Loire-Atlantique - "Une Cuma, c'est davantage des hommes que des machines"

Samedi 22 septembre dernier, c’était la fête à la Cuma de Sainte-Pazanne ! Plus de 150 personnes sont venues célébrer le dixième anniversaire de cette coopérative qui rassemble 40 exploitations.

«  C’était génial », retrace Tony Rabiller, le président de la Cuma depuis trois ans, «  il y avait une super ambiance, avec des anciens, –le plus âgé avait 87 ans– et des jeunes. Les anciens étaient ravis de voir de nouvelles têtes ».  
Ce mélange entre passé et avenir est en effet ce qui caractérise la Cuma. Car si elle est jeune, 10 ans seulement, ses racines sont anciennes et encore bien présentes : «  A l’origine, sur la commune, nous avions trois Cuma », retrace le président, « la Pazennaise, créée en 1955, la Cuma du Tenu, créée en 1971 et la Cuma Bon vent, datant de 1988 ».
A Sainte-Pazanne, l’adhésion à une Cuma est presque une tradition : «  Les fermes ont très peu de matériels en propriété ». Mais malgré tout, trois Cuma, cela commençait à faire beaucoup ! D’autant plus que, même si la dynamique agricole est bonne, les effectifs diminuaient, tandis que les prix des matériels augmentaient.
 « Ce qui a été fédérateur dans notre projet, c’est la relance d’une banque de travail, à l’occasion des ensilages. Cela a permis un vrai travail d’équipe », poursuit Tony Rabiller. La fusion s’est opérée en douceur, gardant une grande partie du matériel –« Il n’y avait pas tant que cela de double » et surtout, en consolidant deux emplois salariés (à l’origine, les trois Cuma comptaient 1,5 emploi au total).
 « Après la fusion, presque tout le monde a suivi », assure Tony Rabiller, qui reconnait que la cohésion au sein de la Cuma est excellente : «  On se retrouve presque toujours à 20 ou 25 à la réunion de planning du vendredi matin… Même en période de pleine activité, c’est calme, cela se passe bien, on arrive toujours à s’arranger. Et nous y venons aussi quand on n’a pas besoin de s’inscrire au planning : juste pour boire un café, prendre la température, partager des informations, et en période difficile, pour se serrer les coudes. Nous avons un rôle social important ». Pour Tony Rabiller, une Cuma, c’est « davantage des hommes que des machines ».

Plus d’information dans votre édition du 28 septembre de Loire-Atlantique agricole.