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[Témoignage] Ils ont 18 et 20 ans et passent leur campagne céréalière au cœur d’un silo
"Dans dans l’ensemble, c’est un super boulot" : à proximité de Vatan, rencontre avec les jeunes étudiants Eva, Alice et Roman. Tous les trois sont en quête d’expérience professionnelle.
Parmi les jobs d’été, il y a des jeunes étudiants qui optent pour le service en restauration, être petites mains à l’usine... D’autres postulent pour être chauffeur lors des moissons, voire agents de silo. C’est ce dernier emploi qu’ont choisi Alice, Eva et Roman.
Agent de silo, poste polyvalent
Les céréaliers du secteur de Vatan ont à faire à eux sur le site depuis la mi-juin. « Nous sommes polyvalents. Nos missions principales sont d’accueillir les apporteurs, réaliser les bons de pesée, prélever les échantillons pour les analyser et effectuer le chargement des camions aux boisseaux ou avec le manitou, et probablement le nettoyage du silo en fin de saison », énumère Eva. Elle a 20 ans et est étudiante en licence Études théâtrales et anglais à la Sorbonne nouvelle, à Paris.
Cette saison est sa première au silo et elle a rejoint l’équipe le 13 juin. Après avoir reçu une formation sur la conduite de chariot de manutention pour manipuler le manitou, elle a été familiarisée aux outils informatiques (gestion des pesées, répartitions des cellules et boisseaux, analyses d’échantillons) par les agents titulaires. Eva peut également compter sur les connaissances d’Alice, 20 ans, elle aussi saisonnière. Cette étudiante en commerce, à Issoudun, travaille au silo pour la seconde année consécutive.
Pour compléter le trio, Roman, 18 ans, étudiant à Châteauroux en génie électrique et industriel, est arrivé sur le site en plein rush, le 24 juin. « J’ai été formé sur le tas. Ce n’est pas un mauvais apprentissage car tu es obligé de vite prendre le pli, les réflexes. Je n’ai juste pas eu le temps de réaliser la formation manitou avant mon arrivée pour de raison de planning estudiantin, ni après car on était en plein boom. Il n’était pas cohérent d’enlever un salarié 48 h, à ce moment-là, pour une formation. Ce n’est que partie remise », développe-t-il
Anticiper sa candidature
Alice et Eva sont filles de céréaliers adhérents à la coopérative, « mais ce n’est pas pour autant que nous avons eu un passe-droit pour avoir cet emploi saisonnier » précisent-elles. Pour sa part, Roman n’a aucune attache agricole dans son entourage, « j’ai des copains, fils d’agriculteurs, qui m’ont parlé des jobs saisonniers chez Axéréal. Je me suis dit pourquoi pas ? ». Mais pour décrocher cet emploi, et d’autant plus sur un silo précis, il est préconisé de s’y prendre tôt.
Alice avait déposé sa candidature en octobre 2021 pour la campagne 2022 et Eva et Roman en février-mars de cette année. « Il est possible de candidater plus tard dans l’année, à l’approche de la récolte, si le jeune n’a pas de souhait de site précis et qu’il est mobile, car il peut être déployé sur un silo partout sur le territoire de la coopérative », ajoute Frédéric, l’agent de silo titulaire qui encadre, avec son collègue Rémi, les saisonniers.
Sur site, les jeunes saisonniers sont toujours accompagnés d’un titulaire, « pour s’assurer du bon respect de consignes, pour gérer les cas de figures un peu complexes et poursuivre nos missions de gestion de site, du roulement dans les cellules, etc., explique l’agent titulaire.
Présents pour un mois, les jeunes avouent « qu’il faut être motivé pour travailler au silo, du fait de l’amplitude horaire et des coups de rush, selon les jours. Mais dans l’ensemble, c’est un super boulot. » Leur présence au silo pour la campagne 2024 dépendra « de nos études supérieures et des contraintes de stages ou d’alternance ». De son côté, Frédéric ne s’inquiète pas car « le bouche-à-oreille marche très bien. Un jeune saisonnier ravi de sa saison peut convaincre ses amis de se lancer dans l’aventure l’année suivante ».