Saint-Gildas-des-Bois : La construtction d’un élevage porcin respectueux de l’environnement et des animaux

Le Gaec du Pas-de-la-Roche a présenté vendredi 26 février lors d’une conférence de presse son projet d’agrandissement.

Bâtir une porcherie résiliente et innovante, c’est le projet du Gaec du Pas-de-la-Roche, situé sur la route de Missillac, à Saint-Gildas-des-Bois. Depuis deux ans, le Gaec réfléchit à la construction d’un nouveau bâtiment pour remplacer deux bâtiments vétustes. « L’idée de cet agrandissement est d’engraisser la quasi totalité de nos porcs à la maison », explique Sébastien Leray, l’un des quatre associés du Gaec. Il souhaite continuer à commercialiser le même nombre de porcs, soit 7 000 par an, tout en évitant le déplacement des porcelets et les risques sanitaires que cela peut engendrer. Cette initiative vise aussi à contrôler davantage les soins délivrés lors de l’engraissement et à améliorer la traçabilité des animaux. « Nous élevons nos porcs sans antibiotiques. En relocalisant, nous espérons pouvoir valoriser cet aspect de notre élevage. » Les futurs 2 500 m2 accueilleront 1 962 places d’engraissement au lieu des 430 actuelles ainsi que 62 nouvelles places en post-sevrage. Bien que la surface soit multipliée par quatre, Sébastien Leray assure que le cheptel restera de 250 truies, toutes élevées sur paille.
Cet investissement de 1,8 millions d’euros permettra la construction d’une nouvelle fosse à lisier et d’un système de raclage en V, appelé TRAC, sur la partie engraissement. « Il empêche le lisier de stagner sous les porcs et sépare les déjections solide et liquide. » La fraction solide concentre 90 % du phosphore et 55 % de l’azote rejetés par les porcs. « Elle sera envoyée en totalité au méthaniseur de la Cooperl à Lamballe dans les Côtes d’Armor pour être transformée en biométhane et chauffer une vingtaine de foyers sur place par an. » Cette technologie diminue ainsi de manière importance les rejets de phosphore. Elle présente des avantages sanitaires et écologiques, en divisant par deux la volatilisation de l’ammoniac et par trois la surface d’épandage, la fraction liquide étant la seule à être épandue. 
La partie du bâtiment, contenant la maternité et la partie post-sevrage, sera chauffée grâce à la lisiothermie. « La chaleur du lisier est récupérée par une pompe à chaleur pour chauffer des tuyaux qui circulent sous le plancher, comme pour un chauffage au sol. » Cette initiative représentera une économie de 40 % du chauffage sur l’exploitation. « Cette extension améliorera ainsi le confort de nos animaux et nos modes de production », conclut l’éleveur.