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Prédation du loup : le gouvernement se dit « prêt à agir »
A l’occasion des questions au gouvernement, Stéphane Travert, a été interpellé au sujet du nombre grandissant d’attaques de loups. Le ministre de l’agriculture s’est dit « prêt à agir » et a annoncé un une étude prospective à l’automne sur « l’avenir du pastoralisme en présence du loup. »
« Votre gouvernement est-il prêt, dans un esprit pragmatique et rationnel, à prendre les mesures nécessaires pour faire chuter rapidement les attaques (de loups, ndlr) sur les troupeaux afin de retrouver un équilibre nécessaire et urgent ? » A la question d'Emilie Bonnivard, députée de la Savoie, deuxième département touché par les attaques de loups, la réponse de Stéphane Travert est « oui, nous sommes prêts à agir ! » Avant d'ajouter « nous ne pouvons pas passer sous silence la détresse des éleveurs qui sont confrontés à la prédation du loup. »
D'après les chiffres communiqués à l'Assemblée nationale par la députée, les animaux tués par des attaques de loups auraient été multipliés par 2 en 6 ans, pour constater sur 24 départements touchés à 10 200 animaux tués en 2016, contre 4 200 en 2010. Stéphane Travert confirme une « forte augmentation de la population du loup sur les zones montagneuses. » Pour Emilie Bonnivard, cette augmentation « traduit l'échec du Plan national loup. »
Pour autant, d'après le ministre de l'agriculture, « il faut sortir de l'approche comptable du nombre de prélèvements mensuels qui embrase le débat public chaque année. » Le ministre veut tendre vers une approche « pluriannuelle », avec l'ambition qu'elle soit « beaucoup plus fine » et qu'elle prenne en compte « l'intérêt des territoires qui sont touchés. » Il a confié travailler « en étroite concertation avec le ministre de la Transition écologique et Solidaire » afin d'apporter « des solutions à nos éleveurs. »
Le ministère de l'agriculture réalisera à l'automne une étude prospective sur « l'avenir du pastoralisme en présence du loup. » Les conclusions, ainsi qu'une consultation des acteurs des territoires touchés, contribueront à l'élaboration du prochain Plan national sur le loup 2018-2022. Pour Stéphane Travert il y a un « double objectif » : « tendre vers le zéro attaque, tout en préservant la biodiversité à laquelle nous sommes très attachés. »