Jérémy Decerle vante le "courage politique" de réunir "agriculteurs et écolos"

L'ancien président des JA Jérémy Decerle, numéro 4 sur la liste du parti d'Emmanuel Macron aux européennes, a vanté mercredi le "courage politique" de réunir sur cette liste "agriculteurs et des écolos", y voyant "le point de départ d'une réconciliation de deux mondes".

Interrogé sur sa cohabitation avec les écologistes Pascal Canfin (ex WWF) et Pascal Durand, l'ancien président des Jeunes agriculteurs a mis en avant sur Franceinfo le "courage politique d'avoir proposé qu'apparaissent sur cette liste plusieurs agriculteurs et des écolos". "C'est le point de départ d'une réconciliation de deux mondes qui ne devraient plus se taper dessus", a estimé M. Decerle, tout en admettant qu'existaient "beaucoup de points de divergences". "Forcément : cela fait des années que nous travaillons dans des structures où les points d'accroche et les points prioritaires ne sont pas les mêmes". 

Mais "il y a chez Pascal Canfin et moi, pas d'extrémisme. On ne veut pas tout révolutionner sans se soucier de l'impact économique que cela va avoir, notamment pour l'agriculture", a-t-il insisté. Ainsi, sur l'abandon du glyphosate, M. Decerle a souligné la nécessité d'une "sortie propre" d'ici "3, 4, 5 ans", rappelant que si la France s'était engagée sur un délai de trois ans, "les dernières phrases du président de la République, c'est de dire : pas d'interdiction sans solution". 

"On ne peut pas dire aux agriculteurs français de tout stopper, et donc de ne plus être compétitifs demain car on aura pas le temps de leur donner des alternatives, et laisser rentrer des produits" importés et traités au glyphosate. "Là on mentirait aux Français", a-t-il martelé.

L'éleveur a également affirmé n'avoir "aucune leçon à recevoir" de la tête de liste EELV Yannick Jadot qui avait comparé la liste de la majorité à "une troupe de théâtre" en raison de son hétérogénéité. "Qu'il nous nomme comme une troupe de théâtre, qu'il dise que nous sommes des arrivistes, que c'est du vieux monde... lui ça fait plus de dix ans qu'il est au Parlement européen, je n'ai pas l'impression qu'il ait révolutionné les choses", a-t-il ironisé.