Naïo Technologies commercialise son 100ème robot Oz

La start-up livrera son petit robot désherbeur chez un maraîcher bio du Gard. Près de 30 livraisons sont prévues en 2019 en France et à l’étranger, sans compter les robots enjambeurs Dino en maraîchage et Ted en vigne.

Quatre roues motrices, quatre moteurs électriques de 110 W et quatre heures d'autonomie pour biner l'équivalent 1000 m2 en une heure, soit 1 ha en 10 heures, au moyen d'une palette d'outils (bineuse à socs, à couteaux, herse étrille, rasette à brosses) et de caméras et lasers assurant un guidage centimétrique entre les rangs de salade, carotte, oignon etc. : telles sont les performances du robot désherbeur Oz, lequel est doté d'un relevage arrière et d'une boule d'attelage pouvant supporter un siège de récolte ou encore une remorque à cagettes, faisant alors office d'assistant à la récolte, grâce à un dispositif de suivi de la personne. Le premier exemplaire a été commercialisé en 2013,  soit deux ans après la création de la start-up par Aymeric Barthes et Gaëtan Séverac, ingénieurs en robotique.

« Plus je me plante, plus je pousse »

Quelques campagnes de crowdfounding et levées de fonds plus tard, la raison d'être de la robotique appliquée au maraichage diversifié n'a pas varié d'un iota : pallier le manque de main d'œuvre, réduire la pénibilité, accroître la productivité par une réduction des pertes, limiter l'usage de produits phytosanitaires, se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, le tout pour un investissement de 21.000 €. La start-up a relevé les défis technologiques pour aboutir à une production en série, en faisant sienne la maxime suivante : plus je me plante, plus je pousse.  Basée à Escalquens (Haute-Garonne), elle développe deux autres robots que sont Dino, un robot maraîcher enjambeur (1,30 m de hauteur pour 1,50 m de large) et Ted, un enjambeur de 2 m assurant l'entretien de la vigne (sol et végétation). Au total, Naïo Technologies recense 150 robots en parc. L'entreprise compte 43 salariés pour un chiffre d'affaires de 2,1 millions d'euros, avec toujours plus de visées à l'international.