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Les Culturales ou le défi à l’inculture
Face à l’adversité technique, économique, réglementaire, environnementale ou encore climatique, Arvalis et ses partenaires répondent agronomie et innovation. La preuve avec les Culturales, ses antidotes et antisèches, ces mercredi et jeudi à l’Isle-Jourdain dans le Gers.
Moins de débouchés, plus de bouches, moins de marges, plus de compétition, moins de phyto, plus de bio, moins d'eau, plus de précision, moins d'or noir, plus d'or vert, moins de main d'œuvre, plus de robotique, moins d'empirique, plus de numérique : c'est une équation, parmi d'autres, de l'agriculture contemporaine. On aspirerait à plus simple, à moins imprévisible, à plus stable et à plus rentable aussi mais on ne maîtrise pas toutes les variables. On pourrait tester l'inculture, dans tous les sens du terme, mais ce serait renier toutes les ressources de l'intelligence agronomique, sans parler de l'artificielle. C'est ce qu'entendent démontrer les 150 experts des instituts techniques dépêchés aux Culturales et emmenés par Arvalis Institut du végétal. Ils partageront leur savoir à travers des forums interactifs, des parcours guidés (bio et travail du sol), des entretiens, le tout sur 15 ha de visite parsemés de 50 espèces distinctes (dont 8 porte-graines) et de 250 exposants (voir encadré).
L'agronomie remet le couvert
Agronomie, agronomie, agronomie : c'est le credo des Culturales, qui depuis leur création n'ont jamais cessé d'investir et des réinvestir dans les fondamentaux, à commencer par la maximisation de la fertilité des sols. Des agronomes experts du diagnostic, de la fertilité et du travail du sol animeront 16 ateliers différents : profil cultural, tassement, couverts végétaux, strip-till, semis direct, pilotage de fertilisation azotée et de l'irrigation.... Si l'agronomie traverse les temps, le temps change et nécessite de revisiter le comportement des sols, des cultures et des bio-agresseurs. Vis-à- vis de ces derniers, une partie de la réponse réside dans la génétique qui, en plus de satisfaire les besoins du marché, doit apporter des réponses en termes de valorisation de l'azote et de tolérance sinon de résistance aux maladies et ravageurs. En renfort de la génétique se posent également la mise en œuvre de mesures prophylactiques (choix variétaux, rotation, auxiliaires...), d'indicateurs de risques (observations, prévisions, OAD...) et de produits (biocontrôle mais pas seulement) et techniques ciblées (lutte physique) Dans les allées des Culturales, 22 ateliers donneront à voir les leviers ou combinaisons de leviers d'ores et déjà à disposition.
Smartferme 2030
Les Culturales donneront enfin à voir les applications de l'agriculture numérique via une projection de ce que pourrait être la Smartferme 2030 (capteurs, applications, robots, agriculture de précision, gestion des données). Elles serviront aussi de cadre à la deuxième édition du concours Rob'Olympiades. Après la betterave en 2017, c'est le maïs qui va voir évoluer les projets de dix équipes issues de 6 écoles, à savoir : Agro Campus Vesoul, l'école connectée au futur de l'industrie CFI de Montigny-le-Bretonneux (2 équipes), l'Institut méditerranéen d'étude et recherche en informatique et robotique de Perpignan (4 équipes), INP Purpan Toulouse, SIGMA Clermont-Ferrand, UniLaSalle Beauvais. Chacune devra relever deux challenges (travail de l'inter-rang et désherbage localisé) et proposer une figure libre « freestyle ». Le jury sera composé d'experts spécialisés évaluera la meilleure équipe dans deux catégories distinctes : conception complète de robot et programmation en amont d'un robot déjà existant.