Filière porcine d’Auvergne Rhône-Alpes : quelle performance environnementale ?
88,5 % des porcs élevés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes sont abattus et découpés localement. Fortement utilisatrice de ressources alimentaires locales et déjà en partie tournée vers la consommation régionale, la filière porcine régionale est engagée dans une logique d’économie circulaire.
La relocalisation de l’approvisionnement régional en viande porcine et sa différenciation sur les marchés régionaux, notamment en restauration collective, est un enjeu pour l’avenir de la filière porcine d’Auvergne-Rhône-Alpes. La demande des consommateurs de produits alimentaires de proximité est une opportunité mais la caractérisation de la valeur-ajoutée de cet approvisionnement local demandent à être prouvés et confirmés. L’amélioration des pratiques d’élevage porcin vis-à-vis de l’environnement et la prise en compte de ses impacts positifs sont des déterminants de l’acceptabilité de cette production et du maintien d’une dynamique d’installation et d’emploi en filière porcine.
Quel est l’impact environnemental de la filière porcine en Auvergne-Rhône-Alpes ? Réponse à cette question par Interporc Rhône-Alpes et l’IPAL, avec le concours expert de l’IFIP. Le calcul de la performance environnementale de 39 élevages représentatifs s’est appuyé sur la méthode GEEP de l’IFIP complétée d’autres indicateurs…
Résultats du programme de recherche APPAURA «Valoriser les Aménités environnementales Positives de la filière Porcine en Auvergne-Rhône-Alpes ».
Objectif du projet : quantifier l’empreinte environnementale de la filière porcine régionale et caractériser ses atouts et ses contraintes, construire un outil de suivi de la performance collective.
Etude en 4 phases : Typologie des élevages porcins régionaux / 40 enquêtes dans des exploitations représentatives / Résultats au niveau des élevages /Approche à l’échelle du territoire régional.
Le programme APPAURA, co-financé dans le cadre du dispositif PEPIT de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, montre l’ancrage au territoire et les atouts de cette filière pour répondre aux enjeux de la relocalisation de l’alimentation, un lien au sol qui permet un bouclage des cycles : matières premières pour l’alimentation des porcs régionales, flux vers des abattoirs de proximité, épandage des effluents organiques sur les terres environnantes.
Focus sur la consommation d’eau : bonne maîtrise avec des performances conformes aux références. Des progrès possibles dans les petits élevages diversifiés afin de réduire les éventuels gaspillages tout en abreuvant les porcs à volonté. Un programme de recherche est en cours sur la consommation d’eau en élevage (CERC’EAU) et les usages de 9 élevages suivis afin de préciser ces références régionales…