GDS France : d’hier à demain. L’action sanitaire ensemble

Assemblée Générale (AG) GDS France => Ce 10 septembre, les GDS de France étaient réunis en AG à Rodez. Avec en arrière-plan la COVID-19 et les mesures de précaution sanitaire drastiques, le fil rouge a porté sur le concept « ONE HEALTH – UNE SANTE » avec une table ronde sur le thème suivant : « Une approche globale de la santé : quel rôle pour les GDS et quel impact pour la gouvernance sanitaire ? ».

En introduction, Michel Combes, Président de GDS France, a indiqué : « Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la France souhaitait développer une agriculture forte pour répondre aux besoins du pays. Or, le développement du secteur de l’élevage était compromis par les maladies graves qui sévissaient à l’époque. Face à cette situation et conscients des enjeux, la profession agricole, les services vétérinaires et les vétérinaires praticiens ont décidé d’organiser collectivement les éleveurs pour lutter contre les principales maladies en s’appuyant sur un réseau local d’associations d’éleveurs. Initié au début des années 1950, le maillage a couvert l’ensemble du territoire pour aboutir à la création de la Fédération Nationale des GDS dès 1954, devenue aujourd’hui GDS France... L’expérience et l’expertise ainsi acquises ont fait leurs preuves et seront demain précieuses pour, en lien étroit avec l’ensemble des acteurs, relever les défis sanitaires. »

Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) 2020-2024 : un investissement avec succès

La note de service qui encadrait les appels à candidature pour la reconnaissance des OVS a été publiée par la DGAL le 10 juillet 2019. Les dates limites de dépôt des dossiers se sont échelonnées de fin août à novembre. Toutes les FRGDS qui ont candidaté (FRGDS de France métropolitaine et de La Réunion) ont été reconnues par l’arrêté ministériel du 19 décembre portant reconnaissance des OVS pour la période 2020-2024 pour le domaine animal.

Loi de Santé Animale européenne (LSA) : GDS France en 1ère ligne

L’élaboration des règlements délégués de l’Union Européenne demande, pour chacun d’eux, une consultation publique. Au cours de l’été 2019, à la demande de GDS France, les GDS se sont mobilisés pour répondre à la consultation sur le projet de règlement sur les règles applicables à la surveillance, aux programmes d’éradication et au statut « indemne » de certaines maladies. Cette consultation constitue une étape importante pour porter les ultimes commentaires des secteurs concernés. Cette mobilisation a été complétée par les contributions d’autres OPA françaises (APCA, Races de France, SDVF…). Même si les résultats obtenus sont modestes, la Commission a révisé ponctuellement sa proposition. Par exemple, elle a accordé davantage de flexibilité quant aux exigences relatives aux méthodes de diagnostic, aux définitions de cas et aux schémas d’échantillonnage pour clarifier la situation ou réduire les contraintes, si cette approche ne réduit pas la sensibilité de la surveillance.

BVD : le programme de lutte

Avec la publication de l’arrêté du 31 juillet 2019 fixant des mesures de surveillance et de lutte contre la BVD, l’année 2019 a marqué une première consécration de quatre années de travaux qui ont fortement mobilisé et impliqué les élus et équipes de GDS France et du réseau. Des difficultés liées à l’implication de certains acteurs, à l’agrément des laboratoires et à la disponibilité des outils informatiques ont remis le sujet sur la table des discussions au début de l’automne. L’absence de compromis sur la gestion des mouvements a conduit à une nouvelle version de l’arrêté à la fin de l’année, version dans laquelle ont été enlevées la plupart des mesures de gestion des mouvements. L’arrêté modifié prévoit le déploiement d’un dispositif de surveillance et la généralisation des mesures d’assainissement des troupeaux de bovins infectés. Les mesures de surveillance et de lutte contre la BVD sont d’appli­cation progressives et entrent en vigueur au plus tard le 31 juillet 2020. Les mesures de gestion des mouvements vont être réintégrées dans la prochaine version de l’arrêté ministériel en cours de finalisation.

IBR : une reconnaissance européenne pour notre programme

Après avoir connu un palier, la situation épidémio­logique de l’IBR s’améliore régulièrement depuis la publication de l’arrêté du 31 mai 2016. La pré­valence des troupeaux ayant au moins un animal séropositif, qui était de 9 % en juin 2016, a été divi­sée par 3 pour s’établir à 3,2 % en juin 2019. Les élus de GDS France se sont mobilisés pour obtenir au plus tôt la reconnaissance de notre programme au niveau européen. Un dossier a été constitué puis remis à la DGAl mi-décembre 2019 pour être porté auprès de la Commission. Cette demande de reconnaissance en amont de la mise en application de la LSA est essentielle pour garantir la reprise de l’historique des statuts indemnes d’ores et déjà obtenus.

Bien-être Animal : le projet ESPOIR

En mai 2019, un projet de recherche dénommé ESPOIR (« Elevage en Surveillance Par un Ou­til d’Identification des Risques de dérive ») a été initié par GDS France avec l’APCA, l’Anses et la DGAL. L’objectif du projet est d’évaluer la faisabilité et les performances d’un outil d’alerte et d’aide à la décision pour permettre aux cellules départementales de prévention de la mal­traitance animale de détecter de façon plus précoce les élevages bovins en difficulté grâce à une combinaison d’indicateurs fiables et les plus prédictifs possible. Un groupe de suivi a été formé avec des représentants de tous les organismes impliqués dans les CDO (GDS, APCA, DRAAF, DDPP, Anses). Quarante et un indicateurs pour la plu­part issus du dispositif OMAR ont été testés. Treize indicateurs ont finalement été retenus puisqu’ils permettent de distinguer les élevages en difficulté des autres, et ce de façon plus ou moins précoce.

Pour Michel COMBES, sa dernière AG comme président de GDS France

En cette année si particulière, notamment pour lui, Michel COMBES a ainsi conclu : « …ici, aujourd’hui, je clos plus de 30 ans d’engagement professionnel local et national, à la FNSEA, à l’ANEFA, au FAFSEA et, enfin à GDS France… Je crois au collectif, je crois à une action commune pour le bien de tous… Dès lors que nous restons ancrés sur nos valeurs fondatrices que sont la SOLIDARITÉ et l’IMPARTIALITÉ, dès lors que nous conservons nos objectifs que sont l’action COLLECTIVE et l’IMPLICATION DE TOUS, dès lors que nous maintenons des décisions basées sur l’IMPARTIALITÉ et LE RESPECT de nos mandants, dès lors que nous nous appuyons sur l’EXPERTISE et les COMPÉTENCES pour faire nos choix, alors nous continuerons d’avancer vers l’EXCELLENCE SANITAIRE qui nous tient tant à cœur au service de nos collègues éleveurs et, au-delà, de tous nos concitoyens. »

Dr Didier GUERIN – GDS Creuse – www.gdscreuse.fr