Au total, seulement 10 foyers de volailles et 22 cas sauvages ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s en France depuis le d&eacute;but de la saison en ao&ucirc;t 2023, selon le dernier bulletin hebdomadaire de la plateforme fran&ccedil;aise d'&eacute;pid&eacute;miosurveillance en&nbsp;sant&eacute; animale (ESA) collectant des donn&eacute;es jusqu'au 3 mars. A la m&ecirc;me &eacute;poque l'an dernier (au 5 mars 2023), 307 foyers de volailles, 85 foyers d'oiseaux captifs (zoos, basses cours et oiseaux d'ornement) et 323 cas&nbsp;sauvages avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-vaccination-des-canards-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank" title="">Top d&eacute;part pour la vaccination des canards contre l&rsquo;Influenza aviaire</a>
</aside>
La combinaison de &laquo;&nbsp;deux conditions favorables&nbsp;&raquo; - la vaccination et la moindre circulation du virus dans la faune sauvage &ndash; &laquo;&nbsp;a un impact sur le nombre de foyers d&eacute;tect&eacute;s en France&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; B&eacute;atrice Grasland, responsable&nbsp;du laboratoire national de r&eacute;f&eacute;rence pour l'influenza aviaire &agrave; l'Anses. &laquo;&nbsp;D'autres pays produisent aussi du canard, notamment en Hongrie, et ne vaccinent pas, et le nombre d'&eacute;levages impact&eacute;s y a &eacute;t&eacute; beaucoup plus&nbsp;important&nbsp;&raquo;, a-t-elle soulign&eacute;.La France, particuli&egrave;rement touch&eacute;e par le virus de l&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) depuis 2015, a abattu plus de 30 millions de volailles entre l'&eacute;t&eacute; 2021 et l'an dernier. Apr&egrave;s un changement de la r&eacute;glementation europ&eacute;enne, qui interdisait la vaccination contre le virus en &eacute;levage jusque d&eacute;but 2023, Paris a donc d&eacute;cid&eacute; de rendre obligatoire cette vaccination dans les exploitations de plus de 250 canards, hors reproducteurs. La campagne a commenc&eacute; le 1er octobre dernier. D&eacute;but mars, 21,6 millions de canards avaient re&ccedil;u au moins une injection, selon le minist&egrave;re de l'Agriculture. Apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-risque-eleve-les-volailles-confinees" target="_blank">l'apparition des premiers foyers en novembre</a>, Paris a aussi relev&eacute; d&eacute;but d&eacute;cembre le niveau de risque &agrave; &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo;, obligeant les &eacute;leveurs de plein air &agrave; confiner leurs volailles.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Expansion de la vaccination&nbsp;?</h2>Dans le m&ecirc;me temps, le virus continue de circuler en Europe, &laquo;&nbsp;mais de mani&egrave;re moins importante que l'ann&eacute;e derni&egrave;re sur les m&ecirc;mes p&eacute;riodes&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; B&eacute;atrice Grasland. Selon le bulletin de l'ESA, 288 foyers de volailles, 61 foyers d'oiseaux captifs et 690 cas sauvages ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s en Europe depuis le 1er ao&ucirc;t, 33 pays ayant d&eacute;tect&eacute; la pr&eacute;sence du virus sur leur territoire.&nbsp;L'an dernier &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, 881 foyers de volailles &nbsp;(principalement en France, au Royaume-Uni et en Hongrie), 352 foyers d'oiseaux captifs ainsi que 2.206 cas sauvages &eacute;taient d&eacute;j&agrave; recens&eacute;s. &laquo;&nbsp;On peut faire l'hypoth&egrave;se que (depuis l'apparition du virus en Europe, NDLR), les animaux qui ne sont pas morts suite &agrave; ces infections ont quand m&ecirc;me acquis un certain niveau d'immunit&eacute; et ont pu transmettre aux juv&eacute;niles un certain niveau d'immunit&eacute;&nbsp;&raquo;, a avanc&eacute; B&eacute;atrice Grasland.&nbsp;Des &eacute;pisodes de &laquo;&nbsp;diffusions massives dans certaines populations d'oiseaux sauvages comme par exemple les go&eacute;lands ou les mouettes au moment de la nidification&nbsp;&raquo; apparaissent encore r&eacute;guli&egrave;rement, a-t-elle toutefois nuanc&eacute;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/6/7/5987624-1-fre-FR/cb5e295917c7-nombrecanards-jpg" alt="En date du 4 mars 2024, 21.629.715 canards ont fait l&#039;objet d&#039;une vaccination contre l&#039;IAHP (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1394" width="2206" /><figcaption>En date du 4 mars 2024, 21.629.715 canards ont fait l&#039;objet d&#039;une vaccination contre l&#039;IAHP (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
Au vu du visible succ&egrave;s de la campagne de vaccination en France, sera-t-elle &eacute;tendue &agrave; d'autres pays? &laquo;&nbsp;Cela rel&egrave;ve de la d&eacute;cision de chaque Etat&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; B&eacute;atrice Grasland. Le minist&egrave;re fran&ccedil;ais de l'Agriculture quant &agrave; lui &laquo;&nbsp;&eacute;valuera s'il souhaite poursuivre dans cette voie-l&agrave;&nbsp;&raquo;, sachant que &laquo;&nbsp;les premiers bilans qu'on peut faire sont plut&ocirc;t positifs&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; la responsable.L'expansion de la vaccination &agrave; d'autres esp&egrave;ces comme les poules ou les dindes d&eacute;pendra quant &agrave; elle &laquo;&nbsp;d'une &eacute;valuation des co&ucirc;ts&nbsp;&raquo;, a avanc&eacute; B&eacute;atrice Grasland. La campagne de vaccination des canards &eacute;tait &eacute;valu&eacute;e &agrave; son lancement &agrave; environ 100 millions d'euros par le minist&egrave;re.&nbsp;La vaccination, a aussi soulign&eacute; la responsable, reste un outil parmi d'autres pour arr&ecirc;ter la circulation du virus comme des mesures de bios&eacute;curit&eacute; (bottes d&eacute;sinfect&eacute;es dans les b&acirc;timents d'&eacute;levage par exemple) ou le confinement des volailles.

La France a été largement épargnée par la grippe aviaire ces derniers mois grâce à la combinaison d'une moindre circulation du virus en Europe et de la vaccination des canards, qu'elle est le seul pays européen à pratiquer.

Entre vaccination et moindre circulation, la France quasi épargnée par la grippe aviaire

C&rsquo;est sur la commune de Blain, entre Loire et Bretagne, qu&rsquo;Arthur Brachet s&rsquo;est install&eacute; en novembre dernier. Sur cette exploitation atypique de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-collecte-de-lait-de-vache-en-baisse-de-2-7-en-2023" target="_blank" title="">36 vaches laiti&egrave;res</a> et 63 ha, il a&nbsp;perp&eacute;tue le fonctionnement de son c&eacute;dant,&nbsp;Eric Favre,&nbsp;pr&eacute;curseur du syst&egrave;me herbager intensif en Loire-Atlantique. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai 20 parcelles accessibles pour les vaches. Mon syst&egrave;me repose sur des bons chemins, avec de l&rsquo;eau et de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; dans chaque parcelle&nbsp;&raquo; souligne l&rsquo;&eacute;leveur. En suivant un planning rigoureux, le troupeau suit un parcours de parcelle en parcelle dans un ordre toujours respect&eacute; de d&eacute;but mars &agrave; fin novembre. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-paturage-et-fertilisation-azotee-c-est-maintenant-que-ca-se-passe-exemple-du-systeme-conventionnel-des-bordes" target="_blank" title="">La gestion du p&acirc;turage</a> se fait au jour le jour pour &eacute;viter le surp&acirc;turage ou la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-mai-la-pousse-de-l-herbe-excedentaire-dans-de-nombreuses-regions" target="_blank" title="">surproduction d&rsquo;herbe</a>. &laquo;&nbsp;Si je me fais d&eacute;border au printemps, je d&eacute;braye des parcelles courant mai pour l'enrubannage&nbsp;&raquo; d&eacute;taille-t-il.<h2>Une gestion du calendrier millim&eacute;tr&eacute;e</h2>Avec ce syst&egrave;me, il nourrit son troupeau exclusivement &agrave; l&rsquo;herbe du 15 mars au 15 octobre. &laquo;&nbsp;&Agrave; partir de la mi-octobre, je commence la transition avec le foin. D&egrave;s le 25 octobre, je d&eacute;bute les ins&eacute;minations pour avoir un v&ecirc;lage group&eacute; et je nourris mon troupeau avec une&nbsp;alimentation &agrave; base d&rsquo;orge et de <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/aliments-du-betail/43-tourteaux-de-colza" target="_blank" title="">tourteau de colza</a> pour d&eacute;clencher les chaleurs. Avec ce calendrier, l&rsquo;objectif est d&rsquo;avoir le moins de vache possible &agrave; la traite en &eacute;t&eacute; lorsqu&rsquo;il n&rsquo;y a plus d&rsquo;herbe. L&rsquo;an dernier, cela a tellement bien march&eacute; qu&rsquo;il y avait &agrave; peine assez de lait pour faire fonctionner le tank en ao&ucirc;t&nbsp;&raquo; explique Arthur Brachet. Ses vaches affichent des performances&nbsp;en de&ccedil;&agrave; des standards avec un objectif de 5500l/an.&nbsp;<h3>Pas de ma&iuml;s ensilage</h3>En se passant de ma&iuml;s ensilage, l&rsquo;&eacute;leveur lig&eacute;rien fait un choix strat&eacute;gique.&nbsp;&laquo;&nbsp;Produire 1 kg d&rsquo;herbe p&acirc;tur&eacute;e repr&eacute;sente un co&ucirc;t dix fois moins important que pour produire 1kg de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/recolte-du-mais-fourrage-comment-bien-regler-l-ensileuse" target="_blank" title="">ma&iuml;s ensilage</a>&nbsp;&raquo; &eacute;value-t-il en maitrisant ainsi son niveau de charges.&nbsp; &laquo;&nbsp;L&rsquo;exploitation a r&eacute;cemment int&eacute;gr&eacute; 18 ha suppl&eacute;mentaires. Je pourrais les implanter en grandes cultures car ce sont de bonnes terres et &ccedil;a m&rsquo;apporterait plus d&rsquo;autonomie alimentaire l&rsquo;hiver, mais je pr&eacute;f&egrave;re les conserver en prairie et garder des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bovins-maigres-le-commerce-reste-tres-fluide3" target="_blank" title="">b&oelig;ufs &agrave; engraisser</a>&nbsp;&raquo; assure-t-il. En conversion vers l&rsquo;agriculture biologique, Arthur Brachet explique ne pas &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;aise sur le volet agronomique de la gestion de grande culture. Il juge l&rsquo;itin&eacute;raire cultural particuli&egrave;rement risqu&eacute; et technique en bio. &laquo;&nbsp;M&ecirc;me si je fais faire par la Cuma, &ccedil;a repr&eacute;sente une charge mentale de prise de d&eacute;cision suppl&eacute;mentaire&nbsp;&raquo; constate-t-il.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Encadr&eacute;&nbsp;: Une conversion &agrave; la bio et une commercialisation en conventionnel Dans l&rsquo;optique de la reprise de la ferme par Arthur Brachet, le c&eacute;dant avait entam&eacute; une conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique. Une &eacute;volution qui n&rsquo;implique que tr&egrave;s peu de changement sur une exploitation 100&nbsp;% herbag&egrave;re. Mais de changement, il n&rsquo;y en aura pas non plus sur la paye du lait. Dans le contexte actuel tendu de la bio, la laiterie a indiqu&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur que le lait lui serait pay&eacute; au tarif &laquo;&nbsp;sans OGM&nbsp;&raquo; et pas &agrave; celui du lait bio.
</aside>
<h3>Un &eacute;levage sans b&acirc;timent d&rsquo;&eacute;levage</h3>La particularit&eacute; de l&rsquo;exploitation d&rsquo;Arthur Brachet ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas au raisonnement de l&rsquo;alimentation. Dans son syst&egrave;me &eacute;conomique, Eric Favre avait &eacute;galement r&eacute;duit les charges au minimum sur la partie structurelle. Les seuls b&acirc;timents pr&eacute;sents sur le site sont :&nbsp;- Le bloc comprenant la salle de traite et le bureau- Un auvent au-dessus de l&rsquo;aire de distribution du fourrage- Un b&acirc;timent de stockage du foin- Un b&acirc;timent de stockage du foin et du mat&eacute;riel.&laquo;&nbsp;Les vaches passent toute l&rsquo;ann&eacute;e dehors. En hiver, quand il n&rsquo;y a plus d&rsquo;herbe et que la portance n&rsquo;est pas bonne, elles restent sur les parcelles d&rsquo;hivernage&nbsp;&raquo; d&eacute;crit l&rsquo;&eacute;leveur. Si la situation peut devenir compliqu&eacute;e sur ces parcelles d&eacute;di&eacute;es lors des fins d&rsquo;hiver pluvieux, l&rsquo;&eacute;leveur ne rel&egrave;ve pas de probl&egrave;mes particuliers sur l&rsquo;&eacute;tat sanitaire et corporel du troupeau. En termes de charge, l&rsquo;exploitant ne supporte pas le co&ucirc;t d&rsquo;investissement d&rsquo;une stabulation, mais il &eacute;conomise&nbsp;le co&ucirc;t de la paille et r&eacute;duit largement celui de l&rsquo;&eacute;pandage qui repr&eacute;sente des volumes minimes. La fosse est vid&eacute;e une fois par an par la Cuma sur les parcelles les moins p&acirc;tur&eacute;es. Aucun autre apport de fertilisation n&rsquo;est r&eacute;alis&eacute; m&eacute;caniquement sur la ferme. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/7/1/5981722-1-fre-FR/50faf485c4b4-img-5109-jpg" alt="Fin f&eacute;vrier, l&rsquo;&eacute;tat des parcelles d&rsquo;hivernage peut se d&eacute;grader. Elles int&eacute;greront la rotation du syst&egrave;me herbager une fois que les vaches seront pass&eacute;es une fois dans chacune des autres parcelles. &copy; TD" height="2481" width="5184" /></figure>

</div>
<h3>L&rsquo;&eacute;levage des g&eacute;nisses en ext&eacute;rieur</h3>Le principe appliqu&eacute; aux vaches laiti&egrave;res vaut &eacute;galement pour les g&eacute;nisses. &laquo;&nbsp;Les jeunes que je garde pour le renouvellement restent sous leur m&egrave;re les 5 premi&egrave;res semaines. Ensuite, d&egrave;s qu&rsquo;elles sont plus robustes, elles ont une phase de transition pendant laquelle je leur apporte du lait et du foin de la 5&egrave;me &agrave; la 10 &egrave;me semaine. &Agrave; partir de la 11&egrave;me semaine, elles n&rsquo;ont plus de lait, mais je leur met des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo; rapporte-t-il. Elles v&ecirc;lent ensuite &agrave; trois ans. &laquo;&nbsp;Sans ma&iuml;s dans la ration, elles arr&ecirc;teraient leur croissance si je les faisais v&ecirc;ler &agrave; deux ans&nbsp;&raquo; constate-t-il.

Fondé sur un système 100 % herbager et des vaches en extérieur toute l’année, l’élevage laitier d’Arthur Brachet fonctionne avec un niveau de charge limité. La gestion du pâturage est la clé de réussite de ce modèle économique.

Comment générer le minimum de charges sur son exploitation ? Exemple d'une installation en système herbager

[Revenus] Sylvain Jessionesse, agriculteur et cofondateur de Piloter sa ferme, dresse un bilan sur les trois derniers mois. 
La baisse des prix se poursuit pour retrouver des prix déjà observés. Mais les charges, elles, continuent d'être historiquement hautes, même s'il y a une baisse de ce côté-là. Quels conseils pour les agriculteurs pour maîtriser leur revenu dans un contexte de crise ?

[Focus Revenus] Épisode 3 : la baisse des prix "enfonce" l'effet ciseau.

La start-up Javelot d&eacute;veloppe depuis plusieurs ann&eacute;es des sondes connect&eacute;es destin&eacute;es &agrave; optimiser la qualit&eacute; du stockage des grains. Coupl&eacute;es &agrave; des capteurs ext&eacute;rieurs de temp&eacute;rature, les sondes permettent d&rsquo;optimiser les p&eacute;riodes et les dur&eacute;es de ventilation. Cette aide au pilotage se traduit par des &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie, la charge la plus importante en mati&egrave;re de stockage, et potentiellement par des &eacute;conomies d&rsquo;insecticides. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/6/4/5984637-1-fre-FR/c70f651b69fe-javelot-jpg" alt="L&rsquo;application Store&amp;Save permet aux agriculteurs de suivre en temps r&eacute;el d&rsquo;&eacute;volution de la temp&eacute;rature dans le grain (Cr&eacute;dit photo : Javelot)" height="692" width="1155" /><figcaption>L&rsquo;application Store&amp;Save permet aux agriculteurs de suivre en temps r&eacute;el d&rsquo;&eacute;volution de la temp&eacute;rature dans le grain (Cr&eacute;dit photo : Javelot)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Application Store&amp;Save</h2>Les solutions de Javelot s&rsquo;adressent aussi bien les agriculteurs stockant pour leur compte que les organismes stockeurs. Avec StoreInFarm, Javelot cible en particulier les agriculteurs stockant &agrave; la ferme mais en contractualisant avec leur coop&eacute;rative ou leur n&eacute;goce. D&eacute;ploy&eacute;e par l&rsquo;OS, la solution de ventilation permet &agrave; la fois de s&eacute;curiser la r&eacute;colte de l&rsquo;exploitant et de garantir la qualit&eacute; finale de la collecte avant sa commercialisation. L&rsquo;application Store&amp;Save permet aux agriculteurs de suivre en temps r&eacute;el d&rsquo;&eacute;volution de la temp&eacute;rature dans le grain, d&rsquo;&ecirc;tre alert&eacute;s en cas d&rsquo;&eacute;chauffement et d&rsquo;avoir une tra&ccedil;abilit&eacute; sans faille des conditions de stockage du grain.

Le spécialiste des sondes de thermométrie connectées propose avec StoreInFarm une solution de pilotage du stockage des grains au services des agriculteurs stockant pour le compte de leur OS.

Javelot présente sa nouvelle solution StoreInFarm

L&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publi&eacute; cette semaine son rapport d&rsquo;expertise collective relatif aux m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation des risques sanitaires et environnementaux et des enjeux socio-&eacute;conomiques associ&eacute;s aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ntg-nbt-les-trois-prerequis-de-l-anses" target="_blank">plantes obtenues au moyen de certaines Nouvelles techniques g&eacute;nomiques</a> (NTG). Il s&rsquo;agit en l&rsquo;occurrence de la technologie CRISPR-Cas et ses &laquo;&nbsp;ciseaux mol&eacute;culaires&nbsp;&raquo;, qui ont valu &agrave; sa co-d&eacute;couvreuse fran&ccedil;aise un Nobel de chimie en 2020, ouvrant de nouvelles perspectives th&eacute;rapeutiques en sant&eacute; humaine. Dans le secteur du v&eacute;g&eacute;tal, la technologie est mise en avant pour, au moins partiellement, contrecarrer certains effets du changement climatique sur les rendements et d&eacute;jouer certains bioagresseurs, en faisant l&rsquo;&eacute;conomie de pesticides. Tout b&eacute;nef&nbsp;!<h2>De la taille des &laquo;&nbsp;ciseaux mol&eacute;culaires&nbsp;&raquo;</h2>A condition que la r&eacute;glementation desserre l&rsquo;&eacute;tau. C&rsquo;est tout l&rsquo;enjeu du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt" target="_blank">chantier ouvert par la Commission europ&eacute;enne en juillet 2023</a>, et que le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank">Parlement europ&eacute;en a repris &agrave; son compte le mois dernier</a>&nbsp;: distinguer les NGT des OGM, auquel le carcan r&eacute;glementaire (&eacute;valuation des risques, autorisation, surveillance, tra&ccedil;abilit&eacute;, &eacute;tiquetage..) a coup&eacute; les germes, sans les interdire formellement. Sauf que l&rsquo;avis de l&rsquo;Anses ne d&eacute;livre pas un blanc-seing aux NGT. L&rsquo;agence sanitaire recommande en effet d&rsquo;op&eacute;rer, en mati&egrave;re d&rsquo;analyse des risques sanitaires et environnementaux, une discrimination reposant sur &laquo;&nbsp;la taille des ciseaux&nbsp;&raquo; en quelque sorte, l&rsquo;Anses consid&eacute;rant que la mutagen&egrave;se cibl&eacute;e des NGT pouvait dans certains cas, ne pas totalement diff&eacute;rer de la transgen&egrave;se, donc des OGM, s&rsquo;agissant des impacts potentiels. De quoi tuer dans le tube in vitro une partie de la technologie, au grand dam de la Commission, du Parlement europ&eacute;en et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-la-betterave-sucriere-a-de-l-avenir" target="_blank">la France, qui soutient le distinguo r&eacute;glementaire entre NTG&nbsp;et OGM</a>.<h2>De l&rsquo;objet scientifique au d&eacute;bat soci&eacute;tal</h2>L&rsquo;Anses ne s&rsquo;est pas content&eacute;e d&rsquo;apporter son expertise scientifique. L&rsquo;agence sanitaire appelle en effet&nbsp;&agrave; une &laquo;&nbsp;n&eacute;cessaire mise en d&eacute;bat la plus ouverte et la plus &eacute;clair&eacute;e possible&nbsp;&raquo;, engageant &laquo;&nbsp;l&rsquo;ensemble des parties prenantes dans un cadre transparent et d&eacute;mocratique&nbsp;&raquo;, compte tenu du fait que les enjeux inh&eacute;rents aux d&eacute;cisions de d&eacute;veloppement et d&rsquo;encadrement des NTG sont &laquo;&nbsp;des choix de soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;&#769; qui ne peuvent pas uniquement s&rsquo;appuyer sur des arguments scientifiques et socio- &eacute;conomiques&nbsp;mais qui devraient faire l'objet d'une &laquo;&nbsp;gouvernance structur&eacute;e et d&eacute;mocratique&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est plut&ocirc;t mal engag&eacute;. Le gouvernement a mis quelques semaines avant de sortir le rapport de ses tiroirs minist&eacute;riels tandis que les opposants aux NTG&nbsp;s&rsquo;&eacute;vertuent &agrave; les d&eacute;signer comme des &laquo;&nbsp;nouveaux OGM&nbsp;&raquo; sinon comme des &laquo;&nbsp;OGM cach&eacute;s&nbsp;&raquo;. En France, l&agrave; o&ugrave; y a du g&egrave;ne, y a de la plaie.

[Edito] Avec son rapport sur les Nouvelles techniques génomiques (NTG), l’Anses vient de remettre une pièce (à conviction) dans la machine à controverses entourant l’usage du génie génétique dans le secteur alimentaire.

Nouvelles techniques génomiques : où y a du gène, y a... de la plaie

On appellera cela la simplification contagieuse. Le 26 janvier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise" target="_blank">en pleine crise agricole</a>, &agrave; l&rsquo;occasion de son premier d&eacute;placement &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; en Haute-Garonne, le Premier ministre annon&ccedil;ait une &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">choc de simplification</a>&nbsp;&raquo;, avec une premi&egrave;re salve de 10 mesures &agrave; &laquo;&nbsp;effet imm&eacute;diat&nbsp;&raquo;, citant le&nbsp;contr&ocirc;le unique, un cadre r&eacute;glementaire unique pour les haies ou encore la substitution du r&eacute;gime d'autorisation par celui de la d&eacute;claration&nbsp; appliqu&eacute;e au curage des foss&eacute;s.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank" title="">Les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, en &eacute;tat de semi-aridit&eacute;, en attendant l&rsquo;aridit&eacute; de &laquo; paperasse &raquo;</a>
</aside>
Un mois plus tard, le 22 f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-bruxelles-veut-surmonter-la-polarisation" target="_blank">sur fond de contestation continentale</a>, la Commission europ&eacute;enne emboitait le pas au gouvernement fran&ccedil;ais, en mettent sur la table une s&eacute;rie de mesure destin&eacute;es &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;duire la charge administrative pesant sur les &eacute;paules des agriculteurs&nbsp;&raquo;, touchant notamment &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024" title="">conditionnalit&eacute;</a> (les BCAE), la m&eacute;thodologie des contr&ocirc;les (en vue de r&eacute;duire de 50% les visites en exploitation) ou encore l&rsquo;utilisation de la notion de force majeure et des circonstances exceptionnelles pour qui ne peut pas satisfaire toutes les exigences de la Pac en raison d'&eacute;v&eacute;nements exceptionnels et impr&eacute;visibles.Pour mieux cerner la probl&eacute;matique, <a href="https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/Public_Consultation_EU_Simplification_2024rs_point_of_view_2024" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne lance une enqu&ecirc;te en ligne</a>, ouverte jusqu&rsquo;au 8 avril, et destin&eacute;e &agrave; recueillir les propositions des agriculteurs. &laquo;&nbsp;Cette enqu&ecirc;te ne devrait pas prendre plus de 20 minutes de votre temps&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la Commission.

Dans une enquête en ligne ouverte jusqu’au 8 avril, la Commission européenne invite les agriculteurs à témoigner de la charge administrative engendrée par la Pac... en 20 minutes maxi !

Simplification : la contagion gagne l’UE

A la demande de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la pr&eacute;vention des risques (DGPR) et de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAl), l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a proc&eacute;d&eacute; &agrave; une expertise sur les risques et enjeux socio-&eacute;conomiques li&eacute;s aux Nouvelles techniques g&eacute;nomiques (NTG, NGT ou NBT en anglais). Publi&eacute;e le 6 mars, l&rsquo;expertise s&rsquo;est concentr&eacute;e sur la technique de s&eacute;lection pr&eacute;dominante, &agrave; savoir la mutag&egrave;ne cibl&eacute;e faisant appel &agrave; la technologie CRISPR-Cas qui permet de modifier de fa&ccedil;on pr&eacute;cise et cibl&eacute;e une s&eacute;quence g&eacute;n&eacute;tique, ce qui distingue les NTG des OGM obtenus par transgen&egrave;se.&nbsp;A ceci pr&egrave;s que ces &laquo;&nbsp;ciseaux g&eacute;n&eacute;tiques&nbsp;&raquo; peuvent entra&icirc;ner des &laquo; effets hors cible non d&eacute;sir&eacute;s &raquo; et souvent non &eacute;valu&eacute;s, mais &eacute;galement de &laquo; transf&eacute;rer &raquo; ces g&egrave;nes &eacute;dit&eacute;s chez des plantes sauvages, d&eacute;crypte l&rsquo;Anses<h2>Une &eacute;valuation des risques au cas par cas</h2>Selon l&rsquo;Anses, la mise en &oelig;uvre de la mutagen&egrave;se pr&eacute;sente dans certains cas des risques assimilables &agrave; ceux connus et d&eacute;j&agrave; g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les OGM, tout en &eacute;tant susceptible d&rsquo;en g&eacute;n&eacute;rer de nouveaux, li&eacute;s &agrave; l&rsquo;obtention de g&eacute;notypes ne pouvant pas &ecirc;tre obtenus a&#768; l&rsquo;aide d&rsquo;autres techniques de s&eacute;lection. &laquo;&nbsp;La modification d&rsquo;esp&egrave;ces jusqu&rsquo;a&#768; pr&eacute;sent non concern&eacute;es par la transgen&egrave;se pourrait entrainer des risques nouveaux pour l&rsquo;environnement, en favorisant la diss&eacute;mination des g&egrave;nes ou des plantes modifi&eacute;es, et en modifiant les interactions entre les animaux et ces plantes&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l&rsquo;agence qui consid&egrave;re &laquo;&nbsp;possible&nbsp;&raquo; un changement de la toxicit&eacute;, de l&rsquo;allerg&eacute;nicit&eacute;&nbsp;ou des caract&eacute;ristiques nutritionnelles de la plante, en cas de modification de la composition des plantes, souhait&eacute;e ou inattendue.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank" title="">Le Parlement europ&eacute;en se prononce en faveur des NGT</a>
</aside>
En termes de risques, l&rsquo;agence pointe un second cas de figure, li&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;la grande diversit&eacute;&#769; des esp&egrave;ces et caract&egrave;res pouvant potentiellement &ecirc;tre modifi&eacute;s&nbsp;&raquo; au moyen de CRISPR-Cas ou encore &agrave; &laquo;&nbsp;la potentielle surexposition qui serait li&eacute;e a&#768; l&rsquo;importante augmentation des surfaces de culture de vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;sentant un m&ecirc;me caract&egrave;re modifie&#769;&nbsp;&raquo;. L&rsquo;&eacute;tude pointe enfin un &laquo; niveau de risque moins pr&eacute;occupant et pouvant justifier d&rsquo;une &eacute;valuation simplifi&eacute;e des risques&nbsp;&raquo; lorsque l&rsquo;innocuit&eacute; de la plante est d&eacute;j&agrave;&nbsp;d&eacute;montr&eacute;e, ce qui peut &ecirc;tre le cas quand le syst&egrave;me CRISPR-Cas est utilise&#769; pour reproduire des mutations connues, soit parce qu&rsquo;elles ont d&eacute;j&agrave;&nbsp;e&#769;te&#769; obtenues par d&rsquo;autres syst&egrave;mes, soit parce qu&rsquo;elles visent a&#768; r&eacute;pliquer un all&egrave;le connu dans une autre vari&eacute;t&eacute;&nbsp;ou dans une esp&egrave;ce proche.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La technique historiquement utilis&eacute;e pour cr&eacute;er des OGM est la transgen&egrave;se. Elle consiste &agrave; ajouter un ou plusieurs g&egrave;nes d&rsquo;une esp&egrave;ce dans le g&eacute;nome d&rsquo;un autre organisme, dans le but d&rsquo;acqu&eacute;rir de nouvelles caract&eacute;ristiques. Contrairement &agrave; la transgen&egrave;se, certaines NTG (mutagen&egrave;se dirig&eacute;e) ne n&eacute;cessitent pas l&rsquo;ajout de g&egrave;nes issus d&rsquo;esp&egrave;ces avec lesquelles aucun croisement n&rsquo;aurait &eacute;t&eacute; possible dans la nature. Les organismes issus de ces NTG ont donc subi une modification g&eacute;n&eacute;tique sans introduction de g&egrave;ne ext&eacute;rieur dans leur g&eacute;nome, tout en leur conf&eacute;rant de nouvelles caract&eacute;ristiques.
</aside>
Face &agrave; ces trois cas de figure r&eacute;v&eacute;lateurs d&rsquo;une diversit&eacute; des situations, l&rsquo;Anses pr&eacute;conise une &eacute;valuation des risques associ&eacute;s aux plantes issues de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e obtenues au moyen du syst&egrave;me CRISPR-Cas &laquo; au cas par cas&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cette &eacute;valuation devra prendre en compte l&rsquo;objet et les cons&eacute;quences de la modification g&eacute;n&eacute;tique sur les caract&eacute;ristiques agronomiques, ph&eacute;notypiques et de composition de la plante g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;e, ainsi que des &eacute;valuations sur les plans immunologique, toxicologique et nutritionnel&nbsp;&raquo;.<h2>Un plan de surveillance post-AMM</h2>Au-del&agrave; des risques sanitaires et environnementaux, l&rsquo;expertise collective s&rsquo;est pench&eacute;e sur les enjeux socio-&eacute;conomiques li&eacute;s au d&eacute;veloppement des plantes NTG. Et de citer la multiplication des brevets sur le v&eacute;g&eacute;tal qui pourrait ainsi impacter &laquo;&nbsp;fortement et n&eacute;gativement&nbsp;&raquo; la capacit&eacute;&nbsp;a&#768; innover des petites et moyennes entreprises du secteur de la cr&eacute;ation vari&eacute;tale, les effets potentiels sur la concentration du secteur de la s&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale et le risque d&rsquo;&eacute;ventuels abus de position dominante ou encore les effets p&eacute;nalisants sur les fili&egrave;res non-NTG, c&rsquo;est &agrave; dire conventionnelles et biologiques. &laquo;&nbsp;Un renforcement de la tra&ccedil;abilit&eacute;&nbsp;documentaire, d&eacute;j&agrave;&nbsp;en place dans les fili&egrave;res avec labels, et se traduirait tr&egrave;s certainement par une augmentation des co&ucirc;ts de suivi des produits pour les fili&egrave;res mais aussi les autorit&eacute;s de contr&ocirc;le, d&rsquo;autant plus en l&rsquo;absence de m&eacute;thodes analytiques de d&eacute;tection normalis&eacute;es, pointe l&rsquo;&eacute;tude. L&rsquo;&eacute;tiquetage des semences, mentionnant la technologie utilis&eacute;e, serait un requis indispensable a&#768; la tra&ccedil;abilit&eacute;&nbsp;&raquo;.L&rsquo;Anses rel&egrave;ve qu&rsquo;&agrave; la diff&eacute;rence des plantes issues de transgen&egrave;se, les vari&eacute;t&eacute;s issues de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e sont dans certains cas difficiles a&#768; distinguer, sur la base des m&eacute;thodes analytiques de d&eacute;tection actuelles, des vari&eacute;t&eacute;s issues de techniques conventionnelles de s&eacute;lection. &laquo;&nbsp;Cette caract&eacute;ristique soul&egrave;ve des questions en mati&egrave;re de tra&ccedil;abilit&eacute;, d&rsquo;&eacute;tiquetage et de contr&ocirc;le des plantes et produits qui sont issus des NTG&nbsp;&raquo;.L&rsquo;expertise collective pr&eacute;conise ainsi la mise en place d&rsquo;un plan de surveillance post-AMM (Autorisation de mise sur le march&eacute;), charg&eacute; d&rsquo;&eacute;valuer les impacts sanitaires, environnementaux et socio-&eacute;conomiques li&eacute;s aux plantes issues de NTG autoris&eacute;s.<h2>Pour une mise en d&eacute;bat &laquo;&nbsp;ouverte et &eacute;clair&eacute;e&nbsp;&raquo;</h2>Outre l&rsquo;analyse des impacts sanitaires, environnementaux et socio-&eacute;conomiques inh&eacute;rents aux NTG, l&rsquo;Anses s&rsquo;est &eacute;galement livr&eacute;e &agrave; une analyse des controverses entourant les nouvelles techniques g&eacute;nomiques, identifiant &laquo;&nbsp;plusieurs points de tension&nbsp;&raquo; un &laquo;&nbsp;nouveau n&oelig;ud&nbsp;&raquo;, a&#768; savoir celui de l&rsquo;existence, ou non, d&rsquo;une fronti&egrave;re entre les technologies OGM et NTG, et celle des indicateurs utilis&eacute;s pour tracer cette fronti&egrave;re et d&eacute;terminer une &eacute;ventuelle &laquo; &eacute;quivalence &raquo; entre les produits conventionnels et les produits issus de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e. &laquo;&nbsp;D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, le choix, aujourd&rsquo;hui, de ne pas recourir a&#768; la technologie de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e peut &ecirc;tre vu comme limitant les capacit&eacute;s d&rsquo;action en cas de difficult&eacute; a&#768; r&eacute;pondre, dans le futur, aux enjeux climatiques et environnementaux par le seul biais d&rsquo;un changement des pratiques agricoles et des mani&egrave;res de produire, pose l&rsquo;expertise collective. D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, recourir a&#768; la technologie de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e peut &ecirc;tre vu comme s&rsquo;opposant a&#768; la n&eacute;cessaire &eacute;volution du syst&egrave;me agricole et alimentaire actuel vers un mod&egrave;le agroe&#769;cologique plus durable&nbsp;&raquo;.Ainsi, l&rsquo;Anses appelle &agrave; une &laquo;&nbsp;n&eacute;cessaire mise en d&eacute;bat la plus ouverte et la plus &eacute;clair&eacute;e possible&nbsp;&raquo;, engageant &laquo;&nbsp;l&rsquo;ensemble des parties prenantes dans un cadre transparent et d&eacute;mocratique&nbsp;&raquo;, compte tenu du fait que les enjeux inh&eacute;rents aux d&eacute;cisions de d&eacute;veloppement et d&rsquo;encadrement des NTG sont &laquo;&nbsp;des choix de soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;&#769; qui ne peuvent pas uniquement s&rsquo;appuyer sur des arguments scientifiques et socio- &eacute;conomiques&nbsp; mais qui devraient faire l'objet d'une &laquo;&nbsp;gouvernance structur&eacute;e et d&eacute;mocratique&nbsp;&raquo;.En outre, l&rsquo;Anses plaide pour une intervention de la recherche publique, afin de garantir &laquo;&nbsp;les capacit&eacute;s de d&eacute;veloppement d&rsquo;innovations dans une perspective de plus grande durabilit&eacute; du syst&egrave;me agricole et alimentaire europ&eacute;en&nbsp;&raquo;, pointant en creux le risque que le march&eacute; privil&eacute;gie les innovations g&eacute;n&eacute;rant &laquo;&nbsp;des gains de productivit&eacute;&nbsp;&raquo; et/ou &laquo;&nbsp;une croissance de la demande&nbsp;&raquo;.

L’agence sanitaire préconise une évaluation des risques sanitaires au cas par cas, doublée d’un plan de surveillance post-AMM, au plan environnemental mais aussi socio-économique, compte tenu des risques d’abus de position dominante ou des effets pénalisants sur les filières non-NTG, le tout dans un cadre transparent et démocratique impliquant l’ensemble des parties prenantes.

NTG/NBT : les trois prérequis de l’Anses

&laquo;&nbsp;On va multiplier les contr&ocirc;les, les sanctions tomberont&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ce que d&eacute;clarait le 26 janvier dernier le ministre de l&rsquo;Economie &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont" target="_blank">Comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales</a>. La d&eacute;claration concernait la loi Egalim, cens&eacute;e sanctuariser le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole sur la base des co&ucirc;ts de production, l'une des nombreuses causes de la col&egrave;re agricole se ces derni&egrave;res semaines.Les contr&ocirc;les dont il est question ici concernent la &laquo;&nbsp;francisation&nbsp;&raquo;, consistant &agrave; vanter une origine fran&ccedil;aise pour un produit qui ne l&rsquo;est pas. &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-arrachage-des-pommiers-seule-issue-face-a-la-casse-des-prix" target="_blank">Les pommes sont polonaises dans le camion et sur le quai, elles sont fran&ccedil;aises</a> &raquo;, d&eacute;non&ccedil;ait l&rsquo;an pass&eacute; Patrice Raujol, arboriculteur &agrave; N&egrave;grepelisse (Tarn-et-Garonne).<h2>10.000 contr&ocirc;les pr&eacute;vus en 2024</h2>Le gouvernement s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; r&eacute;aliser 10.000 contr&ocirc;les de l&rsquo;origine fran&ccedil;aise des produits alimentaires en 2024. Bien lui en a pris. Sur les 2000 d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), le bilan est le suivant&nbsp;: 683 &eacute;tablissements sont en anomalies, soit 1 sur 3. &nbsp;413 avertissements vont &ecirc;tre adress&eacute;s aux &eacute;tablissements dont les non-conformit&eacute;s rel&egrave;vent d&rsquo;une m&eacute;connaissance de la r&egrave;glementation. Pour les manquements les plus graves, 130 demandes de mise en conformit&eacute; vont donner lieu &agrave; des injonctions, 2 amendes administratives seront dress&eacute;es et pr&egrave;s de 150 proc&egrave;s-verbaux p&eacute;naux seront adress&eacute;s &agrave; la justice, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Economie.

C’est le constat dressé par la DGCCRF sur la base de plus de 2000 contrôles, ayant donné lieu à 130 demandes de mise en conformité par voie d’injonction, 150 procès-verbaux et 2 amendes administratives.

Francisation : 1 établissement sur 3 en « anomalie »

&laquo;&nbsp;C'est la course-poursuite aux prix les plus bas&nbsp;&raquo;, constate S&eacute;bastien Poncelet, sp&eacute;cialiste des c&eacute;r&eacute;ales chez Argus Media France (cabinet Agritel). Sur Euronext, note-t-il, &laquo;&nbsp;le bl&eacute; est au plus bas depuis trois ans et demi&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On est au niveau d'ao&ucirc;t 2020 sur l'&eacute;ch&eacute;ance la plus rapproch&eacute;e&nbsp;&raquo; avec une cl&ocirc;ture du cours mardi soir &agrave; 183,5 euros la tonne&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.&nbsp;La tendance est la m&ecirc;me &agrave; la Bourse de Chicago, o&ugrave; le bl&eacute; am&eacute;ricain de vari&eacute;t&eacute; SRW (Soft Red Winter Wheat) pour le contrat rapproch&eacute; est descendu mardi &agrave; son plus bas niveau depuis plus de trois mois, &agrave; 5,475 dollars le boisseau (environ 27 kg).<div class="citation">
 "Le bl&eacute; chute parce que le potentiel est toujours l&agrave; en Russie et en Ukraine, qui vendent &agrave; prix cass&eacute;s"
</div>
Partout, &laquo;&nbsp;le bl&eacute; chute parce que le potentiel est toujours l&agrave; en Russie et en Ukraine, qui vendent &agrave; prix cass&eacute;s&nbsp;&raquo;, explique Jon Scheve, de la soci&eacute;t&eacute; de conseil Superior Feed Ingredients. &laquo;&nbsp;En f&eacute;vrier, l'Ukraine a export&eacute; plus de 7 millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux: elle fait mieux qu'avant la guerre&nbsp;&raquo;, souligne Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage.Selon les donn&eacute;es de l'association de producteurs ukrainien UGA, les exportations, essentiellement du ma&iuml;s et du bl&eacute; en cette saison, sont en hausse de 16% par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2023, et l'essentiel de ces produits quitte le pays via les ports de la r&eacute;gion d'Odessa (72%).En r&eacute;action, &laquo;&nbsp;les prix russes baissent jusqu'&agrave; arriver au niveau des prix ukrainiens, et les prix ukrainiens baissent encore. Les acheteurs en jouent en retardant leurs achats et en faisant jouer la concurrence au maximum&nbsp;&raquo;, analyse S&eacute;bastien Poncelet. &laquo;&nbsp;L'offre reste abondante&nbsp;&raquo; et les r&eacute;centes d&eacute;clarations du pr&eacute;sident russe Vladimir Poutine, qui a &eacute;voqu&eacute; des exportations de grains sup&eacute;rieures &agrave; 65 millions de tonnes pour la campagne en cours, ont &laquo;&nbsp;renforc&eacute; le sc&eacute;nario de l'offre surabondante&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.<h2>&laquo;&nbsp;Ecluser les stocks exc&eacute;dentaires&nbsp;&raquo;</h2>Profitant de cette aubaine sur les prix, l'Alg&eacute;rie a achet&eacute; pr&egrave;s de 900.000 tonnes de bl&eacute; tendre &agrave; moins de 230 dollars la tonne (transport compris) pour juin. Elle avait pay&eacute; 265,5 dollars la tonne pour son pr&eacute;c&eacute;dent achat &agrave; la mi-janvier. &laquo;&nbsp;Une grande partie de ce contrat - avec origines optionnelles qui pourront varier jusqu'&agrave; la date de chargement - sera probablement russe, mais on parle aussi d'origines fran&ccedil;aise ou roumaine&nbsp;&raquo;, indique Damien Vercambre. &laquo;&nbsp;On voit quelques appels d'offre, de la Jordanie et de la Cor&eacute;e du Sud, mais pour des volumes faibles&nbsp;&raquo; de la part de &laquo;&nbsp;clients habituels&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-il.&nbsp;Personne ne se pr&eacute;cipite, car &laquo;&nbsp;il n'y a pas de craintes sur les volumes, ce qui n'est pas de nature &agrave; faire remonter les cours&nbsp;&raquo;, estime le courtier.&nbsp;Jusqu'aux Etats-Unis, &laquo;&nbsp;on n'a pas une demande qui justifierait des prix plus &eacute;lev&eacute;s. Les prix bas du bl&eacute; entra&icirc;nent ma&iuml;s et soja vers le bas&nbsp;&raquo;, signale Jon Scheve.Sur le march&eacute; europ&eacute;en, &laquo;&nbsp;le ma&iuml;s r&eacute;siste mieux&nbsp;&raquo;, apr&egrave;s un &laquo;&nbsp;plus bas&nbsp;&raquo; le 19 f&eacute;vrier, &agrave; 169 euros la tonne sur l'&eacute;ch&eacute;ance de juin, notamment du fait de r&eacute;cents achats de grain jaune ukrainien par la Chine, selon le cabinet Agritel. Et si ma&iuml;s et soja &laquo;&nbsp;se sont un peu repris depuis quelques jours&nbsp;&raquo; sur le march&eacute; am&eacute;ricain, &laquo;&nbsp;on n'est pas pr&ecirc;t &agrave; parler de plancher&nbsp;&raquo;, juge Jake Hanley, dirigeant de Teucrium Trading.Mais les cours du soja et du ma&iuml;s am&eacute;ricains pourraient &eacute;voluer une fois publi&eacute;s les nouvelles r&egrave;gles fiscales et abattements pour l'&eacute;thanol pour le carburant d'aviation durable (SAF) aux Etats-Unis, pointe Michael Zuzolo. &laquo;&nbsp;Jusqu'ici, chaque fois qu'une information permet au march&eacute; de se redresser, les fonds se remettent &agrave; vendre. On n'en sortira que lorsque les pays de la mer Noire auront &eacute;clus&eacute; leurs stocks exc&eacute;dentaires&nbsp;&raquo;, estime-t-il.

Ecrasé par une offre abondante de mer Noire qui capte l'essentiel de la demande, le prix du blé est tombé à son plus bas niveau depuis trois ans et demi sur le marché européen.

Le prix du blé au plus bas depuis l'été 2020 sur le marché européen

L'apr&egrave;s-midi du 5 mars 2024, Florian Barichard recevait une classe de Terminale Bac Pro CGEA du Lyc&eacute;e de Neuvy sur son exploitation de Bessay-sur-Allier. Florian, install&eacute; depuis d&eacute;but 2021, a pr&eacute;sent&eacute; son exploitation ainsi que son parcours scolaire et professionnel et ses d&eacute;marches &agrave; l&rsquo;installation &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un diaporama.&nbsp;Les &eacute;l&egrave;ves ont pu &eacute;changer avec lui tout en faisant le tour de son exploitation bovine et c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re.

Dans le cadre du renouvellement des générations en agriculture, les Jeunes Agriculteurs de l'Allier organisent des visites avec les établissements scolaires agricoles du département afin de communiquer sur l'installation.

Une classe du Lycée de Neuvy en visite à Bessay-sur-Allier.

Dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-sia-2024-un-60eme-meuglant-et-un-festival-d-oreillette-s" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, le gouvernement a annonc&eacute; que le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi pour une agriculture souveraine</a>, qui sera pr&eacute;sent&eacute; au Conseil des ministres le 20 mars, et que le et le Plan national d&rsquo;adaptation au changement climatique (PNACC-3), attendu pour l&rsquo;&eacute;t&eacute;, pr&eacute;voyaient la mise en place de &laquo;&nbsp;diagnostics de r&eacute;silience agricole&nbsp;&raquo;. Ces derniers permettront &laquo;&nbsp;l&rsquo;accompagnement &agrave; la r&eacute;alisation de diagnostics climat &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des exploitations agricoles et le d&eacute;veloppement des approches collectives et territoriales&nbsp;&raquo;. Pour la seule ann&eacute;e 2024, la mesure est dot&eacute;e de 32 millions d&rsquo;euros. Objectif&nbsp;: &eacute;laborer des strat&eacute;gies climat combinant les volets adaptation et att&eacute;nuation, sous la gouverne du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Ademe, l&rsquo;Agence de la transition &eacute;cologique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-par-quoi-remplacer-les-cultures-devenues-contre-nature" target="_blank" title="">Changement climatique : par quoi remplacer les cultures devenues &laquo; contre-nature &raquo; ?</a>
</aside>
A ce stade, le gouvernement n&rsquo;a pas donn&eacute; plus de d&eacute;tails sur le dispositif, tant en ce qui concerne les modalit&eacute;s pratiques, l&rsquo;&eacute;ventuel reste &agrave; charge pour les agriculteurs et les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-mesures-phares" target="_blank">Le Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, tel qu&rsquo;il avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; en d&eacute;cembre, avant l&rsquo;irruption de la crise agricole, pr&eacute;voyait l&rsquo;instauration d&rsquo;un &laquo;&nbsp;stress-test&nbsp;&raquo; climatique, destin&eacute; &agrave; &eacute;valuer la viabilit&eacute; des projets d&rsquo;installation dans le temps au regard de l&rsquo;&eacute;volution des conditions p&eacute;doclimatiques du territoire concern&eacute; sur les prochaines ann&eacute;es.<h2>Le mod&egrave;le des bons diagnostic carbone</h2>Le diagnostic climat pourrait ainsi cibler prioritairement les nouveaux install&eacute;s, &agrave; l&rsquo;image <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-bons-diagnostic-carbone-pour-les-jeunes-installes" target="_blank" title="">des diagnostics carbone</a>,&nbsp;qui permettent d&rsquo;offrir aux agriculteurs install&eacute;s depuis moins de 5 ans la possibilit&eacute; de r&eacute;aliser un diagnostic carbone suivi d&rsquo;un plan d&rsquo;actions et d&rsquo;un accompagnement personnalis&eacute; de leur exploitation. Dot&eacute; de 10 millions d&rsquo;euros, le dispositif a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; &agrave; ce jour &agrave; 3400 agriculteurs.

Le gouvernement alloue, sur l’année 2024, 32 millions d’euros à la réalisation de « diagnostics de résilience agricole », dont les modalités seront précisées dans le Projet de loi pour une agriculture souveraine, qui sera présenté en Conseil des ministres le 20 mars.

Vers des « diagnostics climat » à l’échelle de l’exploitation

Depuis le 1er mars 2022, les &eacute;tablissements de restauration commerciale et collective avaient l&rsquo;obligation d&rsquo;indiquer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquetage-de-l-origine-generalise-a-toutes-les-viandes-servies-dans-les-cantines-et-restaurants" target="_blank">l'origine ou de la provenance des viandes crues</a> des animaux des esp&egrave;ces bovine, porcine, ovine et de volailles. Depuis le 5 mars, en vertu d&rsquo;un d&eacute;cret paru au Journal officiel le 4 mars, l&rsquo;obligation est &eacute;tendue aux viandes utilis&eacute;es en tant qu'ingr&eacute;dients dans les pr&eacute;parations de viandes et de produits &agrave; base de viande. L&rsquo;obligation concerne les &eacute;tablissements proposant des repas &agrave; consommer sur place, les &eacute;tablissements proposant des repas &agrave; consommer sur place et &agrave; emporter ou &agrave; livrer ainsi que les &eacute;tablissements sans salle de consommation sur place et proposant seulement des repas &agrave; emporter ou &agrave; livrer. &laquo;&nbsp;Ces informations sont fournies au consommateur, avant la conclusion du contrat, de fa&ccedil;on visible et lisible, y compris lorsqu'une technique de communication &agrave; distance est utilis&eacute;e&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le d&eacute;cret.&nbsp;Sous certaines conditions, l'indication du nom du pays peut &ecirc;tre remplac&eacute;e par la mention &laquo;&nbsp;UE&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;hors UE&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-elevage-pour-produire-ce-que-nous-consommons" target="_blank" title="">Un Plan &eacute;levage pour &laquo;&nbsp;produire ce que nous consommons&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
L&rsquo;information prend la forme de la mention&nbsp;: &laquo; Origine : (nom du pays) &raquo;, lorsque la naissance, l'&eacute;levage et l'abattage de l'animal dont sont issues les viandes ont eu lieu dans le m&ecirc;me pays.S&rsquo;agissant de la viande bovine, lorsque la naissance, l'&eacute;levage et l'abattage ont eu lieu dans des pays diff&eacute;rent, l&rsquo;information est mentionn&eacute;e de la mani&egrave;re suivante&nbsp;: &laquo; N&eacute; et &eacute;lev&eacute; : (nom du pays de naissance et nom du ou des pays d'&eacute;levage) et abattu : (nom du pays d'abattage) &raquo;. S&rsquo;agissant de la viande porcine, ovine et de volailles, la formulation est la suivante&nbsp;: &laquo; Elev&eacute; : (nom du ou des pays d'&eacute;levage) et abattu : (nom du pays d'abattage) &raquo;.D&eacute;sormais, toutes viandes (hors caprine), qu&rsquo;elles soient crues ou transform&eacute;es, qu&rsquo;elles soient consomm&eacute;es en restauration collective et commerciales, sur place ou emport&eacute;e, sont concern&eacute;es par la mention d&rsquo;origine de l&rsquo;&eacute;levage et/ou de l&rsquo;abattage.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/adieu-steaks-lardons-et-autres-jambons-vegetaux" target="_blank" title="">Adieu &laquo; steaks &raquo;, &laquo; lardons &raquo; et autres &laquo; jambons &raquo; v&eacute;g&eacute;taux</a>
</aside>
L&rsquo;initiative du gouvernement s&rsquo;inscrit dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-elevage-pour-produire-ce-que-nous-consommons" target="_blank" title="">Plan de reconqu&ecirc;te de notre souverainet&eacute; sur l&rsquo;&eacute;levage</a> pr&eacute;sent&eacute; au dernier Salon de l&rsquo;agriculture. Le 27 f&eacute;vrier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/adieu-steaks-lardons-et-autres-jambons-vegetaux" target="_blank" title="">un d&eacute;cret avait banni l'emploi de 21 d&eacute;nominations d&eacute;signant traditionnellement des denr&eacute;es alimentaires d'origine animale</a> pour la description, la commercialisation ou la promotion des denr&eacute;es &agrave; base de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales.Reste &agrave; faire appliquer la loi. Selon une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e au printemps 2023 et diligent&eacute;e par l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession des volailles de chair aupr&egrave;s de 380 &eacute;tablissements fran&ccedil;ais de restauration, cha&icirc;n&eacute;s ou ind&eacute;pendants, seulement 15% des restaurants r&eacute;pondaient &agrave; l&rsquo;obligation l&eacute;gale entourant les viandes crues.

Un décret impose aux établissements de restauration commerciale et collective l’obligation de porter à la connaissance des convives l'origine ou de la provenance des viandes entrant dans la composition des préparations de viandes et des produits à base de viande.

Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3256)

Les actualités (3239)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)