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Sécheresse : le cahier de doléances de la FNSEA
Le syndicat ne se satisfait pas (totalement) des annonces du ministère de l’Agriculture et formule plusieurs requêtes : la possibilité d’exploiter les jachères des céréaliers, une révision du régime des calamités et au-delà des systèmes de gestion des risques, des aides au transport ou encore des retenues d’eau.
Des avances de trésorerie, la possibilité d'exploiter les jachères dans les départements les plus critiques : la FNSEA juge le ministère de l'Agriculture très chiche face à la sécheresse qui sévit actuellement en France, renforcée par un nouvel épisode caniculaire. « La demande d'une augmentation de l'avance sur les aides Pac de 50 à 70% est certes une bonne chose, mais il ne s'agit que d'une avance de trésorerie », fait savoir le syndicat dans un communiqué. « Ce qui signifie que les 1 milliard annoncés ne constituent pas une enveloppe supplémentaire. Or, les agriculteurs attendent des mesures fortes ! Les mesures d'ordre réglementaire qui ne nécessitent pas un euro de la part de l'Etat ne devraient pas souffrir de délai ».
Jachères céréalières
Adoptée le 1er juillet pour 24 département, et étendue à 9 autres le 22 juillet, une clause de force majeure permet aux éleveurs de faucher les jachères pour récolter un tant soit peu de jachères. La FNSEA demande que cette dérogation s'applique aux exploitations de grandes cultures, détentrices de jachères, afin qu'elles puissent mettre à disposition leurs surfaces auprès des éleveurs. « Les services de la Commission européenne nous confirment que l'Etat dispose de grandes marges de manœuvre pour mettre en place cette dérogation. La sécheresse touchant d'autres Etats membres, la réponse doit être européenne ! » plaide l'organisation.
Calamités, solidarité
Concernant l'activation du régime des calamités, le réseau FNSEA – JA est d'ores et déjà mobilisé pour enclencher le processus d'instruction des demandes. Mais les syndicats dénoncent des « critères d'accès aux restrictifs avec un double seuil d'accès qui pénalise tout particulièrement les polyculteurs-éleveurs », ce à quoi le ministre de l'Agriculture resterait sourd. Le syndicat majoritaire considère qu'il faut revoir la gestion des risques en agriculture, calamités et assurances comprises, sans exonérer l'Etat d'investir dans des moyens de prévention comme le stockage de l'eau. En attendant, la FNSEA et les JA poursuivent leur mobilisation entamée le 1er mai autour d'opérations de solidarité pour organiser la fourniture de paille vers les zones qui en ont le plus besoin. « Cependant, nous avons besoin d'un coup de pouce pour lever le frein que constitue le coût du transport », clame le syndicat. « Si en 2018, les agriculteurs ont pu compter sur l'aide de certaines Régions, il serait normal que face à ce fléau national l'Etat apporte son soutien ».