Dératisation et biosécurité en élevage

La dératisation, un facteur de la maîtrise sanitaire : On distingue deux types de démarches : l’approche préventive et l’approche curative. Pour chacune d’elles, les techniques et méthodes d’intervention doivent être parfaitement maîtrisées.

Dératisation : une recrudescence importante cet automne

Un maillon incontournable de la biosécurité en élevage

Les bâtiments d’élevage attirent les rongeurs car ils représentent une source de chaleur et un apport de nourriture abondant lorsque les conditions extérieures deviennent difficiles (fin d’automne). Au-delà des dégradations qu’ils occasionnent, ils présentent un risque sanitaire important par la transmission de maladies (leptospirose, salmonelles…). Il est fortement recommandé de mettre en place un plan de lutte préventif même si aucune présence de rongeurs n’est détectée.

Une approche préventive complexe

Cette méthode est considérée, par les techniciens de dératisation, comme la plus complexe à réaliser. En effet, la principale difficulté est qu’aucun rongeur ne soit présent sur le site à traiter. Il est donc indispensable de respecter trois aspects primordiaux :

  • S’en préoccuper même si on ne relève aucune trace de nuisance
  • Leur rendre les lieux inhospitaliers
  • Mettre en place un nombre de postes d’appâtage minimum qui seront témoins de leur présence

Une approche curative à plusieurs facettes

L’approche curative fait souvent l’objet d’une demande d’intervention auprès d’une entreprise spécialisée. Contrairement à l’approche préventive, celle-ci est « facilitée » par les indicateurs de présence des rongeurs telles que câbles électriques rongés, aliments souillés et/ou consommés, ou encore traces de pas dans la terre, la poussière… Autant d’éléments à ne pas négliger. Trois types de lutte sont recensées : chimique, physique et biologique.

La lutte chimique, la plus répandue et la plus efficace…

Celle-ci est de loin la plus répandue et la plus efficace. La lutte par ingestion répétée d’appâts anticoagulants est recommandée, la mort intervenant dans un délai de deux à quatre jours après consommation d’appâts. Ceci évite au rongeur, animal méfiant et avisé, de faire la relation entre les appâts et les éventuels cadavres. Les principales matières actives utilisées par les techniciens de dératisation sont le difénacoum, la bromadiolone, la chlorophacinone, le brodifacoum… Les anticoagulants bloquent le phénomène de coagulation sanguine en inhibant la vitamine K. Ils peuvent être toxiques pour tous les animaux, en cas d’ingestion accidentelle, contactez rapidement votre vétérinaire, le seul antidote étant alors une administration rapide de vitamine K1. Les professionnels savent placer les appâts aux endroits adaptés et avec des dispositifs sécurisés afin de limiter les risques. Pour une meilleure réussite du plan, la lutte chimique s’effectue en intervention contractuelle (plusieurs passages annuels).

… la lutte physique, complément de la lutte chimique…

Cette méthode ne peut être qu’un complément de la lutte chimique. Le piégeage des rongeurs tels que rats et souris s’effectue à l’aide de tapettes, pièges divers, colle glue… Quant aux appareils à ultrasons, ils ont une action perturbatrice les premiers jours, mais sont inefficaces dans la durée. En s’accoutumant au bruit, les rongeurs finissent par se préserver de cette nuisance sonore en se cachant mieux.

… et la lutte biologique, anecdotique

Cette action obtenue grâce à la présence d’autres espèces (chats, chiens, buses, …) reste anecdotique. De plus, elle ne constitue pas un moyen efficace que l’on peut conseiller en tant que lutte.

Un préalable, l’hygiène des bâtiments

Avant tout, la protection contre les déprédateurs est un problème d’hygiène. Une lutte ne sera efficace que si les lieux sont propres et dépourvus d’endroits propices à la présence de nuisibles. Il est impératif d’empêcher les rongeurs d’approcher et d’entrer dans les bâtiments. Eviter tout stockage au contact direct des murs ou parois : laisser un espace libre de 50 cm pour éviter le refuge aux rongeurs et faciliter l’accès et la pose des appâts. Quelle que soit la méthode de lutte, elle ne sera qu’un complément de cette obligation.

Une méthodologie d’intervention en plusieurs étapes

Repérer toute trace de rongeurs sur le site : explorer systématiquement l’extérieur et l’intérieur des bâtiments (fossés, talus, dépôts d’ordures et de gravas, mares, ruisseaux, alentours de bâtiments agricoles, locaux commerciaux…).

Identifier les espèces : cette étape primordiale permet au technicien de choisir les produits appropriés.

Choisir les appâts (matières actives et supports) : le choix des appâts est fonction de l’identification réalisée précédemment, le résultat de la dératisation en dépend. Il est nécessaire de proposer aux rongeurs un rodonticide dont le support (avoine, blé, maïs, …) sera le plus proche possible de leur aliment consommé quotidiennement.  Il est impératif d’utiliser les biocides avec précautions. Avant toute utilisation, il est nécessaire de lire l’étiquette et les informations concernant les produits.

Mettre en place des appâts : éviter tout d’abord de toucher les appâts avec les mains (utiliser une pelette, des récipients propres et des gants) car les rongeurs ont un odorat très développé. Ils se méfieront d’autant plus s’ils détectent la moindre odeur humaine. Disposer les appâts aux endroits où les rongeurs se sentent à l’abri des regards et des attaques de leurs ennemis (hommes, chats). Dans le cas de souris, mettre des postes plus petits et beaucoup plus nombreux sur leurs passages (présence de traces et d’excréments). Dans le cas de rat noir, mettre les appâts en hauteur, sur les poutres, les faîtes des murs…

Protéger les postes d’appâtage : tous ces postes sont à dissimuler car les rongeurs sont curieux, craintifs et cherchent toujours à s’isoler. Il faut également limiter le risque d’ingestion accidentelle par les animaux de compagnie.  Protéger les postes, notamment des intempéries pour les postes extérieurs et des poussières pour les postes intérieurs, par des tuiles renversées, des tuyaux PVC ou encore des plaques. 

Contrôler les appâts et renouveler les produits : le premier contrôle, réalisé dans les jours suivants la mise en place, consistera à refaire le même trajet sans oublier le moindre poste. Les contrôles ultérieurs se feront en fonction du niveau d’infestation. Tous les appâts consommés seront renouvelés même en cas de consommation partielle afin de conserver un appât frais et appétant. Ce contrôle permettra d’estimer la présence éventuelle des rongeurs, et, le cas échéant, de poursuivre par une approche préventive après la phase d’éradication des rongeurs ou bien de mettre en place un moyen de contrôle de présence avec l’emplois de produits « placebo » en diminuant l’emploi de produits chimiques.

Farago Creuse : une structure agréée, des techniciens qualifiés, une large gamme de produits certifiés et reconnus

La lutte contre les rongeurs est un des aspects de la biosécurité en élevage. GDS Creuse et sa filiale Farago Creuse vous accompagnent dans la mise en place de votre plan de dératisation. Côté services, la réalisation s’effectue essentiellement sous forme de contrat annuel adapté à chaque situation. Dans ce cadre, les sept techniciens qualifiés de Farago Creuse suivent plus de 1.100 structures dans le département. Côté produits, une large gamme de rodonticides certifiés est à votre disposition au magasin de Farago Creuse (26, rue Alexandre Guillon – 23000 Guéret) ou par les techniciens. Pour les connaître, contactez-nous ou consultez www.faragocreuse.fr ou www.facebook.com/farago.creuse.1. N’hésitez donc pas à nous solliciter pour votre approvisionnement en rodonticides, la réalisation d’un devis adapté à votre structure ou pour plus d’informations.

Aurélien LEGRAND – Farago Creuse – www.faragocreuse.fr

Dr Boris BOUBET – GDS Creuse – www.gdscreuse.fr