<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture vient de d&eacute;voiler le contenu du Plan strat&eacute;gique national (PSN), la&nbsp;matrice de la prochaine Pac.&nbsp;Un pav&eacute; de 651 pages co-construit par l&rsquo;Etat en collaboration avec les R&eacute;gions et s&rsquo;appuyant sur les contributions des parties prenantes (syndicats, organisation professionnelles, ONG...) et enrichi des recommandations du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/debat-impactons-les-reponses-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">d&eacute;bat public ImPACtons</a>.</p><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait pr&eacute;sent&eacute; les principaux arbitrages de la Pac et du PSN en mai dernier, suscitant des r&eacute;actions contrast&eacute;es de la part des syndicats.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-vision-du-ministre-les-reactions-des-syndicats" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : la vision du ministre, les r&eacute;actions des syndicats</a>
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<p>Le document est consultable et t&eacute;l&eacute;chargeable sur <a href="https://agriculture.gouv.fr/consultation-du-public-projet-de-plan-strategique-national-de-la-france-pour-la-future-politique" target="_blank">le site du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>.</p><p>Chacun est d&eacute;sormais invit&eacute; &agrave; donner son avis g&eacute;n&eacute;ral sur le PSN et plus sp&eacute;cifiquement&nbsp;sur ses dimensions &eacute;conomique, environnementale et soci&eacute;tale, dans le cadre de <a href="https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/344886?lang=fr" target="_blank">la consultation publique organis&eacute;e par voie &eacute;lectronique du 13 novembre au 12 d&eacute;cembre</a>.</p><h2>Conditionnalit&eacute; sociale</h2><p>A l&rsquo;issue de la consultation, une synth&egrave;se des observations sera&nbsp;annex&eacute;e au PSN, qui sera ensuite soumis &agrave; l'approbation&nbsp;de la Commission europ&eacute;enne courant 2022.</p><p>A noter que le PSN soumis &agrave; la consultation ne mentionne pas la conditionnalit&eacute; sociale des aides de la Pac, un engagement tardif (juin 2021) et qu&rsquo;exigera la Commission europ&eacute;enne au plus tard le 1<sup>er</sup> janvier 2025. La France, qui a soutenu le projet, l&rsquo;int&egrave;grera d&egrave;s le 1<sup>er</sup> janvier 2023. L&rsquo;aide coupl&eacute;e aux l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res fait aussi l&rsquo;objet d&rsquo;un ajustement, sans modifier ni son objet ni son budget.</p><p>Au plan budg&eacute;taire, la France b&eacute;n&eacute;ficiera d&rsquo;une enveloppe annuelle de 9,4 milliards d&rsquo;euros par an pour la p&eacute;riode 2023-2027, dont 8,7 milliards d&rsquo;euros pour le PSN, le solde &eacute;tant d&eacute;volu au Posei, &agrave; l&rsquo;OCM, &agrave; la r&eacute;serve de crise et &agrave; la promotion.</p><h2>Le bras arm&eacute; du Green deal</h2><p>Au terme d&rsquo;un processus de r&eacute;forme initi&eacute; en 2018 mais percut&eacute; par la crise sanitaire, le prochaine Pac entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2023. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eurodeputes-adoptent-la-nouvelle-pac-colere-des-ong-ecologiques" target="_blank">Adopt&eacute;e par le parlement europ&eacute;en le 23 octobre 2020</a>, la r&eacute;forme inaugure donc un nouveau dispositif mettant fin aux centaines de r&egrave;glements europ&eacute;ens au profit de 27 PSN (un par &Eacute;tat membre). Les PSN sont cens&eacute;s simplifier, reconnecter la Pac aux territoires et faire taire les critiques d&rsquo;une Pac &laquo;&nbsp;hors-sol&nbsp;&raquo;.</p><p>La Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est n&eacute;anmoins invit&eacute;e dans la proc&eacute;dure, en adressant &agrave; chaque Etat membre&nbsp;une liste de recommandations fond&eacute;es sur un diagnostic initial propre &agrave; chaque pays et sur des objectifs finaux communs &agrave; tous. Pour la Commission, la Pac est tr&egrave;s clairement le bras arm&eacute; du Pacte vert (Green deal)&nbsp;et de ses strat&eacute;gies Farm to fork et Biodiversit&eacute; . Chaque Etat membre s&rsquo;est vu ainsi signifier&nbsp;ses objectifs de r&eacute;duction d&rsquo;usage de pesticides, d&rsquo;antibiotiques, d&rsquo;engrais et enfin de fuites de nutriments dans le milieu, sans oublier les 25% de SAU&nbsp;en bio en 2030 et les 10% &agrave; haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-lie-les-plans-strategiques-nationaux-au-green-deal" target="_blank" title="">Bruxelles lie les Plans strat&eacute;giques nationaux au Green deal</a>
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<h2>Deux instances critiques sur le verdissement</h2><p>A cet &eacute;gard, dans un avis rendu le 20 octobre dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-declinaison-francaise-de-la-pac-pas-assez-verte-selon-l-autorite-environnementale" target="_blank">l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale (AE) a fait part de ses doutes quant aux ambitions &laquo; vertes &raquo; du PSN</a>. &laquo;&nbsp;<em>Le constat de l&rsquo;&eacute;valuation environnementale est celui d&rsquo;un infl&eacute;chissement notable des moyens du PSN visant &agrave; r&eacute;pondre aux grands enjeux de l&rsquo;environnement par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente p&eacute;riode de la Pac, mais d&rsquo;une grande incertitude sur les incidences environnementales de l&rsquo;activit&eacute; agricole et d&rsquo;une conviction que la trajectoire trac&eacute;e par le futur PSN ne rejoindra pas d&rsquo;ici 2030 celle de la strat&eacute;gie nationale bas carbone, ni celle du plan biodiversit&eacute;, ni celle de la directive cadre sur l&rsquo;eau&nbsp;</em>&raquo;, juge-t-elle. L&rsquo;AE regrette notamment l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;valuation environnementale de la Pac finissante ainsi que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-revision-du-referentiel-hve" target="_blank">la refonte en cours du r&eacute;f&eacute;rentiel de la HVE (Haute valeur environnementale), trop tardive pour figurer dans la consultation publique</a>.</p><p>Dans une note publi&eacute;e le 21 octobre, la Cour des comptes n&rsquo;&eacute;tait pas plus engageante. &laquo;&nbsp;<em>La programmation actuelle de la Pac s&rsquo;est sold&eacute;e par des r&eacute;sultats en-de&ccedil;&agrave; des ambitions environnementales affich&eacute;es</em>, juge-t-elle. <em>La nouvelle Pac doit &ecirc;tre l&rsquo;occasion de soutenir une ambition environnementale accrue entre 2023 et 2027, en se donnant des moyens suffisants, &agrave; partir d&rsquo;une &eacute;valuation plus pr&eacute;cise de ses impacts et de la d&eacute;finition d&rsquo;objectifs clairs et mesurables, tout en veillant &agrave; une r&eacute;mun&eacute;ration suffisante des exploitants</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le Programme stratégique national (PSN), la matrice de la Pac 2023-2027, est soumis à consultation publique jusqu’au 12 décembre par voie électronique. Les observations seront annexées au PSN, avant son examen final par la Commission européenne en 2022.

PSN Pac : 651 pages... sans compter vos commentaires

<p>L&eacute;a Dulos et Damien David le reconnaissent sans d&eacute;tour&nbsp;: pendant pr&egrave;s de dix ans, ils ont l'un et l'autre connu une vie professionnelle et personnelle intense et tr&egrave;s&nbsp;confortable. Tous deux dipl&ocirc;m&eacute;s de l&rsquo;&eacute;cole sup&eacute;rieure d'agriculture d'Angers, ils ont occup&eacute; des postes dans des grands groupes agroalimentaires et agricoles, mettant &agrave; profit et d&eacute;veloppant leurs comp&eacute;tences techniques, commerciales, mais aussi leurs capacit&eacute;s d'adaptation et d'innovation.</p><p>L&eacute;a et Damien ont presque toujours travaill&eacute; &agrave; l'international, avec notamment un s&eacute;jour de deux ans en Roumanie pour d&eacute;velopper des march&eacute;s des semences en Europe de l'Est, ils ont rencontr&eacute; &eacute;norm&eacute;ment d'acteurs de la fili&egrave;re, ont <em>&laquo;&nbsp;beaucoup appris&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;beaucoup boug&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On a bien v&eacute;cu cette vie d'ing&eacute;nieur. On ne regrettera rien&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Un c&ocirc;t&eacute; busi</strong><strong>ness assum&eacute;</strong></h2><p><em>&laquo;&nbsp;Il y a un temps pour tout&nbsp;&raquo;,</em> raconte Damien. <em>&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s tant d'ann&eacute;es &agrave; &ecirc;tre pay&eacute;s pour avoir des id&eacute;es pour les autres, on a voulu avoir des id&eacute;es pour nous-m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;. </em>Piloter sa propre entreprise, mener des projets innovants, d&eacute;velopper un business&nbsp;: pour le couple, tout cela peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; via la reprise d'une exploitation agricole. <em>&laquo; Un agriculteur est forc&eacute;ment un chef d'entreprise&nbsp;: il lui faut le c&ocirc;t&eacute; technique et le c&ocirc;t&eacute; business. L'un ne va pas sans l'autre. Il doit r&eacute;fl&eacute;chir, savoir o&ugrave; il va&nbsp;&raquo;.</em></p><p><em>&laquo;&nbsp;Aujourd'hui, il y a deux sch&eacute;mas pour faire une agriculture rentable&nbsp;&raquo;,</em> poursuit Damien. <em>&laquo;&nbsp;Soit on maximise les unit&eacute;s de production&nbsp;; soit on transforme et commercialise nos produits, pour capter la valeur ajout&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>. C'est clairement du c&ocirc;t&eacute; du second sch&eacute;ma que Damien et L&eacute;a se dirigent&nbsp;: pour Damien, fils d'&eacute;leveurs laitiers dans l'Orne, c'est l'occasion de renouer avec une production qu'il aime depuis toujours et de go&ucirc;ter &agrave; la<em> &laquo;&nbsp;fiert&eacute; d'&ecirc;tre agriculteur&nbsp;&raquo;.</em> Pour L&eacute;a, qui n'a pas de racines agricoles, mais qui, depuis toujours <em>&laquo;&nbsp;fourmille de projets&nbsp;&raquo;,</em> le terrain de jeu sera plut&ocirc;t la diversification, en particulier le commerce de produits fermiers.</p><h2><strong>Une exploitation avec du</strong><strong> potentiel</strong></h2><p>A l'&eacute;poque o&ugrave; ils imaginent leur projet agricole, en 2018, L&eacute;a et Damien vivent &agrave; Saint-Malo. Pendant un an, ils prospectent, en Bretagne puis dans tout l'Ouest, pour trouver l'exploitation qui <em>&laquo;&nbsp;coche toutes les cases&nbsp;&raquo;.</em> C'est finalement &agrave; Gu&eacute;rande, &agrave; deux pas de la c&ocirc;te Atlantique, qu'ils d&eacute;nichent, via une agence sp&eacute;cialis&eacute;e, la ferme qui a <em>&laquo;&nbsp;le potentiel&nbsp;pour leurs affaires &raquo;</em>&nbsp;: un troupeau de bonne valeur g&eacute;n&eacute;tique, un parcellaire group&eacute;, des b&acirc;timents en pierres de taille, une zone de chalandise importante, un acc&egrave;s facile, peu de concurrence sur la vente de produits fermiers...</p><p>Damien s'installe comme agriculteur fin 2019, apr&egrave;s quelques mois de tuilage avec Philippe, le c&eacute;dant. Pour l'aider &agrave; conduire le troupeau de 75 vaches (600 000 litres livr&eacute;s &agrave; Lactalis), il reprend aussi le salari&eacute; de l'exploitation. Son premier grand projet est la conversion expresse de l'atelier laitier au cahier des charges de l'agriculture biologique, un mod&egrave;le auquel croit le couple, pour son aspect environnemental, mais aussi commercial et soci&eacute;tal.</p><p><em>&laquo;&nbsp;La premi&egrave;re ann&eacute;e, cela nous a co&ucirc;t&eacute; tr&egrave;s cher en aliment&nbsp;&raquo;,</em> reconna&icirc;t l'&eacute;leveur. Ce n'est que courant 2020 qu'il peut enfin mettre en place les hectares de prairies multi-esp&egrave;ces (chicor&eacute;e, plantain, dactyle, f&eacute;tuque, luzerne...) dont il a besoin pour pratiquer le p&acirc;turage tournant dynamique. <em>&laquo;&nbsp;Aujourd'hui, nous avons 85 ha d'herbe et 15 ha de ma&iuml;s&nbsp;&raquo;.</em> En parall&egrave;le, il red&eacute;finit les parcelles (une quarantaine &agrave; pr&eacute;sent) et r&eacute;habilite les chemins d'acc&egrave;s, pour maximiser le p&acirc;turage et donc l'autonomie alimentaire du troupeau. <em>&laquo;&nbsp;Je pr&eacute;f&egrave;re investir l&agrave;-dedans plut&ocirc;t que dans du mat&eacute;riel. Je sais que cela augmente la valeur de la ferme&nbsp;&raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/7/3/3/4253370-1-fre-FR/0ee121f3ee21-pcdamienlea2-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Damien a beaucoup investi pour organiser son p&acirc;turage tournant dynamique (implantation de prairies multi-esp&egrave;ces, cl&ocirc;tures, acc&egrave;s...). &laquo; Contrairement &agrave; du mat&eacute;riel qui se d&eacute;cote, cela donne de la valeur &agrave; une exploitation &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2><strong>Transformer et commercial</strong><strong>iser</strong></h2><p>L&eacute;a quant &agrave; elle vient tout juste de quitter son emploi en cette rentr&eacute;e 2021 et de s&rsquo;installer comme co-associ&eacute;e&nbsp;: elle peut enfin se consacrer &agrave; plein temps au deuxi&egrave;me grand volet du projet, la diversification. La gamme de produits issus de la transformation du lait de l'exploitation est d&eacute;j&agrave; plus ou moins d&eacute;finie&nbsp;: elle s'articulera autour des fromages. <em>&laquo;&nbsp;Si les gens se d&eacute;placent dans une ferme, ce sera pour un produit de gourmandise et de plaisir&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Le couple projette, &agrave; terme, de transformer 200 000 litres de lait par an, dans le laboratoire actuellement en cours de construction sur le site de la ferme. Dans quelques mois, ce sera le chantier du magasin de produits fermiers qui d&eacute;marrera, sur l'emplacement de l'ancienne laiterie (qui, elle, sera remplac&eacute;e et d&eacute;plac&eacute;e).</p><p>Pour ces deux b&acirc;timents, L&eacute;a et Damien ont vu grand&nbsp;: 200 m2 pour l'atelier de transformation, 150 m2 pour le magasin de produits fermiers. Ils savent d&eacute;j&agrave; qu'ils vont embaucher du personnel&nbsp;: sans doute au moins trois personnes, dont une fromag&egrave;re et deux employ&eacute;s polyvalents (ferme, atelier, magasin, livraisons...). <em>&laquo;&nbsp;On ne pourra pas tout faire &agrave; deux. Nous, nous resterons sur les postes o&ugrave; nous avons le plus de valeur ajout&eacute;e&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;crit L&eacute;a.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/3/3/4253373-1-fre-FR/2591084e1190-pcdamienlea3-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>L&#039;exploitation est engag&eacute;e dans plusieurs r&eacute;seaux : Bienvenue &agrave; la ferme, le Groupement des agriculteurs biologiques (GAB), mais aussi la LPO, le parc de Bri&egrave;re, le Centre permanent d&#039;initiatives pour l&#039;environnement (CPIE)... Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2><strong>Savoir s'e</strong><strong>ntourer </strong></h2><p>Dans le m&ecirc;me esprit, L&eacute;a et Damien estiment qu'en tant que chefs d'entreprise, <em>&laquo;&nbsp;il faut savoir s'entourer&nbsp;&raquo;</em>. Que ce soit sur les plans de la production, de la transformation ou de la vente, ils n'h&eacute;sitent ainsi jamais &agrave; faire appel &agrave; des experts (conseiller agronomique, coll&egrave;gues exp&eacute;riment&eacute;s, technicien de l&rsquo;&Eacute;cole nationale des industries laiti&egrave;res, sp&eacute;cialiste des &eacute;tudes de march&eacute;...), &agrave; participer &agrave; des groupes et &agrave; se former. L&eacute;a s'est, par exemple, form&eacute;e &agrave; la logistique avec les &Eacute;piciers de France.</p><p>La jeune femme a d&eacute;j&agrave; identifi&eacute; une <em>&laquo;&nbsp;centaine de fournisseurs&nbsp;&raquo;</em> pour son magasin de produits fermiers, qui proposera <em>&laquo;&nbsp;une exp&eacute;rience qui n'existe pas pour l'instant sur le secteur&nbsp;: de bons produits en circuits courts, le plus souvent locaux, bio et &agrave; tarifs ma&icirc;tris&eacute;s&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Pour faire conna&icirc;tre cette activit&eacute; (avant m&ecirc;me son d&eacute;marrage, courant 2022), L&eacute;a a organis&eacute; des visites de la ferme cet &eacute;t&eacute;. Ces visites (payantes), dont elle a fait la publicit&eacute; uniquement sur Facebook, ont attir&eacute; pas moins de 400 personnes&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Presque uniquement des locaux, des voisins&nbsp;&raquo;,</em> remarque-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;C'est exactement ce que nous voulions. D&eacute;sormais, les gens sont impatients que le magasin ouvre&nbsp;&raquo;.</em> Cet int&eacute;r&ecirc;t de la population locale a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; par une &eacute;tude de march&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par le cabinet sp&eacute;cialis&eacute; Polygone&nbsp;: selon lui, le chiffre d'affaires potentiel de la boutique est de 800 000 euros&nbsp;par an.</p><p>L&eacute;a et Damien savent que leur projet est <em>&laquo;&nbsp;atypique&nbsp;&raquo;</em> en agriculture, notamment par le montant des investissements engag&eacute;s. Mais ils ont r&eacute;ussi &agrave; convaincre la banque de les suivre, car <em>&laquo;&nbsp;ils savent o&ugrave; ils vont&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Une exploitation doit toujours avoir des projets, &ecirc;tre pr&ecirc;te &agrave; se transformer, sinon, elle s'enterre&nbsp;&raquo;</em>. Bien qu'atypiques, ils ont aussi r&eacute;ussi &agrave; bien s'int&eacute;grer dans un territoire o&ugrave; ils n'avaient aucune attache&nbsp;: <em>&laquo; On a &eacute;t&eacute; bien accueillis et m&ecirc;me encourag&eacute;s par nos coll&egrave;gues. On n'est pas vus comme des concurrents pour les terres. Et m&ecirc;me si on est &laquo;&nbsp;ing&eacute;nieurs&nbsp;&raquo;, on reste humbles&nbsp;: quand on se plante, ce qui est arriv&eacute; sur le plan agronomique, on n'h&eacute;site pas &agrave; le dire&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/3/3/4253376-1-fre-FR/899d4884f893-pcdamienlea4-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>La maison ainsi que plusieurs d&eacute;pendances de l&#039;exploitation sont en pierres de taille : un atout pour y d&eacute;velopper des projets d&#039;ouverture au public. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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Tous deux ingénieurs agricoles, Léa et Damien viennent de s'installer sur une exploitation laitière après avoir connu une vie professionnelle déjà bien riche. Pour eux, l'installation est l'occasion de développer des projets de diversification. Ils n'hésitent pas à se donner les moyens de leurs ambitions.

Léa et Damien : ingénieurs, entrepreneurs, agriculteurs

<p>Dans le cadre du projet de loi de finance 2022, l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale a adopt&eacute; ce 12 novembre deux amendements pr&eacute;voyant de prolonger le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t bio jusqu'&agrave; 2025 et de l'augmenter &agrave; 4500 euros par b&eacute;n&eacute;ficiaire et par an. Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel des textes, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t accord&eacute; aux agriculteurs bio s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 3500 euros, &agrave; valoir sur les exercices 2021 et 2022, sachant que dans le cas o&ugrave; le&nbsp;cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t exc&egrave;de le montant de l'imp&ocirc;t d&ucirc; au titre de l'ann&eacute;e, l'exc&eacute;dent est restitu&eacute; &agrave; son b&eacute;n&eacute;ficiaire. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est un soulagement</em>, d&eacute;clare Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab). <em>C&rsquo;est aussi le r&eacute;v&eacute;lateur de tout ce que l&rsquo;on n&rsquo;a pas obtenu dans le cadre de la r&eacute;forme de la Pac et du Plan strat&eacute;gique national, en d&eacute;pit des attentes de la Convention citoyenne sur le climat et des alertes de la Cour des comptes et de l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Ces deux autorit&eacute;s, dans deux avis distincts publi&eacute;s fin octobre, estiment en effet que la Pac actuelle (pour la Cour des comptes) et &agrave; venir (pour l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale) ne sont pas &agrave; la hauteur des objectifs inscrits dans les strat&eacute;gies nationales telles que la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/climat-l-agriculture-toujours-dans-la-course-mais" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC)</a> ou la&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cese-reclame-une-strategie-nationale-biodiversite-plus-ambitieuse" target="_blank">Strat&eacute;gie pour la biodiversit&eacute; (SNB)</a>.</p><h2>En attendant la navette parlementaire</h2><p>L&rsquo;adoption des amendements est selon la Fnab le fruit d&rsquo;un travail de terrain transpartisan pouss&eacute; par des &eacute;lus de la majorit&eacute; parlementaire, du groupe socialiste et apparent&eacute;, rejoints en derni&egrave;re minute par les autres groupes parlementaires. Son adoption finale dans la Loi de finances 2022 est n&eacute;anmoins conditionn&eacute;e au vote des s&eacute;nateurs, dans le cadre de la navette parlementaire. Toujours selon la Fnab, un doute subsiste quant &agrave; savoir si le rel&egrave;vement du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 3500 euros &agrave; 4500 euros s&rsquo;appliquerait d&egrave;s l&rsquo;exercice 2022 ou &agrave; compter de 2023.</p><h2>Amertume de la Fnab</h2><p>Si le coup de pouce fiscal se confirme, il ne compensera pas, selon la Fnab, les coups de rabots port&eacute;s &agrave; la bio par la mandature en cours, avec en point d&rsquo;orgue la suppression de l&rsquo;aide au maintien, que quelques R&eacute;gions ont pr&eacute;serv&eacute;e mais que la Pac 2023-2027 va d&eacute;finitivement bannir. La Fnab avait par ailleurs d&eacute;nonc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-beneficier-de-l-ecoregime-dans-la-future-pac" target="_blank">l&rsquo;alignement de la Haute valeur environnementale (HVE) sur l&rsquo;AB dans le cadre des &eacute;cor&eacute;gimes</a>.</p><p>S&rsquo;agissant du soutien &agrave; la bio, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait d&eacute;fendu son choix de porter le budget annuel de la bio de 250 millions d&rsquo;euros par an &agrave; 340 millions d&rsquo;euros par an sur la p&eacute;riode 2023-2027, avec l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre un taux de 18% de la SAU en agriculture biologique en 2027, contre les 12% &agrave; 13% pr&eacute;vus en 2023. Concernant les &eacute;cor&eacute;gimes, le minist&egrave;re avait d&eacute;fendu ses arbitrages en vantant un dispositif &laquo;&nbsp;<em>inclusif</em>&nbsp;&raquo;, permettant d&rsquo;emmener le plus grand monde vers la transition agro&eacute;cologique.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Je pense que le gouvernement entame une phase de bilan du quinquennat et fait des annonces qui vont dans le sens d&rsquo;une demande plus populaire que celle de la demande agricole dans son acception majoritaire</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Philippe Camburet.</p><div class="citation">
    <span>"Les consultations citoyennes et leurs commentaires sont en g&eacute;n&eacute;ral scrut&eacute;s de pr&egrave;s par la Commission europ&eacute;enne"</span>
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<p>La Fnab ne d&eacute;sesp&egrave;re pas de voir le grand public influer &agrave; la marge sur le PSN, dans le cadre de la consultation publique qui va s&rsquo;ouvrir du 13 novembre au 12 d&eacute;cembre. &laquo;&nbsp;<em>Les choses sont cependant tr&egrave;s fig&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de le pr&eacute;sident de la Fnab, qui croit davantage dans l&rsquo;examen critique de la Commission&nbsp;europ&eacute;enne qui doit avaliser les 27 PSN nationaux. &laquo;&nbsp;<em>Les consultations citoyennes et leurs commentaires sont en g&eacute;n&eacute;ral scrut&eacute;s de pr&egrave;s par la Commission</em>&nbsp;&raquo;, veut croire Philippe Camburet.</p>


L’Assemblée nationale a voté deux amendements visant à relever de 3500 euros à 4500 euros le crédit d’impôt bio, lequel serait prolongé jusqu’en 2025. La Fnab s’en satisfait mais ne crie pas victoire, le parcours législatif n’étant pas achevé. Et reste amère sur le traitement réservé à la bio au cours du quinquennat.

Le crédit d’impôt bio relevé à 4500 euros ?

<p>&ldquo;&Agrave; qui tu donnes ton lait&nbsp;?&rdquo; &ldquo;Qui ramasse tes b&ecirc;tes&nbsp;?&rdquo;&nbsp;: deux expressions qui r&eacute;sument &agrave; elles seules la situation improbable mais pourtant toujours d&rsquo;actualit&eacute; des &eacute;leveurs, seuls chefs d&rsquo;entreprise &agrave; ne pas deviser et encore moins facturer leur production. Mais l&rsquo;&egrave;re des mineurs de la terre, sempiternelles variables d&rsquo;ajustement de leur fili&egrave;re, est en passe d&rsquo;&ecirc;tre r&eacute;volue avec la promulgation de la loi &Eacute;galim 2, loi au c&oelig;ur des d&eacute;bats de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la FDSEA vendredi dernier &agrave; Pierrefort, anim&eacute;e par le pr&eacute;sident Jo&euml;l Piganiol. Cette loi, dont les d&eacute;crets ont &eacute;t&eacute; promulgu&eacute;s il y a quelques jours, rend obligatoires la contractualisation (avec les op&eacute;rateurs priv&eacute;s comme coop&eacute;ratifs) et une construction des prix agricoles en marche avant avec une sanctuarisation des co&ucirc;ts de production.<br><strong>Contractualisation : un vieux combat</strong><br>Un v&eacute;ritable &ldquo;choc culturel&rdquo; selon Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine, et une opportunit&eacute; in&eacute;dite de reprendre la main sur le commerce et la valeur &agrave; condition que chacun s&rsquo;approprie cette nouvelle donne, tourne le dos aux sch&eacute;mas du pass&eacute;, &ldquo;et &agrave; la d&eacute;sinformation des acheteurs en cours de ferme&rdquo;. &ldquo;La contractualisation est un vieux combat du syndicalisme pour donner des perspectives aux &eacute;leveurs et &agrave; ceux qui veulent le devenir&rdquo;, a pr&eacute;cis&eacute; Bruno Dufayet, tout en rassurant sur les modalit&eacute;s de ces contrats que les &eacute;leveurs vont pouvoir sceller avec plusieurs op&eacute;rateurs&nbsp;: &ldquo;Ce n&rsquo;est pas l&rsquo;usine &agrave; gaz que certains d&eacute;crivent, c&rsquo;est tr&egrave;s tr&egrave;s simple&nbsp;: on d&eacute;cale son pouvoir de n&eacute;gociation dans le temps, c&rsquo;est-&agrave;-dire au moment de la naissance de l&rsquo;animal et non plus quand il est pr&ecirc;t &agrave; vendre.&rdquo; Forts des indicateurs de march&eacute; de la viande bovine d&eacute;sormais diffus&eacute;s dans la presse agricole et de cette loi qualifi&eacute;e d&rsquo;historique, les &eacute;leveurs naisseurs vont ainsi pouvoir n&eacute;gocier un prix dans le cadre d&rsquo;un engagement pluriannuel qui pourra prendre en compte l&rsquo;&eacute;volution du co&ucirc;t de production dans le temps. &ldquo;L&rsquo;objectif, c&rsquo;est d&rsquo;aller chercher les 3,38 &euro;, soit le co&ucirc;t de production actuel de nos broutards. Mais ils ne vont pas arriver tout seuls, il faut se remettre dans le sens du commerce&rdquo;, plaide le responsable national.<br><strong>Des fili&egrave;res en flux tir&eacute;s</strong><br>Si le contrat va &eacute;galement garantir des volumes aux op&eacute;rateurs, charge &agrave; eux de r&eacute;percuter la revalorisation du prix des animaux sur les engraisseurs italiens et &agrave; ces derniers de le faire sur les consommateurs transalpins. &ldquo;Il faut arr&ecirc;ter de se poser la question sur l&rsquo;export et de la situation des engraisseurs italiens qui valorisent aujourd&rsquo;hui leurs JB (jeune bovin) &agrave; 5 &euro;, on ne se pose pas la question des naisseurs qui vivent avec 8 000 &euro; par an&nbsp;!&rdquo;, encha&icirc;ne le pr&eacute;sident de la FNB. Comme lui, Yannick Fialip, pr&eacute;sident de la commission &eacute;conomique de la FNSEA, estime que le contexte est des plus favorables &agrave; la mise en &oelig;uvre des EGA&nbsp;: &ldquo;On est pass&eacute; dans une phase de flux tir&eacute;s, en viande bovine notamment.&rdquo; Flux tir&eacute;s synonymes d&rsquo;une offre qui ne suffit plus &agrave; couvrir les besoins. Au passage, Bruno Dufayet rappelle que depuis 2017,&nbsp; 500 000 vaches et 350 000 broutards ont d&eacute;sert&eacute; les p&acirc;turages fran&ccedil;ais&nbsp;: &ldquo;Au moins un gros op&eacute;rateur priv&eacute; a pris conscience des cons&eacute;quences sur l&rsquo;approvisionnement de ses abattoirs.&rdquo; Devan&ccedil;ant les r&eacute;ticences annonc&eacute;es des marchands de bestiaux, il ajoute que le pr&eacute;sident du syndicat national des n&eacute;gociants fran&ccedil;ais, qui traite plus d&rsquo;un millier de t&ecirc;tes par semaine, &ldquo;ne travaille qu&rsquo;avec des contrats&rdquo;.<br>&Agrave; Mauriac, on n&rsquo;a pas attendu &Eacute;galim 2 pour prouver les b&eacute;n&eacute;fices de la contractualisation dans le cadre d&rsquo;une relation gagnant-gagnant entre les &eacute;leveurs de l&rsquo;Association La Viande au pays de Mauriac (AVPM) et l&rsquo;Intermarch&eacute; local. Un contrat qui r&eacute;git un nombre et une qualit&eacute; de g&eacute;nisses apport&eacute;es selon une grille de prix assise sur les co&ucirc;ts de production des animaux (bas&eacute;s sur l&rsquo;indice Ipampa). &ldquo;Depuis 2004, il y a forc&eacute;ment eu des hauts et des bas mais on a toujours r&eacute;solu les probl&egrave;mes autour d&rsquo;une table&rdquo;, a fait valoir Vincent Roussel. &ldquo;La contractualisation assainit les relations&rdquo;, confirme Bruno Dufayet.<br><strong>Z&eacute;ro exemption</strong><br>Les contrats, la fili&egrave;re laiti&egrave;re les pratique depuis 2011, a expos&eacute; Pierre Bonnet. Le pr&eacute;sident de l&rsquo;Unell, qui r&eacute;unit l&rsquo;ensemble des organisations de producteurs livrant &agrave; Lactalis, voit dans la loi &Eacute;galim 2 et la sanctuarisation du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res dans les n&eacute;gociations commerciales &ldquo;une avanc&eacute;e assez ph&eacute;nom&eacute;nale. Des lois aussi importantes, il n&rsquo;y en a jamais eues&nbsp;!&rdquo; Mais il pr&eacute;vient&nbsp;: une loi ne r&eacute;ussit que si elle s&rsquo;applique &agrave; tous. &ldquo;On ne doit donner aucune indulgence, aucune exception pour quelque motif que ce soit&rdquo;, abonde Jean-Paul Peyral, pr&eacute;sident de la section laiti&egrave;re de la FDSEA.<br>Pour accompagner les &eacute;leveurs dans la contractualisation, la FNSEA planche sur des contrats type(1) qui pourront prochainement &ecirc;tre explicit&eacute;s sur le terrain par le biais du r&eacute;seau FDSEA. Par ailleurs, le pr&eacute;fet Castel a indiqu&eacute; qu&rsquo;une r&eacute;union &eacute;tait programm&eacute;e le 19 novembre avec les acteurs de l&rsquo;amont et l&rsquo;aval pour une d&eacute;clinaison locale d&rsquo;&Eacute;galim 2. &ldquo;Nous serons vigilants &agrave; ce que le travail soit fait...&rdquo;, a pr&eacute;venu le pr&eacute;sident de la FDSEA dans son discours, visant notamment la coop&eacute;ration.&nbsp;&nbsp; &nbsp;<br><br>(1) Sans prix pr&eacute;d&eacute;fini, celui-ci relevant de la n&eacute;gociation entre producteur et acheteur.</p>


Réuni en assemblée générale à Pierrefort, le syndicat a décrypté les avancées jugées historiques de la loi Égalim 2. Une loi qui redonne la main aux producteurs dans la construction du prix.

Loi Égalim 2 : un vrai “choc culturel” dans les relations commerciales

<p>Un cas de brucellose&nbsp;a &eacute;t&eacute; officiellement d&eacute;tect&eacute; le 9 novembre dans un &eacute;levage de vaches laiti&egrave;res en Haute-Savoie, annonce le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;. Il confirme des analyses suspectes r&eacute;alis&eacute;es le 20 octobre, dans le cadre de la surveillance sanitaire r&eacute;guli&egrave;re des &eacute;levages. &laquo;&nbsp;<em>Des mesures de pr&eacute;caution ont donc &eacute;t&eacute; prises imm&eacute;diatement</em>, pr&eacute;cise le minist&egrave;re. <em>En particulier, le lait du troupeau a &eacute;t&eacute; depuis cette date exclusivement destin&eacute; &agrave; la fabrication de produits pasteuris&eacute;s, d&eacute;nu&eacute;s de tout risque de transmission de la maladie</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Indemne depuis 2005, r&eacute;surgence en 2012</h2><p style="text-align:justify;">Des enqu&ecirc;tes &eacute;pid&eacute;miologiques sont en cours pour comprendre l&rsquo;origine de la contamination de ce cheptel, avec une attention particuli&egrave;re sur la faune sauvage. La France est officiellement indemne de brucellose depuis 2005 mais la maladie avait resurgi 2012 &agrave; partir d&rsquo;un foyer d&rsquo;infection persistant dans les populations de bouquetins du massif du Bargy (Haute-Savoie).</p><p style="text-align:justify;">L&rsquo;infection peut se transmettre &agrave; l&rsquo;Homme, suite &agrave; la consommation de produits laitiers frais au lait cru provenant d&rsquo;animaux infect&eacute;s par la bact&eacute;rie ou apr&egrave;s contact direct avec des animaux atteints de brucellose. Les fromages affin&eacute;s de plus de 60 jours ou consomm&eacute;s apr&egrave;s cuisson ne pr&eacute;sentent pas de risque pour les consommateurs.</p><p style="text-align:justify;">Les personnes qui auraient consomm&eacute; ces fromages sans les cuire ou les fondre et qui pr&eacute;senteraient des sympt&ocirc;mes sont invit&eacute;es &agrave; consulter leur m&eacute;decin traitant en lui signalant cette consommation.</p><p>La brucellose peut se manifester par des sympt&ocirc;mes vari&eacute;s et peu sp&eacute;cifiques&nbsp;: une&nbsp;fi&egrave;vre sup&eacute;rieure &agrave; 38&deg;C, des douleurs articulaires et musculaires, fatigue, sensation de malaise, maux de t&ecirc;te&hellip;&nbsp;Ces sympt&ocirc;mes peuvent s&rsquo;observer dans un d&eacute;lai d&rsquo;une semaine &agrave; un mois suivant la contamination, et peuvent &ecirc;tre parfois tr&egrave;s discrets.&nbsp;Il existe une forme chronique qui peut appara&icirc;tre plusieurs semaines &agrave; plusieurs mois apr&egrave;s l&rsquo;infection qui se manifeste par des douleurs tr&egrave;s invalidantes localis&eacute;es aux articulations ou &agrave; certains organes.</p><h2 style="text-align:justify;">Surveillance renforc&eacute;e</h2><p style="text-align:justify;">La brucellose en &eacute;levage de bovins est une maladie &agrave; &eacute;radication obligatoire. Conform&eacute;ment au r&egrave;glement UE 689/2020 et &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 22 avril 2008, l&rsquo;ensemble des bovins du cheptel contamin&eacute; devra &ecirc;tre abattu. &laquo;<em>&nbsp;L'&Eacute;tat sera pr&eacute;sent aux c&ocirc;t&eacute;s des &eacute;leveurs, leurs pertes seront compens&eacute;es dans le respect des r&eacute;glementations europ&eacute;enne et nationale</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re, qui annonce par ailleurs un renforcement de la strat&eacute;gie de surveillance et de lutte mise en place depuis 2012, &laquo;&nbsp;<em>en vue de rechercher l&rsquo;&eacute;radication de la maladie au sein de la faune sauvage, dans un objectif de pr&eacute;servation de la sant&eacute; humaine et animale&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Le ministère de l’Agriculture annonce la détection d’un cas dans une exploitation de vaches laitières. Une première en France depuis 2005. L’enquête épidémiologique est en cours. Le troupeau contaminé sera abattu.

Un cas de brucellose détecté en Haute-Savoie

<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Aux origines de la HVN</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 1993-1994, en Europe, des agro-&eacute;cologues apportent la preuve que certaines esp&egrave;ces et/ou certains habitats doivent leur existence &agrave; la pr&eacute;sence de syst&egrave;mes de polyculture-&eacute;levage de faible intensit&eacute; et favorisant une grande richesse &eacute;cologique tels que&nbsp;ra&#770;les des gene&#770;ts et traquets tariers dans les prairies humides de fauche, plantes messicoles et cailles dans les c&eacute;r&eacute;ales g&eacute;r&eacute;es extensivement, orchide&#769;es et papillons dans les pelouses se&#768;ches pa&#770;ture&#769;es, milan royal ou pie-grie&#768;che e&#769;corcheur dans les paysages en mosai&#776;que, chouette cheve&#770;che ou chauve-souris dans les bocages.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La diff&eacute;rence avec Natura 2000</h2><p>La Haute valeur naturelle distingue les exploitations agricoles qui, par leurs pratiques, participent &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;. Elle se distingue ainsi des approches segment&eacute;es de la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, telles que Natura 2000, qui abordent la biodiversit&eacute; sous l&rsquo;angle de la protection d&rsquo;esp&egrave;ces ou de milieux remarquables, ind&eacute;pendamment de leur contexte.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale" target="_blank" title="">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a>
</aside>
<h2>Les trois types d&rsquo;agriculture correspondant &agrave; la HVN</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2003, Erling Andersen, chercheur &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Copenhague (Danemark) d&eacute;finit ainsi la HVN. &laquo; <em>Les terres agricoles &agrave; Haute valeur naturelle comprennent les zones en Europe o&ugrave; l&rsquo;agriculture est un mode majeur d&rsquo;utilisation du sol (g&eacute;n&eacute;ralement le mode dominant) et o&ugrave; cette agriculture favorise ou est associ&eacute;e avec soit une grande diversit&eacute; d&rsquo;esp&egrave;ces et d&rsquo;habitats, soit la pr&eacute;sence d&rsquo;esp&egrave;ces dont la conservation rev&ecirc;t un int&eacute;r&ecirc;t europ&eacute;en et/ou national et/ou r&eacute;gional, soit les deux </em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Andersen distingue trois types d&rsquo;agriculture correspondant &agrave; la d&eacute;finition de la HVN. La premi&egrave;re int&egrave;gre une large proportion d&rsquo;espaces dits semi-naturels : agriculture de montagne, &eacute;levage en zone humide etc. La deuxi&egrave;me repose sur une mosa&iuml;que&nbsp;d&rsquo;espaces agricoles avec une forte proportion d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments paysagers, telle la polyculture-&eacute;levage dans un paysage de bocage par exemple. La troisi&egrave;me se caract&eacute;rise par la pr&eacute;sence d&rsquo;une esp&egrave;ce remarquable&nbsp;(outarde canepeti&egrave;re, grand hamster d&rsquo;Alsace, etc.), qui justifie son caract&egrave;re HVN, ind&eacute;pendamment des syst&egrave;mes agricoles en usage.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/6/7/2/4252763-1-fre-FR/8df12e0f7311-capture-d-e-cran-2021-10-21-a-18-53-44-png" alt="La Haute valeur naturelle distingue des exploitations qui, par leurs pratiques, participent &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; (Source : Solagro)" height="748" width="1468" /><figcaption>La Haute valeur naturelle distingue des exploitations qui, par leurs pratiques, participent &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; (Source : Solagro)</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">De la r&eacute;solution de Kiev &agrave; Solagro et Beauvallet</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2003, au sein de l&rsquo;UE, une conf&eacute;rence minist&eacute;rielle pour l&rsquo;environnement adopte la R&eacute;solution de Kiev, dans laquelle l&rsquo;UE s&rsquo;engage &agrave; identifier et &agrave; pr&eacute;server toutes les zones relevant de la HVN. En 2009, la Commission europ&eacute;enne publie un&nbsp;guide d&rsquo;instruction de l&rsquo;indicateur d&rsquo;impact HVN. La HVN devient alors un indicateur de suivi et d&rsquo;&eacute;valuation de la politique de d&eacute;veloppement rural, autrement dit du deuxi&egrave;me pilier de la Pac. Chaque &Eacute;tat membre a ainsi la responsabilit&eacute; d&rsquo;&eacute;tablir une m&eacute;thode adapt&eacute;e a&#768; son contexte national, en se r&eacute;f&eacute;rant aux principes g&eacute;n&eacute;raux d&eacute;finis de mani&egrave;re commune au niveau de l&rsquo;UE.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En France, c&rsquo;est l&rsquo;association Solagro, bas&eacute;e &agrave; Toulouse (Haute-Garonne) qui s&rsquo;att&egrave;le &agrave; la t&acirc;che, en collaboration avec le Centre commun de recherche de la Commission europ&eacute;enne. Solagro &eacute;tablit une cartographie communale des zones &agrave; HVN en recoupant de nombreuses donn&eacute;es, issues notamment du RGA et de l&rsquo;IGN concernant les haies et les lisi&egrave;res. En 2017, l&rsquo;utilisation des donn&eacute;es du Registre parcellaire graphique (RPG) permet de ramener la HVN de l&rsquo;&eacute;chelle communale &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation, ouvrant la voie &agrave; la labellisation. Solagro l'exp&eacute;rimente avec l'entreprise de transformation de viande&nbsp;Beauvallet-Plainemaison (Haute-Vienne), d&eacute;bouchant aujourd'hui&nbsp;sur les premi&egrave;res viandes limousines HVN.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/beauvallet-commercialise-les-premieres-viandes-hvn" target="_blank" title="">Beauvallet commercialise les premi&egrave;res viandes HVN</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les objectifs de la HVN</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La HVN a pour objectif de restaurer et de maintenir un haut niveau de qualit&eacute; de l&rsquo;agriculture vis &agrave; vis de l&rsquo;eau et de la biodiversit&eacute; avec une ambition environnementale &eacute;lev&eacute;e. Cet objectif passe par la r&eacute;duction de l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, notamment les herbicides et des insecticides, la r&eacute;duction de l&rsquo;usage des engrais azot&eacute;s chimiques, notamment sur les prairies permanentes, le maintien et la gestion des infrastructures agro&eacute;cologiques, la protection des sols (maintien des prairies, des haies, mise en place de couverts),&nbsp; la contribution &agrave; limiter le r&eacute;chauffement climatique et &agrave; atteindre l&rsquo;objectif de z&eacute;ro &eacute;mission nette en 2050, la contribution &agrave; la r&eacute;gulation des &eacute;coulements de l&rsquo;eau, &agrave; l&rsquo;&eacute;panchement des crues et &agrave; l&rsquo;&eacute;puration des eaux, la protection des rivi&egrave;res et zones humides, en maintenant les prairies humides et les ripisylves et en ne traitant pas &agrave; proximit&eacute;, la contribution &agrave; la conservation des paysages identitaires, moteur d&rsquo;un d&eacute;veloppement touristique et d&rsquo;une qualit&eacute; de vie (paysage de bocages, paysage de marais).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La HVN repose sur trois indicateurs avec une note maximale de 10 points pour chaque indicateur.&nbsp;Pour &ecirc;tre labellis&eacute;e HVN, une exploitation doit obtenir la note minimale de 14,78 points sur 30. Cette note correspond au classement de 25% du territoire national en&nbsp;HVN.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Indicateur n&deg;1&nbsp;: la diversit&eacute; d&rsquo;assolement</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cet indicateur &eacute;value la diversit&eacute; de l&rsquo;assolement et la part des prairies dans l&rsquo;assolement. Des points sont perdus d&egrave;s qu&rsquo;une culture d&eacute;passe 10% de la SAU.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Une rotation longue avec des prairies temporaires r&eacute;duit l&rsquo;usage des pesticides et donc les impacts induits n&eacute;gatifs sur la biodiversit&eacute;. Elles permettent de lutter efficacement contre les plantes adventices et autres bio-agresseurs en cassant leurs rythmes de reproduction. La pr&eacute;sence de l&eacute;gumineuses &eacute;conomise l&rsquo;azote chimique. Cultures associ&eacute;es et cultures interm&eacute;diaires viennent compl&eacute;ter cette diversit&eacute; et prot&eacute;ger les sols en hiver. Cet indicateur &eacute;value aussi la capacit&eacute; &agrave; stocker du carbone et prot&eacute;ger les ressources en eau via la pr&eacute;sence de prairies permanentes et temporaires ainsi que des couverts v&eacute;g&eacute;taux. Cet indicateur est calcul&eacute; d&rsquo;une fa&ccedil;on automatique sur la base de la d&eacute;claration de l&rsquo;assolement, compl&eacute;t&eacute; par la mise en place de couverts v&eacute;g&eacute;taux pr&eacute;c&eacute;dents les cultures d&rsquo;&eacute;t&eacute;.</p><h2>Indicateur n&deg;2&nbsp;: l&rsquo;extensification des pratiques</h2><p>L&rsquo;extensivite&#769; des pratiques agricoles est calcul&eacute;e a&#768; l&rsquo;aune plusieurs indicateurs : faible chargement animal, pourcentage e&#769;leve&#769; de prairies permanentes incluant les peu productives et les pa&#770;turages collectifs, pre&#769;sence de races rustiques, surfaces non irrigue&#769;es et non draine&#769;es, pre&#769;sence de cultures ge&#769;ne&#769;ralement conduites de fac&#807;on extensive (avoine, luzerne et autres cultures fourrage&#768;res le&#769;gumineuses), absence de cultures industrielles et ge&#769;ne&#769;ralement conduites de fac&#807;on intensive en intrants (mai&#776;s, betterave, pomme de terre,...), pre&#769;sence de jache&#768;re, faible rendement des cultures, faible niveau de fertilisation azote&#769;e chimique, faible utilisation de produits phytosanitaires ou absence d&rsquo;utilisation.</p><p>L&rsquo;indicateur prend aussi en compte le niveau de fertilisation mine&#769;rale azote&#769;e apporte&#769;e aux prairies permanentes et temporaires. Concernant les prairies temporaires des points sont gagne&#769;s en dec&#807;a&#768; de 50 unite&#769;s par hectare. Concernant les prairies permanentes celles-ci ne doivent pas de recevoir d&rsquo;azote chimique pour gagner des points. Les ce&#769;re&#769;ales secondaires (avoine, seigle, me&#769;teil), les le&#769;gumineuses fourrage&#768;res, les jache&#768;res, les prairies permanentes peu productives, les parcours et les estives sont conside&#769;re&#769;s comme ge&#769;re&#769;s extensivement. Les ce&#769;re&#769;ales a&#768; paille (ble&#769;, orge, triticale) sont e&#769;value&#769;es sur la base de leur niveau d&rsquo;intensification (rendement). Les autres cultures (mai&#776;s ensilage, ole&#769;agineux, cultures permanentes) sont conside&#769;re&#769;es comme ge&#769;re&#769;es intensivement.</p><h2>Indicateur n&deg;3&nbsp;: la densit&eacute; des infrastructures agroe&#769;cologiques</h2><p>Par infrastructures agroe&#769;cologiques (IAE), on entend des &eacute;l&eacute;ments fixes du paysage ou habitats semi-naturels au sein de l&rsquo;espace agricole, qui ne rec&#807;oivent ni engrais, ni pesticides. Cinq IAE sont prises en compte dans le calcul. Les lisie&#768;res de bois et les haies<strong> </strong>comptent au-dela&#768; d&rsquo;une densite&#769; de 4% de la SAU avec une largeur forfaitaire de 5m pour les lisie&#768;res et de 10m pour les haies. Ainsi 5% &eacute;quivalent &agrave;&nbsp; 1 point et 10% &agrave; 6 points. Les prairies humides,<strong> </strong>qui jouent un ro&#770;le important dans la re&#769;gulation de l&rsquo;e&#769;coulement des eaux, sont note&#769;es au prorata de leur surface (1% de prairies humides &eacute;quivaut &agrave; 1 point). La pre&#769;sence d&rsquo;un e&#769;tang piscicole<strong> </strong>apporte 1 point. Les vergers traditionnels de plein vent<strong> </strong>comptent aussi selon leur place dans la SAU, 1% &eacute;quivalant &agrave; 1 point.</p>


A l’initiative de Beauvallet-Plainemaison, les premiers steaks de limousine certifiés HVN font leur apparition dans les rayons. La Haute valeur naturelle est un concept apparu en Europe au début des années 2000. En France, c’est l’association Solagro qui en a édicté un guide méthodologique débouchant sur le label. Éclairage.

Focus sur la HVN, la Haute valeur naturelle

<p>Le mardi 9 novembre s&rsquo;est tenu le premier comit&eacute; de suivi des relations commerciales, saison 2021-2022. Celle-ci inaugure la mise en application de la loi&nbsp;Egalim 2, promulgu&eacute;e le 19 octobre dernier. Premi&egrave;re mise au point&nbsp;: bien qu&rsquo;entrant en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2023, la loi est effective pour les n&eacute;gociations en cours, sous l&rsquo;effet de diff&eacute;rents d&eacute;crets. Parmi les d&eacute;crets restant &agrave; publier figurent notamment celui sur les exemptions de contractualisation pour les producteurs et petites entreprises, ainsi que celui relatif &agrave; l&rsquo;origine de la viande &agrave; destination de la restauration. Quant au Comit&eacute; de r&egrave;glement des diff&eacute;rends, dot&eacute; d&rsquo;un vrai pouvoir coercitif et qui se substitue au m&eacute;diateur, il sera op&eacute;rationnel incessamment sous peu.</p><div class="citation">
    <span>"Les contr&ocirc;les seront quatre fois plus nombreux que ceux de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e"</span>
</div>
<p>Deuxi&egrave;me mise au point&nbsp;: pour s&rsquo;assurer de la mise en &oelig;uvre de la loi, le minist&egrave;re des Finances s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; renforcer les contr&ocirc;les, &laquo;&nbsp;<em>qui seront quatre fois nombreux que ceux de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Autre mise au point&nbsp;: les contr&ocirc;les en question concernent tout aussi bien la distribution, sous l&rsquo;&eacute;gide de la DGCCRF, que l&rsquo;amont. Et s&rsquo;agissant des coop&eacute;ratives en particulier, qui &laquo;&nbsp;<em>rentrent bel et bien dans le champ de la loi</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, les contr&ocirc;les sont confi&eacute;s au Haut conseil de la coop&eacute;ration agricole (HCCA) et s&rsquo;op&egrave;rent tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e.</p><h2>D&eacute;jouer les strat&eacute;gies de contournement, y compris &eacute;trang&egrave;res</h2><p>Outre les proc&eacute;dures de contr&ocirc;les, les pouvoirs publics misent aussi sur les Comit&eacute;s de suivi des relations commerciales, dont la fr&eacute;quence sera rapproch&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Il s&rsquo;agira notamment de d&eacute;jouer les strat&eacute;gies de contournement de la loi</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Celui-ci estime cependant que la loi ne laisse (plus) aucune &eacute;chappatoire aux distributeurs. &laquo;&nbsp;<em>La loi ne porte pas que sur la seule pr&eacute;servation du prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re. Il faut aussi compter avec les dispositifs de non-discrimination tarifaire, de contrepartie et de n&eacute;gociation ligne &agrave; ligne</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/denormandie-egalim-2-est-une-loi-anti-lme" target="_blank" title="">Denormandie : &laquo; Egalim 2 est une loi anti-LME &raquo;</a>
</aside>
<p>Parmi les strat&eacute;gies de contournement, il y a aussi le sujet des produits import&eacute;s et qui pourraient passer &agrave; travers les mailles du filet. &laquo;&nbsp;<em>La loi s&rsquo;applique sur les produits commercialis&eacute;s en France, y compris sur ceux qui ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;une contractualisation &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger dans le cadre d&rsquo;alliances internationales de centrales d&rsquo;achats</em>&nbsp;&raquo;, garantit Bercy.</p><p>Le minist&egrave;re rappelle les trois options de transparence&nbsp;pr&eacute;vues par la loi, &agrave; savoir la transparence totale sur le prix individualis&eacute; des produits agricoles, un prix moyen agr&eacute;geant le mix produit des mati&egrave;res premi&egrave;res ou encore une attestation &eacute;tablie par un tiers ind&eacute;pendant, et rendant compte de l&rsquo;&eacute;volution des prix. L&rsquo;attestation est annex&eacute;e aux Conditions g&eacute;n&eacute;rales de vente (CGV), qui ont parfois la malencontreuse id&eacute;e de se &laquo;&nbsp;<em>balader</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Si la grande distribution estime que la loi cr&eacute;&eacute;e un d&eacute;s&eacute;quilibre en leur d&eacute;faveur, qu&rsquo;elle le fasse remonter, ce serait une premi&egrave;re&nbsp;"</span>
</div>
<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture rappelle que les contrats et conventions devront comporter une clause d&rsquo;indexation des prix, librement n&eacute;goci&eacute;e, reposant sur des indicateurs de co&ucirc;ts de production sinon sur des indicateurs de march&eacute;, au libre choix des parties et sur une p&eacute;riodicit&eacute; d&eacute;finie, m&eacute;nageant ainsi des hausses, ou des baisses, selon le contexte.</p><p>Pour le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, dans le contexte de tension sur les mati&egrave;res premi&egrave;res et d&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts de production, la loi Egalim 2 tombe &agrave; point nomm&eacute;, sans quoi &laquo;&nbsp;<em>le maillon faible de la chaine alimentaire, c&rsquo;est &agrave; dire les agriculteurs, serait le plus impact&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le minist&egrave;re se d&eacute;fend &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;administrer</em> &raquo;&nbsp;le commerce&nbsp;mais simplement de le &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;guler</em>&nbsp;&raquo;, comme c&rsquo;est le cas dans d&rsquo;innombrables secteurs. &laquo;&nbsp;<em>Si la grande distribution estime que la loi cr&eacute;&eacute;e un d&eacute;s&eacute;quilibre en leur d&eacute;faveur, qu&rsquo;elle le fasse remonter, ce serait une premi&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;. Le minist&egrave;re&nbsp;rappelle au passage que Julien Denormandie&nbsp;et le rapporteur de la loi Gregory Besson-Moreau se seraient bien pass&eacute;s d&rsquo;Egalim 2, si une commission d&rsquo;enqu&ecirc;te sur la grande distribution n&rsquo;avait pas point&eacute; sa n&eacute;cessit&eacute;.</p><div class="citation">
    <span>"La grande distribution a des marges de p&eacute;r&eacute;quation pour d&eacute;jouer les ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;inflation"</span>
</div>
<p>Le gouvernement ne craint pas d&rsquo;&eacute;ventuel effet inflationniste de la loi Egalim 2, vaine menace d&eacute;j&agrave; brandie lors d&rsquo;Egalim 1. &laquo;&nbsp;<em>Selon l&rsquo;Insee, sur les premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;es, les prix des produits agricoles ont baiss&eacute; de 0,4% alors que ceux des produits alimentaires ont augment&eacute; de 1%, pour une inflation tous secteurs confondus de 2%. La grande distribution a des marges de p&eacute;r&eacute;quation pour d&eacute;jouer les ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;inflation</em>&nbsp;&raquo;.</p>


A l’occasion du premier Comité de suivi des relations commerciales, le gouvernement a ré-explicité les tenants et les aboutissants de la loi Egalim 2, dont l’application sera pleine et entière pour les négociations en cours, assortie de contrôles, quatre fois plus nombreux que l’an passé.

Négociations commerciales : un premier comité de cadrage

En partenariat avec Pleinchamp, l'école d'ingénieurs agronomes AgroSup Dijon propose l'Agritech World Tour, une web série qui offre une vision croisée entre des professionnels de l'agroéquipement dans le monde et des étudiants. Episode 3 : Eau, sols, énergie : la question de la préservation des ressources au Maroc, en Ukraine et au Brésil.

[Agritech World Tour] Eau, sols, énergie : la question de la préservation des ressources

<p>A l&rsquo;appel de plusieurs organisations, dont le collectif Bassines non merci, les Soul&egrave;vements de la Terre et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, des manifestants ont investi le site de construction d&rsquo;une r&eacute;serve de substitution collective sur la commune de Mauz&eacute;-sur-le-Mignon (Deux-S&egrave;vres) le 6 novembre dernier, soit 3000 personnes et 25 tracteurs selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.</p><p>La manifestation a donn&eacute; lieu &agrave; des &eacute;chauffour&eacute;es, au cours desquelles deux gendarmes ont &eacute;t&eacute; bless&eacute;s, selon le ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur. Les manifestants ont par ailleurs vid&eacute; une bassine de 5 ha (180.000 m3) situ&eacute;e &agrave; quelques encablures de l&agrave;, sur la commune de Cramchaban (Charente-Maritime), avant de la neutraliser, en d&eacute;montant les installations de pompage et &nbsp;la d&eacute;b&acirc;chant. &laquo;&nbsp;<em>La construction, le remplissage et la vidange sont ill&eacute;gaux&nbsp;</em>&raquo;, a justifi&eacute; sur son compte Twitter Beno&icirc;t Biteau, d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en EELV et &eacute;leveur en Charente-Maritime, avec &agrave; l&rsquo;appui un extrait de jugement datant du 11 juin 2018.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lac-de-caussade-un-site-internet-sans-retenue" target="_blank" title="">Lac de Caussade : un site internet sans... retenue</a>
</aside>
<h2>10 ans de proc&eacute;dures</h2><p>Le projet fait l&rsquo;objet depuis plusieurs ann&eacute;es de mouvements de contestation, dont la fr&eacute;quence et la vigueur s&rsquo;intensifient avec l&rsquo;entr&eacute;e en construction des deux premi&egrave;res r&eacute;serves. Le projet remonte &agrave; 2011. Il est port&eacute; par la Coop&eacute;rative de l&rsquo;eau 79, comptant plus de 300 adh&eacute;rents agriculteurs, intervenant sur trois bassins (Thouet, S&egrave;vre Niortaise Marais Poitevin, Boutonne), situ&eacute; dans les Deux-S&egrave;vres et accessoirement en Charente-Maritime et dans la Vienne.</p><p>En 2017, la coop&eacute;rative a re&ccedil;u l&rsquo;autorisation de construire 19 bassines pour une capacit&eacute; cumul&eacute;e de 16.4 millions de m3. Apr&egrave;s un recours d&eacute;pos&eacute; par les opposants, le projet est finalement autoris&eacute; en 2018 mais r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse, soit 16 bassines r&eacute;parties sur 14 communes pour une capacit&eacute; 12.7 millions de m3, le tout sous l&rsquo;&eacute;gide d&rsquo;un Contrat territorial de gestion quantitative (CTGQ), en l&rsquo;occurrence le CTGQ du bassin de la S&egrave;vre Niortaise Mignon Courance,</p><p>En 2020, le projet est d&eacute;finitivement act&eacute;, ouvrant la voie &agrave; la construction des premi&egrave;res r&eacute;serves.</p><h2>M&eacute;ga-bassines ou r&eacute;serves de substitution&nbsp;?</h2><p>Si les r&eacute;serves sont d&eacute;volues &agrave; l&rsquo;irrigation, elles n&rsquo;ont pas vocation &agrave; accroitre le potentiel irrigable du bassin de production concern&eacute;, soit 9600 ha sur un total de 35000 ha selon la Coop&eacute;rative de l&rsquo;eau 79. Elles ont vocation &agrave; se substituer aux pr&eacute;l&egrave;vements estivaux, les plus critiques pour la ressource, &agrave; hauteur de 70% &agrave; l&rsquo;horizon 2025 par rapport &agrave; 2005 et ses 24,3 millions m3, au profit de pr&eacute;l&egrave;vements hivernaux dans les nappes et rivi&egrave;res. D&rsquo;o&ugrave; la d&eacute;nomination &laquo;&nbsp;r&eacute;serves de substitution&nbsp;collectives&nbsp;&raquo;, les r&eacute;serves b&eacute;n&eacute;ficiant &agrave; 230 exploitations repr&eacute;sentant 435 agriculteurs. La coop&eacute;rative affirme que le remplissage est contr&ocirc;l&eacute; par des indicateurs de gestion de niveau d&rsquo;eau qui permettent &agrave; l&rsquo;Etat de contr&ocirc;ler les pr&eacute;l&egrave;vements. Parall&egrave;lement, les irrigants se sont engag&eacute;s &agrave; faire &eacute;voluer leurs pratiques pour renforcer l&rsquo;efficience de l&rsquo;irrigation, en termes de mat&eacute;riels, de pilotage et d&rsquo;assolement.</p><p>Le co&ucirc;t total du projet est estim&eacute; &agrave; 60 millions d&rsquo;euros, soit 8.5&euro;/m3 stock&eacute;. Le financement est assur&eacute; &agrave; 70% par l&rsquo;Agence de l&rsquo;Eau Loire Bretagne et des fonds europ&eacute;ens Feader, le solde &eacute;tant pris en charge par les agriculteurs. Il n&rsquo;emp&ecirc;che&nbsp;: pour ses opposants, les &laquo;&nbsp;r&eacute;serves de substitution&nbsp;collectives&nbsp;&raquo; ne sont pas autre chose que des &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo; au profit d&rsquo;un mod&egrave;le agro-industriel surann&eacute;.</p><div class="citation">
    <span>"Une minorit&eacute; qui s&rsquo;accapare l&rsquo;eau avec l&rsquo;argent public, des m&eacute;ga-bassines qui favorisent une agriculture exportatrice contraire &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire"</span>
</div>
<p>La derni&egrave;re manifestation en date t&eacute;moigne d&rsquo;une mont&eacute;e en charge des joutes, physiques et verbales, entre les deux parties. &laquo;&nbsp;<em>Des centaines d&rsquo;hectares plastifi&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>une minorit&eacute; qui s&rsquo;accapare l&rsquo;eau avec l&rsquo;argent public</em>&nbsp;&raquo;, &laquo; <em>une privatisation de la ressource en eau&nbsp;</em>&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>des m&eacute;ga-bassines qui favorisent une agriculture exportatrice contraire &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire</em>&nbsp;&raquo;... : la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;fend une r&eacute;partition &eacute;quitable de l&rsquo;eau et une irrigation compatible avec les &eacute;cosyst&egrave;mes, qu'elle ne reconna&icirc;t dans les bassines.</p><p>La derni&egrave;re manifestation en date t&eacute;moigne d&rsquo;une mont&eacute;e en charge des joutes, physiques et verbales, entre les deux parties. &laquo;&nbsp;<em>Des centaines d&rsquo;hectares plastifi&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>une minorit&eacute; qui s&rsquo;accapare l&rsquo;eau avec l&rsquo;argent public</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>privatisation de la ressource en eau</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>des m&eacute;ga-bassines qui favorisent une agriculture exportatrice contraire &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;</em>&raquo; : la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;fend une r&eacute;partition &eacute;quitable de l&rsquo;eau et une irrigation compatible avec les &eacute;cosyst&egrave;mes.</p><p>Sur la rive oppos&eacute;e, la Coordination rurale juge que &laquo;&nbsp;<em>la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne va &agrave; l&rsquo;encontre des int&eacute;r&ecirc;ts des agriculteurs et n&rsquo;a plus rien &agrave; voir avec un syndicat agricole</em>&nbsp;&raquo;. Dans le Lot-et-Garonne, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/caussade-prison-requise-en-appel-contre-les-batisseurs-du-lac" target="_blank">la CR d&eacute;fend la l&eacute;galit&eacute; d&rsquo;une retenue qui vaut &agrave; deux de ses repr&eacute;sentants un proc&egrave;s dont le d&eacute;lib&eacute;r&eacute; est attendu pour le 17 d&eacute;cembre</a>,&nbsp;les mis en cause encourant des peines de prison ferme.</p><h2>Coup d&rsquo;&eacute;p&eacute;e dans l&rsquo;eau ou dans la b&acirc;che&nbsp;?</h2><p>Les JA et la FNSEA d&eacute;noncent le fait<em> &laquo;&nbsp;d&rsquo;individus qui s&rsquo;autorisent &agrave; saccager des biens priv&eacute;s, &agrave; &ocirc;ter l&rsquo;outil de travail d&rsquo;agriculteurs qui travaillent durement et ont investi pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; de leur exploitation, &agrave; se moquer des lois et des forces publiques, avec pour unique motivation, leur d&eacute;saccord avec les politiques de notre pays fond&eacute;es sur la croissance durable</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Sur Twitter, S&eacute;bastien Windsor, le pr&eacute;sident de l&rsquo;APCA&nbsp;s&rsquo;est fendu du message suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Combien de temps faudra-t-il encore avant que la justice ne prot&egrave;ge ceux qui cr&eacute;ent la protection sociale autant que ceux qui en vivent&nbsp;; ceux qui entretiennent les territoires ruraux gr&acirc;ce &agrave; cette eau pr&eacute;cieuse plut&ocirc;t que ceux qui d&eacute;truisent</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Dans ce contexte, on souhaite bonne chance au Varenne de l&rsquo;eau et du climat pour d&eacute;boucher sur autre chose qu&rsquo;un coup d&rsquo;&eacute;p&eacute;e dans l&rsquo;eau. Ou dans la b&acirc;che.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-agricole-de-l-eau-et-du-climat-trois-chantiers-trois-totems" target="_blank" title="">Varenne agricole de l'eau et du climat : trois chantiers, trois totems</a>
</aside>



Dûment autorisée mais contestée par des associations environnementales, la création de 16 réserves de substitution sur le bassin de la Sèvre Niortaise ne fait pas l’unanimité dans la profession. Un défi au Varenne de l’eau et du climat qui a fait vœu de dépassionner le débat sur la gestion de l'eau et sur l'irrigation.

Bassines du Poitou : à fleur d’eau... et de peau

<p>&Eacute;valuer l&rsquo;efficacit&eacute; des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; r&eacute;sister aux bio-agresseurs, &agrave; utiliser les min&eacute;raux du sol et l&rsquo;eau. Jauger l&rsquo;aptitude des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; la culture en m&eacute;lange ou en association d&rsquo;esp&egrave;ces afin d&rsquo;accroitre la r&eacute;gulation biologique et la r&eacute;silience des syst&egrave;mes de culture. S&eacute;lectionner des vari&eacute;t&eacute;s plus adapt&eacute;es aux conditions de l&rsquo;agriculture biologique. Faciliter le retour sur le march&eacute; de vari&eacute;t&eacute;s anciennes. Renforcer la dynamique de recherche sur les l&eacute;gumineuses en vue de tendre vers l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. Int&eacute;grer davantage l&rsquo;&eacute;valuation de crit&egrave;res organoleptiques et nutritionnels tels que la teneur en om&eacute;ga 3 et en prot&eacute;ines dans une perspective d&rsquo;alimentation sant&eacute;. Tels sont quelques-uns des objectifs assign&eacute;s au Plan &laquo;&nbsp;semences et plants pour une agriculture durable&nbsp;&raquo;, troisi&egrave;me du nom apr&egrave;s les plans de 2008 et de 2016, &agrave; l&rsquo;initiative du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui ne pas fait mention de ligne budg&eacute;taire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/877-5-millions-d-euros-pour-accelerer-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank" title="">877,5 millions d&rsquo;euros pour acc&eacute;l&eacute;rer la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole</a>
</aside>
<p>Derri&egrave;re ces ambitions agro&eacute;cologiques et soci&eacute;tales, <strong>il s&rsquo;agit aussi de conforter une fili&egrave;re d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s dynamique, g&eacute;n&eacute;rant un chiffre d&rsquo;affaires de 3,3 milliards d&rsquo;euros, dont 1,6 milliard &agrave; l&rsquo;export</strong>, la France &eacute;tant le premier exportateur mondial de semences et plants. A ce stade, le plan n&rsquo;est assorti d&rsquo;aucune annonce d&rsquo;ordre budg&eacute;taire.</p><h2 style="text-align:justify;">4 axes, 31 actions</h2><p>Construit avec le Comit&eacute; technique permanent de la s&eacute;lection des plantes cultiv&eacute;es (CTPS), avec le Groupe d'&eacute;tude et de contr&ocirc;le des vari&eacute;t&eacute;s et des semences (Geves) et avec Semae, l&rsquo;interprofession des semences et plants, le plan &eacute;gr&egrave;ne 31 actions autour de <strong>quatre axes&nbsp;: biodiversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique, sant&eacute; et environnement, nouvelles techniques d&rsquo;&eacute;valuation et enfin expertise scientifique et communication</strong>. C&rsquo;est dans ce chapitre que sont &eacute;voqu&eacute;es les NBT (New breeding technologies). Ces nouvelles techniques d&rsquo;&eacute;dition du g&eacute;nome permettent de modifier le g&eacute;nome sans ins&eacute;rer de g&egrave;nes &eacute;trangers.</p><div class="citation">
    <span>"Ces nouvelles technologies sont une source de progr&egrave;s, donc il faut donner de l&rsquo;allant pour pouvoir les utiliser mais dans un cadre pr&eacute;cis"</span>
</div>
<p>En 2018, la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne avait jug&eacute; que les NBT &eacute;taient bien des organismes g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;s (OGM) et devaient &ecirc;tre soumis aux m&ecirc;mes r&egrave;gles s&rsquo;agissant de leur autorisation, tra&ccedil;abilit&eacute;, &eacute;tiquetage et surveillance. Au printemps dernier, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est ouverte &agrave; un assouplissement des r&egrave;gles, estimant que la directive OGM, datant de 2001, n&rsquo;&eacute;tait plus adapt&eacute;e aux derniers d&eacute;veloppements scientifiques et soci&eacute;taux.</p><h2 style="text-align:justify;">Action 27&nbsp;: faire &eacute;voluer le r&egrave;glement europ&eacute;en sur les NBT</h2><p>A plusieurs reprises, Julien Denormandie s&rsquo;est prononc&eacute; en faveur des NBT et donc de la r&eacute;vision du r&egrave;glement europ&eacute;en. . &laquo;&nbsp;<em>La France soutiendra le changement de la l&eacute;gislation europ&eacute;enne</em>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/julien-denormandie-decrete-la-troisieme-revolution-agricole" target="_blank">a r&eacute;affirm&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture au lendemain du lancement du Plan France 2030</a>, en octobre dernier. <em>Ces nouvelles technologies sont une source de progr&egrave;s, donc il faut donner de l&rsquo;allant pour pouvoir les utiliser mais dans un cadre pr&eacute;cis. Gr&acirc;ce &agrave; la s&eacute;lection vari&eacute;tale acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e, les plantes seront plus r&eacute;sistantes au stress hydrique, c&rsquo;est tr&egrave;s positif. En revanche, en aucune mani&egrave;re, ces nouvelles technologies ne doivent &ecirc;tre utilis&eacute;es pour avoir des plantes r&eacute;sistances aux pesticides. Je crois que nous sommes &agrave;-m&ecirc;me de trouver un bon &eacute;quilibre</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;proposer une r&eacute;glementation proportionn&eacute;e, int&eacute;grant les nouveaux enjeux scientifiques et soci&eacute;taux&nbsp;&raquo;, l&rsquo;action 27 du Plan semences et plants a pour objet de nourrir la r&eacute;flexion et d&rsquo;&eacute;laborer un nouveau cadre l&eacute;gislatif europ&eacute;en sur le sujet.</p><p>Pour le ministre de l'Agriculture, la g&eacute;n&eacute;tique est avec le num&eacute;rique et la robotique un des piliers de la troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole &agrave; l'oeuvre, apr&egrave;s celles de la m&eacute;canisation et de la chimie.</p>


Le ministère de l’Agriculture lance le Plan « semences et plants pour une agriculture durable », destiné à relever les défis environnementaux, climatiques et alimentaires. Sans annonce budgétaire mais avec une incise relative aux NBT, les nouvelles technologies de sélection.

Un Plan Semences et plants, au service de la résilience et de la souveraineté

<p>Cr&eacute;&eacute;e en septembre 2020 par deux ing&eacute;nieurs polytechniciens, la start-up Rize a notifi&eacute; son premier projet Label bas carbone (LBC) en septembre 2021 aupr&egrave;s du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-la-methode-grandes-cultures-est-officiellement-approuvee" target="_blank">soit quelques semaines seulement apr&egrave;s la reconnaissance officielle de la m&eacute;thode &laquo; grandes cultures &raquo;</a>. Celle-ci a &eacute;t&eacute; mise au point par les instituts techniques (Arvalis, ITB, Terres Inovia) en collaboration avec Agrosolutions. Elle compl&egrave;te les m&eacute;thodes labellis&eacute;es en &eacute;levage (Carbon Agri), pour les nouveaux vergers et pour les haies, en attendant la viticulture.</p><p>Cette c&eacute;l&eacute;rit&eacute; permet &agrave; Rize de se revendiquer comme le premier op&eacute;rateur &agrave; s&rsquo;engager officiellement dans la d&eacute;carbonation dans le secteur des grandes cultures. &laquo;&nbsp;<em>Une centaine d&rsquo;agriculteurs se sont engag&eacute;s avec Rize, soit par l&rsquo;interm&eacute;diaire de leur coop&eacute;rative ou de leur n&eacute;goce, soit en direct</em>&nbsp;&raquo;, explique Etienne Variot, co-fondateur de la jeune pousse.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-bons-diagnostic-carbone-pour-les-jeunes-installes" target="_blank" title="">Des bons &laquo; diagnostic carbone &raquo; pour les jeunes install&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Un op&eacute;rateur int&eacute;gr&eacute;</h2><p>C&rsquo;est l&agrave; une des singularit&eacute;s de Rize, &agrave; savoir la possibilit&eacute;, pour les agriculteurs, de prendre le train de la d&eacute;carbonation de leur exploitation, de leur propre chef et en lien direct avec un op&eacute;rateur, en l&rsquo;occurrence <a href="https://www.rizeag.com/?lang=fr" target="_blank">Rize</a>. &laquo;&nbsp;<em>La premi&egrave;re op&eacute;ration consiste &agrave; r&eacute;aliser une estimation de son potentiel d&rsquo;&eacute;vitement d&rsquo;&eacute;missions et de s&eacute;questration de carbone sur notre plateforme,</em> explique Etienne Variot. <em>Pass&eacute;e cette &eacute;tape, nous activons le dispositif d&rsquo;accompagnement, depuis le diagnostic initial jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;audit final en passant l&rsquo;&eacute;laboration du plan d&rsquo;actions et bien entendu la certification des cr&eacute;dits carbone et leur valorisation sur le march&eacute; de la compensation volontaire</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/7/1/4251785-1-fre-FR/7e5ea048f37e-capture-d-e-cran-2021-11-09-a-11-38-01-jpg" alt="Etienne Variot, co-fondateur de Rize : &laquo; Une centaine d&rsquo;agriculteurs se sont engag&eacute;s avec Rize, soit par l&rsquo;interm&eacute;diaire de leur coop&eacute;rative ou de leur n&eacute;goce, soit en direct &raquo; (Cr&eacute;dit photo : Rize)" height="1028" width="1746" /><figcaption>Etienne Variot, co-fondateur de Rize : &laquo; Une centaine d&rsquo;agriculteurs se sont engag&eacute;s avec Rize, soit par l&rsquo;interm&eacute;diaire de leur coop&eacute;rative ou de leur n&eacute;goce, soit en direct &raquo; (Cr&eacute;dit photo : Rize)</figcaption></figure>

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<p>Cette d&eacute;marche n&rsquo;est cependant qu&rsquo;une option car Rize est aussi en relation avec des acteurs de terrain, des coop&eacute;ratives et n&eacute;goces, des Chambres d&rsquo;agriculture ou encore des associations d&rsquo;agriculteurs avec lesquelles la jeune entreprise est susceptible d&rsquo;accomplir les m&ecirc;mes missions. Plusieurs coop&eacute;ratives (dont Agora) et des n&eacute;goces (dont Agri Alternative et Agro-distribution Services) ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; contractualis&eacute; avec Rize. La port&eacute;e en termes de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions est suspendue aux diagnostics en cours de r&eacute;alisation.</p><h2>Un march&eacute; carbone encore timide</h2><p>L&rsquo;arriv&eacute;e du label bas carbone en grandes cultures co&iuml;ncide avec les premi&egrave;res &eacute;valuations technico-&eacute;conomiques de la d&eacute;marche. En Champagne par exemple, sur un &eacute;chantillon de dix exploitations, Terrasolis&nbsp;a mis en &eacute;vidence, au plan strictement comptable, un bilan n&eacute;gatif sous le triple effet de la faiblesse du potentiel de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions (entre 0,5 t et 1,5 t &eacute;quivalent CO2 par hectare), du prix de la tonne de CO2 et du co&ucirc;t de la transition.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-miracle-economique-pour-la-decarbonation-des-grandes-cultures" target="_blank" title="">Pas de miracle &eacute;conomique pour la d&eacute;carbonation des grandes cultures ?</a>
</aside>
<p>Selon une &eacute;tude de l&rsquo;INRAE, qui a analys&eacute; les diff&eacute;rentes pratiques stockantes de carbone en grandes cultures (cultures interm&eacute;diaires, agroforesterie intraparcellaire, insertion et de l&rsquo;allongement des prairies interm&eacute;diaires, semis direct, haies...), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-inrae-decrypte-le-potentiel-additionnel-et-le-cout-de-stockage-de-carbone-dans-les-sols" target="_blank">le stockage additionnel de carbone dans le sol g&eacute;n&egrave;re dans tous les cas un co&ucirc;t additionnel pour l&rsquo;agriculteur</a>. &laquo;&nbsp;<em>Les cr&eacute;dits carbones se sont pas un eldorado</em>, confirme Etienne Variot. <em>Mais c&rsquo;est un m&eacute;canisme de financement de la transition, avec des leviers plus ou moins chers, plus ou moins rentables mais avec &eacute;galement des b&eacute;n&eacute;fices agronomiques et &eacute;cologiques pas forc&eacute;ment comptabilis&eacute;s. Les cr&eacute;dits carbone ne sont qu&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment de l&rsquo;&eacute;quation &eacute;conomique. Il faut &eacute;galement prendre en compte les autres financements &agrave; venir, tels que ceux provenant des fili&egrave;res et de la Pac, ainsi que la rentabilit&eacute; interne &agrave; moyen terme &agrave; travers des performances agronomiques sup&eacute;rieures par une meilleure sant&eacute; des sols</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Les acheteurs manifestent un vrai int&eacute;r&ecirc;t pour les projets agricoles, qui sont reconnus pour leur qualit&eacute;"</span>
</div>
<p>Mais l&rsquo;op&eacute;rateur mise aussi sur un d&eacute;collage des volumes et des prix d&rsquo;achats des cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>La politique d&rsquo;une entreprise repose sur le triptyque &laquo;&nbsp;mesurer, r&eacute;duire, compenser</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Etienne Variot. <em>On assiste &agrave; une maturit&eacute; croissante sur les deux premiers volets et &agrave; un d&eacute;but d&rsquo;engagement sur le troisi&egrave;me. Aux Etats-Unis mais aussi en Europe, de gros acteurs commencent &agrave; s&rsquo;engager dans la compensation, en lien avec leurs objectifs de neutralit&eacute; carbone. On est &agrave; la veille d&rsquo;une croissance des volumes et des prix et les acheteurs manifestent un vrai int&eacute;r&ecirc;t pour les projets agricoles, qui sont reconnus pour leur qualit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p>


L’opérateur de compensation carbone entend démocratiser l’accès aux crédits carbone en grandes cultures. La start-up revendique la première notification au Label bas carbone du secteur, tout en restant humble quant à la montée en charge de la décarbonation.

Rize : « Simplifier la mise en œuvre de la décarbonation »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Le consentement &agrave; payer des engrais organiques est souvent bas&eacute; sur une base min&eacute;rale, et quand le prix de l&rsquo;engrais min&eacute;ral monte, celui de l&rsquo;engrais organique monte &eacute;galement</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Laurent Largant, directeur de l&rsquo;Afa&iuml;a, le syndicat professionnel des acteurs de la fili&egrave;re des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-min&eacute;raux et biostimulants.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les engrais organiques n&rsquo;&eacute;chappent donc pas &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e du co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res qui, pour ce qui est des engrais de synth&egrave;se, a vu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/unifa-les-livraisons-assurees-en-nitrates-des-questionnements-sur-l-uree-et-la-solution-azotee" target="_blank">le prix du gaz naturel multipli&eacute; par trois et celui des engrais de par deux, comme l&rsquo;a rappel&eacute; l&rsquo;Unifa &agrave; l&rsquo;occasion de sa conf&eacute;rence de presse annuelle</a>.</p><div class="citation">
    <span>"Une grosse partie des produits comme les fientes de volailles s&eacute;ch&eacute;es, de provenance fran&ccedil;aise, ne sont plus disponibles &agrave; cause des r&egrave;gles franco-fran&ccedil;aises"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">M&ecirc;me si l&rsquo;agriculture biologique ne constitue pas le d&eacute;bouch&eacute; exclusif des engrais organiques, le rench&eacute;rissement de ces derniers ne va pas faire l&rsquo;affaire des agriculteurs bio, en tout cas de ceux qui ne disposent pas de leurs propres ressources, via les effluents. Si le gaz se fait rare et cher en conventionnel, le gisement de mati&egrave;re organique se fait aussi plus rare dans le domaine de l&rsquo;AB, avec la limitation de l&rsquo;usage des effluents en provenance d&rsquo;&eacute;levage consid&eacute;r&eacute;s comme industriels.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-azote-pierre-angulaire-de-l-agriculture-biologique" target="_blank" title="">L&rsquo;azote, pierre angulaire de l&rsquo;agriculture biologique</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2021, sont en effet proscrits les fumiers ou excr&eacute;ments d'animaux liquides en provenance d&rsquo;&eacute;levages comptant plus de 60.000 poules pondeuses &eacute;lev&eacute;es en cages, plus de 3.000 porcs de plus de 30 kg ou encore plus de 900 emplacements de truies en syst&egrave;mes caillebotis ou grilles int&eacute;gral. &laquo;&nbsp;<em>Une grosse partie des produits comme les fientes de volailles s&eacute;ch&eacute;es, de provenance fran&ccedil;aise, ne sont plus disponibles &agrave; cause des r&egrave;gles franco-fran&ccedil;aises</em>, d&eacute;clare Laurent Largant. <em>Avec cette r&egrave;gle, la fili&egrave;re bio fran&ccedil;aise s&rsquo;est tir&eacute; une balle dans le pied et a en prime d&eacute;roul&eacute; le tapis rouge &agrave; des produits douteux quant &agrave; leur caract&egrave;re organique</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le doute sur des produits &agrave; 10% d&rsquo;azote organique</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;Afa&iuml;a fait r&eacute;f&eacute;rence &agrave; des billes d&rsquo;azote en provenance de Chine, dont la teneur affich&eacute;e (10%) interroge quant &agrave; leur pr&eacute;tendue origine organique. Le syndicat rappelle que les sources d&rsquo;azote organique les plus riches proviennent de mati&egrave;res premi&egrave;res animales (corne broy&eacute;e, sang dess&eacute;ch&eacute;, farine de plumes par exemple), qui atteignent ou d&eacute;passent 15 % d&rsquo;azote. Du c&ocirc;t&eacute; v&eacute;g&eacute;tal, seuls certains tourteaux de soja, ou le gluten, tr&egrave;s rarement utilis&eacute;s en fertilisation pour des raisons &eacute;conomiques, approchent les 10 % d&rsquo;azote.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les adh&eacute;rents du syndicat ont renonc&eacute; &agrave; commercialiser les produits douteux. L&rsquo;Afa&iuml;a soutient par ailleurs la reconnaissance d&rsquo;une m&eacute;thode d&rsquo;analyse permettant de discriminer l&rsquo;origine synth&eacute;tique ou organique de l&rsquo;azote.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Peu d&rsquo;espoir c&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Comme le rappelle l&rsquo;Afa&iuml;a, rien n&rsquo;obligeait la France &agrave; instaurer des seuils d&eacute;finissant le caract&egrave;re &laquo;&nbsp;industriel&nbsp;&raquo; des &eacute;levages. Le r&egrave;glement europ&eacute;en de l&rsquo;AB, s&rsquo;il proscrit le recours &agrave; des effluents issus de &laquo;&nbsp;factory farming&nbsp;&raquo;, se garde d&rsquo;en donner une d&eacute;finition, laissant libre cours &agrave; chaque &Eacute;tat membre de faire sa propre lecture. &laquo;&nbsp;<em>Les agriculteurs bio n&rsquo;ont pas acc&egrave;s aux m&ecirc;mes fertilisants selon le pays dans lequel ils se trouvent</em>, souligne le directeur de l&rsquo;Afa&iuml;a. <em>Mais les produits finaux ont tous le m&ecirc;me logo AB. La situation cr&eacute;e des distorsions entre les fabricants de fertilisants et entre agriculteurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le 1<sup>er</sup> janvier 2022 entrera en vigueur le nouveau r&egrave;glement bio europ&eacute;en. Mais &agrave; ce stade, l&rsquo;Afa&iuml;a n&rsquo;y pas d&eacute;cel&eacute; la moindre d&eacute;finition de l&rsquo;&eacute;levage industriel, pr&eacute;requis &agrave; un d&eacute;but d&rsquo;harmonisation. Pire&nbsp;: les coquilles d&rsquo;&oelig;ufs issues d&rsquo;&eacute;levage industriels sont d&eacute;sormais bannies. Pas de restrictions en revanche en ce qui concerne les farines de viande...</p>


Le prix des engrais organiques n’est pas totalement décorrélé de celui des engrais minéraux. La filière fait face à la pénurie de matières premières, en particulier en bio, ouvrant la voie à l’importation de produits litigieux selon l’Afaïa.

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