
Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés : bovins, ovins , porcins et volailles et publie des informations de conjoncture.


Retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer : Semaine 22 (du 27 mai au 02 juin 2019)

<p>La race Grivette accueillait le 1er juillet dernier l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de ROM S&eacute;lection dans le d&eacute;partement de la Loire sous la pr&eacute;sidence de Dominique Pauc, le nouveau pr&eacute;sident de l&rsquo;OS, &eacute;leveur de Blanche du Massif central sur la Commune de Rimeize, en Loz&egrave;re. Une bonne vingtaine de repr&eacute;sentants des six races (Bizet, Blanche du Massif Central, Grivette, Limousine, Noire du Velay et Rava) ainsi que des organisations de producteurs, de l&rsquo;administration et des partenaires techniques &eacute;taient pr&eacute;sents.</p>

<p>Avec 58 000 brebis dans la base de s&eacute;lection chez 160 adh&eacute;rents et 800 b&eacute;liers test&eacute;s, ROM S&eacute;lection maintient sa place de premier organisme de s&eacute;lection de France. Les r&eacute;sultats annuels sont satisfaisants, le nombre d&rsquo;agnelles vendues &eacute;tant au plus haut (11&nbsp;300 agnelles d&rsquo;&eacute;levage vendues) et les ins&eacute;minations artificielles repartant &agrave; la hausse, en particulier en-dehors de la base de s&eacute;lection.</p>

<h3 class="outils">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/le-choix-de-la-brebis-limousine-pour-une-conduite-facilitee" target="_blank">Le choix de la brebis limousine pour une conduite facilit&eacute;e</a></h3>

<h3 class="outils">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/un-coup-de-coeur-pour-la-brebis-noire-du-velay" target="_blank">Un coup de coeur pour la Noire du Velay</a></h3>

<p>Le cheptel de la ferme g&eacute;n&eacute;tique de Paysat-Bas et des &eacute;leveurs adh&eacute;rents permettent de mettre en &oelig;uvre des activit&eacute;s de recherche appliqu&eacute;e au service des &eacute;leveurs dans des domaines aussi vari&eacute;s que la long&eacute;vit&eacute; des carri&egrave;res et la g&eacute;nomique. Lors de cette r&eacute;union, l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage a pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;&eacute;tat des connaissances sur l&rsquo;adaptation des &eacute;leveurs face aux &eacute;volutions climatiques. Plusieurs leviers existent comme l&rsquo;adaptation des syst&egrave;mes fourragers, l&rsquo;am&eacute;nagement des bergeries ou l&rsquo;utilisation d&rsquo;arbres. Le choix de races adapt&eacute;es &agrave; ces &eacute;volutions climatiques fait partie des solutions assez facilement applicables. Parmi ces races, les races rustiques du Massif Central tiennent une place centrale. Leur facilit&eacute; de d&eacute;saisonnement permettent de choisir la p&eacute;riode d&rsquo;agnelage et leur r&eacute;sistance aux conditions d&rsquo;&eacute;levage difficiles sont des atouts pour aider les &eacute;leveurs &agrave; affronter l&rsquo;avenir.</p>

<p>La journ&eacute;e s&rsquo;est termin&eacute;e par une visite de l&rsquo;&eacute;levage Grivette d&rsquo;Olivier Perret, &eacute;leveur en Grivette sur la commune de Saint Galmier (Loire).</p>



Lors de l'assemblée générale de l'organisme de sélection des races ovines des massifs, il a été rappelé les capacités d'adaptation de ces animaux rustiques.

Les ovins rustiques, une réponse adaptée aux évolutions climatiques


os experts suivent au plus près l'évolution de la situation des filières viande et lait dans ce contexte épidémique. Pendant la durée du confinement, Tendances Lait &amp; Viande devient ebdo ! Retrouvez chaque semaine dans des numéros hors-séries spéciaux, créés tout spécialement, leurs analyses actualisées sur les marchés français et européens.


Les marchés des viandes bovines en France et en Europe dans la tourmente du COVID-19 -  : Tendances Lait Viande - Hebdo n°4 

<p><em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un &eacute;pisode de s&eacute;cheresse historique que subissent les &eacute;leveurs de bovins, d&rsquo;ovins et de caprins depuis le d&eacute;but de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, </em>alertent la <a href="https://www.facebook.com/FederationNationaleBovine/" target="_blank">FNB</a>, la <a href="https://www.fnpl.fr/" target="_blank">FNPL</a>, <a href="http://www.nosbrebis.fr/" target="_blank">FNO</a> et la <a href="https://fnec.fr/" target="_blank">Fnec</a> dans un communiqu&eacute; commun ce jour.<em> Les pertes sont encore difficiles &agrave; chiffrer pr&eacute;cis&eacute;ment mais seront colossales.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Selon les premiers calculs r&eacute;alis&eacute;s par le secteur, les &eacute;leveurs auront besoin de 2 &agrave; 4 milliards d&rsquo;euros pour compenser la perte de production et les achats futurs d&rsquo;alimentation li&eacute;s &agrave; la destruction de prairies et de cultures fourrag&egrave;res.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/mais-ensilage-valoriser-au-mieux-les-parcelles-touchees-par-un-deficit-hydrique-et-un-exces-de" target="_blank">[Ma&iuml;s ensilage] Valoriser au mieux les parcelles touch&eacute;es par la s&eacute;cheresse et la canicule</a></div>

<p>24 % des &eacute;levages de ruminants ont d&eacute;j&agrave; disparu en 10 ans, et cette d&eacute;croissance s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re depuis plusieurs mois s&rsquo;alarment les quatre syndicats.</p>

<h2>Des achats importants de fourrages</h2>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;explosion des charges des &eacute;leveurs attendue dans les prochains mois, pour maintenir en vie leur exploitation suite &agrave; la s&eacute;cheresse de cet &eacute;t&eacute;, pourrait porter un coup fatal &agrave; l&rsquo;&eacute;levage de ruminants, </em>soulignent-ils<em>. Dans la plus favorable des situations, les &eacute;leveurs n&rsquo;auront d&rsquo;autre choix que de vendre une partie de leur cheptel pour limiter leurs achats de fourrages.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les premi&egrave;res annonces d&rsquo;avances de versement d&rsquo;aides PAC de ce d&eacute;but de semaine ne constituent qu&rsquo;un infime d&eacute;but de r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;ampleur de la catastrophe annonc&eacute;e pour les &eacute;leveurs.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Fnec, FNO, FNB et FNPL demandent au ministre de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; Alimentaire de d&eacute;plafonner les seuils fix&eacute;s dans les r&egrave;gles d&rsquo;acc&egrave;s aux aides du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles : le seuil de 13% (de baisse de chiffre d&rsquo;affaires &agrave; d&eacute;montrer) doit &ecirc;tre abaiss&eacute; et celui de 28% (de pertes indemnis&eacute;es) doit &ecirc;tre tr&egrave;s fortement augment&eacute;.</p>



Face aux conséquences de la sécheresse, les quatre syndicats d’éleveurs de ruminants enjoignent le gouvernement à prendre rapidement la mesure de l’urgence de la situation et à proposer un soutien de l’Etat à la hauteur de l’urgence.

Face à la sécheresse les éleveurs caprins demandent un plan de soutien à l'état

<h2>[VID&Eacute;O]&nbsp;EN FRANCE, LE D&Eacute;PHASAGE ENTRE OFFRE ET DEMANDE CONTINUE DE CRO&Icirc;TRE SUR LE MARCH&Eacute; DU LAIT BIO</h2><p><em>Interview de Corentin Puvilland, Chef de projet conjoncture lait &agrave; l'Institut de l'Elevage</em></p><iframe title="vimeo-player" src="https://player.vimeo.com/video/656111772?h=f330a38228" width="640" height="360" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<h2>Sommaire du num&eacute;ro 334</h2><h2><br>VIANDES BOVINES :</h2><h3><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=334" target="_blank" title="">HAUSSES DES CHARGES ET DES PRIX DES BOVINS FINIS. LE MAIGRE NE SUIT PAS.</a></h3><p style="text-align:justify;">Apr&egrave;s un d&eacute;but d&rsquo;automne cl&eacute;ment qui avait engendr&eacute; un manque de viande de vache sur le march&eacute; europ&eacute;en en octobre, les r&eacute;formes ont &eacute;t&eacute; plus nombreuses en novembre. Le march&eacute; est toutefois rest&eacute; fluide pour les vaches qui sont venues combler le manque de jeunes bovins finis que les abatteurs rencontrent depuis plusieurs semaines. Les prix des JB restent orient&eacute;s &agrave; la hausse, ce qui apporte un peu d&rsquo;air aux &eacute;leveurs confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e spectaculaire de leurs charges. Le recul de l&rsquo;offre soutient &eacute;galement les cours des veaux gras, une hausse bienvenue dans un contexte d&rsquo;augmentation des charges.</p><h2>LAIT DE VACHE :</h2><h3><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/lait-de-vache/?numero=334" target="_blank" title="">LE REFLUX S&rsquo;&Eacute;TEND</a></h3><p style="text-align:justify;">La production laiti&egrave;re poursuit son reflux dans les principaux bassins exc&eacute;dentaires. Les prix du lait s&rsquo;accroissent certes dans le sillage des cours des produits laitiers, mais les co&ucirc;ts de production augmentent encore plus vite. Partout, la priorit&eacute; des &eacute;leveurs semble donc de limiter les co&ucirc;ts au d&eacute;triment des volumes.</p><p style="text-align:justify;">La contraction de la ressource laiti&egrave;re dans les grands exportateurs se r&eacute;percute sur le march&eacute; du beurre et de la poudre maigre, d&rsquo;autant que la demande et les fabrications de fromages sont tr&egrave;s dynamiques.</p><h2>VIANDE OVINE :</h2><h3><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-ovine/?numero=334" target="_blank" title="">LES F&Ecirc;TES DE FIN D&rsquo;ANN&Eacute;E DOPENT LA DEMANDE</a></h3><p style="text-align:justify;">Les cours mondiaux augmentent vivement &agrave; l&rsquo;approche des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e : la demande cro&icirc;t alors que l&rsquo;approvisionnement peine &agrave; &ecirc;tre au rendez-vous chez la plupart des grands exportateurs. L&rsquo;Espagne fait figure d&rsquo;exception avec une production et des envois de viande ovine particuli&egrave;rement dynamiques cette ann&eacute;e.</p><h2>LAIT DE CH&Egrave;VRE ET VIANDE :</h2><h3><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/lait-de-chevre/?numero=334" target="_blank" title="">L&rsquo;APPROVISIONNEMENT EN BERNE BOOSTE LE PRIX DU LAIT DE CH&Egrave;VRE</a></h3><p style="text-align:justify;">Si la hausse de la collecte nationale de lait de ch&egrave;vre au 3&egrave;me&nbsp;trimestre a permis de rattraper le retard accumul&eacute; depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, l&rsquo;approvisionnement des industriels fran&ccedil;ais s&rsquo;est tout de m&ecirc;me contract&eacute; &ndash; sous l&rsquo;effet de la chute des importations de produits de report caprins.</p><p style="text-align:justify;">Cette l&eacute;g&egrave;re tension du march&eacute; &agrave; &eacute;t&eacute; &agrave; l&rsquo;avantage des livreurs. Ainsi, le prix de base a &eacute;t&eacute; revu &agrave; la hausse, ce qui, ajout&eacute;e &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de la composition, s&rsquo;est traduit par un prix moyen en nette progression au 3&egrave;me&nbsp;trimestre.</p><h2>Rendez-vous :</h2><h3>sur le site:&nbsp;<a href="https://tendances-lait-viande.fr/">https://tendances-lait-viande.fr/</a></h3><h3>sur Twitter :&nbsp;<a href="https://tendances-lait-viande.fr/">https://tendances-lait-viande.fr/</a></h3><h3>par mail : <a href="mailto:gerard.you@idele.fr" title="">notre &eacute;quipe r&eacute;pond &agrave; toutes vos questions</a></h3>


[Tendances Lait & Viande n°334 - décembre 2021] La production laitière poursuit son reflux dans les principaux bassins excédentaires. Les prix du lait s’accroissent certes dans le sillage des cours des produits laitiers, mais les coûts de production augmentent encore plus vite. Partout, la priorité des éleveurs semble donc de limiter les coûts au détriment des volumes. La contraction de la ressource laitière dans les grands exportateurs se répercute sur le marché du beurre et de la poudre maigre, d’autant que la demande et les fabrications de fromages sont très dynamiques.

Le déphasage entre offre et demande continue de croître sur le marché du lait bio

<p>Install&eacute; depuis 2010, apr&egrave;s avoir obtenu un CAP et un BPREA au lyc&eacute;e agricole du Bourbonnais, &agrave; Neuvy, Julien Boutonnat a compl&eacute;t&eacute; son parcours par un an de m&eacute;canique agricole au lyc&eacute;e agricole de Marmilhat, dans le d&eacute;partement voisin du Puy-de-D&ocirc;me. Une v&eacute;ritable passion pour le jeune homme : &laquo; Mon grand-p&egrave;re &eacute;levait des vaches charolaises. Mon p&egrave;re est employ&eacute; communal &agrave; Varennes-sur-T&egrave;che et &eacute;l&egrave;ve, lui aussi, quelques moutons. Depuis mon plus jeune &acirc;ge, j&rsquo;aime &ecirc;tre au contact des animaux. Pour moi, j&rsquo;&eacute;tais fait pour ce m&eacute;tier ! &raquo;.<br><br><strong>Une reprise d&rsquo;exploitation </strong><br>Lors de son parcours scolaire, Julien a effectu&eacute; deux stages en apprentissage. Le premier chez Christian Jallet et, le second, chez Patrice Bonnin, &eacute;leveur sur la commune de Molles. Des stages formateurs pour le futur exploitant, notamment lors du premier puisque Julien finira par reprendre l&rsquo;exploitation de Christian Jallet.<br>Une transition en douceur entre le c&eacute;dant et le repreneur comme l&rsquo;explique Julien : &laquo; pendant les deux premi&egrave;res ann&eacute;es, Christian et moi nous &eacute;tions associ&eacute;s en Earl. En 2012, Christian a fait valoir ses droits &agrave; la retraite tout en restant associ&eacute; non exploitant. Et, enfin, c&rsquo;est en 2021, qu&rsquo;il m&rsquo;a laiss&eacute; les r&ecirc;nes de l&rsquo;exploitation &raquo;. Christian donnant toujours r&eacute;guli&egrave;rement, &agrave; titre amical, un coup de main &agrave; Julien.<br>C&rsquo;est donc au domaine de Hauteville, sur la commune de Varennes-sur-T&egrave;che, qu&rsquo;il a d&eacute;cid&eacute; de se lancer dans l&rsquo;&eacute;levage. Une commune qu&rsquo;il connait bien puisque toute sa famille y vit depuis plusieurs g&eacute;n&eacute;rations.<br>L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tend sur 153 hectares et sur les communes de Varennes-sur-T&egrave;che, Trezelles, Sorbier et Cindr&eacute;.&nbsp; Principalement en prairies, l&rsquo;exploitation poss&egrave;de &eacute;galement une trentaine d&rsquo;hectares de c&eacute;r&eacute;ales pour les besoins de l&rsquo;exploitation (orge, &eacute;peautre, avoine) mais aussi pour la vente (bl&eacute;).<br><br><strong>La cr&eacute;ation d&rsquo;une troupe ovine </strong><br>&Agrave; son arriv&eacute;e, l&rsquo;exploitation &eacute;tait d&eacute;di&eacute;e avant toute chose &agrave; l&rsquo;&eacute;levage de 70 vaches charolaises et un peu de culture de c&eacute;r&eacute;ales. &Agrave; son installation, Julien a poursuivi l&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique du cheptel tout en cr&eacute;ant une troupe ovine constitu&eacute;e aujourd&rsquo;hui de 80 brebis charolaises dont 50 inscrites &agrave; l&rsquo;OS Mouton Charollais. Les autres &eacute;tant destin&eacute;es &agrave; la boucherie, via le Gapac. La commercialisation des ovins se fait aupr&egrave;s d&rsquo;autres &eacute;leveurs qui souhaitent acqu&eacute;rir des reproducteurs. Julien pr&eacute;cisant : &laquo;j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; constituer une petite troupe avec mon p&egrave;re, pendant mes &eacute;tudes. Gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration de mon apprentissage, j&rsquo;ai pu acqu&eacute;rir mes six premi&egrave;res agnelles ainsi qu&rsquo;un b&eacute;lier. Lorsque je me suis install&eacute;, mon p&egrave;re m&rsquo;a fait don de dix brebis. Voil&agrave; avec quoi j&rsquo;ai commenc&eacute; &raquo;.<br><br><strong>Deux b&eacute;liers pr&eacute;sent&eacute;s </strong><br>Julien Boutonnat se rend depuis plusieurs ann&eacute;es au Salon de l&rsquo;Agriculture &agrave; Paris. Cette ann&eacute;e encore il pr&eacute;sentera deux b&eacute;liers : &laquo; il s&rsquo;agit de deux moutons. L&rsquo;un a &eacute;t&eacute; achet&eacute; en station de contr&ocirc;le en 2019 et l&rsquo;autre, en 2021, est en copropri&eacute;t&eacute; avec Vincent Demeule, un jeune &eacute;leveur de moutons charollais qui vient de s&rsquo;installer sur la commune de Saint-Yan, en Sa&ocirc;ne-et-Loire. Il cherchait un b&eacute;lier. Nous l&rsquo;avons trouv&eacute; mais il &eacute;tait trop cher pour lui. Nous avons donc d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;investir ensemble &raquo;.<br>Une s&eacute;lection des animaux qui se pr&eacute;pare bien en amont comme l&rsquo;explique Julien : &laquo; En fait, j&rsquo;ai pr&eacute;par&eacute; un antenais, deux agnelles et ces deux b&eacute;liers pour les faire concourir &agrave; Palinges, en Sa&ocirc;ne-et-Loire, o&ugrave; se d&eacute;roule la pr&eacute;s&eacute;lection au Salon Internationale de l&rsquo;Agriculture pour la race. Sur place, 97 moutons charollais, issus des meilleurs &eacute;levages fran&ccedil;ais, &eacute;taient pr&eacute;sents. Seulement 67 animaux ont &eacute;t&eacute; retenus. Parmi eux, mes deux b&eacute;liers ! &raquo;.<br>Des heureux s&eacute;lectionn&eacute;s qui sont bichonn&eacute;s depuis des mois qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de leur alimentation ou des soins apport&eacute;s : &laquo; avec ma compagne, nous les habituons au lavage, &agrave; la toilette et &agrave; la taille des ongles de pieds &raquo;.<br>Des animaux qui rejoindront les all&eacute;es du Salon le 25 f&eacute;vrier prochain via un transporteur depuis Palinges. Sur place, des membres du personnel de l&rsquo;OS mouton charollais les r&eacute;ceptionnent et les installent. Julien et sa compagne seront sur place du mercredi 2 au jeudi 3 mars et ainsi pourront participer au concours de la race le jeudi matin dans les meilleures conditions.<br><br><strong>Une vitrine de l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais </strong><br>Participer au Salon de l&rsquo;Agriculture et au concours est bien s&ucirc;r un honneur pour Julien mais c&rsquo;est aussi &laquo; une reconnaissance pour mon &eacute;levage consid&eacute;r&eacute;, de fait, parmi les meilleurs de France &raquo;. Julien a particip&eacute; pour la premi&egrave;re fois au Salon en 2017 au titre de membre du jury. Depuis 2018, chaque ann&eacute;e, c&rsquo;est en tant qu&rsquo;&eacute;leveur qu&rsquo;il y va : &laquo; Lors de l&rsquo;&eacute;dition 2019, j&rsquo;ai obtenu le 1er prix troph&eacute;e viande. Une r&eacute;compense qui apporte une v&eacute;ritable publicit&eacute; pour les &eacute;levages bien s&ucirc;r mais c&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion de rencontrer des d&eacute;l&eacute;gations &eacute;trang&egrave;res et de nouer ainsi des contrats int&eacute;ressants &raquo; tout en ajoutant qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo; &laquo; une v&eacute;ritable organisation financi&egrave;re et logistique. Pour ma part, c&rsquo;est mon ancien associ&eacute; et mon p&egrave;re qui s&rsquo;occupent de la ferme quand nous ne sommes pas l&agrave;. J&rsquo;en profite d&rsquo;ailleurs pour les remercier. J&rsquo;insiste aussi sur le fait&nbsp; que, sur place, il y a une v&eacute;ritable solidarit&eacute; entre jeunes &eacute;leveurs pour se donner un coup de mains et g&eacute;rer les animaux et la participation au concours &raquo;.<br>En plus de participer au SIA 2022, Julien sera &eacute;galement pr&eacute;sent avec ses animaux lors du 60&egrave;me&nbsp; anniversaire du Concours National du Mouton Charollais qui se d&eacute;roulera du 4 au 6 ao&ucirc;t 2022 &agrave; Charolles, en Sa&ocirc;ne-et-Loire.<br><br>&#10140; Plus d&rsquo;infos :<br>Site internet : mouton-charollais.com<br>Facebook : OS Mouton Charollais</p>


Trois sélectionneurs bourbonnais de moutons charollais seront présents au Salon International de l’Agriculture, à Paris. Rencontre avec l’un d’eux, Julien Boutonnat.

Julien Boutonnat : « Participer au Salon, c’est avant tout une reconnaissance »

Retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer : Semaine 18 (du 29 avril au 05 mai 2019)


Tendances analyse chaque mois les variations de prix aux différents stades, de la production à la distribution; examine les évolutions de production, de commerce extérieur, intra-communautaire et international, ainsi que de consommation. Retrouvez tous les mois, la conjoncture des marchés lait et viande pour les espèces bovine, ovine et caprine au plan français, européen et mondial. En interview vidéo Gérard You, Chef de service conjoncture laitière à l'Institut de l'élevage analyse le marché du lait.


Chèvre : une production de lait relancée en 2018 (Tendances avril 2019)

Retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer : Semaine 15 (du 15 avril au 21 avril 2019)

<p>Pour une ferme laiti&egrave;re aux herbages vallonn&eacute;s, &agrave; Saint-Ouen-le-Pin, en plein c&oelig;ur du Pays d&rsquo;Auge en <a href="https://www.agriculteur-normand.com/normandie?page_manager_page_variant_weight=-99&amp;overridden_route_name=entity.taxonomy_term.canonical&amp;base_route_name=entity.taxonomy_term.canonical&amp;page_manager_page=page_liste&amp;page_manager_page_variant=page_liste-panels_variant-1" target="_blank">Normandie</a>, &agrave; quelques centaines de m&egrave;tres de l&rsquo;ancienne ferme de ses grands-parents, Eric Inger, alors &acirc;g&eacute; de 34 ans, d&eacute;cide de dire au revoir au garage Peugeot dans lequel il travaillait jusqu&rsquo;&agrave; lors. Nous sommes en 2008, <strong>&laquo;&nbsp;j&rsquo;&eacute;tais plein d&rsquo;&eacute;nergie et de projets. J&rsquo;&eacute;tais tout simplement motiv&eacute;&nbsp;&raquo;,</strong> se souvient l&rsquo;&eacute;leveur, 50 ans aujourd&rsquo;hui, en 2023.</p> <h3><strong>Investir</strong></h3> <p>Mari&eacute; et p&egrave;re de deux enfants, il embarque sa famille dans sa passion pour l&rsquo;&eacute;levage lui venant de ses grands-parents. Petit &agrave; petit, le cheptel qu&rsquo;il a repris, compos&eacute; &agrave; 100 % Prim&rsquo;Holstein laisse place &agrave; une majorit&eacute; de Normandes. Au bout de six mois d&rsquo;installation, il obtient la certification AOP, pour ses 300 000 l de lait livr&eacute;s &agrave; Graindorge. <strong>&laquo;&nbsp;Le mat&eacute;riel agricole, la salle de traite, n&rsquo;&eacute;tant plus aux normes, et les logettes dans lesquelles mes g&eacute;nisses se coin&ccedil;aient&hellip; je me devait de les remplacer&nbsp;&raquo;,</strong> d&eacute;taille Eric Inger, qui a fait construire une maison neuve au d&eacute;but de son installation afin de pouvoir habiter sur la ferme.</p> <div class="encadre"><strong>L&rsquo;exploitation d&rsquo;Eric Inger aujourd'hui, c&rsquo;est&hellip;</strong><br /> 65 &agrave; 70 Normandes et Prim&rsquo;Holstein<br /> 365 000 l de lait, en AOP, transform&eacute;s chez Graindorge<br /> 1 robot de traite Lely d&rsquo;occasion<br /> 67 ha, dont 18,5 ha de ma&iuml;s, 2 ha de luzerne, 3 ha de tr&egrave;fle et le reste en prairie<br /> 1 agent de remplacement de mani&egrave;re occasionnelle<br /> 48 360 &euro; d&rsquo;exc&eacute;dents brut d&rsquo;exploitation</div> <p>Il a investi 340 000 &euro; dans l&rsquo;achat de la ferme, dont les <strong>&laquo;&nbsp;DPU </strong><strong>(droit au paiement unique) pour 48 000 &euro; et 30 000 &euro; pour la r&eacute;f&eacute;rence laiti&egrave;re, qui n&rsquo;est d&eacute;sormais plus d&rsquo;actualit&eacute;. J&rsquo;ai achet&eacute; du vent&nbsp;! &raquo;</strong> Moins de dix ans apr&egrave;s son installation, il a aussi investi 350 000 &euro; dans la cr&eacute;ation d&rsquo;un nouveau b&acirc;timent. <strong>&laquo;&nbsp;Ces travaux, lorsqu&rsquo;on s&rsquo;installe seul, hors cadre familial, on ne les anticipe pas tous&nbsp;&raquo;, </strong>reconna&icirc;t-il.</p> <div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/besoin-des-eleveurs-et-des-prairies" target="_blank">Festival de l'&eacute;levage 2023 : &laquo;&nbsp;On a besoin des &eacute;leveurs et des prairies&nbsp;&raquo;</a></div> <h3><strong>Les douze travaux d&rsquo;Eric</strong></h3> <p>Le b&acirc;timent principal est quasi termin&eacute;. Il abrite le robot de traite &ndash; achet&eacute; reconditionn&eacute; pour un montant de 110 000 &euro;, en 2017 &ndash; les logettes, le tank, une nurserie et un bureau. L&rsquo;acc&egrave;s au p&acirc;turage se fait par une porte automatis&eacute;e. Autour, les prairies, un silo de 2016 &ndash; 35 000 &euro; d&rsquo;investissement. Hormis la charpente du b&acirc;timent, les travaux ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s avec l&rsquo;aide de la famille et des amis<strong>. &laquo;&nbsp;Il fallait &eacute;conomiser. J&rsquo;ai eu de la chance d&rsquo;&ecirc;tre aid&eacute; par mes proches car, sans eux, je n&rsquo;aurais pas eu cet outil de travail&nbsp;&raquo;,</strong> explique Eric Inger, tomb&eacute; malade durant cette p&eacute;riode.</p> <div class="encadre"><strong>&laquo;&nbsp;N&rsquo;&eacute;tant pas du milieu agricole, install&eacute; hors cadre familial, j&rsquo;ai fait des choix diff&eacute;rents, peut-&ecirc;tre pas les meilleurs &raquo;, </strong>partage Eric Inger, &eacute;leveur laitier.</div> <h3><strong>&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;a la main sur rien&nbsp;&raquo;</strong></h3> <p>Le surmenage, l&rsquo;accumulation d&rsquo;investissements, le productivisme, le manque de main d&rsquo;&oelig;uvre et l&rsquo;isolement ont eu raison de la sant&eacute; de l&rsquo;&eacute;leveur, comme celle de nombreux autres agriculteurs fran&ccedil;ais. <strong>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai encore douze ans &agrave; faire. Je suis amer. Amer vis-&agrave;-vis de nos politiques, des lois sans queue ni t&ecirc;te, de la Cour des comptes, de l&rsquo;administration, de la pression soci&eacute;tale, </strong>d&eacute;plore Eric Inger.<strong> On voit en g&eacute;n&eacute;ral le bon c&ocirc;t&eacute; des exploitations agricoles, les grandes unit&eacute;s de m&eacute;thanisation. Il y a de supers projets, je ne dis pas le contraire. Mais ce n&rsquo;est pas la majorit&eacute; des agriculteurs et je pense que les citoyens lambda ne se rendent donc pas compte des vraies difficult&eacute;s du monde agricole. &raquo;</strong></p> <div class="encadre"><strong>Agri&rsquo;ecoute</strong><br /> Un service d&rsquo;&eacute;coute d&eacute;di&eacute; au monde agricole et rural est en place 7j/7 et 24 h/24 par t&eacute;l&eacute;phone au 09 69 39 29 19 (prix d'un appel local) ou par tchat sur <a href="https://hautenormandie.msa.fr/lfp/solidarite/prevention-suicide" target="_blank">agriecoute.fr</a></div> <p>A son installation, Eric produisait 321 000 l de lait contre 380 000 l aujourd&rsquo;hui. <strong>&laquo;&nbsp;Je produis davantage de lait mais les factures ont grimp&eacute;. Le carburant&nbsp;: 8 000 &euro; l&rsquo;an dernier contre 5 000 &euro; en 2008 et l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, on est pass&eacute; de 3 000 &euro; &agrave; 8 000 &euro;.&nbsp;Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;&eacute;volution et je ne suis pas devenu paysan pour &ecirc;tre chaque mois &agrave; d&eacute;couvert. Tout augmente, les prix sont fix&eacute;s &agrave; l&rsquo;avance comme le prix du lait. L&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;a la main sur rien.&nbsp;&raquo; </strong></p> <div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/cour-des-comptes-la-prairie-contre-attaque-scientifiquement" target="_blank">Cour des comptes : La prairie contre-attaque scientifiquement</a></div> <h3><strong>Poursuivre ou arr&ecirc;ter</strong></h3> <p>Il ignore encore s&rsquo;il poursuivra son activit&eacute; ou non. Par cons&eacute;quent, Eric Inger a d&eacute;cid&eacute; de faire estimer sa ferme. Le couperet est tomb&eacute;&nbsp;: environ 450 000 &euro;, c&rsquo;est le montant de l&rsquo;estimation effectuer par <strong>&laquo;&nbsp;certains organismes dont les banques qui se r&eacute;f&egrave;rent &agrave; 1 &euro; du mille litres de lait.&nbsp;&raquo; </strong>Contre plus de 600 000 &euro; d&rsquo;investissement &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, &laquo;&nbsp;<strong>le compte n&rsquo;y est pas.&nbsp;&raquo;</strong> Il lui reste encore une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es pour s&rsquo;acquitter de la totalit&eacute; de ses emprunts. <strong>&laquo;&nbsp;Je vais devoir payer minimum jusqu&rsquo;&agrave; la retraite. &raquo;</strong> Soit il cr&eacute;&eacute; une EARL pour trouver un meilleur &eacute;quilibre, soit il arr&ecirc;te. <strong>&laquo;&nbsp;Je suis ind&eacute;cis et j&rsquo;aimerais que les choses bougent, que le milieu agricole soit r&eacute;ellement reconnu &agrave; sa juste valeur. Le plus important, pour le moment, c&rsquo;est mon troupeau et son avenir. Ce que je fais ensuite n&rsquo;importe pas &raquo;, </strong>indique l&rsquo;&eacute;leveur, qui esp&egrave;re trouver la meilleure solution possible.</p> <div class="encadre"><strong>Parole de la FDSEA sur le mal-&ecirc;tre agricole</strong><br /> La <a href="https://www.agriculteur-normand.com/fdsea" target="_blank">FDSEA du Calvados</a> est au service de tous les agriculteurs du d&eacute;partement et en particulier ses adh&eacute;rents. Elle sert d&rsquo;interm&eacute;diaire entre l&rsquo;administration, les collectivit&eacute;s, la soci&eacute;t&eacute; civile et les agriculteurs quand il y a un litige, mais aussi dans une communication positive d&rsquo;explication de nos m&eacute;tiers. Par son r&eacute;seau r&eacute;gional et national, la FDSEA d&eacute;fend sans rel&acirc;che l&rsquo;importance de l&rsquo;&eacute;levage et de l&rsquo;agriculture aupr&egrave;s de nos concitoyens. R&eacute;cemment, le pr&eacute;sident de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a rencontr&eacute; le pr&eacute;sident de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, pour lui demander une explication de texte sur le rapport publi&eacute; en mai 2023 pointant l&rsquo;&eacute;levage. Les agriculteurs ne doivent pas rester seuls, je les encourage &agrave; se syndiquer et en particulier &agrave; la FDSEA. Le seul moyen de peser, c&rsquo;est d&rsquo;&ecirc;tre regroup&eacute; collectivement &raquo;, rapporte Xavier Hay, pr&eacute;sident de la FDSEA du Calvados.</div> <div class="encadre">&nbsp;</div> <p><strong>Un point sur le cinqui&egrave;me quartier</strong><br /><strong>&laquo; C&rsquo;est une aberration que ce cinqui&egrave;me quartier ne soit pas pay&eacute; aux &eacute;leveurs. Encore une incoh&eacute;rence de plus &raquo;, </strong>regrette Eric Inger, &eacute;leveur laitier. Chez les bovins, le cinqui&egrave;me quartier concerne les abats rouges (foie, c&oelig;ur), les abats blancs (t&ecirc;te de veau, pied de veau), des tissus comestibles (intestins, estomac) et non comestibles (onglons, cornes). <strong>&laquo; Il n&rsquo;y a en effet pas de transparence sur ces parties de l&rsquo;animal, mais on sait que tout se vend. Cela viendrait, peut-&ecirc;tre, du fait qu&rsquo;&agrave; une &eacute;poque les abattoirs se payaient avec &ccedil;a &raquo;,</strong> explique Daniel Courval, pr&eacute;sident de la section bovine de la FRSEA de Normandie.<br /> &nbsp;<br /><strong>&laquo; Les &eacute;leveurs seuls ne suffisent pas &raquo;</strong><br /><strong>&laquo; La langue de b&oelig;uf, on la retrouva &agrave; 15 &euro; environ le kg, les abats rouges repr&eacute;senteraient 278 millions d&rsquo;&euro; de CA &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e, &agrave; la sortie de l&rsquo;abattoir, tandis que le suif repr&eacute;senterait 43 millions d&rsquo;&euro;. L&rsquo;exemple le plus criant &raquo;, </strong>indique Danier Courval, s&rsquo;appuyant sur une &eacute;tude de FranceAgriMer de 2013. Au final, l&rsquo;ensemble de la valorisation du cinqui&egrave;me quartier repr&eacute;senterait 6 % du prix de la viande &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e de l&rsquo;abattoir pour les porcs et les ovins, 8 % pour les gros bovins et 15 % &agrave; 16 % pour le veau. <strong>&laquo; L&agrave;-dessus, les &eacute;leveurs ne r&eacute;cup&egrave;rent rien. Quand on met ce dossier sur la table, on a de grosses retenues. Les &eacute;leveurs seuls ne suffisent pas pour changer les choses. Il faudrait une mobilisation de toute la fili&egrave;re (bouchers, abattoirs... &raquo;</strong></p> <p>&nbsp;</p>



Nous avions rencontré Eric Inger à son installation à Saint-Ouen-le-Pin, dans le Calvados en 2008. Après une quinzaine d’années sur son exploitation laitière en AOP, l’éleveur a connu des difficultés liées à des investissements importants et des soucis de santé. Aujourd’hui, en 2023, il s’interroge sur l’avenir de son exploitation. Un témoignage qui fait écho au mal-être en milieu agricole.

Témoignage d'éleveur : "J’ai encore douze ans à faire et je suis amer"

<p style="text-align:justify;">Les myiases constituent une parasitose entra&icirc;nant pertes, co&ucirc;ts de traitements et temps pass&eacute;. La pr&eacute;sence confirm&eacute;e, dans le nord-ouest de la Creuse, de <em>Wohlfahrtia magnifica</em> demande une strat&eacute;gie COLLECTIVE de pr&eacute;vention et de lutte et un signalement des cas pour un meilleur recensement.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Les mouches et les facteurs favorisant les myiases</strong></p><p style="text-align:justify;">Deux mouches provoquent des myiases ovines en France : <em>Lucilia sericata </em>responsable des myiases &laquo;&nbsp;classiques&nbsp;&raquo; et <em>Wohlfahrtia magnifica</em> qui constitue une nouvelle menace. Leur d&eacute;veloppement d&eacute;pend de la r&eacute;ceptivit&eacute; de l&rsquo;h&ocirc;te, du syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage, des conditions climatiques et de la situation g&eacute;ographique. Cette pathologie, tr&egrave;s ancienne, s&rsquo;&eacute;tend pour plusieurs raisons synergiques : changement climatique et r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te, d&eacute;veloppement du plein-air, agrandissement des troupeaux, main-d&rsquo;&oelig;uvre se rar&eacute;fiant entra&icirc;nant des difficult&eacute;s de surveillance.</p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/8/2/3962860-1-fre-FR/2c57f3a13056-myiases-wohlfahrtia-et-lucilia-jpg" alt="" height="1240" width="1754" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p style="text-align:justify;"><strong><em>Lucilia sericata</em></strong> <strong>dans les zones laineuses</strong></p><p style="text-align:justify;"><em>Lucilia sericata</em> se localise plut&ocirc;t dans la laine avec les larves de stade 2 et 3 &agrave; l&rsquo;origine des l&eacute;sions. En lac&eacute;rant la peau, elles creusent des galeries. La toison montre des zones lain&eacute;es humides, brun&acirc;tres et d&rsquo;odeur f&eacute;tide avec des centaines d&rsquo;asticots. La pr&eacute;sence d&rsquo;une tache brune doit alerter. En &eacute;cartant la laine, des m&egrave;ches tombent et les asticots sont visibles.</p><p style="text-align:justify;"><strong><em>Wohlfahrtia magnifica</em></strong> <strong>dans les orifices et en localisation podale</strong></p><p style="text-align:justify;">Depuis ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es, son extension est importante sur 3 d&eacute;partements&nbsp;: Vienne, Haute-Vienne et Charente. La mouche est pr&eacute;sente de mi-mai &agrave; fin octobre suivant les conditions climatiques. Elle est attir&eacute;e par tout &eacute;coulement de liquides physiologiques (sang, s&eacute;rosit&eacute;, s&eacute;cr&eacute;tions vulvaires) d&rsquo;o&ugrave; les principales localisations des l&eacute;sions : espaces interdigit&eacute;s, vulve, nombril, plaies. <em>Wohlfahrtia</em> d&eacute;pose directement des larves qui deviennent des asticots d'environ 1 &agrave; 1,5 cm et qui attaquent les chairs en creusant des galeries parfois jusqu'&agrave; l'os et provoquent des l&eacute;sions profondes. <em>Les animaux les plus touch&eacute;s sont les</em> ovins mais des cas sont &eacute;galement observ&eacute;s sur les bovins ou les chiens. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Le protocole de pr&eacute;vention, d&rsquo;abord ma&icirc;triser les facteurs de risques&hellip;</strong> </p><p style="text-align:justify;">Pour limiter les sources d&rsquo;attraction pour les mouches, il est avant tout INDISPENSABLE de ma&icirc;triser tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e les facteurs de risques&nbsp;:</p><ul><li>Affections des pieds&nbsp;: protocole de ma&icirc;trise du pi&eacute;tin et des panaris.</li><li>Plaies (tonte, t&ecirc;te des b&eacute;liers&hellip;)&nbsp;: soins aux blessures pour une cicatrisation rapide.</li><li>Ecoulement vaginaux (&eacute;ponges et saillies)&nbsp;: rentr&eacute;e des brebis ou administration insectifuge ou antiparasitaire externe autour de la vulve &agrave; la pose d&rsquo;&eacute;ponges.</li><li>Coupe de queue&nbsp;: mi-longue pour prot&eacute;ger la vulve et g&ecirc;ner la ponte de la mouche.</li></ul><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; puis appliquer une protection corporelle</strong></p><p style="text-align:justify;"><a id="_Hlk507747699"></a></p><ul><li>Les organophosphor&eacute;s et les pyr&egrave;thres. Ils s&rsquo;utilisent en pulv&eacute;risation, pour-on ou en bain, avec une faible r&eacute;manence. L&rsquo;efficacit&eacute; sur les animaux se limite &agrave; trois semaines, voire moins lors d&rsquo;attaques de mouches r&eacute;p&eacute;t&eacute;es et en forte pullulation. Cela entra&icirc;ne une r&eacute;p&eacute;tition des traitements (trois &agrave; quatre fois par an). </li><li>Le dicyclanil. C&rsquo;est la seule mol&eacute;cule avec l&rsquo;indication de traitement pr&eacute;ventif contre les myiases. Son utilisation a permis d&rsquo;apporter une s&eacute;curit&eacute; dans les traitements et une tranquillit&eacute; pour l&rsquo;&eacute;leveur, avec une r&eacute;manence autour de huit semaines. </li><li>Des solutions naturelles insectifuges &agrave; base d&rsquo;extraits v&eacute;g&eacute;taux.</li><li>Des seaux compl&eacute;ment&eacute;s &agrave; l'ail semblent donner des r&eacute;sultats mais n&eacute;cessitent un dosage suffisant tout en restant app&eacute;tents. </li><li>Des &eacute;tudes sont en cours sur des r&eacute;pulsifs &agrave; base d&rsquo;huiles essentielles.</li></ul><p style="text-align:justify;"><strong><em>Une association du Comit&eacute; de Pilotage (COPIL) et de GDS France pour vous accompagner dans la lutte</em></strong></p><p style="text-align:justify;">Face au fl&eacute;au des myiases &agrave; <strong><em>Wohlfartia magnifica</em></strong><strong>,</strong> les professionnels de l&rsquo;&eacute;levage et de la sant&eacute; animale des zones atteintes ont d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;unir leurs efforts en travaillant en commun et en partageant leurs informations au sein d&rsquo;un Comit&eacute; de Pilotage (COPIL) <em>Wohlfahrtia </em>et en association avec GDS France. Le COPIL <em>Wohlfahrtia</em> a mis en place des supports de communication. En compl&eacute;ment, des informations transmises par GDS France sont disponibles sur notre site internet <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a> onglet &laquo;&nbsp;Actions - Ovins&nbsp;&raquo;. Nous vous rappelons que ce protocole de pr&eacute;vention permet de lutter collectivement pour limiter l&rsquo;extension de cette myiase et sa pression en &eacute;levage.</p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/6/8/2/3962863-1-fre-FR/de221e7ad0ac-2020-wohlfahrtia-plaquettes-frgds-nouvelle-aquitaine-1-jpg" alt="FRGDS NA" height="400" width="571" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p style="text-align:justify;"><strong>Des aides financi&egrave;res du FMGDS possibles pour les &eacute;leveurs adh&eacute;rents des zones concern&eacute;es</strong></p><p style="text-align:justify;">Dans le cadre de cette lutte collective, les &eacute;leveurs de la zone des 30 km (ouest creusois) autour des foyers recens&eacute;s en 2020 et ayant r&eacute;alis&eacute; des traitements pr&eacute;ventifs pendant toute la p&eacute;riode &agrave; risque sur l&rsquo;ensemble de leurs animaux peuvent constituer un dossier. L&rsquo;indemnisation peut intervenir jusqu&rsquo;&agrave; 75 % du montant de la facture d&rsquo;achat des produits ayant une AMM (modalit&eacute;s pr&eacute;cises aupr&egrave;s de GDS Creuse). Les &eacute;leveurs adh&eacute;rents de la zone concern&eacute;e recevront un courrier pour la constitution de leur dossier en fin d&rsquo;ann&eacute;e.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Un r&eacute;seau de surveillance, une centralisation des informations &agrave; GDS Creuse</strong></p><p class="Default" style="text-align:justify;">Dans le cadre de la section ovine de GDS Creuse, un r&eacute;seau de surveillance sanitaire regroupant les diff&eacute;rents intervenants (&eacute;leveurs, v&eacute;t&eacute;rinaires, techniciens...) avec les donn&eacute;es centralis&eacute;es par GDS Creuse existe et une vigilance vis &agrave; vis des myiases &agrave; <em>Wohlfahrtia </em>est demand&eacute;e<em>.</em> Aujourd&rsquo;hui, nous pouvons communiquer sur une zone d&eacute;termin&eacute;e (commune, canton...) par le biais d&rsquo;outils rapides et utilis&eacute;s de tous tels que les SMS, le site internet, les lettres d&rsquo;information ou encore la presse (&eacute;crite ou radio). Face &agrave; une pathologie qui n&eacute;cessite une attention particuli&egrave;re d&egrave;s les premiers signes d&rsquo;apparition, la mobilisation de chacun est indispensable au bon fonctionnement de ce r&eacute;seau. Ainsi, un SMS &agrave; destination de l&rsquo;ensemble des &eacute;leveurs ovins et bovins creusois a &eacute;t&eacute; envoy&eacute; le mardi 27 avril.</p><p class="Default" style="text-align:justify;">&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/8/2/3962866-1-fre-FR/374bca3468ee-2021-info-diagnose-larvaire-gds87-ii-jpg" alt="CDAAS 87" height="713" width="728" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p style="text-align:justify;"><strong>Soyez acteur du concept &laquo; Le sanitaire... j&rsquo;adh&egrave;re ! &raquo;, remontez vos observations</strong></p><p style="text-align:justify;">La strat&eacute;gie de lutte est &agrave; adapter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage et prend en compte les facteurs suivants&nbsp;: r&eacute;ceptivit&eacute; de l&rsquo;h&ocirc;te, syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage, conditions climatiques, situation g&eacute;ographique et choix de la mol&eacute;cule &agrave; utiliser, le tout associ&eacute; &agrave; une surveillance accrue en p&eacute;riode &agrave; risque et &agrave; une rapidit&eacute; d&rsquo;action en cas de probl&egrave;me. Si vous &ecirc;tes confront&eacute; ou si vous connaissez la pr&eacute;sence de myiases &agrave; W<em>ohlfahrtia</em> sur un secteur, fa&icirc;tes-nous remonter l&rsquo;information afin de confirmer et d&rsquo;avertir vos coll&egrave;gues sur la zone.</p><p style="text-align:right;"><strong>Marien BATAILLE &ndash; GDS Creuse - </strong><strong><a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a> </strong></p>


Pour vous informer de la présence de myiases sur une zone, n’hésitez pas à faire les signalements. Une attention particulière est à porter avec la menace Wohlfahrtia magnifica.

Combattre les myiases : Un réseau d’alerte est mis en place

<p><strong>Bovins de boucherie &ndash;&nbsp;</strong>La FNO, la FNB et la FNPL d&eacute;noncent le&nbsp;&laquo;&nbsp;soutien r&eacute;affirm&eacute; de la France au CETA, aux accords modernis&eacute;s UE-Mexique et des n&eacute;gociations UE-Australie. Il y a &eacute;galement le&nbsp;plein soutien de la France &agrave; la conclusion de l&rsquo;accord commercial entre l&rsquo;Union Europ&eacute;enne et la Nouvelle-Z&eacute;lande, qui acte l&rsquo;ouverture du march&eacute; europ&eacute;en &agrave; droits de douanes nuls ou r&eacute;duits pour plusieurs dizaines de milliers de tonnes de produits laitiers, viandes bovines et ovines&nbsp;&raquo; sans exigences quant &agrave; la r&eacute;ciprocit&eacute; des normes.</p><p>Ces choix sont incompatibles avec la souverainet&eacute; alimentaire tant d&eacute;fendue par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. L&rsquo;ensemble de ces accords se fait sur le fond d&rsquo;une guerre &eacute;conomique &agrave; grande &eacute;chelle, car cela ouvrirait de grandes opportunit&eacute;s commerciales sur le long terme aux &eacute;levages bovins ultra-industrialis&eacute;s du br&eacute;sil, de l&rsquo;Australie et de Nouvelle Z&eacute;lande, sans aucune condition li&eacute;e au respect des normes de productions europ&eacute;ennes visant &agrave; prot&eacute;ger la sant&eacute;, l&rsquo;environnement et le bien-&ecirc;tre des animaux.</p><p>Les acteurs aval des fili&egrave;res viande ont longtemps v&eacute;cu sur une offre exc&eacute;dentaire, mais la COVID 19 et la guerre en Ukraine ont boulevers&eacute; le monde de la viande, comme beaucoup d&rsquo;autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;s. La reprise &eacute;conomique domin&eacute;e par une demande chinoise gargantuesque a provoqu&eacute; une flamb&eacute;e des prix sur de nombreux produits. Dans le domaine de la viande bovine, les mouvements mondiaux ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; fortement touch&eacute;s. La demande chinoise a engendr&eacute; une forte inflation du prix de la viande et cela impacte en priorit&eacute; des pays gros consommateurs comme l&rsquo;Argentine, qui a fortement r&eacute;duit ses exportations afin de pouvoir nourrir sa propre population. Le prix des bouvillons au d&eacute;part du Br&eacute;sil a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par deux, incitant ceux qui font du n&eacute;goce mondial &agrave; chercher d&rsquo;autres sources, m&ecirc;me si le gros des &eacute;changes part du Mercosur.</p><p>En Europe, le recul de l&rsquo;offre est significatif, avec des industriels tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;s par la charge de travail de leurs unit&eacute;s de productions, qu&rsquo;ils doivent maintenir &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute; pour &eacute;craser la hausse des charges fixes. Des coupes franches vont se produire pour adapter le potentiel d&rsquo;abattage et de transformation aux volumes disponibles. L&rsquo;autre solution est de r&eacute;duire nos exportations pour maintenir un potentiel de production en France. Depuis trois ans, le march&eacute; italien a renforc&eacute; sa consommation de viande &agrave; partir de femelles (carcasses plus l&eacute;g&egrave;res), et la cons&eacute;quence a &eacute;t&eacute; un exode massif de milliers de g&eacute;nisses Charolaises ou Limousines qui ne sont plus disponibles. Cela a permis dans le m&ecirc;me temps un s&eacute;rieux rel&egrave;vement des prix pour les &eacute;leveurs. Les gros op&eacute;rateurs du march&eacute; de la viande sont inquiets, et commencent &agrave; contractualiser des jeunes bovins (viandes ou laitiers), et cherchent des pistes pour les laiti&egrave;res pour assurer les volumes.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Dans un scénario de déficit constant et accentué de la production de viande bovine en France et en Europe, les instances européennes et la France sont-elles en train de sacrifier l’élevage sur l’autel des négociations internationales ?

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