Dans une tribune, plusieurs organisations agricoles ou environnementales, ainsi que des dirigeants d'abattoir&nbsp;appellent &agrave; soutenir les reprises d'outils d'abattage &laquo;&nbsp;en difficult&eacute; ou d&eacute;missionnaires&nbsp;&raquo;, par des groupes d'&eacute;leveurs. De m&ecirc;me, ils demandent&nbsp;&laquo;&nbsp;la mise en place d'outils individuels et / ou collectifs d'abattage &agrave; la ferme,&nbsp;fixes ou mobiles, en lien avec les abattoirs de proximit&eacute; existants&nbsp;&raquo;. Deux solutions pour contrecarrer &laquo;&nbsp;le manque de structures d'abattage ouvertes &agrave; l'ensemble des &eacute;leveurs et des bouchers&nbsp;&raquo;, ainsi que leur disparit&eacute; g&eacute;ographique.&nbsp;<h2>"Une demande soci&eacute;tale"</h2>Il n'existe &laquo;&nbsp;aucun obstacle objectif&nbsp;&raquo; &agrave; d&eacute;ployer de tels outils, pr&eacute;cise la tribune.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les r&eacute;glementations sanitaires doivent pouvoir s'appliquer en respectant leur sp&eacute;cificit&eacute;&nbsp;&raquo;, souligne-t-elle. &nbsp;Pour appuyer leur argumentation, les signataires rappellent que l'abattage de proximit&eacute; &laquo;&nbsp;r&eacute;pond &agrave; une demande soci&eacute;tale en termes de sant&eacute; publique, de qualit&eacute; des aliments, d'&eacute;thique et de respect des animaux et de leur bien-traitance, ainsi qu'aux besoins d'un &eacute;levage durable, r&eacute;mun&eacute;rateur, diversifi&eacute; et respectueux des territoires et des paysans&nbsp;&raquo;.<h2>Une exp&eacute;rimentation pour commencer</h2>Une mise en place en deux temps est propos&eacute;e.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cette mise en place, encadr&eacute;e r&eacute;glementairement, ferait l'objet dans un premier temps d'une exp&eacute;rimentation sous contr&ocirc;le des autorit&eacute;s sanitaires&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent les organisations concern&eacute;es. Ces derni&egrave;res appellent ensuite &agrave; &laquo;&nbsp;mettre la r&eacute;glementation fran&ccedil;aise en ad&eacute;quation avec le volet flexibilit&eacute; du paquet hygi&egrave;ne&nbsp;&raquo;. Ce dernier devra &ecirc;tre &eacute;valu&eacute; &laquo;&nbsp;en mettant en &oelig;uvre des mesures appropri&eacute;es &agrave; la taille des structures d&eacute;positaires&nbsp;&raquo;.&nbsp;Organisations et personnalit&eacute;s signataires : Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, FNAB, FADEAR, R&eacute;seau CIVAM, Nature et Progr&egrave;s, Union bretonne Pie noire, France Nature Environnement, AFAAD, Les Amis de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, GIE Zone Verte, MIRAMAP, Biocoop, Collectif Quand l'abattoir vient &agrave; la ferme, Collectif Plein air, SAS Le Boeuf &eacute;thique, Soci&eacute;t&eacute; Schwaiger (camion d'abattage mobile), SAS Le Ateliers de la Queille, Christophe Gouaz&eacute; (directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'abattoir de St Girons, Ari&egrave;ge), Pierre-Emmanuel Robin (co-g&eacute;rant de l'abattoir du Diois, Dr&ocirc;me), B&eacute;n&eacute;dicte Peyrot (pr&eacute;sidente de la SCIC Abattoir des Hautes Vall&eacute;es &agrave; Guillestre, Hautes-Alpes).&nbsp;


Une tribune en faveur de l’abattage de proximité a été signée dans les locaux de la Confédération paysanne, le 21 novembre, par une vingtaine d’organisations et des dirigeants d’abattoir. 


Tribune : développer l'abattage de proximité

Cet &eacute;levage, situ&eacute; &agrave; la Renaudi&egrave;re, &agrave; 20 km &agrave; l'ouest de Cholet, avait &eacute;t&eacute;&nbsp;plac&eacute; en quarantaine jeudi en raison d'une "suspicion" de grippe aviaire, dans&nbsp;l'attente d'analyses compl&eacute;mentaires. Celles-ci ayant mis en &eacute;vidence un virus H5N3 faiblement pathog&egrave;ne, "les&nbsp;9.000 dindes adultes de l'&eacute;levage seront abattues sur site et &eacute;quarries dans&nbsp;les meilleurs d&eacute;lais", a indiqu&eacute; la pr&eacute;fecture de Maine-et-Loire dans un&nbsp;communiqu&eacute;. Les mesures sanitaires prises depuis jeudi pour &eacute;viter la propagation du&nbsp;virus pourront &ecirc;tre lev&eacute;es "21 jours apr&egrave;s la d&eacute;sinfection de l'&eacute;levage",&nbsp;pr&eacute;cise le communiqu&eacute;. La zone de protection, mise en place jeudi dans un rayon d'un kilom&egrave;tre&nbsp;autour de cette exploitation, et qui concerne un autre &eacute;levage de volailles,&nbsp;avec obligation de confinement, est donc maintenue.<h2>Carte des foyers et de cas d'IAHP H5 d&eacute;clar&eacute;s en Europe du 1er&nbsp;octobre 2017 au 3 d&eacute;cembre 2017 inclus&nbsp;</h2>(sources&nbsp;: OIE/ADNS/DGAL)


Un cas de grippe aviaire faiblement pathogène(H5N3) a été confirmé dans un élevage de volailles du Maine-et-Loire et près de 9.000 dindes vont être abattues, ont annoncé lundi les autorités départementales.


Maine-et-Loire : un cas de grippe aviaire confirmé dans un élevage de dindes

"Pour encourager le gouvernement &agrave; prendre la d&eacute;cision d'interdire&nbsp;l'&eacute;levage en cage des poules pondeuses pour des raisons &eacute;thiques, nous lan&ccedil;ons&nbsp;(...) un site avec une p&eacute;tition adress&eacute;e au pr&eacute;sident Emmanuel Macron",&nbsp;indique l'association dans un communiqu&eacute; diffus&eacute; lundi, o&ugrave; elle incrimine une&nbsp;nouvelle fois un &eacute;levage de poules, bas&eacute; en l'occurrence dans les C&ocirc;tes&nbsp;d'Armor. A quelques jours de la cl&ocirc;ture des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, L214&nbsp;rappelle que lors de son discours d'octobre &agrave; Rungis, Emmanuel Macron avait&nbsp;pris position au sujet des oeufs en cage.&nbsp;&nbsp;Il avait, devant les agriculteurs et les patrons de la grande distribution,&nbsp;rappel&eacute; son engagement pris pendant la campagne pr&eacute;sidentielle "que les oeufs&nbsp;vendus aux consommateurs ne seraient issus que d'&eacute;levages en plein air d'ici&nbsp;2022". Pour L214, cela constitue un "pas en avant", mais l'association souligne&nbsp;que "l'immense majorit&eacute; des supermarch&eacute;s s'y est d&eacute;j&agrave; engag&eacute;e (d'ici 2020 ou&nbsp;2025)" et affirme que les volumes d'oeufs de table vendus en supermarch&eacute;s&nbsp;comptent "pour moins de 50% de la totalit&eacute; de la consommation d'oeufs en&nbsp;France".&nbsp;&nbsp;<h2>Sans tra&ccedil;abilit&eacute;</h2>Un chiffre presque en ligne avec les derni&egrave;res donn&eacute;es dont dispose le&nbsp;Syndicat national des industriels et professionnels de l'oeuf (SNIPO), qui&nbsp;chiffre &agrave; 50% les achats d'oeufs coquilles par les m&eacute;nages fran&ccedil;ais, &agrave; 38% les&nbsp;oeufs utilis&eacute; pour fabriquer des ovoproduits et &agrave; 8% les oeufs utilis&eacute;s dans&nbsp;la restauration. L214 souligne que les oeufs destin&eacute;s &agrave; l'industrie et &agrave; la restauration,&nbsp;contrairement aux oeufs de table, "sont commercialis&eacute;s sans tra&ccedil;abilit&eacute; du&nbsp;mode d'&eacute;levage pour le consommateur". Elle estime que le projet &eacute;voqu&eacute; par&nbsp;Emmanuel Macron ne va "pas plus loin que celui d&eacute;j&agrave; affich&eacute; par&nbsp;l'interprofession".Dans la vid&eacute;o de l'&eacute;levage incrimin&eacute; cette fois par L214, tourn&eacute;e fin&nbsp;novembre selon l'association et pr&eacute;sent&eacute;e par l'animateur St&eacute;phane Bern, on&nbsp;peut voir par moment des cadavres de poules tra&icirc;ner dans les cages, parfois en&nbsp;&eacute;tat de d&eacute;composition. L'association a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP son intention de d&eacute;poser une "plainte pour&nbsp;mauvais traitements aupr&egrave;s du tribunal de grande instance du d&eacute;partement des&nbsp;C&ocirc;tes d'Armor" et d'introduire "un recours en responsabilit&eacute; contre l'Etat&nbsp;pour faute du fait de son inaction/tol&eacute;rance aux manquements" dont s'est rendu&nbsp;coupable, selon elle, le propri&eacute;taire de l'&eacute;levage.<h2>R&eacute;actions</h2>L'interprofession des aviculteurs de France a protest&eacute; contre cette nouvelle intrusion: "les images militantes diffus&eacute;es par L214 ce matin sont choquantes mais ne refl&egrave;tent en rien la r&eacute;alit&eacute; dans les &eacute;levages de poules pondeuses fran&ccedil;ais", assure la CFA dans un communiqu&eacute;. L'interprofession rappelle que les investissements r&eacute;alis&eacute;s par les &eacute;leveurs de poules pondeuses pour atteindre les objectifs de mutation en &eacute;levage alternatif d'ici 2022 vont lui couter 500 millions d'euros. "Face &agrave; cette r&eacute;alit&eacute;, le comportement d'associations comme L214 est inacceptable et contre-productif", assure-t-elle. Le groupe Avril a pour sa part pr&eacute;cis&eacute; que sa marque d'oeufs Matines "travaille avec un groupement d'&eacute;leveurs auquel adh&egrave;re l'&eacute;levage concern&eacute;". "C'est avec ce groupement que Matines a sign&eacute; un contrat et d&eacute;fini un cahier des charges pr&eacute;voyant, notamment, des crit&egrave;res de bien-&ecirc;tre animal. Selon les images de L214, cet &eacute;levage ne semble pas respecter les termes de ce &nbsp;cahier des charges". Avril a donc cess&eacute; de s'approvisionner aupr&egrave;s de cet &eacute;levage et y a envoy&eacute; ses "experts qualit&eacute; (...) pour constater les faits&nbsp;d&eacute;nonc&eacute;s par L214".A lire aussi :&nbsp;Crainte de p&eacute;nurie d'oeufs fran&ccedil;ais, apr&egrave;s la crise du fipronil


L'association L214, qui milite pour le bien-être animal et l'abolition de la consommation de viande, demande au gouvernement d'interdire tout élevage de poules pondeuses en batterie d'ici 2025 et lance une pétition à cet effet.


Oeuf: L214 demande l'interdiction de tout élevage en batterie d'ici 2025

Fendt ne n'est pas content&eacute; de changer la couleur, en tout cas pas sur l'ensemble de la gamme. Les tracteurs &agrave; chenilles aujourd'hui au catalogue de Fendt sont en effet issus de la gamme Challenger, le groupe Agco ayant d&eacute;cid&eacute; d'assurer leur distribution au sein des r&eacute;seaux Fendt en Europe et au Moyen-Orient. En ce qui concerne la s&eacute;rie la plus puissante, &agrave; savoir les 1100 MT, les quatre mod&egrave;les sont la copie conforme des ex-MT800E Challenger &agrave; moteur AgcoPower 16,8 l et transmission Powershift 16F/4R, d&eacute;veloppant 492 ch, 536 ch, 592 ch et 646 ch.<h2>Transmission VarioDrive</h2>En ce qui concerne les 900 Vario MT, Fendt a red&eacute;fini le cahier des charges &agrave; plusieurs endroits, &agrave; commencer par l'adoption de la variation continue VarioDrive quand les ex-MT700 E Challenger &eacute;taient dot&eacute;s d'une Poweshift. Com. La transmission &agrave; r&eacute;partition de puissance hydrostatique-m&eacute;canique disponible sur le Fendt 1000 Vario se retrouve dans le Fendt 900 Vario MT sous forme d'unit&eacute;s hydrauliques plus grandes, avec toujours deux moteurs hydrauliques ind&eacute;pendants. Le moteur hydraulique 2 est automatiquement d&eacute;coupl&eacute; aux vitesses sup&eacute;rieures, pour un meilleur rendement sur route, les 40 km/h &eacute;tant atteints au r&eacute;gime moteur de 1550 tr/min. Le circuit hydraulique compte deux pompes Load Sensing (2x 220 l/min), capables d'alimenter deux circuits s&eacute;par&eacute;s et d'atteindre leur d&eacute;bit maximum au r&eacute;gime moteur de 1700 tr/min. Le circuit est &eacute;quip&eacute; de distributeurs permettant un d&eacute;bit &eacute;lev&eacute; de 140 l/min en standard. Les six distributeurs peuvent &ecirc;tre m&ecirc;me command&eacute;es en option en version 170 l/min. Le syst&egrave;me Concentric air system (CAS) est par&eacute; pour assurer le refroidissement dans toutes les conditions d'utilisation.<h2>Suspensions tous azimuts</h2>Le Fendt 900 Vario MT int&egrave;gre un concept de suspension &agrave; quatre &eacute;l&eacute;ments : si&egrave;ge conducteur suspendu, suspension de cabine en deux points, suspension de chenilles primaire SmartRide et train de chenilles revisit&eacute; &agrave; suspension ConstantGrip. La suspension de cabine repose des amortisseurs &agrave; tampons en caoutchouc &agrave; l'avant et des ressorts h&eacute;lico&iuml;daux &agrave; amortisseur de chocs int&eacute;gr&eacute; &agrave; l'arri&egrave;re, avec un d&eacute;battement de 98 mm. Le SmartRide assure la suspension entre le support principal des trains de chenilles et le ch&acirc;ssis, avec un d&eacute;battement sup&eacute;rieur de 260 mm et un angle d'oscillation de 11&deg;. La suspension pendulaire ConstantGrip permet aux trois galets de roulement centraux de s'adapter aux contours du sol, avec &agrave; la cl&eacute; une r&eacute;partition plus r&eacute;guli&egrave;re du poids sur toute la surface de la bande de roulement. La cabine du 900 Vario MT empreinte celle du 1000 Vario.&nbsp;


La série Fendt 900 Vario MT à transmission continue, chenilles et cabine suspendues compte trois modèles de 380 ch, 405 ch ch et 431 ch. La série Fendt 1100 MT à transmission Powershift compte quatre modèles d’une puissance comprise entre 492 ch et 646 ch. 


7 tracteurs à chenilles au catalogue de Fendt

Dans le cadre du nouveau catalogue des usages, la fiche de protection &laquo; laitue serre et plein champ &raquo; r&eacute;alis&eacute;e par l'Aprel, la&nbsp;Serail et Sudexp&eacute; concerne tous les types de laitue : pomm&eacute;e,&nbsp;batavia, feuille de ch&ecirc;ne, lollo rossa, lollo bionda, rougette, romaine, sucrine, roquette(1). Seules la chicor&eacute;e fris&eacute;e-scarole&nbsp;et la m&acirc;che disposent d'une fiche sp&eacute;cifique.<h2>Des produits de biocontr&ocirc;le &agrave; confirmer </h2>&laquo; La tendance g&eacute;n&eacute;rale concernant la diminution de l'usage des produits phytosanitaires et la r&eacute;duction des r&eacute;sidus s'applique aussi &agrave; la salade &raquo;, commente Daniel Izard, conseiller technique de la Chambre d'agriculture du Vaucluse-Aprel. De fait, les conseils agronomiques de base concernant la rotation, le choix vari&eacute;tal, le travail du sol ou l'a&eacute;ration des abris prennent une dimension plus importante. Toutefois, la salade reste une culture sensible aux maladies et ravageurs avec une protection minimum &agrave; respecter. Les pr&eacute;conisations 2017-2018 font une&nbsp;place de plus en plus importante aux produits de biocontr&ocirc;le. Il&nbsp;s'agit d'agents et produits utilisant des m&eacute;canismes naturels dans le cadre de la lutte int&eacute;gr&eacute;e contre les ennemis des cultures. Ceux-ci comprennent en particulier : les macro-organismes, les produits phytopharmaceutiques comprenant&nbsp;des micro-organismes, les m&eacute;diateurs chimiques comme les&nbsp;ph&eacute;romones et les kairomones et des substances naturelles d'origine v&eacute;g&eacute;tale, animale ou min&eacute;rale.&nbsp;<h2>Strat&eacute;gie pr&eacute;ventive contre le mildiou </h2>&laquo; En pratique, les produits de biocontr&ocirc;le sont consid&eacute;r&eacute;s officiellement comme des alternatives &agrave; l'utilisation des produits phytosanitaires &raquo;, mentionne le sp&eacute;cialiste. De plus, la majorit&eacute; d'entre eux ne laissent pas de r&eacute;sidus et ne sont pas soumis &agrave; des limites maximales. &laquo; En revanche, ce sont des produits pour lesquels nous disposons de peu de r&eacute;f&eacute;rences et dont l'int&eacute;r&ecirc;t est &agrave; confirmer sur le terrain &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Tri-Soil, &agrave; base de Trichoderma atroviride et nouvellement inscrit &agrave; la fiche protection contre les champignons du sol (Rhizoctonia), fait partie de cette cat&eacute;gorie de produit. Il rejoint Trianum et Prestop, &eacute;galement produits de biocontr&ocirc;le utilisables pour cet usage. Idem pour Nemguard Granul&eacute;s et Flocter, aussi produits de biocontr&ocirc;le inscrits en 2017 pour lutter contre les n&eacute;matodes. Nemguard Granul&eacute;s est compos&eacute; d'extrait d'ail. &laquo; Il doit &ecirc;tre appliqu&eacute; &agrave; la plantation avec un micro-granulateur sur sol humide. Ne pas utiliser en sol tr&egrave;s limoneux &raquo;, pr&eacute;cise la&nbsp; fiche.&nbsp;Flocter, n&eacute;maticide d'origine naturelle contenant du Bacillus firmus d&eacute;j&agrave; autoris&eacute; sur d'autres cultures (tomate, melon...) doit&nbsp;&eacute;galement confirmer son efficacit&eacute; sur laitue. Concernant les moyens de lutte contre les maladies a&eacute;riennes, on note l'arr&ecirc;t&nbsp;d'utilisation du Rhodax par retrait d'homologation du produit sur&nbsp;mildiou de la laitue et l'arriv&eacute;e de Zampro-Max, associant am&eacute;toctradine et dim&eacute;thomorphe. &laquo; Ce produit semble int&eacute;ressant avec un d&eacute;lai avant r&eacute;colte (DAR) de sept jours, ce qui est peu courant sur salade &raquo;, commente Daniel Izard. Le document mentionne &eacute;galement Etonan ou LBG 01F34, &agrave; base de phosphonate de potassium. Ce produit est class&eacute; dans l'usage des stimulateurs de d&eacute;fenses naturelles (SDN) et permet de prot&eacute;ger la culture contre le mildiou avec une action pr&eacute;ventive. Son d&eacute;lai avant r&eacute;colte de quinze jours permet de le positionner en dernier traitement, mais il dispose toutefois d'une limite maximale de r&eacute;sidus concernant le fos&eacute;tyl aluminium. Toutefois, la strat&eacute;gie de lutte contre le mildiou reste essentiellement pr&eacute;ventive avec trois &agrave; quatre traitements, un arr&ecirc;t pr&eacute;coce des interventions et une alternance des produits &agrave;&nbsp;adapter en fonction de la saison et du climat. Un nouveau produit&nbsp;de biocontr&ocirc;le est &eacute;galement mentionn&eacute; contre le Botrytis et les scl&eacute;rotinioses : Amylo X WG &agrave; base de Bacillus amyloliquefaciens. &nbsp;Ce produit est utilisable avec DAR de trois jours avec encore peu de r&eacute;f&eacute;rences.<h2>Les chrysopes contre les pucerons</h2>Contre les ravageurs, beaucoup de produits sont utilisables contre les chenilles phytophages avec une alternance possible entre substances de synth&egrave;se et produits de biocontr&ocirc;le. A noter&nbsp;que la protection biologique int&eacute;gr&eacute;e est mentionn&eacute;e dans la fiche de protection comme une lutte efficace et possible contre&nbsp;les pucerons avec des l&acirc;chers de chrysopes. &laquo; L'exigence d'acheteurs, notamment allemands et suisses, concernant un nombre limit&eacute; de substances actives dans les r&eacute;sidus, sans d&eacute;passement des LMR, contraint &agrave; mettre en place des programmes de protection avec un nombre r&eacute;duit de produits &raquo;,&nbsp;mentionne Daniel Izard. Ce qui remet en cause l'alternance de&nbsp;produits pr&eacute;conis&eacute;e et accro&icirc;t les risques d'apparition de r&eacute;sistances. &laquo; Les nouveaux produits de biocontr&ocirc;le qui ne laissent pas de r&eacute;sidus trouvent tout leur int&eacute;r&ecirc;t dans ce contexte &raquo;, conclut le sp&eacute;cialiste.Magazine REUSSIR FRUITS ET LEGUMES - n&deg; 377 - GuY DUBON


Alors que de plus en plus de produits de biocontrôle entrent dans la liste des moyens de protection des laitues, la stratégie de défense reste préventive notamment contre le mildiou.


La salade adopte le biocontrôle

<h2>Du 'grand m&eacute;chant loup' &agrave; l'esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e</h2>Le loup a toujours suscit&eacute; peur et fantasmes. Une perception aliment&eacute;e par&nbsp;les contes mais qui repose aussi sur des r&eacute;alit&eacute;s historiques. "Quand Charles&nbsp;Perrault &eacute;crit Le petit Chaperon rouge en 1697, c'est pendant la pire s&eacute;quence&nbsp;d'attaques de loups avec des centaines d'enfants tu&eacute;s par an", explique &agrave;&nbsp;l'AFP Jean-Marc Moriceau. Unique historien sp&eacute;cialiste du loup en France, ce chercheur du Centre&nbsp;national de la recherche scientifique (CNRS) a compil&eacute; des milliers de&nbsp;t&eacute;moignages effroyables comme celui-ci datant de 1775: le loup "a tellement&nbsp;mis en pi&egrave;ces une de mes paroissiennes qu'on a &eacute;t&eacute; oblig&eacute; de ramasser dans&nbsp;l'espace d'environ quarante pas tous ses morceaux de chair".A cette &eacute;poque, le loup est pr&eacute;sent partout, plaines et bord de mer&nbsp;compris. Mais une politique nationale, soutenue d&egrave;s la R&eacute;volution par des&nbsp;primes vers&eacute;es par oreille de loup, permettra d'&eacute;radiquer compl&egrave;tement le&nbsp;pr&eacute;dateur dans les ann&eacute;es 1930. Cinquante plus tard, le loup passera sans transition d'ennemi public &agrave;&nbsp;esp&egrave;ce strictement prot&eacute;g&eacute;e. En 1979, la Convention de Berne, transcrite dans&nbsp;le droit fran&ccedil;ais dix ans plus tard, consid&egrave;re le loup gris (Canis lupus)&nbsp;"comme &eacute;l&eacute;ment fondamental du patrimoine naturel europ&eacute;en en raison de sa&nbsp;valeur symbolique, scientifique, &eacute;cologique, &eacute;ducative, culturelle,&nbsp;r&eacute;cr&eacute;ative, esth&eacute;tique et intrins&egrave;que". L'animal reviendra naturellement en France d&egrave;s 1992 par l'Italie, via le&nbsp;parc national du Mercantour (sud-est).<h2>Utile, le loup ?</h2>Le loup, parce qu'il est au sommet de la cha&icirc;ne alimentaire, "a un r&ocirc;le&nbsp;&eacute;cosyst&eacute;mique &eacute;vident. Il a &eacute;t&eacute; amplement d&eacute;montr&eacute; aux &Eacute;tats-Unis que l'exc&egrave;s&nbsp;de cervid&eacute;s dans les r&eacute;serves prot&eacute;g&eacute;es se traduisait par une d&eacute;gradation de&nbsp;l'environnement", souligne Yvon Le Maho, directeur de recherche &eacute;m&eacute;rite au&nbsp;CNRS, interrog&eacute; par l'AFP. L'exemple du parc national de Yellowstone est &eacute;loquent. En 1994, les&nbsp;autorit&eacute;s d&eacute;cident de r&eacute;introduire le loup. Depuis sa disparition dans les&nbsp;ann&eacute;es 20, la population de wapitis avait augment&eacute; de fa&ccedil;on significative.&nbsp;Avec le loup, la population de ces cervid&eacute;s a diminu&eacute;, all&eacute;geant de ce fait la&nbsp;pression sur la v&eacute;g&eacute;tation. Mais surtout la peur du loup a modifi&eacute; les&nbsp;habitudes de p&acirc;turage: les wapitis se sont mis &agrave; &eacute;viter les zones o&ugrave; ils sont&nbsp;vuln&eacute;rables, permettant aux saules et aux trembles d'arriver &agrave; maturit&eacute;. Un&nbsp;d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif qui a des effets positifs en cha&icirc;ne avec retour de&nbsp;certains insectes et oiseaux et moins d'&eacute;rosion, souligne une &eacute;tude de&nbsp;l'Universit&eacute; de l'Oregon en 2007.En France, certaines for&ecirc;ts comme celles des Vosges connaissent le m&ecirc;me&nbsp;probl&egrave;me: l'exc&egrave;s d'ongul&eacute;s (cerfs, chevreuils, sangliers, chamois,&nbsp;bouquetins, mouflons...) d&eacute;grade les jeunes pousses. Il faut donc grillager&nbsp;les zones de reboisement, restreignant ainsi l'espace disponible aux animaux&nbsp;et amplifiant les d&eacute;gradations ailleurs. A ceux qui r&eacute;torquent qu'en France l'exemple am&eacute;ricain n'est pas duplicable&nbsp;car les surfaces ne sont pas les m&ecirc;mes, les scientifiques r&eacute;pondent que la&nbsp;population de loup se r&eacute;gule par rapport &agrave; la population d'ongul&eacute;s disponible. Il manque n&eacute;anmoins en France des &eacute;tudes pouss&eacute;es sur ce point, la majorit&eacute;&nbsp;des travaux financ&eacute;s s'&eacute;tant concentr&eacute;s sur les capacit&eacute;s de cohabitation du&nbsp;loup avec les troupeaux de brebis.<h2>Quelle population de loups pour la France ?</h2>La population de loups en France est estim&eacute;e autour de 360 individus. Du&nbsp;point de vue &eacute;cologique, un chiffre insuffisant pour maintenir l'esp&egrave;ce. Il&nbsp;faudrait entre 2.500 &agrave; 5.000 individus adultes pour que cette population soit&nbsp;viable, conclut une "expertise scientifique collective sur le devenir de la&nbsp;population de loups en France", r&eacute;alis&eacute;e par l'Office national de la chasse et&nbsp;la faune sauvage (ONCFS) et le Mus&eacute;um national d'histoire naturelle en mars&nbsp;2017 et pr&eacute;sid&eacute;e par M. Le Maho. 360 n'est donc a priori pas suffisant, sauf si la politique du loup est&nbsp;pens&eacute;e &agrave; l'&eacute;chelle de l'Europe. Mais attention, si "un de ces pays commence &agrave; prendre des mesures&nbsp;d'abattage comme le font les Su&eacute;dois, il n'y aurait plus de politiques&nbsp;europ&eacute;ennes possibles", souligne Yvon Le Maho.Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier :&nbsp;Loup : le gouvernement se dit "pr&ecirc;t &agrave; agir"


Les éleveurs et les défenseurs du loup s'affrontent en France. Des négociations sont prévues mardi à Lyon autour d'un futur "Plan loup". L'AFP a tenté de comprendre la place du prédateur dans notre culture et notre environnement.


Quelle place pour le loup en France ?

Alors que Lactalis avait rappel&eacute; douze r&eacute;f&eacute;rences de laits infantiles&nbsp;fabriqu&eacute;s dans son usine de Craon (Mayenne) le 2 d&eacute;cembre, le minist&egrave;re de&nbsp;l'Economie et des Finances a publi&eacute; dimanche une liste beaucoup plus&nbsp;importante, de plus de 600 lots, qui sont rappel&eacute;s, interdits &agrave; la&nbsp;consommation et &agrave; l'exportation. Le directeur g&eacute;n&eacute;ral de la Sant&eacute; Beno&icirc;t Vallet a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP qu'il&nbsp;&eacute;tait "assez rare de prendre des dispositions massives comme on le fait l&agrave;". Les quantit&eacute;s concern&eacute;es sont "&eacute;normes", a reconnu un porte-parole de&nbsp;Lactalis, g&eacute;ant mondial des produits laitiers, interrog&eacute; par l'AFP. Bercy estime que les mesures prises par le groupe depuis le 2 d&eacute;cembre ne&nbsp;sont "pas de nature &agrave; ma&icirc;triser le risque de contamination" par ces bact&eacute;ries. Le pr&eacute;c&eacute;dent rappel avait &eacute;t&eacute; ordonn&eacute; apr&egrave;s la contamination par des&nbsp;salmonelles de 20 b&eacute;b&eacute;s &acirc;g&eacute;s de moins de six mois, qui avaient consomm&eacute; ces&nbsp;produits. Mais cinq nouveaux cas ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s chez des nourrissons cette&nbsp;semaine, dont l'un avait consomm&eacute; un lait de riz qui ne figurait pas parmi les&nbsp;produits rappel&eacute;s le 2 d&eacute;cembre. "Ces enfants vont bien", a rassur&eacute; le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;. Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires allant de la&nbsp;gastroent&eacute;rite b&eacute;nigne &agrave; des infections plus graves. Elles sont&nbsp;potentiellement plus dangereuses pour les jeunes enfants, les personnes &acirc;g&eacute;es&nbsp;ou affaiblies. Les investigations ont d&eacute;tect&eacute;, selon le porte-parole de Lactalis, une&nbsp;"cause probable de contamination survenue sur l'une de nos tours de s&eacute;chage&nbsp;(de l'usine de Craon) dans la p&eacute;riode du 1er au 6 mai". "Par pr&eacute;caution, il a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de proc&eacute;der &agrave; un rappel plus large de&nbsp;l'ensemble des produits fabriqu&eacute;s depuis le 15 f&eacute;vrier", a-t-il ajout&eacute;. Lactalis a aussi arr&ecirc;t&eacute; ses installations vendredi, "afin d'y engager des&nbsp;mesures de nettoyage, de d&eacute;sinfection additionnelles, renforc&eacute;es, pour le&nbsp;futur", y compris dans l'autre tour de s&eacute;chage. <h2>grand nettoyage sous surveillance</h2>Ce grand nettoyage des installation est encadr&eacute; par l'Etat: un arr&ecirc;t&nbsp;pr&eacute;fectoral a &eacute;t&eacute; pris samedi, si bien "qu'ils (Lactalis) ne peuvent plus&nbsp;red&eacute;marrer sans avoir mis en place les mesures correctives qui s'imposent", a&nbsp;pr&eacute;cis&eacute; M. Vallet. "Il faut que l'entreprise fasse un plan de correction de sa production pour&nbsp;&ecirc;tre capable de rouvrir sa production de laits en poudre", a insist&eacute; le&nbsp;responsable. Ce qu'en d'autres termes Lactalis appelle "des mesures de nettoyage&nbsp;approfondies (...) avec des analyses et contre-analyses, qui seront faits en&nbsp;collaboration avec les services nationaux et d&eacute;partementaux", selon le&nbsp;porte-parole. "Le plan de nettoyage ne se fera pas sans leur accord", a-t-il&nbsp;insist&eacute;. M. Vallet a d'autre part indiqu&eacute; qu'en ao&ucirc;t et en novembre, des&nbsp;"pr&eacute;l&egrave;vements internes &agrave; Lactalis" s'&eacute;taient r&eacute;v&eacute;l&eacute;s positifs aux salmonelles&nbsp;sur le site de Craon.&nbsp;&nbsp; Des traces ont &eacute;t&eacute; trouv&eacute;es "sur du petit mat&eacute;riel de nettoyage et sur les&nbsp;carrelage", et pas dans l'appareil de production, a confirm&eacute; Lactalis. "La&nbsp;premi&egrave;re information sur ces probl&egrave;mes de possible contamination nous est&nbsp;arriv&eacute;e la semaine derni&egrave;re", a not&eacute; le porte-parole du groupe laitier.&nbsp;&nbsp; Dans l'imm&eacute;diat, le minist&egrave;re a demand&eacute; aux parents, "dans la mesure du&nbsp;possible, de ne pas (...) utiliser" les produits concern&eacute;s, essentiellement&nbsp;vendus sous les marques Milumel et Picot, mais aussi Carrefour. Au pire, les p&eacute;diatres recommandent de faire bouillir le lait pendant deux&nbsp;minutes. Le liste des lots concern&eacute;s est disponible sur le site du minist&egrave;re de la&nbsp;Sant&eacute;, www.solidarites-sante.gouv.fr. Elle concerne une large gamme de laits premier et deuxi&egrave;me &acirc;ge,&nbsp;lait-relais, poudres, avec ou sans lactose, &agrave; base de prot&eacute;ines de riz...&nbsp;Certains sont disponibles uniquement en pharmacie. Y figurent &eacute;galement des&nbsp;produits estampill&eacute;s Alg&eacute;rie, Bangladesh, Chine, Soudan, G&eacute;orgie, Liban ou&nbsp;Royaume-Uni. La direction g&eacute;n&eacute;rale de la Sant&eacute; a ouvert le num&eacute;ro d'information gratuit&nbsp;0800 636 636 (7 jours sur 7, de 09H00 &agrave; 20H00), tandis que celui de Lactalis,&nbsp;le 0800 120 120, sera accessible jusqu'&agrave; 23H00 dimanche, puis de 09H00 &agrave; 20H00&nbsp;&agrave; partir de lundi.


Le gouvernement a annoncé dimanche un retrait massif de laits infantiles du groupe Lactalis en raison d'un risque de contamination par des salmonelles, et exige des "mesures correctives" avant toute reprise de la production.


Salmonelle: le gouvernement annonce un retrait massif de laits infantiles Lactalis

"En une nuit, on a perdu 10% de notre troupeau", confie &agrave; l'AFP Claire&nbsp;Lapie, &eacute;leveuse de 32 ans, &agrave; S&eacute;deron, dans la Dr&ocirc;me proven&ccedil;ale. Dans ces collines de calcaire parsem&eacute;es de gen&ecirc;ts et de buis roussis par la&nbsp;s&eacute;cheresse, elle &eacute;l&egrave;ve depuis trois ans des brebis avec son compagnon Yann&nbsp;Rudant, 32 ans lui aussi. "Une attaque de loup, on savait qu'un jour &ccedil;a nous tomberait dessus. L'id&eacute;e&nbsp;de la +part du loup+, une ou deux brebis, on l'accepte. Mais l&agrave;, d&eacute;couvrir 15&nbsp;brebis, mang&eacute;es, &eacute;gorg&eacute;es ou agonisantes. C'est un cauchemar", raconte cette&nbsp;ancienne berg&egrave;re fluette et brune. Rien n'y a fait, ni le parc &eacute;lectrifi&eacute;, ni les deux imposants chiens patous&nbsp;qui veillent. Et le jeune couple, qui s'est endett&eacute; sur douze ans pour&nbsp;acqu&eacute;rir 150 b&ecirc;tes et construire une vaste bergerie de bois pour les&nbsp;mises-bas, vit depuis dans l'angoisse d'une nouvelle attaque.&nbsp;&nbsp;"Le nombre d'attaques est exponentiel", souligne V&eacute;ronique Chauvet,&nbsp;&eacute;leveuse et maire du village de Saint-Auban-sur-l'Ouv&egrave;ze, &agrave; quelques&nbsp;kilom&egrave;tres, qui a perdu huit brebis en octobre. Quelque 10.000 t&ecirc;tes de b&eacute;tail ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;es cette ann&eacute;e en France, 10% de&nbsp;plus qu'il y a un an. L'Etat finance 80% des mesures de protection et&nbsp;d&eacute;dommage les pertes, mais en partie seulement. "Il y a un grand d&eacute;couragement et une grande d&eacute;tresse. On se sent&nbsp;impuissant", dit cette &eacute;dile proche de la retraite, inqui&egrave;te pour l'avenir des&nbsp;cinq jeunes &eacute;leveurs de sa commune de 220 habitants. Le pastoralisme, pratiqu&eacute; par des milliers d'&eacute;leveurs en France et&nbsp;encourag&eacute; par l'Etat pour lutter contre l'embroussaillement et limiter les&nbsp;risques d'incendie dans ces r&eacute;gions arides, serait-il menac&eacute; ? Oui, estime V&eacute;ronique Chauvet: "Si &ccedil;a continue, dans dix ans, l'&eacute;levage va&nbsp;dispara&icirc;tre dans nos r&eacute;gions".<h2>'Colonisation'</h2>Disparu dans les ann&eacute;es 30 et cantonn&eacute; depuis aux contes pour enfants, le&nbsp;"canis lupus" est revenu depuis 25 ans en France, o&ugrave; il gagne du terrain,&nbsp;comme dans toute l'Europe. Et d&eacute;cha&icirc;ne les passions. "Dans les territoires o&ugrave; il y a toujours eu des loups", comme la Roumanie&nbsp;ou la Pologne, "on fait avec. On met &ccedil;a au m&ecirc;me plan qu'un accident, un&nbsp;troupeau qui tombe dans un ravin, une maladie ou bien un orage", explique&nbsp;Farid Benhammou, sp&eacute;cialiste des pr&eacute;dateurs. "Mais dans toutes les nouvelles&nbsp;zones de colonisation - en France ou certaines r&eacute;gions d'Italie ou d'Espagne -&nbsp;il y a de grosses tensions". Strictement prot&eacute;g&eacute; par la Convention de Berne (1979) et une directive&nbsp;europ&eacute;enne de 1992, le canid&eacute; a gagn&eacute; le nord des Alpes, mais aussi le sud&nbsp;m&eacute;diterran&eacute;en et les Pyr&eacute;n&eacute;es orientales, frontali&egrave;res de l'Espagne. Une progression suivie de pr&egrave;s en France par l'Office national de la chasse&nbsp;et de la faune sauvage (ONCFS).&nbsp;&nbsp;Au volant de son 4x4, C&eacute;dric Arnaud, inspecteur de l'environnement de&nbsp;l'Office, sillonne les contreforts des Alpes-de-Haute-Provence. Parmi ses&nbsp;missions: collecter poils et excr&eacute;ments laiss&eacute;s par les loups, qui permettront&nbsp;de d&eacute;terminer leur ADN et de les r&eacute;pertorier. Comme ses coll&egrave;gues, il va aussi hurler au loup sur les cr&ecirc;tes chaque ann&eacute;e&nbsp;au mois d'ao&ucirc;t pour tenter, en &eacute;coutant les r&eacute;ponses, de recenser les&nbsp;louveteaux n&eacute;s au printemps. Tous ces &eacute;l&eacute;ments, compl&eacute;t&eacute;s par les images des cam&eacute;ras pi&egrave;ges, permettent&nbsp;&agrave; l'ONCFS d'&eacute;valuer le nombre de loups, estim&eacute; autour de 360 cette ann&eacute;e,&nbsp;contre 292 un an plus t&ocirc;t.&nbsp;&nbsp;Pour freiner la progression du pr&eacute;dateur et tenter d'apaiser la col&egrave;re des&nbsp;&eacute;leveurs, l'Etat a autoris&eacute; depuis 2004 l'abattage d'un certain nombre de&nbsp;loups - 40 cette ann&eacute;e - mais dans des conditions tr&egrave;s strictes. Ces tirs dits "de pr&eacute;l&egrave;vement" sont jug&eacute;s trop timides par les &eacute;leveurs qui&nbsp;r&eacute;clament plus de latitude pour abattre les pr&eacute;dateurs. Les d&eacute;fenseurs du&nbsp;loup, eux, les pensent inefficaces car d&eacute;connect&eacute;s des attaques. "Il faut apprendre au loup &agrave; ne pas venir interf&eacute;rer avec les activit&eacute;s&nbsp;d'&eacute;levage. Mais un loup mort est un loup qui n'a rien appris", souligne Farid&nbsp;Benhammou. Effrayer ou blesser l&eacute;g&egrave;rement un loup par des tirs lors des&nbsp;attaques serait plus efficace, plaide-t-il. Le d&eacute;bat sera tranch&eacute; dans le futur "Plan loup" 2018-2023, dont les&nbsp;n&eacute;gociations tumultueuses reprennent mardi.Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier :&nbsp;Loup : le gouvernement se dit "pr&ecirc;t &agrave; agir"


Furtifs et rusés, ils ne se laissent entrevoir que par les caméras pièges, les yeux luisants dans la nuit. Ces loups qui fascinent les amoureux de la nature depuis leur réapparition en France sont devenus la hantise des éleveurs de brebis, qui somment le gouvernement d'agir.


La France en pleine "guerre du loup"

"Comme il est question d'une forme hautement pathog&egrave;ne (de grippe aviaire),&nbsp;une obligation de confinement est instaur&eacute;e dans tous les Pays-Bas", a annonc&eacute;&nbsp;le minist&egrave;re de l'Agriculture dans un communiqu&eacute;. Cette mesure, "prise par pr&eacute;caution pour r&eacute;duire le risque de contamination&nbsp;suppl&eacute;mentaire", fait suite &agrave; la d&eacute;tection vendredi d'un cas de grippe aviaire&nbsp;de type H5, hautement pathog&egrave;ne, dans un &eacute;levage de canards &agrave; Biddinghuizen&nbsp;(centre), o&ugrave; les quelque 16.000 volailles devaient &ecirc;tre abattues vendredi. Le minist&egrave;re veut ainsi "emp&ecirc;cher la propagation du virus", le cas ayant&nbsp;&eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; dans une r&eacute;gion o&ugrave; les &eacute;levages de volatiles sont nombreux."Dans une zone de dix kilom&egrave;tres autour de cet &eacute;levage se trouvent 23&nbsp;autres &eacute;levages de volaille", a soulign&eacute; le minist&egrave;re de l'Agriculture, qui a&nbsp;&eacute;galement ordonn&eacute; le confinement des volatiles dans les zoos ainsi que chez&nbsp;les particuliers. Un foyer de grippe aviaire faiblement pathog&egrave;ne avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en&nbsp;octobre aux Pays-Bas dans un &eacute;levage de poules pondeuses, dont l'ensemble des&nbsp;42.000 volatiles avaient &eacute;t&eacute; abattus.Une &eacute;pid&eacute;mie de grippe aviaire serait un nouveau coup dur pour le secteur&nbsp;avicole n&eacute;erlandais, d&eacute;j&agrave; au centre de la crise des oeufs contamin&eacute;s au&nbsp;fipronil qui s'&eacute;tait r&eacute;pandue en Europe en ao&ucirc;t. Des millions d'oeufs avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;truits et retir&eacute;s des rayons dans les&nbsp;supermarch&eacute;s &agrave; travers le continent et des centaines d'&eacute;levages de volailles&nbsp;avaient &eacute;t&eacute; bloqu&eacute;s apr&egrave;s la d&eacute;couverte de la contamination des oeufs au&nbsp;fipronil, un insecticide utilis&eacute; pour les animaux de compagnie mais dont&nbsp;l'utilisation est interdite dans l'Union europ&eacute;enne sur les animaux destin&eacute;s &agrave;&nbsp;la cha&icirc;ne alimentaire.Pour aller plus loin :&nbsp;Influenza aviaire : ne croiser ni les doigts, ni les bras


Le confinement de toutes les volailles des Pays-Bas a été ordonné par le gouvernement néerlandais vendredi après qu'un cas de grippe aviaire hautement pathogène de type H5 ait été détecté dans un élevage de canards, nécessitant l'abattage des 16.000 animaux.


Pays-Bas: confinement national des volailles après un cas de grippe aviaire

&Agrave; l'occasion de la Journ&eacute;e Mondiale du Climat qui ouvre une semaine d&eacute;di&eacute;e au climat et aux solutions propos&eacute;es pour anticiper le changement climatique, l'interprofession laiti&egrave;re organise une conf&eacute;rence sur le th&egrave;me de Climalait.Pour acc&eacute;der &agrave; la diffusion en direct, cliquez ici, le 12 d&eacute;cembre, &agrave; partir de 17h00.

Diffusion en direct de la conférence sur « Climalait » le 12 décembre 

Que sont les accords CETA et Mercosur pour l'&eacute;levage fran&ccedil;ais&thinsp;?Le CETA est un accord &eacute;conomique et commercial entre l'Union europ&eacute;enne et le Canada. En application provisoire depuis le 21 septembre dernier, cet accord doit &ecirc;tre ratifi&eacute; par le S&eacute;nat et l'Assembl&eacute;e nationale courant 2018. Il pr&eacute;voit l'ouverture du march&eacute; europ&eacute;en &agrave; 65&thinsp;000 tonnes de viande bovine canadienne suppl&eacute;mentaires aux droits de douanes nuls&thinsp;! Le Mercosur est un accord de libre &eacute;change entre l'Europe et l'Am&eacute;rique du Sud&nbsp;(Argentine, Br&eacute;sil, Paraguay, Uruguay et Venezuela) ouvrant un contingent d'environ 130&thinsp;000 tonnes de viandes br&eacute;siliennes &agrave; droits de douanes quasi-nuls&thinsp;!Ces viandes bovines canadiennes et br&eacute;siliennes sont-elles produites dans les m&ecirc;mes conditions que la viande bovine fran&ccedil;aise&thinsp;?Non&thinsp;! En France, nous avons des fermes familiales avec 60 vaches par exploitation. Nos bovins sont nourris avec une ration compos&eacute;e de 80&thinsp;% d'herbe en moyenne et nous achetons tr&egrave;s peu d'aliment &agrave; l'ext&eacute;rieur&nbsp;: 90&thinsp;% de l'alimentation du troupeau est produite par les &eacute;leveurs sur leurs exploitations. On ne peut pas dire la m&ecirc;me chose pour le Canada et le Br&eacute;sil. Chez eux, les bovins sont engraiss&eacute;s dans des parcs industriels de 20&thinsp;000 &agrave; 30&thinsp;000 animaux. Leur ration est loin d'&ecirc;tre naturelle, elle se compose de 80&thinsp;% de ma&iuml;s OGM compl&eacute;t&eacute;es par des farines animales et des hormones de croissances&thinsp;! Clairement, nous ne parlons pas de la m&ecirc;me viande.Existe-t-il une diff&eacute;rence de tra&ccedil;abilit&eacute; pour la viande&thinsp;?Oui, c'est le jour et la nuit&thinsp;! En France, la viande bovine fait l'objet du syst&egrave;me de tra&ccedil;abilit&eacute; individuel le plus pouss&eacute; au monde, garantissant aux consommateurs une viande issue d'un animal n&eacute;, &eacute;lev&eacute;, abattu en France puis transform&eacute; en France. On conna&icirc;t toute la carri&egrave;re d'une b&ecirc;te. Au Canada il n'existe aucune tra&ccedil;abilit&eacute; individuelle obligatoire des animaux et aucune r&eacute;glementation relative au bien &ecirc;tre animal. Les &eacute;leveurs canadiens peuvent utiliser jusqu'&agrave; 46 substances interdites par la r&egrave;glementation europ&eacute;enne. Au Br&eacute;sil, la tra&ccedil;abilit&eacute; est sur la base du volontariat. Ce pays n'a pas l&eacute;gif&eacute;r&eacute; sur le bien-&ecirc;tre animal et notamment sur les questions d'alimentation, de soins, d'acc&egrave;s &agrave; l'eau... Les additifs alimentaires utilis&eacute;s dans la ration de leurs bovins sont purement et simplement interdits par la r&eacute;glementation europ&eacute;enne. Sur quels secteurs de la viande ces contingents vont-ils se positionner et &agrave; quel prix&thinsp;? Ces viandes arriveront principalement sur le segment du march&eacute; de &laquo;&thinsp;l'aloyau&thinsp;&raquo; allaitant c'est-&agrave;-dire les morceaux nobles, les morceaux &agrave; griller. En Europe, ce segment de consommation repr&eacute;sente 500&thinsp;000 tonnes. Aujourd'hui nous sommes sur un march&eacute; europ&eacute;en auto-suffisant&nbsp;: la production et le volume d'importation actuels permettent largement de r&eacute;pondre &agrave; la demande. Avec 200&thinsp;000 tonnes suppl&eacute;mentaires, le march&eacute; va &ecirc;tre inond&eacute; et provoqu&eacute; une chute indirecte des cours de la viande. Actuellement, le prix de la viande canadienne et sud-am&eacute;ricaine commercialis&eacute;e en Europe dans le cadre des contingents annonc&eacute;s, avoisinerait les 8,60&nbsp;euros/kg carcasse. Un kilo de viande produit en Europe est de l'ordre de 13,70&nbsp;euros. Quels vont &ecirc;tre les impacts sur l'&eacute;levage fran&ccedil;ais si ces accords aboutissent&thinsp;?Au vu du diff&eacute;rentiel de prix et des volumes conc&eacute;d&eacute;s, on peut estimer une baisse de pratiquement 10&thinsp;% du prix du jeune bovin pay&eacute; aux producteurs fran&ccedil;ais et par r&eacute;percutions une chute sur le plan national de 30 &agrave; 60&thinsp;% du r&eacute;sultat courant des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es. Si l'on reste sur des revenus moyens de 2016 &agrave; 700&nbsp;euros par mois tous les syst&egrave;mes confondus, on peut pr&eacute;voir une perte de 25&thinsp;000 emplois directs.La France a-t-elle des recours pour &eacute;viter ce massacre&thinsp;?La France peut avoir un droit de veto&thinsp;! Il faut que le Gouvernement, avec nos parlementaires, demande une remise &agrave; plat concernant les mandats de n&eacute;gociations &agrave; la Commission europ&eacute;enne en refusant tout accord incluant une offre de viandes bovines ne r&eacute;pondant pas aux normes en vigueur sur le plan de l'&eacute;levage, de la sant&eacute; et aussi de l'environnement. Il faut refuser de ratifier le CETA. Il faut cr&eacute;er une commission d'enqu&ecirc;te europ&eacute;enne sur les conditions de certification sanitaire des viandes de ces pays-l&agrave;. Pour rappel, au printemps, la Russie et la Chine ont arr&ecirc;t&eacute;s leurs importations de viandes du Mercosur suite &agrave; l'affaire des viandes avari&eacute;es br&eacute;siliennes&thinsp;! Il faut tout simplement que nos politiques prennent leurs responsabilit&eacute;s et qu'ils deviennent courageux&thinsp;! C'est beaucoup plus facile de vouloir r&eacute;duire le d&eacute;lai d'utilisation du glyphosate ou de vouloir instaurer un repas par semaine sans viande dans les cantines fran&ccedil;aises. Quant aux &laquo;&thinsp;pingouins&thinsp;&raquo; de LPEA, qui se r&eacute;fugient soi-disant derri&egrave;re la cause du bien-&ecirc;tre animal pour abolir l'&eacute;levage fran&ccedil;ais, je veux bien leur payer un billet aller, et uniquement aller, pour qu'ils aillent voir au Canada et au Br&eacute;sil si l'&eacute;levage des bovins est beaucoup plus respectueux que dans notre Creuse. On doit &ecirc;tre unis pour d&eacute;fendre notre territoire, on doit soutenir les initiatives cr&eacute;atrices d'emplois et de valeur ajout&eacute;e comme l'extension de la Ferme de Saint-Martial et laisser aux creusois la libert&eacute; d'entreprendre en les respectant. &Agrave; l'heure des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation et de l'&eacute;laboration des plans de fili&egrave;res o&ugrave; est la coh&eacute;rence des politiques publiques&thinsp;?<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Suite &agrave; la rencontre &agrave; la Pr&eacute;fecture avec M. le directeur de la DDT et M. le Pr&eacute;fet, ce dernier s&#039;est engag&eacute; &agrave; faire remonter les inqui&eacute;tudes et les demandes des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA aupr&egrave;s du Gouvernement. Les repr&eacute;sentants de la profession agricole ont toutefois regrett&eacute; l&#039;absence des parlementaires creusois. Le pr&eacute;sident de la Section Bovine de la FDSEA de la Creuse, Christian Arvis nous expose son point de vue concernant les trait&eacute;s de libre &eacute;change europ&eacute;ens avec le Canada et l&#039;Am&eacute;rique du Sud.
</aside>


Une délégation FDSEA et JA a rencontré le Préfet de la Creuse, lundi 4 décembre 2017 pour alerter les représentants de l’État sur les dangers du CETA et du Mercosur pour l’élevage français.


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