Les médailles, un gage de qualité et une reconnaissance de notre travail.
Au concours général agricole des vins, 107 médailles ont été décernées à Paris.
En Loire-Atlantique, les concours des vins et des produits sont organisés par la chambre d’agriculture. Pour les vins, une première phase d’inscription des candidats et de leurs échantillons est mise en place de novembre à mi-décembre. « En amont, on se réunit avec les différents représentants des appellations qui seront dans le concours (muscadet, gros-plant du Pays nantais, coteaux d’Ancenis, fiefs vendéens et IGP Val de Loire) pour faire le point sur le règlement régional », explique Sonia Debuissy, conseillère viticole à la chambre d’agriculture Pays de la Loire.
Ensuite, une tournée de prélèvements des échantillons (opérée par des agents de la chambre d’agriculture, de la Fédération des vins de Nantes ou du Syndicat des Fiefs vendéens) est effectuée courant janvier. « On prélève sur stock ou en cuve les vins inscrits. Il s’agit surtout de vérifier les informations données lors de l’inscription pour garantir la traçabilité du produit. » Tous les échantillons sont centralisés à la cave de la Frémoire à Vertou. « On vérifie une dernière fois que toutes les bouteilles sont bien anonymisées et non identifiables par les jurés. » Une dégustation de présélection des échantillons est organisée sur deux matinées. Cette année, il y avait 149 candidats et 403 échantillons, ainsi que 60 jurés par dégustation. Chaque table a dégusté entre neuf et douze échantillons : « Les jurés éliminent les échantillons avec des défauts ou les moins bons. Au maximum, 60 % des vins de chaque table peuvent être sélectionnés. » Avant de partir pour Paris, les échantillons sélectionnés sont analysés afin de vérifier qu’ils répondent bien au cahier des charges de leur appellation : titre alcoométrique, acidité, richesse en sucre, etc.
La finale se déroule le premier week-end du salon de l’agriculture. Il y a jusqu’à six jurés par table : trois qui connaissent l’appellation et qui sont formés à la dégustation, et trois autres non spécialistes de l’appellation mais formés à la dégustation. « Il y a un fort enjeu de communication sur les appellations lors de ces concours », relève la conseillère. Chaque table peut médailler jusqu’à 50 % des vins présentés. Le soir-même, le palmarès est mis en ligne. Cette année, 107 médailles ont été décernées (soit 26 % d’échantillons inscrits) dont 40 en or.
Témoignage
Christophe Bazile, du domaine Pétard Bazile à Saint-Julien-de-Concelles
« On est heureux ! C’est une bonne surprise et une reconnaissance de notre travail. Depuis qu’on a reçu ce prix, il y a du monde qui est passé nous voir sur le domaine ; des particuliers et des professionnels. On sent que cette distinction a du poids ; elle met en valeur la régularité. Ces trois dernières années, nous avons reçu trois médailles d’or, deux d’argent et une de bronze. Nous vendons nos vins principalement en vente directe donc le Concours général agricole est important car ce macaron rassure les particuliers. C’est une valeur sûre au niveau national ; un peu moins à l’étranger. On y participe tous les ans depuis… je ne saurais même pas trop dire ! Avant nous, le père de Vincent Pétard, mon associé, y allait déjà. Cette année, nous avons reçu une nouvelle médaille d’argent pour notre marque Tristan, en muscadet Sèvre et Maine sur lie. »