Face à l’impact de la BVD. Un plan d’éradication avec 3 axes

Plan national d’éradication BVD => Un programme national d’éradication de la BVD se met en place. Sont présentées ici sa préparation et sa déclinaison en Creuse.

Face au coût de la BVD dans les élevages, son implication en augmentation, l'évolution du contexte européen, un plan national d'éradication est programmé. Il concernera tous les éleveurs de bovins avec les objectifs suivants : stopper les pertes sanitaires et économiques liées à la BVD, assurer la valorisation commerciale de nos bovins en France et à l'étranger et assurer la sérénité des éleveurs vis-à-vis de cette pathologie. Ce plan va se baser sur 3 axes : la maitrise des introductions, la détection de la circulation virale dans les cheptels et l'élimination la plus rapide possible des IPI.

1er axe : je ne fais pas rentrer le virus dans mon troupeau

Depuis 2006, le dépistage virologique est fait systématiquement à l'introduction, avec une prise en charge à 100 % des frais d'analyse par GDS Creuse. Avec l'augmentation des demandes de dérogation depuis octobre 2016, le nombre d'animaux introduits dans les élevages sans prise de sang est en progression. Cela a conduit à la découverte récente d'IPI achetés et diagnostiqués trop tard, lors de la phase clinique avec les conséquences négatives pour les troupeaux concernés. C'est pourquoi le Conseil d'Administration de GDS Creuse du 4 juillet 2017 a décidé de rendre systématique la connaissance d'un statut BVD pour tout animal introduit pour l'élevage. Cela peut se faire par la présentation d'une attestation bovin non-IPI ou d'un résultat négatif avant la vente, et à défaut, d'une prise de sang faite le plus rapidement possible après l'introduction. Dans tous les cas, pour se prémunir des infections transitoires, tout animal introduit (achat, retour de concours...) est à isoler pendant au moins 15 jours.

Le voisinage est l'autre point majeur de contamination. Cela demande d'éviter les contacts avec d'autres troupeaux, surtout lorsque les animaux se trouvent en début de gestation. Cela passe par une concertation avec les voisins, la mise en place de doubles clôtures. Cette mesure est beaucoup plus difficile à mettre en place que la précédente mais déterminante pour protéger mon élevage.

2ème axe : je repère la circulation virale dans mon cheptel

Dès cette campagne de prophylaxie 2017/2018, la BVD sera recherchée par sérologie mélange sur tous les bovins de 24 à 48 mois prélevés ou par dépistage sur lait de tank. Cela n'implique aucun prélèvement supplémentaire et GDS Creuse va mutualiser le coût de ces analyses. Si tout est négatif, l'éleveur en sera informé et cela indiquera une absence de circulation virale récente. Si un mélange est positif, le propriétaire sera contacté afin d'interpréter ce résultat : animaux vaccinés, introduction d'un bovin positif, circulation virale... En cas de doute, des sérologies pourront être réalisées sur les animaux de la tranche d'âge inférieure, afin de conclure sur une éventuelle circulation virale.

3ème axe : je détecte et j'élimine le plus rapidement possible les IPI

Lors de circulation virale confirmée, un plan d'assainissement visant à dépister les animaux IPI sera proposé. Les veaux seront détectés par PCR sur prélèvement de cartilage auriculaire et les animaux plus âgés par prise de sang avec analyse PCR en mélange. GDS Creuse va mutualiser les frais (boucle de prélèvement et frais d'analyse). Si un animal est confirmé IPI, il sera à éliminer rapidement afin de s'assurer qu'il ne puisse plus contaminer le reste du troupeau, avec une aide de 150 € si l'élimination est faite avant 2 mois. Dans les cheptels avec une forte incidence BVD, une vaccination pourra être effectuée afin de limiter la circulation virale.

Une action forte de GDS Creuse, une mobilisation de tous attendue

La réussite de ce plan à l'échelle départementale repose sur une adhésion collective et le respect des mesures sanitaires de base. Pour plus de renseignements, consultez notre dossier BVD sur notre site, « onglet boîte à outils – bovins », n'hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire ou à nous contacter.