Malgr&eacute; une semaine &eacute;court&eacute;e par le f&eacute;ri&eacute; de la Toussaint, l&rsquo;offre reste insuffisante pour satisfaire la demande des abatteurs, malgr&eacute; des ventes peu soutenues dans le secteur aval et p&eacute;nalis&eacute;es par le prix des pi&egrave;ces nobles sur les &eacute;tals. Le commerce reste actif sur les march&eacute;s avec des acheteurs qui cherchent &agrave; couvrir les volumes qui n&rsquo;arrivent pas directement dans les abattoirs. Les tarifs se stabilisent, mais restent fermes sur l&rsquo;ensemble des places de march&eacute;.En brebis, les disponibilit&eacute;s demeurent modestes. Les brebis de bonne conformation restent demand&eacute;es. Pas de changement dans les ordinaires.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le manque d&rsquo;agneaux sur le march&eacute; fran&ccedil;ais devrait confirmer la bonne tenue du commerce.

[Ovins : analyse commerciale sem 44-2021]

Ovins : Le manque d’offre favorise le marché

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Pas de grand changement d&rsquo;orientation commerciale, avec une offre qui reste largement suffisante pour la couverture des besoins des int&eacute;grateurs, m&ecirc;me si ces derniers ont quelque peu relev&eacute; leurs mises en place depuis 15 jours. Le march&eacute; espagnol reste le seul exutoire de nos exc&eacute;dents, mais avec des contraintes PCR. Les tarifs des veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards sont stables, y compris dans les veaux lourds pour l&rsquo;Espagne. Les veaux l&eacute;gers restent invendables. Le commerce demeure s&eacute;lectif dans les crois&eacute;s laitiers, jaunes ou blanc bleus R de conformation, mais pour des tarifs &eacute;galement sans changement. Les crois&eacute;s/Montb&eacute;liards ou Blanc bleus viand&eacute;s (U) sont peu offerts et se maintiennent. Dans les Limousins, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re est plus mesur&eacute;e et les tarifs se stabilisent.Veaux de boucherie - La cotation entr&eacute;e abattoir national de la semaine&nbsp;42 indique que les veaux ros&eacute;s clairs O (r&eacute;f&eacute;rence des veaux laitiers) est &agrave; 6,10&nbsp;&euro;. Ce prix tr&egrave;s convenable est au-dessus des deux derni&egrave;res ann&eacute;es, mais il masque n&eacute;anmoins les d&eacute;cotes sur les lots en abattoirs en raison de la couleur ou du poids. Cette fermet&eacute; est plus li&eacute;e &agrave; la r&eacute;duction de la production, la moindre concurrence de l&rsquo;import qu&rsquo;a une dynamique de la consommation. Le manque de mise en avant de cette viande par les GMS est p&eacute;nalisant.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement&nbsp;: Le commerce restera s&eacute;lectif, mais les tarifs seront stables.&nbsp; Veaux de boucherie &ndash; L&rsquo;&eacute;quilibre offre demande &nbsp;devrait permettre un maintien des cours

[Veaux : analyse commerciale sem 44-2021]

Veaux : Cours reconduits en toutes catégories

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;&nbsp;Comme dans la viande, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re se montre insuffisante pour satisfaire une demande forte des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s qui sont fortement soumis &agrave; contribution pour fournir les abattoirs. La revalorisation des prix de la viande est directement report&eacute;e sur le prix du maigre. Les herbagers qui recherchent des animaux &agrave; hiverner pour le printemps ne pourront b&eacute;n&eacute;ficier de la baisse traditionnelle des prix &agrave; la saison.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Broutards &ndash;&nbsp;Face &agrave; un march&eacute; de la viande qui s&rsquo;envole, le commerce du broutard reste ferme, m&ecirc;me si les tarifs demeurent contenus avec un commerce perturb&eacute; par les f&eacute;ri&eacute;s de novembre. Malgr&eacute; des tarifs attractifs et des contrats s&eacute;curisants, il est encore bien difficile &agrave; remobiliser des engraisseurs qui ont stopp&eacute; cette production. La demande italienne reste ferme, face &agrave; un nombre de places disponibles dans des ateliers qui ont de l&rsquo;avance sur les sorties. La demande cible des broutards lourds et vaccin&eacute;s, car les op&eacute;rateurs rechignent &agrave; financer les PCR, m&ecirc;me si cette possibilit&eacute; reste offerte sur l&rsquo;Italie. Les tarifs se maintiennent sans difficult&eacute; dans l&rsquo;ensemble des Charolais, Limousins, Blonds d&rsquo;Aquitaine et les crois&eacute;s U de conformation. Cette d&eacute;tente profite aux bons R notamment s&rsquo;ils sont vaccin&eacute;s pour le march&eacute; Espagnol. Le commerce reste compliqu&eacute; pour les animaux ordinaires et non-vaccin&eacute;s m&ecirc;me si les volumes sont limit&eacute;s sur les march&eacute;s cette semaine. Dans les femelles, l&rsquo;offre reste largement insuffisante pour les multiples besoins du march&eacute;. Les bonnes vaccin&eacute;es restent recherch&eacute;es et bien valoris&eacute;es. Les tarifs se tiennent dans les ordinaires.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande restera active dans le bon maigre avec des tarifs qui resteront soutenus par la progression des prix de la viande. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Broutards&nbsp;: Le commerce devrait &ecirc;tre peu perturb&eacute;e par le f&eacute;ri&eacute; du 11 novembre avec des exp&eacute;ditions d&eacute;but de semaine. Le commerce &nbsp;restera fluide dans les bons broutards U de conformation. &nbsp;&nbsp;

[Bovins maigres : analyse commerciale sem 44-2021]

Bovins maigres : Demande soutenue dans le maigre d’embouche.

Parmi les nombreux engagements pris &agrave; Glasgow (Ecosse) dans le cadre de la 26&egrave;me conf&eacute;rence mondiale pour le climat figure celui de r&eacute;duire les &eacute;missions de 30% de m&eacute;thane d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; 2020. Un peu plus de cent pays s&rsquo;y sont engag&eacute;s, dont la France. Au plan mondial, les &eacute;missions de m&eacute;thane sont &agrave; 60% li&eacute;es aux activit&eacute;s humaines, avec en t&ecirc;te l&rsquo;&eacute;levage (30%), l&rsquo;exploitation du gaz et du p&eacute;trole (22%), les rizi&egrave;res (20%), les d&eacute;charges &agrave; ciel ouvert (18%), l&rsquo;extraction du charbon, les feux de for&ecirc;t. Les 40 % d&rsquo;&eacute;missions restantes sont d&rsquo;origine naturelle (zones humides, lacs et rivi&egrave;res). En France, les &eacute;missions de m&eacute;thane sont tr&egrave;s majoritairement (68%) le fait de la fermentation ent&eacute;rique et la gestion des effluents (stockage et &eacute;pandage), autrement dit de l&rsquo;&eacute;levage, et ultra majoritairement bovin.<h2>Le m&eacute;thane, une r&eacute;ponse rapide au r&eacute;chauffement</h2>Le m&eacute;thane (CH4), deuxi&egrave;me gaz &agrave; effet de serre en termes d&rsquo;abondance derri&egrave;re le dioxyde de carbone (CO2), est responsable de 25% du r&eacute;chauffement climatique depuis l&rsquo;&egrave;re pr&eacute;industrielle. Mais son pouvoir de r&eacute;chauffement global (PRG) est 82 fois plus que celui du CO2 sur un horizon de vingt ans et 29 fois sur cent ans. R&eacute;duire les &eacute;missions de CH4 produirait un effet relativement rapide sur l&rsquo;att&eacute;nuation du r&eacute;chauffement, mais aussi sur la sant&eacute; humaine, du fait de ses incidences sur la qualit&eacute; de l&rsquo;air. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;engagement de Glasgow dans la course de vitesse contre le r&eacute;chauffement.Dans le cadre de la Strat&eacute;gie nationale bas carbone, dont la nouvelle version (SNBC2) fait actuellement l&rsquo;objet d&rsquo;une consultation publique, la France s&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; fix&eacute;e des objectifs de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre&nbsp;: -18% en 2030 par rapport &agrave; 2015 et -46% &agrave; l&rsquo;horizon 2050. Le m&eacute;thane repr&eacute;sente 45% des &eacute;missions totales agricoles contre 42% pour le protoxyde d&rsquo;azote (N2O), le solde &eacute;tant le fait du C02 via la consommation d&rsquo;&eacute;nergie (carburant, chauffage...).<h2>La m&eacute;thanisation &agrave; la rescousse</h2>Difficile de dire &agrave; ce stade si l&rsquo;engagement de Glasgow rehausse ou non l&rsquo;exigence, les p&eacute;riodes de r&eacute;f&eacute;rence &eacute;tant diff&eacute;rentes&nbsp;: 1990 dans le cadre de la SNBC2 et 2020 pour la COP26. Une chose est s&ucirc;re&nbsp;: l&rsquo;&eacute;levage va devoir faire la chasse aux &eacute;missions de m&eacute;thane. Et dans la mesure o&ugrave; les &eacute;missions sont constitutives de l&rsquo;existence m&ecirc;me du cheptel bovin, le d&eacute;fi s&rsquo;annonce particuli&egrave;rement ardu.Parmi les pistes explor&eacute;es figurent la chasse aux UGB improductives, l&rsquo;optimisation des rations et la r&eacute;duction des pertes dues au stockage et &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage, avec notamment un &laquo;&nbsp;Plan mat&eacute;riels d&rsquo;&eacute;pandage moins &eacute;missifs&nbsp;&raquo; visant &agrave; supprimer les mat&eacute;riels les plus critiques d&rsquo;ici &agrave; 2025. La m&eacute;thanisation, raisonn&eacute;e et raisonnable, pourrait apporter sa pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, en pi&eacute;geant le m&eacute;thane, tout en g&eacute;n&eacute;rant un biogaz renouvelable et un digestat riche en azote, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/unifa-les-livraisons-assurees-en-nitrates-des-questionnements-sur-l-uree-et-la-solution-azotee" target="_blank">le tout sur fond d&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie et des engrais azot&eacute;s</a>, et d&rsquo;une d&eacute;pendance &agrave; 100% d&rsquo;achat ext&eacute;rieur de gaz naturel.

[Edito] A la COP26, la France s’est engagée aux côtés d’autres nations à réduire de 30% ses émissions de méthane d’ici à 2030. Dans notre pays, les deux tiers des émissions de méthane sont dues à l’agriculture et à l’élevage en particulier. Gare à ne pas confondre chasse au méthane et chasse à la méthanisation.

La chasse au méthane est déclarée

Bovins races allaitantes&nbsp;: Sur les march&eacute;s, l&rsquo;animation commerciale est assez ferme malgr&eacute; une semaine d&rsquo;activit&eacute; &eacute;court&eacute;e pour les abattoirs (Toussaint). L&rsquo;offre peine &agrave; satisfaire la demande, m&ecirc;me si l&rsquo;exercice qui consiste &agrave; &eacute;quilibrer les ventes des diff&eacute;rents morceaux d&rsquo;une carcasse est tr&egrave;s compliqu&eacute;. Des appels promotionnels permanents sont l&agrave; pour relancer les ventes dans les pi&egrave;ces les plus difficiles &agrave; &eacute;couler &agrave; la saison. L&rsquo;activit&eacute; reste convenable de la part de la boucherie traditionnelle, mais les tarifs sont sans grande &eacute;volution pour les viandes haut de gamme. Les tarifs se maintiennent sans difficult&eacute; dans les femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Limousines, Aubracs ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. La tendance est en revanche au raffermissement dans les Charolaises R et l&rsquo;ensemble des allaitantes de milieux de gamme. Les animaux maigres sont peu nombreux apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; tr&egrave;s favorable aux herbages.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;La tendance reste &agrave; la fermet&eacute; malgr&eacute; une semaine &eacute;court&eacute;e qui d&rsquo;ordinaire permet une meilleure couverture de la demande. Le march&eacute; reste sous tension avec des abatteurs &agrave; l&rsquo;aff&ucirc;t des moindres disponibilit&eacute;s sur le march&eacute;. Les tarifs restent positifs dans les bonnes vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes viand&eacute;es. Les taureaux de r&eacute;formes sont &eacute;galement recherch&eacute;s.Jeunes bovins &ndash;&nbsp;Le sc&eacute;nario tant craint par les abatteurs se renforce, avec une offre qui ne permet pas de couvrir les besoins en cat&eacute;goriel des march&eacute;s fran&ccedil;ais, italien ou allemand. Les tarifs progressent de semaine en semaine dans les Charolais, Limousins et Blonds d&rsquo;Aquitaine, mais &eacute;galement pour les Rouges des Pr&eacute;s, Salers, Aubracs ou les crois&eacute;s.Avis d&rsquo;expert&nbsp;:Bovins races allaitantes&nbsp;: Le commerce restera fluide malgr&eacute; une nouvelle semaine &eacute;court&eacute;e.Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Le manque de vache restera favorable au commerce et la bonne tenue des cours.Jeunes bovins&nbsp;: La tendance restera positive dans l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories &nbsp;

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 44-2021]

Bovin boucherie : Les Charolaises profitent de la revalorisation des cours

Alors que de nombreux observateurs constatent un recul permanent de l&rsquo;&eacute;levage dans les r&eacute;gions de polyculture o&ugrave; les c&eacute;r&eacute;ales prennent la place des animaux, le troupeau allaitant fran&ccedil;ais reste le premier de l&rsquo;UE devant l&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Irlande. C&rsquo;est &eacute;galement le cas pour le troupeau laitier. Les exploitations bovines sont tr&egrave;s li&eacute;es au sol et les bovins pr&eacute;sentent, comme tous les ruminants, la particularit&eacute; unique de valoriser l&rsquo;herbe et les fourrages fibreux pour les transformer en lait et en viande. Les &eacute;levages fran&ccedil;ais sont tr&egrave;s autonomes et produisent en moyenne 90% de l&rsquo;alimentation du troupeau. L&rsquo;herbe constitue 65% de la ration et peut aller jusqu&rsquo;&agrave; 90% dans les syst&egrave;mes allaitants tr&egrave;s herbagers.Alors que la COP 26 pointe toujours l&rsquo;impact des activit&eacute;s humaines sur le r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te et que les ruminants sont point&eacute;s du doigt pour leurs &eacute;missions de m&eacute;thane, il est bon de rappeler que les prairies, associ&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, sont reconnues pour leur r&ocirc;le essentiel de r&eacute;gulation &eacute;cologique. Les prairies permanentes repr&eacute;sentent environ 1/3 de la surface agricole utile (SAU) fran&ccedil;aise. Avec les surfaces fourrag&egrave;res, elles occupent pr&egrave;s de 50% de la SAU. Si les ruminants &eacute;mettent des gaz &agrave; effet de serre, la prairie stocke 700kg de carbone par hectare et par an, et compense une large partie des &eacute;missions de m&eacute;thane. La prairie p&acirc;tur&eacute;e permet de valoriser les surfaces les moins faciles &agrave; cultiver, et joue un r&ocirc;le essentiel dans la ressource en eau. Associ&eacute;e aux haies, elle entretient la biodiversit&eacute; et contribue &agrave; la qualit&eacute; des paysages.La composition du troupeau laitier est domin&eacute;e par la race Prim&rsquo;Holstein, la France a la chance de d&eacute;tenir une tr&egrave;s grande vari&eacute;t&eacute; de races allaitantes dont l&rsquo;essentiel de la production est assur&eacute; par 5 races : Charolaise (37% de l&rsquo;effectif), Limousine (27%), Blonde d&rsquo;Aquitaine, Aubrac et Salers. Notre pays a conserv&eacute; une diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique remarquable et fait partie des leaders mondiaux en g&eacute;n&eacute;tique animale. Ces races ont une tr&egrave;s belle image aupr&egrave;s de la population, avec un relais tr&egrave;s fort sur les grands salons, les concours d&rsquo;animaux de boucherie ou dans la communication interprofessionnelle sur &laquo;&nbsp;les viandes rac&eacute;es&nbsp;&raquo;.Pendant de tr&egrave;s longues ann&eacute;es, la production de viande a &eacute;t&eacute; sous valoris&eacute;e, mettant le revenu des &eacute;leveurs allaitants au bas de l&rsquo;&eacute;chelle. Maintenir un prix bas de l&rsquo;alimentation a toujours &eacute;t&eacute; une pr&eacute;occupation par des d&eacute;cideurs politiques. C&rsquo;est dans ce sens qu&rsquo;ont &eacute;t&eacute; mont&eacute;es les nombreuses politiques europ&eacute;ennes, qui compensaient cette non-&eacute;volution des prix par des primes. Aucune ferme ne pourrait aujourd&rsquo;hui se passer des aides de l&rsquo;UE. Or, ce syst&egrave;me a atteint ses limites, car il a recouvert des enjeux environnementaux ou g&eacute;opolitiques qui desservent les &eacute;leveurs en accumulant les contraintes techniques et administratives. Faute de trouver un revenu d&eacute;cent et accabl&eacute;s pas des ann&eacute;es de s&eacute;cheresse et de pression tarifaire, de nombreux &eacute;leveurs ont jet&eacute; l&rsquo;&eacute;ponge et cela se poursuit. Les installations sont tr&egrave;s loin de compenser une pyramide des &acirc;ges qui projette de nombreux d&eacute;parts &agrave; la retraite. La cons&eacute;quence est une rar&eacute;faction de l&rsquo;offre sur un march&eacute; qui se dynamise sous les effets d&rsquo;une demande europ&eacute;enne plus forte.Comme en 2012/2013 o&ugrave; la s&eacute;cheresse avait dans un premier temps engendr&eacute; un abattage massif et une forte d&eacute;pression des cours, la d&eacute;cheptellisation qui s&rsquo;en &eacute;tait suivie, avait provoqu&eacute;e une flamb&eacute;e des prix. Le sc&eacute;nario se r&eacute;p&egrave;te avec des revalorisations tr&egrave;s significatives des cours sur l&rsquo;ensemble des pays de l&rsquo;UE. Des &eacute;carts de valorisation importants sont observ&eacute;s souvent au d&eacute;triment de la France, m&ecirc;me si les prix progressent.&nbsp; &nbsp;

[Bovin : conjoncture sem 44-2021] Si les ruminants émettent des gaz à effet de serre, la prairie stocke 700kg de carbone par hectare et par an, et compense une large partie des émissions de méthane. La prairie joue un rôle essentiel dans la ressource en eau.

Le troupeau allaitant français reste le premier de l’UE

&nbsp;On ne peut que remercier une fois encore le monde agricole qui a r&eacute;pondu tr&egrave;s g&eacute;n&eacute;reusement face &agrave; cette situation. En effet, les quantit&eacute;s de dons distribu&eacute;s par SOLAAL en 2020 ont connu une hausse de 89% par rapport &agrave; 2019, ce qui a permis de distribuer 4&nbsp;111 tonnes, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 8 millions de repas, y compris en Outre-mer (Guyane).Par ailleurs, les cat&eacute;gories de population concern&eacute;es par cette hausse sont les personnes seules, les travailleurs pr&eacute;caires et les familles monoparentales, puis les femmes et les jeunes de moins de 25 ans.Ce constat d&eacute;coule de plusieurs enqu&ecirc;tes men&eacute;es en mai-juin 2021, par le minist&egrave;re des Solidarit&eacute;s et de la Sant&eacute;, et l&rsquo;Insee, aupr&egrave;s de six associations nationales (Croix-Rouge fran&ccedil;aise, Restaurants du c&oelig;ur, Secours Catholique, Secours Populaire fran&ccedil;ais, Association Nationale de D&eacute;veloppement des Epiceries Solidaires ou ANDES, F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des banques alimentaires), aupr&egrave;s des centres de distribution, ainsi que du syst&egrave;me d&rsquo;information annuel sur l&rsquo;aide alimentaire g&eacute;r&eacute; par le minist&egrave;re.Cette &eacute;tude est &agrave; rapprocher de celle publi&eacute;e le 3 novembre 2021 par l'Insee qui, selon ses estimations, annonce un taux de pauvret&eacute; stable en 2020, par rapport &agrave; 2019, soit 14,6% de la population (9,3 millions de personnes). Les auteurs de cette analyse, Gabriel Buresi et Flore Cornuet, apportent quelques pr&eacute;cisions quant &agrave; leur conclusion qui pourraient appara&icirc;tre contradictoires avec l'augmentation du taux de fr&eacute;quentation des associations d'aide alimentaire pendant la m&ecirc;me p&eacute;riode. "Il est possible que la crise sanitaire ait eu un effet plus marqu&eacute; pour une partie des personnes les plus fragiles, mal capt&eacute;es par l&rsquo;enqu&ecirc;te Revenus fiscaux et sociaux, comme pourraient le sugg&eacute;rer la hausse prononc&eacute;e des volumes d&rsquo;aide alimentaire distribu&eacute;s en 2020 ou l&rsquo;envol&eacute;e des demandes d&rsquo;aide sp&eacute;cifique ponctuelle pour les &eacute;tudiants [Echegu et al., 2021]. Enfin, les revenus non d&eacute;clar&eacute;s, issus d&rsquo;activit&eacute;s l&eacute;gales ou non, ont pu fortement diminuer en 2020 avec les restrictions d&rsquo;activit&eacute; et de d&eacute;placement, affectant la situation des personnes qui en per&ccedil;oivent habituellement, sans que cela puisse &ecirc;tre pris en compte ici".Une autre enqu&ecirc;te Insee en face-&agrave;-face aupr&egrave;s des personnes ayant recours &agrave; l&rsquo;aide alimentaire se d&eacute;roulera du 15 novembre au 10 d&eacute;cembre 2021. Les r&eacute;sultats sont attendus pour d&eacute;but 2022.Pour en savoir plus&nbsp;:<a href="https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/aide-alimentaire-une-hausse-prononcee-des-volumes-distribues-par-les">https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/aide-alimentaire-une-hausse-prononcee-des-volumes-distribues-par-les</a><a href="https://www.insee.fr/fr/statistiques/5762455">https://www.insee.fr/fr/statistiques/5762455&nbsp;</a><a href="https://www.solaal.org/plus-de-8-millions-de-repas-distribues-en-2020/">Retrouvez le bilan des dons agricoles en 2020&nbsp;</a>Publi&eacute; le 4 novembre 2021

Les volumes distribués en 2020 par les associations dans le cadre de l’aide alimentaire ont augmenté de 10,6% par rapport à 2019. Cela s’explique à la fois par un afflux de nouveaux bénéficiaires mais également par un recours à l’aide alimentaire plus important pour les personnes inscrites de plus longue date. Les hausses sont inégales et peuvent atteindre dans certains cas 30%.

De nouveaux bénéficiaires de l’aide alimentaire en 2020

&laquo; L&rsquo;e&#769;volution de l&rsquo;e&#769;pizootie d&rsquo;influenza aviaire en Europe nous ame&#768;ne aujourd&rsquo;hui a&#768; relever le niveau de risque et a&#768; prendre des mesures ne&#769;cessaires pour garantir la protection de nos filie&#768;res. J&rsquo;en appelle donc a&#768; la responsabilite&#769; de tous. Les services de l&rsquo;Etat sont et seront pleinement mobilise&#769;s a&#768; leurs co&#770;te&#769;s&nbsp;&raquo; de&#769;clare&#769; Julien Denormandie, dans un communiqu&eacute;.Le passage du statut de risque &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo;, d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 10 septembre dernier, &agrave; &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; a des incidences fortes sur les pratiques d&rsquo;&eacute;levage, sous l&rsquo;effet du nouveau r&egrave;glement sanitaire instaur&eacute; fin septembre. En vertu de deux arr&ecirc;t&eacute;s datant du 29 septembre 2021, la nouvelle l&eacute;gislation impose en effet la mise &agrave; l&rsquo;abri des volailles (poules, pintades, dindes) et des palmip&egrave;des partout sur le territoire d&egrave;s lors que le risque de grippe aviaire est consid&eacute;r&eacute; comme &eacute;lev&eacute;.<h2>Des am&eacute;nagements pour les petits &eacute;levages</h2>Dans ce cas de figure, la r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale consiste &agrave; claustrer les animaux dans des b&acirc;timents ferm&eacute;s mais la l&eacute;gislation pr&eacute;voit des am&eacute;nagements ciblant les petits &eacute;levages. Pour les volailles de chair par exemple, en pr&eacute;sence de b&acirc;timents de moins de 120m2 ou en circuit court autarcique, elles peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de parcours r&eacute;duits de 500 m2 maximum pour 1000 volailles &agrave; partir de la 10&egrave;me semaine d&rsquo;&acirc;ge.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grippe-aviaire-je-ne-vendrai-pas-du-plein-air-claustre" target="_blank" title="">Grippe aviaire : &laquo; Je ne vendrai pas du plein air claustr&eacute; &raquo;</a>
</aside>
S&rsquo;agissant des palmip&egrave;des &agrave; foie gras (PFG) &eacute;lev&eacute;s en circuit court autarcique, un parcours &laquo;&nbsp;r&eacute;duit&nbsp;&raquo;, d&eacute;termin&eacute; selon une analyse de risques, et sous filet est possible pour les &eacute;levages disposant d&rsquo;un b&acirc;timent de 60 &agrave; 120 m2.En situation de risque &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo;, la claustration des animaux et ces am&eacute;nagements pour les petits &eacute;leveurs s&rsquo;appliquent, pour les volailles, dans les Zones &agrave; risque particulier (soit 5319 communes correspondant &agrave; des zones humides ou des couloirs de migrations de l&rsquo;avifaune), et pour les palmip&egrave;des , dans les Zones &agrave; risque de diffusion, soit 538 communes r&eacute;parties sur neuf d&eacute;partements (32, 40, 44, 47, 49, 64, 65, 79, 85).Pour certains &eacute;leveurs, la nouvelle r&eacute;glementation sanitaire signe la fin de l&rsquo;&eacute;levage de plein air.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-aoc-volailles-de-bresse-en-fin-de-parcours" target="_blank" title="">Les volailles de Bresse en fin de parcours&nbsp;?</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un co&ucirc;t compris entre 201 et 226 millions d&rsquo;euros en 2020-2021</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &eacute;tait cependant contraint de r&eacute;agir aux &eacute;pid&eacute;mies &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, avec trois crises sanitaires majeures en l&rsquo;espace de cinq ans. . En 2020-2021, l&rsquo;&eacute;pizootie a entrain&eacute; l&rsquo;abattage pr&eacute;ventif de 3,5 millions de canards. Selon un rapport r&eacute;cent du CGAAER consacr&eacute; &agrave; la piste vaccinale, l&rsquo;&eacute;pizootie de 2020-2021 a co&ucirc;t&eacute; &agrave; l&rsquo;Etat entre 201 et 226 millions d&rsquo;euros, sans compter les moyens humains, et r&eacute;partis ainsi&nbsp;: &nbsp;46 &agrave; 56 millions &euro; d&rsquo;indemnisations sanitaires et 155 &agrave; 170 millions d&rsquo;euros de compensation aux pertes de production.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelle-place-pour-la-vaccination-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank" title="">Quelle place pour la vaccination contre l&rsquo;influenza aviaire&nbsp;?</a>
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La France passe du statut de risque « modéré » à « élevé ». La décision du ministère de l’Agriculture, fondée sur une progression rapide du virus en Europe et sur l’arrivée de la période migratoire à risque, implique la claustration, à quelques aménagements près, de toutes les volailles sur tout le territoire hexagonal.

Influenza aviaire : risque « élevé » et volailles confinées

Chaque mois, l&rsquo;Organisation des nations unis pour l&rsquo;alimentation et l&rsquo;agriculture (FAO) publie un indice des prix des produits alimentaires sur la base des cours internationaux d&rsquo;un panier de produits de base. En octobre 2021, l&rsquo;indice a battu son record, qui datait de 2011.L&rsquo;indice relatif aux c&eacute;r&eacute;ales n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi &eacute;lev&eacute; que depuis novembre 2012. La FAO invoque resserrement des disponibilit&eacute;s sur les march&eacute;s mondiaux d&ucirc; &agrave; des r&eacute;coltes r&eacute;duites dans les principaux pays exportateurs, en particulier au Canada, aux &Eacute;tats-Unis d&rsquo;Am&eacute;rique et en F&eacute;d&eacute;ration de Russie,L&rsquo;indice du prix des huiles v&eacute;g&eacute;tale a lui aussi battu son record, principalement imputable &agrave; l&rsquo;affermissement des cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza, mais aussi &agrave; la hausse des cours du p&eacute;trole brut.L&rsquo;indice du prix des produits laitiers atteint&nbsp;son 2&egrave;me plus haut niveau sur les douze derniers mois mais sans battre son record, qui remonte &agrave; 2013. La baisse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre, la faiblesse des stocks en Europe et le d&eacute;but plus lent que pr&eacute;vu de la nouvelle campagne de production en Oc&eacute;anie ont &eacute;galement soutenu les prix mondiaux du lait. En revanche, les prix du fromage sont rest&eacute;s globalement stables, car l&rsquo;offre des principaux pays producteurs &eacute;tait suffisante pour satisfaire la demande mondiale &agrave; l&rsquo;importation.<h2>Baisse toute relative de la viande et du sucre</h2>Si le prix de la viande affiche une tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re baisse sur octobre, le niveau de prix reste tr&egrave;s proche du record historique enregistr&eacute; en juillet dernier. Les prix des viandes bovine et porcine a baiss&eacute; tandis que celui de la volaille et de la viande ovine a progress&eacute;.Le constat est un peu le m&ecirc;me pour le sucre, en tr&egrave;s l&eacute;ger retrait par rapport &agrave; septembre mais d&rsquo;un niveau jamais vu depuis 2012. La baisse est mise sur le compte de la faible demande &agrave; l&rsquo;importation mondiale et aux perspectives d&rsquo;abondantes disponibilit&eacute;s exportables en Inde et en Tha&iuml;lande, ainsi qu&rsquo;&agrave; la d&eacute;pr&eacute;ciation du real br&eacute;silien par rapport au dollar des Etats-Unis.

Selon la FAO, les prix des céréales et des huiles végétales ont atteint des niveaux records en octobre. Le prix des produits laitiers progresse aussi. La légère baisse des prix de la viande et du sucre est toute relative.

Le prix des produits alimentaires atteint un niveau historique

Depuis 2021, ce sont d&eacute;j&agrave; pr&egrave;s de 16 tonnes d&rsquo;&oelig;ufs distribu&eacute;es partout en France gr&acirc;ce &agrave; la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; de 10 donateurs sur 6 r&eacute;gions (Bretagne, Hauts-de-France, Normandie, Occitanie, Pays de la Loire et Sud).Parmi eux, l&rsquo;Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne (UGPVB) qui se mobilise chaque ann&eacute;e lors de Journ&eacute;e mondiale de l&rsquo;&oelig;uf et dans le cadre des Journ&eacute;es nationales du don agricole organis&eacute;es par SOLAAL. Au total, pour cette &eacute;dition ce sont 11 100 boites de 10 &oelig;ufs qui ont &eacute;t&eacute; remises aux 10 Banques Alimentaires de l&rsquo;Ouest par les organisations de producteurs d&rsquo;&oelig;ufs du grand Ouest, f&eacute;d&eacute;r&eacute;es &agrave; l&rsquo;UGPVB (1).Pour les autres producteurs les dons s&rsquo;organisent majoritairement en raison d&rsquo;invendus ou de calibrage d&rsquo;&oelig;ufs trop petits. Lors de notre campagne &laquo;<a href="https://www.youtube.com/watch?v=1HrsGTTGnJ0&amp;ab_channel=SOLAALInfos"> Je suis solidaire, je donne</a> &raquo;, nous avions eu l&rsquo;occasion d&rsquo;interviewer Magali Mistral, l&rsquo;une de nos donatrices r&eacute;guli&egrave;res. Lors de p&eacute;riodes de surproduction, celle-ci &laquo; pr&eacute;f&egrave;re donner plut&ocirc;t que de jeter&nbsp;&raquo; et gr&acirc;ce &agrave; <a href="https://dons.solaal.org/login">l&rsquo;application SOLAAL</a> elle peut facilement organiser ses dons &laquo;&nbsp;SOLAAL c&rsquo;est bien pratique, on leur donne les informations et ils s&rsquo;occupent de tout&nbsp;&raquo;. Gr&acirc;ce &agrave; son engagement, depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; pr&egrave;s de 14&nbsp;000 &eacute;quivalents repas distribu&eacute;s aux familles du Vaucluse.Les &oelig;ufs font partie des produits tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;s par les associations d&rsquo;aide alimentaire, car c&rsquo;est une prot&eacute;ine qui est facile d&rsquo;emploi pour les personnes accueillies et qui contribue &agrave; leur bonne sant&eacute;. En effet, la consommation de deux &oelig;ufs permet de couvrir 40 % du besoin journalier en prot&eacute;ines animales et de 15 &agrave; 20 % du besoin en prot&eacute;ines totales. SOLAAL est fi&egrave;re de pouvoir participer &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;apport en prot&eacute;ines au c&oelig;ur des associations d&rsquo;aide alimentaire. Un grand merci aux producteurs d&rsquo;&oelig;ufs pour leur g&eacute;n&eacute;rosit&eacute;.Si vous souhaitez vous aussi participez &agrave; cette cha&icirc;ne de solidarit&eacute;, retrouvez notre <a href="https://www.solaal.org/wp-content/pdf/Fiche_Oeufs_LIENS.pdf">fiche pratique</a> pour conna&icirc;tre la r&eacute;glementation sur le don d&rsquo;&oelig;ufs. SOLAAL reste &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s pour vous accompagner dans l&rsquo;organisation de votre don et cela qu&rsquo;importe la quantit&eacute; donn&eacute;e.Si vous souhaitez plus d'informations sur la fili&egrave;re &OElig;ufs de France, <a href="https://lesoeufs.fr/blog/">retrouvez le blog en ligne&nbsp;</a>(1) Liste des 10 organisations de producteurs membres de l&rsquo;UGPVB &OElig;uf : AGRIAL, ARMOR OEUFS, EUREDEN, LANN BODIGUEN, LE GOUESSANT, M&rsquo;BIO (Ets MICHEL), NOREA, NUTR&Eacute;A Nutrition Animale, PAMPR&rsquo;OEUF et TERRENA.&nbsp;

Filières œufs de France : une solidarité continue

&laquo;&nbsp;L&rsquo;influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) due au virus de sous-type H5N8 (clade 2.3.4.4.b) est devenue enzootique dans l&rsquo;avifaune sauvage en Eurasie, sans doute pour plusieurs ann&eacute;es&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est le constat dress&eacute; par le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) dans un rapport commandit&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Autrement dit&nbsp;: sous l&rsquo;effet des migrations de l&rsquo;avifaune, la France est potentiellement sous la menace r&eacute;currente de l&rsquo;IAHP, ce que le pass&eacute; r&eacute;cent n&rsquo;a pas d&eacute;menti, avec trois &eacute;pizooties en cinq ans. Depuis le 10 septembre, la France est du reste en situation de risque mod&eacute;r&eacute;, faisant planer la menace d&rsquo;une nouvelle &eacute;pid&eacute;mie, que l&rsquo;&Eacute;tat tente de d&eacute;jouer avec la mise en &oelig;uvre de nouvelles r&egrave;gles sanitaires, contest&eacute;es par certains &eacute;leveurs pratiquant le plein air.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-aoc-volailles-de-bresse-en-fin-de-parcours" target="_blank" title="">Les AOC volailles de Bresse en fin de parcours ?</a>
</aside>
<div class="citation">
 "L&rsquo;abattage de millions de volailles se heurtera to&#770;t ou tard a&#768; des questions d&rsquo;acceptabilit&eacute;&#769; soci&eacute;tale"
</div>
Le dernier &eacute;pisode de l&rsquo;hiver 2020-2021 a co&ucirc;t&eacute; la vie &agrave; 3,5 millions de canards, abattus pr&eacute;ventivement pour circonscrire l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie. &laquo;&nbsp;L&rsquo;abattage de millions de volailles se heurtera to&#770;t ou tard a&#768; des questions d&rsquo;acceptabilit&eacute; soci&eacute;tale&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve le CGAEER, qui &eacute;voque aussi la menace de sant&eacute; publique que fait peser l&rsquo;IAHP. Il a aussi co&ucirc;t&eacute; cher &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat. Le rapport mentionne un co&ucirc;t compris entre 46 et 56 millions &euro; pour les indemnisations sanitaires, auxquels s&rsquo;ajoutent 155 &agrave; 170 millions &euro; de compensation aux pertes de production, soit un total compris entre 201 et 226 millions &euro;, sans compter les moyens humains mis &agrave; disposition par l&rsquo;&Eacute;tat. L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de 2015-2016 avait co&ucirc;t&eacute; 134 millions &euro; et celle de 2016-2017 plus de 201 millions &euro;, toujours hors moyens humains. L&rsquo;impact cumule&#769; sur le commerce ext&eacute;rieur pour l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res (foie gras, volaille de chair, &oelig;ufs, g&eacute;n&eacute;tique...) s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tabli a&#768; 133 millions &euro; et 109 millions pour la premi&egrave;re et deuxi&egrave;me crise, sous l&rsquo;effet des restrictions &agrave; l&rsquo;exportation. La crise de 2020-2021 a eu un impact r&eacute;duit &agrave; 20 millions &euro;, du fait de l&rsquo;application et du d&eacute;veloppement des accords de zonage, sous l&rsquo;&eacute;gide de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale (OIE). Le zonage, ou r&eacute;gionalisation, permet de maintenir les exportations depuis les zones indemnes de maladies, en descendant &agrave; l'&eacute;chelles des r&eacute;gions, des d&eacute;partements, voire des communes.<h2>Les co&ucirc;ts de la vaccination</h2>Le CGAAER s&rsquo;est livr&eacute; &agrave; une analyse des co&ucirc;ts et b&eacute;n&eacute;fices d&rsquo;une strat&eacute;gie vaccinale, qui pourrait concerner 3,5 millions de canards mis en place entre les semaines 35 &agrave; 47 dans les d&eacute;partements du Sud-Ouest cibl&eacute;s pour la vaccination. Les deux doses inject&eacute;es &agrave; trois semaines d&rsquo;intervalle reviendraient &agrave; un montant compris entre 0,7 et 2,1 millions &euro;. La surveillance associ&eacute;e &agrave; la vaccination (&eacute;couvillonnage de 60 animaux par lot, teste virologiques PCR, analyses s&eacute;rologiques tous les 15 jours sur 20 animaux par bande) co&ucirc;terait entre 1,5 et 2 millions &euro;. &nbsp;Les pertes &agrave; l&rsquo;export, estim&eacute;es sur la base des refus exprim&eacute;s &agrave; ce jour par plusieurs pays tiers prioritaires pour les fili&egrave;res, approchent les 250 millions &euro; par an, difficilement supportables pour les professionnels des fili&egrave;res exportatrices, en particulier les viandes et la g&eacute;n&eacute;tique.<h2>Les recommandations du CGAAER</h2>Cependant, &laquo;&nbsp;face a&#768; l&rsquo;impact et a&#768; la r&eacute;currence des crises, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une strat&eacute;gie vaccinale qui viendrait compl&eacute;ter les mesures sanitaires de pr&eacute;vention et de lutte doit &ecirc;tre examine&#769;&nbsp;&raquo;, jauge le CGAAER, qui formule six recommandations&nbsp;:- r&eacute;aliser au plus t&ocirc;t des &eacute;valuations compar&eacute;es des diff&eacute;rents candidats vaccins&nbsp;utilisables chez les palmip&egrave;des en conditions exp&eacute;rimentales et dans les conditions du terrain- ne pas substituer la vaccination aux mesures de bios&eacute;curit&eacute;- s&rsquo;orienter vers une vaccination pr&eacute;ventive cibl&eacute;e sur les palmip&egrave;des gras du Sud-Ouest les ann&eacute;es &agrave; risques &eacute;lev&eacute;- pr&eacute;parer en p&eacute;riode inter-&eacute;pizootique un plan de vaccination pr&eacute;ventive en urgence- prendre en compte les diff&eacute;rents enjeux d&rsquo;une strat&eacute;gie commerciale et notamment les capacit&eacute;s exportatrices des fili&egrave;res avicoles- engager, au niveau europ&eacute;en, des d&eacute;marches aupr&egrave;s de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale&nbsp;et des pays importateurs pour faciliter l&rsquo;acceptation de la vaccination.Le CGAAER rappelle qu'aucun vaccin contre l&rsquo;IAHP ne procure une immunit&eacute; st&eacute;rilisante, qui supprimerait totalement l&rsquo;excr&eacute;tion virale. Le but de la vaccination est de parvenir a&#768; un niveau d&rsquo;immunit&eacute; collective emp&ecirc;chant la circulation virale intra et inter-e&#769;levages.&laquo;&nbsp;La prochaine pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l&rsquo;Union europ&eacute;enne offre l&rsquo;opportunit&eacute; de renforcer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&eacute;j&agrave; signale&#769; des &Eacute;tats membres et de la Commission europ&eacute;enne pour la vaccination&nbsp;&raquo;, conclut le CGAAER.

Face à une maladie devenue enzootique et coûtant très cher à l’État, le CGAAER préconise une vaccination préventive ciblant les palmipèdes du Sud-Ouest, assortie d’une surveillance post vaccinale performante et d’une stricte observance des mesures de biosécurité. La France pourrait profiter de la présidence de l’UE pour mettre à l’agenda la question l’acceptation de la vaccination par les pays tiers.

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