<p>[Edito] Le bonheur est au potager, au verger, au poulailler et au rucher : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-autoproduction-alimentaire-un-phenomene-de-masse-aux-benefices-multiples" target="_blank">c'est l'un des enseignements d'une &eacute;tude commandit&eacute;e par l&rsquo;enseigne Gamm vert aupr&egrave;s de 4000 autoproducteurs</a>. Si l&rsquo;on en croit cette enqu&ecirc;te, les traqueurs de doryphores (z&eacute;ro phyto oblige), les fans de fanes de radis, les parents adoptifs de poules de r&eacute;forme, les insomniaques du calendrier lunaire et les chauds bouillants du st&eacute;rilisateur sont en effet plus heureux que leurs cong&eacute;n&egrave;res contraints de pousser du caddie, &agrave; d&eacute;faut de pouvoir (ou de vouloir) faire pousser des carottes dans leur jardin ou des herbes aromatiques sur leur balcon. Accessoirement, les autoproducteurs r&eacute;alisent des &eacute;conomies sur leur budget alimentaire tout en s&rsquo;affranchissant des produits d&rsquo;une industrie agroalimentaire per&ccedil;ue comme &laquo;&nbsp;<em>anxiog&egrave;ne</em>&nbsp;&raquo;. Les autres pourront toujours se faire du bien par procuration, en regardant &agrave; deux fois <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-planet-score-a-la-conquete-de-l-europe" target="_blank">le futur &eacute;tiquetage Planet-score de leurs victuailles</a> avant de les l&acirc;cher dans le caddie.</p><h2>De l&rsquo;&eacute;conomie du bonheur (et pas l&rsquo;inverse)</h2><p>Les autoproducteurs sont-ils mieux dans leurs bottes que les agriculteurs ? L&rsquo;enqu&ecirc;te ne le dit pas. On serait tent&eacute; de souffler au groupe InVivo, maison-m&egrave;re de Gamm vert (et autres jardineries Delbard et Jardiland), et qui en connait aussi un rayon c&ocirc;t&eacute; agriculteurs, de nous &eacute;clairer sur le hiatus suivant&nbsp;: pourquoi l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur est-elle inversement proportionnelle &agrave; l&rsquo;attraction qu&rsquo;exerce la terre sur tout le reste de la population, sans distinction (ou si peu) d&rsquo;&acirc;ge, de cat&eacute;gorie socio-professionnelle, de revenu, d&rsquo;habitat, de territoire, etc.&nbsp;? L&rsquo;enqu&ecirc;te donne indirectement un d&eacute;but de r&eacute;ponse&nbsp;: cultiver ses l&eacute;gumes, fabriquer ses conserves, &eacute;lever ses poules, autrement dit faire soi-m&ecirc;me, renforce la confiance et l&rsquo;estime de soi, et au final la satisfaction de sa propre vie. C&rsquo;est la th&eacute;orie dite de &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;conomie du bonheur&nbsp;&raquo;. Les agriculteurs ont sans doute le tort de rechercher le bonheur dans l&rsquo;&eacute;conomie et dans leur bilan comptable&nbsp;: ils devraient accepter et assumer de pratiquer une agriculture vivri&egrave;re qui ne dit pas son nom, ils ne s&rsquo;en porteraient que mieux.</p><h2>La rel&egrave;ve au libre-service agricole</h2><p>Il se trouve que les autoproducteurs ne sont pas fonci&egrave;rement calculateurs&nbsp;: 13% y laissent des plumes (mais pers&eacute;v&egrave;rent), 18% pratiquent pour aider un proche, 47% donnent une partie de leurs r&eacute;coltes &agrave; leur entourage. Un d&eacute;sint&eacute;ressement qui en fait des candidats tout d&eacute;sign&eacute;s au m&eacute;tier. Sachant que la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des agriculteurs reposera toujours plus sur les &eacute;paules des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nima-des-ovni-a-faire-atterrir-dans-les-cours-de-ferme" target="_blank">Nima, les Non issus du milieu agricole</a>, les graines d&rsquo;agriculteurs sont peut-&ecirc;tre &agrave; d&eacute;nicher dans les all&eacute;es des jardineries, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/demain-je-serai-paysan-ou-le-secteur-primaire-des-l-ecole-primaire" target="_blank">au moins autant que dans la cour des &eacute;coles</a>. Avec une diff&eacute;rence notable&nbsp;: les jardineries sont ouvertes 7 jours sur 7. Un autre signe.</p>


Les Français sont massivement et toujours plus engagés dans l’autoproduction, dont ils tirent des paniers garnis de petits bonheurs à petits prix. Et s’il y avait, aussi, dans cette France qui préfère les jardineries aux supermarchés, de la graine d’agriculteurs, qui fait tant défaut à la profession ?

Les jardineries, de la graine d’agriculteurs en puissance

<p>La petite fili&egrave;re qui monte&nbsp;: c&rsquo;est ainsi que se d&eacute;finissent les acteurs de la fili&egrave;re ovins lait. En 2000, cette derni&egrave;re produisait 250 millions de litres de lait. En 2021, elle pointait &agrave; 321 millions de litres, avec une acc&eacute;l&eacute;ration tr&egrave;s marqu&eacute;e au cours des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.</p><p>La fili&egrave;re demeure historiquement et toujours vaillamment port&eacute;e par ses trois bassins du nord de l&rsquo;Occitanie, des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantique et de la Corse et leurs embl&eacute;matiques AOP&nbsp;: Roquefort, Ossau-Iraty et Brocciu. Mais depuis quelques ann&eacute;es, elle b&eacute;n&eacute;ficie du renfort d&rsquo;un 4<sup>&egrave;me</sup> bassin.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/1/1/4511119-1-fre-FR/2a07100d4d98-chambre-jpg" alt="Christian Poncet, Sandrine Mary et Aline Rey, respectivement conseillers et conseill&egrave;res au PAI, &agrave; la Chambre et au RDI de l&rsquo;Aveyron" height="1114" width="2004" /><figcaption>Christian Poncet, Sandrine Mary et Aline Rey, respectivement conseillers et conseill&egrave;res au PAI, &agrave; la Chambre et au RDI de l&rsquo;Aveyron</figcaption></figure>

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<p>Ce 4<sup>&egrave;me</sup> bassin, il est g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les fabrications de fromages hors AOP (p&acirc;tes press&eacute;es non cuites et p&acirc;tes molles) et un segment d&rsquo;ultra-frais (p&acirc;tes fraiches en saumure, yaourts, lait de consommation...). Et il embrasse toute la France, y compris les territoires historiques. Le tout b&eacute;n&eacute;ficie de l&rsquo;engouement des consommateurs pour les produits &agrave; base de lait de brebis. &laquo;&nbsp;<em>Il y a quelques ann&eacute;es en arri&egrave;re, il ne fallait plus produire du lait de brebis et on ne pouvait pas donner de nouvelles r&eacute;f&eacute;rences aux futurs install&eacute;s</em>, d&eacute;clare Sandrine Mary, conseill&egrave;re installation &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aveyron. <em>Aujourd&rsquo;hui, toutes les laiteries sont en demande, ce qui explique un mouvement de conversion de certains ateliers de bovins lait ou d&rsquo;ovins viande vers les ovins lait</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le 1<sup>er</sup> salon national d&eacute;di&eacute; aux ovins lait</h2><p>C&rsquo;est justement ce mouvement de conversion qui est &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;organisation du salon Provinlait, dont la premi&egrave;re &eacute;dition se tenait &agrave; R&eacute;quista (Aveyron) les 2 et 3 juin, &agrave; la veille de la 25<sup>&egrave;me</sup> f&ecirc;te de la brebis laiti&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Quoi de mieux qu&rsquo;un salon professionnel pour r&eacute;unir en un lieu les organisations professionnelles de l&rsquo;ensemble des bassins de production, toutes les comp&eacute;tences et tous les fournisseurs concern&eacute;s par la fili&egrave;r</em>e, d&eacute;clare Adeline Canac, vice-pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture et instigatrice du salon. <em>Il ne faut surtout pas se reposer sur la dynamique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre mais au contraire tout faire pour qu&rsquo;elle perdure</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/1/1/4511122-1-fre-FR/c87d9ca846b6-oraganisateurs-jpg" alt="Michel Laurens, Adeline Canac et Michel Causse, respectivement pr&eacute;sident de l&rsquo;association F&ecirc;te de la brebis, vice-pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture, maire de R&eacute;quista et pr&eacute;sident de la communaut&eacute; de communes du R&eacute;quistanais" height="1042" width="2012" /><figcaption>Michel Laurens, Adeline Canac et Michel Causse, respectivement pr&eacute;sident de l&rsquo;association F&ecirc;te de la brebis, vice-pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture, maire de R&eacute;quista et pr&eacute;sident de la Communaut&eacute; de communes du R&eacute;quistanais</figcaption></figure>

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<p>Dans un canton qui se targue d&rsquo;&ecirc;tre le premier moutonnier de France, et o&ugrave; l&rsquo;agriculture et l&rsquo;agroalimentaire repr&eacute;sentent les deux tiers (63%) de l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique, l&rsquo;initiative a &eacute;videmment re&ccedil;u le soutien de toutes les collectivit&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Dans le R&eacute;quistanais, on a eu tendance &agrave; vivre un peu en autarcie, &agrave; l&rsquo;abri de l&rsquo;AOP Roquefort, avec des grosses propri&eacute;t&eacute;s qui ont bien v&eacute;cu pendant des d&eacute;cennies</em>, souligne Michel Causse, maire de R&eacute;quista et pr&eacute;sident de la Communaut&eacute; de communes du R&eacute;quistanais. <em>Aujourd&rsquo;hui, la fili&egrave;re s&rsquo;interroge sur la perception de son m&eacute;tier, sur l&rsquo;&eacute;volution de sa technicit&eacute; et sur la s&eacute;curisation de son recrutement &agrave; tous les maillons de la chaine</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>France brebis laiti&egrave;res en soutien</h2><p>Provinlait entend bien apporter sa contribution &agrave; la durabilit&eacute; de la fili&egrave;re, qui a des atouts &agrave; faire valoir, tant envers les candidats au m&eacute;tier qu&rsquo;aux citoyens consommateurs. C&rsquo;est du reste un positionnement qui a pr&eacute;valu &agrave; la cr&eacute;ation de l&rsquo;association interprofessionnelle France brebis laiti&egrave;res (FBL) en 2019, compos&eacute;e de trois coll&egrave;ges (producteurs, coop&eacute;ratives et industries laiti&egrave;res), associant les trois interprofessions r&eacute;gionales (Roquefort, Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, Corse) et le Comit&eacute; national brebis laiti&egrave;res (CNBL). Mobilisant tous ces r&eacute;seaux, France brebis laiti&egrave;res a &eacute;t&eacute; l&rsquo;une des chevilles ouvri&egrave;res de Provinlait et notamment des conf&eacute;rences, quelques semaines apr&egrave;s l&rsquo;adoption de la signature de sa charte d&rsquo;engagements.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>France brebis laiti&egrave;res, c&rsquo;est d&eacute;passer les diff&eacute;rences entre bassins de production pour se focaliser sur les sp&eacute;cificit&eacute;s communes aux trois bassins, &agrave; savoir la tr&egrave;s forte pr&eacute;&eacute;minence des zones de montagne, le p&acirc;turage, l&rsquo;agneau qui reste sous la m&egrave;re jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&acirc;ge d&rsquo;&ecirc;tre ruminant</em>, d&eacute;clare Jean-Marc Chayrigues, directeur approvisionnement lait de brebis&nbsp;de Soci&eacute;t&eacute; des caves et<strong> </strong>pr&eacute;sident de France brebis laiti&egrave;res. <em>Ces &eacute;l&eacute;ments figurent, parmi d&rsquo;autres, dans notre Charte d&rsquo;engagement</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/1/1/4511125-1-fre-FR/5560f95a9dfa-fbl-jpg" alt="Jo&euml;l Acher, Laurent Reversat et Jean-Marc Chayrigues, les pr&eacute;sidents successifs de France brebis laiti&egrave;res" height="1122" width="2014" /><figcaption>Jo&euml;l Acher, Laurent Reversat et Jean-Marc Chayrigues, les pr&eacute;sidents successifs de France brebis laiti&egrave;res</figcaption></figure>

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<p>La charte en question est une d&eacute;marche d&rsquo;am&eacute;lioration des pratiques des &eacute;leveurs et des transformateurs. Elle verse autant dans le savoir-faire que dans le faire-savoir. Elle s&rsquo;inscrit&nbsp;dans une d&eacute;marche de durabilit&eacute; au sens large, o&ugrave; s&rsquo;agr&eacute;geront&nbsp;au fil du temps d&rsquo;autres chantiers comme la r&eacute;mun&eacute;ration (avec l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la contractualisation le 1<sup>er</sup> octobre prochain), le bien-&ecirc;tre animal ou encore l&rsquo;empreinte carbone, sans oublier l&rsquo;incontournable dossier transmission / installation.</p><h2>L&rsquo;&eacute;cueil de l&rsquo;installation</h2><p>En d&eacute;pit de vitalit&eacute;, la fili&egrave;re ovins lait n&rsquo;&eacute;chappe pas &agrave; la probl&eacute;matique du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. &laquo;&nbsp;<em>On voit de tr&egrave;s belles exploitations tr&egrave;s rentables ne pas trouver de repreneurs et qui finissent par partir &agrave; l&rsquo;agrandissement</em>, d&eacute;plore Sandrine Mary. <em>Le ph&eacute;nom&egrave;ne s&rsquo;est sensiblement amplifi&eacute; en l'espace de quelques ann&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/2/1/4511243-1-fre-FR/91d0f3a09f99-emploi-jpg" alt="Les probl&egrave;mes de recrutement concernent l&rsquo;ensemble des maillons de la chaine" height="1342" width="2008" /><figcaption>Les probl&egrave;mes de recrutement concernent l&rsquo;ensemble des maillons de la chaine</figcaption></figure>

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<p>Selon la Chambre d&rsquo;agriculture, les montants financiers des reprises deviennent de plus en plus r&eacute;dhibitoires, y compris pour les transmissions familiales, eu &eacute;gard &agrave; la question du partage entre enfants. Autant dire que pour les Non issus du milieu agricole (Nima), c&rsquo;est quasiment mission impossible. &laquo;&nbsp;<em>En 2021, 400 candidats se sont pr&eacute;sent&eacute;s au PAI de l&rsquo;Aveyron</em>, d&eacute;clare Christian Poncet, conseiller sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;installation. <em>Et pour la premi&egrave;re fois, les non issus du milieu agricole &eacute;taient majoritaires&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>M&ecirc;me les salari&eacute;s pr&eacute;f&egrave;rent conserver leur statut plut&ocirc;t que d&rsquo;envisager de s&rsquo;associer&nbsp;</em>&raquo;, remarque Aline Rey, conseill&egrave;re au RDI de l&rsquo;Aveyron. Pour cette raison, et pour plein d&rsquo;autres, un Provinlait n&deg;2 ne sera pas superflu. Encourag&eacute; par le succ&egrave;s de cette premi&egrave;re &eacute;dition, les organisateurs songent d&eacute;j&agrave; &agrave; la prochaine &agrave; l&rsquo;horizon 2023, jouant ainsi l&rsquo;alternance avec Tech-Ovin.</p><p>D&rsquo;ici l&agrave;, le maire de R&eacute;quista formule un conseil.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;Aveyronnais a la culture du secre</em>t, d&eacute;clare-t-il. <em>Quand un agriculteur veut vendre, il le dit au dernier moment, alors qu&rsquo;il faudrait l&rsquo;exprimer avec au moins trois ans d&rsquo;avance. Mais quand on leur explique, on s&rsquo;entend r&eacute;pondre&nbsp;: mais que vont dire les gens&nbsp;</em>?&nbsp;&raquo;.</p>


Organisée à Réquista (Aveyron), la 1ère édition du salon de tous les bassins laitiers de France entend surfer sur la dynamique de la filière, dans le prolongement de la création de France brebis laitières. A la condition de déjouer les écueils du renouvellement des générations et de la capitalisation croissante des exploitations.

Avec Provinlait, la brebis laitière marque un peu plus ses territoires

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<p>En arrivant sur l&rsquo;exploitation d&rsquo;Arnaud Collette, nous sommes accueillis dans des locaux techniques confortables, point d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage obligatoire et accessible uniquement apr&egrave;s &ecirc;tre pass&eacute;s par la douche. Ces locaux font partie du bloc naissage et du post-sevrage neuf qu&rsquo;il a construit l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re pour loger 210 truies et leurs porcelets. Les b&acirc;timents de l&rsquo;ancien &eacute;levage de ses parents ont &eacute;t&eacute; am&eacute;nag&eacute;s pour engraisser toute la production, compl&eacute;t&eacute;s par un b&acirc;timent sur un second site.</p>

<div class="lireaussi">Retrouvez <a href="https://www.reussir.fr/porc/installation" target="_blank">ici d'autres t&eacute;moignages de jeunes install&eacute;s</a>&nbsp;</div>

<p>&Agrave; c&ocirc;t&eacute;, s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve la nouvelle fabrique d&rsquo;aliment avec ses cellules permettant de stocker l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales n&eacute;cessaires pour alimenter tous les animaux. &laquo;&nbsp;<em>Cet ensemble est la base de mon projet de carri&egrave;re</em>&nbsp;&raquo; explique le jeune &eacute;leveur, qui g&egrave;re d&eacute;sormais l&rsquo;exploitation avec sa m&egrave;re, et avec l&rsquo;aide de Jean-Jacques Le Duc, son salari&eacute;. Son parcours avant l&rsquo;installation l&rsquo;a aid&eacute; &agrave; d&eacute;finir ses choix. Trois ans de salariat en &eacute;levage, deux ans au Sdaec, puis cr&eacute;ation d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; pour faire des remplacements &agrave; son compte. &laquo;<em>&nbsp;J&rsquo;ai travaill&eacute; dans une soixantaine d&rsquo;&eacute;levages. Cela m&rsquo;a permis de voir des mod&egrave;les qui fonctionnent bien et d&rsquo;autres qui fonctionnent moins bien</em>&nbsp;&raquo;. Son projet a &eacute;t&eacute; rondement men&eacute;. En mars-avril&nbsp;2019, il organise une table ronde avec son groupement Porc Armor Evolution et son centre de gestion Cogedis pour r&eacute;aliser une &eacute;tude de faisabilit&eacute;, &eacute;valuer son impact environnemental. La banque valide le projet en octobre&nbsp;2019. Les premi&egrave;res cochettes arrivent mars&nbsp;2021 dans le nouveau b&acirc;timent.</p>

<h3>Renforcer le lien au sol</h3>

<p>Le premier de ses objectifs initiaux est de limiter le co&ucirc;t de production. &laquo;&nbsp;<em>Cela passe par la fabrication des aliments. La flamb&eacute;e actuelle des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res me conforte dans mes choix. Le lien au sol est d&eacute;sormais un pr&eacute;alable indispensable pour mieux ma&icirc;triser son co&ucirc;t alimentaire</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;acquisition de terres lors de son installation, puis 3 ans apr&egrave;s, lui a permis de porter sa SAU &agrave; 172 hectares qui assurent la totalit&eacute; de son plan d&rsquo;&eacute;pandage. &laquo;&nbsp;<em>La r&eacute;colte de 2022 nous permettra de couvrir tous nos besoins en c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;</em>&raquo;, souligne-t-il. L&rsquo;&eacute;leveur a fait l&rsquo;acquisition d&rsquo;une remorque distributrice pour utiliser l&rsquo;aliment d&rsquo;engraissement sur le site ext&eacute;rieur situ&eacute; &agrave; 3 kilom&egrave;tres. L&rsquo;autonomie alimentaire de l&rsquo;atelier porc sera prochainement confort&eacute;e par l&rsquo;arr&ecirc;t du troupeau de vaches laiti&egrave;res dont s&rsquo;occupent sa m&egrave;re et son p&egrave;re. &laquo;<em>&nbsp;C&rsquo;est une activit&eacute; trop chronophage. Je pr&eacute;f&egrave;re me sp&eacute;cialiser dans le porc tout en optimisant les co&ucirc;ts de production et la valorisation des produits&nbsp;</em>&raquo;.</p>

<h3>Une partie de la production est contractualis&eacute;e</h3>

<p>Une valorisation qu&rsquo;il a trouv&eacute;e aupr&egrave;s de Porc Armor Evolution et de l&rsquo;abatteur Kermen&eacute; qui lui ont propos&eacute; de s&rsquo;engager dans la d&eacute;marche Collectif 2. &laquo;<em>&nbsp;Elle permet de r&eacute;mun&eacute;rer jusqu&rsquo;&agrave; 70&nbsp;% de nos ventes sur la base du co&ucirc;t de production. En contrepartie, nous avons install&eacute; des cases libert&eacute; en maternit&eacute;.</em></p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO289_DECO_JEUNE-INSTALLE_RDV_03.JPG" /><figcaption>Les truies en maternit&eacute; sont lib&eacute;r&eacute;es d&egrave;s le mardi de la semaine qui suit les mises bas. L&rsquo;objectif est de sevrer 12,5 porcelets en moyenne issus de port&eacute;es homog&egrave;nes et lourdes au sevrage. &copy; D. Poilvet</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><em>Les truies ne sont pas bloqu&eacute;es en verraterie, except&eacute; au moment de l&rsquo;ins&eacute;mination.</em></p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_IMG_5081.JPG" /><figcaption>En verraterie, les truies sont tout le temps en libert&eacute;, except&eacute; au moment des ins&eacute;minations. &copy; D. Poilvet</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><em>Et les animaux b&eacute;n&eacute;ficient de la lumi&egrave;re naturelle dans la totalit&eacute; de nos b&acirc;timents (3&nbsp;% de la surface au sol)</em>&nbsp;&raquo;, explique Arnaud. Ce contrat qui court sur cinq ann&eacute;es est r&eacute;visable tous les ans et le niveau de contractualisation peut varier. &Agrave; cela, s&rsquo;ajoute une utilisation de produits de sant&eacute; tr&egrave;s limit&eacute;e gr&acirc;ce au d&eacute;peuplement-repeuplement de l&rsquo;&eacute;levage lors de la construction du nouveau b&acirc;timent et la reconstitution du cheptel reproducteur avec des cochettes saines. &laquo;&nbsp;<em>Nous b&eacute;n&eacute;ficions de la plus-value correspondant au cahier des charges porcs sans antibiotique d&egrave;s la naissance&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.</p>

<h3>Des b&acirc;timents fonctionnels et faciles &agrave; g&eacute;rer</h3>

<p>La d&eacute;marche de ma&icirc;trise des co&ucirc;ts s&rsquo;est traduite &eacute;galement dans le choix des &eacute;quipements de son nouveau bloc naissage, simples mais tr&egrave;s fonctionnels, permettant une r&eacute;elle optimisation de la charge de travail. Seule exception, la partie gestante sur paille, o&ugrave; les truies disposent d&rsquo;une surface au sol de 6&nbsp;m<sup>2</sup>.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_IMG_5064.JPG" /><figcaption>Les truies gestantes sont log&eacute;es sur paille dans des cases de 8 places, avec 6 m2 de surface par animal et une alimentation &agrave; la soupe. &copy; D. Poilvet</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous disposons de paille en abondance. Le fumier est valoris&eacute; par les cultures. La surface importante va dans le sens d&rsquo;un meilleur bien-&ecirc;tre animal,</em>&nbsp;&raquo; justifie-t-il. Un bien-&ecirc;tre pr&eacute;sent aussi en maternit&eacute; avec les cases libert&eacute; de 6,5&nbsp;m2 (Galvelpor), et un nid &agrave; porcelets &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un plancher chauff&eacute; &agrave; l&rsquo;eau chaude produite par une chaudi&egrave;re au gaz. Le post-sevrage est aussi tr&egrave;s simple avec un sol constitu&eacute; d&rsquo;un mix caillebotis b&eacute;ton +&nbsp;plastique devant les nourrisseurs.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO289_DECO_JEUNE-INSTALLE_RDV_04.JPG" /><figcaption>En post-sevrage, les porcelets sont log&eacute;s dans des cases de 30 places. Les caillebotis chauffants situ&eacute;s au fond de la case (Fournier) constituent une alternative efficace et pratique aux niches et aux chauffages d'appoint. &copy; D. Poilvet</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>&Agrave; noter la pr&eacute;sence du caillebotis b&eacute;ton chauffant Modulo-Therm de Fournier. &laquo;&nbsp;<em>Il procure une zone de confort aux porcelets sans avoir besoin d&rsquo;installer des niches ou des chauffages d&rsquo;appoint</em>&nbsp;&raquo;, souligne l&rsquo;&eacute;leveur.</p>

<h3>Une faf compl&egrave;te et &eacute;volutive</h3>

<p>Arnaud a privil&eacute;gi&eacute; une alimentation &agrave; la soupe pour les truies, et une distribution &agrave; sec au nourrisseur en post-sevrage (Asserva).</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_IMG_5128.JPG" /><figcaption>Les deux petites cuves de la machine &agrave; soupe (Asserva) permettent &agrave; la fois de pr&eacute;parer des volumes de soupes importants n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;engraissement et des distributions de pr&eacute;cision pour des petits volumes comme en maternit&eacute;. &copy; D. Poilvet</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Pas de multiphase pour les porcelets, mais deux cha&icirc;nes d&rsquo;alimentation, une par bande (deux salles de 300 places) reli&eacute;es aux silos d&eacute;di&eacute;s aux post-sevrages. &laquo;&nbsp;<em>Avec une conduite en quatre bandes, deux silos sont suffisants pour distribuer les trois aliments n&eacute;cessaires (1<sup>er</sup> &acirc;ge, 2<sup>e</sup> &acirc;ge et nourrain)</em>&nbsp;&raquo;. La machine &agrave; soupe est constitu&eacute;e de deux cuves de 1&thinsp;800 litres. &laquo;<em>&nbsp;En maternit&eacute;, une seule cuve est utilis&eacute;e. Sa faible dimension, associ&eacute;e &agrave; des canalisations de diam&egrave;tre r&eacute;duit, permet une alimentation de pr&eacute;cision&nbsp;</em>&raquo;, constate l&rsquo;&eacute;leveur. Pour les volumes distribu&eacute;s plus importants en gestante et en engraissement, les deux cuves fonctionnent alternativement en mode pr&eacute;paration et distribution, afin d&rsquo;assurer une continuit&eacute; dans le suivi des repas.&nbsp;"<em>Germain Robillard de la soci&eacute;t&eacute; Vetagri est &agrave; l&rsquo;origine de la prise de d&eacute;cision de fabriquer notre aliment. Il nous a &eacute;galement accompagn&eacute;s dans les besoins de stock et a &eacute;tabli un pr&eacute;visionnel de consommation pour nous organiser dans les couvertures de tourteaux notamment.</em>"</p>

<p>Tous les aliments except&eacute; le 1<sup>er</sup> &acirc;ge sont fabriqu&eacute;s dans la fabrique d&rsquo;aliments construite en m&ecirc;me temps que le bloc naissage. La particularit&eacute; de l&rsquo;installation (Asserva +&nbsp;Toy) est d&rsquo;avoir la totalit&eacute; des cellules de stockage &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur du hangar qui abrite uniquement le c&oelig;ur de faf.</p>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO289_DECO_JEUNE-INSTALLE_RDV_05.JPG" /><figcaption>Seul le c&oelig;ur de Faf (Toy/Asserva) est install&eacute; dans le hangar d&eacute;di&eacute; &agrave; la Faf. Toutes les cellules et les silos de stockage des mati&egrave;res premi&egrave;res et des min&eacute;raux sont &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, ce qui limite le montant de l&rsquo;investissement. &copy; D. Poilvet</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous sommes partis d&rsquo;une feuille blanche pour concevoir un ensemble performant et &eacute;volutif&nbsp;</em>&raquo;, souligne Arnaud. &laquo;&nbsp;<em>Des emplacements sont disponibles pour ajouter si besoin de nouveaux silos ou des cuves pour des produits liquides permettant d&rsquo;optimiser les formules d&rsquo;aliment&nbsp;</em>&raquo;. Des panneaux photovolta&iuml;ques ont &eacute;t&eacute; install&eacute;s sur la toiture du hangar. L&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; produite est autoconsomm&eacute;e pour r&eacute;duire la facture &eacute;nerg&eacute;tique.</p>

<h3>Optimiser l&rsquo;existant et gagner en autonomie</h3>

<p>Les projets &agrave; court et moyen terme ne manquent pas pour Arnaud. &laquo;&nbsp;<em>Nous devons finir d&rsquo;am&eacute;nager les abords des b&acirc;timents et la bios&eacute;curit&eacute; externe, deux composantes importantes des cahiers des charges VPF et Kermen&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. Le parc b&acirc;timent engraissement devra progressivement &ecirc;tre refait, et l&rsquo;engraissement ext&eacute;rieur sera sans doute rapatri&eacute; sur le site principal de l&rsquo;exploitation. &laquo;<em>&nbsp;L&rsquo;objectif est d&rsquo;optimiser les installations existantes et de gagner en autonomie, pas d&rsquo;augmenter en taille&nbsp;</em>&raquo;, r&eacute;sume-t-il. Quand sa m&egrave;re partira &agrave; la retraite, Arnaud a pr&eacute;vu de g&eacute;rer l&rsquo;exploitation (&eacute;levage, faf et cultures) avec deux salari&eacute;s, sans faire appel &agrave; de la sous-traitance.</p>
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<div class="surtitre">
<h3>Fiche &eacute;levage</h3>
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<h2>Gaec Collette &agrave; Merdrignac (C&ocirc;tes d&rsquo;Armor)</h2>

<div class="relance">Arnaud, Marie-Annick et Abel Collette</div>

<div class="relance">Jean-Jacques Le Duc (salari&eacute; depuis 28 ans), Th&eacute;o Marquer (apprenti lait) et&nbsp;Marius Lohaec (apprenti porc).</div>

<div class="relance">210 truies naisseur engraisseur</div>

<div class="relance">Conduite en 4 bandes de 48 truies, sevrage &agrave; 28 jours</div>

<div class="relance">172 hectares de SAU</div>

<div class="relance">Faf int&eacute;grale (bl&eacute;, orge, ma&iuml;s humide, tourteaux, min&eacute;raux)</div>

<div class="relance">Groupement&thinsp;: Porc Armor Evolution</div>

<div class="relance">G&eacute;n&eacute;tique&nbsp;femelle&thinsp;: Libra Star (Hypor)</div>

<div class="relance">G&eacute;n&eacute;tique m&acirc;le&thinsp;: Valens Axiom</div>

<div class="relance">Min&eacute;raux et achats des tourteaux&thinsp;: Vetagri</div>
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<div class="surtitre">
<h3>Curriculum</h3>
</div>

<h2>Arnaud Collette</h2>

<div class="relance">Formation&thinsp;: BTSA</div>

<div class="relance">Salari&eacute; trois ans &eacute;levage de porcs</div>

<div class="relance">Deux ans au Sdaec</div>

<div class="relance">Cr&eacute;ation d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; de remplacement en 2014</div>

<div class="relance">Installation en avril&nbsp;2017</div>
</div>

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<h3>Fournisseurs des nouveaux b&acirc;timents</h3>
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<div class="relance"><strong>Charpente&thinsp;</strong>: GT construction, Pl&eacute;n&eacute;e Jugon (22)</div>

<div class="relance"><strong>Ma&ccedil;onnerie&thinsp;</strong>: GF B&acirc;ti, Hillion (22)</div>

<div class="relance"><strong>Terrassement</strong>&thinsp;: TP Aignel, Loscou&euml;t sur Meu (22)</div>

<div class="relance"><strong>Alimentation et ventilation&thinsp;</strong>: Asserva, Lamballe (22)</div>

<div class="relance"><strong>Faf&thinsp;</strong>: Asserva et Toy, Plestan (22)</div>

<div class="relance"><strong>Tubulaire verraterie +&nbsp;cases libert&eacute; maternit&eacute;</strong>&thinsp;: Galvelpor, Landerneau (29)</div>

<div class="relance"><strong>Am&eacute;nagements verraterie, gestante et post-sevrage</strong>&thinsp;: Fournier, Foug&egrave;res (35)</div>

<div class="relance"><strong>Photovolta&iuml;que&thinsp;</strong>: Qu&eacute;n&eacute;a, Carhaix (29)</div>

<div class="relance"><strong>Curage de fosse&thinsp;</strong>: Sylvain Le Rouzic</div>
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<div class="surtitre">
<h3>Le co&ucirc;t des installations neuves (1)</h3>
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<div class="relance"><strong>Gestante&thinsp;</strong>: 1&thinsp;639&nbsp;&euro;/place</div>

<div class="relance"><strong>Verraterie&thinsp;</strong>: 1&thinsp;120&nbsp;&euro;/place</div>

<div class="relance"><strong>Maternit&eacute;</strong>&thinsp;: 4&thinsp;760&nbsp;&euro;/place</div>

<div class="relance"><strong>Post-sevrage</strong>&thinsp;: 244&nbsp;&euro;/place</div>

<div class="relance"><strong>Locaux techniques</strong>&thinsp;: 324&nbsp;&euro;/m2</div>

<div class="relance"><strong>Machine &agrave; soupe</strong>&thinsp;: 26&nbsp;&euro;/animal pr&eacute;sent</div>

<div class="relance"><strong>Faf&thinsp;</strong>: 165&nbsp;&euro;/tonne d&rsquo;aliment produit (hors silo couloir &agrave; ma&iuml;s)</div>

<div class="note">(1) Devis sign&eacute;s d&eacute;but 2021</div>
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<h2>Laurent Abiven, Porc Armor Evolution</h2>

<figure><img alt="" height="201" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO289_DECO_JEUNE-INSTALLE_AVIS_ABIVEN.JPG" width="301" /><figcaption>&copy; D. Poilvet</figcaption></figure><h2>&laquo;&nbsp;Un projet en quasi-autonomie&nbsp;&raquo;</h2>

<p>&laquo;&nbsp;Le point fort du projet d&rsquo;Arnaud est de viser une quasi-autonomie de fonctionnement, avec notamment le choix d&rsquo;investir dans une Faf. Ce projet se caract&eacute;rise aussi par une forte volont&eacute; de cr&eacute;er un &eacute;levage qui r&eacute;pond aux attentes soci&eacute;tales, sans pour autant faire de concessions sur les performances techniques et les conditions de travail. Avec du recul, nous savons aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;il est possible d&rsquo;exprimer pleinement le potentiel de prolificit&eacute; des truies en cases libert&eacute;, moyennant une conduite d&rsquo;&eacute;levage adapt&eacute;e. Ces investissements &laquo;&nbsp;soci&eacute;taux&nbsp;&raquo; peuvent &ecirc;tre aujourd&rsquo;hui financ&eacute;s au moins en partie par des d&eacute;marches de fili&egrave;re de type Collectif 2 de Kermen&eacute;. Il faudra cependant veiller &agrave; ce que ces d&eacute;marches se p&eacute;rennisent dans le temps, car avec ces &eacute;quipements sp&eacute;cifiques qui co&ucirc;tent plus cher que des &eacute;quipements standards, l&rsquo;&eacute;leveur prend un risque financier sur le long terme&nbsp;&raquo;.</p>
</div>



Arnaud Collette s’est installé en 2017 avec ses parents sur la ferme familiale à Merdrignac, dans les Côtes d’Armor. Avec la construction d’un bloc naissage de 210 truies et d’une Faf, il lance son projet de carrière sur la base d’une optimisation des coûts de production et de la valorisation de ses produits.

« Je construis un projet équilibré autour du porc »

<p style="text-align:justify;">Le groupe de travail DDETSPP23, DDT23, LDA d&rsquo;Ajain, GDS Creuse et F&eacute;d&eacute;ration D&eacute;partementale des Chasseurs de la Creuse a poursuivi sa surveillance pour la saison 2021/2022, gr&acirc;ce aux chasseurs assurant la collecte de mat&eacute;riel biologique sur des animaux pr&eacute;lev&eacute;s &agrave; la chasse. Tout le monde tient &agrave; fortement remercier ce r&eacute;seau de chasseurs - pr&eacute;leveurs. Le suivi triennal (tuberculose sur les chevreuils, brucellose sur les sangliers) repris au niveau r&eacute;gional pour les cerfs (tuberculose), l&rsquo;actualit&eacute; sanitaire (Aujeszky sur les sangliers) et les obligations r&egrave;glementaires (trichine sur sangliers) ont ax&eacute; les recherches. Pour la trichine, de nouveau, les 45 r&eacute;sultats sont n&eacute;gatifs.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Un suivi tuberculose de la faune sauvage avec les r&eacute;seaux SAGIR et SYLVATUB&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">La situation &eacute;pid&eacute;miologique de la tuberculose bovine en France montre une tr&egrave;s faible pr&eacute;valence en &eacute;levage mais avec une proportion importante des cas en Nouvelle- Aquitaine (70 des 99 foyers nationaux). Dans les zones o&ugrave; la maladie est implant&eacute;e, des animaux sauvages peuvent se retrouver infect&eacute;s. Pour identifier le plus pr&eacute;cocement possible une infection de la faune sauvage, un r&eacute;seau de surveillance (Sylvatub) est mis en place. Le niveau d&eacute;partemental est fonction du risque vis &agrave; vis de cette maladie. Le niveau 3 est appliqu&eacute; dans les d&eacute;partements o&ugrave; elle pr&eacute;sente une pr&eacute;valence relativement &eacute;lev&eacute;e et o&ugrave; il est n&eacute;cessaire de caract&eacute;riser davantage la circulation de la maladie dans la faune sauvage. Le niveau 2 est appliqu&eacute; selon les &eacute;l&eacute;ments suivants : mise en &eacute;vidence r&eacute;cente de cas de tuberculose bovine dans la faune sauvage, d&eacute;tection de foyers bovins de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re ou avec une augmentation d&rsquo;incidence ou proximit&eacute; de zones class&eacute;es en niveau 3. Le niveau 1 est attribu&eacute; aux autres d&eacute;partements dont la Creuse.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; des actions compl&eacute;mentaires en Creuse &hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">En raison de la situation particuli&egrave;re de la tuberculose dans notre r&eacute;gion et de la sensibilit&eacute; du cheptel creusois en &eacute;levage plein air majoritairement, le choix a &eacute;t&eacute; fait de mettre en place une surveillance sp&eacute;cifique dans le cadre du suivi triennal. Sur la campagne 2021/2022, des pr&eacute;l&egrave;vements ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s sur 73 chevreuils, tous les r&eacute;sultats se sont av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et au niveau du Massif Central</strong></p><p style="text-align:justify;">Souhaitant mettre en place un suivi sanitaire, l&rsquo;Observatoire Cerf du Massif Central (OCMC) s&rsquo;est inspir&eacute; du sch&eacute;ma creusois. Les d&eacute;pistages sont mis en place dans le Cantal, la Corr&egrave;ze, la Creuse, la Haute-Loire et la Loz&egrave;re, ainsi que pour deux d&eacute;partements partenaires, l&rsquo;Aveyron et le Tarn. Pour cette campagne, le d&eacute;pistage concernait la surveillance de la tuberculose bovine. 41 pr&eacute;l&egrave;vements ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;s pour la Creuse, tous les r&eacute;sultats se sont av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Une surveillance brucellose porcine sur les sangliers</strong></p><p style="text-align:justify;">Identifi&eacute;e de longue date sur les sangliers, la pr&eacute;valence de la brucellose porcine est &eacute;valu&eacute;e tous les 3 ans. La situation est stable, avec <strong>un taux de positivit&eacute; d&rsquo;environ 50 %</strong>. Cela vient rappeler la n&eacute;cessit&eacute; pour les &eacute;levages de suid&eacute;s en plein-air de mettre en place toutes les mesures de bios&eacute;curit&eacute; et notamment la mise en conformit&eacute; des cl&ocirc;tures. Cette maladie &eacute;tant une zoonose, les personnes manipulant des sangliers doivent respecter les mesures d&rsquo;hygi&egrave;ne de base.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et Aujeszky apr&egrave;s des alertes sur les sangliers</strong></p><p style="text-align:justify;">En raison de cas de maladie d&rsquo;Aujeszky dans des &eacute;levages de sangliers de l&rsquo;Allier en 2020 et 2021, un &eacute;levage en Corr&egrave;ze en 2021 et la contamination de plusieurs chiens de chasse, un suivi est effectu&eacute; pour cette maladie depuis 2 campagnes. Une attention particuli&egrave;re a &eacute;t&eacute; port&eacute;e aux zones voisines d&rsquo;&eacute;levages de suid&eacute;s en plein air et &agrave; la limite Est du d&eacute;partement. 39 pr&eacute;l&egrave;vements ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s et aucun r&eacute;sultat positif n&rsquo;est ressorti.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Une &eacute;tude sur l&rsquo;&eacute;chinococcose alv&eacute;olaire sur les renards</strong></p><p style="text-align:justify;">C&rsquo;est une maladie parasitaire due &agrave; un petit t&eacute;nia, <em>Echinococcus multilocularis. </em>Les renards principalement mais &eacute;galement les chiens et occasionnellement les chats se parasitent en consommant des campagnols (h&ocirc;tes interm&eacute;diaires). Les carnivores excr&egrave;tent ensuite des &laquo;&nbsp;&oelig;ufs&nbsp;&raquo; tr&egrave;s r&eacute;sistants dans le milieu ext&eacute;rieur qui peuvent souiller avec leurs d&eacute;jections les fruits, les v&eacute;g&eacute;taux ou leur pelage. L&rsquo;homme peut alors devenir un h&ocirc;te accidentel, par la proximit&eacute; avec les renards ou le contact direct avec les chiens ainsi que la consommation de produits souill&eacute;s. Un &eacute;chantillon de 100 pr&eacute;l&egrave;vements uniform&eacute;ment r&eacute;partis sur le d&eacute;partement de la Creuse a &eacute;t&eacute; programm&eacute;. Avec une pr&eacute;valence de 47 % sur 62 renards, les premiers r&eacute;sultats confirment la pr&eacute;sence de ce parasite sur notre territoire. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Pour 2022/2023, le contr&ocirc;le trichine, le maintien de la surveillance Aujeszky et un sondage SDRP sur les sangliers</strong></p><p style="text-align:justify;">La recherche de la trichine va &ecirc;tre poursuivie du fait des obligations r&eacute;glementaires relatives &agrave; leur consommation. Compte-tenu de l&rsquo;alerte persistante sur la maladie d&rsquo;Aujeszky, la surveillance va se poursuivre avec l&agrave; aussi 50 pr&eacute;l&egrave;vements analys&eacute;s, coupl&eacute;e &agrave; une analyse SDRP pour v&eacute;rifier l&rsquo;absence de circulation de cette maladie dans la population sauvage.</p><h6 style="text-align:justify;">Pour les chevreuils, une surveillance de la BVD</h6><h6 style="text-align:justify;">Les chevreuils &eacute;tant une esp&egrave;ce th&eacute;oriquement sensible au virus de la BVD, leur statut s&eacute;rologique est suivi tous les 3 ans. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent tous les r&eacute;sultats se sont av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs ce qui confirme que la faune sauvage n&rsquo;est pas un facteur de risque pour les bovins. Pour cette campagne, 100 pr&eacute;l&egrave;vements seront &agrave; nouveau analys&eacute;s.</h6><p><strong>Une &eacute;valuation du niveau d&rsquo;infestation parasitaire des cervid&eacute;s</strong></p><h6 style="text-align:justify;">Nous avions constat&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es une contamination parasitaire relativement &eacute;lev&eacute;e sur les chevreuils, avec l&rsquo;&eacute;mergence de nouveaux parasites des bovins qui semblent s&rsquo;adapter aux cervid&eacute;s (ostertagia par exemple). Cette surveillance sera &eacute;galement &eacute;tendue aux cerfs du Massif Central dans le cadre de l&rsquo;OCMC.</h6><h6 style="text-align:justify;">La s&eacute;roth&egrave;que d&eacute;partementale, un outil pour la recherche</h6><p style="text-align:justify;">Depuis 2009, les pr&eacute;l&egrave;vements sanguins achemin&eacute;s au LDA d&rsquo;Ajain sont stock&eacute;s afin de permettre une reprise ult&eacute;rieure si des recherches sur une pathologie venaient &agrave; &ecirc;tre d&eacute;cid&eacute;es. A ce jour, 1.198 &eacute;chantillons sont conserv&eacute;s, dont 408 de chevreuils, 359 de cerfs et 229 de sangliers.</p><h6 style="text-align:justify;">Le suivi sanitaire de la faune sauvage, un outil utile pour tous</h6><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">La surveillance sanitaire de la faune sauvage, en place en Creuse depuis 1996, permet le recueil de donn&eacute;es au regard du statut du gibier en mati&egrave;re de zoonoses et de maladies communes aux esp&egrave;ces sauvages et domestiques. Il repr&eacute;sente un outil d&rsquo;alerte &eacute;ventuelle pour les gestionnaires de la faune sauvage et de la sant&eacute; humaine et animale, d&rsquo;o&ugrave; sa poursuite avec son adaptation en fonction des besoins. Pour les &eacute;leveurs, la seule menace identifi&eacute;e reste la brucellose porcine avec une pr&eacute;valence importante sur les sangliers. N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter pour tout commentaire, suggestion ou demande.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:right;"><strong>Dr B. BOUBET (GDS Creuse) - S. QUINIO (FDC 23) - Dr P. GILLI-DUNOYER (DDT) &ndash; Dr ML. JEANDAUX (DDETSPP) &ndash; Dr E. GUILLEMOT (LDA)</strong></p>


Faune sauvage creusoise : Les animaux sauvages étant potentiellement vecteurs de maladies pour les animaux domestiques et l’Homme, un suivi régulier a été mis en place il y a 26 ans. La situation est globalement satisfaisante en Creuse mais des pathologies comme la brucellose porcine et l’échinococcose nécessitent une vigilance particulière respectivement de la part des éleveurs de porcs plein air et de tout citoyen.

GDS Creuse - Le suivi sanitaire de la faune sauvage en Creuse

<p>L&rsquo;OS race&nbsp; aubrac tenait son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale le 13 mai &agrave; Bozouls. Si la race aubrac a connu en dix ans une progression de pr&egrave;s de 50 % de ses effectifs &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon national (+ 81 321 vaches), elle n&rsquo;a n&eacute;anmoins pas &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;e par la crise sanitaire qui a notamment g&eacute;n&eacute;r&eacute; des retards dans ses activit&eacute;s et l&rsquo;a oblig&eacute;e &agrave; de nouvelles organisations. &ldquo;Les moments d&rsquo;&eacute;changes et de d&eacute;bats entre administrateurs ont &eacute;t&eacute; r&eacute;duits, ce qui a impact&eacute; l&rsquo;avanc&eacute;e de nos<br>travaux&rdquo;, confirme le pr&eacute;sident, Yves Chassany.<br><strong>Les impacts de la crise sanitaire</strong><br>La difficult&eacute; &agrave; organiser des tourn&eacute;es dans les &eacute;levages, les retards cons&eacute;cutifs &agrave; la pand&eacute;mie&hellip; ont ainsi impact&eacute; l&rsquo;organisme de s&eacute;lection : &ldquo;Le renforcement de l&rsquo;&eacute;quipe de terrain est toujours une priorit&eacute; mais cela passe par notre capacit&eacute; &agrave; financer cette &eacute;volution&rdquo;, confie le pr&eacute;sident de l&rsquo;OS. Avec toujours plus d&rsquo;adh&eacute;rents (+ 12 % en dix ans, soit 668 en 2021) r&eacute;partis sur l&rsquo;ensemble des zones d&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais, la demande des &eacute;leveurs &eacute;volue : inscription et confirmation des animaux mais aussi suivi et conseils... &ldquo;Les nouvelles technologies peuvent nous aider en partie mais rien ne doit remplacer notre pr&eacute;sence sur le terrain : c&rsquo;est notre ADN&rdquo;, a rappel&eacute; Yves Chassany.<br>L&rsquo;impossibilit&eacute; de tenir les ventes aux ench&egrave;res en pr&eacute;sentiel &agrave; la station d&rsquo;&eacute;valuation de La Borie a aussi eu des cons&eacute;quences sur les prestations d&rsquo;&eacute;valuation et si les transactions ont pu se d&eacute;rouler &agrave; distance, elles n&rsquo;ont pas d&eacute;gag&eacute; de plus-values significatives comme les autres ann&eacute;es. &ldquo;Ce printemps, nous avons pu tenir nos ventes comme avant la crise mais<br>l&rsquo;embellie que nous constatons sur les broutards et les animaux de boucherie a encore du mal &agrave; profiter aux animaux reproducteurs&rdquo;, constate Yves Chassany.<br>Heureusement, depuis l&rsquo;automne dernier, le retour des concours &agrave; un rythme quasiment normal - en particulier le National au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage puis le Salon de l&rsquo;agriculture en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e -, a redonn&eacute; confiance : &ldquo;L&rsquo;investissement de nos &eacute;leveurs exposants est notre force principale aux c&ocirc;t&eacute;s de nos partenaires&rdquo;, a tenu &agrave; remercier le pr&eacute;sident de l&rsquo;OS. Pour preuve, les 400 animaux expos&eacute;s au National &agrave; Cournon, les 44 structures partenaires priv&eacute;es, les 8 collectivit&eacute;s et plus de 11 000 vues du concours en replay (sans compter les nombreux spectateurs sur place). &ldquo;En partageant bien en amont les valeurs et vertus de l&rsquo;&eacute;levage aubrac avec nos partenaires, l&rsquo;&eacute;quilibre financier de cette manifestation a pu &ecirc;tre atteint ce qui est remarquable&rdquo;, a tenu &agrave; pr&eacute;ciser Yves Chassany, saluant &ldquo;le professionnalisme des &eacute;leveurs et de l&rsquo;&eacute;quipe de l&rsquo;OS et la pr&eacute;sence de nombreux jeunes passionn&eacute;s&rdquo;.<br><strong>Recherche et d&eacute;veloppement</strong><br>Outre la promotion et la communication, qui va prendre un nouvel &eacute;lan avec la refonte du site internet, l&rsquo;OS race aubrac est investie dans de nombreux chantiers techniques et de R &amp; D. En plein d&eacute;veloppement de la s&eacute;lection g&eacute;nomique, elle a impuls&eacute; la cr&eacute;ation de la SAS G&eacute;nobrac qui permet aux &eacute;leveurs de rester ma&icirc;tres de leurs donn&eacute;es et de leur destin en maintenant un service de proximit&eacute; pour un co&ucirc;t raisonnable. Cette nouvelle entit&eacute; a notamment contribu&eacute; &agrave; ma&icirc;triser l&rsquo;anomalie du g&egrave;ne BullDog.<br>L&rsquo;OS aubrac suit &eacute;galement le projet Unigeno, qui concerne le changement du mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;valuation g&eacute;n&eacute;tique. L&rsquo;objectif &eacute;tant notamment d&rsquo;am&eacute;liorer la pr&eacute;diction de la valeur g&eacute;n&eacute;tique des animaux.<br>La race aubrac s&rsquo;est engag&eacute;e dans une d&eacute;marche de labellisation Bas carbone. Financ&eacute; &agrave; travers un GIEE reconnu en septembre 2021, ce projet a d&eacute;marr&eacute; par la r&eacute;alisation d&rsquo;un diagnostic sur plusieurs exploitations (Aveyron, Loz&egrave;re, Ard&egrave;che, Cantal) pour mesurer leurs pratiques visant &agrave; optimiser leur bilan carbone. Des points forts se d&eacute;gagent et l&rsquo;OS poursuit son travail et se laisse la possibilit&eacute; de d&eacute;poser une reconnaissance d&rsquo;ici un an ou d&rsquo;engager d&rsquo;autres projets.<br><strong>Un nouveau site internet</strong><br>Au niveau national, l&rsquo;OS est pr&eacute;sent dans plusieurs groupes de travail et de projets Recherche &amp; D&eacute;veloppement. &ldquo;Gr&acirc;ce &agrave; une pr&eacute;sence r&eacute;guli&egrave;re et un travail soutenu, nous avons acquis au fil des ann&eacute;es, une l&eacute;gitimit&eacute; certaine et un savoir-faire reconnu&rdquo;, atteste Yves Chassany. &ldquo;Alors que de nombreux programmes de financement sont en discussion, que les changements et transferts de charges li&eacute;s au r&egrave;glement zootechnique europ&eacute;en r&eacute;servent encore des surprises, ce &ldquo;r&eacute;seau de confiance&rdquo; nous est des plus pr&eacute;cieux&rdquo;, a-t-il ajout&eacute;.<br>L&rsquo;un des prochains d&eacute;fis de la race aubrac sera aussi d&rsquo;assurer le renouvellement de plusieurs membres, piliers de son &eacute;quipe technique et en particulier, son directeur, Jacques Renou. &ldquo;Une nouvelle direction est en route, une nouvelle organisation du travail et des responsabilit&eacute;s est &agrave; b&acirc;tir avec toujours le m&ecirc;me objectif de servir les &eacute;leveurs aubrac o&ugrave; qu&rsquo;ils soient&rdquo;, a conclu Yves Chassany, donnant d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; rendez-vous au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage en octobre, prochain grand &eacute;v&eacute;nement de la race.</p><p>&nbsp;</p>


Les retrouvailles au concours national aubrac au dernier Sommet de l’élevage ont redonné confiance aux responsables de l’Organisme de sélection aubrac et aux éleveurs.

La confiance est intacte

<p>La fili&egrave;re caprine est particuli&egrave;rement impact&eacute;e par les hausses de charges subies depuis un an. <em>"En effet, </em>rappelle la<a href="http://www.fnec.fr/" target="_blank"> Fnec</a> dans un communiqu&eacute; diffus&eacute; le jeudi 12 mai<em>, les &eacute;leveurs caprins sont encore fortement d&eacute;pendants des achats d&rsquo;aliments, qui repr&eacute;sentent en moyenne 50 % du co&ucirc;t de production, mais peuvent dans certaines exploitations atteindre 70% ! "</em></p>

<p>L'aide apport&eacute;e par le plan de r&eacute;silience ne suffira pas au regard du nombre de dossiers et des montants &agrave; satisfaire pr&eacute;voit-elle. <em>"Il est vital pour les &eacute;leveurs de ch&egrave;vres d&rsquo;obtenir un signal fort et ce d&egrave;s la facture de lait du mois de juin !"</em></p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/chevre/la-hausse-des-charges-pourrait-atteindre-122-eu1-000-l" target="_blank">Entre 28 et 122&nbsp;&euro;/1 000&nbsp;L de hausse des charges en &eacute;levage caprin</a></div>

<p><em>"Nous avons ainsi d&egrave;s le mois de mars demand&eacute; aux transformateurs laitiers de rouvrir les n&eacute;gociations des conditions g&eacute;n&eacute;rales de vente de leurs produits afin de permettre une revalorisation du prix du lait de ch&egrave;vre au producteur le plus rapidement possible, ce qu&rsquo;ils ont fait. </em></p>

<p><em>Nous venons d&rsquo;adresser un courrier &agrave; chaque enseigne de la distribution les appelant &agrave; tenir les engagements de la charte sign&eacute;e le 18 mars en pr&eacute;sence des ministres de l&rsquo;&Eacute;conomie et de l&rsquo;Agriculture et faire aboutir le plus rapidement possible ces ren&eacute;gociations."</em></p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/chevre/face-linflation-une-aide-pour-lalimentation-animale" target="_blank">Face &agrave; la flamb&eacute;e des co&ucirc;ts, une aide pour les &eacute;leveurs les plus expos&eacute;s aux achats d'aliments</a></div>



Il manque aujourd’hui 90 à 100 €/ 1000 L pour permettre aux éleveurs de tenir et de ne pas impacter irréversiblement les trésoreries des exploitations selon la fédération nationale des éleveurs caprins. Dans un communiqué diffusé ce jour, la Fnec demande aux enseignes de la grande distribution de tenir les engagements pris dans la charte signée le 18 mars en présence des ministres de l'Agriculture et de l'Economie et une revalorisation du prix du lait dès la facture de juin.

"Il manque aujourd’hui 90 à 100 €/ 1000 L pour les éleveurs caprins" alerte la Fnec

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<h3><strong>Alexis Chauveau, en Gaec en Maine-et-Loire</strong></h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA368_DEBAT_TRIPARTITE_Chauveau.jpg" /><figcaption>Alexis Chauveau, en Gaec en Maine-et-Loire &copy; A. Chauveau</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>OUI</strong>. &laquo; Nous sommes engag&eacute;s dans <strong>le cahier des charges &eacute;quitable <a href="https://www.reussir.fr/lait/cest-qui-le-patron-atteint-des-records" target="_blank">C'est qui le Patron ?! (CQLP)</a></strong> depuis 2018. Notre lait b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement <a href="https://www.reussir.fr/lait/aplbc-et-lsdh-concluent-un-troisieme-contrat-equitable" target="_blank"><strong>d'autres contrats tripartites</strong> sign&eacute;s par notre organisation de producteurs</a> - <strong>l'APLBC</strong> -, avec <strong>la laiterie Saint Denis de l'H&ocirc;tel (LSDH)</strong> et <strong>plusieurs distributeurs</strong>. Notre engagement dans CQLP ne nous a pas demand&eacute; de changement car nous &eacute;tions d&eacute;j&agrave; en non-OGM, avec une bonne autonomie fourrag&egrave;re et largement plus de 120 jours de p&acirc;turage. Nous sommes satisfaits du prix du lait (prix moyen 2021 TPQC : 402,89 &euro;/1000 l). <strong>Sur la facture de lait, nous voyons le volume valoris&eacute; en &eacute;quitable</strong> : 34% sur la facture de f&eacute;vrier pour un prix total de 408 &euro; TPQC. En 2019, c'&eacute;tait 20 - 25%. Une fois par an, lors de r&eacute;unions avec l'OP et la laiterie, <strong>le volume vendu enseigne par enseigne</strong> est indiqu&eacute;. Le tripartite permet au producteur d'<strong>avoir son mot &agrave; dire</strong>.&nbsp;A chaque rendez-vous commercial, un producteur membre de l&rsquo;OP participe.&nbsp;Quand c'est un &eacute;leveur qui parle de ses co&ucirc;ts de production, cela a plus de poids face aux distributeurs&nbsp;et cela permet <strong>une transparence des trois parties</strong>. Nous participons aux animations en magasin, ce qui permet d'entretenir une relation directe avec la distribution et les consommateurs. Difficile de dire si c'est la relation tripartite ou le cahier des charges qui fait la plus value sur le prix du lait ; sans doute la diff&eacute;renciation avant tout. M&ecirc;me si <strong>le prix du lait est moins r&eacute;actif en tripartite</strong>, il &eacute;volue quand m&ecirc;me. <a href="https://lamarqueduconsommateur.com/les-consommateurs-de-cest-qui-le-patron-votent-massivement-pour-une-augmentation-de-la-remuneration-des-producteurs-de-4-cts-supplementaires-par-litre-de-lait/" target="_blank">CQLP, APLBC et LSDH ont conclu une hausse des tarifs</a> qui portera <strong>le prix du lait de base &agrave; 430 &euro; pour que CQLP reste &eacute;quitable</strong>. &raquo;</p>

<h3><strong>Guus Klein, en Gaec dans la Creuse et pr&eacute;sident de l'APLBC Chavegrand</strong></h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA368_DEBAT_TRIPARTITE_Klein.jpg" /><figcaption>Guus Klein, en Gaec dans la Creuse et pr&eacute;sident de l'APLBC Chavegrand &copy; Lidl</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>OUI mais</strong>. &laquo; Les avantages du contrat tripartite (25 &agrave; 30% du volume de lait) sont <strong>la visibilit&eacute; avec un prix annuel</strong>, <strong>une meilleure relation avec la laiterie</strong> et <strong>un contact direct avec la distribution</strong>. Mais avec l'inflation actuelle de nos co&ucirc;ts de production, nous constatons que <strong>le contrat tripartite n'est pas assez r&eacute;actif</strong>.&nbsp;Habituellement, nous n&eacute;gocions une fois par an avec la laiterie Chavegrand et Lidl, en fin d'ann&eacute;e pour une application &agrave; la campagne laiti&egrave;re suivante. L'accord annonc&eacute; au salon de l'agriculture - 395 &euro;/1000 l prix de base - &eacute;tait cal&eacute;e sur l'inflation constat&eacute;e cet hiver. Mais depuis, l'inflation s'est amplifi&eacute;e et <strong>aujourd'hui ce prix ne suffit plus</strong>. <strong>Notre contrat a une clause pour revoir le prix</strong> en cas de forte fluctuation, donc il y aura une nouvelle rencontre APLBC, LSDH et Lidl. Chavegrand revoit tous ses contrats pour chercher des hausses de tarif. En attendant, pour avril et pour tout le lait (tripartite et hors tripartite), la laiterie nous paye 385 &euro; prix de base, soit 10 &euro; de plus que ce donnaient les indicateurs. Elle manque de lait et ne veut donc pas voir ses approvisionnements baisser encore. &raquo;</p>

<h3><strong>Herv&eacute; Colas, en Gaec &agrave;&nbsp;Livr&eacute; la touche (53) et responsable du bio &agrave; la section LSDH de l'APLBC.</strong></h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA368_DEBAT_TRIPARTITE_Colas.jpg" /><figcaption>Herv&eacute; Colas, en Gaec &agrave; Livr&eacute;-la-Touche (53), et responsable du bio &agrave; la section LSDH de l'APLBC. &copy; DR</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Pas encore</strong>. &laquo; Notre contrat tripartite a &eacute;t&eacute; conclu avec la LSDH et Carrefour en juin 2021, avec un prix du lait de base de 500 &euro;/1000 l. <strong>Mais les volumes sont encore modestes</strong> (11% du lait total des adh&eacute;rents). Notre lait bio Carrefour est arriv&eacute; dans des rayons d&eacute;j&agrave; garnis avec du lait bio Carrefour concurrent moins cher. D'autre part, notre lait est dans les nouvelles bouteilles en PET 100% recycl&eacute; et recyclable, donc grises. Sans communication vers le consommateur, l'aspect de ces bouteilles a pu dissuader des achats. <strong>Carrefour s'engage &agrave; am&eacute;liorer le r&eacute;f&eacute;rencement dans plus de magasins</strong>, donc les ventes devraient augmenter. Nous esp&eacute;rons beaucoup des tripartites, et d'ailleurs d'autres sont en pr&eacute;paration. Les avantages sont notamment le lien avec les consommateurs, via des animations en magasin. Et <strong>le fait d'&ecirc;tre associ&eacute; aux d&eacute;cisions nous donne un moyen d'orienter notre prix de vente</strong>. Au del&agrave; de ce contrat, LSDH s'est engag&eacute;e en 2019 sur un prix de base minimum garanti de 450 &euro;/1000 l sur cinq ans. <a href="https://www.reussir.fr/lait/appels-la-moderation-et-baisse-des-prix-pour-le-lait-bio" target="_blank">Au vu de la crise du bio actuelle</a>, nous sommes rassur&eacute;s d'avoir cet accord. &raquo;</p>
</div>



Quels sont les avantages et inconvénients du contrat tripartite dans la filière laitière, en termes de prix, de transparence, de relationnel ?

[Témoignages] Etes-vous satisfait de votre contrat tripartite ?

<p>&laquo; <em>97,4% des agriculteurs sont satisfaits de leurs ETA, c&rsquo;est un taux de satisfaction exceptionnel </em>&raquo;, se f&eacute;licite G&eacute;rard Napias, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration Nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT). C&rsquo;est ce qui ressort de l&rsquo;&eacute;tude ETA 2021 r&eacute;alis&eacute;e par la soci&eacute;t&eacute; de conseil et d'&eacute;tudes techniques Datagri aupr&egrave;s de 900 ETA et exploitations agricoles, interrog&eacute;s, par mail et t&eacute;l&eacute;phone en novembre dernier.</p><h2>Les nouvelles g&eacute;n&eacute;rations encore plus demandeuses</h2><p>Les agriculteurs interrog&eacute;s ne sont que 15% &agrave; ne pas recourir &agrave; un seul mode de sous-traitance. Les autres&nbsp;recourent &agrave; un ou plusieurs modes : 67% citent les ETA, 41% les Cuma, 34% l&rsquo;entraide. Les motivations dominantes sont l&rsquo;acc&egrave;s aux mat&eacute;riels, le co&ucirc;t, le temps et les ressources humaines, le tout sur fond de fortes attentes en mati&egrave;re de r&eacute;activit&eacute; et de comp&eacute;tences techniques. &nbsp;Les agriculteurs ayant recours aux ETA sont en moyenne trois&nbsp;ans plus jeunes que les agriculteurs interrog&eacute;s n&rsquo;ayant pas recours aux ETA et les exploitants de moins de 40 ans ont davantage recours aux ETA que les autres classes d&rsquo;&acirc;ge. 6,2% des agriculteurs interrog&eacute;s d&eacute;l&egrave;guent int&eacute;gralement leurs travaux.</p><h2>Des perspectives encourageantes mais des signes d&rsquo;inqui&eacute;tude</h2><p>Les ETA sont plut&ocirc;t sereins quant &agrave; l&rsquo;avenir&nbsp;: 64% d&rsquo;entre eux se d&eacute;claraient confiants. Il faut dire que 20% des agriculteurs y ayant recours pensent accro&icirc;tre leur demande contre 9% pr&eacute;voyant de la r&eacute;duire. 14% de ceux n&rsquo;y ayant pas recours aujourd&rsquo;hui pensent d&eacute;l&eacute;guer tout ou partie de leurs travaux d&rsquo;ici &agrave; trois ans. D&rsquo;ici &agrave; cinq ans, 21% des ETA pensent accro&icirc;tre leur activit&eacute; et 22% vont la r&eacute;duire ou la cesser. Parmi les pr&eacute;occupations, le poids des investissements arrive en t&ecirc;te, suivi de la r&eacute;glementation et de la qualification de la main d&rsquo;&oelig;uvre. Lors du recueil des r&eacute;ponses, en novembre dernier, le co&ucirc;t du carburant et des intrants n&rsquo;&eacute;tait pas d&eacute;terminant.</p>


97,4% des agriculteurs sont satisfaits de leurs Entrepreneurs de travaux agricoles (ETA), selon une étude réalisée par Datagri. Un plébiscite qui ne lève pas toutes les interrogations quant à l’avenir de la profession

Les ETA plébiscités par les agriculteurs

<p>Comme nous l&rsquo;avons vu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gds-creuse-mouches-et-moucherons-vecteurs-de-nombreuses-maladies" target="_blank" title="">dans l&rsquo;article pr&eacute;c&eacute;dent</a>, une prolif&eacute;ration des mouches expose votre &eacute;levage &agrave; de nombreuses maladies et le quotidien des animaux peut devenir &laquo;&nbsp;invivable&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/1/6/1/6/4506161-1-fre-FR/090449c5b354-evolution-mouches-jpg" alt="" height="250" width="300" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<p style="text-align:left;">La r&eacute;ussite du plan de lutte contre les mouches d&eacute;pend de sa pr&eacute;cocit&eacute; et de l&rsquo;application de mesures strictes de bios&eacute;curit&eacute;. <strong>Cela demande d&rsquo;intervenir avant de voir les adultes en nombre pour &eacute;viter de se laisser d&eacute;passer</strong>. <strong>Une fois d&eacute;clench&eacute;, le processus de multiplication est exponentiel</strong> (cf. &laquo;&nbsp;Evolution des populations de mouche&nbsp;&raquo;). D&egrave;s les premi&egrave;res chaleurs, la dur&eacute;e du cycle de production de la mouche domestique se raccourcit.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Une mouche vit 20 jours en moyenne, pont environ 500 &oelig;ufs &agrave; la fois soit plusieurs milliers sur le cycle. 85 % de leur population est constitu&eacute;e de larves et pupes et 90 % des mouches pr&eacute;sentes dans un &eacute;levage sont n&eacute;es dans cet &eacute;levage d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;importance d&rsquo;intervenir tr&egrave;s en amont, d&egrave;s le stade larvaire avec un larvicide surtout si l&rsquo;hiver n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; suffisamment froid.</p>
</aside>
<h2>La lutte chimique&nbsp;: un protocole larvicide &agrave; respecter&hellip;</h2><p>Afin de limiter les populations de mouches, l<strong>&rsquo;utilisation de larvicides est primordiale</strong>. Ce sont des inhibiteurs de croissance. Ils bloquent la synth&egrave;se de la cuticule lors des phases d'&eacute;volution larvaires et emp&ecirc;chent la formation des pupes. Les larvicides sont &agrave; appliquer sur les liti&egrave;res en privil&eacute;giant les zones non-pi&eacute;tin&eacute;es par les animaux (bordures d'aire paill&eacute;e, sous les abreuvoirs...), dans les fumi&egrave;res et fosses &agrave; lisier.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Une bonne efficacit&eacute; demande une intervention mensuelle avec un strict respect des doses et du mode pr&eacute;paratoire des produits et sans omettre de lieux o&ugrave; les larves peuvent se d&eacute;velopper.</p>
</aside>
<p>&hellip; avec une application d&rsquo;adulticide dans les b&acirc;timents &agrave; ne pas n&eacute;gliger &hellip;</p><p>Les adulticides sont appliqu&eacute;s sur des parois propres. Ces surfaces ne doivent pas &ecirc;tre lav&eacute;es apr&egrave;s application, leur usage est donc &agrave; proscrire sur les murs de salle de traite. Ces produits seront appliqu&eacute;s sur les zones que les mouches affectionnent&nbsp;: surfaces claires, en haut des parois et sans courants d&rsquo;air. A contrario, un ventilateur ou un brasseur d&rsquo;air repousse les mouches.</p>    
<div  class="">
    
    
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/287923/file/Plan%20d%27action%20insectes.jpg">plan action insectes</a>

</div>
<h6>&hellip; et des insecticides sur les animaux</h6><p>Le traitement des animaux peut compl&eacute;ter ce plan de lutte mais en aucun cas ne suffit &agrave; contr&ocirc;ler &agrave; lui seul la population de mouches. <strong>De nombreux insecticides existent pour les traitements contre les mouches</strong> : en application sur la ligne du dos (Pour-On), &agrave; pulv&eacute;riser et en boucle auriculaire. L&rsquo;efficacit&eacute; de ces produits est g&eacute;n&eacute;ralement proche mais leurs formulations entra&icirc;nent des dur&eacute;es d&rsquo;action variables et des contraintes diff&eacute;rentes pour l&rsquo;&eacute;leveur. Les boucles peuvent prot&eacute;ger les bovins jusqu&rsquo;&agrave; 4 mois pour une seule application et m&ecirc;me en cas de lessivage par la pluie les animaux sont &agrave; nouveau prot&eacute;g&eacute;s sous 48 heures. Les produits en application Pour-On pr&eacute;sentent un caract&egrave;re lipophile qui permet une diffusion sur la peau &agrave; partir de la ligne du dos et limite le lessivage par la pluie. Cependant, leur dur&eacute;e d&rsquo;action plus limit&eacute;e, de 4 &agrave; 10 semaines selon les sp&eacute;cialit&eacute;s, oblige &agrave; renouveler le traitement r&eacute;guli&egrave;rement. Les produits &agrave; pulv&eacute;riser ont quant &agrave; eux une activit&eacute; fugace mais permettent tr&egrave;s rapidement de soulager un animal infest&eacute; par les mouches. L&rsquo;emploi d&rsquo;insecticides doit &ecirc;tre r&eacute;fl&eacute;chi avec son v&eacute;t&eacute;rinaire dans le cadre du protocole de soins en prenant en compte la pr&eacute;sence d&rsquo;un d&eacute;lai d&rsquo;attente lait et viande, d&rsquo;une efficacit&eacute; parfois limit&eacute;e (ph&eacute;nom&egrave;ne de lessivage et moindre diffusion sur les zones de piq&ucirc;re pour les culico&iuml;des ou les stomoxes), et d&rsquo;un impact environnemental, une partie des m&eacute;dicaments &eacute;tant au final &eacute;limin&eacute;e vers le milieu.</p><div class="citation">
    <span>"Les app&acirc;ts ou pi&egrave;ges repr&eacute;sentent un compl&eacute;ment comme r&eacute;v&eacute;lateur de niveau de population et, ainsi, indicateur de n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;un traitement"</span>
</div>
<p>De plus, ils peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s dans des zones o&ugrave; ces traitements ne peuvent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s. Il existe une large gamme de destructeurs &eacute;lectriques d'insectes volants (DEIV). Ces appareils sont &agrave; installer dans des endroits strat&eacute;giques (box &agrave; veaux, agneaux, chevreaux, nurserie, salle de traite, ateliers de d&eacute;coupe et de transformation, bureaux, habitations&hellip;).</p><h2>La lutte biologique&nbsp;: une m&eacute;thode concluante et op&eacute;rante</h2><p><strong>Muscidifurax raptorellus (minigu&ecirc;pe) est naturellement pr&eacute;sente dans l&rsquo;environnement,</strong> mais l&rsquo;effectif est insuffisant pour inqui&eacute;ter les mouches d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&acirc;chers pr&eacute;coces (d&egrave;s que les temp&eacute;ratures diurnes d&eacute;passent r&eacute;guli&egrave;rement 15 &deg;C) puis r&eacute;guliers sur la p&eacute;riode avril/octobre. <strong>Les minigu&ecirc;pes sont disponibles &agrave; Farago Creuse en partenariat avec une soci&eacute;t&eacute; productrice de ces insectes et sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production d&rsquo;auxiliaires z&eacute;l&eacute;s et d&rsquo;insectes pollinisateurs. </strong>Cette m&eacute;thode n&eacute;cessite le strict respect du protocole (d&eacute;termin&eacute; en amont avec votre technicien).</p><h2>GDS Creuse et Farago Creuse&nbsp;pour vous accompagner dans le choix de votre protocole de lutte.</h2><p>Le contr&ocirc;le de la population des insectes repr&eacute;sente un enjeu majeur, tant en mati&egrave;re sanitaire qu&rsquo;&eacute;conomique. Le programme de lutte est &agrave; raisonner selon les caract&eacute;ristiques et objectifs de l&rsquo;&eacute;levage. Nous sommes &agrave; votre service pour d&eacute;finir le plan de lutte et fournir les &eacute;l&eacute;ments et les produits n&eacute;cessaires &agrave; sa r&eacute;alisation afin qu&rsquo;elle soit la plus efficace possible (cf. &laquo;&nbsp;Plan d&rsquo;action en &eacute;levage&nbsp;&raquo;). N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter.</p><p style="text-align:left;"><em>Aur&eacute;lien LEGRAND &ndash; Farago Creuse </em><a href="http://www.faragocreuse.fr" target="_blank" title="farao">:&nbsp;</a><a href="http://www.faragocreuse.fr/" target="_blank">http://www.faragocreuse.fr</a> -&nbsp;<em> DMV Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse : </em><a href="http://www.gdscreuse.fr/" target="_blank">http://www.gdscreuse.fr/</a><em> </em></p>


Agir dès le printemps pour être efficace avec de strictes mesures de biosécurité.

[GDS 23] Les insectes en élevage : agir dès le printemps

<p>&laquo;&nbsp;La p&eacute;riode de vidange a d&eacute;but&eacute; d&egrave;s janvier-f&eacute;vrier avec deux &agrave; trois mois d&rsquo;avance. <strong>En avril, les niveaux des nappes sont g&eacute;n&eacute;ralement en baisse. </strong>La situation s&rsquo;est rapidement d&eacute;grad&eacute;e &agrave; partir de f&eacute;vrier 2022&nbsp;&raquo; r&eacute;sume les experts du Bureau de recherche g&eacute;ologique et mini&egrave;re (BRGM) dans leur bulletin, publi&eacute; le 12 mai 2022, concernant les nappes d&rsquo;eau souterraines au mois d&rsquo;avril.</p>

<p>Cette structure, notamment en charge de mesurer l&rsquo;&eacute;tat des nappes d&rsquo;eau souterraine au niveau national, fait remarquer tout d&rsquo;abord que &laquo;&nbsp;la fin de l&rsquo;hiver et le d&eacute;but du printemps sont une p&eacute;riode charni&egrave;re&nbsp;&raquo; avant de pr&eacute;ciser que &laquo;&nbsp;<strong>les pluies insuffisantes ont fortement impact&eacute; l&rsquo;&eacute;tat des nappes.</strong> La situation est particuli&egrave;rement pr&eacute;occupante, avec des niveaux bas &agrave; tr&egrave;s bas localement, sur les nappes entre Vend&eacute;e, Maine et Touraine ainsi que sur les nappes de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur, de Provence et du sud de la Dr&ocirc;me&nbsp;&raquo;.</p>

<p>&nbsp;</p>

<h2>Tendances d&rsquo;&eacute;volution</h2>

<p><strong>La p&eacute;riode de recharge 2021-2022 &laquo;&nbsp;a &eacute;t&eacute; courte et peu active sur la plupart des nappes du territoire. La phase de vidange des nappes s&rsquo;est progressivement mise en place avec deux &agrave; trois mois d&rsquo;avance</strong>, entre janvier et mars, les pluies efficaces ayant g&eacute;n&eacute;ralement &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaires&nbsp;&raquo;. La vidange des nappes (baisse de leur niveau) se poursuit et &laquo;&nbsp;les niveaux sont en baisse sur une grande partie des nappes du territoire&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Deux raisons &agrave; cela&nbsp;: l&rsquo;<strong>absence de pr&eacute;cipitations notables</strong> sur la p&eacute;riode consid&eacute;r&eacute;e, la <strong>reprise de la v&eacute;g&eacute;tation et l&rsquo;augmentation de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration</strong> (remont&eacute;e des temp&eacute;ratures aidant). &laquo;&nbsp;Les pluies d&rsquo;avril ne se sont que peu infiltr&eacute;es vers les nappes du fait d&rsquo;une augmentation des temp&eacute;ratures et de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration&nbsp;&raquo;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-vidange-des-nappes-phreatiques-toujours-active-en-aout" target="_blank" title="La vidange des nappes phr&eacute;atiques toujours active en ao&ucirc;t">La vidange des nappes phr&eacute;atiques toujours active en ao&ucirc;t</a></div>

<p>En revanche, <strong>un certain volume de pluie tomb&eacute; sur certaines parties du territoire a un peu am&eacute;lior&eacute; la situation dans certains bassins</strong>. &laquo;&nbsp;La pluviom&eacute;trie exc&eacute;dentaire de d&eacute;but avril a permis d&rsquo;observer des recharges plus ou moins importantes sur les nappes du nord-est du territoire&nbsp;&raquo; et l&rsquo;on constate &laquo;&nbsp;des niveaux mensuels g&eacute;n&eacute;ralement en hausse ou stables par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;&raquo;. Quant au Bassin aquitain, &laquo;&nbsp;seules les nappes alluviales de l&rsquo;Adour et du Gave de Pau enregistrent une hausse g&eacute;n&eacute;rale des niveaux&nbsp;&raquo;. Dans le sud du pays, &laquo;&nbsp;certaines nappes du Languedoc (nappe alluviale de l&rsquo;Aude), du Roussillon et de Corse ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de pr&eacute;cipitations efficaces significatives en avril. Les niveaux se retrouvent en hausse courant avril&nbsp;&raquo;.</p>

<p>&nbsp;</p>

<h2>Avril 2022 versus les autres mois d&rsquo;avril</h2>

<p><strong>&laquo;</strong>&nbsp;L&rsquo;&eacute;tiage 2021 a &eacute;t&eacute; peu s&eacute;v&egrave;re pour la plupart des nappes, &agrave; l&rsquo;exception des nappes du sud du territoire. La recharge tr&egrave;s d&eacute;ficitaire de l&rsquo;automne et hiver 2021-2022 se fait fortement ressentir sur les niveaux des nappes. La situation des nappes s&rsquo;est d&eacute;grad&eacute;e &agrave; partir de f&eacute;vrier, &agrave; l&rsquo;exception de rares secteurs ayant b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de pluies efficaces suffisantes&nbsp;&raquo; peut-on lire dans le bulletin qui vient de para&icirc;tre.</p>

<p>La situation des <strong>nappes inertielles (&eacute;volution lente du niveau) du couloir Rh&ocirc;ne-Sa&ocirc;ne est contrast&eacute;e</strong>. &laquo;&nbsp;Les niveaux sont proches des moyennes mensuelles sur les nappes alluviales et fluvio-glaciaires de l&rsquo;Avant-Pays savoyard, de l&rsquo;Est-Lyonnais et du Haut-Dauphin&eacute;. Ils sont moins favorables, de mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; bas, sur les nappes des cailloutis plio-quaternaires du Dijonnais &agrave; la Dombes et sur la nappe de la molasse mioc&egrave;ne du Bas-Dauphin&eacute;&nbsp;&raquo;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/secheresse-2022-quelles-cultures-sont-les-plus-risque" target="_blank" title="S&eacute;cheresse 2022&nbsp;: quelles cultures sont les plus &agrave; risque&thinsp;?">S&eacute;cheresse 2022, quelles cultures sont les plus &agrave; risque ? </a></div>

<p>En avril, la situation des <strong>nappes r&eacute;actives (&eacute;volution plus rapide des niveaux) &laquo;&nbsp;se d&eacute;t&eacute;riore&nbsp;&raquo; par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent et &laquo;&nbsp;les niveaux sont g&eacute;n&eacute;ralement mod&eacute;r&eacute;ment bas</strong>&nbsp;&raquo;. Localement &laquo;&nbsp;des niveaux tr&egrave;s bas sont observ&eacute;s sur la nappe des sables c&eacute;nomaniens du Maine, sur les nappes des calcaires jurassiques et cr&eacute;tac&eacute;s de la Vend&eacute;e &agrave; la Brenne et sur les nappes de Provence et de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur&nbsp;&raquo;. Celles &laquo;&nbsp;du sud-ouest, d&rsquo;Occitanie et des calcaires de Lorraine observent des niveaux comparables &agrave; sup&eacute;rieurs aux normales&nbsp;&raquo;. Sur ces nappes, la situation s&rsquo;est am&eacute;lior&eacute;e courant avril (&eacute;pisodes de recharge en mars et/ou en avril).</p>

<p><strong>Plusieurs nappes pr&eacute;sentent des situations favorables, avec des niveaux mod&eacute;r&eacute;ment hauts ou autour des normales par rapport aux mois d&rsquo;avril des ann&eacute;es ant&eacute;rieures </strong>: les &laquo;&nbsp;nappes de la craie et des formations tertiaires du nord du Bassin parisien et d&rsquo;Artois-Picardie, inertielles et peu sensibles &agrave; l&rsquo;absence de pluie efficace, restent comparables aux normales&nbsp;&raquo; ; les &laquo;&nbsp;nappes alluviales de l&rsquo;Adour et du Gave de Pau, de la Garonne et de ses principaux affluents et la nappe plio-quaternaire du Bassin aquitain ont profit&eacute; de plusieurs &eacute;pisodes de recharge en mars et avril et conservent des niveaux autour des normales &agrave; mod&eacute;r&eacute;ment hauts&nbsp;&raquo; ; enfin les &laquo;&nbsp;nappes alluviales et plioc&egrave;nes du littoral languedocien et du Roussillon et les nappes des calcaires karstiques des r&eacute;gions montpelli&eacute;raines et n&icirc;moises ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; des pluies efficaces en mars ou avril et leurs niveaux sont comparables aux normales &agrave; mod&eacute;r&eacute;ment hauts&nbsp;&raquo;.</p>

<p><strong>Dans certains cas, les situations sont moins favorables, avec des niveaux bas, voire localement tr&egrave;s bas, par rapport &agrave; tous les mois d&rsquo;avril </strong>: les &laquo;&nbsp;nappes des calcaires jurassiques du sud de la Vend&eacute;e et la nappe de la craie de Touraine observent des niveaux bas &agrave; localement tr&egrave;s bas, la p&eacute;riode de recharge ayant &eacute;t&eacute; tardive et &eacute;court&eacute;e&nbsp;&raquo; ; les niveaux de la &laquo;&nbsp;nappe inertielle des cailloutis plio-quaternaires de Bourgogne-Franche-Comt&eacute; sont bas, h&eacute;ritage de plusieurs recharges successives d&eacute;ficitaires ; enfin, ceux des &laquo;&nbsp;nappes des alluvions et des formations complexes de Provence et de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur sont bas, du fait de faibles recharges en 2020-2021 puis en 2021-2022 d&rsquo;un &eacute;tiage estival 2021 assez s&eacute;v&egrave;re&nbsp;&raquo;.</p>



Le BRGM vient de publier l’état des nappes d’eau souterraine pour le mois d’avril. Tour d’horizon.

Des nappes d’eau souterraine déjà très basses

<p>&laquo;&nbsp;<em>Aujourd&rsquo;hui, nous avons la bonne m&eacute;thode pour &eacute;laborer des bons projets, des projets concert&eacute;s avec tous les usagers de l&rsquo;eau et les associations, qui prennent en compte tous les usages et qui prennent aussi en compte la protection des milieux, c&rsquo;est ce qu&rsquo;on appelle les PTGE. L&agrave; o&ugrave; nous devons progresser, une fois que ces projets ont fait l&rsquo;objet de nombreuses discussions, il faut acc&eacute;l&eacute;rer la mise en &oelig;uvre de ces projets. Nous sommes en train de pr&eacute;parer des textes r&eacute;glementaires qui rentreront en vigueur au mois de juin</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;A l&rsquo;occasion d&rsquo;une visite d&rsquo;exploitation dans le Loiret le 26 mai, la Premi&egrave;re ministre &Eacute;lisabeth Borne a annonc&eacute; la r&eacute;vision prochaine de l&rsquo;instruction technique r&eacute;gissant les Projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau&nbsp;(PTGE). C&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;un des engagements du Varenne agricole de l&rsquo;eau conclu le 1<sup>er</sup> f&eacute;vrier dernier par son pr&eacute;d&eacute;cesseur Jean Castex.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank" title="">Varenne de l&rsquo;eau : les engagements du gouvernement</a>
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<h2>La fin des concertations sans fin&nbsp;?</h2><p>Les Projets de territoire, devenus Projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau&nbsp;(PTGE) en 2017, ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s en 2015 &agrave; la suite de la mort en 2014 d&rsquo;un militant naturaliste sur le barrage de Sivens (Tarn). Les PTGE &laquo;&nbsp;<em>visent &agrave; faire respecter la gestion quantitative, qualitative, &eacute;quilibr&eacute;e et collective de la ressource en eau disponible sur un bassin versant, par tous les acteurs et pour tous les usages (alimentation en eau potable, assainissement, industrie, irrigation, p&ecirc;che, usages r&eacute;cr&eacute;atifs...), dans le respect des milieux aquatiques, en </em><em>s&rsquo;adaptant &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des conditions climatiques, tout en visant &agrave; accroitre la valeur ajout&eacute;e du territoire</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le PTGE, c&rsquo;est donc l&rsquo;instance au sein de laquelle toutes les parties (agriculteurs, associations, institutions, etc.) sont cens&eacute;es faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction, pr&eacute;venant les risques de conflits et de recours. La r&eacute;alit&eacute; est un peu diff&eacute;rente puisqu&rsquo;une quinzaine de PTGE sont actuellement en situation de blocage.</p><div class="citation">
    <span>"Je veux le dire tr&egrave;s clairement aux agriculteurs&nbsp;: le gouvernement est &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s pour les accompagner dans cette transition"</span>
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<p style="text-align:left;">En 2018, les Assises de l&rsquo;eau ont fix&eacute; un objectif de 100 PTGE &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Selon le d&eacute;compte du minist&egrave;re de la transition &eacute;cologique, 63 PTGE sont valid&eacute;s, 31 en cours d&rsquo;approbation et 10 en cours de constitution. Les PTGE conditionnent l&rsquo;octroi de subventions par les Agences de l&rsquo;eau.</p><p style="text-align:left;">La nouvelle instruction technique promise pour juin consistera notamment &agrave; fixer une date butoir &agrave; la concertation au sein de chaque PTGE. Le pouvoir des pr&eacute;fets sera renforc&eacute; dans ce sens.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-secheresse-le-gouvernement-deploie-son-1er-plan-d-actions-post-varenne" target="_blank" title="">Face &agrave; la s&eacute;cheresse, le gouvernement d&eacute;ploie son 1<sup>er</sup> plan d&rsquo;action post-Varenne</a>
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<p>Dans le Loiret, &Eacute;lisabeth Borne a rappel&eacute; les tenants et les aboutissant du Varenne de l&rsquo;eau, avec la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte (pour le 1<sup>er</sup> janvier 2023), les plans d&rsquo;adaptation par fili&egrave;re et par territoire (d&rsquo;ici &agrave; fin 2022) et enfin la mobilisation, la gestion et le partage de la ressource. &laquo;&nbsp;<em>Je veux le dire tr&egrave;s clairement aux agriculteurs&nbsp;: le gouvernement est &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s pour les accompagner dans cette transition, c&rsquo;est dans la feuille de route d&rsquo;Am&eacute;lie de Montchalin et de Marc Fesneau&nbsp;</em>&raquo;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute;. Les ministres de la Transition &eacute;cologique et de l&rsquo;Agriculture &eacute;taient du voyage dans le Loiret aux c&ocirc;t&eacute;s de la Premi&egrave;re ministre. Un mod&egrave;le de concorde au sommet de l&rsquo;Etat &agrave; faire ruisseler dans les territoires.</p>


En visite dans une exploitation du Loiret, la Première ministre a annoncé l’adoption très prochaine de nouveaux textes réglementaires visant à « accélérer » la mise en œuvre des PTGE. C’était l’un des engagements du Varenne agricole de l’eau conclu le 1er février dernier.

Projet de territoire pour la gestion de l’eau : nouvelle instruction ministérielle imminente

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<p><strong>Des op&eacute;rateurs bordelais commencent &agrave; s&rsquo;emparer du label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides (ZRP)</strong>, cr&eacute;&eacute; par le collectif Nouveaux champs. Mais jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, il s&rsquo;agissait essentiellement de gros faiseurs, &agrave; l&rsquo;instar de la cave coop&eacute;rative de Tutiac, qui a lanc&eacute; en septembre dernier trois vins ZRP en partenariat avec Intermarch&eacute;. Ou encore de la cave des vignerons de Puisseguin Saint-&Eacute;milion, qui pr&eacute;voit de commercialiser plusieurs r&eacute;f&eacute;rences ZRP sous une nouvelle marque ombrelle au second semestre 2022.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/les-ventes-des-produits-labellises-zero-residu-de-pesticides-ont-progresse-de-9-en-2021" target="_blank">Les ventes des produits labellis&eacute;s &laquo;&nbsp;Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides&nbsp;&raquo; ont progress&eacute; de 9&nbsp;% en 2021</a></div>

<p>Mais du fait de l&rsquo;investissement assez lourd n&eacute;cessaire pour obtenir le label, aucun domaine girondin n&rsquo;avait encore franchi le pas. C&rsquo;est d&eacute;sormais chose r&eacute;volue. <strong>La chambre d&rsquo;agriculture de la Gironde vient de signer un partenariat avec le collectif Nouveaux champs, afin d&rsquo;accompagner les petits op&eacute;rateurs dans cette labellisation. Ce qui a permis &agrave; deux exploitations d&rsquo;entrer dans la d&eacute;marche.</strong></p>

<h3>Un suivi complet, de l&rsquo;audit de d&eacute;part aux analyses de vin</h3>

<p>La chambre propose tout un programme, comprenant un<strong> diagnostic, un suivi de parcelles, des audits et des analyses des lots</strong>. Analyse de r&eacute;sidus de pesticides sur les lots existants et des risques de contamination crois&eacute;e, &eacute;laboration du programme de traitements, tra&ccedil;abilit&eacute; avec le logiciel Mes Parcelles, audit interne suivant le cahier des charges, ou encore analyse des lots suivis sont ainsi r&eacute;alis&eacute;s par la chambre, <strong>pour un prix annuel de 3 015&nbsp;euros</strong>. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute l&rsquo;adh&eacute;sion au collectif Nouveaux champs, pour 150&nbsp;euros. &Agrave; savoir : le conseil d&eacute;partemental de la Gironde apporte un soutien financier de 1 200&nbsp;euros par entreprise entrant dans la d&eacute;marche en 2022.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/lanalyse-de-residus-face-au-defi-de-la-communication" target="_blank">L&rsquo;analyse de r&eacute;sidus face au d&eacute;fi de la communication</a></div>

<p><strong>La chambre esp&egrave;re bien attirer davantage de domaines</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons organis&eacute; un webinaire sur le sujet d&eacute;but f&eacute;vrier, </em>t&eacute;moigne Edwige Reber, conseill&egrave;re viticole &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de la Gironde.<em> Il y a eu une cinquantaine de participants, et beaucoup de questions. Mais le contexte actuel cause beaucoup d&rsquo;inqui&eacute;tudes, les gens ont du mal &agrave; se projeter. Beaucoup de vignerons attendent que le mill&eacute;sime 2022 soit pass&eacute; pour se positionner.</em>&nbsp;&raquo; Affaire &agrave; suivre.</p>
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<h3>voir plus loin</h3>
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<p>Dans son dossier de presse dat&eacute; de mars&nbsp;2022, le collectif Nouveaux champs revendique <strong>quinze vins labellis&eacute;s et neuf adh&eacute;rents dans la fili&egrave;re vitivinicole</strong>. Les r&eacute;f&eacute;rences sont majoritairement commercialis&eacute;es via la grande distribution.</p>

<p>Le collectif a <strong>cinq engagements principaux</strong> : pratiquer une agriculture responsable et faire de la r&eacute;duction de l&rsquo;utilisation des pesticides un des premiers combats, agir avec une transparence totale, d&eacute;fendre l&rsquo;origine France, s&rsquo;appuyer sur le socle <a href="https://www.reussir.fr/vigne/hve" target="_blank">HVE</a> et les principes de l&rsquo;agro&eacute;cologie et s&rsquo;engager pour des emballages plus respectueux de la plan&egrave;te.</p>
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La chambre d’agriculture de la Gironde a signé un partenariat avec le collectif Nouveaux champs. Elle peut ainsi accompagner les petits vignerons le souhaitant dans cette labellisation.

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