Les ETA plébiscités par les agriculteurs

97,4% des agriculteurs sont satisfaits de leurs Entrepreneurs de travaux agricoles (ETA), selon une étude réalisée par Datagri. Un plébiscite qui ne lève pas toutes les interrogations quant à l’avenir de la profession

« 97,4% des agriculteurs sont satisfaits de leurs ETA, c’est un taux de satisfaction exceptionnel », se félicite Gérard Napias, président de la Fédération Nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT). C’est ce qui ressort de l’étude ETA 2021 réalisée par la société de conseil et d'études techniques Datagri auprès de 900 ETA et exploitations agricoles, interrogés, par mail et téléphone en novembre dernier.

Les nouvelles générations encore plus demandeuses

Les agriculteurs interrogés ne sont que 15% à ne pas recourir à un seul mode de sous-traitance. Les autres recourent à un ou plusieurs modes : 67% citent les ETA, 41% les Cuma, 34% l’entraide. Les motivations dominantes sont l’accès aux matériels, le coût, le temps et les ressources humaines, le tout sur fond de fortes attentes en matière de réactivité et de compétences techniques.  Les agriculteurs ayant recours aux ETA sont en moyenne trois ans plus jeunes que les agriculteurs interrogés n’ayant pas recours aux ETA et les exploitants de moins de 40 ans ont davantage recours aux ETA que les autres classes d’âge. 6,2% des agriculteurs interrogés délèguent intégralement leurs travaux.

Des perspectives encourageantes mais des signes d’inquiétude

Les ETA sont plutôt sereins quant à l’avenir : 64% d’entre eux se déclaraient confiants. Il faut dire que 20% des agriculteurs y ayant recours pensent accroître leur demande contre 9% prévoyant de la réduire. 14% de ceux n’y ayant pas recours aujourd’hui pensent déléguer tout ou partie de leurs travaux d’ici à trois ans. D’ici à cinq ans, 21% des ETA pensent accroître leur activité et 22% vont la réduire ou la cesser. Parmi les préoccupations, le poids des investissements arrive en tête, suivi de la réglementation et de la qualification de la main d’œuvre. Lors du recueil des réponses, en novembre dernier, le coût du carburant et des intrants n’était pas déterminant.