Rencontre en direct du salon de l'agriculture 2024 avec Gautier Le Molgat, directeur général Argus Média France.

[SIA 2024] Évolution du marché du porc 2023-2024

Tendances lait & viande février 2024 conjoncture matières premières. Virginie Hervé-Quartier Agro-économiste

[décryptage] Les matières premières de l'alimentation animale dans une dynamique baissière

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les disponibilit&eacute;s sur les march&eacute;s sont peu abondantes, mais les trombes d&rsquo;eau, qui se sont encore abattues sur les r&eacute;gions d&rsquo;herbage, freinent l&rsquo;ardeur des acheteurs. Les gros engraisseurs sont &eacute;galement plus mesur&eacute;s dans leurs achats, face au repli de la demande des abattoirs pour cette fin de mois. Leurs rotations sont un peu moins fluides, ce qui permet une stabilisation des prix dans les animaux d&rsquo;embouche et pour les herbag&egrave;res lourdes. La vente reste fluide dans les vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes.Broutards &ndash; L&rsquo;offre saisonni&egrave;re reste limit&eacute;e et ne permet pas de satisfaire les besoins des nombreux acheteurs que ce soit pour l&rsquo;export ou sur la France. C&rsquo;est dans ces conditions que les exp&eacute;ditions vers Isra&euml;l ont &eacute;t&eacute; rouvertes. Du c&ocirc;t&eacute; espagnol, l&rsquo;offre ne couvre pas les besoins dans les broutards lourds (exp&eacute;di&eacute;s en carcasse) vers l&rsquo;Alg&eacute;rie. Cela lib&egrave;re beaucoup de place dans les ateliers d&rsquo;engraissement.&nbsp; &Agrave; l&rsquo;approche de la saison d&rsquo;herbage, les &eacute;leveurs ne sont pas press&eacute;s de vendre tant que la tendance reste porteuse. Toutes les races b&eacute;n&eacute;ficient de cette bonne tenue commerciale et de la fermet&eacute; des prix. Cette tendance positive b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement dans les animaux de second choix avec du poids. Seuls les sujets l&eacute;gers de moindre conformation restent tri&eacute;s. &nbsp;Dans les femelles, la demande italienne, espagnole et fran&ccedil;aise est ferme et les tarifs sont soutenus notamment pour les animaux pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le mauvais temps qui perdure va freiner la demande.&nbsp; Broutards&nbsp;: Les transactions resteront tr&egrave;s fluides avec des volumes toujours &eacute;triqu&eacute;s dans les animaux pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export ou &agrave; mettre en place sur la France. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – L’offre reste insuffisante pour les besoins.

Bovins de boucherie &ndash; Au niveau commercial, les professionnels observent depuis une semaine une diminution de la demande, alors qu&rsquo;une tendance baissi&egrave;re dans les disponibilit&eacute;s se profile &agrave; court terme. Cette situation est &eacute;galement celle des autres pays de l&rsquo;UE o&ugrave; les cours des laiti&egrave;res sont repartis &agrave; la hausse. Les vaches allemandes et hollandaises approchent des 3,80&euro; et les Polonaises sont d&eacute;j&agrave; &agrave; 4 &euro;. Dans le commerce du vivant sur les march&eacute;s ou en livraison directe en abattoir, l'activit&eacute; commerciale est assez calme pour les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Aubrac ou Limousines en attendant le r&eacute;approvisionnement des boucheries pour la fin des vacances d&rsquo;hiver. Dans les Charolaises, l&rsquo;offre est suffisante pour la demande, ce qui contribue &agrave; un maintien des prix, notamment dans le milieu de gamme (R).R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les industriels qui ont r&eacute;duit leurs activit&eacute;s pour s&rsquo;adapter aux volumes disponibles maintiennent leurs positions pour cette semaine, tout en se pr&eacute;parant &agrave; une nouvelle tension sur les prix avec un niveau d&rsquo;activit&eacute; de leurs unit&eacute;s de transformation qui va se renforcer pour servir leurs clients (cantines) au retour des vacances. Le rel&egrave;vement des prix de nos voisins europ&eacute;ens va-t-il rendre nos produits moins sensibles &agrave; l&rsquo;import dans un contexte de d&eacute;ficit de production qui ne devrait pas s&rsquo;arranger &agrave; l&rsquo;approche des JO&thinsp;? Les tarifs se maintiennent sans trop de difficult&eacute; dans les r&eacute;formes Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes, avec un tri surtout moins s&eacute;v&egrave;re dans la moyenne marchandise. Peu de changement pour le moment dans les taureaux de r&eacute;formes face &agrave; une offre suffisante de minerai maigre.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;animation commerciale reste convenable sur l&rsquo;ensemble des pays de l&rsquo;UE, avec une offre qui reste limit&eacute;e. Les tarifs se maintiennent dans les Charolais, Limousins ou les Blonds d&rsquo;Aquitaine lourds. Les ventes de JB halal pour le d&eacute;but du ramadan (10 mars) se renforcent notamment sur l&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Alg&eacute;rie. Les acteurs attendent par la suite la p&eacute;riode favorable de P&acirc;ques pour des exp&eacute;ditions vers l&rsquo;Italie. Le d&eacute;but du car&ecirc;me orthodoxe (18 mars au 4 mai) aura peu d&rsquo;impact sur le march&eacute;.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: La demande restera mesur&eacute;e avec des abatteurs qui ont des stocks de pi&egrave;ce nobles.&nbsp; Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: La demande sera plus r&eacute;guli&egrave;re pour la fin des vacances, mais les industriels vont peser pour limiter la hausse des cours. Jeunes bovins&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; commerciale sera plus soutenue sur le mois de mars avec le ramadan et l&rsquo;approche de P&acirc;ques <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins viande – Stabilisation des prix en laitières

[SIA 2024] Prix plancher ou interdiction de revente à perte, peu importe : le président de Lidl France, qui n’a pas la prétention de « sauver le monde agricole » appelle à sortir de l’hypocrisie et réclame un élan collectif qui pourrait s’inspirer de ses contrats tripartites. Sous peine « de manger du poulet ukrainien et de boire du lait polonais ». Interview.

[Vidéo] Michel Biero (Lidl) : « Si tout le monde vendait le lait à 1 €, on n’en vendrait pas un litre de moins »

Si l&rsquo;ex&eacute;cutif pensait que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">l&rsquo;inauguration &eacute;ruptive du Salon de l&rsquo;agriculture, le 24 f&eacute;vrier</a>, et son soul&egrave;vement de terriens,&nbsp;constituait le point d&rsquo;orgue de la crise agricole, c&rsquo;est rat&eacute;. Ce vendredi 1er mars, &agrave; deux jours de la cl&ocirc;ture de la 60&egrave;me &eacute;dition, la Coordination rurale s&rsquo;est rappel&eacute;e au bon souvenir du gouvernement en menant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-action-coup-de-poing-de-la-coordination-rurale-autour-de-l-arc-de-triomphe-a-paris" target="_blank">une action coup de poing autour de l&rsquo;Arc de triomphe &agrave; Paris</a>, avec tracteurs et bottes de paille. Comme une piqure de rappel, alors que la fi&egrave;vre &eacute;tait doucement retomb&eacute;e depuis samedi, o&ugrave; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et les visiteurs ont &eacute;t&eacute;, on n&rsquo;ira pas jusqu&rsquo;&agrave; dire pris en otage, mais en tout cas emp&ecirc;ch&eacute;s pendant quelques heures. &laquo;&nbsp;Chacun sait combien chaque jour d&rsquo;ouverture, chaque ann&eacute;e, c&rsquo;est un peu un jour de F&ecirc;te nationale&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; le Premier ministre au lendemain de l&rsquo;inauguration, pointant en creux une forme de sacril&egrave;ge.<h2>Bottes et PowerPoint</h2>Depuis sa nomination le 9 janvier, celui qui disait emmener avec lui &laquo;&nbsp;la cause de l&rsquo;&eacute;cole&nbsp;&raquo;, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; son furtif passage &agrave; l&rsquo;&Eacute;ducation nationale, a en r&eacute;alit&eacute; pris ses bottes (pas neuves) &agrave; son cou et converti ses PowerPoint &agrave; la mode agricole. Les bottes pour battre la campagne ici en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">Haute-Garonne</a>, l&agrave; en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">Indre-et-Loire</a>, ou encore dans la Marne, pendant que ses ministres de l&rsquo;Agriculture se d&eacute;doublaient dans les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/post-crise-agricole-l-activisme-du-gouvernement-a-j-8-du-salon-de-l-agriculture" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</a>, en Seine-Maritime ou encore dans le Finist&egrave;re. Les PowerPoint pour faire des points d&rsquo;&eacute;tape sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">les 62 engagements du gouvernement</a>. &laquo;&nbsp;En trois semaines, 100% des chantiers ont &eacute;t&eacute; ouverts, 50% sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave;&#768; faits, 31% sont bien avanc&eacute;s et 19% n&eacute;cessitent encore des travaux compl&eacute;mentaires&nbsp;&raquo;, avait profess&eacute; Gabriel Attal, sans compter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-l-ue-prete-a-lacher-du-lest" target="_blank">les avanc&eacute;es europ&eacute;ennes</a>. Peine en partie perdue, alors que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; r&eacute;unie les syndicats d&rsquo;ici au 15 mars et que le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi pour une agriculture souveraine</a> sera pr&eacute;sent&eacute; en Conseil des ministres le 20 mars.<h2>Ring et monitoring</h2>Avec son action &agrave; l&rsquo;Arc de Triomphe, la Coordination rurale a renvoy&eacute; le Premier ministre et sa &laquo;&nbsp;F&ecirc;te nationale&nbsp;&raquo;, &agrave; &laquo;&nbsp;la prise de la Bastille et &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">la prise pacifique du march&eacute; de Rungis</a> &raquo;. &laquo;&nbsp;Stop &agrave; la cogestion qui a fait dispara&icirc;tre pr&egrave;s de 800.000 vaches de nos pr&eacute;s&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; la CR sur X, donnant &agrave; voir par la m&ecirc;me occasion la lutte d&rsquo;influence &agrave; laquelle se livrent les syndicats agricoles dans le moment actuel. Les &laquo;&nbsp;animaux politiques&nbsp;&raquo; ne font pas autre chose au Salon de l&rsquo;agriculture, o&ugrave; les joutes sont devenues le 4&egrave;me ring du hall des animaux. Mais la surench&egrave;re des syndicats, alors que le gouvernement, sous le monitoring des organisations agricoles, est devenu en quelques semaines le premier activiste du monde agricole, pourrait finir par interroger nos compatriotes, dont le quotidien n&rsquo;est pas toujours un bonheur (sans le pr&eacute;). Le pr&eacute;, les vaches s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; y retourner tandis que les tracteurs et les pulv&eacute;s vont battre la campagne pour pr&eacute;parer les semis et prot&eacute;ger les cultures, offrant un potentiel r&eacute;pit au gouvernement. Au fait, on en est o&ugrave; avec Ecophyto 2030&nbsp;?

[Edito] En dépit d’un activisme à rendre verts les militants les plus patentés, le gouvernement reste sous le monitoring des syndicats agricoles, qui jouent aussi leur partition en prenant à témoin les Français. Jusqu’à quand ?

La crise agricole, au risque de la surenchère

Axel Masson, &eacute;leveur dans le Loir-et-Cher, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP qu'ils &eacute;taient une centaine rassembl&eacute;s d&egrave;s 4heures vendredi matin &laquo;&nbsp;dans le calme et dans le respect&nbsp;&raquo;. Une source polici&egrave;re a confirm&eacute; que les agriculteurs sont arriv&eacute;s en v&eacute;hicules l&eacute;gers et pick-ups vers 4 heures et que des ballots de paille transport&eacute;s par des petits utilitaires ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s sur la chauss&eacute;e. Huit tracteurs sont arriv&eacute;s vers 6 heures.Treize interpellations ont eu lieu, selon cette m&ecirc;me source. Parmi elles, Patrick Legras, l'une des figures de la Coordination rurale, confirme le syndicat.Vers 8 heures, des voitures de police &eacute;taient toujours dispos&eacute;es au pied de l'Arc de Triomphe. Le calme r&eacute;gnait sur la place, et les services de la mairie de Paris commen&ccedil;aient &agrave; nettoyer les lieux. La circulation sur le haut de la c&eacute;l&egrave;bre avenue &eacute;tait toujours bloqu&eacute;e. Il restait une cinquantaine de syndicalistes, entour&eacute;s par la police. Une petite dizaine de tracteurs de la Coordination rurale, avec un drapeau fran&ccedil;ais, &eacute;taient rang&eacute;s &agrave; l'angle de l'avenue Marceau, selon le journaliste de l'AFP.<h2>&laquo; Sauver&nbsp;&raquo;&nbsp;l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;</h2>Le syndicat avait annonc&eacute; sur X &ecirc;tre mobilis&eacute; &laquo;&nbsp;pour sauver&nbsp;&raquo;&nbsp;l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, avant le dernier week-end du Salon de l'agriculture. &laquo;&nbsp;La Coordination rurale prend symboliquement et pacifiquement l'Etoile&nbsp;&raquo;, a-t-il &eacute;galement &eacute;crit. La Coordination rurale demande &laquo;&nbsp;des actes rapidement pour sauver nos 45% d'exploitations en d&eacute;tresse financi&egrave;re&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On est mont&eacute; ce matin pour d&eacute;poser une gerbe &agrave; l'Arc de Triomphe pour rendre hommage &agrave; tous les agriculteurs qui se suicident&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; M. Masson. &laquo;&nbsp;On n'est toujours pas entendu par l'Etat &raquo;&nbsp;, a-t-il ajout&eacute;. Vincent Carr&eacute;, qui cultive du bl&eacute; dans la r&eacute;gion de Chartres, est parti de chez lui &agrave; 1heure du matin : &laquo;&nbsp;On n'a rien dit &agrave; personne. On est venu ce matin pour marquer le coup (...) &agrave; cause de la politique agricole fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Pas de r&eacute;sultat&nbsp;&raquo;</h2>Christian Convers, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la Coordination rurale, joint par l'AFP, explique que &laquo;&nbsp;les agriculteurs ont fait ce d&eacute;tour pour aller sur la tombe du soldat inconnu&nbsp;&raquo;. Mais &laquo;&nbsp;ils n'ont pas eu le temps d'aller bien plus loin puisque les forces de police se sont tout de suite interpos&eacute;es et la discussion a tourn&eacute; court&nbsp;&raquo;.Cette action a lieu &agrave; un endroit hautement symbolique, qui a &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre de violences lors de la crise des &laquo;&nbsp;Gilets jaunes&nbsp;&raquo; en 2018. Elle est men&eacute;e &agrave; la veille du week-end de cl&ocirc;ture du Salon de l'Agriculture dont l'ouverture samedi dernier par Emmanuel Macron avait &eacute;t&eacute; tr&egrave;s chahut&eacute;e. La Coordination rurale, 2e syndicat agricole fran&ccedil;ais, est connue pour &ecirc;tre un porte-voix v&eacute;h&eacute;ment de la col&egrave;re paysanne.&nbsp;N&eacute;e en 1991 d'une scission avec le syndicat majoritaire FNSEA, la Coordination rurale est pourfendeuse des accords de libre-&eacute;change et habitu&eacute;e aux actions muscl&eacute;es. Samedi, lors de l'inauguration de la &laquo;&nbsp;plus grande ferme de France&nbsp;&raquo;, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron pointait ceux qui avaient chahut&eacute; sa visite, dont nombre d'entre eux &eacute;taient coiff&eacute;s du bonnet jaune caract&eacute;ristique du syndicat.Face &agrave; la col&egrave;re agricole, vive depuis plusieurs semaines, l'ex&eacute;cutif s'efforce de r&eacute;pondre aux agriculteurs qui manifestent pour obtenir un meilleur revenu et moins de contraintes administratives et environnementales, au prix de concessions sur les pesticides, notamment.&nbsp;Emmanuel Macron s'est notamment prononc&eacute; pour des prix plancher afin de garantir de meilleurs revenus, mais cette id&eacute;e est loin de faire l'unanimit&eacute; dans le monde agricole. De leur c&ocirc;t&eacute;, les banques ont promis des gestes afin de desserrer l'&eacute;tau financier pour les exploitations les plus fragiles. &laquo;&nbsp;Pour l'instant il n'y a pas de r&eacute;sultat pour l'avenir. Le salon s'est assez bien pass&eacute;, mais si &ccedil;a continue comme ca, la col&egrave;re ne va pas s'arr&ecirc;ter&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient M. Convers.

La Coordination rurale a mené vendredi matin une action surprise et dans le calme autour de l'Arc de Triomphe, bloquant le haut des Champs-Elysées avec des bottes de paille et des tracteurs.

Une action coup de poing de la Coordination rurale autour de l'Arc de Triomphe à Paris

Depuis le 1er janvier 2022, elle est obligatoire sur tous les emballages des produits mis en vente sur le march&eacute; fran&ccedil;ais pour faciliter leur recyclage.D&eacute;fini par la loi AGEC, concernant la lutte contre le gaspillage et l&rsquo;&eacute;conomie circulaire, l'objectif de ce marquage est de faciliter la compr&eacute;hension des consignes de tri aux fran&ccedil;ais, de syst&eacute;matiser la collecte des emballages et ainsi d&eacute;velopper les fili&egrave;res de recyclage vertueux pour l&rsquo;environnement/Il existe depuis d&eacute;j&agrave; quelques ann&eacute;es mais en 2022, avec le d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re recyclage fran&ccedil;aise, il a fait peau neuve avec une nouvelle signal&eacute;tique harmonis&eacute;e permettant une meilleure compr&eacute;hension du tri des diff&eacute;rents emballages et de leurs diff&eacute;rents constituants par les consommateurs.<figure style="text-align: center;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/edp6ql1B1zk?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>Les 2 minutes d&#039;Alma &amp; Margo : Int&eacute;grer la nouvelle Info-tri sur ses &eacute;tiquettes</figcaption>
</figure>
Nous esp&eacute;rons que ces rappels vous ont &eacute;t&eacute; utiles et que vous &ecirc;tes d&eacute;sormais incollables sur les r&egrave;gles et bonnes pratiques d&rsquo;&eacute;tiquetage pour vos produits alimentaires.Bien entendu, notre &eacute;quipe se tient &agrave; votre disposition si vous avez besoins de compl&eacute;ments sur ces diff&eacute;rents sujets.&nbsp;

Explication en 2mn par Laura LE FUR de chez alma food

[Vidéo] Intégrer la nouvelle Info-tri sur les étiquettes de ses produits fermiers

Conjoncture &ndash; Le Salon de l&rsquo;Agriculture a ouvert ses portes sous tr&egrave;s haute tension, apr&egrave;s l&rsquo;invitation (av&eacute;r&eacute;e ou pas) du mouvement du soul&egrave;vement de la terre au d&eacute;bat voulu par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. Le salon donne &eacute;galement lieu &agrave; la visite de nombreuses personnalit&eacute;s politiques qui ont toutes un avis et des solutions pour surseoir au malaise des agriculteurs sur un fond qui reste la d&eacute;fense du&nbsp;revenu&nbsp;des &eacute;leveurs dans un univers de plus en plus contraint par des normes europ&eacute;ennes surtranspos&eacute;es par une admiration fran&ccedil;aise qui excelle dans ce genre d&rsquo;exercice. La col&egrave;re des agriculteurs contre ces mille feuilles administratives s&rsquo;&eacute;tend bien au-del&agrave; de nos fronti&egrave;res, avec des manifestations monstres dans de nombreux pays et un point d&rsquo;orgue ce lundi &agrave; Bruxelles.&nbsp;&nbsp;De tr&egrave;s nombreuses mesures ont &eacute;t&eacute; prises ou promises pour permettre aux agriculteurs de relever&nbsp;la t&ecirc;te. Les &eacute;leveurs allaitants, qui ont les revenus les plus bas, devraient pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;aide substantielle, avec dans un premier temps un recensement des situations les plus critiques.L&rsquo;annonce par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique de l&rsquo;application de prix planch&eacute;, est-elle une fausse bonne nouvelle tant son application semble complexe. N&eacute;anmoins, si cela sert de base de travail sur des march&eacute;s captifs comme les appels d&rsquo;offres institutionnels, cela ira dans le bon sens. En revanche ces annonces vont tr&egrave;s vite se trouver confront&eacute;es &agrave; la loi du march&eacute; qui reste la r&egrave;gle dans un march&eacute; fran&ccedil;ais ou europ&eacute;en de libre-&eacute;change, voire &agrave; l&rsquo;international&nbsp;pour les produits du grand export.&nbsp;La nouvelle mouture de la loi Egalim devrait red&eacute;finir certaines r&egrave;gles dans les n&eacute;gociations commerciales, avec pour base le co&ucirc;t de revient de chaque production. Or si certains secteurs ont d&eacute;j&agrave; effectu&eacute; le travail, comme pour les animaux de race &agrave; viande, d&rsquo;autres secteurs sont beaucoup plus compliqu&eacute;s &agrave; cerner ou &agrave; mettre en place comme le prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res ou des veaux avec des co&ucirc;ts de revient, conditionn&eacute;s par la valorisation du prix du lait.Cette revalorisation justifi&eacute;e des prix des produits agricoles pose en revanche une question sur l&rsquo;acceptation (malgr&eacute; leurs soutiens) des m&eacute;nages dans leurs actes d&rsquo;achats. Suite &agrave; l&rsquo;accroissement des prix de l&rsquo;an pass&eacute;, la consommation de viande bovine qui se montrait relativement stable a connu une baisse de 3,7% en 2023, ces baisses &eacute;taient de 3,5% pour le porc et de 5,6% pour la viande ovine dont les tarifs restent &agrave; des sommets. Face &agrave; ces baisses de comp&eacute;titivit&eacute;, ce sont les abattoirs qui souffrent, pris en &eacute;tau entre des approvisionnements qui limitent la charge des outils industriels, la chute du prix des coproduits et la hausse des charges (&eacute;quarrissage, &eacute;nerg&eacute;tiques&hellip;). Selon le rapport au Parlement 2023 de l&rsquo;observatoire des prix et des marges, le taux de marge nette des abattoirs est pass&eacute; de 1,2 % &agrave; 0,8 % pour la viande bovine en 2022 et de 2&nbsp;% &agrave; 0,5&nbsp;% pour la viande porcine.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;La rar&eacute;faction de l&rsquo;offre et l&rsquo;&eacute;volution de la consommation vers des produits transform&eacute;s vont changer le paradigme du monde de la viande. Les ventes de viande diminuent beaucoup moins vite que la production, ce qui profite aux importations principalement europ&eacute;ennes, dont la tra&ccedil;abilit&eacute; devrait &ecirc;tre beaucoup plus claire avec la loi de programmation agricole.Dans l&rsquo;&eacute;tude &laquo;&nbsp;O&ugrave; va le b&oelig;uf&nbsp;&raquo; publi&eacute;e par l&rsquo;IDEL, la viande hach&eacute;e repr&eacute;sentait 48% de la consommation de viande en 2022, ce chiffre monte jusqu&rsquo;&agrave; 61% si on y ajoute les plats pr&eacute;par&eacute;s (voire 65% en GMS).Cette &eacute;volution permanente de la consommation pose la question de fond sur l&rsquo;adaptation de nos productions aux besoins.&nbsp;

La raréfaction de l’offre et l’évolution de la consommation vers des produits transformés changent le paradigme du monde de la viande.

61% de la viande rouge consommée en France est transformée

Des oreilles tombantes, une soie blanche et un épi sur le dos, sont les signes distinctifs du porc blanc de l'Ouest. Ce cochon élevé en plein air est en voie de disparition. Son effectif est le plus petit de France. Rencontre avec l'éleveuse Victoria Skoczek et Séverine Le Mercier, juge du concours général agricole 2024.

[CGA 2024] Le porc blanc de l'Ouest, une race en voie disparition !

Au plan agricole, Valdivienne fait partie de ces milliers de communes de France et de Navarre, situ&eacute;es &agrave; l&rsquo;est d&rsquo;une diagonale reliant Tarbes (Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es) &agrave; Charleville-M&eacute;zi&egrave;res (Ardennes) et class&eacute;es en Zone d&eacute;favoris&eacute;e simple (ZDS). Pas suffisamment fertile pour compenser le coup de rabot des aides de chaque r&eacute;forme de la Pac mais pas suffisamment d&eacute;sh&eacute;rit&eacute;e pour b&eacute;n&eacute;ficier des m&eacute;canismes compensatoires de cette m&ecirc;me Pac, tels que l&rsquo;ICHN.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tech-ovin-2023-l-elevage-ovin-faire-valoir-du-photovoltaisme-au-sol" target="_blank" title="">[Tech-Ovin 2023] L&rsquo;&eacute;levage ovin, faire-valoir du photovolta&iuml;sme au sol ?</a>
</aside>
La ru&eacute;e vers l&rsquo;agrivolta&iuml;sme allait-elle g&eacute;n&eacute;rer de nouvelles in&eacute;galit&eacute;s &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de cette France agricole interm&eacute;diaire, entre le lever et le coucher du soleil, entre b&eacute;n&eacute;ficiaires et exclus de la rente solaire&nbsp;? A Valdevienne, un groupe d&rsquo;agriculteurs a r&eacute;pondu par la n&eacute;gative. &laquo;&nbsp;Le projet Agri Valdi Vert f&eacute;d&egrave;re 12 exploitations et chacune sera concern&eacute;e en moyenne &agrave; hauteur de 10% de surface agrivolta&iuml;que, d&eacute;clare Simon Bourdin, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Agri Valdi Vert, porteuse du projet.<h2>Un continuum de concertation et un paysage agrivolta&iuml;que co-construit</h2>Mais l&agrave; ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas l&rsquo;intelligence collective. Tant qu&rsquo;&agrave; s&rsquo;&eacute;viter une gu&eacute;guerre entre agriculteurs et des rancunes sur les 12 g&eacute;n&eacute;rations suivantes, pourquoi ne pas s&rsquo;&eacute;viter pendant 12 ans le feuilleton opposition-confrontation-obstruction avec le voisinage, au profit d&rsquo;un truc qui finit aussi en &laquo;&nbsp;tion&nbsp;&raquo; mais qui commence par &laquo;&nbsp;concert&nbsp;&raquo;&nbsp;? 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/0/0/5970012-1-fre-FR/d84314a42bdb-carte-jpg" alt="La dimension paysag&egrave;re du projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une attention toute particuli&egrave;re, partag&eacute;e avec les riverains (Source : GLHD)" height="1212" width="1212" /><figcaption>La dimension paysag&egrave;re du projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une attention toute particuli&egrave;re, partag&eacute;e avec les riverains (Source : GLHD)</figcaption></figure>

</div>
C&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;intervient le d&eacute;veloppeur GLDH qui commence d&rsquo;abord par apporter son expertise dans l&rsquo;identification des parcelles potentielles, pr&eacute;c&eacute;dant une phase de pr&eacute;s&eacute;lection au regard des notamment des contraintes techniques r&eacute;dhibitoires, du statut de la propri&eacute;t&eacute;&nbsp;et ou encore de la coh&eacute;rence fonci&egrave;re. Avant de lancer dans ce que le d&eacute;veloppeur d&eacute;nomme &laquo;&nbsp;un continuum de concertation&nbsp;&raquo; aboutissant &agrave; la co-construction d&rsquo;un paysage agrivolta&iuml;que, le tout bien en amont du lancement de la concertation r&eacute;glementaire, autrement dit de l&rsquo;enqu&ecirc;te publique.<div class="citation">
 "On a donn&eacute; le crayon aux riverains&nbsp;avec qui on partage le paysage"
</div>
&laquo; On a donn&eacute; le crayon aux riverains&nbsp;avec qui on partage le paysage, souligne Simon Bourdin. L&rsquo;objectif de tout ce travail, c&rsquo;est &eacute;videmment d&rsquo;&eacute;viter les recours contentieux m&ecirc;me si la d&eacute;marche ne constitue pas &agrave; cet &eacute;gard une garantie absolue&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Ce qui se joue avec l&agrave;, c&rsquo;est la r&eacute;silience de nos exploitations, leur p&eacute;rennit&eacute; et les perspectives de transmission et d&rsquo;installation"
</div>
GLHD et les agriculteurs seront fix&eacute;s dans les mois &agrave; venir avec la demande de permis de construire, trois ans apr&egrave;s avoir pris le crayon en main. Les agriculteurs ont fait leur calcul&nbsp;: si le projet se concr&eacute;tise, au plan financier, chacun devrait retrouver le manque &agrave; gagner g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les r&eacute;formes successives de la Pac. C&rsquo;est peu et beaucoup &agrave; la fois. &laquo;&nbsp;Le projet agrivolta&iuml;que va surtout nous permettre de financer la diversification de nos productions et les transitions agro&eacute;cologiques,&nbsp;explique Simon Bourdin. Ce qui se joue avec l&agrave;, c&rsquo;est la r&eacute;silience de nos exploitations, leur p&eacute;rennit&eacute; et des perspectives de transmission et d&rsquo;installation&nbsp;&raquo;.Le projet Agri Valdi Vert vise aussi &agrave; r&eacute;introduire de l&rsquo;&eacute;levage ovin, au nom de cette reconnexion agro&eacute;cologique entre v&eacute;g&eacute;tal et animal. Et au nom de l&rsquo;histoire m&ecirc;me de ce territoire &laquo;&nbsp;interm&eacute;diaire&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/9/9/5969988-1-fre-FR/501c2ad5f724-cartezones-jpg" alt="D&eacute;limitation des zones soumises &agrave; des contraintes naturelles (ZSCN) et des Zones soumises &agrave; des contraintes sp&eacute;cifiques (ZSCS) pour la France hexagonale en 2019 (Source INRAE)" height="1404" width="1244" /><figcaption>D&eacute;limitation des zones soumises &agrave; des contraintes naturelles (ZSCN) et des Zones soumises &agrave; des contraintes sp&eacute;cifiques (ZSCS) pour la France hexagonale en 2019 (Source INRAE)</figcaption></figure>

</div>

Dans cette zone intermédiaire de la Vienne, sous l’impulsion du développeur GLHD, un groupe d’agriculteurs a fait de la concertation avec les riverains le ciment du projet agrivoltaïque collectif Agri Valdi Vert, où chacune des 12 exploitations va limiter à 11% sa part de SAU concernée par l’agrivoltaïsme, dont le fruit sera réinvesti dans la diversification et les transitions.

A Valdevienne (86), le projet agrivoltaïque ne créera ni excès, ni tensions, ni inégalités

L&rsquo;&eacute;volution des pathologies en &eacute;levage d&eacute;pend de nombreux facteurs&nbsp;: &shy;d&eacute;forestation et artificialisation des sols qui favorisent les contacts avec la faune sauvage et ses agents pathog&egrave;nes, voyages et commerce international qui permettent l&rsquo;introduction de nouvelles maladies ou de vecteurs, intensification des &eacute;levages qui acc&eacute;l&egrave;re la propagation des pathologies, &eacute;volution climatique, &hellip; Une note du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture parue en 2023 pr&eacute;sente les principaux m&eacute;canismes au travers desquels le changement climatique influe sur les maladies animales.Le changement climatique, une cons&eacute;quence des activit&eacute;s humainesLe changement climatique d&eacute;signe l&rsquo;ensemble des variations des caract&eacute;ristiques climatiques &laquo; attribu&eacute;es directement ou indirectement &agrave; une activit&eacute; humaine alt&eacute;rant la composition de l&rsquo;atmosph&egrave;re mondiale &raquo;. Il se manifeste en premier lieu par la hausse de la temp&eacute;rature moyenne r&eacute;sultant de l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation de la concentration atmo&shy;sph&eacute;rique en gaz &agrave; effet de serre (GES), principalement dioxyde de carbone, m&eacute;thane et protoxyde d&rsquo;azote. Il entra&icirc;ne aussi, &agrave; diverses &eacute;chelles, des modifications plus circonscrites dans l&rsquo;espace et dans le temps&#8239;: d&eacute;sertification, d&eacute;placement des traits de c&ocirc;te, acc&eacute;l&eacute;ration du cycle de l&rsquo;eau, multiplication des &eacute;v&eacute;nements m&eacute;t&eacute;orologiques extr&ecirc;mes.Un impact direct et indirect sur la physiologie des animaux&hellip;Le changement climatique a un impact direct sur la physiologie des animaux.&nbsp;Les s&eacute;cheresses et les vagues de chaleur provoquent un stress thermique, source de souffrance, de d&eacute;shydratation, de troubles &shy;cardio-respiratoires parfois mortels. Ces effets se manifestent par des pertes de poids, des troubles de la reproduction, des changements de comportements qui, &agrave; terme, menacent l&rsquo;&eacute;tat sanitaire g&eacute;n&eacute;ral des populations animales et peuvent alt&eacute;rer les rendements productifs des cheptels. Les maladies non transmissibles (troubles m&eacute;taboliques ou reproductifs) peuvent ainsi &ecirc;tre la cons&eacute;quence directe des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques, elles-m&ecirc;mes impact&eacute;es par le changement climatique. Ces effets sont renforc&eacute;s pour les animaux d&rsquo;&eacute;levage par l&rsquo;alt&eacute;ration, quantitative et qualitative, de l&rsquo;alimentation animale lors d&rsquo;&eacute;pisodes climatiques extr&ecirc;mes (s&eacute;cheresse, canicule, inondations). La baisse des rendements en fourrage, la moindre valeur nutritive des c&eacute;r&eacute;ales et de l&rsquo;herbe des p&acirc;turages (diminution des concentrations en glucides hydrosolubles et en azote, augmentation de la lignine et des composants de la paroi cellulaire) ou les difficult&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau sont d&rsquo;autant moins bien tol&eacute;r&eacute;es par les animaux que leur syst&egrave;me immunitaire est affect&eacute;, notamment lors de fortes chaleurs. Le changement climatique impacte aussi la prise alimentaire des animaux sauvages, rencontrant des difficult&eacute;s pour se nourrir ou s&rsquo;abreuver. Ils doivent alors se d&eacute;placer hors de leur territoire habituel jusque dans des zones occup&eacute;es par des animaux domestiques ou des humains. Les contacts qui en r&eacute;sultent peuvent &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;origine de contaminations.&hellip; et sur les risques infectieuxLa hausse des temp&eacute;ratures favorise la propagation de maladies parasitaires ou vectorielles&nbsp;et de maladies &agrave; r&eacute;servoir sauvage. Cela acc&eacute;l&egrave;re le d&eacute;veloppement biologique de certains pathog&egrave;nes et accro&icirc;t leur population, &eacute;tend l&rsquo;aire de distribution des insectes vecteurs et donc l&rsquo;incidence des maladies associ&eacute;es dans des r&eacute;gions auparavant peu concern&eacute;es. Le changement climatique peut aussi modifier les cycles des pathog&egrave;nes, conduisant &agrave; une croissance plus rapide de ceux-ci en dehors de l&rsquo;h&ocirc;te et &agrave; une pr&eacute;sence saisonni&egrave;re prolong&eacute;e. Les tiques, par exemple, acariens ectoparasites h&eacute;matophages, sont normalement actives au printemps et en automne, et inactives en hiver. Des hivers plus doux induisent leur persistance plus longue dans le milieu ext&eacute;rieur (voire continue en France m&eacute;tropolitaine) avec un risque de contamination plus grand par les maladies dont ils sont vecteurs (piroplasmose, ehrlichiose). Il en est de m&ecirc;me avec la besnoitiose et les stomoxes, ou la FCO et la MHE avec les culico&iuml;des. La hausse des temp&eacute;ratures moyennes n&rsquo;est pas l&rsquo;unique facteur conditionnant l&rsquo;aire de r&eacute;partition des maladies vectorielles. Pour les maladies transmises par les moustiques, notamment, la pluviom&eacute;trie est d&eacute;terminante. Ainsi, les esp&egrave;ces des genres&nbsp;Aedes&nbsp;et&nbsp;Culex&nbsp;se d&eacute;veloppent &agrave; la faveur de forts cumuls de pr&eacute;cipitations suivis de plusieurs cycles d&rsquo;hydratation/d&eacute;shydratation. Cela a favoris&eacute; la diffusion du virus West Nile en Europe. La modification des parcours ou de la temporalit&eacute; des migrations animales saisonni&egrave;res renforce parfois l&rsquo;ampleur des &eacute;pid&eacute;mies, comme dans le cas de&nbsp;l&rsquo;influenza&nbsp;aviaire. Les oiseaux migrateurs sont pr&eacute;sents en plus grand nombre au m&ecirc;me moment sur les points d&rsquo;eau qui constituent des relais sur les trajets de migration. La diffusion de virus&nbsp;Influenza&nbsp;peut alors &ecirc;tre massive et rapide.Des cons&eacute;quences contrast&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondialeLe changement climatique modifie la nature et la probabilit&eacute; de survenue des maladies animales pour une r&eacute;gion donn&eacute;e. Sous son influence, on constate par exemple que les &eacute;pizooties dues &agrave; des maladies vectorielles sont devenues plus fr&eacute;quentes et concernent d&eacute;sormais une plus vaste zone g&eacute;ographique. Les caract&eacute;ristiques du syst&egrave;me alimentaire local (notamment en mati&egrave;re de densit&eacute; des populations animales) conditionnent les cons&eacute;quences de cette &eacute;volution (intensit&eacute; et nature des effets). Dans les r&eacute;gions du monde o&ugrave; pr&eacute;domine l&rsquo;&eacute;levage familial de subsistance, les maladies persistent souvent sous une forme end&eacute;mique.&nbsp; Seules les exploitations infect&eacute;es sont impact&eacute;es (maladie ou mort des animaux engendrant des pertes &eacute;conomiques) mais cela constitue autant de r&eacute;servoirs susceptibles d&rsquo;occasionner des crises. &nbsp;Dans les r&eacute;gions d&rsquo;&eacute;levages intensifs et de grande taille, une &eacute;pizootie peut prendre une large envergure et occasionner des impacts macro&eacute;conomiques consid&eacute;rables. Les flamb&eacute;es &eacute;pizootiques sont favoris&eacute;es par la concentration des individus et la gestion inclut des mesures contraignantes (interdiction de mouvement parfois accompagn&eacute;e de la d&eacute;gradation du statut sanitaire au sens de l&rsquo;Organisation Mondiale de la Sant&eacute; Animale (OMSA), abattage). L&rsquo;ensemble du secteur agricole et commercial peut alors &ecirc;tre impact&eacute;.Des actions collectives face aux maladies animales li&eacute;es au changement climatiqueLes liens entre changement climatique et pathologies en &eacute;levage s&rsquo;inscrivent dans une interaction complexe entre sant&eacute; animale et &eacute;volutions environnementales, qui inclut des facteurs d&rsquo;origine anthropique (intensification agricole, mobilit&eacute;, artificialisation...). Pour cette raison, les actions publiques s&rsquo;efforcent de prendre en charge dans sa globalit&eacute; le &shy;changement climatique et ses cons&eacute;quences n&eacute;fastes sur la sant&eacute; animale. Cela rel&egrave;ve d&rsquo;une approche&nbsp;One&nbsp;Health&nbsp;visant &agrave; tenir ensemble les enjeux de sant&eacute; animale, humaine et des &eacute;cosyst&egrave;mes. Une premi&egrave;re strat&eacute;gie peut ainsi viser &agrave; limiter l&rsquo;&eacute;mergence et la diffusion des maladies animales en renfor&ccedil;ant l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance, afin d&rsquo;identifier les pathog&egrave;nes, d&rsquo;intervenir sur les phases de transmission et de limiter les contagions. En France, la plateforme d&rsquo;&Eacute;pid&eacute;miologie en Sant&eacute; Animale (ESA) assure ce r&ocirc;le de surveillance et d&rsquo;alerte pr&eacute;coce. Le caract&egrave;re transfrontalier des &eacute;pizooties encourage cependant &agrave; envisager l&rsquo;action collective &agrave; une &eacute;chelle internationale. Les organisations internationales ont d&eacute;velopp&eacute; depuis plusieurs ann&eacute;es des r&eacute;seaux permettant aux pays, par l&rsquo;interm&eacute;diaire des services v&eacute;t&eacute;rinaires, d&rsquo;&eacute;mettre des alertes lorsque des maladies r&eacute;glement&eacute;es sont diagnostiqu&eacute;es. Cette fonction de surveillance est d&rsquo;autant plus importante qu&rsquo;elle permet d&rsquo;identifier au plus t&ocirc;t les transmissions inter-esp&egrave;ces (environ 75 % des maladies &eacute;mergentes sont zoonotiques) et qu&rsquo;elle conditionne l&rsquo;ensemble des activit&eacute;s de gestion.Anticiper pour limiter l&rsquo;impact sanitaire et &eacute;conomiqueLa standardisation des signalements et des syst&egrave;mes d&rsquo;alerte doit permettre d&rsquo;am&eacute;liorer la r&eacute;activit&eacute; des autorit&eacute;s sanitaires. Par ailleurs, une plus grande transversalit&eacute; entre sant&eacute; animale, sant&eacute; publique et &eacute;cosyst&eacute;mique, pourra am&eacute;liorer la performance &eacute;conomique et la durabilit&eacute; de l&rsquo;agriculture et les strat&eacute;gies nationales visant l&rsquo;atteinte des objectifs des Accords de Paris en mati&egrave;re d&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique. Les travaux de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)&nbsp;montrent que la mise en place de programmes de sant&eacute; animale (lutte contre les parasites, campagnes de vaccination, etc.), permettent &agrave; la fois d&rsquo;augmenter la productivit&eacute; (gains parfois sup&eacute;rieurs &agrave; 50&#8239;%) et de r&eacute;duire les &eacute;missions de GES par les animaux d&rsquo;&eacute;levage (jusqu&rsquo;&agrave; 80&#8239;%). Dans cette perspective, la sant&eacute; animale ne repr&eacute;sente plus uniquement une vuln&eacute;rabilit&eacute; au changement climatique mais aussi un levier dans les strat&eacute;gies pour y faire face. Tous les acteurs de terrain devront prendre une part active au d&eacute;veloppement de telles solutions.Une implication de tous dans la gestion des risques Une gestion efficace des risques passe par le d&eacute;veloppement de la pr&eacute;vention et l&rsquo;assurance : diffusion des bonnes pratiques au niveau des &eacute;levages, maillage territorial v&eacute;t&eacute;rinaire, dispositifs d&rsquo;att&eacute;nuation des pertes &eacute;conomiques. L&rsquo;ensemble devra s&rsquo;int&eacute;grer dans des strat&eacute;gies transversales, souples et &eacute;volutives, visant &agrave; am&eacute;liorer la sant&eacute; animale dans un contexte de transformation multifactorielle de l&rsquo;environnement. Des solutions adapt&eacute;es au contexte, en particulier en ce qui concerne les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage, devront &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es afin d&rsquo;am&eacute;liorer le statut sanitaire des populations animales, mais aussi d&rsquo;augmenter la productivit&eacute; des &eacute;levages et de limiter leur contribution aux &eacute;missions de GES. La R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine est engag&eacute;e dans le projet Adapt&rsquo;Agro pour accompagner les &eacute;leveurs dans cette d&eacute;marche et votre GDS va participer &agrave; ces travaux. La sant&eacute; animale appara&icirc;t donc &agrave; la crois&eacute;e des strat&eacute;gies de sant&eacute; publique, de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, de protection de la biodiversit&eacute; et de lutte contre le changement climatique.Retrouvez une information plus compl&egrave;te sur <a href="http://www.gdscreuse.fr" target="_blank">www.gdscreuse.fr</a>Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

Maladies animales et changement climatique : Caractérisé notamment par une hausse des températures, le changement climatique a un impact sur l’élevage, toutes espèces confondues. Le métabolisme des animaux est affecté, l’ensemble des écosystèmes est bouleversé et des pathologies transmissibles peuvent apparaître ou réémerger.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (17203)

Les actualités (17171)

L'agenda (12)

Les outils (5)

Les guides (15)