A quoi r&ecirc;ve un industriel du lait ? A se noyer dans un tank-oc&eacute;an de lait. A quoi r&ecirc;ve un industriel de la viande ? A se perdre dans une for&ecirc;t de carcasses. A quoi r&ecirc;ve un &eacute;leveur ? &laquo;&nbsp;A retrouver de l&rsquo;attention et de la consid&eacute;ration&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Fabien Hance. &laquo;&nbsp;Et des justes prix, abonde son fr&egrave;re Fr&eacute;d&eacute;ric. Car &agrave; l&rsquo;heure qu&rsquo;il est, on est simplement au juste prix, si l&rsquo;on consid&egrave;re le travail que &ccedil;a repr&eacute;sente et la qualit&eacute; que l&rsquo;on produit&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Je ne sais pas si on va r&eacute;cup&eacute;rer de la ma&icirc;trise mais on tient un peu notre revanche&nbsp;sur les entreprises du lait et de la viande"
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N&rsquo;emp&ecirc;che. En cette ann&eacute;e 2022, marqu&eacute;e par la hausse spectaculaire des cours des produits agricoles, sur fond de guerre en Ukraine, Fabien et Fr&eacute;d&eacute;ric Hance restent un peu &eacute;tonn&eacute;s par la tournure des &eacute;v&egrave;nements. &laquo; A 450 euros le prix de base des 1000 litres, on est au prix du Comt&eacute; &agrave; une certaine &eacute;poque&nbsp;&raquo;, s&rsquo;&eacute;bahit Fabien. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/9/6/4646904-1-fre-FR/9eea8d4a718e-hance-sia-jpg" alt="Engag&eacute; depuis des d&eacute;cennies dans la s&eacute;lection de Simmental, le Gaec a remport&eacute; de nombreux prix, notamment &agrave; Paris, comme ce fut encore le cas en 2022 avec la vache Pomme" height="1208" width="1938" /><figcaption>Engag&eacute; depuis des d&eacute;cennies dans la s&eacute;lection de Simmental, le Gaec a remport&eacute; de nombreux prix, notamment &agrave; Paris, comme ce fut encore le cas en 2022 avec la vache Pomme</figcaption></figure>

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A Liffol-le-Grand (Vosges), le Gaec Hance Saint-Vincent &eacute;l&egrave;ve bon an mal an 75 vaches laiti&egrave;res de race Simmental mais il lui manque 150 km pour faire partie de la zone AOP Comt&eacute; et b&eacute;n&eacute;ficier de son dispositif de r&eacute;gulation de l&rsquo;offre, qui fait tant r&ecirc;ver la France laiti&egrave;re. &laquo;&nbsp;Je ne sais pas si on va r&eacute;cup&eacute;rer de la ma&icirc;trise mais on tient un peu notre revanche&nbsp;sur les entreprises du lait et de la viande, qui ont eu un peu tendance &agrave; nous traiter par le m&eacute;pris&nbsp;&raquo;, rumine l&rsquo;&eacute;leveur. En contrat avec Savencia &agrave; Illoud (Haute-Marne), le Gaec ne s&rsquo;estime pas le plus mal loti, &laquo; m&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;y a plus personne sur le terrain&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "On dirait que les entreprises d&eacute;couvrent la d&eacute;mographie d&eacute;clinante des producteurs de lait et de viande&nbsp;"
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L&rsquo;&eacute;leveur jette un &oelig;il sur le tableau de bord que lui procure son robot. Les indicateurs sont plut&ocirc;t bons, avec une moyenne hebdomadaire en ce d&eacute;but du mois d&rsquo;ao&ucirc;t &agrave; 32 kilos pour le Gaec quand le Lely Center de Nancy (Meurthe-et-Moselle) affiche 29,3 kilos. &laquo;&nbsp;Les laiteries disent qu&rsquo;il faut produire du lait l&rsquo;&eacute;t&eacute; mais &ccedil;a ne se fait pas en claquant des doigts, lance Fr&eacute;d&eacute;ric. C&rsquo;est comme le marchand de bestiaux, qui r&eacute;clame des animaux, mais pour faire un taurillon, il faut une vache, l&rsquo;ins&eacute;miner, faire na&icirc;tre le veau et le nourrir. Si vous avez la vache, vous n&rsquo;aurez la viande que dans trois ans. On dirait que les entreprises d&eacute;couvrent la d&eacute;mographie d&eacute;clinante des producteurs de lait et de viande&nbsp;&raquo;. Et accessoirement la zootechnie.<div class="citation">
 "Quand je pense &agrave; la mis&egrave;re&nbsp;pour avoir 20 centimes aupr&egrave;s d&rsquo;un Leclerc du coin, sur une seule b&ecirc;te, sans aucun contrat de fourniture sur la dur&eacute;e, tout &ccedil;a pour avoir la photo de l&rsquo;&eacute;levage"
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Pour ce qui est de la viande, elle est pass&eacute; de 3,20 &euro; le kilo &agrave; pr&egrave;s de 5 &euro;. &laquo;&nbsp;Quand je pense &agrave; la mis&egrave;re&nbsp;pour avoir 20 centimes aupr&egrave;s d&rsquo;un Leclerc du coin, sur une seule b&ecirc;te, sans aucun contrat de fourniture sur la dur&eacute;e, tout &ccedil;a pour avoir la photo de l&rsquo;&eacute;levage. La photo, il ne l&rsquo;ont jamais eue&nbsp;&raquo;, s&rsquo;envenime Fabien. Si la conjoncture inverse un tant soit peu le rapport de force entre les producteurs et l&rsquo;aval, elle ne garantit pas automatiquement la rentabilit&eacute; des ateliers, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du lait, de la viande ou encore des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux que le Gaec produit sur environ la moiti&eacute; des 275 ha de SAU. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/8/6/4646880-1-fre-FR/88cec2c0513c-normande-jpg" alt="Une Normande s&rsquo;invite dans le troupeau de Simmental : &laquo; La fille d&rsquo;une super Simmental qui ne remplissait pas, 50 kilos de lait en 2&egrave;me lactation &raquo;" height="1272" width="2014" /><figcaption>Une Normande s&rsquo;invite dans le troupeau de Simmental : &laquo; La fille d&rsquo;une super Simmental qui ne remplissait pas, 50 kilos de lait en 2&egrave;me lactation &raquo;</figcaption></figure>

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Car les &eacute;leveurs passent aussi &agrave; la caisse. &laquo;&nbsp;On va faire plus de chiffre d&rsquo;affaires mais on ne va pas gagner plus&nbsp;&raquo;, devise Fr&eacute;d&eacute;ric. &laquo;&nbsp;On va payer davantage d&rsquo;imp&ocirc;ts et de MSA et l&rsquo;exc&eacute;dent de tr&eacute;sorerie, &ccedil;a va servir &agrave; payer les intrants mais qui sait &agrave; combien on va vendre le lait dans les mois &agrave; venir et les c&eacute;r&eacute;ales l&rsquo;ann&eacute;e prochaine&nbsp;? &raquo;, rench&eacute;rit Fabien. &laquo;&nbsp;D&rsquo;un prix du lait au trimestre, on est pass&eacute; au mois. Je pense que l&rsquo;on est proche du plafond&nbsp;&raquo;.Chance&nbsp;: le Gaec s&rsquo;&eacute;tait couvert avant le d&eacute;clenchement de la guerre &agrave; bon prix en soja et en engrais, avec des reliquats pr&eacute;cieux pour les mois &agrave; venir. Mais c&rsquo;est peut-&ecirc;tre moins la chance que la r&eacute;sultante d&rsquo;une performance globale d&rsquo;exploitation, qui lib&egrave;re des marges de man&oelig;uvre et une certaine prise, relative, sur les cours des mati&egrave;res premi&egrave;res et le cours de l&rsquo;Histoire. On n&rsquo;occulte pas la boulimie de travail&nbsp;: 2 UTH et le renfort de Baptiste, le fils ain&eacute; de Fabien, qui va rentrer en BTS Acse &agrave; Mirecourt (Vosges), omnipr&eacute;sent les week-end et pendant les vacances.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/8/6/4646877-1-fre-FR/c9c3fea2f11b-cage-jpg" alt="La cage de parage basculante, &laquo; un des meilleures investissements &raquo; du Gaec" height="1234" width="2002" /><figcaption>La cage de parage basculante, &laquo; un des meilleures investissements &raquo; du Gaec</figcaption></figure>

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Sur une SAU de 275 ha dont la moiti&eacute; en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux, Fr&eacute;d&eacute;ric et Fabien Hance &eacute;l&egrave;vent un cheptel d&rsquo;environ 320 b&ecirc;tes de race Simmental, une race mixte qu&rsquo;ils v&eacute;n&egrave;rent pour ses qualit&eacute;s laiti&egrave;res et bouch&egrave;res. Ils ont h&eacute;rit&eacute; de leurs parents cette d&eacute;votion pour la Simmental et qui leur vaut r&eacute;guli&egrave;rement des distinctions comme cette ann&eacute;e au Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Paris. Un taureau par-ci, une transplantation embryonnaire par-l&agrave;&nbsp;: la s&eacute;lection met aussi du beurre sous les hangars. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/9/6/4646928-1-fre-FR/6ec50e4a382e-ventilo-jpg" alt="En cet &eacute;t&eacute; caniculaire, c&rsquo;est sous les ventilateurs et les brumisateurs qu&rsquo;il fait le meilleur" height="1272" width="2008" /><figcaption>En cet &eacute;t&eacute; caniculaire, c&rsquo;est sous les ventilateurs et les brumisateurs qu&rsquo;il fait le meilleur</figcaption></figure>

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Le Gaec projette du reste de construire un b&acirc;timent destin&eacute; &agrave; renforcer les capacit&eacute;s de stockage de fourrage. En cette ann&eacute;e de s&eacute;cheresse, si le Gaec tire ses marrons du feu caniculaire (en fait surtout du foin et des ensilages), c&rsquo;est parce qu&rsquo;il avait engrang&eacute; des stocks cons&eacute;quents en 2021, ann&eacute;e aux antipodes de 2022. &laquo;&nbsp;D&rsquo;habitude, on entame le silo d&rsquo;herbe de l&rsquo;ann&eacute;e au 1er janvier de l&rsquo;ann&eacute;e suivante, mais l&agrave; on l&rsquo;a d&eacute;j&agrave; attaqu&eacute;&nbsp;&raquo;. Poursuivant la visite : &laquo;&nbsp;Voyez cette vache, elle n&rsquo;a que trois quartiers, elle &eacute;tait lente au robot. On lui a fait adopter un veau et c&rsquo;est parti pour un taurillon&nbsp;&raquo;, s&rsquo;enthousiasment les deux fr&egrave;res. Intarissables .

Même si les coûts de production sont à l’avenant, Frédéric et Fabien Hance savourent l’instant, quand bien même il ne serait qu’une parenthèse dans la (trop) longue histoire d’un rapport de faiblesse avec l’aval. Mais du côté de l’ouest vosgien, on ne s’enflamme pas. A l’inverse du climat.

« Avec les prix actuels du lait et de la viande, on tient une petite revanche »

Lorsqu&rsquo;il d&eacute;cide de reprendre l&rsquo;exploitation de son oncle en Sologne en 2018, cela fait d&eacute;j&agrave; 5 ans que Vincent Portier travaille chez Ma&iuml;sadour, devenu Mas Seeds entre temps. Depuis 2013, ann&eacute;e durant laquelle il est sorti dipl&ocirc;m&eacute; d&rsquo;AgroParisTech, il a &eacute;volu&eacute; dans l&rsquo;entreprise jusqu&rsquo;&agrave; devenir directeur commercial et marketing France. Reprendre une ferme c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re de 48 hectares au sud de Blois repr&eacute;sente un vrai d&eacute;fi pour lui qui r&eacute;side &agrave; Bordeaux. &laquo;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; agricole ne repr&eacute;sente qu&rsquo;une faible part de mon revenu. J&rsquo;ai repris la ferme surtout par passion. Ce sont des parcelles &agrave; c&ocirc;t&eacute; de l&agrave; o&ugrave; j&rsquo;ai grandi et qui &eacute;taient cultiv&eacute;es par mon oncle. L&rsquo;exploitation a une valeur patrimoniale et affective &agrave; mes yeux&nbsp;&raquo;, avoue-t-il. L&rsquo;exploitant &eacute;voque &eacute;galement le besoin &laquo;&nbsp;de mettre la main &agrave; la p&acirc;te pour pr&eacute;server son &eacute;quilibre personnel&nbsp;&raquo;.C&ocirc;t&eacute; pratique, il pr&eacute;cise que cette reprise n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; possible sans le r&eacute;seau ferroviaire qui lui permet de relier Bordeaux &agrave; Blois en 2h30. &laquo;&nbsp;La pr&eacute;sence de mes parents sur place est &eacute;galement primordiale. Sans avoir &eacute;t&eacute; agriculteur eux-m&ecirc;mes, ils connaissent tr&egrave;s bien le milieu. En semaine ils peuvent surveiller les cultures, r&eacute;ceptionner les livraisons ou accueillir les techniciens sur les parcelles&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-il.<h2 class="Standard">Changer de syst&egrave;me pour optimiser le temps de travail</h2>Pour Vincent Portier, l&rsquo;organisation de cette vie de double actif &agrave; distance est assez simple en r&eacute;alit&eacute;, &agrave; condition de bien anticiper les diff&eacute;rentes interventions. &laquo;&nbsp;Je travaille sur la ferme le week-end et je pose quelques jours de cong&eacute;s en plus&nbsp;&raquo;, indique-t-il. Pour optimiser le temps de travail dans les champs, il a pass&eacute; l&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation en semis direct d&egrave;s son installation. &laquo;&nbsp;Ce sont des terres en contexte agro-climatique compliqu&eacute;. Les sols sont sableux et acides avec des rendements faibles. Ce changement d&rsquo;itin&eacute;raire cultural ne pouvait pas vraiment impacter le potentiel&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit l&rsquo;exploitant solognot.Apr&egrave;s ce premier changement, il d&eacute;roule les pratiques de l&rsquo;agriculture de conservation des sols&nbsp;: couvert d&rsquo;inter-culture, fertilisation de fond 100% organique &agrave; base de boues de station d&rsquo;&eacute;puration et diversification de la rotation. &laquo;&nbsp;Les &eacute;pandages sont r&eacute;alis&eacute;s par un entrepreneur. L&rsquo;avantage des boues, c&rsquo;est qu&rsquo;elles sont neutralis&eacute;es avec de la chaux, ce qui &eacute;conomise le temps de chaulage des parcelles&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Vincent Portier. La moisson est elle aussi d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e &agrave; un entrepreneur. &laquo;&nbsp;Mais je suis toujours sur place pour v&eacute;rifier que tout se passe bien&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.<h2 class="Standard">De semencier &agrave; producteur de semence</h2>Pour diversifier sa rotation, Vincent Portier s&rsquo;est appuy&eacute; sur son expertise acquise chez Mas Seeds. &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me de l&rsquo;exploitation &eacute;tait structurellement d&eacute;ficitaire. Il fallait amener de la valeur. Je me suis logiquement tourn&eacute; vers la production de semence sous contrat&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Il produit notamment de la semence de c&eacute;r&eacute;ale, de tr&egrave;fle violet et de vesce velue. &laquo;&nbsp;Sur ce terroir, c&rsquo;est un peu plus simple de produire des c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille et du fourrage que du tournesol et du ma&iuml;s. L&rsquo;id&eacute;e &eacute;tait de comprimer les charges et d&rsquo;avoir une bonne productivit&eacute;&nbsp;&raquo;, analyse le directeur commercial France de Mas Seeds.Son parc mat&eacute;riel est &eacute;galement optimis&eacute; pour r&eacute;duire les co&ucirc;ts. Il compte un tracteur de 100 ch, un pulv&eacute;risateur, un &eacute;pandeur et une benne. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai aussi achet&eacute; un semoir de semis direct. C&rsquo;est un investissement important, mais je ne pouvais pas m&rsquo;en passer pour le syst&egrave;me que je voulais mettre en place&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve-t-il.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard">De nouveaux projets&nbsp;</h3>Apr&egrave;s cinq ans de double activit&eacute;, Vincent Portier devrait prochainement quitter son poste chez Mas Seed pour se consacrer enti&egrave;rement &agrave; son exploitation en Sologne. Il va y d&eacute;velopper un atelier de production de fraises en jardin suspendu. Pour cette diversification gourmande en main d&rsquo;&oelig;uvre, ses comp&eacute;tences de directeur commercial pourront &ecirc;tre mise &agrave; profit. &laquo;&nbsp;Actuellement je manage 20 personnes. C&rsquo;est quelque chose qui me pla&icirc;t. M&ecirc;me si ce n&rsquo;est pas le m&ecirc;me type de public, je pense que mon exp&eacute;rience ne pourra &ecirc;tre que b&eacute;n&eacute;fique&nbsp;&raquo;, pr&eacute;voit-il.</td></tr></tbody></table>

Série d’été « Ils s’organisent pour mener une double activité » (1/4). Depuis 5 ans, la vie de Vincent Portier se divise entre son poste chez Mas Seeds à Bordeaux en semaine et son exploitation agricole le week-end en Sologne. Pour optimiser son temps de travail dans les champs, il a opté pour un système sans labour.

« J’ai 2h30 de train pour aller sur ma ferme »

Transmise par des insectes qui se nourrissent de la s&egrave;ve brute des plantes, cette bact&eacute;rie s&rsquo;attaque &agrave; de tr&egrave;s nombreux v&eacute;g&eacute;taux, dont la vigne, et peut conduire &agrave; leur d&eacute;p&eacute;rissement voire &agrave; leur mort. Fran&ccedil;ois-Michel Bernard, de l&rsquo;IFV Beaune, r&eacute;f&eacute;rent national de Xylella fastidiosa pour la fili&egrave;re vigne, fait le point sur cet organisme de quarantaine &eacute;mergent en Europe.Pouvez-vous nous dire ce qu&rsquo;est&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;? Francois-Michel Bernard&nbsp;:&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;est une bact&eacute;rie colonisant le xyl&egrave;me de nombreuses plantes. Elle se propage par le biais d&rsquo;insectes piqueurs-suceurs, pour la plupart polyphages, qui se nourrissent de s&egrave;ve brute en piquant le xyl&egrave;me des v&eacute;g&eacute;taux. Une fois infect&eacute;s sur une plante porteuse de la bact&eacute;rie, ces derniers peuvent potentiellement v&eacute;hiculer la bact&eacute;rie vers une nouvelle plante h&ocirc;te. On d&eacute;nombre actuellement pr&egrave;s de 600 esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales connues pour &ecirc;tre des h&ocirc;tes de la bact&eacute;rie. Pour plus de 200 esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales, la contamination par cette bact&eacute;rie constitue un danger mortel. Les autres h&ocirc;tes peuvent h&eacute;berger&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;sans pr&eacute;senter de sympt&ocirc;mes, constituant ainsi un r&eacute;servoir bact&eacute;rien &laquo;&nbsp;invisible&nbsp;&raquo;, ce qui pose un probl&egrave;me majeur pour rep&eacute;rer les plantes infect&eacute;es et &eacute;radiquer des foyers.La vigne fait-elle partie des esp&egrave;ces h&ocirc;tes&nbsp;? Francois-Michel Bernard&nbsp;:&nbsp;A ce jour, 3 sous-esp&egrave;ces principales de&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;sont pr&eacute;sentes en Europe&nbsp;:&nbsp;multiplex,&nbsp;pauca,&nbsp;fastidiosa. Chaque sous-esp&egrave;ce peut infecter une gamme d&rsquo;h&ocirc;tes plus ou moins &eacute;tendue et sp&eacute;cifique. La vigne est concern&eacute;e par la sous-esp&egrave;ce&nbsp;X. fastidiosa fastidiosa, responsable de la Maladie de Pierce. Cette maladie a &eacute;t&eacute; d&eacute;crite pour la premi&egrave;re fois sur vigne, aux Etats-Unis, en 1892, par Newton Pierce et a connu plusieurs vagues &eacute;pid&eacute;miques dont la plus violente s&rsquo;est d&eacute;clar&eacute;e dans les ann&eacute;es 1990, en Californie, o&ugrave; la maladie s&eacute;vit toujours. Les vignobles du Texas et de Floride sont &eacute;galement concern&eacute;s par la maladie. Les co&ucirc;ts engendr&eacute;s par&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;sont estim&eacute;s &agrave; plus de 100 millions de dollars par an pour la fili&egrave;re viti-vinicole nord-am&eacute;ricaine.Quels v&eacute;g&eacute;taux sont menac&eacute;s par ces trois sous-esp&egrave;ces en Europe&nbsp;? Francois-Michel Bernard&nbsp;:&nbsp;Depuis 2013, la pr&eacute;sence de la bact&eacute;rie&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;est av&eacute;r&eacute;e&nbsp;in natura&nbsp;en Europe. Les premiers foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;couverts sur des oliviers en Italie du Sud, dans la r&eacute;gion des Pouilles, avec l&rsquo;identification de la sous-esp&egrave;ce&nbsp;X. fastidiosa pauca, responsable du dess&egrave;chement rapide de l&rsquo;olivier qui a rapidement entra&icirc;n&eacute; la mort de plus d&rsquo;un million d&rsquo;oliviers. Depuis, la sous-esp&egrave;ce responsable de la maladie de Pierce sur vigne aux Etats-Unis (X. fastidiosa&nbsp;subsp.&nbsp;fastidiosa) a &eacute;t&eacute; d&eacute;couverte sur laurier-rose en Saxe, en Allemagne, o&ugrave; elle a depuis &eacute;t&eacute; &eacute;radiqu&eacute;e. Elle a &eacute;galement &eacute;t&eacute; observ&eacute;e en Espagne dans les &icirc;les Bal&eacute;ares, sur&nbsp;Prunus sp.&nbsp;et sur vigne. Des parcelles d&rsquo;amandiers infect&eacute;es par une autre sous-esp&egrave;ce,&nbsp;X. fastidiosa&nbsp;subsp.&nbsp;Multiplex,&nbsp;ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; d&eacute;couvertes sur la partie continentale de l&rsquo;Espagne, dans les g&eacute;n&eacute;ralit&eacute;s de Valence et de Madrid, puis en Italie, en Toscane. D&rsquo;autres esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales, fr&eacute;quemment rencontr&eacute;es sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en sont aussi retrouv&eacute;es contamin&eacute;es. Cette m&ecirc;me sous-esp&egrave;ce&nbsp;multiplex&nbsp;a &eacute;t&eacute; identifi&eacute;e dans le nord du Portugal, non loin de la r&eacute;gion du Douro et en p&eacute;riph&eacute;rie de Porto.Quelle est la situation en France&nbsp;? Francois-Michel Bernard&nbsp;:&nbsp;A ce jour, la bact&eacute;rie est pr&eacute;sente dans 3 r&eacute;gions fran&ccedil;aises&nbsp;: Corse, Provence Alpes C&ocirc;te d&rsquo;Azur et Occitanie. La sous-esp&egrave;ce observ&eacute;e en Corse est&nbsp;X. fastidiosa multiplex. Elle est donc diff&eacute;rente de la sous-esp&egrave;ce observ&eacute;e dans la r&eacute;gion des Pouilles (X. fastidiosa pauca). Elle s&rsquo;attaque &agrave; certaines esp&egrave;ces ornementales, notamment le polygale &agrave; feuilles de myrte, largement r&eacute;pandu en Europe, mais aussi &agrave; des esp&egrave;ces sauvages ou end&eacute;miques comme le gen&ecirc;t d&rsquo;Espagne, le ciste de Montpellier, l&rsquo;asperge sauvage, le calicotome velu ou encore l&rsquo;immortelle de Corse. En PACA, on retrouve essentiellement la sous-esp&egrave;ce&nbsp;multiplex.&nbsp;Seuls deux oliviers de Provence ont &eacute;t&eacute; d&eacute;couverts en 2019 contamin&eacute;s par la sous-esp&egrave;ce&nbsp;pauca&nbsp;de la bact&eacute;rie, comme dans le sud de l&rsquo;Italie. Cela confirme la difficult&eacute; &agrave; rep&eacute;rer les v&eacute;g&eacute;taux atteints, &agrave; circonscrire l&rsquo;expansion de la bact&eacute;rie et souligne l&rsquo;importance d&rsquo;anticiper toute introduction de la bact&eacute;rie et de ses vecteurs potentiels, notamment pour la sous-esp&egrave;ce&nbsp;fastidiosa, responsable de la maladie de Pierce sur vigne. Enfin, en Occitanie, la bact&eacute;rie&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e, en 2020 non loin de Carcassonne, dans un &eacute;tablissement de production et de revente aux particuliers de v&eacute;g&eacute;taux d&rsquo;ornements. La contamination a &eacute;t&eacute; identifi&eacute;e sur un &eacute;chantillon de lavandin (Lavandula x intermedia, vari&eacute;t&eacute; &laquo; Grosso &raquo;) dans le cadre d&rsquo;une inspection de routine r&eacute;alis&eacute;e par les services r&eacute;gionaux de la protection des v&eacute;g&eacute;taux du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation. Depuis, les inspections sanitaires men&eacute;es dans cette r&eacute;gion ont permis de r&eacute;v&eacute;ler sa pr&eacute;sence sur d&rsquo;autres esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales, dont certaines peuvent &ecirc;tre ornementales ou pr&eacute;sentes &agrave; l&rsquo;&eacute;tat sauvage, comme le faux-gen&ecirc;t d&rsquo;Espagne. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs sur cette esp&egrave;ce qu&rsquo;un nouveau foyer a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; d&eacute;but 2022 &agrave; Tavel. L&agrave; encore, c&rsquo;est la sous esp&egrave;ce&nbsp;multiplex&nbsp;de la bact&eacute;rie qui a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;e.Existent-ils des moyens de lutte contre cette bact&eacute;rie&nbsp;? Francois-Michel Bernard&nbsp;:&nbsp;C&rsquo;est une bact&eacute;rie qui s&rsquo;attaque &agrave; un tr&egrave;s large spectre de v&eacute;g&eacute;taux, transmise par des insectes piqueurs-suceurs du xyl&egrave;me ou par d&eacute;placement ou multiplication de plantes infect&eacute;es. A ce jour, il n&rsquo;existe aucun moyen curatif efficace contre&nbsp;Xylella fastidiosa. La seule exception concerne le mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal vigne&nbsp;: en effet, le traitement &agrave; l&rsquo;eau chaude, selon les m&ecirc;mes modalit&eacute;s que celles pr&eacute;conis&eacute;es pour &eacute;radiquer le phytoplasme de la flavescence dor&eacute;e (bain d&rsquo;eau chaude &agrave; 50&deg;C pendant 45 minutes), permet d&rsquo;&eacute;radiquer la bact&eacute;rie &eacute;ventuellement pr&eacute;sente dans les vaisseaux du xyl&egrave;me et d&rsquo;obtenir ainsi des plants de vigne exempts de&nbsp;Xylella fastidiosa. Hormis cette exception notable, les seuls moyens de lutte reposent donc sur la d&eacute;tection des sympt&ocirc;mes, le plus pr&eacute;cocement possible. Or, m&ecirc;me lorsque les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales contamin&eacute;es par la bact&eacute;rie pr&eacute;sentent des sympt&ocirc;mes, ceux-ci sont tr&egrave;s souvent peu sp&eacute;cifiques (fl&eacute;trissements, d&eacute;colorations, br&ucirc;lures foliaires, &hellip;) ce qui rend sa d&eacute;tection particuli&egrave;rement difficile. On comprend en effet qu&rsquo;il est possible de penser que des plantes pr&eacute;sentant de tels sympt&ocirc;mes (des br&ucirc;lures foliaires par exemple) sont a priori symptomatiques alors qu&rsquo;elles sont saines. A l&rsquo;inverse, des plantes sans aucun sympt&ocirc;me peuvent &ecirc;tre contamin&eacute;es. Il est donc indispensable de pr&eacute;lever des &eacute;chantillons sur les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales h&ocirc;tes, symptomatiques ou non, puis de les analyser pour d&eacute;terminer s&rsquo;ils sont infect&eacute;s par&nbsp;Xylella fastidiosa. Aujourd&rsquo;hui, quand la bact&eacute;rie est d&eacute;tect&eacute;e, une zone d&eacute;limit&eacute;e est mise en place dans laquelle des pr&eacute;l&egrave;vements sont effectu&eacute;s sur l&rsquo;ensemble des v&eacute;g&eacute;taux. Ceux qui sont contamin&eacute;s sont arrach&eacute;s et d&eacute;truits. Dans le cadre de la plate-forme d&rsquo;Epid&eacute;miosurveillance en Sant&eacute; V&eacute;g&eacute;tale, un groupe de travail sp&eacute;cifique &agrave;&nbsp;Xylella fastidiosa, auquel l&rsquo;IFV participe depuis 2015, a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;. Il associe l&rsquo;ensemble des acteurs impliqu&eacute;s dans la surveillance de&nbsp;Xylella fastidiosa&nbsp;(professionnels, scientifiques et administration), pour apporter un appui au gestionnaire de risque (minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation / DGAL) et optimiser la surveillance qui concerne un grand nombre d&rsquo;esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales cultiv&eacute;es et sauvages, ainsi que des insectes vecteurs.Propos recueillis par R&eacute;gis Cailleau (IFV)

Identifiée pour la première fois en Europe en 2013, la bactérie Xylella fastidiosa est une priorité phytosanitaire majeure pour l’Union Européenne et un sujet de préoccupation pour de nombreux pays, en particulier la France. 
[Interview] François-Michel Bernard, de l’IFV Beaune, référent national de Xylella fastidiosa pour la filière vigne, fait le point sur cet organisme de quarantaine émergent en Europe.

Xylella fastidiosa, une bactérie mortelle pour 200 végétaux

La campagne de prophylaxie bovine a permis la surveillance de 4 maladies&nbsp;: brucellose, leucose, IBR et varron. D&rsquo;autres recherches volontaires (paratuberculose, grande douve, besnoitiose, PAG (prot&eacute;ines associ&eacute;es &agrave; la gestation) &hellip;) ont pu s&rsquo;y ajouter. Pour les &eacute;levages laitiers indemnes d&rsquo;IBR et livrant en laiterie de mani&egrave;re continue, les analyses sont r&eacute;alis&eacute;es sur lait de tank. Pour les autres &eacute;levages laitiers (producteurs fermiers ne livrant pas en laiterie, production discontinue&hellip;) et les &eacute;levages allaitants, les analyses se font sur sang.&nbsp;Une situation sanitaire en brucellose, leucose et varron tr&egrave;s favorable, une vigilance particuli&egrave;re vis &agrave; vis de la tuberculoseLa Creuse est indemne de brucellose, leucose et varron avec des all&eacute;gements de prophylaxie ou lors des introductions depuis 1999. Au niveau d&eacute;partemental, nous n&rsquo;avons pas de cheptel en prophylaxie tuberculose. Cependant, face &agrave; notre situation r&eacute;gionale Nouvelle-Aquitaine pr&eacute;occupante, nous insistons sur la vigilance &agrave; porter lors de tous mouvements (introduction, march&eacute;s &hellip;), en s&rsquo;assurant du statut du cheptel d&rsquo;origine et en privil&eacute;giant les transports directs.&nbsp;Une premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;&eacute;volution de la prophylaxie IBR avec la LSA, &hellip;Avec l&rsquo;entr&eacute;e en application de la Loi de Sant&eacute; Animale europ&eacute;enne (LSA), les modalit&eacute;s de d&eacute;pistage de l&rsquo;IBR en &eacute;levage ont &eacute;volu&eacute;. Pour les &eacute;levages indemnes d&rsquo;IBR depuis plus de 3 ans, le statut est &laquo;&nbsp;indemne d&rsquo;IBR all&egrave;gement&nbsp;&raquo; et le suivi se fait sur 40 animaux de plus de 24 mois d&eacute;finis par un algorithme (tous les animaux de plus de 24 mois s&rsquo;il y en a moins de 40) en analyses de m&eacute;lange et un lait de grand m&eacute;lange par an pour les laitiers. Pour les &eacute;levages &laquo;&nbsp;Indemne d&rsquo;IBR&nbsp;&raquo; depuis moins de 3 ans et les cheptels class&eacute;s &agrave; risque IBR, le d&eacute;pistage reste sur tous les animaux de plus de 24 mois en analyses de m&eacute;lange et 6 laits de grand m&eacute;lange par an pour les laitiers. Pour les &eacute;levages en assainissement et non conformes, le d&eacute;pistage se fait sur tous les animaux de plus de 12 mois en analyses individuelles (un &eacute;chantillonnage de 30 % pour les m&acirc;les destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;engraissement). Vous pouvez retrouver des r&eacute;ponses &agrave; vos questions dans la FAQ sur notre site internet (<a href="http://www.gdscreuse.fr/?p=7735">http://www.gdscreuse.fr/?p=7735</a>).&nbsp;&hellip; avec quelques difficult&eacute;s de mise en &oelig;uvre li&eacute;es au retard du d&eacute;but de campagne &hellip;La transposition en droit fran&ccedil;ais de la LSA ayant pris du retard, la campagne de prophylaxie a d&eacute;marr&eacute; le 02/11/2021 avec un mois de d&eacute;calage et comme pour tout nouveau dispositif, la mise en &oelig;uvre a n&eacute;cessit&eacute; une p&eacute;riode d&rsquo;adaptation. Au final, le bilan est tr&egrave;s positif, avec une baisse du nombre d&rsquo;interventions ayant n&eacute;cessit&eacute; un suivi administratif et l&rsquo;&eacute;conomie globale au niveau du d&eacute;partement est de pr&egrave;s de 400.000 &euro; (pr&eacute;l&egrave;vements et analyses) dont une partie a &eacute;t&eacute; affect&eacute;e au plan BVD.&nbsp;&hellip; et une situation favorable pour l&rsquo;objectif d&rsquo;&eacute;radicationAu 30/06/2022, sur les 2.352 cheptels bovins creusois d&eacute;tenant des bovins, 2.310 (98 %) avaient un statut &laquo;&nbsp;indemne d&rsquo;IBR&nbsp;&raquo; dont 2.187 avec le statut &laquo;&nbsp;indemne d&rsquo;IBR all&egrave;gement &raquo; et seuls 9 (0,38 %) d&eacute;tiennent des animaux positifs, dont 3 avec moins de 10 bovins positifs. Notre d&eacute;partement se trouve donc dans une situation tr&egrave;s favorable pour finaliser l&rsquo;&eacute;radication d&rsquo;ici 2026, objectif fix&eacute; par la LSA. N&eacute;anmoins, sur cette campagne, 2 nouveaux cheptels ont pr&eacute;sent&eacute; des r&eacute;sultats positifs suite &agrave; des contaminations, ce qui vient rappeler que l&rsquo;IBR reste pr&eacute;sente et qu&rsquo;il est tr&egrave;s important d&rsquo;&ecirc;tre vigilant lors de tous mouvements ou rassemblements d&rsquo;animaux. Enfin, dans les &eacute;levages d&eacute;tenant des positifs, le taux d&rsquo;incidence &eacute;lev&eacute; (d&eacute;tection de nouveaux animaux contamin&eacute;s) vient rappeler que la seule solution fiable &agrave; long terme est la r&eacute;forme de tous les animaux positifs d&rsquo;un cheptel.&nbsp;Un d&eacute;pistage paratuberculose volontaire qui se maintient&hellip;Au 30/06/2022, 350 cheptels sont en plan pour 25.000 animaux d&eacute;pist&eacute;s. 13 &eacute;levages sont entr&eacute;s en plan sur la campagne suite &agrave; identification d&rsquo;un cas clinique ou pour obtenir l&rsquo;apport de garantie et 25 &eacute;levages en sont sortis (8 pour cessation d&rsquo;activit&eacute;). Des cheptels ont &eacute;galement arr&ecirc;t&eacute; car l&rsquo;objectif d&rsquo;assainissement &eacute;tait atteint, l&rsquo;impact du passage en all&egrave;gement de prophylaxie est donc rest&eacute; faible. Un point complet sur la paratuberculose vous sera pr&eacute;sent&eacute; dans un article sp&eacute;cifique.&nbsp;&hellip; et des analyses compl&eacute;mentaires pouvant &ecirc;tre demand&eacute;es avec votre v&eacute;t&eacute;rinaireUne v&eacute;rification de l&rsquo;ad&eacute;quation entre les analyses demand&eacute;es et les besoins de votre cheptel est &agrave; effectuer syst&eacute;matiquement avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire lors de la signature de la premi&egrave;re page du document d&rsquo;accompagnement des pr&eacute;l&egrave;vements (DAP). Au-del&agrave; des obligations, cela permet de r&eacute;pondre aux autres besoins&nbsp;:<ul><li>&laquo;&nbsp;Kit tr&eacute;matodes&nbsp;&raquo;&nbsp;: sur un bovin adulte, les deux parasites principaux sont le paramphistome et la grande douve, si le premier se constate avec les coprologies (10,15 &euro; HT), le diagnostic de la fasciolose passe par une s&eacute;rologie pouvant s&rsquo;appuyer sur les pr&eacute;l&egrave;vements de sang de prophylaxie. Le co&ucirc;t reste faible (9 &euro; HT par m&eacute;lange de 10 en 2022) et si cette analyse est r&eacute;alis&eacute;e, GDS Creuse prend en charge 50 % de la coprologie associ&eacute;e.</li><li>Diagnostic de gestation (PAG) sur les tubes de prophylaxie&nbsp;: d&rsquo;un co&ucirc;t 2022 de 5,61 &euro; HT par animal, ce test est pr&eacute;coce et tr&egrave;s fiable avec des sensibilit&eacute; et sp&eacute;cificit&eacute; proches de 100 %, d&egrave;s 28 jours de gestation. De plus, les PAG cibl&eacute;es s&rsquo;&eacute;liminent rapidement apr&egrave;s une gestation : pass&eacute; 60 jours apr&egrave;s la mise-bas, on ne risque donc plus de d&eacute;celer les PAG r&eacute;sultant de la gestation pr&eacute;c&eacute;dente. En revanche, le test n&rsquo;indique pas le stade de gestation. Environ 1.800 bovins ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de cette analyse sur la campagne.</li></ul>&nbsp;Un suivi &eacute;troit des quelques retardatairesEn Creuse, la campagne de prophylaxie bovine 2021/2022 a comptabilis&eacute; 2.575 interventions dont 179 avec une d&eacute;cision de non r&eacute;alisation (absence d&rsquo;animaux, atelier ferm&eacute; &hellip;) et 2.396 ateliers ont &eacute;t&eacute; suivis. Sauf cas de force majeure notifi&eacute; &agrave; la DDETSPP 23 ou aupr&egrave;s de nos services, l&rsquo;appellation IBR des 104 cheptels (5 %) avec une prophylaxie incompl&egrave;te ou non commenc&eacute;e a &eacute;t&eacute; suspendue le 01/07/2022 avec une mise en demeure de r&eacute;gularisation sous un mois. Au 31/07/2022, la qualification brucellose sera suspendue jusqu&rsquo;&agrave; r&eacute;alisation des actions correctives. Tout &eacute;levage avec une prophylaxie non termin&eacute;e au 30/09/2022 verra sa qualification brucellose retir&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; r&eacute;alisation de deux prophylaxies &agrave; trois mois d&rsquo;intervalle. Ces suivis &eacute;troits sont efficaces, la campagne derni&egrave;re, seuls 9 cheptels ont &eacute;t&eacute; statu&eacute;s &laquo;&nbsp;non conforme IBR&nbsp;&raquo; et 3 pour la qualification brucellose, avec les cons&eacute;quences aff&eacute;rentes.&nbsp;Une implication de GDS Creuse, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire &hellip; j&rsquo;adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;Notre implication dans les prophylaxies collectives constitue un de nos m&eacute;tiers premiers depuis notre cr&eacute;ation, il y a bient&ocirc;t 70 ans. Gr&acirc;ce &agrave; la mobilisation de tous (&eacute;leveurs, v&eacute;t&eacute;rinaires, LDA, DDETSPP, GDS Creuse), les r&eacute;sultats sont patents et l&rsquo;action se poursuit pour la sant&eacute; de nos cheptels et la commercialisation de nos animaux. Notre investissement est technique et financier &agrave; travers les conventions (DDETSPP, Conseil D&eacute;partemental et LDA) et le tiers-payant complet (v&eacute;t&eacute;rinaires, LDA) qui permettent des all&egrave;gements administratifs (seuls les r&eacute;sultats de prophylaxie non-n&eacute;gatifs vous sont transmis sauf si vous en faites la demande) et financiers (co&ucirc;ts diminu&eacute;s pour les analyses, mutualisation des r&eacute;sultats positifs, prise en charge totale des analyses m&eacute;lange et partielle des analyses IBR pour les &eacute;levages en d&eacute;marche active d&rsquo;assainissement). Il est &eacute;galement pr&eacute;sent, en relation avec les v&eacute;t&eacute;rinaires et la DDETSPP, dans les plans d&rsquo;assainissement ou lors de tout r&eacute;sultat &laquo;&nbsp;discordant&nbsp;&raquo;. Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire ou GDS Creuse.DMV Boris BOUBET &ndash; Christophe LE MAUX &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>&nbsp;

Prophylaxies en cheptel bovin : Cet article vous présente une synthèse des prophylaxies de cheptel bovin sur notre département pour la campagne 2021/2022 qui s’est terminée le 31/05/2022.

Campagne de prophylaxie bovine 2021-2022. Une première année dans le cadre de la Loi de Santé Animale

Deux &eacute;ch&eacute;ances aux ressorts agronomique et r&eacute;glementaire s&rsquo;inscrivent &agrave; l&rsquo;agenda des mois d&rsquo;ao&ucirc;t et septembre : l&rsquo;implantation des CIPAN d&rsquo;une part et des SIE d&rsquo;autre part. Les CIPAN sont li&eacute;es au respect de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-7emes-programmes-d-action-de-la-directive-nitrates-en-consultation-publique" target="_blank">la Directive nitrates et &agrave; la pr&eacute;vention des risques de fuite des &eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux</a>. Leur cadre r&eacute;glementaire est formalis&eacute; dans les BCAE 6, conditionnalit&eacute; relative &agrave; la couverture minimale des sols pendant les p&eacute;riodes les plus sensibles. Nouveaut&eacute; 2022&nbsp;: les CIPAN s&rsquo;appliquent d&eacute;sormais &agrave; toutes les terres arables, qu&rsquo;elles soient situ&eacute;es ou non en zones vuln&eacute;rables, conform&eacute;ment au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank" title="">Plan strat&eacute;gique national finalis&eacute; (PSN)</a> au mois de juillet. Seule concession&nbsp;: leur implantation est &eacute;largie &agrave; trois mois, soit du 1er septembre au 30 novembre, contre six semaines auparavant. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/8/3/4643804-1-fre-FR/68fafe59edf3-carte-se-cheresse-jpg" alt="En date du 10 ao&ucirc;t 2022, 93 d&eacute;partements sont concern&eacute;s par une restriction au-del&agrave; de la vigilance, dont 67 en crise (Source : Minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="958" width="1256" /><figcaption>En date du 10 ao&ucirc;t 2022, 93 d&eacute;partements sont concern&eacute;s par une restriction au-del&agrave; de la vigilance, dont 67 en crise (Source : Minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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S&lsquo;agissant des SIE, la campagne 2023 inaugure aussi un nouveau r&egrave;glement, formalis&eacute; dans les BCAE 8, imposant au moins 4% d&rsquo;IAE et terres en jach&egrave;res sur terres arables ou au moins 7% d&rsquo;IAE, terres en jach&egrave;res, cultures d&eacute;rob&eacute;es et fixatrices d&rsquo;azote dont au minimum 3% d&rsquo;IAE et terres en jach&egrave;res. Du fait de la guerre en Ukraine, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a instaur&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank" title="">des d&eacute;rogations pour la campagne 2022-2023</a> qui vont se traduire, s&rsquo;agissant des BCAE 8, par l&rsquo;autorisation de mettre les jach&egrave;res en culture, hors ma&iuml;s, soja et taillis &agrave; courte rotation.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-2022-surclasse-1976" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: 2022 surclasse 1976</a>
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<h2>Les trois requ&ecirc;tes de la FNSEA</h2>Face &agrave; la s&eacute;cheresse exceptionnelle voire historique qui s&eacute;vit cet &eacute;t&eacute;, la FNSEA demande une d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;rale &agrave; la mise en place des cultures d&eacute;rob&eacute;es. &laquo;&nbsp;Il est primordial qu'une d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;rale au semis des cultures d&eacute;rob&eacute;es soit accord&eacute;e, afin d'&eacute;viter l'absurdit&eacute; d'un semis inutile, strictement administratif, et contre-productif tant d'un point de vue &eacute;conomique, au regard de la crise &eacute;nerg&eacute;tique que traverse la France, que d'un point de vue environnemental, avec les risques d'usure pr&eacute;matur&eacute;e du mat&eacute;riel et d'incendie g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par un travail du sol en cette p&eacute;riode, comme au regard des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre&nbsp;&raquo;, justifie le syndicat dans un communiqu&eacute;.&laquo; Si comme tous les agriculteurs le souhaitent, des pluies suffisantes venaient &agrave; tomber dans les semaines &agrave; venir, les agriculteurs auront comme priorit&eacute; de semer ces cultures interm&eacute;diaires, non pas pour des raisons administratives, mais pour produire de la biomasse n&eacute;cessaire aussi bien &agrave; l'alimentation animale qu'&agrave; la production d'&eacute;nergie, comme le biogaz, qui nous fait cruellement d&eacute;faut&nbsp;&raquo;. S&rsquo;agissant des cultures interm&eacute;diaires, la FNSEA juge que &laquo; leur localisation, leur dur&eacute;e de pr&eacute;sence, leur faisabilit&eacute; doivent relever de pratiques agronomiques adapt&eacute;es &agrave; chaque parcelle, que seul l'agriculteur ma&icirc;trise&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-une-assurance-resemis-avant-tout" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;L&rsquo;assurance r&eacute;colte, une assurance resemis avant tout&nbsp;&raquo;</a>
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Concernant la situation particuli&egrave;re des alpages, eux aussi en souffrance, le syndicat r&eacute;clame des d&eacute;rogations temporaires &laquo;&nbsp;autorisant un p&acirc;turage en doublon sur ces superficies d'alpage&nbsp;&raquo; sinon des instructions de &laquo;&nbsp;bienveillance&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;intention des contr&ocirc;leurs dans l'appr&eacute;ciation de la localisation des troupeaux.Enfin, face &agrave; &laquo;&nbsp;la hausse spectaculaire&nbsp;&raquo; des intrants, de l'&eacute;nergie et de l'alimentation animale, la FNSEA demande que l'avance de l'ensemble des aides soit pay&eacute;e le plus t&ocirc;t possible, soit le 16 octobre 2022, comme le r&egrave;glement europ&eacute;en le permet.

La FNSEA demande une dérogation générale levant les obligations d’implanter les Cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN) et les Surfaces d’intérêt écologique (SIE), en laissant aux agriculteurs la responsabilité de semer en fonction de leur propre contexte pédoclimatique.

La sécheresse hypothèque l’implantation des cultures dérobées

Ce col&eacute;opt&egrave;re originaire d&rsquo;Asie a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; pour la premi&egrave;re fois en Europe continentale, en 2014, dans le nord de l&rsquo;Italie (Pi&eacute;mont et Lombardie). Les foyers se sont &eacute;tendus au Tessin suisse en 2017, puis &agrave; l&rsquo;Emilie-Romagne en 2020. Apr&egrave;s avoir tent&eacute; d&rsquo;&eacute;radiquer cet insecte sans succ&egrave;s, l&rsquo;Italie et la Suisse sont pass&eacute;s &agrave; une strat&eacute;gie d&rsquo;enrayement qui consiste &agrave; tenter de contenir l&rsquo;insecte dans les zones de pr&eacute;sence.&nbsp;D&eacute;sormais, ce ravageur est susceptible de coloniser le vignoble fran&ccedil;ais.Du fait de sa nuisibilit&eacute; importante pour les plantes h&ocirc;tes et des impacts &eacute;conomiques potentiels, le scarab&eacute;e japonais est class&eacute; comme organisme de quarantaine prioritaire au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. A l&rsquo;&eacute;tat adulte (juin &agrave; septembre), le scarab&eacute;e japonais s&rsquo;attaque &agrave; la vigne,&nbsp;ainsi qu&rsquo;&agrave; de nombreuses autres esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales : ma&iuml;s, soja, noyer, pommier, poirier, prunier, p&ecirc;cher et petits fruits (framboisier, fraisier), rosier, arbres (platane, marronnier, peuplier, tilleul, bouleau, &eacute;rable, saule, orme). Au stade larvaire, il infeste essentiellement les racines des gramin&eacute;es (ray-grass, f&eacute;tuques, p&acirc;turin, &hellip;). La surveillance des vignes est primordiale. Les d&eacute;g&acirc;ts et les insectes sont facilement reconnaissables.<a href="https://www.vignevin.com/wp-content/uploads/2022/06/Plaquette-P.Japonica-2022-int.pdf" target="_blank">Lire la fiche</a>

Le scarabée japonais est déjà présent en Italie et en Suisse depuis 2014. La probabilité qu’il entre en France est haute. Cet insecte ravageur représente une menace pour des centaines d’espèces de végétaux dont la vigne. Cette fiche pratique montre comment l’identifier et rappelle les mesures à adopter dès la première détection.

Scarabée japonais : une menace pour la vigne

Cons&eacute;quence de la guerre en Ukraine et de ses incidences sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, la Commission europ&eacute;enne a octroy&eacute; au 27 Etats membres de l&rsquo;Union europ&eacute;enne la possibilit&eacute; de d&eacute;roger &agrave; deux BCAE (Bonnes conditions agricoles et environnementales) normalement requises pour percevoir les aides Pac (paiements d&eacute;coupl&eacute;s, aides coupl&eacute;es pour des animaux ou des v&eacute;g&eacute;taux, ICHN, MAEC surfaciques, agroforesterie). Il s&rsquo;agit plus pr&eacute;cis&eacute;ment des BCAE 7 et BCAE 8, et la France a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;activer ces d&eacute;rogations.<h2>Pour la campagne 2022-2023</h2>Ainsi, concernant la BCAE 7, les agriculteurs fran&ccedil;ais ne seront pas concern&eacute;s en 2023 par l&rsquo;obligation de rotation sur 35% des terres arables cultiv&eacute;es de l&rsquo;exploitation. Il n&rsquo;y aura en revanche pas de d&eacute;rogation sur la seconde obligation, &agrave; la parcelle, entrant en vigueur en 2025 : deux cultures principales distinctes sur 2022-2025, ou une culture secondaire chaque ann&eacute;e sur 2022-2025.Concernant la BCAE 8, la fauche, le p&acirc;turage, ainsi que la mise en culture (sauf en ma&iuml;s, soja et taillis &agrave; courte rotation) des jach&egrave;res seront autoris&eacute;s pour la campagne 2023.Ces d&eacute;rogations ne s&rsquo;appliquent pas aux crit&egrave;res de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime ni aux MAEC. Pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, c&rsquo;est la culture principale effectivement implant&eacute;e qui comptera pour calculer les points de diversification.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank" title="">La Pac 2023-2027 dans les starting-blocks avant les premiers semis</a>
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<h2>Campagnes 2023-2027&nbsp;: le cas des BCAE 7 hors d&eacute;rogations</h2>Hors d&eacute;rogations sus-cit&eacute;es, &agrave; compter de 2023, sur au moins 35 % de la surfaces en culture de plein champ (terres arables hormis surfaces en herbe, fourrage herbac&eacute; et jach&egrave;re), la culture principale devra diff&eacute;rer de la culture de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. A d&eacute;faut, une culture secondaire devra avoir &eacute;t&eacute; mise en place. &nbsp;A compter de 2025, il faudra pouvoir justifier l&rsquo;implantation sur chaque parcelle, d&rsquo;au moins deux cultures principales diff&eacute;rentes sur la campagne en cours et les trois campagnes pr&eacute;c&eacute;dentes. A d&eacute;faut, il faudra avoir mis en place une culture secondaire chaque ann&eacute;e. Une disposition alternative sera mise en place pour certaines zones compos&eacute;es de sols, riches et fertiles, d&rsquo;alluvions limoneuses ou argileuses, et sujettes &agrave; des inondations par remont&eacute;e de nappe. Dans ces zones, seront demand&eacute;s 3 points au titre du bar&egrave;me &eacute;tabli pour la diversification des cultures de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. <h2>Campagne 2023-2027&nbsp;: le cas des BCAE 8 hors d&eacute;rogations</h2>Hors d&eacute;rogations sus-cit&eacute;es, &agrave; compter de 2023, le respect de la BCAE 8 passera au choix par, au moins 4% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et terres en jach&egrave;res (haies, murets, bosquets, surfaces en jach&egrave;res et bordures enherb&eacute;es) sur ses terres arables ou au moins 7% d&rsquo;IAE, terres en jach&egrave;res, cultures d&eacute;rob&eacute;es et fixatrices d&rsquo;azote (sans utilisation de phytos) dont au minimum 3% d&rsquo;IAE et terres en jach&egrave;res.Les coefficients d&rsquo;&eacute;quivalence et de pond&eacute;ration pour calculer ces pourcentages seront identiques &agrave; ceux de la programmation actuelle (verdissement) &agrave; l&rsquo;exception de celui relatif aux haies, pour lequel le coefficient est revaloris&eacute; &agrave; 1 ml = 20 m&sup2; (contre 10 m&sup2; pr&eacute;c&eacute;demment).Le b&eacute;n&eacute;ficiaire sera en outre tenu de maintenir ses &eacute;l&eacute;ments topographiques et ne devra pas couper les haies et les arbres pendant la saison de nidification, c&rsquo;est-&agrave;-dire du 16 mars au 15 ao&ucirc;t.

Les BCAE 7 relatives à la rotation des cultures et aux éléments et/ou surfaces non productifs ne s’appliqueront pas pour la campagne Pac 2023. Concernant les BCAE 8, la fauche et le pâturage des jachères sont autorisés, ainsi que la mise en culture, hors maïs, soja et taillis à courte rotation.

Pas de BCAE 7 et les BCAE 8 allégées pour la campagne 2023

Compar&eacute;e &agrave; 1976, &laquo;&nbsp;la s&eacute;cheresse des sols sur les trois mois de mai &agrave; juillet est exceptionnelle et quasi g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e en 2022 [...]&nbsp;Cette s&eacute;cheresse est la plus s&eacute;v&egrave;re jamais enregistr&eacute;e en France, battant celle de 1976&nbsp;&raquo;&nbsp;: &nbsp;tel est l&rsquo;un des constats dress&eacute;s dans le bulletin de situation hydrologique de M&eacute;t&eacute;o-France, relatif au mois de juillet 2022.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~1976-on-coupait-des-arbres-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">1976 : &laquo; on coupait des arbres pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
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Un bulletin qui &eacute;gr&egrave;ne les records, aussi bien en temp&eacute;rature qu&rsquo;en pluviom&eacute;trie ou plus exactement en d&eacute;ficit de pluviom&eacute;trie. Juillet 2022 se classe ainsi au 3&egrave;me rang des mois de juillet les plus chauds depuis le d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle avec une temp&eacute;rature moyenne de 23,2&deg;C, soit 2,1&deg;C au-dessus <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank">des normales saisonni&egrave;res, d&eacute;sormais calcul&eacute;es sur la p&eacute;riode 1991-2020 et non plus sur 1981-2010</a>. Les maximales ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement chaudes, atteignant en moyenne 30&deg;C soit 3,4&deg;C de plus que la normale. Le 18 juillet a &eacute;t&eacute; la journ&eacute;e la plus chaude jamais enregistr&eacute;e en France tous mois confondus avec une temp&eacute;rature maximale moyenne de 37,6&deg;C soit 10,8&deg;C de plus que la normale. Des records absolus ont &eacute;t&eacute; battus les 18 et 19 juillet avec des maximales par endroits sup&eacute;rieures &agrave; 40&deg;C.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-j-ensile-la-chaume-d-avoine-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ensile la chaume d&rsquo;avoine&nbsp;pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
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Avec un cumul moyen de 9,7 mm, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-un-deficit-hydrique-de-85-en-juillet" target="_blank" title="">la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaire de pr&egrave;s de 85%</a> et fait du mois de juillet 2022 le mois de juillet le plus sec sur la p&eacute;riode 1959- 2022 &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale. Il se classe au second rang des mois les plus secs tous mois confondus derri&egrave;re mars 1961, d&eacute;ficitaire de pr&egrave;s de 90% avec 7,8 mm en moyenne sur le pays.<h2>Depuis septembre, peu de pr&eacute;cipitations efficaces</h2>Depuis le 1er septembre 2021, M&eacute;t&eacute;o-France rel&egrave;ve un cumul des pr&eacute;cipitations efficaces d&eacute;ficitaire de 25 &agrave; 75% sur la quasi-totalit&eacute; du pays. Le d&eacute;ficit d&eacute;passe 75% sur l&rsquo;est de la r&eacute;gion PACA, la c&ocirc;te occidentale de la Corse, la plaine d&rsquo;Alsace, la Vienne, l&rsquo;Indre-et-Loire et du nord de la Loz&egrave;re &agrave; la Haute-Loire ainsi que plus localement en Ille-et-Vilaine, dans l&rsquo;Aisne, sur le nord de la Seine-et-Marne, en Lorraine, du nord de la Bourgogne &agrave; l&rsquo;Aube, sur le sud de l&rsquo;Aveyron, en moyenne vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, sur le littoral haut-normand, du nord des Charentes &agrave; la Vend&eacute;e et au Maine-et-Loire, dans l&rsquo;Indre et dans la Loire. Ponctuellement, on enregistre un exc&eacute;dent de 10 &agrave; 25% sur l&rsquo;est de l&rsquo;Aude et de l&rsquo;Allier. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/2/9/4639275-1-fre-FR/fb82e31fe73d-carte-se-cheresse-jpg" alt="Calcul&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols moyenn&eacute; sur trois mois, l&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols superficiels s&rsquo;est accentu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays entre mai et juillet (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1248" width="1228" /><figcaption>Calcul&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols moyenn&eacute; sur trois mois, l&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols superficiels s&rsquo;est accentu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays entre mai et juillet (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols dans le rouge</h2>Calcul&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols moyenn&eacute; sur trois mois, l&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols superficiels s&rsquo;est accentu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays entre mai&nbsp;et juillet. Les sols sont devenus extr&ecirc;mement secs de la Seine-Maritime &agrave; la fronti&egrave;re belge, sur l&rsquo;est de l&rsquo;Hexagone, l&rsquo;ouest et le nord de la Corse et localement pr&egrave;s des Pyr&eacute;n&eacute;es, au sud de la Garonne, sur le nord du Limousin et le Nord-Ouest. Sur le reste du pays, ils sont souvent mod&eacute;r&eacute;ment secs &agrave; tr&egrave;s secs. Ils sont plus proches de la normale de l&rsquo;ouest de la Gironde aux Charentes et au centre de la Vienne, sur le littoral du Languedoc-Roussillon, dans l&rsquo;Eure-et-Loir et du centre de la Seine- et-Marne au nord de l&rsquo;Aube. Les r&eacute;gions du Nord-Ouest et du nord de la Nouvelle-Aquitaine sont moins touch&eacute;es par rapport &agrave; 1976. La r&eacute;gion PACA conna&icirc;t en revanche depuis mi-mai une s&eacute;cheresse des sols in&eacute;dite et durable.

Selon Météo-France, la sécheresse qui sévit actuellement est la plus sévère jamais enregistrée en France, battant celle de 1976. La première quinzaine d’août ne devrait pas inverser la tendance.

Sécheresse : 2022 surclasse 1976

&laquo;&nbsp;Depuis le bord de la route, ceux qui me voient faucher la chaume vont se dire&nbsp;:&nbsp;"c&rsquo;est la mis&egrave;re". J&rsquo;en suis un peu honteux de vous le dire mais avec la s&eacute;cheresse, on en est l&agrave;&nbsp;&raquo;. Du c&ocirc;t&eacute; de M&eacute;nil-aux-Bois (Meuse), le chaume se conjugue au f&eacute;minin. Et en cet &eacute;t&eacute; de vagues de chaleur &agrave; r&eacute;p&eacute;tition et de s&eacute;cheresse historique, l&rsquo;affouragement en vert fait place &agrave; l&rsquo;affouragement &laquo; en jaune &raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/3/7/4637343-1-fre-FR/861e58202de4-machine-jpg" alt="D&rsquo;ordinaire, l&rsquo;ensileuse tract&eacute;e sert &agrave; affourager les vaches &agrave; l&rsquo;automne avant leur retour en b&acirc;timent" height="1166" width="1958" /><figcaption>D&rsquo;ordinaire, l&rsquo;ensileuse tract&eacute;e sert &agrave; affourager les vaches &agrave; l&rsquo;automne avant leur retour en b&acirc;timent</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;D&rsquo;habitude, avec cette machine-l&agrave;, j&rsquo;am&egrave;ne de l&rsquo;herbe aux vaches vers fin octobre d&eacute;but novembre, mais l&agrave;, y a pas de camelote et on affourage d&eacute;j&agrave; depuis trois semaines&nbsp;&raquo;, explique le retrait&eacute; de 68 ans, qui pr&ecirc;te la main &agrave; son fils J&eacute;r&ocirc;me, &eacute;leveur d'une trentaine de vaches laiti&egrave;res et leur suite, dont des taurillons,&nbsp;sur une exploitation de 75 ha, les deux tiers en herbe, le solde en c&eacute;r&eacute;ales autoconsomm&eacute;es.<div class="citation">
 "En 50 ans de m&eacute;tier, c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que j&rsquo;ensile la chaume"
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Fran&ccedil;ois et son fils n&rsquo;ont pas choisi la folle avoine par hasard. &laquo;&nbsp;Mon fils avait moissonn&eacute; un peu haut en raison des cailloux. J&rsquo;ai eu l&rsquo;id&eacute;e de passer l&rsquo;ensileuse parce qu&rsquo;avec ses sabots et ses fl&eacute;aux, elle ramasse tout. En 50 ans de m&eacute;tier, c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que j&rsquo;ensile la chaume. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la folle avoine, c&rsquo;est qu&rsquo;elle a un effet aphrodisiaque sur les vaches&nbsp;&raquo;. Aphrodisiaque&nbsp;? &laquo;&nbsp;La fertilit&eacute;, si vous pr&eacute;f&eacute;rez&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/2/7/4637201-1-fre-FR/67076cfb50b8-hauteur-luzerne-jpg" alt="&Ccedil;a, c&rsquo;est la hauteur qu&rsquo;aurait d&ucirc; atteindre la luzerne sem&eacute;e dans la foul&eacute;e de l&rsquo;avoine, &agrave; la sortie de l&rsquo;hiver dernier" height="1216" width="2008" /><figcaption>&Ccedil;a, c&rsquo;est la hauteur qu&rsquo;aurait d&ucirc; atteindre la luzerne sem&eacute;e dans la foul&eacute;e de l&rsquo;avoine, &agrave; la sortie de l&rsquo;hiver dernier</figcaption></figure>

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Le semis de l&rsquo;avoine &agrave; la fin de l&rsquo;hiver s&rsquo;est ensuivi d&rsquo;un semis de luzerne sous couvert mais la luzerne a p&acirc;ti des conditions m&eacute;t&eacute;o. &laquo;&nbsp;L&rsquo;avoine g&eacute;n&egrave;re plus d&rsquo;ombrage que l&rsquo;orge, on s&rsquo;en est rendu compte dans une parcelle o&ugrave; la luzerne est encore moins d&eacute;velopp&eacute;e qu&rsquo;ici. Mais avec la canicule que l&rsquo;on nous annonce pour 15 jours, je ne sais pas si elle va r&eacute;sister&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "En lait comme en viande, ils nous paient le prix parce qu&rsquo;ils savent qu&rsquo;il n&rsquo;y en pas de trop"
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L&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;exploitation repose sur l&rsquo;autonomie alimentaire, avec le foin et les c&eacute;r&eacute;ales en compl&eacute;ment du p&acirc;turage. Seule la paille fait d&eacute;faut. &laquo;&nbsp;Une petite exploitation comme la n&ocirc;tre, si on n&rsquo;est pas autonome, faut pas continuer&nbsp;&raquo;. Fran&ccedil;ois Czajka esp&egrave;re que l&rsquo;&eacute;pisode vaudra le classement de la zone en catastrophe naturelle et a minima un geste sur la taxe fonci&egrave;re non b&acirc;tie. &laquo;&nbsp;On est tax&eacute; &agrave; 24%, mais 24% de quoi, je n&rsquo;en sais rien. On est propri&eacute;taire des terrains donc &ccedil;a sera toujours &ccedil;a&nbsp;mais il faut quand m&ecirc;me avancer l&rsquo;argent&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/3/7/4637340-1-fre-FR/67a8c84739b4-remorque-jpg" alt="Fran&ccedil;ois Czajka : &laquo; Une petite exploitation comme la n&ocirc;tre, si on n&rsquo;est pas autonome, faut pas continuer &raquo;" height="1268" width="2006" /><figcaption>Fran&ccedil;ois Czajka : &laquo; Une petite exploitation comme la n&ocirc;tre, si on n&rsquo;est pas autonome, faut pas continuer &raquo;</figcaption></figure>

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L&rsquo;&eacute;levage devra-t-il se s&eacute;parer pr&eacute;matur&eacute;ment de b&ecirc;tes&nbsp;? &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une option du fils mais moi, je ne suis pas le gars qui est l&agrave; pour bazarder. Le fils m&rsquo;a dit&nbsp;: "vu la tournure des parcs, on a des vaches de r&eacute;forme, allez hop, on en profite, elles sont ch&egrave;res". Ca augmente mais c&rsquo;est de la foutaise car on paie tout plus cher. Et puis en lait comme en viande, ils nous paient le prix parce qu&rsquo;ils savent qu&rsquo;il n&rsquo;y en pas de trop&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "2h30 pour remplir la remorque &agrave; 15 litres par heure de carburant, &ccedil;a fait des sous"
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Fran&ccedil;ois Czajka va mettre plus de deux heures pour remplir une benne de quelques m3, qu&rsquo;il ach&egrave;vera de remplir dans une parcelle de luzerne d&eacute;j&agrave; install&eacute;e, histoire de mettre un peu de vert dans le jaune et de renforcer l&rsquo;app&eacute;tence et la valeur du fourrage. &laquo;&nbsp;2h30 pour remplir la remorque &agrave; 15 litres par heure de carburant, &ccedil;a fait des sous. Faut pas compter sinon... Et en plus, je suis un petit b&eacute;n&eacute;vole. N&rsquo;emp&ecirc;che que j&rsquo;y suis du matin au soir&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/9/7/4637971-1-fre-FR/95e21cb2ff15-carte-se-cheresse-jpg" alt="En date du 8 ao&ucirc;t 2022, 93 d&eacute;partements sont concern&eacute;s par une restriction au-del&agrave; de la vigilance, dont 67 en crise (Source : Minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="580" width="810" /><figcaption>En date du 8 ao&ucirc;t 2022, 93 d&eacute;partements sont concern&eacute;s par une restriction au-del&agrave; de la vigilance, dont 67 en crise (Source : Minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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Malgr&eacute; les al&eacute;as, l&rsquo;ex-&eacute;leveur, toujours un peu beaucoup passionn&eacute;ment agriculteur,&nbsp;n&rsquo;est pas du genre &agrave; s&rsquo;apitoyer sur son sort. &laquo;&nbsp;Je suis bien dans le Fiat&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de-t-il. Il affirme ne plus prendre les trois jours de cong&eacute;s annuels qu&rsquo;il s&rsquo;octroyait avec son &eacute;pouse avant de c&eacute;der la ferme &agrave; son fils. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai du mal &agrave; d&eacute;crocher. Et puis c&rsquo;est plus la peine d&rsquo;aller dans le Sud vu qu&rsquo;il fait le m&ecirc;me temps dans la Meuse. Au prix o&ugrave; est le carburant, par-dessus le march&eacute;&nbsp;&raquo;. Le Fiat et les vaches d'abord.

A Ménil-aux-Bois (Meuse), François Czajka en est réduit à ensiler les chaumes pour pallier le manque de fourrages, le semis de luzerne sous couvert ayant pâti de la sécheresse. A défaut d’affouragement en vert, le retraité inaugure l’affouragement « en jaune ». Du jamais vu en 50 ans de carrière.

Sécheresse : « J'ensile la chaume d’avoine pour nourrir les bêtes »

Selon les premi&egrave;res estimations d&rsquo;Agreste &eacute;tablies au 1er ao&ucirc;t 2022, la production viticole 2022 se situerait dans une fourchette comprise entre 42,6 et 45,6 millions d&rsquo;hectolitres. Elle se situerait ainsi au niveau de la moyenne quinquennale 2017-2021, pointant &agrave; 42,6 millions d&rsquo;hectolitres. Rien &agrave; voir avec les vendanges 2021, qui s&rsquo;&eacute;taient &eacute;tablies &agrave; 37,8 millions d&rsquo;hectolitres, sous l&rsquo;effet du gel massif d&rsquo;avril 2021 touchant quasiment tous les vignobles, &agrave; l&rsquo;exception des Charentes. Ce d&eacute;partement n&rsquo;a pas eu la m&ecirc;me chance cette ann&eacute;e puisque les abats de gr&ecirc;le les 20 et 21 juin ont r&eacute;duit le potentiel de production de 15%, selon le Bureau interprofessionnel du cognac (Bnic).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-grele-des-reponses-proteiformes" target="_blank" title="">Face &agrave; la gr&ecirc;le, des r&eacute;ponses prot&eacute;iformes</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Vendanges saines et pr&eacute;coces</h2>La gr&ecirc;le mais aussi le gel se sont toutefois invit&eacute;s dans plusieurs bassins de production, tels le bordelais, le Sud-Ouest et le Val de Loire. S&rsquo;il venait &agrave; perdurer dans les semaines &agrave; venir, le d&eacute;ficit hydrique pourrait s&rsquo;&eacute;riger en al&eacute;a climatique majeur cette ann&eacute;e, aucun vignoble ou presque n&rsquo;&eacute;tant &eacute;pargn&eacute; par le d&eacute;faut de recharge des nappes et/ou le manque de pluies. La s&eacute;cheresse aura contribu&eacute; &agrave; juguler les maladies, la r&eacute;colte &eacute;tant jug&eacute;e globalement saine en ce d&eacute;but du mois d&rsquo;ao&ucirc;t. Elle va aussi impacter le calendrier des vendanges. En Champagne par exemple,&nbsp;la v&eacute;g&eacute;tation compte 12 jours d&rsquo;avance par rapport a&#768; la moyenne d&eacute;cennale. Le d&eacute;marrage des vendanges y est attendu fin aou&#770;t.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-les-7-pistes-pour-dejouer-le-changement-climatique" target="_blank" title="">Vignoble&nbsp;: les 7 pistes pour d&eacute;jouer le changement climatique</a>
</aside>

Selon Agreste, la production française de vin s’établirait entre 42,6 et 45,6 millions d’hectolitres en 2022 contre 37,8 l’an passé. La sécheresse en cours a contrarié les maladies mais pourrait altérer le rendement final.

Les vendanges s’annoncent plutôt généreuses, saines et précoces

Dans un contexte d&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts et de forte volatilit&eacute; des prix, le rendement - de plus en plus d&eacute;pendant des al&eacute;as climatiques - n&rsquo;est que le troisi&egrave;me d&eacute;terminant de revenu de la r&eacute;colte 2022. Les &eacute;volutions constat&eacute;es sur les march&eacute;s agricoles et sur les co&ucirc;ts de production entre les r&eacute;coltes 2021 et 2022 impacteront fortement le r&eacute;sultat &eacute;conomique final. Si l&rsquo;ann&eacute;e 2022 s&rsquo;annonce &ecirc;tre une ann&eacute;e favorable, 2023 s&rsquo;annonce comme une ann&eacute;e plus risqu&eacute;e.<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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<h2>De bons rendements en colza et des rendements inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne quinquennale pour les principales c&eacute;r&eacute;ales et les pois</h2>Au niveau national, le tableau ci-dessous permet de comparer pour chaque culture, les premi&egrave;res estimations de rendements &agrave; la moyenne quinquennale. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/7/3/4633779-1-fre-FR/ab6f9f5e87ec-pilotersaferme1-png" alt="" height="165" width="609" /></figure>

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La culture de colza constitue une bonne surprise avec des rendements sup&eacute;rieurs &agrave; la moyenne des 5 derni&egrave;res ann&eacute;es. Le rendement pour le bl&eacute; est de 3,5% inf&eacute;rieur &agrave; cette moyenne historique. Les rendements sont en net recul en bl&eacute; dur, en orge de printemps et en pois par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021.<h2>Impact du recul des rendements&nbsp;: une perte de revenu de 60&euro;/ha pour les surfaces moissonn&eacute;es</h2>En tenant compte des prix actuels, nous estimons la perte de revenu &agrave; environ 55&nbsp;&euro;/ha sur les surfaces moissonn&eacute;es qui repr&eacute;sentent environ les deux tiers de l&rsquo;assolement moyen de la ferme France. L&rsquo;impact de la r&eacute;colte sur le revenu est positif pour le colza. Il est n&eacute;gatif pour les autres cultures. La perte de revenu li&eacute;e &agrave; la mauvaise r&eacute;colte est de 150&nbsp;&euro;/ha en pois. Cette perte se rapproche de 300&nbsp;&euro;/ha en orge de printemps et en bl&eacute; dur. Le poids de ces cultures dans l&rsquo;assolement de la ferme France limite toutefois la perte moyenne attendue sur le revenu global. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/7/3/4633782-1-fre-FR/262428c10aad-pilotersaferme2-png" alt="" height="414" width="621" /></figure>

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<h2>2022&nbsp;s&rsquo;annonce comme une tr&egrave;s bonne ann&eacute;e en termes de revenu sur la ferme France</h2>Nous avons r&eacute;alis&eacute; une premi&egrave;re estimation de l&rsquo;exc&eacute;dent &eacute;conomique 2022 &agrave; partir des prix de march&eacute;s constat&eacute;s d&eacute;but ao&ucirc;t, des charges estim&eacute;es pour cette campagne et des indications de rendements d&rsquo;Agreste.Nous estimons pour la ferme France une augmentation des charges de 300&nbsp;&euro;/ha entre la r&eacute;colte 2021 et 2022 (soit +23%). L&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts pour la r&eacute;colte 2022 est essentiellement li&eacute;e &agrave; la hausse du prix des engrais.Le chiffre d&rsquo;affaires est &eacute;valu&eacute; avec la situation des march&eacute;s observ&eacute;e d&eacute;but ao&ucirc;t de chaque ann&eacute;e. Il atteint 2260&nbsp;&euro;/ha pour la r&eacute;colte 2022 contre 1550&nbsp;&euro;/ha pour la moisson 2021. Cette hausse du produit s&rsquo;explique par l&rsquo;&eacute;volution favorable des march&eacute;s agricoles entre les deux moissons.La diff&eacute;rence entre les produits et les charges constitue le r&eacute;sultat. Celui-ci est un exc&eacute;dent. Il a presque tripl&eacute; entre 2021 et 2022, passant de 230&nbsp;&euro;/ha pour la r&eacute;colte 2021 &agrave; pr&egrave;s de 630&nbsp;&euro;/ha pour la r&eacute;colte 2022. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/7/3/4633785-1-fre-FR/322d17656f0c-pilotersaferme3-png" alt="" height="126" width="704" /></figure>

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<h2>2023&nbsp;: vers un effet &laquo;&nbsp;ciseaux&nbsp;&raquo; avec des perspectives &eacute;conomiques plus incertaines</h2>Une situation d&rsquo;effet &laquo;&nbsp;ciseaux&nbsp;&raquo; d&eacute;signe une situation selon laquelle deux d&eacute;terminants risquent d&rsquo;&eacute;voluer de mani&egrave;re oppos&eacute;e.Le premier crit&egrave;re de cet effet ciseaux est la poursuite de l&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts. L&rsquo;augmentation des charges d&rsquo;engrais va se poursuivre pour la r&eacute;colte 2023. Mais pour cette future r&eacute;colte, ce sont &eacute;galement tous les autres postes de charges qui vont progresser sous les effets significatifs et tr&egrave;s marqu&eacute;s de l&rsquo;inflation. Aujourd&rsquo;hui, nous estimons pour la ferme France une augmentation des charges pour la 2&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive sur un rythme soutenu (+270&nbsp;&euro;/ha entre la r&eacute;colte 2022 et 2023, soit +17%).Le deuxi&egrave;me ph&eacute;nom&egrave;ne de l&rsquo;effet ciseau est la baisse possible des produits. Les prix actuels pour la r&eacute;colte 2023 sont inf&eacute;rieurs &agrave; la r&eacute;colte 2022. Par ailleurs, les rendements pr&eacute;visionnels 2023 s&rsquo;appuient sur la moyenne quinquennale, qui marque un recul en int&eacute;grant les rendements de la moisson 2022. A ce jour, &agrave; partir de ces hypoth&egrave;ses retenues et du maintien de l&rsquo;assolement, le chiffre d&rsquo;affaires pr&eacute;visionnel de la r&eacute;colte 2023 serait en recul de pr&egrave;s de 160&nbsp;&euro;/ha.L&rsquo;effet &laquo;&nbsp;ciseaux&nbsp;&raquo; qui se dessine, se traduit par cette variation divergente des charges par rapport au produit. La hausse des charges de 270&nbsp;&euro;/ha coupl&eacute;e &agrave; une diminution pr&eacute;visionnelle du produit de 160&nbsp;&euro;/ha explique un recul de plus de 400&nbsp;&euro;/ha du gain pr&eacute;visionnel de la r&eacute;colte 2023, par rapport &agrave; celui attendu pour la r&eacute;colte 2022. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/7/3/4633788-1-fre-FR/323a5381eb4a-pilotersaferme4-png" alt="" height="429" width="592" /></figure>

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En l&rsquo;espace de deux campagnes, les charges devraient progresser d&rsquo;environ 600&nbsp;&euro;/ha (ou +44%). &nbsp;Pour un rendement moyen en bl&eacute; de 7t/ha, cela repr&eacute;sente une hausse du co&ucirc;t de production en bl&eacute; de plus de 80&nbsp;&euro;/t entre la r&eacute;colte 2021 et 2023. Cette progression des co&ucirc;ts tr&egrave;s significative caract&eacute;rise un risque sur la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise.Pour la r&eacute;colte 2023, &agrave; l&rsquo;heure actuelle, cette hausse pr&eacute;visible des co&ucirc;ts n&rsquo;est pas absorb&eacute;e par une progression du produit comme cela a &eacute;t&eacute; observ&eacute; pour la moisson 2022. L&rsquo;exc&eacute;dent attendu s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 200&nbsp;&euro;/ha. Il ne repr&eacute;sente plus que 10% du produit.&nbsp; Ainsi une diminution des prix de plus de 10% et/ou une perte de rendement de plus 10% g&eacute;n&egrave;reraient un revenu n&eacute;gatif sur la ferme France.Dans un contexte d&rsquo;&eacute;rosion des rendements et de respect des obligations r&eacute;glementaires, le maintien d&rsquo;un niveau de revenu satisfaisant sera surtout d&eacute;pendant d&rsquo;un inversement du ph&eacute;nom&egrave;ne &laquo;&nbsp;effet ciseaux &raquo; qui se dessine actuellement pour la r&eacute;colte 2023. Cela passe aussi par des d&eacute;cisions de gestion &agrave; prendre sur chaque exploitation.Les r&eacute;sultats de la ferme France pr&eacute;sentent la tendance de fond. Ce r&eacute;sultat est une moyenne. Celle-ci cache surtout de fortes disparit&eacute;s observ&eacute;es selon les diff&eacute;rentes productions et dans les diff&eacute;rentes r&eacute;gions. Nous vous les pr&eacute;senterons d&rsquo;ici quelques jours.<a href="https://www.pilotersaferme.com/" target="_blank">https://www.pilotersaferme.com/</a>

Agreste vient de publier ses premières estimations de rendements pour les récoltes d’été. Avec le niveau de prix actuels, la campagne 2022 s’annonce comme un très bon millésime en termes de revenus sur la ferme France.

Moisson 2022 : le meilleur revenu depuis 2014 mais beaucoup de disparités entre les régions

Les vagues de chaleur successives et la s&eacute;cheresse vont alt&eacute;rer les rendements des cultures d&rsquo;&eacute;t&eacute;&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;enseignement des premi&egrave;res estimations indicatives d&rsquo;Agreste, le service statistiques du minist&egrave;re de l'Agriculture,&nbsp;pour la r&eacute;colte 2022 des cultures d&rsquo;&eacute;t&eacute;, en date du 1er ao&ucirc;t.<h2>Ma&iuml;s grain&nbsp;: 86,7 q/ha, 1,46 Mha, 12,7 Mt</h2>La production de ma&iuml;s grain (y compris semences) est estim&eacute;e &agrave; 12,7 millions de tonnes (Mt), en recul de 18,5% par rapport &agrave; 2021 et de 9,1% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale (2017-2021). Avec 1,46 million d'hectares (Mha), la surface recule de 5,8% sur un an. Le rendement moyen s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 86,7 q/ha contre 100,2 q/ha en 2021 (-13,5%).<h2>Ma&iuml;s fourrage&nbsp;: 12,1 t/ha, 1,26 Mha, 15,2 Mt</h2>La production de ma&iuml;s fourrage (15,2 Mt) serait en baisse de 13,6 % sur un an et de 11,3 % par rapport a&#768; la moyenne 2017-2021. La surface est stable (+1,3%) &agrave; 1,26 Mha. Le rendement chute de 14,7% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 121 t/ha de mati&egrave;re s&egrave;che.<h2>Tournesol&nbsp;: 22,8 q/ha, 0,84 Mha, 1,9 Mt</h2>Avec 22,8 q/ha, le rendement du tournesol accuse une baisse de 16,8% par rapport &agrave; 2021 et de 4,2% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale. Sous l&rsquo;effet de la hausse des surfaces (842 000ha, +20,6%), la production demeure stable &agrave; 1,9 Mt (+0,4%).<h2>Soja&nbsp;: 25,2 q/ha, 0,17 Mha, 0,5 Mt</h2>La production de soja est estime&#769;e a&#768; 449 000 t. &nbsp;Elle progresserait de 2,3% sur un an, sous l&rsquo;effet des surfaces (178 000 ha, +15,6%), le rendement moyen annonc&eacute; de 25,2 q/ha affichant une baisse de 11,6% par rapport &agrave; 2021 (28,5 q/ha).<h2>Pommes de terre&nbsp;: 43,3 t/ha, 0,15 Mha, 6,7 Mt</h2>En 2022, la production de pommes de terre de conservation et demi-saison est estime&#769;e a&#768; 6,7 Mt. Elle augmenterait de 2,5% par rapport a&#768; 2021 et de 3,6% par rapport a&#768; la moyenne 2017-2021, en lien avec la hausse des surfaces (+2,5% sur un an et +3,6% sur cinq ans). Le rendement serait de 433 q/ha, en baisse de 5,5 q/ha par rapport a&#768; 2021 mais en le&#769;ge&#768;re hausse par rapport a&#768; la moyenne quinquennale (+1&nbsp;q/ha).<h2>Bl&eacute; tendre&nbsp;: 72,1 q/ha, 4,7 Mha, 33,9 Mt</h2>La production de bl&eacute; tendre est estim&eacute;e &agrave; 33,9 Mt, en baisse 4,4% par rapport &agrave; la r&eacute;colte de 2021 et de 3,1% par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021. Le rendement progresse l&eacute;g&egrave;rement&nbsp;: 72,1 q/ha en 2022 contre 71,1 q/ha en 2021. Les surfaces reculent de 5,7% sur un an &agrave; 4,7 Mha.<h2>Bl&eacute; dur : 53 q/ha, 0,25 Mha, 1,4 Mt</h2>La production 2022 de bl&eacute; dur, estim&eacute;e &agrave; 1,4 Mt, en baisse de 14,2% par rapport &agrave; 2021 et de 19,1% par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021, sous le double effet d&rsquo;une baisse des surfaces (256 000, -12,9%) et du rendement moyen (53 q/ha, -1,5%).<h2>Orges&nbsp;: 61,8 q/ha, 1,8 Mha, 11,4 Mt</h2>Malgr&eacute; une hausse des surfaces (1,84 Mha, +6,6%), la production d&rsquo;orges baisse 0,6% sur un an et de 3,2% par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021. La production d&rsquo;orges d&rsquo;hiver est stable &agrave; 8,4 Mt (-0,8%), la hausse des surfaces (+7,2%) compensant la baisse de rendement (65,5 q/ha, -4,4%). La production d&rsquo;orges de printemps, estim&eacute;e &agrave; 2,9 Mt , serait en baisse de 8,3% par rapport &agrave; 2021, en lien avec une nette diminution du rendement (53,1 q/ha contre 61 q/ha), les surfaces progressant de 5,3% &agrave; 559 000 ha.<h2>Prot&eacute;agineux : 28,9 q/ha, 0,26 Mha, 0,77 Mt</h2>La production de prot&eacute;agineux est estim&eacute;e &agrave; 0,77 Mt, soit 17,2% de moins qu&rsquo;en 2021, en lien avec la baisse des surfaces (-19,4%). Les pois prot&eacute;agineux pointent &agrave; 193.000 ha (-21,2%) pour une production de 0,43 Mt (-18%), soit un rendement moyen de 30,9 q/ha contre 29,8 q/ha en 2021. La f&eacute;verole pointe &agrave; 67.000 ha (-14,1%) pour une production de 0,16 Mt (-13,1%), soit un rendement moyen de 23,7 q/ha, &eacute;quivalent &agrave; 2021 (23,6 q/ha)<h2>Colza&nbsp;: 35,7 q/ha, 1,2 Mha, 4,34 Mt</h2>En 2022, la production de colza atteindrait 4,34 Mt, en hausse de 31,6% sur un an et de 6,4% par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021. Les surfaces s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; 1,21 Mha (+23,7%). Le rendement moyen de 35,7 q/ha est en hausse de 5,9% par rapport &agrave; 2021 (33,7 q/ha).

Selon les premières estimations d’Agreste, les rendements du tournesol et du soja baisseraient respectivement de 16,8% et 11,6% sur un an. Ceux du maïs grain et du maïs ensilage de 18,5% et 13,6%. Les valeurs des cultures d’hiver ont été réactualisées.

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