Retrouvez la publication de la Note de Conjoncture Viande de la semaine n°21/2018

Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer semaine 21


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Le steak, au coeur d'une bataille sémantique, le sang en moins

Méthanisation : « La fin du contrat aidé, un véritable Big Bang »

Souveraineté : la double faim d’azote de la ferme France

Conjoncture &ndash; Le climat commercial est pesant dans les outils industriels, face &agrave; des probl&eacute;matiques de gestion du personnel, de maitrise des co&ucirc;ts de production et de flux commercial difficile &agrave; &eacute;quilibrer. Comme pour beaucoup de secteurs d&rsquo;activit&eacute;, le travail en abattoir n&rsquo;est pas attractif pour les jeunes g&eacute;n&eacute;rations. L&rsquo;appel &agrave; la main-d&rsquo;&oelig;uvre &eacute;trang&egrave;re est une n&eacute;cessit&eacute;, qui n&rsquo;est pas toujours tr&egrave;s facile &agrave; g&eacute;rer et &agrave; faire perdurer. Ces difficult&eacute;s seront d&rsquo;autant plus importantes en p&eacute;riode estivale et la prise des cong&eacute;s. Du c&ocirc;t&eacute; de la ma&icirc;trise des co&ucirc;ts de production, l&rsquo;&eacute;nergie reste un poste majeur, que les entreprises surveillent de pr&egrave;s, mais les hausses perdurent dans les intrants plus basiques dans le fonctionnement des entreprises (carton, barquette, plastique&hellip;). Enfin, la gestion des flux reste une bataille permanente pour faire correspondre l&rsquo;offre &agrave; la demande en assurant une charge de travail suffisante pour les abattoirs et les unit&eacute;s de transformation. Cette fili&egrave;re interm&eacute;diaire entre la production et la distribution assure le r&ocirc;le de ventilation des pi&egrave;ces tr&egrave;s vari&eacute;es qui compose la carcasse d&rsquo;un bovin. Toujours au fait de l&rsquo;&eacute;volution de la consommation, les industriels de la viande composent en permanence avec l&rsquo;offre disponible. L&rsquo;abondance qui a longtemps pr&eacute;valu et g&eacute;n&eacute;r&eacute; des prix bas est termin&eacute;e. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;offre est insuffisante et va engendrer de grand changement structurel pour la fili&egrave;re d&rsquo;abattage. En quelques ann&eacute;es, les tarifs se sont redress&eacute;s, pour mettre en lumi&egrave;re une autre composante du commerce que sont les flux import/export. Depuis que le march&eacute; commun a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;, la viande circule dans toute l&rsquo;Europe avec des march&eacute;s qui se sont faits et d&eacute;faits au gr&eacute; de l&rsquo;&eacute;volution des habitudes alimentaires, des politiques agricoles et des crises &eacute;conomiques. L&rsquo;Europe fait partie int&eacute;grante de notre consommation, car nous ne sommes plus autonomes. La production de jeune bovin est symptomatique de ce ph&eacute;nom&egrave;ne avec comme point de d&eacute;part le commerce du broutard. La France est le pays qui a le plus fort potentiel de race &agrave; viande, nos voisins europ&eacute;ens le savent tr&egrave;s bien, mais quand la France d&eacute;cide de renforcer sa production interne, cela ajoute de la concurrence sur un march&eacute; o&ugrave; l&rsquo;offre s&rsquo;&eacute;tiole d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e. Le r&eacute;sultat imm&eacute;diat est l&rsquo;envol&eacute;e des prix que nous connaissons aujourd&rsquo;hui et n&rsquo;est pas sans poser de questions sur la rentabilit&eacute; &agrave; terme de ces productions (au prix actuel).&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Chacun s&rsquo;accorde &agrave; recentrer le sujet sur la d&eacute;pendance alimentaire. Un repli sur un march&eacute; hexagonal pour prot&eacute;ger les &eacute;leveurs, avec une population qui reste attach&eacute;e au VBF, mais qui faute de moyen fait &eacute;voluer leur consommation vers des viandes plus abordables (steak hach&eacute; surgel&eacute;) notamment pour les populations aux revenus pr&eacute;caires. L&rsquo;aspect psychologique d&rsquo;un produit cher est un marqueur de la viande bovine, mais le steak hach&eacute; est un marqueur g&eacute;n&eacute;rationnel avec quelques ann&eacute;es de retards sur les pays anglo-saxons. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Comme pour beaucoup de secteurs d’activité, les outils d’abattages et de transformations ne sont pas épargnés par le manque de mains d’œuvre.

Conjoncture – Forte rotation du personnel dans les abattoirs

L&rsquo;Indice de production des prairies (IPP), dit aussi l&rsquo;indice &laquo;&nbsp;Airbus&nbsp;&raquo;, en r&eacute;f&eacute;rence aux satellites sollicit&eacute;s, permet d&rsquo;&eacute;valuer, du 1er f&eacute;vrier au 31 octobre, l&rsquo;&eacute;tat de la pousse de l&rsquo;herbe <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-prairie-un-reseau-de-fermes-temoins-pour-completer-l-evaluation-indicielle" target="_blank">en balayant tous les&nbsp;jours l&rsquo;ensemble du territoire</a>. Un outil discret et non invasif, mais parfois d&eacute;rivant sinon aveugle, aux dires des associations sp&eacute;cialis&eacute;es (FNB, FNPL, FNO et FNEC), qui ont toujours &eacute;mis des doutes sur sa fiabilit&eacute;, sans toutefois convaincre les pouvoirs publics d&rsquo;y renoncer. C&rsquo;est ainsi que l&rsquo;IPP fait office toise pour jauger les pertes de production li&eacute;es aux al&eacute;as climatiques et d&eacute;clencher, le cas &eacute;ch&eacute;ant le processus d&rsquo;indemnisation&nbsp;de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">l&rsquo;assurance r&eacute;colte, en l&rsquo;occurrence l&rsquo;assurance prairies</a>.<h2>350 fermes de r&eacute;f&eacute;rence</h2>Les pouvoirs publics ont cependant entendu les critiques, en instituant un Observatoire national de la pousse de l&rsquo;herbe, constitu&eacute; de 350 fermes de r&eacute;f&eacute;rence, repr&eacute;sentatives de 70 r&eacute;gions fourrag&egrave;res, mais amen&eacute; encore &agrave; s&rsquo;&eacute;toffer pour combler les manques, notamment sur l&rsquo;arc m&eacute;diterran&eacute;en. Objectif&nbsp;: &laquo;&nbsp;suivre dans le temps la bonne corr&eacute;lation entre l&rsquo;indice et les donn&eacute;es de terrain, garantir la robustesse de l&rsquo;indice et renforcer dans la dur&eacute;e la confiance de l&rsquo;ensemble des acteurs&nbsp;&raquo;, indique dans un communiqu&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.L&rsquo;articulation entre les deux, en cas de d&eacute;viance, n&rsquo;est pas pr&eacute;cis&eacute;e&nbsp;&agrave; ce stade. Du c&ocirc;t&eacute; de Cr&eacute;dit Agricole Assurances, on souligne qu'&laquo;&nbsp;en cas de contestation, nous devons v&eacute;rifier que nous avons appliqu&eacute; le bon IPP au bon endroit et qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas non plus eu de bug&nbsp;chez notre fournisseur&nbsp;&raquo;, &agrave; savoir Airbus.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-le-guichet-unique-operationnel" target="_blank" title="">Assurance r&eacute;colte&nbsp;: le &laquo;&nbsp;guichet unique&nbsp;&raquo; op&eacute;rationnel</a>
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Toujours est-il que l&rsquo;observatoire est d&eacute;sormais op&eacute;rationnel. Copilot&eacute; par Chambres d&rsquo;agriculture France et par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, il repose sur un protocole scientifique &laquo;&nbsp;strict et homog&egrave;ne&nbsp;&raquo; sur l&rsquo;ensemble du territoire, dont l&rsquo;application sera certifi&eacute;e par un organisme externe. Les mesures sont r&eacute;alis&eacute;es tous les 10 jours du 1er f&eacute;vrier au 31 octobre sur prairies p&acirc;tur&eacute;es et au moyen d&rsquo;un herbom&egrave;tre connect&eacute;. Parce qu&rsquo;il fallait bien, technologiquement parlant,&nbsp; en remontrer un peu au satellite.

Un réseau de 350 fermes de référence, amené encore à s’étoffer, va permettre de confronter les évaluations de perte issues de l’indice satellitaire avec les mesures réalisés au sein de de l’Observatoire national de la pousse de l’herbe. Mais l’articulation entre les deux reste encore lacunaire.