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Maïs fourrage : des rendements et une qualité au top !
Selon Arvalis, le rendement national est évalué à 13,8 tonnes de matière sèche par hectare, pour des maïs alliant souvent une forte teneur d’amidon avec des tiges-feuilles digestibles.
Avec un rendement national estimé à 13,8 tonnes de matière sèche par hectare, le maïs fourrage a été récolté en quantité exceptionnelle en 2017. Ce rendement était de 12 tMS/ha en 2016.
Les conditions météorologiques expliquent ce très bon résultat. Avant le 10 juillet, le cumul des températures a été important et les parcelles de maïs peu arrosées. Cela a conduit à des floraisons précoces. Ensuite, les températures se sont rapprochées des normales saisonnières et la pluviométrie a été régulière. Toutes les régions ont ainsi vu augmenter leur rendement, à l'exception de Rhône-Alpes où le maïs a manqué d'eau.
Fin août, des dessiccations accélérées des plantes ont été observées, liées aux fortes chaleurs. Ainsi, en 2017, 20 % des chantiers d'ensilage ont été réalisés avec plus de 38 % de matière sèche. Ce phénomène a été prégnant en Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Rhône Alpes, dans la vallée de la Loire et dans la zone Est. Or, une récolte avec un taux de matière sèche trop élevé affecte la qualité de conservation du maïs, les silos étant plus poreux et moins stables. Récolter à la bonne date de récolte peut permettre de gagner jusqu'à 5 kilos de lait par jour et par vache, selon Arvalis.
De fortes teneurs en amidon
La valeur alimentaire des maïs récoltés est très bonne. La teneur en Matière azotée totale (MAT) dépasse 7,5% dans la majorité des cas. Quant à la teneur en amidon de l'ensilage, elle est en nette hausse par rapport à l'année 2016. Elle est souvent comprise entre 32 et 34 %, sauf en Rhône-Alpes. Dans une dizaine de départements, plus de 30 % des silos affichent plus de 300g/kg MS d'amidon dégradable dans le rumen. Dans ces conditions, gare à l'acidose ! De tels maïs « imposent de mettre de l'herbe, c'est-à-dire de la fibre, dans la ration », précise Alexis Férard, zootechnicien chez Arvalis. Les teneurs en énergie nette (UFL) sont souvent situées entre 0,92 et 0,93, en hausse par rapport à 2016. Néanmoins, un silo sur quatre est à moins de 0,90 UFL.
Bonne digestibilité
Du côté de la digestibilité des fibres végétales (dNDF), elle est élevée. « Les chantiers ont été quasi tous avancés », explique Alexis Férard, ce qui a conduit à ensiler « des plantes jeunes à lignification encore peu avancée ». Ainsi, un maïs classique en 2017 voit sa dNDF comprise entre 44 et 58 %.
Ce nouveau maïs est donc bien différent de celui récolté en 2016 : sa densité énergétique est un peu meilleure et il est légèrement moins encombrant, ce qui augmente la capacité d'ingestion de l'animal. De quoi donner un coup de boost à sa production de lait ! Sans négliger l'adaptation des rations à ce cru exceptionnel...
Pour en savoir plus : Maïs grain, "des quintaux sans les prix"