Un reportage magnifique qui nous met devant nos responsabilit&eacute;s au regard de l&rsquo;&eacute;tat de notre plan&egrave;te. Ces images et les commentaires choisis ne peuvent laisser personne insensible sur l&rsquo;&eacute;volution de notre monde. Chacun &agrave; son petit niveau peut faire quelque chose. Il est cependant dommageable, voire d&eacute;plorable que lors de l&rsquo;intervention qui a suivi ce reportage Yann Harthus-Bertrand n&rsquo;est qu&rsquo;une seule cible pour soigner la plan&egrave;te &laquo;&nbsp;arr&ecirc;ter de manger de la viande industrielle&nbsp;&raquo;. Comme si ce seul facteur pouvait sauver notre monde. On peut &eacute;galement se demander &agrave; quel moment une viande est consid&eacute;r&eacute;e comme industriel. Cette attaque contre la viande &laquo;&nbsp;terme g&eacute;n&eacute;rique qui englobe le porc la volaille et les viandes rouges&nbsp;&raquo; met au m&ecirc;me niveau les productions des feed-losts am&eacute;ricains ou Australien avec l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais en grande partie &agrave; base d&rsquo;herbe. Ce n&rsquo;est pas une nouveaut&eacute;, mais cette r&eacute;currence a fait bondir les &eacute;leveurs qui se battent tous les jours pour assurer une alimentation de qualit&eacute; dans notre pays. Les prairies qui repr&eacute;sentent 44% la surface agricole utile de notre territoire (source Agreste), sont des pi&egrave;ges &agrave; carbone indispensable. Ce sont les &eacute;leveurs et leurs animaux qui les entretiennent. Mettre sur le m&ecirc;me plan en un seul mot ces deux types d&rsquo;agriculture n&rsquo;est pas digne du niveau de qualit&eacute; du reportage. Cette attaque ne peut cependant surprendre les observateurs de la fili&egrave;re animale quand on conna&icirc;t le lien qui lie Yann Hartus Bertrand et L214. Pas une attaque en revanche contre les g&eacute;ants du web qui ont une consommation &eacute;nerg&eacute;tique exponentielle avec les data center, &nbsp;ni contre les industries de la chimie.Dans ce monde industriel, les &eacute;leveurs de bovins fran&ccedil;ais font de leur mieux pour respecter leur environnement. Malmen&eacute;s depuis de nombreuses ann&eacute;es avec une des r&eacute;mun&eacute;rations les plus faibles du monde agricole ils en ont marre d&rsquo;&ecirc;tre de nouveau la cible d&rsquo;attaque &agrave; grande &eacute;chelle.Les n&eacute;gociations avec les distributeurs sont tr&egrave;s tendues, avec des &eacute;leveurs qui ne peuvent accepter aucune baisse et qui esp&eacute;raient m&ecirc;me une revalorisation de leurs produits dans le sillage de la loi Agalim. Face &agrave; ce besoin majeur de retrouver du revenu pour les &eacute;leveurs, il est imp&eacute;ratif de maintenir le go&ucirc;t de manger de la viande aux jeunes g&eacute;n&eacute;rations, m&ecirc;me s&rsquo;ils se nourrissent en grande majorit&eacute; de viande hach&eacute;e dans les cantines ou de burger. C&rsquo;est un enjeu majeur pour la fili&egrave;re bovine.Sur le march&eacute; de la viande bovine, les achats de la fin janvier sont peu soutenus avec des budgets serr&eacute;s apr&egrave;s les d&eacute;penses de fin d&rsquo;ann&eacute;e et les soldes, mais la priorit&eacute; donn&eacute;e aux viandes fran&ccedil;aises et des disponibilit&eacute;s moindres permettent de tenir les prix. La diversit&eacute; de notre cheptel allaitant est un atout pour les &eacute;leveurs quand on parle de viande de qualit&eacute;, mais un poids quand il s&rsquo;agit de valoriser certaines pi&egrave;ces dont le prix est fait essentiellement &agrave; partir des laiti&egrave;res. De nombreux consommateurs n&rsquo;ach&egrave;tent de la viande que sur des actions promotionnelles. Il ne suffirait de pas grand-chose&nbsp;: quelques dizaines de centimes/kg pour permettre &agrave; tout le monde de vivre correctement, pour un co&ucirc;t certainement contenu pour le panier de la m&eacute;nag&egrave;re. La consommation de viande rouge n&rsquo;est que de 24 kg/personne/an.

La viande peut-elle sauver la planète ?

Bovin : conjoncture sem 04-2021

Avec environ 10% de la SAU, l&rsquo;arboriculture est la troisi&egrave;me production du d&eacute;partement du Vaucluse (mais la deuxi&egrave;me en valeur), loin derri&egrave;re la vigne (47% de la SAU) et les grandes cultures (20% de la SAU) et devant les plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (5%) et le maraichage (4% de la SAU). La pomme domine la cerise, l&rsquo;olive, la poire et l&rsquo;abricot.Le verger est irrigu&eacute; &agrave; 85%. Les trois quarts des irrigants ont acc&egrave;s &agrave; des r&eacute;seaux collectifs, aliment&eacute;s par le Rh&ocirc;ne et la Durance, le solde &eacute;tant assur&eacute; par des forages dans la nappe. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture pluviale est tr&egrave;s risqu&eacute;e et le sera vraisemblablement de plus en plus&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve un rapport des Conseils g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;agriculture (CGAAER) et de l&rsquo;environnement (CGEDD) sur le changement climatique, l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050. Les deux tiers du territoire b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un acc&egrave;s s&eacute;curis&eacute; &agrave; l&rsquo;eau.<h1>Un projet de territoire</h1>Le projet d&rsquo;am&eacute;nagement hydraulique &laquo; Hauts-de-Provence Rhodanienne &raquo; vise ainsi a&#768; permettre un d&eacute;veloppement de l&rsquo;irrigation sur le territoire, tout en r&eacute;duisant les pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau sur la nappe du Mioce&#768;ne, r&eacute;serv&eacute;e a&#768; l&rsquo;alimentation en eau potable et dans les affluents du Rho&#770;ne classe&#769;s en zone de r&eacute;partition des eaux en les substituant par des pr&eacute;l&egrave;vements directs dans le Rho&#770;ne.Sa mise en &oelig;uvre reste conditionn&eacute;e a&#768; l&rsquo;identification d&rsquo;un maitre d&rsquo;ouvrage pouvant porter le projet et au bouclage du plan de financement. Elle pourrait s&rsquo;effectuer par le biais d&rsquo;un Projet de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE) dont la mise en place est souhait&eacute;e par la profession agricole.<div class="citation">
 "L&rsquo;irrigation gravitaire profite aux surfaces adjacentes."
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En ce qui concerne les mat&eacute;riels et le pilotage de l&rsquo;irrigation, les techniques d&rsquo;&eacute;conomie d&eacute;j&agrave; mises en &oelig;uvre par les arboriculteurs les plus performants, pr&eacute;sentent une marge de d&eacute;veloppement qu&rsquo;il faudrait chiffrer plus pr&eacute;cis&eacute;ment, permettant sans doute &agrave; volume &eacute;gal consomm&eacute;, une extension significative de p&eacute;rim&egrave;tres actuels.L&rsquo;arrosage gravitaire, qui repr&eacute;sente pr&egrave;s d&rsquo;un tiers de la sole irrigu&eacute;e, est ici vis&eacute;. Toutefois, le gaspillage d&rsquo;eau induit par cette technique ancestrale, n&rsquo;est pas perdu pour tout le monde, puisqu&rsquo;il profite indirectement aux surfaces adjacentes aux surfaces cultiv&eacute;es, avec des incidences non n&eacute;gligeables sur les paysages et la biodiversit&eacute;. La mission CGAAER/CGEDD sugg&egrave;re le maintien de l&rsquo;irrigation gravitaire &agrave; proximit&eacute; des zones urbaines pour y maintenir des espaces v&eacute;g&eacute;talis&eacute;s g&eacute;n&eacute;rant un micro-climat et limitant le d&eacute;veloppement d&rsquo;&icirc;lots de chaleur.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fruits-legumes~produire-des-fruits-avec-moins-d-eau" target="_blank" title="">[Enqu&ecirc;te] Produire des fruits avec moins d'eau</a>
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<h1>L&rsquo;impact des chaleurs extr&ecirc;mes</h1>Le changement climatique ne se pose pas seulement en terme hydrauliques. Selon l&rsquo;Inrae, cit&eacute; dans le rapport, les questions des temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes et de leurs cons&eacute;quences sont plus probl&eacute;matiques que le manque d&rsquo;eau. Elles sont en grande partie sous-estim&eacute;es, en dehors de certaines grosses exploitations produisant des pommes.&laquo;&nbsp;L&rsquo;arboriculture doit sans doute se pr&eacute;parer &agrave; une strat&eacute;gie de transformation de ses syst&egrave;mes de production &agrave; cause des chaleurs extr&ecirc;mes, &eacute;crit la mission. La viticulture est la seule qui est dans une d&eacute;marche d&rsquo;anticipation sur tout son environnement. Il ne semble pas que la place des cultures pluviales ou de l&rsquo;&eacute;levage soit susceptible de d&eacute;veloppement important. Il ne semble pas non plus que des changements de culture (amandier, olivier...) soient porteurs de modifications tr&egrave;s importantes de l&rsquo;assolement&nbsp;&raquo;.<h1>Un verger victime de l&rsquo;artificialisation</h1>Le Vaucluse est soumis &agrave; une tr&egrave;s forte &eacute;rosion de son activit&eacute; agricole. Entre 1970 et 2010, une exploitation sur deux a disparu. Quant &agrave; la SAU, elle s&rsquo;est r&eacute;duite de plus de 10% au cours des deux derni&egrave;res d&eacute;cennies. La mission rel&egrave;ve que le ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;artificialisation dans le d&eacute;partement est bien sup&eacute;rieur a&#768; la moyenne nationale. Qui plus est, par leur situation, les surfaces irrigu&eacute;es seraient les plus impact&eacute;es.L&rsquo;arboriculture est particuli&egrave;rement expos&eacute;e au ph&eacute;nom&egrave;ne. Sur les territoires Rh&ocirc;ne, Durance et Ventoux, entre 2001 et 2014, les cultures permanentes ont perdu 3 700 ha au profit de terres arables et prairies (75%) et de la friche (13%). Une part de cette &eacute;volution est due &agrave; l'inadaptation du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal, aux probl&egrave;mes phytosanitaires, &agrave; la concurrence nationale et internationale, aux r&egrave;glementations et charges par rapport au personnel agricole et, en partie, &agrave; la disponibilit&eacute; des ressources en eau.&laquo;&nbsp;L'&eacute;volution tendancielle conduit &agrave; un repli alors que la disponibilit&eacute; en eau conf&egrave;re &agrave; ces territoires, comparativement &agrave; beaucoup d&rsquo;autres, des atouts incomparables&nbsp;&raquo;, conclut la mission.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></td></tr></tbody></table>

Les excès de chaleur menacent davantage la production arboricole que l’accès à la ressource en eau. Mais plus encore que l’aridité, c’est la pression foncière et économique qui étouffe le verger du Vaucluse et engendre sa décroissance.

A l’eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse

Les raisons de cette inflation sont multiples. D&eacute;j&agrave;, l&rsquo;ann&eacute;e 2020 a connu un certain nombre de d&eacute;boires c&ocirc;t&eacute; production, avec une chute de la production de bl&eacute; en France et en Europe, et moins de ma&iuml;s qu&rsquo;attendu aux &Eacute;tats-Unis et en Ukraine. Les risques de s&eacute;cheresse li&eacute;e au ph&eacute;nom&egrave;ne climatique La Ni&ntilde;a en Am&eacute;rique du Sud sont &eacute;galement sources de craintes pour les r&eacute;coltes de soja et de ma&iuml;s &agrave; venir. Dans ce contexte, la d&eacute;cision de la Russie d&rsquo;instaurer des taxes &agrave; l&rsquo;exportation pour prot&eacute;ger son march&eacute; int&eacute;rieur a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; le r&eacute;tr&eacute;cissement de l&rsquo;offre au niveau mondial.<aside class="read-also">
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En parall&egrave;le, la demande des pays importateurs n&rsquo;a pas faibli, dans un contexte o&ugrave; la pand&eacute;mie de covid-19 pousse les &Eacute;tats &agrave; s&eacute;curiser leurs stocks alimentaires. C&rsquo;est le cas de la Chine, qui importe des quantit&eacute;s spectaculaires de grains, contribuant largement au soutien des cours mondiaux. Le pays reconstitue son cheptel de porcs d&eacute;cim&eacute; par la peste porcine, engendrant une forte demande en alimentation animale, soja et ma&iuml;s en t&ecirc;te.<h1>Tendance haussi&egrave;re durable</h1>Combien de temps ce contexte haussier peut-il durer&nbsp;? Dan Basse, pr&eacute;sident du cabinet am&eacute;ricain Ag Resource, consid&egrave;re que l&rsquo;avenir sera au vert pour les prochaines ann&eacute;es. L&rsquo;expert am&eacute;ricain, qui intervenait le 27 janvier lors du Paris Grain Day, le rendez-vous des acteurs internationaux du march&eacute; des grains organis&eacute; par Agritel, voit en la Chine le v&eacute;ritable moteur de la demande mondiale. Selon lui, les march&eacute;s agricoles seront &agrave; la hausse pour les 24 mois &agrave; venir. Forts de l&rsquo;accord commercial entre les deux pays, les flux de ma&iuml;s et de soja des &Eacute;tats-Unis vers la Chine ont atteint des sommets en 2020, et les &eacute;changes devraient s'intensifier dans les prochaines ann&eacute;es.<aside class="read-also">
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Analyste chez JCI &agrave; Shanghai, Rosa Wang, qui intervenait &eacute;galement lors de cette rencontre, a toutefois tenu &agrave; rappeler que la Chine n&rsquo;avait pas vocation &agrave; rester une &eacute;ternelle importatrice de c&eacute;r&eacute;ales. Le pays pr&eacute;voit d&rsquo;augmenter sa production de ma&iuml;s de 20 &agrave; 40 millions de tonnes dans les deux ann&eacute;es &agrave; venir gr&acirc;ce &agrave; une hausse combin&eacute;e des surfaces et des rendements. Ces derniers pourraient d&rsquo;ailleurs augmenter avec l&rsquo;autorisation prochaine sur le sol chinois de deux vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s OGM, a indiqu&eacute; l&rsquo;analyste.Mais d&rsquo;ici l&agrave;, l&rsquo;app&eacute;tit chinois continuera sans aucun doute d&rsquo;animer les march&eacute;s. Les experts internationaux participant au Paris Grain Day ont d&rsquo;ailleurs conclu, &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un vote, &agrave; une tendance haussi&egrave;re de 3,63 sur 5 (5 &eacute;tant tr&egrave;s haussier) pour 2021. En 2020, cet indicateur s&rsquo;&eacute;levait &agrave; 3,08.<h1>En attendant le ruissellement</h1>Cette flamb&eacute;e des mati&egrave;res premi&egrave;res se r&eacute;percutera-t-elle jusqu&rsquo;au consommateur&nbsp;? En France, la profession alerte depuis plusieurs semaines sur la hausse des co&ucirc;ts de production, notamment pour les &eacute;leveurs. Or, &agrave; un mois de la fin des n&eacute;gociations commerciales annuelles entre la grande distribution et les entreprises agroalimentaires, la prise en compte de la hausse des co&ucirc;ts de production est encore loin d&rsquo;&ecirc;tre act&eacute;e, malgr&eacute; une loi Egalim cens&eacute;e promettre un &laquo;&nbsp;ruissellement&nbsp;&raquo; en faveur des agriculteurs.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/negociations-commerciales-tendues-pour-l-agroalimentaire" target="_blank" title="">N&eacute;gociations commerciales tendues pour l'agroalimentaire</a>
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[Edito] Hausse de 20% pour le blé, de 30% pour l’orge de brasserie et le maïs, de 40% pour le tourteau de soja, de 50% pour l’huile de tournesol… depuis un an, aussi bien céréales qu’oléagineux sont concernés par une envolée des prix généralisée, atteignant parfois les plus hauts depuis 8 ans. Le mouvement n’est pas lié à un accident climatique ponctuel affectant les cours d’un produit bien précis, mais concerne l’ensemble des matières premières agricoles.

Matières premières agricoles : une hausse partie pour durer

Selon le dernier rapport du minist&egrave;re am&eacute;ricain de l'Agriculture (USDA) publi&eacute; en janvier, les prix du soja aux &Eacute;tats-Unis - qui servent de r&eacute;f&eacute;rence au march&eacute; - ont augment&eacute; de 50% depuis la mi-ao&ucirc;t. "La forte demande de la Chine" pour nourrir ses porcs, deux r&eacute;coltes cons&eacute;cutives &agrave; faible volume aux &Eacute;tats-Unis et des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables en Am&eacute;rique du Sud "ont soutenu des prix plus &eacute;lev&eacute;s", explique le rapport.La demande chinoise pour le soja br&eacute;silien, premier producteur mondial avec 121,5 millions de tonnes (+7,1% sur un an) cultiv&eacute;es sur 37 millions d'hectares (+3,5%) - soit autant que la surface de l'Allemagne - "est garantie &agrave; long terme", estime l'&eacute;conomiste Gustavo Arruda, de BNP Paribas &agrave; Sao Paulo. Selon lui, la Chine "reconstruit sa production porcine de mani&egrave;re organis&eacute;e et industrielle" apr&egrave;s la peste porcine africaine de 2018 qui a d&eacute;cim&eacute; son cheptel, et "aura besoin de plus de soja".L'analyste Luiz Fernando Gutierrez, du cabinet de conseil br&eacute;silien en agrobusiness Safras e Mercado, confirme que "la pand&eacute;mie n'a pas modifi&eacute; la demande de la Chine qui entend renforcer sa s&eacute;curit&eacute; alimentaire et ses r&eacute;serves" en soja. Ainsi, le g&eacute;ant asiatique a achet&eacute; 73% du soja vendu en 2020 par le Br&eacute;sil pour 20,9 milliards de dollars. La demande &eacute;tait telle qu'elle a fait grimper les prix au Br&eacute;sil, qui a m&ecirc;me d&ucirc; importer du soja du Paraguay et de l'Uruguay. Profitant de cette hausse de la demande, la Soci&eacute;t&eacute; nationale d'approvisionnement (Conab) pr&eacute;voit pour 2021 une augmentation de 3,3% des terres cultiv&eacute;es, la production devant ainsi passer &agrave; 134,5 millions de tonnes.<h1 class="MsoPlainText">Argentine et Paraguay aussi</h1>&nbsp;En Argentine, l'autre g&eacute;ant d'Am&eacute;rique latine, apr&egrave;s une campagne 2019-2020 marqu&eacute;e par la s&eacute;cheresse, le secteur entend lui aussi profiter de l'envol&eacute;e des prix en plantant jusqu'&agrave; 100 000 hectares suppl&eacute;mentaires pour porter la surface plant&eacute;e &agrave; 17,2 millions d'hectares. En 2019, le soja a rapport&eacute; 16,943 milliards de dollars de revenus &agrave; l'Argentine (26% de son total &agrave; l'export), ann&eacute;e o&ugrave; la Chine a achet&eacute; 88% de sa production. Au Paraguay, sixi&egrave;me producteur mondial de soja apr&egrave;s le Br&eacute;sil, les &Eacute;tats-Unis, l'Argentine, la Chine et l'Inde, la superficie plant&eacute;e a elle aussi augment&eacute; entre 2019 et 2020 pour atteindre 3,6 millions d'hectares et une r&eacute;colte "historique", selon la Chambre paraguayenne des c&eacute;r&eacute;ales et des ol&eacute;agineux (Capeco). La hausse du prix des c&eacute;r&eacute;ales en g&eacute;n&eacute;ral est une "bonne nouvelle" pour l'Argentine, qui a besoin de devises &eacute;trang&egrave;res, se r&eacute;jouit aupr&egrave;s de l'AFP Fernando Botta, ing&eacute;nieur agronome et courtier en grains &agrave; la bourse de Rosario, pr&egrave;s de Buenos Aires. Mais il ne pense pas que pays soit &agrave; la veille d'un nouveau "boom du soja" (1980-2005) qui a fait de la l&eacute;gumineuse le principal bien d'exportation du pays.En revanche, il estime "probable que cette hausse des prix ne soit pas que temporaire". Selon lui, les probl&egrave;mes de production dus &agrave; la s&eacute;cheresse aux &Eacute;tats-Unis et la participation des fonds d'investissement dans le march&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res "font penser que nous avons quelques ann&eacute;es devant nous qui pourraient &ecirc;tre positives pour presque toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res".<h1 class="MsoPlainText">Agriculture controvers&eacute;e</h1>Mais la production de soja est entour&eacute;e de controverses en raison de la d&eacute;forestation qui progresse pour gagner des terres arables et de l'utilisation intensive de produits phytosanitaires que cette culture g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;e n&eacute;cessite. Mi-janvier, le pr&eacute;sident Emmanuel Macron a recommand&eacute; d'augmenter la production de soja en Europe pour &ecirc;tre "coh&eacute;rent avec les ambitions &eacute;cologiques" de l'UE. "Quand on importe du soja qui est fait &agrave; marche forc&eacute;e sur de la for&ecirc;t d&eacute;truite au Br&eacute;sil, nous ne sommes pas coh&eacute;rents avec nous-m&ecirc;mes", a-t-il d&eacute;nonc&eacute;.La d&eacute;forestation en Amazonie avait battu tous les records en 2019, premi&egrave;re ann&eacute;e de mandat de Jair Bolsonaro, avec 9 178 km2 d&eacute;vast&eacute;s. En 2020, elle a atteint 8 426 km2, soit 8% de moins. Ce point constitue l'un des principaux obstacles &agrave; la ratification par les pays europ&eacute;ens de l'accord commercial entre l'Union europ&eacute;enne et le Mercosur.

L'appétit de la Chine pour le soja cultivé en Amérique du Sud, principalement au Brésil, soutient les prix de la légumineuse et encourage sa production malgré les controverses environnementales autour de la déforestation qu'entraîne sa culture.

L'appétit chinois pour le soja sud-américain soutien les prix et augmente les surfaces

"Ce qui est v&eacute;ritablement inqui&eacute;tant, c'est que les demandes qu'on a de la part de la grande distribution demeurent extr&ecirc;mement n&eacute;gatives et ne bougent pas", s'alarme un industriel de l'agroalimentaire qui a requis l'anonymat. "On est dans des demandes qui sont entre -4 et -2,5%", rapporte-t-il, apr&egrave;s avoir d&ucirc; faire face, avec ses fournisseurs, &agrave; une "inflation tr&egrave;s forte des prix agricoles"."Sur le bl&eacute;, c'est +20%, sur l'huile c'est +27%, c'est entre 10 et 20% sur les fruits et donc les industriels ont imp&eacute;rativement besoin de passer des hausses de tarifs et aujourd'hui, malheureusement c'est encore des pressions, des menaces de d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement", rapporte de son c&ocirc;t&eacute; Catherine Chapalain, directrice g&eacute;n&eacute;rale de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).Elle souligne que l'ensemble des acteurs de l'alimentation se sont serr&eacute; les coudes pour faire tenir la cha&icirc;ne alimentaire au d&eacute;but de la crise sanitaire, lorsque les premi&egrave;res restrictions destin&eacute;es &agrave; endiguer l'&eacute;pid&eacute;mie ont mis &agrave; mal la logistique. Elle d&eacute;plore que "cette solidarit&eacute;, malheureusement, ne se traduit pas dans les n&eacute;gociations 2021", marqu&eacute;es par des "demandes de prix ind&eacute;centes", malgr&eacute; la loi Alimentation cens&eacute;e encadrer tout cela.La grande distribution affirme pour sa part, avoir avant tout des difficult&eacute;s &agrave; conclure avec les "gros" du secteur. Avec des demandes de hausse de prix "de l'ordre de 3 &agrave; 4% en moyenne", "on observe des demandes totalement injustifi&eacute;es et d&eacute;raisonnables de la part de certaines grandes entreprises, notamment celles qui utilisent tr&egrave;s peu de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles", affirme aupr&egrave;s de l'AFP Jacques Creyssel, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD). A l'inverse, selon lui, "les demandes du c&ocirc;t&eacute; des PME &eacute;taient plut&ocirc;t raisonnables, ce qui explique que les n&eacute;gociations se soient bien pass&eacute;es".<h1 class="MsoPlainText">L'"embellie" de la distribution</h1>Un constat partag&eacute; par Carrefour, qui a affirm&eacute; le 27 janvier que "plus de 95% des contrats avec ses fournisseurs locaux et r&eacute;gionaux ont &eacute;t&eacute; sign&eacute;s, soit un mois avant la date butoir de la fin des n&eacute;gociations commerciales". Mais dans ce tableau, M. Creyssel reconna&icirc;t tout de m&ecirc;me la probl&eacute;matique pos&eacute;e par la hausse des mati&egrave;res premi&egrave;res dans "un certain nombre de dossiers qui restent complexes". Il cite en particulier "la volaille, les oeufs", des secteurs pour lesquels "les discussions sont toujours en cours".Le groupe volailler LDC demandait d&egrave;s fin novembre des revalorisations de 6% pour faire face au rench&eacute;rissement mondial des c&eacute;r&eacute;ales et donc des co&ucirc;ts de production des volailles. "Seule une partie des hausses demand&eacute;es a &eacute;t&eacute; obtenue, mais &agrave; ce stade elles restent insuffisantes", a-t-il regrett&eacute; d&eacute;but janvier. Une revalorisation "urgente" du prix des oeufs est aussi exig&eacute;e par les professionnels : le syndicat des industriels des oeufs Snipo estimait en d&eacute;cembre que la flamb&eacute;e des c&eacute;r&eacute;ales entra&icirc;nait "une augmentation du co&ucirc;t de production de 0,5 &agrave; 0,7 centime par oeuf".<div class="citation">
 "Ce n&#039;est pas aux agriculteurs de raboter leurs salaires pour soutenir le pouvoir d&#039;achat des consommateurs."
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Tr&egrave;s remont&eacute;e, la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert a pr&eacute;venu qu'elle ferait remonter les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par les industriels lors d'un comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales le 29 janvier. Elle souligne l'"embellie" de chiffre d'affaires dont ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; les distributeurs en raison de la fermeture des restaurants, au sortir d'un entretien avec le Premier ministre avec lequel elle a partag&eacute; son m&eacute;contentement. "Ce n'est pas aux agriculteurs de raboter leurs salaires pour soutenir le pouvoir d'achat des consommateurs", a-t-elle conclu.Tr&egrave;s loin de l'esprit de la loi Alimentation, qui pr&eacute;voit de partir des co&ucirc;ts des producteurs pour fixer les prix, le g&eacute;ant laitier Lactalis a fait savoir dans un communiqu&eacute; le 29 janvier que pour 2021, "la valorisation du lait s'appuiera notamment sur l'acceptation de hausses de prix par la grande distribution".A la veille de ce comit&eacute;, et &agrave; un mois de la fin des n&eacute;gociations, on assurait, au minist&egrave;re de l'Agriculture, ne pas exclure le recours au "name and shame" (pointer du doigt publiquement) pour les mauvais &eacute;l&egrave;ves, dans des n&eacute;gociations "tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes". "Si d'ici 15 jours les choses ne s'am&eacute;liorent pas, ce sera la marche suivante", a-t-on indiqu&eacute; au minist&egrave;re qui a, dans un premier temps, demand&eacute; aux services de la r&eacute;pression des fraudes d'intensifier leurs contr&ocirc;les.

Des demandes "indécentes" : l'industrie agroalimentaire française assure être prise en étau, face aux exigences de prix de la grande distribution qui compliquent sérieusement les négociations commerciales annuelles, après une année de crise sanitaire marquée par la flambée des cours des matières premières.

Négociations commerciales tendues pour l'agroalimentaire

A l&rsquo;occasion d&rsquo;un point presse le 28 janvier, au cours duquel les organisateurs du Sima ont d&eacute;voil&eacute; les nomin&eacute;s aux Sima Innovation Awards 2021 (le palmar&egrave;s sera annonc&eacute; le 22 avril), Axema a d&eacute;voil&eacute; le chiffre d&rsquo;affaires enregistr&eacute; par la fili&egrave;re en 2020. Il s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 6 milliards d&rsquo;euros, soit une baisse de 2% par rapport &agrave; 2019, ann&eacute;e qui avait battu un record avec des ventes culminant &agrave; 6,1 milliards d&rsquo;euros.&laquo;&nbsp;En 2020, on est pass&eacute; par toutes les palettes des &eacute;motions, avec des d&eacute;crochages compris entre -30% et -50% en mars-avril, &agrave; une s&eacute;r&eacute;nit&eacute; retrouv&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne avec un rattrapage aussi fort qu&rsquo;impr&eacute;vu, d&eacute;clare Fr&eacute;d&eacute;ric&nbsp;Martin, pr&eacute;sident d&rsquo;Axema, l&rsquo;Union des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement. Au final, alors que l&rsquo;on entrevoyait en mars un march&eacute; d&eacute;crocher de -5% &agrave; -10%, la baisse des ventes de mat&eacute;riels neufs n&rsquo;aura &eacute;t&eacute; que de -2%&nbsp;&raquo;. Axema fait part en effet de la bonne tenue des carnets de commande, que pourraient n&eacute;anmoins contrarier des difficult&eacute;s persistantes d&rsquo;approvisionnement sur certains composants. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/1/2/3652100-1-fre-FR/a8fe50ce1a73-sima-press-day-jpg" alt="Fr&eacute;d&eacute;ric Martin, pr&eacute;sident d&rsquo;Axema, Isabelle Alfano, directrice du Sima et Christian Huygue, pr&eacute;sident du jury des Innovation Awards" height="960" width="1808" /><figcaption>Fr&eacute;d&eacute;ric Martin, pr&eacute;sident d&rsquo;Axema, Isabelle Alfano, directrice du Sima et Christian Huygue, pr&eacute;sident du jury des Innovation Awards</figcaption></figure>

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<h1>Entre -5% et -10 % en 2021&nbsp;?</h1>A ce stade, Axema n&rsquo;a pas communiqu&eacute; le d&eacute;tail des ventes par familles de produits. Au d&eacute;but du mois, le syndicat avait r&eacute;v&eacute;l&eacute; les chiffres relatifs aux<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-un-marche-en-baisse-john-deere-et-fendt-toujours-plus-forts" target="_blank" title=""> immatriculations de tracteurs</a> et chariot t&eacute;lescopique, t&eacute;moignant d&rsquo;une baisse de 6,9%. Le syndicat ne s&rsquo;est pas montr&eacute; plus expansif sur les pr&eacute;visions de march&eacute; en 2021, que la commission &eacute;conomique du syndicat avait jaug&eacute;es entre -5% et -10% lors d&rsquo;un sondage r&eacute;alis&eacute; en octobre 2020, &laquo;&nbsp;et qui r&eacute;viserait peut-&ecirc;tre ses chiffres &agrave; la hausse, si elle se r&eacute;unissait aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;, a confi&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric&nbsp;Martin, mais sans se risquer &agrave; une pr&eacute;vision.Entre-temps, il faut dire que le Plan de relance est pass&eacute; par l&agrave; avec des enveloppes substantielles pour soutenir la transition agro&eacute;cologique et sur lesquelles les agriculteurs se sont ru&eacute;s.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-l-enveloppe-des-aides-a-la-conversion-des-agroequipements-entierement-consommee" target="_blank" title="">Plan de relance : l&rsquo;enveloppe des aides &agrave; la conversion des agro&eacute;quipements enti&egrave;rement consomm&eacute;e</a>
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<h1>Le ministre &agrave; la relance</h1>Dans une allocution vid&eacute;o, le ministre de l&rsquo;Agriculture a rappel&eacute; que la fili&egrave;re b&eacute;n&eacute;ficie de son c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;une aide de 15 millions d&rsquo;euros, d&eacute;di&eacute;e &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;accompagnement des concepteurs et des fabricants de mat&eacute;riels pour qu&rsquo;ils d&eacute;veloppent des agro&eacute;quipements contribuant aux transitions agro&eacute;cologiques et climatiques. La fili&egrave;re a un r&ocirc;le majeur &agrave; jouer pour la r&eacute;ussite de ces transitions. Elle est tourn&eacute;e vers l&rsquo;avenir, vectrice de progr&egrave;s et sources d&rsquo;innovations absolument incroyables. Elle contribue &agrave; faire de l&rsquo;agriculture un secteur &agrave; la pointe de la technologie et cela est trop souvent peu su&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Qui se soucie du compte de r&eacute;sultat des exploitations ?"
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Le ministre en a profit&eacute; pour d&eacute;fendre la cause des agriculteurs, des &laquo;&nbsp;entrepreneurs du vivant qui nourrissent le peuple&nbsp;&raquo;, &agrave; qui &laquo;&nbsp;on demande toujours plus, plus de s&eacute;curit&eacute;, plus de qualit&eacute;, plus de transition. Mais on parle trop rarement du compte de r&eacute;sultats. Qui se soucie aujourd&rsquo;hui du compte de r&eacute;sultat des exploitations&nbsp;?&nbsp;&raquo;

Les ventes de matériels neufs ont baissé de 2% en 2020, la deuxième performance historique du secteur. Le coronavirus n’a pas affecté la filière, même si les constructeurs font part de difficultés persistantes d’approvisionnement sur certains composants.

Le marché des agroéquipements s’accroche aux 6 milliards d’euros

Dans ses perspectives &eacute;conomiques globales, parues le 5&nbsp;janvier, la Banque mondiale pr&eacute;voit une croissance du PIB mondial de -4,3&nbsp;% en 2020 (contre -5,2&nbsp;% pr&eacute;vus en juin) et de +4&nbsp;% en 2021 (4,2&nbsp;%). La croissance pour 2022 pourrait s&rsquo;&eacute;lever &agrave; +3,8&nbsp;%.

Les &eacute;conomies des pays les plus d&eacute;velopp&eacute;s enregistreraient une croissance n&eacute;gative de -5,4&nbsp;% en 2020 et se redresseraient ensuite avec +3,3&nbsp;% en 2021 et +3,5&nbsp;% en 2022, des rythmes inf&eacute;rieurs donc &agrave; la moyenne mondiale pour les ann&eacute;es &agrave; venir, alors que la baisse de la croissance a &eacute;t&eacute; plus forte pour ce type d&rsquo;&eacute;conomies que ladite moyenne.&nbsp;

C&ocirc;t&eacute; &eacute;conomies des pays &eacute;mergents, la croissance s&rsquo;affiche &agrave; -2,6&nbsp;% seulement en 2020 et repartirait sur la base de +5&nbsp;% en 2021 et +4,2&nbsp;% en 2022, soit de fa&ccedil;on plus dynamique que la pr&eacute;vision globale et que celle des &eacute;conomies des pays les plus avanc&eacute;s.&nbsp;

C&rsquo;est aussi vrai si l&rsquo;on compare le rythme de ces pays &eacute;mergents avec celui des &Eacute;tats-Unis (-3,6&nbsp;% en 2020, +3,5&nbsp;% en 2021 et +3,3&nbsp;% en 2022), de la zone euro (-7,4&nbsp;%, +3,6&nbsp;% et +4&nbsp;%) et du Japon (-5,3&nbsp;%, +2,5&nbsp;% et +2,3&nbsp;%) pris s&eacute;par&eacute;ment.

La Banque mondiale donne des d&eacute;tails sur la reprise de la croissance &eacute;conomique pour certains pays. Le PIB de la Chine progresserait de 2&nbsp;% en 2020, de 7,9&nbsp;% en 2021 et de 5,2&nbsp;% en 2022. C&rsquo;est -4&nbsp;% en 2020, +2,6&nbsp;% en 2021 et +3&nbsp;% en 2022 pour la F&eacute;d&eacute;ration de Russie. Pour le Br&eacute;sil et l&rsquo;Argentine, on peut compter sur -4,5&nbsp;%, +3&nbsp;% et +2,5&nbsp;% pour le premier et -10,6&nbsp;%, +4,9&nbsp;% et +1,9&nbsp;% pour la seconde. L&rsquo;Inde, enfin, afficherait des croissances de -9,6&nbsp;%, +5,4&nbsp;% et +5,2&nbsp;%.

<h3>Indicateurs transverses et utilisation de la dette</h3>

L&rsquo;institution donne des pr&eacute;visions sur certains indicateurs particuliers, transverses&thinsp;: le commerce mondial serait en repli de 9,5&nbsp;% pour 2020 avant de repartir de l&rsquo;avant ensuite (+5&nbsp;% en 2021 et +5,1&nbsp;% en 2022), alors que l&rsquo;indice du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res hors &eacute;nergie progresserait de 2,2&nbsp;% en 2020 puis de 2,4&nbsp;% en 2021 et de 1,3&nbsp;% en 2022. Apr&egrave;s avoir recul&eacute; de 33,7&nbsp;% en 2020, l&rsquo;indice du prix du p&eacute;trole rebondirait de 8,1&nbsp;% en 2021 et de 13,6&nbsp;% en 2022.

Les prix agricoles ont augment&eacute; de 4&nbsp;% en 2020, sous l&rsquo;influence combin&eacute;e d&rsquo;une offre r&eacute;duite et d&rsquo;une demande plus &eacute;lev&eacute;e que pr&eacute;vu en produits alimentaires. Dans certaines r&eacute;gions du monde, ces prix ont atteint des pics, alors que les m&eacute;nages enregistraient des baisses de leurs revenus, accroissant l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire. La Banque mondiale s&rsquo;attend &agrave; une l&eacute;g&egrave;re augmentation des prix agricoles en 2021.

Pour l&rsquo;avenir, la Banque mondiale craint des cons&eacute;quences &eacute;conomiques et sociales n&eacute;gatives qui pourraient s&rsquo;&eacute;taler sur toute une d&eacute;cennie. Beaucoup de choses d&eacute;pendront de la progression de la campagne de vaccination &agrave; travers le monde, mais aussi de la capacit&eacute; des &eacute;tats &agrave; trouver un &eacute;quilibre entre relance de l&rsquo;&eacute;conomie par la dette et gestion de la r&eacute;duction de ladite dette.

Enfin, les politiques publiques qui seront mises en place pour favoriser le red&eacute;marrage d&rsquo;une croissance &eacute;conomique plus durable et plus &eacute;quitable seront des &eacute;l&eacute;ments cl&eacute;s des dix ann&eacute;es &agrave; venir.

La Banque mondiale vient de publier des prévisions de croissance pour le monde entier pour les deux prochaines années. Elle s’interroge aussi sur la décennie à venir, entre possible désillusion et gestion de la dette.

Banque mondiale : croissance mondiale en 2021 et 2022… et après ?

Apr&egrave;s un mois de novembre plac&eacute; sous le signe du confinement et &agrave; l&rsquo;approche des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, l&rsquo;indicateur sur la confiance des m&eacute;nages en France se redresse fortement en d&eacute;cembre. &Agrave; noter que l&rsquo;Institut national de la statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee) a collect&eacute; les r&eacute;ponses de cette enqu&ecirc;te entre le 25&nbsp;novembre et le 15&nbsp;d&eacute;cembre. L&rsquo;indicateur synth&eacute;tique qui le mat&eacute;rialise progresse de 6&nbsp;points, &agrave; 95 contre 89 le mois pr&eacute;c&eacute;dent. Il retrouve le niveau de septembre, mais demeure en dessous de sa moyenne sur longue p&eacute;riode (100).

&laquo;&nbsp;En d&eacute;cembre, la proportion de m&eacute;nages estimant qu&rsquo;il est opportun de faire des achats importants augmente tr&egrave;s fortement. Le solde correspondant gagne 15&nbsp;points par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent. Il d&eacute;passe sa moyenne de longue p&eacute;riode, pour la premi&egrave;re fois depuis f&eacute;vrier&nbsp;2020&nbsp;&raquo;, notent par ailleurs les experts de l&rsquo;Insee, avant de poursuivre&thinsp;: &laquo;&nbsp;le solde d&rsquo;opinion des m&eacute;nages relatif &agrave; leur situation financi&egrave;re future augmente fortement aussi, gagnant 9&nbsp;points et d&eacute;passant sa moyenne de longue p&eacute;riode&nbsp;&raquo;.

<h3 class="xp6">Des m&eacute;nages moins enclins &agrave; &eacute;pargner</h3>

En revanche, la proportion des m&eacute;nages qui estime qu&rsquo;il est opportun d&rsquo;&eacute;pargner baisse nettement (-8&nbsp;points pour le solde de l&rsquo;indicateur concern&eacute;) mais reste au-dessus de la moyenne longue p&eacute;riode. Cependant, le sentiment sur la capacit&eacute; &agrave; &eacute;pargner, dans le pr&eacute;sent et dans le futur, demeure tr&egrave;s fort et, en tout cas, tr&egrave;s au-dessus de la moyenne long terme.

Par ailleurs, le nombre de m&eacute;nages fran&ccedil;ais qui estiment que le niveau de vie futur dans le pays va s&rsquo;am&eacute;liorer dans les douze prochains mois conna&icirc;t un tr&egrave;s net rebond alors que les craintes sur le ch&ocirc;mage diminuent nettement, tout en restant &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;.

Enfin, en d&eacute;cembre, &laquo;&nbsp;les m&eacute;nages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont nettement moins nombreux qu&rsquo;en novembre&thinsp;: le solde correspondant perd 7&nbsp;points et se rapproche de sa moyenne de longue p&eacute;riode&nbsp;&raquo;.

Après le confinement de novembre et à l’approche des fêtes, le sentiment des ménages en France s’améliore. L’opportunité d’épargner faiblit.

La confiance des ménages rebondit nettement au mois de décembre

Un an d&eacute;j&agrave; que la crise sanitaire a d&eacute;but&eacute; avec ses cons&eacute;quences in&eacute;dites sur l&rsquo;&eacute;conomie dans son ensemble. Le secteur agricole, comme tous les autres, en a bien &eacute;videmment souffert. Les partenaires agricoles, comme le cabinet comptable Cerfrance Terre d&rsquo;Allier a d&ucirc; s&rsquo;adapter comme le confirme David Boismenu, responsable P&ocirc;le M&eacute;tiers Cerfrance Terre d&rsquo;Allier&nbsp;: &laquo;&nbsp;Face &agrave; ce tsunami dans notre pays, nous avons d&eacute;montr&eacute; notre capacit&eacute; d&rsquo;adaptation, notre agilit&eacute; &agrave; faire face &agrave; l&rsquo;impr&eacute;vu. Nous nous sommes remis en cause, nous avons chang&eacute; nos modes de communication, nos relations avec l&rsquo;ext&eacute;rieur, tout cela pour pr&eacute;server, voire sauver nos activit&eacute;s, nos m&eacute;tiers et continuer &agrave; vivre du mieux possible&nbsp;&raquo;. Une capacit&eacute; d&rsquo;adaptation, peut-&ecirc;tre, aux yeux de certains, inutiles il y a quelques mois, qui doit &ecirc;tre aujourd&rsquo;hui un v&eacute;ritable fil conducteur pour toute la fili&egrave;re. Une crise sanitaire &agrave; laquelle s&rsquo;ajoutent les &eacute;volutions climatiques, la fluctuation des cours, l&rsquo;instabilit&eacute; de la demande et l&rsquo;&eacute;volution des modes de consommation. Des &eacute;v&eacute;nements qui nous imposent de changer nos habitudes ou nos pratiques.Des vid&eacute;os, fili&egrave;re par fili&egrave;re Fermoscopie, l&rsquo;observatoire &eacute;conomique des exploitations agricoles du d&eacute;partement de l&rsquo;Allier, s&rsquo;est &eacute;galement adapt&eacute;. Traditionnellement, ce sont plusieurs rencontres, &agrave; travers l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement qui sont organis&eacute;es. Cette ann&eacute;e, c&rsquo;est &agrave; distance et &agrave; travers de nouveaux supports que les donn&eacute;es, les chiffres des exploitations, fili&egrave;re par fili&egrave;re, seront pr&eacute;sent&eacute;s. La base, elle, reste bien &eacute;videmment la m&ecirc;me. Les pr&eacute;cisions de David Boismenu&nbsp;: &laquo;&nbsp;Notre communication habituelle sous forme de r&eacute;unions dans nos agences va &eacute;galement succomber &agrave; la crise sanitaire mais c&rsquo;est pour mieux innover&nbsp;! Dans les semaines &agrave; venir, nous allons proposer trois vid&eacute;os de pr&eacute;sentation, pour des productions diff&eacute;rentes avec une analyse plus pouss&eacute;e, mais aussi des webinars* o&ugrave; nous aborderons des productions plus sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;. Des chiffres qui parlent, livrant des informations d&rsquo;une grande richesse et qui permettront aux agriculteurs de se situer, d&rsquo;&ecirc;tre mieux accompagn&eacute;s et, surtout, de mesurer l&rsquo;impact de leurs d&eacute;cisions pour leurs exploitations mais aussi celles &agrave; envisager face aux al&eacute;as climatiques et aux impacts directs ou indirects li&eacute;s &agrave; la crise.70 % des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en bovins viande La ferme Cerfrance Terre d&rsquo;Allier, ce sont 70% des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en bovins viande, l&rsquo;&eacute;levage allaitant dominant largement le paysage bourbonnais. Les donn&eacute;es sont &eacute;tablies &agrave; partir d&rsquo;un &eacute;chantillon repr&eacute;sentatif de 1054 exploitations. Suite &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e de la Covid- 19, la consommation de viande hach&eacute;e s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re. Une situation qui soul&egrave;ve des questions. Les explications de Chlo&eacute; Mahieu, conseill&egrave;re d&rsquo;entreprises agricoles&nbsp;: &laquo;&nbsp; Il convient de s&rsquo;interroger quant &agrave; la structuration de toute la fili&egrave;re ainsi qu&rsquo;&agrave; la r&eacute;ponse aux attentes des consommateurs en cr&eacute;ant de la valeur ajout&eacute;e. Une fili&egrave;re qui voit progressivement na&icirc;tre en son sein une possible opportunit&eacute; &agrave; travers la production bio sp&eacute;cialis&eacute;e en bovin viande&nbsp;&raquo;. Du c&ocirc;t&eacute; des producteurs de lait, ils poursuivent depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, l&rsquo;augmentation de leurs moyens de production, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de main-d&rsquo;&oelig;uvre, de surfaces ou de cheptel. La quantit&eacute; de lait vendue s&rsquo;est maintenue malgr&eacute; la s&eacute;cheresse et la Covid. La fili&egrave;re ovine continue inexorablement sa baisse de r&eacute;sultat depuis dix ans. L&rsquo;ann&eacute;e 2020 a vu pourtant un march&eacute; relativement stable malgr&eacute; le confinement pendant les f&ecirc;tes religieuses. Un constat qui peut s&rsquo;expliquer par la baisse des exportations li&eacute;es au Brexit. Les c&eacute;r&eacute;aliers, eux aussi, sont impact&eacute;s durablement par les al&eacute;as climatiques et le march&eacute; international en enregistrant une rentabilit&eacute; en chute libre depuis les dix derni&egrave;res ann&eacute;es. La faute aux rendements d&eacute;cevants et aux s&eacute;cheresses r&eacute;currentes. L&rsquo;espoir rena&icirc;t tout de m&ecirc;me &agrave; travers les contrats sous fili&egrave;res. L&rsquo;EBE par hectare des exploitations en polyculture-&eacute;levage s&rsquo;effondre de 25%. Elles cumulent les difficult&eacute;s sur les deux ateliers. L&rsquo;ann&eacute;e 2020, l&rsquo;a confirm&eacute;. Les &eacute;levages hors sols, qu&rsquo;ils soient en porcs ou en volailles, sont, le plus souvent d&eacute;velopp&eacute;s en compl&eacute;ment d&rsquo;autres ateliers. La fili&egrave;re porcine, apr&egrave;s une belle ann&eacute;e des cours en 2019 est victime d&rsquo;une baisse progressive des prix depuis un peu moins d&rsquo;un an. Elle subit la fermeture des fronti&egrave;res et des changements de mode de consommation lors du confinement. La volaille, elle, connait depuis d&eacute;j&agrave; plusieurs ann&eacute;es, un essor dans notre d&eacute;partement.Des annuit&eacute;s importantes En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, la situation &eacute;conomique des exploitations bourbonnaises se caract&eacute;rise par des annuit&eacute;s importantes et stables qui les fragilisent. Le revenu disponible progresse dans les diff&eacute;rents syst&egrave;mes, et en bovin lait il a progress&eacute; de mani&egrave;re significative. L&rsquo;ann&eacute;e 2020 s&rsquo;ajoute aux pr&eacute;c&eacute;dentes pour les cultures, p&eacute;nalisant les r&eacute;sultats aussi bien de ce groupe que pour celui de la polyculture-&eacute;levage. Chlo&eacute; Mahieu insistant sur le fait qu&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;une r&eacute;flexion doit &ecirc;tre men&eacute;e sur les solutions pour faire face aux difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie tout en pr&eacute;parant l&rsquo;ann&eacute;e 2021&nbsp;&raquo;.Une d&eacute;pendance aux primes Des exploitations tr&egrave;s d&eacute;pendantes des primes, notamment en ovins et en bovins viande bio. Chlo&eacute; Mahieu ajoutant&nbsp;: &laquo;&nbsp;En 2019, les primes exceptionnelles ont permis de maintenir le niveau d&rsquo;EBE pour les exploitations d&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;&eacute;largissement de la zone ICHN a eu un impact positif pour les &eacute;leveurs du Val d&rsquo;Allier&nbsp;&raquo;. Reste &agrave; savoir quel sera l&rsquo;impact de la future PAC sur les exploitations&hellip; A ce jour, 35% des exploitations bourbonnaises sont consid&eacute;r&eacute;es &agrave; risque d&rsquo;un point de vue &eacute;conomique et financier dont 23% en danger. Un chiffre en constante augmentation. Heureusement, 65% des exploitations restent dans une situation saine.

Chaque année, Cerfrance Terre d’Allier lance Fermoscopie. Un véritable bilan de santé des exploitations agricoles du département de l’Allier. Décryptage des impacts après une année 2020 bien compliquée.

Fermoscopie 2020 : l’observation économique des exploitations

<h2>Quel est le quotidien d&rsquo;un gestionnaire de for&ecirc;t ?</h2>J&rsquo;acquiers des terrains dans la perspective de les boiser. Souvent des friches ou des landes sur lesquelles j&rsquo;orchestre ce qu&rsquo;il y a &agrave; faire: l&rsquo;analyse du terrain, la s&eacute;lection des essences, le suivi et la ma&icirc;trise d'&oelig;uvre de tous les chantiers de plantation, les &eacute;claircies et les coupes&hellip;<h2>Sur la for&ecirc;t bretonne, les effets du d&eacute;r&egrave;glement climatique se font-ils sentir ?</h2>Oui et notamment sur les ch&ecirc;nes et les ch&acirc;taigniers, victimes de d&eacute;p&eacute;rissement. Pour l&rsquo;heure, la for&ecirc;t bretonne souffre moins que les for&ecirc;ts de l&rsquo;Est de la France, attaqu&eacute;es par des scolytes, un col&eacute;opt&egrave;re qui profite du r&eacute;chauffement et de la monoculture de l&rsquo;&eacute;pic&eacute;a commun.<h2>Vous voulez dire que la monoculture fragilise la for&ecirc;t ?</h2>La monoculture cr&eacute;e des foyers d&rsquo;accueil pour les insectes pr&eacute;dateurs et rend les arbres vuln&eacute;rables. Quand on exploite la for&ecirc;t, il faut privil&eacute;gier le m&eacute;lange des essences.<h2>Quelles sont vos recommandations pour la for&ecirc;t bretonne ?</h2>Sur une m&ecirc;me parcelle, il est bon de planter plusieurs essences. Il est aussi judicieux d&rsquo;int&eacute;grer le r&eacute;chauffement qui va se poursuivre dans les ann&eacute;es &agrave; venir. En Bretagne, les essences qui ont besoin de chaleur peuvent maintenant s&rsquo;implanter: le c&egrave;dre de l&rsquo;Atlas, le Sequoia sempervirens&hellip;<h2>Quels sont les d&eacute;bouch&eacute;s pour la fili&egrave;re du bois ?</h2>En tant que mat&eacute;riau &eacute;cologique, le bois a de l&rsquo;avenir. Dans les constructions notamment, il va remplacer des mat&eacute;riaux plus polluants tels que le b&eacute;ton ou l&rsquo;acier. Le douglas, le ch&ecirc;ne et le ch&acirc;taignier vont &ecirc;tre des essences r&eacute;mun&eacute;ratrices.&nbsp;<h2>Pour les agriculteurs, y a -t- il int&eacute;r&ecirc;t &agrave; exploiter la for&ecirc;t ?</h2>Bien s&ucirc;r car les agriculteurs sont souvent propri&eacute;taires de terrains en d&eacute;prise, en pente ou isol&eacute;s qu&rsquo;ils exploitent difficilement. Ce sont ces terrains qu&rsquo;il est utile de boiser, notamment parce que la for&ecirc;t va permettre de diversifier les activit&eacute;s et d&rsquo;&ecirc;tre un foyer de biodiversit&eacute;. Pour les p&acirc;tures aux alentours, la for&ecirc;t permet &agrave; la nature de mieux jouer son r&ocirc;le.<h2>Quels sont les obstacles &agrave; l&rsquo;activit&eacute; foresti&egrave;re ?</h2>Sur le court terme, la for&ecirc;t n&rsquo;est pas rentable et il convient d&rsquo;y consacrer du temps, (2 ou 3 jours par an et par hectare au d&eacute;marrage). Les recettes n&rsquo;arrivent qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une vingtaine d&rsquo;ann&eacute;es.<h2>Quels conseils donnez-vous aux agriculteurs pr&ecirc;ts &agrave; se lancer ?</h2>Les 30 et 50 premi&egrave;res ann&eacute;es, selon que l&rsquo;on plante des r&eacute;sineux ou des feuillus, la for&ecirc;t b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une <a href="https://www.cogedis.com/nos-expertises/expertise-comptable-et-gestion/" target="_blank">fiscalit&eacute;</a> avantageuse avec l&rsquo;exon&eacute;ration de la taxe fonci&egrave;re. Je conseillerais aux agriculteurs de se tourner vers le Centre national de la propri&eacute;t&eacute; foresti&egrave;re. &Eacute;galement, le programme Breizh For&ecirc;t Bois subventionne les plantations &agrave; 80%.

Vianney de la Brosse, cofondateur de l’entreprise brestoise EcoTree et gestionnaire de forêts, plante des arbres depuis l’enfance. Il est animé par l’amour de la forêt mais aussi l’ambition de prouver qu’un des gestes les plus écologiques qui soit peut s’avérer rémunérateur. INTERVIEW.

EcoTree: la boîte qui plantait des arbres

Dans un communiqu&eacute; du 11 janvier 2021, Alliance des &eacute;leveurs de ruminants, qui rassemble la FNB, la FNPL, la FNO et la FNEC, pr&eacute;sente six propositions pour la future Politique Agricole Commune. 

"Ces propositions visent &agrave; pr&eacute;server le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage de ruminants fran&ccedil;ais et, ainsi, &agrave; r&eacute;pondre au double enjeu de durabilit&eacute; et de souverainet&eacute; alimentaire affirm&eacute; &agrave; de multiples reprises par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique."

1- Maintenir les aides coupl&eacute;es &agrave; leur niveau actuel (13 % du budget pour les productions animales, + 2 % pour les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales). "C'est le signal fort qu&rsquo;attendent les &eacute;leveurs de la part des pouvoirs publics qui reconnaissent ainsi l&rsquo;importance de l&rsquo;&eacute;levage tant dans la gestion agro&eacute;cologique des territoires que dans la souverainet&eacute; alimentaire de la France."

2- Revaloriser l&rsquo;ICHN et cibler cette aide sur les productions animales. "L&rsquo;&eacute;levage de ruminants est la seule activit&eacute; &eacute;conomique &agrave; m&ecirc;me de maintenir dynamisme et lien social sur des territoires subissant de forts handicaps naturels. Ce handicap &laquo; subi &raquo; doit donc &ecirc;tre compens&eacute; &agrave; sa juste valeur."

3- Promouvoir un paiement redistributif fort pour valoriser la pr&eacute;sence d&rsquo;actifs sur les territoires ;

4- R&eacute;mun&eacute;rer, dans le sch&eacute;ma vert du premier pilier de la Pac, les productions les plus durables en priorisant la valorisation des services environnementaux &laquo; existants &raquo; rendus par l&rsquo;&eacute;levage de ruminants, tel que l&rsquo;entretien des prairies (stockage de carbone, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;) ;

5- Permettre aux &eacute;leveurs de renforcer l&rsquo;un des principaux atouts de leur mod&egrave;le &ndash; l&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re de leur exploitation &ndash; dans le cadre de la conditionnalit&eacute;&nbsp;;

6- Privil&eacute;gier les outils de gestion des risques les plus efficaces.

&nbsp;

<h3>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-familles-de-la-fnsea-divisees-sur-la-pac" target="_blank">R&eacute;forme de la PAC : les familles de la FNSEA divis&eacute;es sur la d&eacute;clinaison nationale</a></h3>

&nbsp;

Une position commune des agriculteurs des massifs de montagne (Alpes, Corse, Jura, Massif central, Pyr&eacute;n&eacute;es et Vosges) est &eacute;galement avanc&eacute;e dans un communiqu&eacute; du 14 janvier 2021. <a href="https://www.reussir.fr//www.sidam-massifcentral.fr/2020/12/la-montagne-dans-la-prochaine-pac-le-livre-blanc-des-massifs-francais/" target="_blank">Un livre blanc </a>a &eacute;t&eacute; publi&eacute;.

&nbsp;

Les Eleveurs de races &agrave; viande du grand Massif central s'expriment &agrave; leur tour sur le sujet dans un communiqu&eacute; du 19 janvier 2021. "Une priorit&eacute; absolue pour la prochaine PAC : maintenir les aides coupl&eacute;es &agrave; leur niveau actuel pour assurer la survie du cheptel allaitant sur nos territoires."&nbsp;

Ils demandent aux &eacute;lus de leurs d&eacute;partements d&rsquo;unir leurs voix pour porter, &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, une demande forte de maintien, &agrave; son niveau actuel de l&rsquo;enveloppe des aides coupl&eacute;es allou&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;levage. Des aides dont d&eacute;pend, enti&egrave;rement, la survie de leurs exploitations d&rsquo;&eacute;levage et, &agrave; travers elles, de l&rsquo;ensemble des services qu&rsquo;elles rendent aux territoires.

&nbsp;

Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/lait/future-pac-une-feuille-de-route-collective-pour-les-agriculteurs-de-montagne" target="_blank"> </a><a href="https://www.reussir.fr/lait/future-pac-une-feuille-de-route-collective-pour-les-agriculteurs-de-montagne" target="_blank">Future Pac : une feuille de route collective pour les agriculteurs de montagne</a>

<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/comprendre-les-enjeux-de-la-future-pac-en-six-questions" target="_blank">Comprendre les enjeux de la future PAC en 6 questions</a>

<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/une-nouvelle-pac-compter-de-2023" target="_blank">Une nouvelle Pac &agrave; compter de 2023</a>

Alliance des éleveurs de ruminants, qui rassemble la FNB, la FNPL, la FNEC et la FNO, présente des positions communes pour la future Pac.

FNB, FNPL, FNO, FNEC : six propositions communes pour la future PAC

&laquo;&nbsp;Les produits suppos&eacute;s "moins chers", c&rsquo;est notre avenir qui se brade&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;estiment les dirigeants de Belledonne, marque du secteur du bio. &laquo;&nbsp;La diff&eacute;rence de prix entre produit bio et conventionnel est nette&nbsp;&raquo;, admet l&rsquo;entreprise dans un communiqu&eacute; qui se base pour l&rsquo;affirmer sur une &eacute;tude parue d&eacute;but mai 2020.

<h3>Local, &eacute;quitable, durable</h3>

Mais le fabricant a choisi d&rsquo;expliquer les raisons de ce surco&ucirc;t au consommateur. Toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res qu&rsquo;il ach&egrave;te pour pr&eacute;parer ses produits sont issues de cultures biologiques, fran&ccedil;aises pour l&rsquo;essentiel. Produire sans engrais chimiques ni pesticides de synth&egrave;se demande plus de temps et plus de main d&rsquo;&oelig;uvre aux agriculteurs, pour des rendements g&eacute;n&eacute;ralement moins &eacute;lev&eacute;s. &laquo;&nbsp;Mais c&rsquo;est le prix &agrave; payer pour pr&eacute;server les capacit&eacute;s nourrici&egrave;res de la terre&nbsp;&raquo;, estime l&rsquo;acteur de la bio. Avec ses 13 fili&egrave;res d&rsquo;approvisionnement labellis&eacute;es Biopartenaire, l&rsquo;entreprise insiste aussi sur le local et &laquo;&nbsp;le choix de contrats &eacute;quitables et durables pour r&eacute;mun&eacute;rer correctement les producteurs, paysans-meuniers et moulins&nbsp;&raquo;. Tout cela &laquo;&nbsp;a un prix&nbsp;&raquo;, insiste le communiqu&eacute;, et c&rsquo;est bien &laquo;&nbsp;la qualit&eacute; et l&rsquo;&eacute;quit&eacute; des ingr&eacute;dients bio&nbsp;&raquo; qui impactent le prix des produits. A cela s&rsquo;ajoute un contr&ocirc;le de la qualit&eacute; tout au long de la cha&icirc;ne et la marge des enseignes sp&eacute;cialis&eacute;es qui distribuent les produits.

<h3 class="Default">Un travail agricole r&eacute;tribu&eacute; &agrave; sa juste valeur</h3>

L'entreprise veut provoquer le d&eacute;bat et pose clairement la question&nbsp;: &laquo;&nbsp;Est-ce la Bio qui est ch&egrave;re ? O&ugrave; est-ce le "pas cher" qui co&ucirc;te plus qu&rsquo;on ne croit ?&nbsp;&raquo;. Et d&rsquo;enfoncer le clou, en &eacute;num&eacute;rant ce qui se cache, pour elle, derri&egrave;re un prix bas&nbsp;: &laquo;&nbsp;le co&ucirc;t pour l&rsquo;environnement, le climat et la sant&eacute; d&rsquo;une agriculture intensive et chimique, d&rsquo;aliments qui voyagent d&rsquo;un bout &agrave; l&rsquo;autre de la plan&egrave;te, le co&ucirc;t humain d&rsquo;une main d&rsquo;&oelig;uvre sous-pay&eacute;e et maintenue dans la mis&egrave;re&hellip;&nbsp;&raquo;. L&rsquo;entreprise rapporte les conclusions d&rsquo;&eacute;tudes r&eacute;centes. L&rsquo;une d&rsquo;entre elle affirme que &laquo;&nbsp;pour 1 &euro; de valeur cr&eacute;&eacute;e, il y aurait 77 centimes de co&ucirc;ts cach&eacute;s dans la fili&egrave;re conventionnelle du cacao en C&ocirc;te d'Ivoire. Des co&ucirc;ts li&eacute;s &agrave; la d&eacute;forestation, &agrave; la pollution des eaux, &agrave; l&rsquo;&eacute;vasion fiscale, au travail des enfants&hellip;&nbsp;&raquo;. Selon le communiqu&eacute; de Belledonne, la m&ecirc;me &eacute;tude montrerait que ces co&ucirc;ts cach&eacute;s pourraient &laquo;&nbsp;diminuer de 80 % avec le commerce &eacute;quitable combin&eacute; &agrave; l&rsquo;agro&eacute;cologie&hellip;&nbsp;&raquo;.

<h3 class="Default">Le &laquo;&nbsp;pas cher&nbsp;&raquo; mis en cause par les scientifiques</h3>

L&rsquo;entreprise communique aussi sur un autre rapport qui s&rsquo;int&eacute;resse aux &laquo;&nbsp;d&eacute;g&acirc;ts &eacute;conomiques des catastrophes naturelles en cons&eacute;quence directe du r&eacute;chauffement climatique&nbsp;&raquo;. Des d&eacute;g&acirc;ts qui seraient estim&eacute;s &agrave; 211 milliards de dollars aujourd&rsquo;hui alors qu&rsquo;ils n&rsquo;&eacute;taient que de 24 milliards en 1970. L&rsquo;acteur du bio poursuit encore en avan&ccedil;ant que &laquo;&nbsp;les scientifiques font un lien clair entre la destruction des milieux naturels pour les besoins agro-industriels et l&rsquo;&eacute;mergence de pand&eacute;mies comme la Covid-19. Co&ucirc;t pour la France ? Un minimum de 100 milliards d&rsquo;euros&hellip;&nbsp;&raquo;

Le fabricant fran&ccedil;ais de pains, biscuits, chocolats et autres produits alimentaires, pr&ocirc;ne une autre voie, celle de la conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique qui permet, selon les experts, &laquo;&nbsp;d&rsquo;enfermer dans le sol, pendant 30 &agrave; 50 ans, environ 500 kg de carbone par hectare et par an&nbsp;&raquo;. Et plut&ocirc;t que le terme de &laquo;&nbsp;prix cher&nbsp;&raquo;, il revendique le terme de &laquo;&nbsp;prix juste&nbsp;&raquo;, celui qui permet de &laquo;&nbsp;nourrir la vie&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;changer le monde&nbsp;&raquo;.

Avec plus de 200 références vendues en magasin bio, l’entreprise Belledonne est un acteur engagé dans la filière française. L’entreprise a décidé de prendre part au débat sur les prix. Oui, le bio est plus cher. Mais cela s’explique par des engagements qui ont un prix. Explications.

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