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Blé tendre : des surfaces au plus bas depuis dix ans
Les pluies incessantes de l’automne et de l’hiver ont chamboulé les travaux de semis, entraînant une forte baisse des surfaces de cultures d’hiver. La sole française de blé tendre est à son plus bas niveau depuis 10 ans.
Pour cette campagne 2020 en France, les surfaces des céréales d'hiver et de colza sont en nette baisse. Selon les estimations du ministère de l'Agriculture parues le 11 février, la sole de blé tendre a diminué de 5,6% par rapport à l'an dernier pour atteindre 4,7 millions d'hectares, un chiffre au plus bas depuis la campagne 2009/2010. « Deux régions voient leurs surfaces nettement reculer sur un an : la Bretagne et le Centre avec des baisses respectives de 20,2 % et 17,7 % », indique le ministère.
Les conditions de culture sont dégradées par rapport aux années précédentes. Selon le rapport Céré'Obs de FranceAgriMer du 14 février, seuls 65% des blés tendres présentent des conditions de cultures qualifiées de « bonnes à très bonnes » (contre 85% l'an dernier). 23% sont jugés « assez bons », 10% « mauvais » et 2% « très mauvais ». Les cultures présentent également du retard par rapport à l'année dernière : 73% des blés tendres ont atteint le stade tallage, contre 90% à la même époque en 2019.
La situation est sensiblement la même pour les orges d'hiver : 67% d'entre eux ont de « bonnes à très bonnes » conditions de culture, contre 79% en 2019. En revanche, les surfaces d'orges d'hiver sont stables par rapport à l'an dernier (1,3 million d'hectares) mais en baisse de 4,9% par rapport à la moyenne 2015-2019, selon le ministère.
Les surfaces de colza, déjà en forte baisse en 2019, continuent de diminuer. Selon le rapport du ministère, elles seraient en baisse de 2,1% sur un an et de 24,6% par rapport à la moyenne 2015-2019 pour s'établir à 1,1 millions d'hectares. Le Centre, principale région productrice, voit ses surfaces baisser de 37,9% par rapport à 2015-2019. D'autres régions voient en revanche leur sole augmenter, comme Midi-Pyrénées qui affiche une progression de 30,5 % par rapport à l'année 2019. « Mais cela ne compense que les pertes de surfaces sur les dernières années puisque la hausse se limite à 1 % sur la moyenne quinquennale 2015-2019 », précise le ministère.