<p>[Edito] Alors que l&rsquo;envol&eacute;e des prix &agrave; la consommation a rel&eacute;gu&eacute; au second plan, au moins partiellement, les relents nationalistes de la campagne pr&eacute;sidentielle, le ticket de caisse, marqueur de nos achats et de notre quotidien, s&rsquo;appr&ecirc;te lui aussi &agrave; s&rsquo;envoler. En vertu de la loi du 10 f&eacute;vrier 2020 relative &agrave; la lutte contre le gaspillage et &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie circulaire, le ticket de caisse imprim&eacute; ne sera plus d&eacute;livr&eacute; &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2023, sauf demande expresse des clients. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-economies-de-papier-sur-le-ticket-de-caisse" target="_blank">L&rsquo;op&eacute;ration est d&eacute;nonc&eacute;e cette semaine par des associations de consommateurs</a>, qui y voient une atteinte &agrave; leurs droits, sous couvert d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;mat&eacute;rialisation &agrave; marche forc&eacute;e&nbsp;</em>&raquo; et d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>pr&eacute;tendu b&eacute;n&eacute;fice environnemental&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>0% de TVA sur 100 produits essentiels...</h2><p>Si les comptes internet et autres cartes de fid&eacute;lit&eacute; permettront de conserver, pour des si&egrave;cles, la trace de nos achats, c&rsquo;en est fini du petit coup d&rsquo;&oelig;il furtif en sortie de caisse. Sur les prix bien s&ucirc;r et accessoirement sur les taux de TVA. La TVA, c&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment le bouclier tarifaire que compte activer Marine Le Pen, candidate &agrave; la pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique, en la supprimant sur 100 produits essentiels, alimentaires et d&rsquo;hygi&egrave;ne, &laquo;&nbsp;<em>tant que l&rsquo;inflation est sup&eacute;rieure d&rsquo;un point &agrave; la croissance&nbsp;</em>&raquo;, a-t-elle affirm&eacute; lors du d&eacute;bat de l&rsquo;entre-deux tours. Actuellement, le taux de 5,5% s&rsquo;applique sur la plupart des produits alimentaires bruts et cuisin&eacute;s (&oelig;ufs, viandes, poissons, crustac&eacute;s, fruits de mer, l&eacute;gumes, fruits, beurre...), ainsi que sur les protections p&eacute;riodiques, contre 20% sur les autres produits d&rsquo;hygi&egrave;ne et sur les confiseries, le chocolat, la margarine, les alcools ou encore le caviar. Si Marine Le Pen est &eacute;lue et si elle n&rsquo;abroge pas la loi, le taux z&eacute;ro ne tapera pas &agrave; l&rsquo;&oelig;il sur feu le ticket de caisse, et pas beaucoup moins au porte-monnaie, selon son adversaire.</p><h2>... contre un ch&egrave;que alimentaire</h2><p>En guise de bouclier tarifaire, le candidat Emmanuel Macron propose l&rsquo;instauration d&rsquo;un ch&egrave;que alimentaire. Davantage qu&rsquo;une promesse, il s&rsquo;agirait en r&eacute;alit&eacute; de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la mise en application d&rsquo;un article de la loi Climat et r&eacute;silience</a>, promulgu&eacute;e en ao&ucirc;t 2021 par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron. Le ch&egrave;que alimentaire est &laquo;&nbsp;<em>&agrave; la fois plus efficace et plus juste</em>&nbsp;&raquo;, car ciblant &laquo;&nbsp;<em>les m&eacute;nages &agrave; l&rsquo;euro pr&egrave;s</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; son promoteur lors du d&eacute;bat. Le ch&egrave;que aurait aussi l&rsquo;avantage de conforter la loi Egalim 2, une arme contre la guerre des prix destructrice de valeur, que les distributeurs rechignent &agrave; appliquer, trop heureux de s&rsquo;&eacute;riger en d&eacute;fenseurs du pouvoir d&rsquo;achat des plus modestes, aux d&eacute;pends du pouvoir de vivre des agriculteurs et <em>in fine </em>de la capacit&eacute; &agrave; les r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer. Quand, comment, combien, pour qui&nbsp;exactement, quel budget global et quelle p&eacute;rennit&eacute;, le ch&egrave;que alimentaire&nbsp;? Myst&egrave;re. Et pour quels produits&nbsp;avec quels signes de qualit&eacute; ? Myst&egrave;re 2. Autant d&rsquo;arbitrages qui en diront beaucoup sur les transitions de nos syst&egrave;mes agricoles et alimentaires, tout comme les modalit&eacute;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-planet-score-s-affiche-on-line-et-bientot-on-pack" target="_blank">du futur &eacute;tiquetage environnemental</a>, lui aussi dans les tuyaux de la loi Climat et r&eacute;silience. Ch&egrave;que en blanc ou choc Marine&nbsp;?</p>


Le sort réservé à ces trois morceaux de papier est en partie lié. Le premier est promis à disparaître et le second n’est pas encore né. Et il appartiendra au troisième d’en décider.

Le ticket de caisse, le chèque alimentaire et le bulletin de vote

<p>&laquo;&nbsp;<em>Du fait des co&ucirc;ts engendr&eacute;s, les consommations &eacute;nerg&eacute;tiques constituent un &eacute;l&eacute;ment d&eacute;cisif dans le choix d&rsquo;une technologie lorsqu&rsquo;un agriculteur envisage de moderniser son syst&egrave;me d&rsquo;irrigation et apparaissent m&ecirc;me plus incitatrices que les &eacute;conomies d&rsquo;eau proprement dites</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est le pr&eacute;ambule d&rsquo;une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;Inrae en 2020 sur les potentialit&eacute;s d&rsquo;&eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie et de main d&rsquo;&oelig;uvre au travers de la modernisation des syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation.</p><p>La flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie conf&egrave;re une acuit&eacute; toute particuli&egrave;re &agrave; la probl&eacute;matique, comme en t&eacute;moigne l&rsquo;alerte lanc&eacute;e par Irrigants de France. &laquo;&nbsp;<em>Les prix du march&eacute;, habituellement situ&eacute;s entre 40 et 60 &euro; MWh, &eacute;voluent &agrave; 176 et 235 &euro;/MWh le 2 et le 16 d&eacute;cembre 2021, p&eacute;riode de rachat pour la fourniture 2022</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare le syndicat dans un communiqu&eacute;.</p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/9/8/4428967-1-fre-FR/Inte&#769;rieur.png"
                                                 target="_blank"                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/9/8/4428967-1-fre-FR/72a21602a8c5-inte-rieur-png" alt="Synth&egrave;se des consommations &eacute;nerg&eacute;tiques observ&eacute;es (kWh/m3) de syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation aliment&eacute;s par station de pompage individuelle (Source : Inrae)" height="1180" width="2300" /></a><figcaption>Synth&egrave;se des consommations &eacute;nerg&eacute;tiques observ&eacute;es (kWh/m3) de syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation aliment&eacute;s par station de pompage individuelle (Source : Inrae)</figcaption></figure>

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<h2>Les irrigants m&egrave;nent l&rsquo;enqu&ecirc;te</h2><p>Les tarifs indiqu&eacute;s par Irrigants de France correspondent &agrave; ceux du dispositif ARENH (Acc&egrave;s r&eacute;gul&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie nucl&eacute;aire historique). Ce dernier permet de disposer d&rsquo;un certain volume d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; un prix fix&eacute; par la Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie (CRE). Les droits ARENH sont calcul&eacute;s sur les p&eacute;riodes dites creuses, soit en majeure partie sur les mois de juillet et ao&ucirc;t. Ce dispositif est donc tr&egrave;s favorable aux irrigants qui souscrivent &agrave; ce type d&rsquo;offres, quel que soit le fournisseur. Mais il ne constitue en rien un amortisseur des variations de cours. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;alerte lanc&eacute;e par Irrigants de France, qui estiment que le dispositif ARENH est &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;pass&eacute;</em>&nbsp;&raquo; en l&rsquo;&eacute;tat actuel. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;irrigation a besoin d&rsquo;un prix r&eacute;gul&eacute; et raisonnable de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; pour pouvoir nourrir la population</em>&nbsp;&raquo;. Irrigants de France et Asa France ont lanc&eacute; une enqu&ecirc;te commune aupr&egrave;s de leurs adh&eacute;rents respectifs afin de disposer de chiffres pr&eacute;cis et d&rsquo;alerter les pouvoirs publics sur la rentabilit&eacute; des fili&egrave;res irrigu&eacute;es.</p><h2>Des aides dans le cadre du Plan de relance</h2><p>De leur c&ocirc;t&eacute;, les irrigants cherchent &agrave; am&eacute;liorer leurs pratiques en agissant sur deux leviers que sont l&rsquo;efficience de l&rsquo;eau et l&rsquo;efficience &eacute;nerg&eacute;tique des installations. Le premier repose sur la r&eacute;duction des pertes d&rsquo;eau sous l&rsquo;effet des pratiques culturales (couverture du sol, conservation ou apport de mati&egrave;res organiques, esquive...), de la d&eacute;tection et de la r&eacute;paration des fuites, des syst&egrave;mes d&rsquo;automatisation et de pilotage et enfin de l&rsquo;am&eacute;lioration des &eacute;quipements, pas tous &eacute;gaux. Le second levier consiste &agrave; am&eacute;liorer les caract&eacute;ristiques hydrauliques de l&rsquo;installation afin de r&eacute;duire les pertes &eacute;nerg&eacute;tiques en agissant sur le dimensionnement des pompes et des canalisations, le recours &agrave; un variateur de vitesse, etc.</p><p>Dans le cadre du Plan de relance et plus pr&eacute;cis&eacute;ment du programme d&eacute;volu &agrave; &laquo;&nbsp;la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole&nbsp;&raquo;, un guichet de 20 millions d&rsquo;euros est ouvert jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023, allouant notamment des subventions aux outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision et au pilotage de l&rsquo;irrigation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank" title="">Top d&eacute;part pour la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole</a>
</aside>
<h2>Les r&eacute;f&eacute;rences exp&eacute;rimentales</h2><p>Selon l&rsquo;Inrae, en parcelle aliment&eacute;e par r&eacute;seau collectif, les r&eacute;f&eacute;rences exp&eacute;rimentales font &eacute;tat d&rsquo;&eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie comprises entre 1 et 6 entre des mini-diffuseurs (0,0418 kWh/m3) ou encore du goutte-&agrave;-goutte (0,0525 kWh/m3) et un enrouleur (0,2860 kWh/m3), le pivot se situant &agrave; 0,0907 kWh/m3, faisant mieux que la couverture int&eacute;grale haute pression (0,1428 kWh/m3) mais moins bien que la couverture int&eacute;grale basse pression (0,0774 kWh/m3).</p><p>En parcelle aliment&eacute;e par pompage individuel &eacute;lectrique, les moyennes exp&eacute;rimentales s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; 0,54 kWh/m3 pour l&rsquo;enrouleur, 0,43 kWh/m3 pour les pivots-rampes et 0,14 kWh/m3 pour le goutte-&agrave;-goutte.</p><p>La performance &eacute;nerg&eacute;tique s&rsquo;obtient en divisant la puissance des pompes install&eacute;es par le d&eacute;bit de l&rsquo;&eacute;quipement.</p>


Après la problématique du gaz nécessaire au séchage des grains à l’automne, l’envolée des coûts de l’énergie va se rappeler aux irrigants dans les semaines à venir. Irrigants de France sonne l’alerte et mène l’enquête auprès de ses adhérents.

L’efficience énergétique, l’autre défi de l’irrigation

<p>&Agrave; partir de l&rsquo;analyse de 108 essais historiques comportant des courbes de r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;azote sur ma&iuml;s, ARVALIS a constitu&eacute; une matrice illustrant les variations d&rsquo;&eacute;cart de dose d&rsquo;azote &agrave; apporter entre une parcelle conduite &agrave; l&rsquo;optimum technique (o&ugrave; l&rsquo;on vise &agrave; maximiser le rendement) et une parcelle conduite &agrave; l&rsquo;optimum technico-&eacute;conomique (o&ugrave; l&rsquo;on vise &agrave; maximiser la marge brute) en fonction du prix de l&rsquo;azote et celui du ma&iuml;s (<em>figure 1</em>).<br><br>Le ratio &laquo;&nbsp;prix de vente du ma&iuml;s (en &euro;/t) / prix de l&rsquo;azote (en &euro;/100&nbsp;kg d&rsquo;azote)&nbsp;&raquo; est un indicateur simple &agrave; calculer et assez fiable pour juger rapidement de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t ou non de r&eacute;duire la dose d&rsquo;azote. Pour le ma&iuml;s, si le ratio d&eacute;passe 1,5, les optima technique et technico-&eacute;conomique sont confondus. En dessous de cette valeur, il devient plus avantageux, pour maximiser la marge, d&rsquo;apporter une dose d&rsquo;azote l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieure &agrave; la dose pr&eacute;visionnelle. La perte de produit brut g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par des rendements l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieurs au potentiel (de l&rsquo;ordre de 1 &agrave; 2,5&nbsp;q/ha) est alors compens&eacute;e par la r&eacute;duction des charges de fertilisation.<br><br>Par exemple, pour un prix d&rsquo;achat de l&rsquo;azote &agrave; 2,2&nbsp;&euro;/kg et un prix du ma&iuml;s n&eacute;goci&eacute; autour de 200&nbsp;&euro;/t (cercle rouge sur la&nbsp;<em>figure 1</em>), il faudrait r&eacute;duire la fertilisation azot&eacute;e d&rsquo;environ 30&nbsp;kg&nbsp;N/ha par rapport &agrave; l&rsquo;optimum technique, le ratio ayant pour valeur 0,9 dans ce cas.<br><br>Il peut s&rsquo;av&eacute;rer judicieux de contractualiser une partie de la r&eacute;colte 2022 afin de s&eacute;curiser le prix de vente et la valeur du ratio.</p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/4/7/6/4/4424674-2-fre-FR/tab_mais3436472449027343776.jpg"
                                                 target="_blank"                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/6/4/4424674-2-fre-FR/c4d864c6dd35-tab-mais3436472449027343776-jpg" alt="" height="721" width="1079" /></a><figcaption>Figure 1 : Ecart de dose d&rsquo;azote entre l&rsquo;optimum technique et l&rsquo;optimum technico-&eacute;conomique en fonction du prix du ma&iuml;s et de l&rsquo;azote (base ur&eacute;e)</figcaption></figure>

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Face à l'envolée des cours de l'azote et du prix du maïs, il faut revoir la dose d'azote à apporter pour ne pas gâcher un gramme d'engrais ! Si le prix du maïs n’augmente pas au même rythme que celui de l’azote, une réduction modérée de la dose, de 15 à 30 kg N/ha, peut s’avérer intéressante pour améliorer la marge en 2022.

Ajuster la dose d’azote sur maïs pour s'approcher de l'optimum technico-économique

<h2>Nouvelle PAC 2023-2027 : les grands changements</h2><h6>Des changements sont &agrave; venir sur la partie &eacute;co-r&eacute;gime :</h6><ul><li>Le premier &eacute;co-r&eacute;gime : la certification</li><li>Le deuxi&egrave;me &eacute;co-r&eacute;gime : les pratiques agricoles</li><li>Le troisi&egrave;me &eacute;co-r&eacute;gime : les exploitations agricoles qui ont un certain pourcentage d&rsquo;infrastructures agro-&eacute;cologiques</li></ul><h6>On note &eacute;galement des nouveaut&eacute;s concernant les ateliers animaux (notamment les bovins lait et viande) :</h6><ul><li>R&eacute;mun&eacute;ration &agrave; l&rsquo;UGB (Unit&eacute; Gros B&eacute;tail)</li><li>Deux niveaux de financement : niveau UGB prix fort ou prix faible</li><li>Plafond global : 120 UGB ou 1.4 fois la surface fourrag&egrave;re</li></ul><h2>Quel est l&rsquo;impact de la PAC 2023-2027 sur mon exploitation ?</h2><h6>Cette nouvelle r&egrave;glementation va impacter les exploitations sur plusieurs aspects :</h6><ul><li>Les ateliers bovins seront favoris&eacute;s</li><li>Les ateliers bovins viande seront d&eacute;favoris&eacute;s &agrave; cause de la r&eacute;mun&eacute;ration &agrave; l&rsquo;UGB et non plus &agrave; l&rsquo;animal</li><li>Les &eacute;co-r&eacute;gimes pourront &ecirc;tre une solution pour &eacute;viter la perte financi&egrave;re</li></ul><h2>Comment me pr&eacute;parer &agrave; la nouvelle PAC 2023-2027 ?</h2><h6>La nouvelle PAC s&rsquo;anticipe d&egrave;s aujourd&rsquo;hui. Avec Optipac,&nbsp;<a href="https://www.cerfrance.fr/agence-expert-comptable/cerfrance-vendee/cerfrance-vendee" target="_blank">Cerfrance&nbsp;</a>accompagne les agriculteurs pour :</h6><ul><li>R&eacute;aliser des simulations sur les futures aides</li><li>Identifier si l&rsquo;exploitation rentre dans un &eacute;co-r&eacute;gime</li><li>R&eacute;aliser des plans d&rsquo;action afin de r&eacute;pondre aux objectifs</li></ul><p>Retrouvez plus d&rsquo;informations sur la nouvelle PAC dans cette vid&eacute;o :</p><figure  style="text-align: center;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/dtVO5kR99g8?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>pac</figcaption>
</figure>
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Le nouvelle PAC 2023-2027 sera mise en place en 2023. Découvrez dans cet article et cette vidéo les grands changements à venir et comment l’optimiser.

[PAC 2023-2027] : les changements pour moi agriculteur

<h2>&nbsp;Les infrastructures agro &eacute;cologiques (IAE) qu&rsquo;est-ce que c&rsquo;est ?</h2><p>Vous en poss&eacute;dez certainement d&eacute;j&agrave; un grand lin&eacute;aire ! En effet, les IAE comprennent les haies, les bandes enherb&eacute;es, les mares, les prairies ou encore les alignements d&rsquo;arbres. Plus r&eacute;cemment se d&eacute;veloppe sur nos territoires des zones tampons humides artificielles. Cette IAE s&rsquo;apparente &agrave; une mare positionn&eacute;e en sortie de r&eacute;seaux de drainage.&nbsp;</p><h2>O&ugrave; positionner les IAE dans le paysage ?</h2><p>M&ecirc;me si votre exploitation est certainement bien garnie en IAE, il est possible qu&rsquo;elles ne jouent pas pleinement leur r&ocirc;le de limitation des ruissellements et de l&rsquo;&eacute;rosion. Le bon positionnement des IAE sur le versant est primordial pour assurer la meilleure efficacit&eacute;</p><p>&nbsp;</p><table class="Table" style="width:560px;"><tbody><tr><td style="width:128px;"><p style="text-align:left;"><strong>IAE</strong></p></td><td style="width:432px;"><p><strong>POSITION SUR LE VERSANT</strong></p></td></tr><tr><td style="width:128px;"><p><strong>Haie</strong></p></td><td style="width:432px;"><p>Perpendiculaire ou oblique par rapport &agrave; la pente, sur la ceinture de bas fond entre les zones humides et les zones plus s&egrave;ches, le long des cours d&rsquo;eau ou des foss&eacute;s.</p></td></tr><tr><td style="width:128px;"><p><strong>Bande enherb&eacute;e</strong></p></td><td style="width:432px;"><p>A l&rsquo;interception des ruissellements :</p><ul><li>&agrave; l&rsquo;interface entre les parcelles,</li><li>en travers ou en bas de parcelles,</li><li>&agrave; proximit&eacute; des foss&eacute;s et le long des cours d&rsquo;eau.</li></ul></td></tr><tr><td style="width:128px;"><p><strong>Mare</strong></p></td><td style="width:432px;"><p>Sur les axes de passage ou de concentration des ruissellements :</p><ul><li>en fond de vallon ou point bas,</li><li>&agrave; l&rsquo;exutoire d&rsquo;un foss&eacute; ou d&rsquo;un r&eacute;seau de drainage, d&rsquo;un chemin creux ou d&rsquo;une buse.</li></ul></td></tr><tr><td style="width:128px;"><p><strong>Zone tampon<br>humide artificielle</strong></p></td><td style="width:432px;"><p>&Agrave; l&rsquo;exutoire des r&eacute;seaux de drainage entre la sortie du drain et le cours d&rsquo;eau</p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;<u>Pour en savoir plus sur l&rsquo;entretien des IAE, consulter la rubrique &laquo; entretien &raquo; des fiches IAE</u> :</p><ul><li><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agro-ecologie/IAE_BAO_La_haie.pdf" target="_blank">La haie</a></li><li><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agro-ecologie/IAE_BAO_Les_dispositifs_enherbes.pdf" target="_blank">La bande enherb&eacute;e</a></li><li><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agro-ecologie/IAE_BAO_Le_fosse_et_la_noue.pdf" target="_blank">Le foss&eacute; et la noue enherb&eacute;s</a></li><li><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agro-ecologie/IAE_BAO_La_mare.pdf" target="_blank">La mare</a></li><li><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agro-ecologie/IAE_BAO_La_zone_tampon_humide_artificielle.pdf" target="_blank">La zone tampon humide artificielle</a></li></ul><h2>Leur cr&eacute;ation ou restauration sont-elles financ&eacute;es ?&nbsp;</h2><p>Oui ! La majorit&eacute; des territoires de la R&eacute;gion Pays de la Loire est couverte par des programmes d&rsquo;action pour la reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; des eaux. Ces programmes vous permettent de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;aide &agrave; la cr&eacute;ation et la restauration d&rsquo;IAE (haie, mare, bandes enherb&eacute;es, zones tampons humides artificielles).&nbsp; Rapprochez-vous de la collectivit&eacute; (syndicat d&rsquo;eau, syndicat de bassin versant, communaut&eacute; de communes) portant ces actions pour en savoir plus !&nbsp;</p><p>De plus, une fois en place, certaines IAE sont &eacute;ligibles &agrave; des aides Politique agricole commune (PAC) via les Surfaces d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE).</p><p>Pour plus d&rsquo;informations sur les IAE,&nbsp;<a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/agro-ecologie/principes-de-lagro-ecologie/infrastructures-agro-ecologiques/" target="_blank">consultez notre page dedi&eacute;e aux infrastructures agro-&eacute;cologiques</a></p><p><strong>Contacts :&nbsp;</strong></p><ul><li>Service Eau Environnement : 02 53 57 18 28</li><li>Service Arbre et Biodiversit&eacute; : 02 53 57 18 29</li></ul><p>&nbsp;</p>


Vos parcelles sont sujettes à de forts ruissellements concentrés (rigoles, ravines) ? À une érosion importante de vos sols vers les fossés et la voirie ? Les infrastructures agro écologiques (IAE) peuvent vous apporter une solution durable à ces problématiques.

Les infrastructures agro écologiques des solutions durables pour protéger l’eau, les sols et la biodiversité

<p>Le t&eacute;l&eacute;-service d&eacute;di&eacute; au d&eacute;p&ocirc;t des demandes d&rsquo;aide est ouvert jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023&nbsp;<strong>mais dans la limite des cr&eacute;dits disponibles</strong>&nbsp;: les demandes d&rsquo;aide au financement (taux de 20 &agrave; 40 % en fonction de l&rsquo;&eacute;quipement choisi) seront trait&eacute;s selon le principe "premier arriv&eacute;, premier servi".&nbsp;</p><p>Les personnes &eacute;ligibles &agrave; cette aide sont les exploitations agricoles, les entreprises de travaux agricoles, les GIEE et les CUMA. Les JA et nouveaux install&eacute;s, d&rsquo;une part, les CUMA, d&rsquo;autre part, b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une majoration du&nbsp;taux d&rsquo;aide de 10 points.&nbsp;</p><p>Le seuil minimal des d&eacute;penses pr&eacute;sent&eacute;es est fix&eacute; &agrave; 2 000 &euro; et le plafond des d&eacute;penses &eacute;ligibles est d&eacute;fini &agrave; 40 000 &euro; par demande sauf pour les CUMA, pour lesquelles ce plafond est fix&eacute; &agrave; 150 000 &euro;.&nbsp;D&eacute;lai d'ex&eacute;cution des travaux de 18 mois &agrave; compter de la date de d&eacute;p&ocirc;t de la demande de subvention.</p><p><a href="https://www.franceagrimer.fr/Accompagner/France-2030-3eme-revolution-agricole/France-2030-Vague-1-Reduction-des-intrants-phytopharmaceutiques-et-des-engrais-de-synthese" target="_blank">D&eacute;p&ocirc;t du 08 avril 2022 &agrave; 10h jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023, et dans la limite des cr&eacute;dits disponibles&nbsp;T&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure&nbsp;</a></p><p>&nbsp;</p>


Dans le cadre du plan France 2030, FranceAgriMer met en place un nouveau dispositif d’aide doté d’une enveloppe maximale de 20 M€ visant à soutenir l’investissement dans des matériels innovants et à accélérer leur déploiement. Cette mesure a pour objectif d’accompagner financièrement la réduction de l’usage des intrants (produits phytosanitaires, fertilisants).

Nouvelle aide aux investissements permettant de réduire les intrants phytopharmaceutiques et les engrais de synthèse

<p>Le prix des engrais et des amendements a atteint en f&eacute;vrier 2022 un niveau record, en hausse de 82% par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2021 (et de 1,4% par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent), indique le service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture dans sa note parue le 19 avril.</p><p>Le prix des engrais azot&eacute;s simples a augment&eacute; de 117% sur un an. Les prix de la solution azot&eacute;e (+140%) augmentent plus fortement que ceux de l&rsquo;ur&eacute;e (+113%) et des ammonitrates (+114%). Selon Agreste, en cumul depuis le d&eacute;but de la campagne, les livraisons d&rsquo;engrais azot&eacute;s auraient baiss&eacute; de 9,7%.</p><p>Les livraisons de phosphate baisseraient de fa&ccedil;on tr&egrave;s marqu&eacute;e depuis le d&eacute;but de la campagne (-25%), dans le m&ecirc;me contexte de prix en acc&eacute;l&eacute;ration (+68% sur un an pour les engrais simples phosphat&eacute;s). Les livraisons de potasse seraient aussi en baisse depuis le d&eacute;but de la campagne (-17%), en parall&egrave;le de prix &eacute;galement en forte hausse (+71% pour les engrais simples potassiques).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/outil-estimez-l-impact-de-la-hausse-des-prix-des-intrants-sur-vos-charges" target="_blank" title="">[Outil] Estimez l&rsquo;impact de la hausse des prix des intrants sur vos charges</a>
</aside>
<p>Le prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des lubrifiants est en forte hausse sur un mois (+6,6%) ainsi que sur un an (+35%). Le cours du baril de p&eacute;trole brut de la mer du Nord &eacute;tait en forte hausse en f&eacute;vrier par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent (97$, contre 87$ en janvier 2022). Le prix du gazole non routier (GNR), qui repr&eacute;sente un peu plus de la moiti&eacute; du poste &laquo; &eacute;nergie et lubrifiants &raquo; de l'Ipampa, repart &agrave; la hausse sur un mois et affiche aussi une forte augmentation sur un an (+57%). Ces donn&eacute;es tiennent compte du remboursement aux agriculteurs de la taxe sur la consommation des produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE).</p><h2>Aliments en hausse</h2><p>Le prix des aliments pour animaux a augment&eacute; de 1,7% par rapport &agrave; janvier, et reste nettement sup&eacute;rieur &agrave; celui de f&eacute;vrier 2021 (+15%), en lien avec la hausse du prix des c&eacute;r&eacute;ales et des ol&eacute;agineux. Dans le d&eacute;tail, le prix des aliments porcins a augment&eacute; sur un an de 18%, celui des aliments pour volailles de 15% et celui des aliments pour vaches laiti&egrave;res de 13%.</p><p>Les exploitations de grandes cultures sont celles qui sont le plus impact&eacute;es, notamment par la hausse des engrais. Selon la note d&rsquo;Agreste, le secteur des grandes cultures a subi une hausse moyenne du prix des intrants de 26% sur un an, devan&ccedil;ant le maraichage et l&rsquo;horticulture (+18%), l&rsquo;&eacute;levage de ruminants (+17%), l&rsquo;&eacute;levage hors-sol (+16%) et les cultures permanentes (+12%).</p>


Dix-sept mois de hausses consécutives du prix des intrants : depuis septembre 2020, le prix d'achat des moyens de production agricole (Ipampa) n’a pas cessé d’augmenter. Selon la dernière note de conjoncture de la statistique agricole Agreste, le prix des intrants a progressé de 21% entre février 2021 et février 2022, alors que les conséquences de la guerre en Ukraine, démarrée le 24 février, n’étaient qu’à leurs débuts.

Plus d’un an de forte hausse du prix des intrants, avant même la guerre en Ukraine

<p>Aux c&ocirc;t&eacute;s des b&acirc;ches, des br&ucirc;leurs &agrave; gaz, des bougies et chaufferettes, des convecteurs &agrave; air chaud, des fils de palissage chauffants, de l&rsquo;aspersion, des thermon&eacute;bulisateurs ou encore des haies naturelles brise vent, les &eacute;oliennes mobiles, tours &agrave; vent fixes ou mobiles font partie de l&rsquo;arsenal permettant de parer contre le gel dans les vignobles et vergers. Les tours anti-gel permettent de chasser l&rsquo;air froid stagnant au niveau des cultures pour le remplacer par un air plus chaud en inversant le &laquo; toit thermique &raquo;. Sans br&ucirc;leur, elles sont efficaces jusqu&rsquo;&agrave; moins 2&deg;C. Au-del&agrave;, le br&ucirc;leur est n&eacute;cessaire. Une tour apporte la protection de 4 &agrave; 5 ha en moyenne selon la configuration des parcelles.</p><h2>Un projet pilote dans le Cher</h2><p>Autant pour supporter l&rsquo;investissement (jusqu&rsquo;&agrave; 35 000 euros l&rsquo;unit&eacute; avec br&ucirc;leur) que pour assurer la continuit&eacute; parcellaire et renforcer l&rsquo;efficacit&eacute; du dispositif, l&rsquo;investissement en Cuma a toute sa pertinence. Certains vignerons n&rsquo;ont pas attendu la catastrophe d&rsquo;avril 2021 pour. A Quincy, dans, dans le Cher, c&rsquo;est la raison d&rsquo;&ecirc;tre de la Cuma des Vignobles, cr&eacute;&eacute;e en 2000 et totalisant actuellement un parc de 60 &eacute;oliennes. Une d&eacute;marche pionni&egrave;re qui a valu &agrave; la Cuma d&rsquo;&ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;e comme projet pilote dans un Partenariat pour l&rsquo;innovation (PEI) baptis&eacute; SICTAG&nbsp;pour Syst&egrave;me innovant d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision connect&eacute; et de gestion efficiente en temps r&eacute;el des tours anti-gel du Centre-Val de Loire. Courant sur la p&eacute;riode 2019-2022, le projet vise d&eacute;finir tous les param&egrave;tres (positionnement, maillage, chauffage) permettant de maximiser l&rsquo;efficacit&eacute; des tours.</p><h2>Des aides du Plan de relance toujours disponibles</h2><p>Selon la Fncuma, 10 Cuma d&eacute;tentrices de 189 tours antigel mutualisent les investissements pour lutter collectivement contre le gel. <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_ALEASCLIM_V3_DP" target="_blank">Les Cuma sont du reste &eacute;ligibles au guichet ouvert par FranceAgriMer dans le cadre de France Relance</a>. Dot&eacute; de 38 millions d&rsquo;euros (+10 millions d'euros pour les Dom), il est ouvert jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des cr&eacute;dits, selon le principe &laquo;&nbsp;premiers inscrits, premiers servis&nbsp;&raquo;, &agrave; d&eacute;faut jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022. Le taux de subvention est de 30% ou 40% selon les &eacute;quipements, avec un bonus de 10% pour les nouveaux install&eacute;s de moins de 5 ans et pour les Cuma. Le plafond des d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave; 150 000 euros (600 000 euros pour les Cuma). Outre le gel, des &eacute;quipements ciblant la protection contre la gr&ecirc;le, la s&eacute;cheresse et le vent sont subventionn&eacute;s.</p>


L’investissement en commun participe au maillage d’ilots et renforce l’efficacité des tours antigel. Dans le cadre du Plan de relance, un guichet de 38 millions de FranceAgriMer reste ouvert avec des taux de subvention de 30% ou 40%, ciblant tous les aléas climatiques.

Les Cuma investies dans la lutte collective contre le gel

<p>&nbsp;L'ambiance &eacute;tait studieuse le 15 avril dernier au Gaec Dauphin-Tarrit &agrave; Job. La chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me organisait le premier &eacute;pisode d'une s&eacute;rie consacr&eacute;e &agrave; l'autonomie fourrag&egrave;re. La r&eacute;ponse &agrave; cette question depuis longtemps prioritaire pour les &eacute;leveurs, devient complexe &agrave; obtenir aujourd'hui. Le manque de pr&eacute;cipitations r&eacute;guli&egrave;res et la hausse moyenne des temp&eacute;ratures occasionnent des pertes de fourrages. Face &agrave; l'envol&eacute;e des prix des intrants (carburant, azote, alimentation animale...), la trentaine d'&eacute;leveurs pr&eacute;sente ce jour-l&agrave; est consciente que le simple achat de fourrage n'est plus une solution viable. Il est temps de reconsid&eacute;rer l'autonomie fourrag&egrave;re.<br><strong>Objectif : autonomie alimentaire</strong><br>L'autonomie fourrag&egrave;re est la capacit&eacute; d'un &eacute;levage &agrave; nourrir un troupeau en achetant le moins de fourrage possible voire aucun. Or, au regard du contexte g&eacute;n&eacute;ral, ce simple objectif volum&eacute;trique n'est plus suffisant selon St&eacute;phane Violleau. Le conseiller fourrage de la Chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me souligne que d&eacute;sormais il faut tendre vers "l'autonomie alimentaire en achetant le moins de fourrages et de concentr&eacute;s possibles". La question du volume doit donc &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;e par celle de la qualit&eacute; des fourrages. "Avec le prix actuel des concentr&eacute;s, il faut s'inqui&eacute;ter de nouveau de la qualit&eacute; des fourrages (...) mais que choisir pour que cette op&eacute;ration soit &eacute;conomiquement viable ? "<br>Dans cette strat&eacute;gie, il faut avoir deux notions bien en t&ecirc;te : l'UF (Unit&eacute; Fourrag&egrave;re) qui d&eacute;termine la digestibilit&eacute; et la richesse &eacute;nerg&eacute;tique et la MAT (Mati&egrave;re Azot&eacute;e Totale) qui correspond &agrave; la teneur prot&eacute;ique du fourrage. La digestibilit&eacute; du fourrage est li&eacute;e &agrave; l'&acirc;ge. Plus une herbe est jeune plus elle est&nbsp; dig&eacute;r&eacute;e par les animaux et sa valeur assimil&eacute;e par l'organisme. Dans une strat&eacute;gie d'autonomie alimentaire, St&eacute;phane Violleau est formel : "il faut essayer de maximiser l'UF et la MAT". Et pour parvenir &agrave; cet objectif, les &eacute;leveurs peuvent compter sur une pratique ancestrale qui fait encore ses preuves : "La p&acirc;ture pr&eacute;coce est un aliment de r&eacute;f&eacute;rence. Ce fourrage vaut un concentr&eacute;."<br><strong>Co&ucirc;t de production</strong><br>La p&acirc;ture d'une prairie permanente contient &agrave; elle seule 6 463 UF/ha et 1 082 Kg de MAT/ha. En plus de ses super-pouvoirs alimentaires, la pratique est la moins co&ucirc;teuse de toute. M&ecirc;me avec une coupe d'ensilage et une fertilisation, l'addition s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 446&euro;/ha/an (conjoncture 2021).<br>Une prairie temporaire Dactyle-luzerne avec trois coupes produira 7 082 UF/ha/an et 1 481 Kg de MAT/ha/an. Son co&ucirc;t de production est de 749&euro;/ha/an. "Cette prairie co&ucirc;te plus ch&egrave;re &agrave; produire mais elle est bien plus &eacute;nerg&eacute;tique. Il faut certes de la quantit&eacute; mais aussi de la qualit&eacute; car aujourd'hui, dans un co&ucirc;t de production, l'achat de concentr&eacute;s est le premier poste de d&eacute;penses."<br>Le conseiller poursuit ses exemples sur les ma&iuml;s ensilage. Un ma&iuml;s &agrave; 8 t de MS (mati&egrave;re s&egrave;che)/ha offre 7 200 UF/ha/an et 648 Kg de MAT/ha/an et co&ucirc;te 754&euro;/ha &agrave; produire. Un ma&iuml;s &agrave; 12 t de MS/ha offre 10 800 UF/ha/an et 972 kg de MAT/ha/an et co&ucirc;te 835&euro;/ha &agrave; produire. "En dessous de 10 t de MAT/ha, la tonne de ma&iuml;s ensilage co&ucirc;te trop ch&egrave;re &agrave; produire. Sans compter qu'il faut rajouter le co&ucirc;t des concentr&eacute;s pour &eacute;quilibrer la ration."<br>Un m&eacute;teil pr&eacute;coce &agrave; 4 t de MS/ha suivi d'un ma&iuml;s &agrave; 8 t de MS/ha offre 10 640 UF/ha et 1 348 Kg de MAT/ha et co&ucirc;te 1 262&euro;/ha &agrave; produire.<br>Un dernier exemple, celui du seigle forestier &agrave; 4 t de MS/ha suivi d'un ma&iuml;s &agrave; 8 t de MS/ha. Ce type de fourrage offre 10 400 UF/ha et 1 168 kg de Mat/ha/an et co&ucirc;te 1 206&euro;/ha &agrave; produire.<br><strong>Co&ucirc;t de production vs co&ucirc;t final (production + compl&eacute;mentation)</strong><br>Une fois ces r&eacute;sultats en poche, qu'en faire malgr&eacute; tout ? Car certes le co&ucirc;t de production est important mais au final, une fois la compl&eacute;mentation ajout&eacute;e, qu'est-ce qui est le plus int&eacute;ressant ? "Les &eacute;leveurs ont conscience du co&ucirc;t de production mais pas du co&ucirc;t du concentr&eacute;. L'achat de ce dernier est sous-estim&eacute;. Dans le contexte actuel, plus les fourrages seront de qualit&eacute;, moins la hausse des intrants aura un impact" explique St&eacute;phane Violleau. Les engrais min&eacute;raux ont augment&eacute; de 200%, le carburant 100% et les concentr&eacute;s 65%. Le conseiller a compar&eacute; le co&ucirc;t final (production + concentr&eacute;) de ces diff&eacute;rents types de fourrages. Les chiffres (que nous ne sommes pas autoris&eacute;s &agrave; diffuser NDLR) &eacute;tayent sa r&eacute;flexion : "plus le fourrage est de qualit&eacute;, moins la hausse des intrants aura un impact sur le co&ucirc;t de la ration".&nbsp;<br><strong>Les m&eacute;teils, le bon compromis</strong><br>Encore une fois, l'herbe ne pousse pas de mani&egrave;re uniforme toute l'ann&eacute;e et le climat tient une part importante dans la r&eacute;ussite de la r&eacute;colte. &Agrave; Job, en zone de mi-montagne, le manque d'eau se fait d'ores et d&eacute;j&agrave; sentir. "Chaque ann&eacute;e, on a l'impression que c'est de pire en pire" t&eacute;moigne Benjamin Tarrit, &eacute;leveur de&nbsp; Salers. Le manque de fourrage est devenu fr&eacute;quent dans cette exploitation qui compte pourtant 250 hectares (90 ha en estive) pour 110 vaches allaitantes. Afin de pallier &agrave; ces carences, l'&eacute;leveur et son associ&eacute;, &Eacute;ric Dauphin, ont sem&eacute; 6 hectares de seigle forestier. Il est utilis&eacute; comme une culture interm&eacute;diaire d'hiver avant un ma&iuml;s. Elle a l'avantage de couvrir le sol et d'optimiser l'usage de la parcelle en permettant la conduite de deux cultures. N&eacute;anmoins, "le seigle forestier donne de la quantit&eacute; mais a peu d'int&eacute;r&ecirc;t qualitatif" souligne St&eacute;phane Violleau.<br>Le conseiller fourrage recommande davantage le recours &agrave; un m&eacute;teil pour pallier aux manques de fourrages. Un m&eacute;teil est constitu&eacute; d'une c&eacute;r&eacute;ale, d'un pois et d'une vesce. Son stade de r&eacute;colte fait encore d&eacute;bat aujourd'hui pour trouver le meilleur &eacute;quilibre entre quantit&eacute; et qualit&eacute;. Les &eacute;leveurs restent bien souvent sur l'id&eacute;e d'attendre la floraison du pois. "Il faut r&eacute;colter au gonflement de la graine de la c&eacute;r&eacute;ale, avant la mont&eacute;e de l'&eacute;pi "assure St&eacute;phane Violleau. Le conseiller a exp&eacute;riment&eacute; et analys&eacute; les r&eacute;sultats de plusieurs r&eacute;coltes et ce rep&egrave;re est celui qui offre le "meilleur rapport quantit&eacute; et qualit&eacute;". De plus, une r&eacute;colte &agrave; ce stade permet d'envisager l'implantation d'un ma&iuml;s dans la foul&eacute;e.<br>Enfin &agrave; la question qui est sur toutes les l&egrave;vres : quelle prairie r&eacute;siste le mieux au sec ? La r&eacute;ponse est simple "aucune (...). &agrave; part les cactus, aucune plante ne pousse sans un minimum d'eau". Le service fourrage de la Chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me se penche sur la question depuis quelques ann&eacute;es maintenant. "Le dactyle-luzerne appara&icirc;t comme la prairie la plus r&eacute;sistante mais elle est p&eacute;nalis&eacute;e par les exc&egrave;s d'eau en hiver."<br>Une seconde journ&eacute;e technique sera organis&eacute;e en septembre prochain dans le Livradois-Forez pour d&eacute;velopper davantage cette question de l'autonomie alimentaire.</p><p>&nbsp;</p>


L'autonomie fourragère est la priorité de chaque élevage. Elle l'est d'autant plus aujourd'hui face à l'augmentation du prix des matières premières, mais le changement climatique complique la tâche.

Les fourrages au cœur de l'autonomie alimentaire des élevages

<p>Pour satisfaire les besoins en prot&eacute;ines de ses ruminants et monograstriques, la France importe bon an mal an 3,5 millions de tonnes de tourteaux et de graines de soja, aux deux tiers en provenance du Br&eacute;sil selon les Douanes. Donc 100% OGM, soit dit en passant. Et selon la plateforme Duralim, qui compte dans ses rangs les importateurs et les fabricants fran&ccedil;ais d&rsquo;aliment, l&rsquo;incertitude pesant sur le caract&egrave;re d&eacute;forestant de ce soja concerne 60% des importations, un taux que les acteurs escomptent r&eacute;duire &agrave; n&eacute;ant &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Selon l&rsquo;association Solagro, qui a publi&eacute; r&eacute;cemment une &eacute;tude sur l&rsquo;empreinte alimentaire des Fran&ccedil;ais, l&rsquo;Hexagone importe l&rsquo;&eacute;quivalent de 10 millions d&rsquo;hectares de terres agricoles (soit 34% de sa SAU), dont 1,35 million d&rsquo;hectares de soja. C&rsquo;est grosso modo 8 fois la surface de soja cultiv&eacute;e en France (pr&eacute;vision de 180 000 ha en 2022).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-essor-des-legumineuses-un-defi-pour-les-organismes-stockeurs" target="_blank" title="">L&rsquo;essor des l&eacute;gumineuses, un d&eacute;fi pour les organismes stockeurs</a>
</aside>
<h2>100% soy food ou presque</h2><p>Et pendant ce temps-l&agrave;, les Silos du Touch prosp&egrave;rent sur du soja cultiv&eacute; dans le Sud-Ouest et destin&eacute; &agrave; des consommateurs &agrave; l&rsquo;autre bout de la plan&egrave;te, notamment au Japon. Oui mais. &laquo;&nbsp;<em>Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que l&rsquo;on a du mal &agrave; valoriser localement notre soja en alimentation animale</em>&nbsp;&raquo;, explique Paul Bousin, directeur des Silos du Touch, bas&eacute;s &agrave; Pouy-de-Touges (Haute-Garonne). L&rsquo;homme n&rsquo;est pas seulement n&eacute;gociant. Avec son fr&egrave;re Jean, il est aussi agriculteur et donc producteur de soja. C&rsquo;est leur p&egrave;re Michel qui est l&rsquo;origine du n&eacute;goce, fond&eacute; en 2004.</p><div class="citation">
    <span>"Le soja destin&eacute; &agrave; l&rsquo;alimentation humaine, c&rsquo;est 35 000 tonnes en Europe. Le march&eacute; japonais, c&rsquo;est 1,2 million"</span>
</div>
<p>Dans la d&eacute;cennie qui a pr&eacute;c&eacute;d&eacute; sa cr&eacute;ation, une association d&rsquo;une petite dizaine d&rsquo;agriculteurs, dont Michel Bousin, s&rsquo;&eacute;tait constitu&eacute;e pour commencer &agrave; alimenter la fili&egrave;re naissante du &laquo;&nbsp;soy food&nbsp;&raquo;, le soja destin&eacute; &agrave; l&rsquo;alimentation humaine. A l&rsquo;&eacute;poque, la culture est marginale au plan national mais cette petite communaut&eacute; d&rsquo;agriculteurs flaire un bon filon, qui ne s&rsquo;&eacute;puisera pas, si l&rsquo;on songe &agrave; la v&eacute;g&eacute;talisation / culpabilisation de notre alimentation. Fausse piste. &laquo;&nbsp;<em>Le soja destin&eacute; &agrave; l&rsquo;alimentation humaine repr&eacute;sente entre 30 000 t et 35 000 t &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne</em>, d&eacute;clare Paul Bousin. <em>Le march&eacute; japonais, c&rsquo;est 1,2 million. En Asie, la consommation de produits &agrave; base de soja est un fait culturel. Le tofu, c&rsquo;est leur fromage, le lait de soja, c&rsquo;est leur lait de vache</em>&nbsp;&raquo;. Tout part ainsi en soy food, &agrave; l&rsquo;exception des graines non conformes qui sont valoris&eacute;es en alimentation animale.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/1/9/4419123-1-fre-FR/d93338f9d095-soja8-jpg" alt="Le n&eacute;goce propose &agrave; chacun d&rsquo;eux des contrats &agrave; prix ferme, avec une plus-value qui oscille entre 30 &euro;/t et 70 &euro;/t par rapport &agrave; la concurrence positionn&eacute;e sur l&rsquo;alimentation animale, assortie de primes de qualit&eacute; et de stockage le cas &eacute;ch&eacute;ant" height="1200" width="1600" /><figcaption>Le n&eacute;goce propose &agrave; chacun d&rsquo;eux des contrats &agrave; prix ferme, avec une plus-value qui oscille entre 30 &euro;/t et 70 &euro;/t par rapport &agrave; la concurrence positionn&eacute;e sur l&rsquo;alimentation animale, assortie de primes de qualit&eacute; et de stockage le cas &eacute;ch&eacute;ant</figcaption></figure>

</div>
<h2>Une dynamique non OGM et non bio</h2><p>En 2022, l&rsquo;Asie repr&eacute;sente 50% des d&eacute;bouch&eacute;s des Silos du Touch, une part qui a significativement progress&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es, l&rsquo;Europe (45%) et la France (5%) constituant le solde. Il faut dire que le n&eacute;goce s&rsquo;est taill&eacute; une solide r&eacute;putation, par sa capacit&eacute; &agrave; fournir des graines &agrave; la puret&eacute; et &agrave; la qualit&eacute; garanties. Le savoir-faire du n&eacute;goce (30 salari&eacute;s aujourd&rsquo;hui) et la performance de l&rsquo;outil industriel, sis &agrave; quelques encablures du Touch, affluent de la Garonne, &agrave; l&rsquo;origine de la marque Soytouch (prononcer avec l&rsquo;accent anglais et toulousain) assurent la notori&eacute;t&eacute; internationale du n&eacute;goce. L&rsquo;entreprise investit aussi beaucoup dans l&rsquo;accompagnement technique des agriculteurs, sans rien leur vendre d&rsquo;autre qu&rsquo;un peu de semence, m&ecirc;me si c&rsquo;est &laquo;&nbsp;compliqu&eacute;&nbsp;&raquo; en soja. Avec les biostimulants, la semence reste n&eacute;anmoins un sujet d&rsquo;&eacute;tude du n&eacute;goce, qui explore deux axes de travail que sont le rendement et la qualit&eacute; technologique.</p><div class="citation">
    <span>"Le bio, c&rsquo;est tr&egrave;s europ&eacute;en. En Asie, le bio n&rsquo;existe pas"</span>
</div>
<p>March&eacute; du food oblige, on imagine le bio prendre l&rsquo;ascendant. Erreur. &laquo;&nbsp;<em>En Asie, le bio n&rsquo;existe pas</em>, indique Michel Bousin. <em>En Europe, le march&eacute; du soja bio est &agrave; la fois m&acirc;ture et tr&egrave;s circonscrit en tonnage. Le tofu bio, c&rsquo;est 100 tonnes en Europe. Quant au lait de soja bio, il est concurrenc&eacute; par les laits v&eacute;g&eacute;taux d&rsquo;avoine ou de riz</em>&nbsp;&raquo;. Les Silos du Touch observent n&eacute;anmoins l&rsquo;&eacute;volution de la demande en soja non OGM (avec les &Eacute;tats-Unis comme principal concurrent), la mont&eacute;e continue des prix pouvant amener les consommateurs finaux &agrave; reconsid&eacute;rer leurs exigences. A contrario, le march&eacute; chinois, inaccessible aujourd&rsquo;hui pour cause de quotas, constitue un potentiel relais de croissance.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/1/9/4419181-1-fre-FR/12d69d417dd6-inte-rieur3-jpg" alt="Le savoir-faire du n&eacute;goce et la performance de l&rsquo;outil industriel assurent la notori&eacute;t&eacute; internationale du n&eacute;goce, qui &eacute;coule 50% de sa production en Asie sous la marque Soytouch" height="1300" width="1124" /><figcaption>Le savoir-faire du n&eacute;goce et la performance de l&rsquo;outil industriel assurent la notori&eacute;t&eacute; internationale du n&eacute;goce, qui &eacute;coule 50% de sa production en Asie sous la marque Soytouch</figcaption></figure>

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<h2>En recherche de producteurs</h2><p>En 2022, les Silos du Touch devraient collecter l&rsquo;&eacute;quivalent de 15 000 hectares de soja diss&eacute;min&eacute;s sur 8 d&eacute;partements du Sud-Ouest, en progression de 50% par rapport &agrave; 2021. La flamb&eacute;e du prix de l&rsquo;engrais est un alli&eacute; du soja, qui gagne du terrain sur le ma&iuml;s, notamment du c&ocirc;t&eacute; des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques et des Landes. La petite communaut&eacute; de d&eacute;part flirte aujourd&rsquo;hui avec les 700 producteurs, reli&eacute;s par un groupe WhatsApp. Le n&eacute;goce propose &agrave; chacun d&rsquo;eux des contrats &agrave; prix ferme, avec une plus-value qui oscille entre 30 &euro;/t et 70 &euro;/t par rapport &agrave; la concurrence positionn&eacute;e sur l&rsquo;alimentation animale, assortie de primes de qualit&eacute; et de stockage le cas &eacute;ch&eacute;ant. Peinant &agrave; satisfaire la demande, le n&eacute;goce est en qu&ecirc;te d&rsquo;hectares. &laquo; <em>On pourrait nous reprocher de faire monter les prix. Mais c&rsquo;est bien pour les agriculteurs, non&nbsp;</em>?&nbsp;&raquo;.</p><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-1-3-l-europe-potentiellement-autonome-selon-l-inrae" target="_blank">Soja sans complexe (1/4) : l&rsquo;Europe potentiellement autonome, selon l&rsquo;Inrae</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-2-4-la-ruee-vers-le-nord" target="_blank">Soja sans complexe (2/4) : la ru&eacute;e vers le Nord</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-3-4-100-soja-100-alimentaire-100-exporte-une-soy-touch-a-la-sauce-toulousaine" target="_blank">Soja sans complexe (3/4) : 100% soja, 100 % alimentaire, 100% export&eacute;, une &laquo; soy touch &raquo; &agrave; la sauce toulousaine</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-4-4-26-q-ha-en-sec-en-bio-et-sans-binage-dans-la-meuse" target="_blank" title="">Soja sans complexe&nbsp;(4/4)&nbsp;: 26 q/ha en sec, en bio et sans binage dans la Meuse</a></p></td></tr></tbody></table>


Alors que la France désespère l’autonomie protéique de son élevage, les Silos du Touch ont fait du soja leur spécialité... à ceci près que tout part en « soy food » et majoritairement en Asie. Une recette plébiscitée par une communauté grandissante d’agriculteurs du Sud-Ouest.

Soja sans complexe (3/4) : 100% soja, 100% alimentaire, 100% exporté, une « soy touch » à la sauce toulousaine

<p>Les cours du gazole non routier (GNR) ont atteint mi-mars des sommets in&eacute;dits, suscitant une forte inqui&eacute;tude chez les &eacute;leveurs. Quelle en est la r&eacute;percussion sur les co&ucirc;ts de production des exploitations cantaliennes&nbsp;?<br>Yann Bouchard, conseiller R&eacute;f&eacute;rences &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture&nbsp;: &ldquo;Le GNR a effectivement atteint un pic le 11 mars dernier, &agrave; 1,73 &euro; TTC(1) avant de redescendre &agrave; 1,31 &euro; TTC (le 8 avril). Cette forte hausse incite les agriculteurs &agrave; se poser des questions sur l&rsquo;impact &agrave; court ou moyen terme de cette flamb&eacute;e sur leurs co&ucirc;ts de production et donc sur leurs revenus. En un an, entre f&eacute;vrier 2021 et f&eacute;vrier 2022, l&rsquo;indice Ipampa carburants a connu une augmentation de 57 % passant de 109,2 &agrave; 171,8. C&rsquo;est donc une hausse cons&eacute;quente mais qui est quand m&ecirc;me mod&eacute;r&eacute;e par rapport &agrave; l&rsquo;impact du co&ucirc;t du concentr&eacute;, notamment en &eacute;levage laitier. Malgr&eacute; tout, il existe des leviers pour att&eacute;nuer ces charges suppl&eacute;mentaires.&rdquo;<br><strong>Le pr&eacute;alable du banc d&rsquo;essai</strong><br>Des leviers de quel ordre&nbsp;?<br>Y. B.&nbsp;: &ldquo;Je les ai class&eacute;s selon leur facilit&eacute; de mise en &oelig;uvre et selon que cette hausse sera durable ou plut&ocirc;t ponctuelle. Si elle s&rsquo;av&egrave;re ponctuelle, il faut miser sur des &ldquo;petits&rdquo; leviers, facilement r&eacute;alisables mais vecteurs de moindres &eacute;conomies. Le plus facile et &eacute;vident, c&rsquo;est de n&rsquo;utiliser son tracteur que lorsque cela s&rsquo;av&egrave;re r&eacute;ellement n&eacute;cessaire. Un essai comparatif r&eacute;alis&eacute; par l&rsquo;institut Arvalis (essai Arvalis-R&eacute;ussir c&eacute;r&eacute;ales 2007) sur deux itin&eacute;raires techniques d&rsquo;implantation de c&eacute;r&eacute;ales - avec labour ou avec des techniques simplifi&eacute;es sans labour - montre une consommation de carburants inf&eacute;rieure de 27 % sans labour. Il faut donc se poser la question&nbsp;: &ldquo;Quand je fais une intervention sur mes cultures, est-elle strictement n&eacute;cessaire&nbsp;?&rdquo;, mais &eacute;galement raisonner ses passages.<br>Autre pr&eacute;conisation&nbsp;: celle d&rsquo;utiliser son tracteur &agrave; l&rsquo;optimum de son fonctionnement en commen&ccedil;ant par le passer au banc d&rsquo;essai si ce n&rsquo;est pas d&eacute;j&agrave; fait. Au banc d&rsquo;essai, 10 % des tracteurs test&eacute;s consomment jusqu&rsquo;&agrave; 20 % de gazole en plus du fait de mauvais r&eacute;glages, de leur usure et/ou d&rsquo;une mauvaise combustion.<br>Par ailleurs, en choisissant un bon r&eacute;gime moteur par rapport aux travaux &agrave; r&eacute;aliser, l&rsquo;&eacute;conomie de carburant peut atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 26 %. L&rsquo;entretien et le r&eacute;glage du moteur permettent de r&eacute;duire de 5 &agrave; 10 % la consommation, une pression adapt&eacute;e des pneus de l&rsquo;ordre de 5 %&nbsp;; il faut aussi veiller &agrave; lester correctement le tracteur (5 &agrave; 8 % de consommation en moins), &agrave; adopter une conduite adapt&eacute;e (10 &agrave; 20 % de gain). Tous ces leviers seront abord&eacute;s lors de la formation &ldquo;&eacute;coconduite&rdquo; que la Chambre d&rsquo;agriculture, bien consciente de la situation difficile que subissent les &eacute;leveurs, proposera &agrave; l&rsquo;automne sur chacun des trois arrondissements pour les accompagner dans la r&eacute;duction de cette charge de carburants (lire ci-contre).<br>Enfin, il faut raisonner correctement le couple tracteur-outil&nbsp;: en utilisant, quand on a le choix, le tracteur affichant la consommation la plus faible. Des essais r&eacute;alis&eacute;s avec quatre mat&eacute;riels (m&eacute;langeuse, chargement tracteur, pailleuse port&eacute;e, rabot &agrave; fumier simple) utilis&eacute;s avec des tracteurs de 80, 100 et 120 chevaux r&eacute;v&egrave;lent que le recours &agrave; un engin de<br>20 chevaux de plus que n&eacute;cessaire conduit &agrave; une surconsommation de 5 &agrave; 10 %.&rdquo;<br><strong>Pas de toute puissance...</strong><br>Et si le prix du GNR s&rsquo;inscrivait durablement sur une tendance haussi&egrave;re et &eacute;lev&eacute;e&nbsp;?<br>Y. B.&nbsp;: &ldquo;On est alors sur une strat&eacute;gie de long terme, notamment au moment d&rsquo;investir dans un tracteur. L&rsquo;achat doit &ecirc;tre raisonn&eacute; en s&rsquo;appuyant sur les besoins r&eacute;els en puissance. Une puissance suppl&eacute;mentaire de 30 cv, c&rsquo;est<br>3 litres de carburant en plus par heure, soit, sur une ann&eacute;e compl&egrave;te (500 heures d&rsquo;utilisation en moyenne), 1 500 litres suppl&eacute;mentaires(2)...<br>Il faut parall&egrave;lement essayer de confier, quand cela est possible, les travaux les plus gourmands en puissance soit au tracteur de la Cuma soit &agrave; une entreprise.<br>La consommation doit ainsi &ecirc;tre prise en compte dans les crit&egrave;res de choix de son futur engin&nbsp;: toujours selon les tests r&eacute;alis&eacute;s par Tracto-guide en 2017 sur des tracteurs de 90 et de 100-110 cv, l&rsquo;&eacute;cart de consommation moyen est de<br>4 litres &agrave; l&rsquo;heure entre les mod&egrave;les les plus et les moins performants.&rdquo;</p><p>Cette situation, si elle devient p&eacute;renne, doit-elle conduire &agrave; revoir plus largement sa strat&eacute;gie, son syst&egrave;me d&rsquo;exploitation&nbsp;?<br>Y. B.&nbsp;: &ldquo;Si son syst&egrave;me est plut&ocirc;t orient&eacute; sur du fourrage &agrave; l&rsquo;auge (strat&eacute;gie b&acirc;timent), donc gros consommateur de carburant, on peut &ecirc;tre tent&eacute; de s&rsquo;orienter vers un syst&egrave;me beaucoup plus<br>p&acirc;turant. En observant les r&eacute;sultats des fermes de notre r&eacute;seau R&eacute;f&eacute;rences, on constate n&eacute;anmoins que quels que soient les syst&egrave;mes, s&rsquo;ils sont optimis&eacute;s, ils peuvent &ecirc;tre aussi efficaces les uns que les autres. La cl&eacute; est l&agrave;&nbsp;: dans l&rsquo;optimisation plut&ocirc;t que dans le changement de syst&egrave;me. Je prends l&rsquo;exemple d&rsquo;une exploitation bovins viande suivie par le r&eacute;seau R&eacute;f&eacute;rences qui a effectu&eacute; une mise &agrave; l&rsquo;herbe anticip&eacute;e de 20 jours une ann&eacute;e o&ugrave; la m&eacute;t&eacute;o l&rsquo;a permis. Cette sortie pr&eacute;coce a &eacute;t&eacute; synonyme d&rsquo;un gain de 2 &euro; par jour et UGB(3) en comptabilisant l&rsquo;&eacute;conomie de paille (10 tonnes), d&rsquo;heures de tracteur avec m&eacute;langeuse (9 h), de travail (15 h), ainsi que le fourrage suppl&eacute;mentaire r&eacute;colt&eacute; (27 t).&rdquo;<br><br>(1) Cotations France Agricole.<br>(2) Source&nbsp;: Tracto-guide 2017.<br>(3) Unit&eacute; gros bovin.</p>


Même s’il a amorcé une décrue ces derniers jours, le prix du GNR pèse sur les charges d’exploitation. La Chambre d’agriculture liste des leviers pour rouler... raisonné.

Lever le pied... pour économiser

<p>La diversification des assolements &agrave; base de l&eacute;gumineuses, cl&eacute; de voute d&rsquo;une agriculture durable, r&eacute;siliente et porteuse d&rsquo;une transformation des syst&egrave;mes agricoles et alimentaires, ne d&eacute;pend pas seulement des contingences agronomiques ou encore du bon vouloir des agriculteurs. Elle est aussi fortement conditionn&eacute;e par la capacit&eacute; des organismes collecteurs &agrave; appr&eacute;hender des flux dont la massification et la r&eacute;gularit&eacute; sont sans commune mesure avec celles des &laquo;&nbsp;grandes esp&egrave;ces&nbsp;&raquo; que sont les c&eacute;r&eacute;ales, les principaux ol&eacute;agineux ou encore les cultures industrielles&nbsp;: tel est le contrat dress&eacute; dans une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par Ceresco, Circo&eacute; et Terres Inovia et financ&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/peut-on-combler-notre-deficit-en-proteines-vegetales" target="_blank" title="">Peut-on combler notre d&eacute;ficit en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales ?</a>
</aside>
<h2>Des flux critiques, variables et morcel&eacute;s</h2><p>L&rsquo;organisation logistique des filie&#768;res le&#769;gumineuses doit faire face a&#768; deux difficulte&#769;s majeures. Pour permettre une rentabilite&#769; suffisante des outils, ou l&rsquo;acce&#768;s a&#768; certains marche&#769;s comme la fabrication d&rsquo;aliment, le flux doit atteindre une taille critique. C&rsquo;est un point de difficulte&#769; dans le cas de flux se de&#769;massifiant, ou dans le cas de filie&#768;res en cours de de&#769;veloppement et de structuration. D&rsquo;autre part, l&rsquo;irre&#769;gularite&#769; des rendements et de la qualite&#769; observe&#769;e sur les le&#769;gumineuses fait varier la taille du flux disponible a&#768; la vente. L&rsquo;e&#769;quilibre interannuel entre offre et demande est ainsi complexe a&#768; assurer pour les ope&#769;rateurs de la production.</p><p>Au-dela&#768; de la taille des flux entrants et de leur variabilite&#769;, l&rsquo;&eacute;tude pointe une tendance au morce&#768;lement de ceux-ci. Cette tendance est renforce&#769;e, co&#770;te&#769; demande, par un march&eacute;&nbsp;qui s&rsquo;atomise de plus en plus (e&#769;mergence d&rsquo;ope&#769;rateurs de la transformation, segmentation selon diffe&#769;rentes filie&#768;res, avec ou sans signe de qualit&eacute;), mais aussi, co&#770;te&#769; amont, par une diversification croissante des syste&#768;mes de production. Ainsi, le nombre de flux augmente et leur pre&#769;visibilite&#769; diminue ce qui impacte directement la capacite&#769; des filie&#768;res le&#769;gumineuses a&#768; massifier les flux.</p><h2>Un d&eacute;faut de coordination entre op&eacute;rateurs</h2><p>L&rsquo;&eacute;tude fait le constat qu&rsquo;il existe une dynamique de de&#769;veloppement d&rsquo;activite&#769;s lie&#769;es aux le&#769;gumineuses allant jusqu&rsquo;a&#768; l&rsquo;e&#769;mergence de nouveaux acteurs du stockage et du tri, structurante pour les filie&#768;res et pour les bassins. Ces projets e&#769;mergents se caracte&#769;risent cependant par un risque commercial et industriel important (incertitude de l&rsquo;offre en quantite&#769; en qualite&#769;, marche&#769;s peu stabilise&#769;s, outils de tri a&#768; optimiser), et peuvent e&#770;tre confronte&#769;s a&#768; certains ale&#769;as spe&#769;cifiques a&#768; ces filie&#768;res (insectes et e&#769;carts de tri, aux impacts potentiellement significatifs sur la production. Ces ope&#769;rateurs e&#769;mergents peuvent apparai&#770;tre dans des zones &laquo; blanches &raquo; pour combler un besoin dans un bassin ne disposant pas d&rsquo;outil (fort risque pris sur l&rsquo;approvisionnement et la saturation de l&rsquo;outil), ou bien dans des bassins ou&#768; les le&#769;gumineuses sont de&#769;ja&#768; collecte&#769;es, parfois a&#768; proximite&#769; (voire en concurrence) d&rsquo;acteurs historiques de la collecte de le&#769;gumineuses.</p><p>Globalement, l&rsquo;e&#769;mergence de nouvelles infrastructures ou l&rsquo;agrandissement des infrastructures existantes dans les diffe&#769;rents bassins, met en e&#769;vidence un de&#769;faut de coordination entre ope&#769;rateurs e&#769;conomiques concurrents, avec des diffe&#769;rences parfois fortes en termes de niveaux de subventions publiques relativement au montant global du projet.</p><h2>La d&eacute;sinsectisation, un goulot d&rsquo;&eacute;tranglement</h2><p>L&rsquo;e&#769;tape de de&#769;sinsectisation des l&eacute;gumineuses &agrave; graines est per&ccedil;ue comme le principal goulet d&rsquo;e&#769;tranglement de la chai&#770;ne logistique, et la principale source de complexite&#769; (et de perte nette de matie&#768;re premie&#768;re) pendant les ope&#769;rations de stockage et de tri. En c&eacute;r&eacute;ales, les insectes sont inf&eacute;od&eacute;s au stockage, alors que pour les l&eacute;gumineuses &agrave; graines, la probl&eacute;matique des insectes commence bien plus en amont (au champ). La pression des insectes est plus forte sur les cultures de l&eacute;gumineuses &agrave; graines, en particulier en ce qui concerne la bruche, un insecte qui affecte essentiellement la lentille, la f&eacute;verole, et le pois. Il est alors n&eacute;cessaire de proc&eacute;der &agrave; une &eacute;tape de d&eacute;sinsectisation pour la mise aux normes du grain et d&rsquo;effectuer un travail du grain plus important. Ce surcro&icirc;t de tri et de manutention augmente les risques de casse du grain et, plus globalement, le taux de freinte. Les op&eacute;rateurs soulignent le de&#769;ficit de solutions et un besoin fort d&rsquo;innover sur cette question.</p><h2>Des cultures associ&eacute;es difficiles &agrave; appr&eacute;hender</h2><p>Lentille-c&eacute;r&eacute;ale &agrave; paille, f&egrave;verole-bl&eacute;, pois-c&eacute;r&eacute;ale &agrave; paille, lentille-cameline etc&nbsp;: les cultures associant une l&eacute;gumineuse et une c&eacute;r&eacute;ale sont porteuses d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts agronomiques majeurs, dont l&rsquo;agriculture bio est coutumi&egrave;re. Il en va diff&eacute;remment en conventionnel. Selon l&rsquo;&eacute;tude, le concept constitue un potentiel de de&#769;veloppement des surfaces de le&#769;gumineuses important dans un contexte de pression croissante sur l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais azote&#769;s mine&#769;raux. Mais les OS pointent un surco&ucirc;t logistique pr&eacute;judiciable &agrave; leur comp&eacute;titivit&eacute; , auxquels s&rsquo;ajoutent des risque de contamination crois&eacute;e au gluten et aux allerg&egrave;nes. L&rsquo;&eacute;tude met en avant des voies d&rsquo;optimisation &agrave; chacune des trois maillons de la chaine (agriculteurs, OS, clients finaux) et recommande de pre&#769;voir la possibilite&#769; du tri des cultures associe&#769;es dans les silos en construction, un levier majeur a&#768; anticiper pour l&rsquo;avenir pour des outils qui seront utilise&#769;s plusieurs de&#769;cennies, me&#770;me si cette option n&rsquo;est pas active&#769;e a&#768; court terme.</p><h2>Des l&eacute;gumes secs qui doivent trouver leurs consommateurs</h2><p>En ce qui concerne les l&eacute;gumes secs destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation humaine, l&rsquo;&eacute;tude rel&egrave;ve une difficulte&#769; d&rsquo;appropriation des enjeux logistiques. Les l&eacute;gumes secs sont caract&eacute;ris&eacute;s par une atomisation des flux en lien avec une segmentation croissante (espe&#768;ces, varie&#769;te&#769;s, signes de qualite&#769; dont un de&#769;veloppement fort du bio) ne&#769;cessitant plus d&rsquo;allotement. L&rsquo;&eacute;tude recommande par ailleurs d&rsquo;engager des actions pour favoriser l&rsquo;utilisation de le&#769;gumes secs locaux dans les cantines scolaires. Un besoin de formation existe a&#768; ce niveau en mati&egrave;re d&rsquo;adaptation des marche&#769;s, de compre&#769;hension des contraintes des OS pour des volumes relativement disperse&#769;s et faibles.</p><h2>Une coop&eacute;ration c&eacute;r&eacute;aliers-&eacute;leveurs &agrave; r&eacute;inventer</h2><p>Concernant les le&#769;gumineuses fourrage&#768;res, dont les surfaces sont en tre&#768;s forte croissance (doublement en 7-8 ans), l&rsquo;&eacute;tude regrette l&rsquo;absence de solution interme&#769;diaire entre le se&#769;chage en petites unite&#769;s (e&#769;chelle de l&rsquo;exploitation agricole) et les unite&#769;s de de&#769;shydratation (25 usines pour environ 700 milliers de tonnes). Elle estime urgent d'inventer de nouveaux mode&#768;les pour le se&#769;chage et la logistique des le&#769;gumineuses fourrage&#768;res afin de pouvoir mettre en relation des ce&#769;re&#769;aliers de plus en plus enclins a&#768; en produire et des e&#769;leveurs en de&#769;ficit de fourrage riche en prote&#769;ines.</p>


Les défauts de massification et la variabilité des flux posent de nombreux défis techniques et économiques aux collecteurs et transformateurs, pointe une étude commanditée par le ministère de l’Agriculture, consacrée aux protéagineux, au soja, aux légumineuses fourragères et aux légumes secs.

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