[SOMMET] Reconnaissance, fierté, savoir-faire : deux productrices lauréates Fermier d’Or témoignent
Le concours Fermier d’Or récompense les meilleurs produits fabriqués à la ferme de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans 28 catégories différentes. En tout, 270 produits sont évalués par un jury de consommateur. À quelques semaines de l’annonce des lauréats 2025, nous sommes allés dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, à la rencontre de deux productrices passionnées.
La production de Cantal AOP et de Salers AOP sur le GAEC de Ferrand n’a pas toujours été d’actualité. Cette ferme familiale de Chalinargues, dans le Cantal, où nous accueille Marie Calmel, a d’abord été un élevage de bovins mixte (lait et viande), du temps de ses grands-parents. Puis, leur fils (le père de Marie) les a rejoints et a progressivement transformé la ferme en élevage laitier. C’est en 2012, avec l’arrivée du frère de Marie dans le GAEC que la ferme de Ferrand s’est officiellement lancée dans la production fermière de Cantal AOP et de Salers AOP. Quand, en 2020, Marie Calmel a rejoint le GAEC à son tour, le projet de cave d’affinage accolée à l’exploitation a vu le jour. Aujourd’hui, le GAEC compte 5 associés et 5 salariés. « Dès le début de notre production fermière, en 2012, nous avons candidaté au concours Fermier d’Or », retrace Marie. Depuis, ces candidatures sont couronnées de succès : entre 2019 et 2024, le GAEC a reçu au moins un prix par an au concours, et a également été récompensé plusieurs fois au concours général agricole de Paris. « Au début de notre activité de transformation, cela nous a rassuré. Et aujourd’hui, les prix représentent la reconnaissance du travail accompli et du savoir-faire que nous continuons à perpétuer », continue-t-elle. Au niveau des ventes, difficile de faire un réel avant / après, mais une chose est sûre : « Sur les marchés, le public va plus facilement vers un produit qui a été primé ». D’autant que le GAEC de Ferrand a la particularité d’affiner tous ses fromages à la ferme, et donc de produire ses Cantal et Salers AOP de A à Z.
Se confronter au public
Autre animal, autre production, autre catégorie : dans le Puy-de-Dôme, Eugénie Schaff produit des fromages de chèvre sur sa ferme, chaque jour, avec le lait de son troupeau d’alpines. Depuis la fabrication de ses premiers fromages en 2019, elle a fait le choix de proposer des produits au concours Fermier d’Or. « L’idée, au début, c’était de me confronter à la clientèle et aux critiques du public ». À la clef : un prix dès la première année, en remportant la deuxième place dans la catégorie « Brique pur chèvre affinée de 15 à 21 jours ». Avant son installation en 2018, la productrice fermière a eu une autre vie professionnelle, en tant que responsable sécurité dans l’agroalimentaire, avant de revenir au métier d’éleveuse, qu’elle avait expérimenté plus jeune, sur une exploitation chevrière savoyarde. « J’aime cet animal et j’aime travailler son lait sous toutes ses formes et tous ses affinages », explique Eugénie Schaff. « L’avantage de la transformation fermière est qu’on valorise le produit de notre ferme. On fixe nos prix en fonction des charges et de la demande, ce qui apporte une certaine liberté », continue l’éleveuse. Pour elle, un prix au concours Fermier d’Or est « hyper gratifiant : on passe toute l’année à travailler sur nos produits, certaines périodes ne sont pas simples, donc les voir récompensés, ça donne envie de continuer et de revenir les années suivantes. » Il faudra attente le Sommet de l’Élevage pour découvrir les lauréats du concours Fermier d’Or 2025 !
Plus d'informations :
Site internet : www.sommet-elevage.fr
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