Conjoncture - La demande se tasse sur le mois de juin.

La demande globale de viande bovine se tasse face au recul classique de la consommation du mois de juin.

Conjoncture – Les Français ont déjà la tête dans la préparation des vacances, mais avant cela, ils doivent gérer une fin de mois de juin assez compliquée. Cette situation n’est pas exclusivement observée en France, car tous les pays de l’UE font face à la mutation saisonnière de la demande entre la fin de la restauration scolaire et le lancement de la période estivale. Une revalorisation substantielle des prix a été obtenue fin mai dans le cadre de la loi Egalim, qui prévoit des renégociations de prix en cas de forte fluctuation du marché. Ces hausses vont bientôt se retrouver dans les linéaires des GMS et sur les étals des bouchers, car les efforts qui ont été faits pour minimiser les hausses de février ne sont plus possibles. Les produits élaborés, dont le steak haché, seront en première ligne.

L’offre dans les campagnes reste peu abondante. Néanmoins, le marché semble approcher d’un certain équilibre, après la série (terminée) de fériés du mois de mai. C’est la volonté des industriels de la viande, mais également d’une majorité d’éleveurs qui ont pris conscience qu’une envolée plus conséquente des prix finirait par desservir la profession en la privant de consommateur. Sur les premiers mois de l’année et alors que les hausses ont été très édulcorées dans le secteur aval, la consommation de viande fraîche des ménages a baissé de 9,6 %. La hausse des produits importés et l’application de la loi Egalim ont permis de retrouver des parts de marché vers la restauration collective. Mais dans les restaurants ouvriers, la viande bovine fait souvent l’objet de surcote. A partir de la mi-juin, les livraisons vers la restauration scolaire vont s’amenuiser, notamment dans les viandes surgelées avec des congélateurs qui devront être vides pour les vacances.

Le lancement de la saison estivale est attendu, mais elle ne devrait pas se concrétiser avant la mi-juillet, avec une clientèle touristique étrangère plus nombreuse et des Français qui seront encore nombreux à privilégier notre beau pays et sa gastronomie. Le retour du soleil et de températures plus convenables, devraient redonner également un peu de tonus à la vente de viande marinée à griller, notamment dans les boucheries où les bons rayons trad des GMS. Pour le moment, les abattoirs ajustent leur activité à la baisse pour correspondre à la demande. Cette période transitoire sera également celle d’une mutation des ventes entre les villes et les zones touristiques. Les boucheries parisiennes auront moins de besoins, alors que les côtes, d’Azur ou Atlantique seront plus dynamiques avec une demande accrue d’animaux de proximité. Du côté de la restauration traditionnelle, cette nouvelle campagne estivale va devoir composer avec des tarifs plus élevés sur les menus.