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Vœux de la CR : une fiscalité en faveur de l’installation
La Coordination rurale est en ordre de bataille pour 2018, une année qui s’achèvera par des élections au sein des chambres d’agriculture. L’occasion de mesurer la représentativité du syndicat au sein des agriculteurs français… En attendant, ses slogans demeurent inchangés : « des prix et et pas des primes » ou encore « pour l’exception agriculturelle ».
En ce début d'année 2018, la Coordination rurale souhaite « relancer l'agriculture », ce qui nécessite une impulsion nouvelle au niveau des installations et « des exploitations rentables », selon Bernard Lannes, le président du syndicat. Pour la Coordination rurale, il est important d'installer des jeunes « avec des prix et pas des primes ». « On a besoin d'entrepreneurs qui puissent équilibrer leurs comptes, c'est tout », résume Bernard Lannes.
« Il est grand temps que les États généraux de l'alimentation clarifient la situation », poursuit-il, saluant la volonté exprimée d'intégrer les coûts de production dans les contrats. « Dans les plans de filières, la prise en compte des coûts de production n'est pas aussi claire que dans la charte », nuance néanmoins Véronique Le Floc'h, secrétaire générale de la Coordination rurale.
Le syndicat s'oppose toujours avec force au vent de libéralisme qui souffle sur les marchés agricoles. « Aujourd'hui, la dérégulation tue l'agriculture », insiste Bernard Lannes. Il souhaite en finir avec une certaine conception de l'agriculture française. « La vocation exportatrice, il faut tirer un trait dessus. Redevenons autosuffisant », lance Véronique Le Floc'h.
Une fiscalité qui encourage la transmission
Afin de favoriser l'installation des jeunes, la Coordination rurale milite pour « une fiscalité qui encourage les cédants à attribuer leurs terres à un jeune ». La Coordination rurale veut aussi « plus de transparence dans les Safer ». « Ce n'est pas un outil qu'on veut voit disparaître, mais on veut le moderniser », explique Bernard Lannes. De même pour le statut du fermage, pour lequel la Coordination rurale a demandé « un toilettage ».
Lors de ses vœux, la Coordination rurale s'en est pris, une nouvelle fois, au syndicalisme majoritaire et aux grosses coopératives. « Notre syndicat s'arrête à la sortie de la ferme ; contrairement à d'autres, nous n'avons pas de pied dans l'agro-alimentaire », insiste Bernard Lannes. La Coordination rurale souhaite qu'un audit soit réalisé auprès des coopératives.
Quant à la prochaine PAC, celle qui se profile après 2020, les marges de manœuvre semblent limitées. « On doit anticiper une baisse des aides par une augmentation de la rémunération des agriculteurs », explique Véronique Le Floc 'h.
Concernant les élections dans les Chambres d'agriculture, la Coordination rurale affiche l'objectif d'être présente partout pour défendre son projet. Même si pour Bernard Lannes, ces élections sont l'illustration d'un « système fini ». « On ne va pas pouvoir tenir ces outils longtemps (...) Aujourd'hui, les chambres d'agriculture cherchent à faire du business, elles ne font plus de développement agricole », commente-t-il.