"Il est urgent de relocaliser l’abattage"

Selon la Confédération paysanne, la multiplication de foyers de contamination au coronavirus dans des abattoirs en France et à l’étranger rappelle la nécessité de redéployer des outils d’abattage de petite dimension dans les territoires.

Les grands abattoirs industriels « imposent des cadences de travail infernales, au détriment du bien-être de leurs salarié.e.s et des animaux », dénonce la Confédération paysanne dans un communiqué publié le 19 mai. Depuis une semaine, des foyers de contamination au coronavirus ont été mis à jour dans des abattoirs du Loiret et des Côtes-d'Armor notamment. Des foyers de contagion au Covid-19 ont aussi été mis en évidence dans des abattoirs aux Etats-Unis et en Allemagne.

« De par leurs tailles, leurs rythmes et l'importante concentration d'animaux et d'humains », les grands abattoirs se montrent « incompatibles avec le respect des mesures sanitaires du Covid-19 », poursuit la Confédération paysanne, en rappelant que dans le même temps, « les abattoirs locaux de petites dimensions disparaissent ». « À taille humaine et aux cadences de travail raisonnées, ceux-ci assurent pourtant la bientraitance humaine et animale », estime le syndicat.

Pour la Confédération paysanne, il faut donc « inverser cette tendance, et redéployer des outils d'abattage dans les territoires », « qu'ils soient locaux ou mobiles ». Ils « seront indispensables à la pérennité des activités d'élevage » et « source de dynamisme dans les campagnes ».