Etiquetage de l’origine : les viandes transformées aussi !

Un décret impose aux établissements de restauration commerciale et collective l’obligation de porter à la connaissance des convives l'origine ou de la provenance des viandes entrant dans la composition des préparations de viandes et des produits à base de viande.

Depuis le 1er mars 2022, les établissements de restauration commerciale et collective avaient l’obligation d’indiquer l'origine ou de la provenance des viandes crues des animaux des espèces bovine, porcine, ovine et de volailles. Depuis le 5 mars, en vertu d’un décret paru au Journal officiel le 4 mars, l’obligation est étendue aux viandes utilisées en tant qu'ingrédients dans les préparations de viandes et de produits à base de viande. L’obligation concerne les établissements proposant des repas à consommer sur place, les établissements proposant des repas à consommer sur place et à emporter ou à livrer ainsi que les établissements sans salle de consommation sur place et proposant seulement des repas à emporter ou à livrer. « Ces informations sont fournies au consommateur, avant la conclusion du contrat, de façon visible et lisible, y compris lorsqu'une technique de communication à distance est utilisée », précise le décret. Sous certaines conditions, l'indication du nom du pays peut être remplacée par la mention « UE » ou « hors UE ».

L’information prend la forme de la mention : « Origine : (nom du pays) », lorsque la naissance, l'élevage et l'abattage de l'animal dont sont issues les viandes ont eu lieu dans le même pays.

S’agissant de la viande bovine, lorsque la naissance, l'élevage et l'abattage ont eu lieu dans des pays différent, l’information est mentionnée de la manière suivante : « Né et élevé : (nom du pays de naissance et nom du ou des pays d'élevage) et abattu : (nom du pays d'abattage) ». S’agissant de la viande porcine, ovine et de volailles, la formulation est la suivante : « Elevé : (nom du ou des pays d'élevage) et abattu : (nom du pays d'abattage) ».

Désormais, toutes viandes (hors caprine), qu’elles soient crues ou transformées, qu’elles soient consommées en restauration collective et commerciales, sur place ou emportée, sont concernées par la mention d’origine de l’élevage et/ou de l’abattage.

L’initiative du gouvernement s’inscrit dans le Plan de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage présenté au dernier Salon de l’agriculture. Le 27 février dernier, un décret avait banni l'emploi de 21 dénominations désignant traditionnellement des denrées alimentaires d'origine animale pour la description, la commercialisation ou la promotion des denrées à base de protéines végétales.

Reste à faire appliquer la loi. Selon une enquête réalisée au printemps 2023 et diligentée par l’Anvol, l’interprofession des volailles de chair auprès de 380 établissements français de restauration, chaînés ou indépendants, seulement 15% des restaurants répondaient à l’obligation légale entourant les viandes crues.