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Des silos d’ensilage bien proportionnés, l’assurance antigaspi
Alors que le fourrage risque de se faire rare et cher, Arvalis rappelle que la réduction des pertes passe par un avancement rapide du front d’attaque, donc par des silos (si possible) dimensionnés en conséquence.
Des pourcentages de matière sèche (MS), des densités exprimées en kg de matière sèche par m3 et des vitesses de désilage exprimées en cm par jour : pour confectionner puis exploiter au mieux son silo d'ensilage de maïs, Arvalis convoque les mathématiques et la physique. L'enjeu n'est pas neutre : il s'agit de limiter les pertes à la partie congrue, c'est à dire aux environs de 3%, alors qu'elles peuvent flirter avec les 10% dans les situations les plus critiques. Et si la physique est convoquée, c'est aussi parce que la chimie ne fait pas tout. "Les conservateurs tels que l'acide propionique ou les bactéries lactiques hétérofermentaires permettent de retarder les échauffements, mais ils ne permettront pas de les éviter totalement, en particulier dans les couches superficielles du silo", écrit l'institut technique dans un communiqué.
Taux de matière sèche, densité et vitesse de désilage
Selon Arvalis, l'équation idéale est la suivante : un taux de matière de 32 %, une densité de 220 kg MS/m3 correspond à une porosité inférieure à 40 % de nature à éviter les échauffements et enfin une vitesse de désilage minimale de 10 cm/jour en période froide et de 20 cm/jour en période chaude. Au-delà de 32 % de matière sèche, il faut jouer sur le tassement pour diminuer la porosité. Problème : il est très difficile d'accroître la densité. A partir de 36%, la densité requise est de 250 kg MS/m3, un seuil difficilement atteignable en pratique.
La porosité est doublement problématique. A la fermeture du silo, la présence d'oxygène retarde l'atteinte des conditions anaérobies nécessaires au développement des bactéries lactiques acidifiantes. Pendant ce temps, les micro-organismes indésirables occasionnent des pertes et se multiplient. A l'ouverture du silo, une forte porosité permet à l'oxygène de pénétrer rapidement et en profondeur dans le fourrage, réveillant ainsi l'activité néfaste des levures et moisissures.