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Loire-Atlantique - Quel usage des terres à Notre-Dame-des-Landes ?
François Guyot, secrétaire général de la FNSEA 44 était l'invité dimanche 1er avril de l'émission « Dimanche en politique : quel avenir pour la ZAD ? » diffusée sur France 3. Retrouvez sa participation en vidéo et sa réaction ci-dessous.
L'usage des terres à Notre-Dame-des-Landes est très complexe*.
Comment voyez-vous l'avenir ?
François Guyot : « Tous les agriculteurs sont les bienvenus », c'est le message que nous souhaitons faire passer. Chaque projet est louable dans la mesure où nous partageons la même idée de l'agriculture, « produire pour nourrir ». Mais comme dans toute profession, nous devons déclarer l'activité pour rester dans les normes et respecter la loi. C'est pour cette raison que nous souhaitons que ce soit la même règle qui s'applique pour chacun des projets. Il y aussi la sécurité qui est en jeu. Le plus important est de préserver la sécurité pour les exploitants. Nous nous en remettons à l'Etat pour cette question. Les agriculteurs doivent pouvoir accéder à leurs terres sans crainte.
>> Que montre l'exemple de Mickaël Mary, exploitant agricole et président de l'association pour le maintien des exploitations légales sur l'ancienne zone aéroportuaire (AMELAZA) ?
François Guyot : Les agriculteurs historiques veulent continuer à exploiter leurs anciennes terres. Comme pour Mickaël Mary, ils ont été contraints de signer leur éviction. Mais aujourd'hui, nous pensons qu'ils sont les plus légitimes. Dans cet espace bocager, si nous voulons conserver de l'élevage, qui d'autres que ces agriculteurs qui ont les structures, les bâtiments et les systèmes prêts pour l'élevage ?
>> Pour la gestion de l'usage des terres, comment la gouvernance s'organise-t-elle ?
François Guyot : Aujourd'hui est mis en place le Comité Professionnel de Notre Dame des Landes présidé par la chambre d'agriculture. Parmi ses membres, les syndicats agricoles et associations. Le comité doit rendre un avis professionnel sur le dossier avant leur passage en Copil. Nous devons travailler collectivement. Ce n'est pas qu'un combat médiatique.
Propos recueillis par Marine Suteau
*La zone comprend 1650 hectares avec les usages suivant : 250 hectares « Sème ta ZAD » en gestion collective, 550 hectares en conventions précaires avec AGO-Vinci, 450 hectares de routes, haies et bois et 450 hectares pour 4 exploitants historiques.