d&rsquo;une prestation de service, et qui permettrait &agrave; tous leurs adh&eacute;rents, quelle que soit leur SAU, d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la technologie &agrave; moindre frais</em>, souligne Alain Aur&eacute;jac.&nbsp;<em>En grande culture, le retour sur investissement est estim&eacute; entre 4<sup> </sup>et 5 ans pour une exploitation de 200 ha au budget phytosanitaire annuel de 25&nbsp;000 &agrave; 30 000 euros</em><em>, logiciel inclus</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les solutions Ag&rsquo;Eau-Vital peuvent e&#770;tre finance&#769;es par un pre&#770;t Agilor sinon en location avec option d&rsquo;achat via Locam.</p>


La correction de l’eau et son chauffage ouvrent la voie à des réductions significatives de dose de produits phytosanitaires, moyennant un solide outil d’aide à la décision, également fourni par Ag’Eau-Vital. Des coopératives envisagent de proposer la solution en prestation, incluant demain la préparation automatisée de bouillies.

Ag’Eau-Vital : « traiter » l’eau pour traiter mieux (et moins) les cultures

<p>Le concours est ouvert &agrave; tous les acteurs professionnels et &agrave; toutes les entreprises des fili&egrave;res biologiques, qu&rsquo;ils soient producteurs, transformateurs, distributeurs ou associations. Pour cette 9<sup>e</sup> &eacute;dition, <a href="https://www.agencebio.org/2021/11/22/lancement-de-la-9e-edition-des-trophees-de-lexcellence-bio/" target="_blank" title="">les candidats ont jusqu&rsquo;au 17 f&eacute;vrier 2022 pour adresser leur dossier</a>. La remise des Troph&eacute;es nationaux aura lieu dans le cadre du Printemps bio autour de la fin mai 2022.</p><p>La d&eacute;marche doit pr&eacute;senter &laquo;&nbsp;un ou plusieurs caract&egrave;res innovants, dans au minimum un des&nbsp;&nbsp; domaines technique, social, &eacute;conomique ou commercial&nbsp;&raquo;. Sont consid&eacute;r&eacute;es comme innovantes les activit&eacute;s comme&nbsp;: des nouvelles m&eacute;thodes de production, de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s, l&rsquo;utilisation de nouveaux produits de base, la mise en place d&rsquo;une nouvelle organisation de travail, la mise en place d&rsquo;une nouvelle gouvernance (&eacute;conomie sociale et solidaire par exemple), ou encore la fabrication d&rsquo;un produit dans le cadre d&rsquo;une d&eacute;marche environnementale (r&eacute;duction du gaspillage, &eacute;conomie circulaire) ou de qualit&eacute; nutritionnelle (moins de sel, de sucre&hellip;).</p><h2>Prime de 6000 euros</h2><p>Deux cat&eacute;gories seront r&eacute;compens&eacute;es&nbsp;: d&rsquo;une part les producteurs, d&rsquo;autre part les entreprises et associations. Le laur&eacute;at de chaque cat&eacute;gorie remporte une prime de 6000 euros. Un prix &laquo;&nbsp;coup de c&oelig;ur du jury&nbsp;&raquo; est &eacute;galement remis dans chaque cat&eacute;gorie, avec une prime de 1500 euros.</p><p>Les innovations techniques, en particulier agronomiques, r&eacute;alis&eacute;es par les producteurs, ne seront pas limit&eacute;es en termes d'ant&eacute;riorit&eacute;, en raison de la n&eacute;cessit&eacute; d'une p&eacute;riode de recul pour &eacute;valuer leur efficience. Pour toute autre innovation pr&eacute;sent&eacute;e, la mise en &oelig;uvre &ndash; r&eacute;alisation ou, pour le moins, premi&egrave;re exp&eacute;rimentation significative &ndash; ne devra pas &ecirc;tre ant&eacute;rieure de plus de deux ans au lancement de l&rsquo;&eacute;dition du concours.</p><p>En 2021, le concours a distingu&eacute; un &eacute;levage laitier du Gers 100% &agrave; l&rsquo;herbe et 100% autonome et une jeune pousse valorisant la f&eacute;verole en alimentation humaine.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trophees-de-l-excellence-bio-le-gaec-de-loran-et-graine-de-choc-laureats-2021" target="_blank">Troph&eacute;es de l&rsquo;Excellence Bio : le Gaec de Loran et Graine de choc laur&eacute;ats 2021</a>
</aside>



Organisées par l’Agence Bio et le Crédit Agricole, les Trophées de l’Excellence Bio ont pour objectif de faire émerger et soutenir des initiatives « exemplaires, innovantes et reproductibles de tous les acteurs de l’agriculture biologique ».

Trophées de l’Excellence Bio : envoyez vos candidatures !

<p class="MsoPlainText">Dans un volumineux rapport sur "L'Etat des ressources en terres et en eau pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde", la FAO souligne les difficult&eacute;s que cela risque d'engendrer pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre pr&egrave;s de 10 milliards de personnes en 2050.<em> "La situation s'est beaucoup d&eacute;grad&eacute;e ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es"</em>, depuis la publication du premier rapport de l'organisation sur ce th&egrave;me en 2011, rel&egrave;ve le directeur g&eacute;n&eacute;ral de la FAO, Qu Dongyu, dans la pr&eacute;face. Cette &eacute;tude estimait d&eacute;j&agrave; qu'<em>"un grand nombre des &eacute;cosyst&egrave;mes terrestres et aquatiques productifs &eacute;taient en danger". "Depuis, les pressions sur ces &eacute;cosyst&egrave;mes se sont beaucoup intensifi&eacute;es et nombre d'entre eux sont aujourd'hui soumis &agrave; un niveau de stress critique",</em> souligne Qu Dongyu.</p><p class="MsoPlainText">Du fait de l'urbanisation rapide et de la hausse de la population mondiale, la demande en produits alimentaires a augment&eacute;, une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochaines d&eacute;cennies. Or <em>"tout indique que la croissance de la production agricole se ralentit, que la capacit&eacute; de production s'&eacute;puise rapidement et que les dommages environnementaux se multiplient"</em>, constate le rapport. La FAO estime qu'&agrave; l'horizon 2050, l'agriculture va devoir accro&icirc;tre le niveau de production d'aliments, de fibres et de biocarburants de pr&egrave;s de 50% par rapport &agrave; 2012&nbsp; afin de satisfaire la demande mondiale, en restant <em>"sur la voie"</em> de l'objectif <em>"z&eacute;ro faim" </em>que s'est fix&eacute; l'ONU pour 2030. Le nombre de personnes sous-aliment&eacute;es a recommenc&eacute; &agrave; augmenter, passant de 604 millions de personnes en 2014 &agrave; 768 millions en 2020.</p><h2 class="MsoPlainText">"Innovation technique"</h2><p class="MsoPlainText">A l'&eacute;chelle mondiale, <em>"r&eacute;pondre aux besoins nutritionnels de 9,7 milliards de personnes d'ici &agrave; 2050 est du domaine du possible",</em> estime la FAO. <em>"Mais, au niveau local, il est &agrave; craindre que les probl&egrave;mes que posent les sch&eacute;mas de production et de consommation empirent, entra&icirc;nant des niveaux croissants de sous-alimentation et d'ob&eacute;sit&eacute; dans une population toujours plus nombreuse et mobile".</em></p><p class="MsoPlainText">La d&eacute;gradation des terres li&eacute;e &agrave; l'activit&eacute; humaine, la rar&eacute;faction de l'eau et le changement climatique augmentent les niveaux de risque pour la production agricole <em>"dans des endroits o&ugrave; la croissance &eacute;conomique est la plus n&eacute;cessaire"</em>, note le rapport.</p><p class="MsoPlainText">Sans changement de cap, la production des 50% de nourriture en plus dont le monde devrait avoir besoin pourrait entra&icirc;ner une hausse des pr&eacute;l&egrave;vements d'eau destin&eacute;s &agrave; l'agriculture pouvant aller jusqu'&agrave; 35%. <em>"Une telle augmentation pourrait entra&icirc;ner des catastrophes &eacute;cologiques, accentuer les rivalit&eacute;s autour des ressources et favoriser l'apparition de nouveaux probl&egrave;mes et conflits sociaux"</em>, estime la FAO.</p><p class="MsoPlainText">Pour r&eacute;pondre &agrave; ces d&eacute;fis majeurs, la FAO pr&eacute;conise de <em>"d&eacute;velopper &agrave; grande &eacute;chelle une production plus responsable sur le plan environnemental et plus intelligente face au climat".</em> La gouvernance des terres et de l'eau doit &ecirc;tre<em> "plus inclusive et adaptative"</em>, estime le rapport. Les auteurs de l'&eacute;tude mettent aussi en avant l'importance de<em> "l'innovation technique et manag&eacute;riale"</em>. <em>"Il est possible de prendre soin des sols n&eacute;glig&eacute;s et de faire face &agrave; la s&eacute;cheresse et au manque d'eau en adoptant de nouvelles approches technologiques et de nouvelles logiques de gestion",</em> consid&egrave;rent-ils. <em>"Notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire future d&eacute;pendra de la protection accord&eacute;e &agrave; nos ressources en terres, en sols et en eau"</em>, conclut Qu Dongyu.</p>


Le constat est alarmant, à défaut d'être surprenant : les ressources en terres et en eau de la planète se détériorent fortement sous l'effet des activités humaines, au point que certains systèmes sont "au bord de la rupture", avertit l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, qui appelle à réagir.

La baisse des ressources en terres et en eau, menace pour la sécurité alimentaire de demain

<p>Suite &agrave; un constat fait par les organisations agricoles (<strong><a href="https://chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/002_inst-site-chambres/actu/2020/Livret-journee_fonciere_VF.pdf" target="_blank">voir notre manifeste</a></strong>) sur l&rsquo;usage croissant de d&eacute;rives des montages soci&eacute;taires, nous avons travaill&eacute; &agrave; la construction d&rsquo;un dispositif d&rsquo;agr&eacute;ment des op&eacute;rations soci&eacute;taires par le pr&eacute;fet. D&rsquo;abord repris &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale par le d&eacute;put&eacute; Jean-Bernard Sempastous, il a ensuite &eacute;t&eacute; port&eacute; au S&eacute;nat par Olivier Rietmann avant une Commission Mixte Paritaire conclusive. Malgr&eacute; les nombreuses &eacute;volutions du texte lors de son passage au S&eacute;nat, les parlementaires ont su mener un travail efficace pour trouver un consensus acceptable.</p><p>Nous disposons d&eacute;sormais d&rsquo;un nouvel outil concret et compl&eacute;mentaire au contr&ocirc;le des structures, permettant de contr&ocirc;ler les mutations de parts de soci&eacute;t&eacute;s conduisant &agrave; des agrandissements excessifs. Avec un seuil de d&eacute;clenchement compris entre 1,5 et 3 fois la SAU moyenne r&eacute;gionale, les acteurs locaux ont la possibilit&eacute; d&rsquo;ajuster les modalit&eacute;s du dispositif pour qu&rsquo;il corresponde &agrave; leurs sp&eacute;cificit&eacute;s territoriales.</p><p>Le r&eacute;gime des mesures compensatoires s&rsquo;&eacute;loigne du dispositif propos&eacute; initialement par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale. N&eacute;anmoins la CMP a propos&eacute; une alternative pour permettre une mise en &oelig;uvre effective des mesures de compensation. Elle devra &ecirc;tre suffisamment encadr&eacute;e pour &ecirc;tre efficace.</p><p>Cette proposition de loi &eacute;tait &eacute;galement l&rsquo;occasion de compl&eacute;ter les possibilit&eacute;s de refus dans le cadre du r&eacute;gime d&rsquo;autorisation d&rsquo;exploiter. C&rsquo;est une avanc&eacute;e significative car il est d&eacute;sormais possible d&rsquo;allonger de huit mois les d&eacute;lais de mise en concurrence pour permettre &agrave; un &eacute;ventuel jeune de se pr&eacute;senter comme candidat concurrent.</p><p>La profession agricole voit dans l&rsquo;aboutissement de cette loi une &eacute;tape importante dans la lutte pour l&rsquo;acc&egrave;s au foncier pour les jeunes. Ce dispositif devra r&eacute;pondre de mani&egrave;re efficace a une d&eacute;rive qui met en p&eacute;ril notre mod&egrave;le agricole. Soyons toutefois conscients que cette loi d&rsquo;urgence ne suffira pas &agrave; remettre de la stabilit&eacute;, de la mod&eacute;ration et de la s&eacute;curit&eacute; dans le march&eacute; foncier agricole. Nous attendons de pied ferme la grande loi fonci&egrave;re lors du prochain quinquennat. La loi port&eacute;e par Jean-Bernard Sempastous doit en &ecirc;tre un pr&eacute;lude.</p><p><strong>Contacts presse :</strong></p><p>FNSEA : Sabri Derradji - 06 21 16 80 84 - sabri.derradji@reseaufnsea.fr<br>JA : Ga&euml;tan Labardin &ndash; 07 86 22 90 67 &ndash; glabardin@jeunes-agriculteurs.fr<br>Chambres d'agriculture France/ APCA : Iris Roze - 06 09 86 02 26 - iris.roze@apca.chambagri.fr</p><p>&nbsp;</p>


Les membres de la Commission Mixte Paritaire en charge d’examiner la proposition de loi portant mesures d'urgence pour assurer la régulation de l'accès au foncier agricole au travers de structures sociétaires se sont réunis et a trouvé un consensus. La profession agricole, fortement engagée dans la construction et l’aboutissement de ce dispositif se félicite de cet accord et remercie les parlementaires pour leur esprit constructif.

Régulation du marché foncier: un nouvel outil pour permettre le renouvellement des générations en agriculture

<p>L&rsquo;Assembl&eacute;e nationale l&rsquo;avait adopt&eacute;e en juin dernier &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute;, le S&eacute;nat vient de lui emboiter le pas dans les m&ecirc;mes termes et avec le m&ecirc;me consensus&nbsp;: les retraites des conjoints collaborateurs et des aides familiaux seront revaloris&eacute;s &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2022. La mesure se concr&eacute;tisera sur les pensions vers&eacute;es d&eacute;but f&eacute;vrier. Elle devrait b&eacute;n&eacute;ficier &agrave; 214 000 pensionn&eacute;s, dont deux tiers de femmes. Les 70.000 femmes ayant accompli toute leur carri&egrave;re en qualit&eacute; de conjoint collaborateur devraient voir leur pension augmenter de 100 euros par mois en moyenne. Les conjoints collaborateurs d'exploitants agricoles per&ccedil;oivent aujourd'hui une retraite de 604 euros par mois en moyenne, quand ils ont valid&eacute; 150 trimestres, et 307 euros dans les autres cas.</p><h2>Un statut limit&eacute; &agrave; 5 ans</h2><p>Outre la revalorisation des pensions, la loi limite d&eacute;sormais cinq ans le recours au statut de conjoint collaborateur afin d&rsquo;am&eacute;liorer dans leur condition mat&eacute;rielle, tant en activit&eacute; qu&rsquo;&agrave; la retraite. La proposition de loi &eacute;tait port&eacute;e par le d&eacute;put&eacute; Andr&eacute; Chassaigne du groupe Communiste, r&eacute;publicain, citoyen et &eacute;cologiste (CRCE). </p><p>Le d&eacute;put&eacute; du Puy-de-D&ocirc;me &eacute;tait d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;origine <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-petites-retraites-agricoles-reevaluees-de-75-a-85-du-smic-net" target="_blank">d&rsquo;une autre proposition de loi consistant &agrave; r&eacute;&eacute;valuer de 75% &agrave; 85% du Smic net la pension minimale de base et compl&eacute;mentaire des exploitants</a>. Cette mesure, entr&eacute;e en vigueur le 1<sup>er</sup> novembre dernier, s&rsquo;est traduite par une revalorisation de 102 euros par mois environ 208 000 b&eacute;n&eacute;ficiaires justifiant une carri&egrave;re compl&egrave;te, financ&eacute;e par la solidarit&eacute; nationale, donc sans impact sur les cotisations des actifs.</p>


Adoptée à l’unanimité par le Parlement, la mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2022 et se concrétisera sur les pensions versées en février, pour un montant d’environ 100 euros par mois dans le cas d’une carrière pleine.

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