Ovins &ndash; Les conditions climatiques sont plus favorables aux grillades que le week-end dernier. Les ventes restent tr&egrave;s calmes en dehors des op&eacute;rations commerciales dans les GMS. &nbsp;Les disponibilit&eacute;s restent suffisantes sur l&rsquo;Ouest du pays ou les tarifs se maintiennent. Les agneaux d&rsquo;herbe, sont plus nombreux dans le centre avec un commerce anim&eacute; par les achats pour l&rsquo;A&iuml;d el Kebir (9 juillet), notamment dans les m&acirc;les entiers (avec la queue). Dans les brebis, le commerce est &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des tarifs stables dans l&rsquo;attente de la saison estivale dans le sud du pays et de l&rsquo;Italie. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Les volumes vont progresser pour servir une demande qui devrait se renforc&eacute;e a l&rsquo;approche de l&rsquo;A&iuml;d El K&eacute;bir dans les agneaux lourds. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – L’Aïd el Kébir tient le marché.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Avec des volumes qui restent limit&eacute;s, le commerce demeure assez r&eacute;gulier m&ecirc;me si les int&eacute;grateurs maintiennent leurs tarifs pour faire face &agrave; l&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de production et la tension sur le march&eacute; de la viande apr&egrave;s le coup de chaleurs de la semaine pass&eacute;e. Les tarifs sont dans les Holsteins, les Normands ainsi que pour les Montb&eacute;liards, avec une offre moins relev&eacute;e en qualit&eacute; cette semaine apr&egrave;s le coup de chaleur. Les transactions sont r&eacute;guli&egrave;res dans le domaine des veaux issus de croisement, mais avec des fourchettes de prix qui restent tr&egrave;s larges en fonction du choix du taureau et de la race de la m&egrave;re. Les m&acirc;les taupes ou gris convenables sont correctement valoris&eacute;s alors que les l&eacute;gers sont au prix des veaux noirs, notamment dans les femelles. Dans les veaux R, la gamme tarifaire est tr&egrave;s large entre les crois&eacute;s Blanc bleus de Holsteins, les crois&eacute;s Blanc bleus/mixte (Normands ou Montb&eacute;liards), ou les jaunes. Le commerce est plus r&eacute;gulier dans les crois&eacute;s U ou E de conformation. Peu de changement dans les Limousins, avec une offre qui tend &agrave; r&eacute;gresser. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;Les ventes ont &eacute;norm&eacute;ment souffert du coup de chaleur sur le week-end dernier. Les commandes en veaux de boucherie sont &eacute;galement en repli avec la fin de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire. Des efforts sont faits pour attirer les consommateurs vers la viande hach&eacute;e de veau et de nouveaux produits, mais le prix est un facteur tr&egrave;s limitant.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Le commerce restera fluide avec un manque de veaux. Veaux de boucherie&nbsp;: La demande restera peu soutenue. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Les veaux ont souffert de la canicule.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; La modestie de l&rsquo;offre g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par les travaux de saison continue de favoriser les &eacute;changes avec des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s qui peinent &agrave; assurer leurs besoins de rotations. Les tarifs tendent n&eacute;anmoins &agrave; se stabiliser dans les Charolaises ou les Limousines dans le sillage de la viande. Le commerce est r&eacute;gulier dans le b&eacute;tail de gamme interm&eacute;diaire qui est prot&eacute;g&eacute; par le prix &eacute;lev&eacute; de la viande.Broutards &ndash; L&rsquo;offre est modeste sur les march&eacute;s avec des &eacute;leveurs qui ont repris le ramassage de l&rsquo;herbe. Les gros ateliers italiens ont des besoins permanents de rotation et les co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s de production sont compens&eacute;s par des tarifs soutenus et stables dans la viande. L&rsquo;Espagne a &eacute;galement des besoins, m&ecirc;me s&rsquo;ils sont moins &eacute;lev&eacute;s que l&rsquo;an pass&eacute;, la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une PRC pour ce pays le met en concurrence avec un march&eacute; fran&ccedil;ais qui a r&eacute;anim&eacute; sa production souvent soutenue par une fili&egrave;re d&rsquo;abattage pour assurer l&rsquo;approvisionnement des outils industriels. Le commerce reste fluide, avec des tarifs attractifs dans les bons sujets herb&eacute;s et vaccin&eacute;s pour l&rsquo;export ou pour les non-vaccin&eacute;s pour la France. Dans la moyenne marchandise, le commerce est &eacute;galement favoris&eacute; par la modestie de l&rsquo;offre avec des &eacute;carts de valorisation entre les sujets vaccin&eacute;s pour l&rsquo;Espagne et les non-vaccin&eacute;s qui restent sur la France. Dans les femelles, le commerce reste actif faute d&rsquo;offre suffisante dans les bonnes Limousines ou Charolaises herb&eacute;es.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: Les volumes resteront limit&eacute;s et devraient permettre d tenir les prix. Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande restera r&eacute;guli&egrave;re dans le bon maigre lourd, mais les tarifs vont plafonner dans la marchandise plus commune. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Ecoulement régulier et cours stables.

Bovins de boucherie &ndash; Sur les march&eacute;s, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande permet une stabilit&eacute; des cours, malgr&eacute; une demande un peu moins soutenue sur la fin du mois, pour les tr&egrave;s bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Aubracs ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les tarifs &eacute;voluent tr&egrave;s peu dans les Charolaises, crois&eacute;es ou allaitantes R de conformation, avec une offre impact&eacute;e par le ramassage de l&rsquo;herbe et le d&eacute;but des moissons dans de nombreuses r&eacute;gions. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les industriels couvrent plus facilement leurs besoins &agrave; une p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; la demande est souvent moins soutenue. M&ecirc;me si tous les abatteurs ne sont pas en situation d&rsquo;autonomie en fonction des r&eacute;gions, la tendance est &agrave; la stabilisation pour les bonnes vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. Les animaux de moyenne conformation, mais avec du poids restent bien valoris&eacute;s alors que le P1 l&eacute;g&egrave;res se voient p&eacute;nalis&eacute;es avec de la baisse. Les besoins sont un peu moins soutenus dans les taureaux de r&eacute;formes. Jeunes bovins &ndash; Les op&eacute;rateurs attendent le lancement de la saison estivale sur l&rsquo;Italie et surtout sur la Gr&egrave;ce. Dans ces pays, la vente d&eacute;pend &eacute;norm&eacute;ment du flux des touristes. L&rsquo;activit&eacute; commerciale tend vers une stabilit&eacute; avec des offres un peu plus &eacute;toff&eacute;es qui permettent une meilleure couverture des besoins. La demande va se renforcer dans la marchandise de milieu de gamme dans la perspective de l&rsquo;A&iuml;d El K&eacute;bir. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La modestie de l&rsquo;offre restera favorable aux &eacute;changes pour des tarifs qui ne devraient pas beaucoup &eacute;voluer . &nbsp; Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les industriels vont maintenir la pression sur les vaches maigres, mais les tarifs seront stables dans les bonnes vaches.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: le commerce restera r&eacute;gulier jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;A&iuml;d El K&eacute;bir. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Demande réservée mais cours stables.

Apr&egrave;s un mois de mai qui a battu des records de chaleur, et un mois de juin qui fait apparaitre la canicule la plus pr&eacute;coce de l&rsquo;histoire, la s&eacute;cheresse s&rsquo;accentue dans de nombreuses r&eacute;gions. Les sols sont tr&egrave;s secs et l&rsquo;&eacute;pisode de flux d&rsquo;ouest qui a apport&eacute; une pluie bienfaitrice il y a quinze jours n&rsquo;est qu&rsquo;un souvenir, cette eau disponible, a soit &eacute;t&eacute; absorb&eacute;e par les plantes ou &eacute;vapor&eacute;e par la chaleur. Les prairies changent rapidement de couleur avec une canicule qui a stopp&eacute; la pousse. Les stocks de fourrages seront tr&egrave;s importants, dans un contexte o&ugrave; tout nouvel achat d&rsquo;intrant serait catastrophique pour les &eacute;leveurs au regard des tarifs pratiqu&eacute;s. Les orages seront les seuls apporteurs de pluie, mais ils peuvent &ecirc;tre d&eacute;vastateurs et sont souvent plus redout&eacute;s que souhait&eacute;s. &nbsp;A cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, les herbag&eacute;s commencent &agrave; d&eacute;charger les prairies, pour vendre des animaux qui ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; peu de frais avec un engraissement &agrave; l&rsquo;herbe. Ils ne veulent pas engendrer de frais suppl&eacute;mentaires pour la finition de leurs bovins et profitent de tarifs tr&egrave;s attractifs. &nbsp;&nbsp;Avec le gros coup de chaleur de la semaine pass&eacute;e, la consommation a fortement fl&eacute;chi pour l&rsquo;ensemble des produits carn&eacute;s. Pendant deux jours, la France est tomb&eacute;e en l&eacute;thargie, o&ugrave; chacun se confinait dans les endroits &laquo;&nbsp;frais&nbsp;&raquo;, pour manger plus facilement des l&eacute;gumes et fruits de saison plut&ocirc;t que de la viande. Les ventes ont fortement chut&eacute; dans les boucheries et les GMS. Ce coup d&rsquo;arr&ecirc;t est &agrave; conjuguer avec la fin de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire, et pour le budget des m&eacute;nages, le d&eacute;but des soldes et des cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute;. Si la nouvelle flamb&eacute;e des prix des carburants est inqui&eacute;tante &agrave; la veille des d&eacute;parts en vacances, elle est surtout tr&egrave;s p&eacute;nalisante pour tous ceux qui sont oblig&eacute;s d&rsquo;utiliser un v&eacute;hicule pour leur activit&eacute; professionnelle ou pour aller au travail.Depuis quelques ann&eacute;es, on assiste &agrave; un recul du cheptel bovin que ce soit en France comme dans toute l&rsquo;Europe avec un renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations insuffisantes. Cette baisse est-elle le fait exclusif d&rsquo;un manque d&rsquo;attrait ou d&rsquo;une volont&eacute; plus profonde des d&eacute;cideurs politiques qui y voient une fa&ccedil;on de respecter leurs engagements sur les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (comme aux Pays Bas)&thinsp;? L&rsquo;&eacute;rosion de la production (allaitante ou laiti&egrave;re) s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re, car dans de nombreux cas, quand une exploitation est c&eacute;d&eacute;e, les animaux partent pour &ecirc;tre remplac&eacute;s par des cultures dans les r&eacute;gions o&ugrave; c&rsquo;est possible. Les zones de montagne ou de productions fromag&egrave;res labellis&eacute;es sont, quant &agrave; elles, souvent prot&eacute;g&eacute;es par une r&eacute;mun&eacute;ration sup&eacute;rieure du prix du lait. Quand la moiti&eacute; de l&rsquo;approvisionnement en viande provient du troupeau laitier, le niveau de r&eacute;mun&eacute;ration du lait a toute son importance. Or la production laiti&egrave;re ne cesse de baisser (-2% sur avril). Les industriels laitiers ont des besoins, et les &eacute;leveurs retardent les mises &agrave; la r&eacute;forme, ce qui impacte souvent la qualit&eacute; finale des animaux (avec beaucoup de P-1 ou P-2).Dans le secteur allaitant, on observe une &eacute;rosion de la demande dans le secteur de la cheville, m&ecirc;me si ce ne sont pas les cat&eacute;gories qui ont connu les plus fortes variations de prix. Les tarifs du c&oelig;ur de gamme (R &agrave; U-) se stabilisent face &agrave; une offre saisonni&egrave;re assez modeste. &nbsp;&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Avec le gros coup de chaleur de la semaine passée, la consommation a fortement fléchi pour l’ensemble des produits carnés.

Une fin de mois compliquée pour la consommation

Les Zones de non traitement (ZNT) de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres peuvent &ecirc;tre respectivement abaiss&eacute;es &agrave; 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l&rsquo;exposition &agrave; la d&eacute;rive d&rsquo;au moins 66% comparativement aux conditions normales d&rsquo;application. Dans le cas de la viticulture, la distance de s&eacute;curit&eacute; peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque le taux de r&eacute;duction atteint 90%. <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2022-425" target="_blank">Ces moyens figurent dans une instruction publi&eacute;e par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL)</a>, r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;actualis&eacute;e pour int&eacute;grer les innovations des constructeurs, telles que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/wulp-une-promesse-de-rupture-technologique-en-pulverisation-viticole" target="_blank">les rampes oscillantes dot&eacute;es de buses &agrave; jet projet&eacute; imagin&eacute;es par Praysbee</a>, une entreprise bas&eacute;e &agrave; Cognac (Charente).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank" title="">Europe&nbsp;: une &eacute;tape cruciale vers la r&eacute;duction de 50% des pesticides d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Chartes d&rsquo;engagement&nbsp;: &eacute;ch&eacute;ance le 26 juillet</h2>Outre le recours &agrave; un mat&eacute;riel officiellement reconnu, la possibilit&eacute; de r&eacute;duire les ZNT offerte par ces &eacute;quipements est n&eacute;anmoins conditionn&eacute;e &agrave; la signature de chartes d&eacute;partementales d&rsquo;engagement, lesquelles doivent en prime pr&eacute;voir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-znt-s-appliquent-desormais-aux-travailleurs-a-proximite-des-champs" target="_blank">des moyens de pr&eacute;venance des riverains et des personnes travaillant r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; proximit&eacute; des zones trait&eacute;es, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 f&eacute;vrier 2022</a> relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; et &agrave; l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants. Les organisations agricoles ont du reste jusqu&rsquo;au 26 juillet prochain pour faire valider, d&eacute;partement par d&eacute;partement, les chartes en question.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-prevenir-les-riverains-en-trois-clics-avec-l-appli-phyto-alerte" target="_blank" title="">ZNT&nbsp;: pr&eacute;venir les riverains en trois clics avec l&rsquo;appli Phyto&rsquo;Alerte</a>
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Buses, manches à assistance d’air, panneaux récupérateurs, nouveaux concepts de pulvérisateurs viticoles... : certains équipements permettent de réduire significativement la dérive et avec elle les ZNT, moyennant la mise en œuvre des chartes d’engagement avant le 26 juillet.

La liste des pulvérisateurs anti-dérive réactualisée

En d&eacute;cembre 2019, la Commission europ&eacute;enne lan&ccedil;ait le Green deal (Pacte vert) destin&eacute; &agrave; inscrire l&rsquo;UE dans la durabilit&eacute;, la r&eacute;silience au changement climatique et la neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050 dans tous les secteurs (agriculture, &eacute;nergie, industrie, transport...). La d&eacute;clinaison agricole emprunte deux programmes que sont Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette) et la strat&eacute;gie Biodiversit&eacute;, assortie des objectifs suivants&nbsp;&agrave; l&rsquo;horizon 2030 : -50% de pesticides, -50% d&rsquo;antimicrobiens, -50% de pertes de nutriments, 25% de SAU en agriculture biologique, 10% de SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques et, d&rsquo;ici &agrave; 2025, 100% d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; internet &agrave; haut d&eacute;bit en zones rurales. Ce n&rsquo;&eacute;tait alors que des objectifs chiffr&eacute;s, mais juridiquement non contraignants. Le 22 juin, la Commission europ&eacute;enne est pass&eacute;e &agrave; la vitesse sup&eacute;rieure en &eacute;mettant deux propositions de loi distinctes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avec-le-pacte-vert-l-europe-se-fait-peur" target="_blank" title="">Avec le Pacte vert, l&rsquo;Europe (se) fait peur</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;Des r&egrave;gles claires et contraignantes&nbsp;&raquo;</h2>La premi&egrave;re, relative &agrave; la r&eacute;duction de 50% des usages et des risques&nbsp;(r&egrave;glement SUR), se substituera &agrave; la Directive 2009/128/CE. &laquo;&nbsp;Les re&#768;gles actuelles pre&#769;vues par la directive sur une utilisation des pesticides compatible avec le d&eacute;veloppement durable se sont re&#769;ve&#769;le&#769;es trop faibles et ont e&#769;te&#769; mises en &oelig;uvre de manie&#768;re ine&#769;gale, justifie la Commission. En outre, des progre&#768;s insuffisants ont e&#769;te&#769; accomplis en ce qui concerne l'utilisation de la lutte inte&#769;gre&#769;e contre les organismes nuisibles ainsi que d'autres approches ou techniques de substitution. Les pesticides chimiques nuisent a&#768; la sante&#769; humaine et provoquent le de&#769;clin de la biodiversite&#769; dans les zones agricoles. Ils contaminent l'air, l'eau et l'environnement dans son ensemble. La Commission propose donc des re&#768;gles claires et contraignantes. Cela permettra de re&#769;soudre les proble&#768;mes persistants lie&#769;s a&#768; la mise en &oelig;uvre de&#769;ficiente et ine&#769;gale des re&#768;gles existantes au cours de la dernie&#768;re de&#769;cennie &raquo;.Outre la r&eacute;duction de 50%, l&rsquo;usage des pesticides sera interdit dans les zones sensibles (espaces verts urbains, parcs ou jardins publics, terrains de jeux, terrains de loisirs ou de sport, sentiers publics, zones prote&#769;ge&#769;es conforme&#769;ment a&#768; Natura 2000, toute zone e&#769;cologiquement sensible a&#768; pre&#769;server en raison de la pre&#769;sence de pollinisateurs menace&#769;s).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ag-eau-vital-traiter-l-eau-pour-traiter-mieux-et-moins-les-cultures" target="_blank" title="">Ag&rsquo;Eau-Vital : &laquo;&nbsp;traiter&nbsp;&raquo; l&rsquo;eau pour traiter mieux (et moins) les cultures</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Un objectif national qui reste &agrave; arbitrer</h2>La proposition de loi m&eacute;nage une fourchette comprise entre -35% et -60% par pays selon l&rsquo;intensit&eacute; des usages. &laquo;&nbsp;Les E&#769;tats membres fixeront leurs propres objectifs nationaux de re&#769;duction en fonction de parame&#768;tres de&#769;finis afin de garantir la re&#769;alisation des objectifs a&#768; l'e&#769;chelle de l'UE&nbsp;&raquo;, indique la Commission.Du c&ocirc;t&eacute; du gouvernement fran&ccedil;ais, on salue une &laquo;&nbsp;proposition qui permet d&rsquo;avancer au niveau europ&eacute;en sur la transition agro&eacute;cologique, porteuse de souverainet&eacute; et de r&eacute;silience, dans un cadre d&rsquo;efforts &eacute;quitables entre les agriculteurs et tous les Etats membres. La question des objectifs sera au c&oelig;ur des d&eacute;bats. Les &eacute;quipes interminist&eacute;rielles vont d&rsquo;abord lire la proposition et former cette analyse. On sera en capacit&eacute; plus tard de se fixer un objectif pr&eacute;cis sur ce que l&rsquo;on souhaite en terme d&rsquo;op&eacute;rabilit&eacute; de l&rsquo;indicateur et une fois cet indicateur stabilis&eacute;, l&rsquo;objectif que l&rsquo;on visera&nbsp;&raquo;.Selon le gouvernement, le processus de n&eacute;gociation d&eacute;coulant de la proposition de la Commission pourrait prendre &laquo;&nbsp;environ deux ans de travail pour pr&eacute;ciser et discuter des d&eacute;tails, du r&egrave;glement et des annexes. Ce qui est important pour les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises, c&rsquo;est l&rsquo;op&eacute;rationnalit&eacute;, la coh&eacute;rence, la clart&eacute; de cette ambition avec notre ambition environnementale, avec notre politique agricole commune&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La compensation des surco&ucirc;ts</h2>Le gouvernement attend du reste le texte l&eacute;gislatif final pour jauger la compatibilit&eacute; du Plan strat&eacute;gique national (PSN) avec ce futur r&egrave;glement, ce qui risque de r&eacute;duire la phase de transition, la Commission &eacute;tant inflexible sur l'effectivit&eacute;&nbsp;de l&rsquo;objectif en&nbsp;2030. Mais elle se dit pr&ecirc;te &agrave; adopter &laquo; de nouvelles re&#768;gles de la politique agricole commune visant a&#768; garantir que les agriculteurs rec&#807;oivent une compensation pour tous les cou&#770;ts lie&#769;s a&#768; la mise en &oelig;uvre des nouvelles re&#768;gles pendant une pe&#769;riode de transition de cinq ans&nbsp;&raquo;. La Commission mise aussi sur l&rsquo;&eacute;largissement de solutions de remplacement biologiques et a&#768; faible risque sur le marche&#769;, les nouvelles technologies telles que l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision ou encore&nbsp;la reconnaissance et la pulv&eacute;risation cibl&eacute;es des organismes nuisibles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/smart-sprayer-la-pulverisation-par-tache-et-sans-tache" target="_blank" title="">Smart Sprayer, la pulv&eacute;risation par tache et sans tache</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">R&eacute;parer les &eacute;cosyst&egrave;mes</h2>Outre la r&eacute;duction de 50% des usages, une seconde proposition de loi vise &agrave; &laquo;&nbsp;re&#769;parer les 80 % d'habitats europe&#769;ens qui sont en mauvais e&#769;tat et &agrave;&nbsp;ramener la nature dans tous les e&#769;cosyste&#768;mes, depuis les fore&#770;ts et les terres agricoles jusqu'aux e&#769;cosyste&#768;mes marins, d'eau douce et urbains&nbsp;&raquo;. L'objectif est de couvrir au moins 20% des zones terrestres et marines de l'UE d'ici a&#768; 2030 par des mesures de restauration de la nature et, d'ici a&#768; 2050, d'e&#769;tendre ces mesures a&#768; tous les e&#769;cosyste&#768;mes qui doivent e&#770;tre restaure&#769;s. Charge &agrave; chaque Etat d&rsquo;&eacute;tablir un Plan national de restauration, en e&#769;troite coope&#769;ration avec les scientifiques, les parties prenantes inte&#769;resse&#769;es et le public.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cette nouvelle loi s'appuie sur la le&#769;gislation existante, mais couvre tous les e&#769;cosyste&#768;mes pluto&#770;t que de se limiter aux zones prote&#769;ge&#769;es dans le cadre de la directive Habitats et de Natura 2000, afin de mettre tous les e&#769;cosyste&#768;mes naturels et semi-naturels sur la voie de la restauration d'ici a&#768; 2030&nbsp;&raquo;, indique la Commission.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-usage-plus-reglemente-des-pesticides-dans-les-zones-natura-2000" target="_blank" title="">Vers un usage plus r&eacute;glement&eacute; des pesticides dans les zones Natura 2000</a>
</aside>
Entre autres objectifs, il s&rsquo;agira d&rsquo;inverser le de&#769;clin des populations de pollinisateurs d'ici a&#768; 2030 puis accroi&#770;tre leurs populations, d&rsquo;am&eacute;liorer la biodiversit&eacute; des &eacute;cosyst&egrave;mes agricoles avec une &eacute;volution positive pour les papillons de prairies, les oiseaux des milieux agricoles, le carbone organique dans les sols mine&#769;raux sous les terres cultive&#769;es et les particularite&#769;s topographiques a&#768; haute diversite&#769; biologique, de restaurer et de remettre en eau des tourbie&#768;res draine&#769;es utilise&#769;es a&#768; des fins agricoles et dans les sites d'extraction de tourbe, de restaurer les habitats marins ou encore d&rsquo;augmenter les couverts arbor&eacute;s dans les villes.<div class="citation">
 "Ces propositions re&#769;duiront la de&#769;pendance des agriculteurs a&#768; l&#039;e&#769;gard des intrants cou&#770;teux, tels que les pesticides chimiques"
</div>
Selon la Commission europ&eacute;enne, ces deux propositions,&nbsp;de&#769;sormais examine&#769;es par le Parlement europe&#769;en, &laquo;&nbsp;renforceront la re&#769;silience et la se&#769;curite&#769; alimentaire de l'Europe a&#768; moyen terme, a&#768; mesure que les populations de pollinisateurs deviendront plus saines et plus abondantes, que l'e&#769;rosion des sols diminuera et que la re&#769;tention d'eau s'ame&#769;liorera, et que notre environnement naturel deviendra plus propre et de plus en plus exempt de substances toxiques. Elles re&#769;duiront e&#769;galement la de&#769;pendance des agriculteurs a&#768; l'e&#769;gard des intrants cou&#770;teux, tels que les pesticides chimiques, en soutenant des denre&#769;es alimentaires abordables pour tous les citoyens de l'UE&nbsp;&raquo;.&nbsp;Evidemment.

La proposition de loi de la Commission européenne ménage une fourchette comprise entre -35% et -60% selon l’intensité des usages des Etats membres, assortie d’une compensation des coûts. Le taux s’appliquant à la France n’est pas scellé. Un second projet de loi vise à restaurer les écosystèmes endommagés.

Europe : une étape cruciale vers la réduction de 50% de pesticides d’ici à 2030

Smart Sprayer ou la coop&eacute;ration de trois entreprises allemandes, et non des moindres, au service de la souverainet&eacute; et de la durabilit&eacute; alimentaires&nbsp;: Bosch, Basf et Amazone se pr&eacute;parent &agrave; commercialiser une technologie susceptible de r&eacute;duire drastiquement la dose d&rsquo;herbicide, par des traitements cibl&eacute;s et automatis&eacute;s. Smart Sprayer sera lanc&eacute;e en France d&egrave;s 2024 sur ma&iuml;s et betteraves sucri&egrave;res, avant le tournesol et le soja. Des esp&egrave;ces dont l&rsquo;&eacute;cartement entre rangs (&gt; &agrave; 35 cm) constitue une bonne entr&eacute;e en mati&egrave;re &agrave; la pulv&eacute;risation localis&eacute;e. La technologie permet le traitement en pr&eacute;-semis (vert sur brun ), en post-semis / pr&eacute;-lev&eacute;e comme en post-lev&eacute;e (vert sur vert). Le syst&egrave;me peut d&eacute;tecter les adventices &agrave; partir d&rsquo;une taille de 6 mm. D&egrave;s 2025-2026, Smart Sprayer devrait &ecirc;tre disponible pour le d&eacute;sherbage des c&eacute;r&eacute;ales et du colza sem&eacute;s avec des &eacute;cartements r&eacute;duits. Elle pourra ensuite &ecirc;tre &eacute;tendue aux applications de fongicides et d&rsquo;engrais liquide. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/4/3/4563415-1-fre-FR/0706a5a123f0-capteurs-jpg" alt="Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle, les capteurs de Bosch font la diff&eacute;rence entre les plantes cultiv&eacute;es et les adventices" height="900" width="1800" /><figcaption>Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle, les capteurs de Bosch font la diff&eacute;rence entre les plantes cultiv&eacute;es et les adventices</figcaption></figure>

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<h2>Jusqu&rsquo;&agrave; 70% d&rsquo;&eacute;conomie</h2>Bosch a fourni son expertise en mati&egrave;re d&rsquo;imagerie tandis que Basf a fait valoir son intelligence agronomique, via sa solution sa solution digitale xarvio Field Manager. Amazone a mis sa touche finale avec les technologies embarqu&eacute;es de ses pulv&eacute;risateurs UX.Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle, les capteurs de Bosch font la diff&eacute;rence entre les plantes cultiv&eacute;es et les adventices. L&rsquo;&eacute;clairage actif &agrave; LED permet d&rsquo;obtenir, de jour comme de nuit, un bon taux de d&eacute;tection sans impact des variations de l&rsquo;&eacute;clairage naturel. Chaque cam&eacute;ra scannant une largeur de 1,10 m, le traitement des mesures en 4 canaux permet une pr&eacute;cision de l&rsquo;ordre de 25 cm. L&rsquo;OAD xarvio Field Manager calcule en temps r&eacute;el le taux d&rsquo;adventice et alimente un&nbsp;moteur de d&eacute;cision&nbsp;qui prend en compte la culture, le moment d&rsquo;application et la strat&eacute;gie sp&eacute;cifique au champ pour le traitement des adventices. Charge ensuite aux porte-jets &agrave; modulation de fr&eacute;quence et de largeur d&rsquo;impulsions (PWFM) et leurs buses SpotFan 40-03 positionn&eacute;es tous les 25 cm de traiter par tache, avec un angle de 40&deg;, le tout jusqu&rsquo;&agrave; une vitesse pouvant atteindre 12 km/h. Le laps de temps entre la reconnaissance et le traitement est de 300 millisecondes.Selon Basf, le recours &agrave; xarvio Field Manager permet d&rsquo;adapter pr&eacute;cis&eacute;ment les seuils de sensibilit&eacute; des capteurs et ainsi de passer d&rsquo;&eacute;conomies de 20 &agrave; 30 % d&rsquo;herbicides, dans le cas d&rsquo;utilisation des seules technologies de d&eacute;tection/ pulv&eacute;risation, &agrave; 70 % en int&eacute;grant l&rsquo;analyse de donn&eacute;es de l&rsquo;OAD. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/4/3/4563412-1-fre-FR/ce8aeb9299b4-led-jpg" alt="L&rsquo;&eacute;clairage actif &agrave; LED permet d&rsquo;obtenir, de jour comme de nuit, un bon taux de d&eacute;tection sans impact des variations de l&rsquo;&eacute;clairage naturel" height="1188" width="2218" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;clairage actif &agrave; LED permet d&rsquo;obtenir, de jour comme de nuit, un bon taux de d&eacute;tection sans impact des variations de l&rsquo;&eacute;clairage naturel</figcaption></figure>

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<h2>Deux cuves, deux applications par passage</h2>En option, le pulv&eacute;risateur UX SmartSprayer pourra &ecirc;tre dot&eacute; de deux cuves ainsi que de deux syst&egrave;mes de pulv&eacute;risation associ&eacute;s mont&eacute;s sur la rampe, afin de permettre l&rsquo;application simultan&eacute;e de deux produits de d&eacute;sherbage en un seul passage. L&rsquo;un est un syst&egrave;me de pulv&eacute;risation continue classique qui permet l&rsquo;application d&rsquo;un herbicide racinaire sur la totalit&eacute; de la surface. Le second, command&eacute; par la technologie UX SmartSprayer et reli&eacute; &agrave; la cuve avant du pulv&eacute;risateur, permet l&rsquo;application cibl&eacute;e d&rsquo;un herbicide foliaire sur les seules adventices d&eacute;tect&eacute;es par les capteurs. Une &eacute;conomie de temps et d&rsquo;efficacit&eacute; pour l&rsquo;agriculteur, selon les promoteurs de la technologie.

Développé par la joint-venture Bosch BASF Smart Farming en partenariat avec Amazone, la technologie Smart Sprayer permet de distinguer le vert des adventices du vert de la culture, permettant d’économiser jusqu’à 70% d’herbicide grâce à l’intelligence artificielle. Dans la vraie vie en 2024.

Smart Sprayer, la pulvérisation par tache et sans tache

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&laquo;&nbsp;Commercialiser une partie ou la totalit&eacute; de sa production en vente directe entra&icirc;ne des changements techniques, implique de&nbsp;nouvelles charges et change le bilan &eacute;conomique de l&rsquo;exploitation, rappelle R&eacute;mi Leconte de la Maison r&eacute;gionale de l&rsquo;&eacute;levage de Provence-Alpes-C&ocirc;te-d&rsquo;Azur (MRE Paca). Lorsqu&rsquo;on s&rsquo;installe, il peut &ecirc;tre compliqu&eacute; de tout mener de front : la partie &eacute;levage et la commercialisation.&nbsp;&raquo;

Avant de se lancer, un certain nombre de questions se posent : est-ce qu&rsquo;il faut que j&rsquo;adapte ma production &agrave; la demande et dans ce cas je choisis d&rsquo;avoir&nbsp;plusieurs p&eacute;riodes d&rsquo;agnelage par an ? Comment reporter mes agneaux pour en avoir un peu toute l&rsquo;ann&eacute;e ? &laquo;&nbsp;Plusieurs p&eacute;riodes d&rsquo;agnelage supposent plusieurs lots et une complexification de travail en &eacute;levage, pr&eacute;cise R&eacute;mi Leconte. Cette question est &agrave; raisonner en fonction de la saisonnalit&eacute; ou non des d&eacute;bouch&eacute;s. L&rsquo;&eacute;leveur peut aussi jouer sur la dur&eacute;e d&rsquo;engraissement pour &eacute;taler les ventes.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/les-eleveurs-ovins-face-au-covid-19-6-succes-de-la-vente-la-ferme" target="_blank">Succ&egrave;s de la vente &agrave; la ferme</a></div>

<h3>Ad&eacute;quation entre&nbsp;syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage et d&eacute;bouch&eacute;s</h3>

La vente directe prend &eacute;videmment du temps et il ne faut pas le sous-estimer dans la r&eacute;flexion de son projet. Il faut compter du temps pour transformer le lait, amener et r&eacute;cup&eacute;rer sa viande &agrave; l&rsquo;abattoir ou &agrave; la salle de d&eacute;coupe, pour assurer les relations avec les clients&hellip;

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<h2>Commercialiser ses produits en circuits courts demande une bonne tr&eacute;sorerie les premi&egrave;res ann&eacute;es, le temps de cr&eacute;er sa client&egrave;le</h2>
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En compl&eacute;ment d&rsquo;investissements plus ou moins importants pour les locaux de transformation, les &eacute;quipements n&eacute;cessaires sont bien s&ucirc;r &agrave; ne pas oublier : b&eacute;taill&egrave;re, remorque isotherme, remorque r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e, remorque adapt&eacute;e pour des colis ou des carcasses&hellip;

Les co&ucirc;ts sont nombreux, &agrave; calculer selon la situation de chacun. Des r&eacute;f&eacute;rences et outils d&rsquo;&eacute;valuation existent pour les fromagers fermiers. Un r&eacute;seau th&eacute;matique &laquo;&nbsp;viandes en circuit court&nbsp;&raquo; vient de d&eacute;buter. Il viendra apporter de nombreux outils aux porteurs de projets et &eacute;leveurs d&eacute;j&agrave; install&eacute;s.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/la-formation-des-prix-de-la-viande-ovine-en-vente-directe" target="_blank">La formation des prix de la viande ovine en vente directe</a></div>

<h3>S&rsquo;adapter &agrave; son bassin de consommation</h3>

Lors d&rsquo;un projet de vente directe, la ma&icirc;trise du plus d&rsquo;&eacute;tapes possible, dont celles de la d&eacute;coupe et de la transformation, est importante pour beaucoup d&rsquo;&eacute;leveurs. Ces op&eacute;rations n&eacute;cessitent des comp&eacute;tences et souvent une formation. Lorsque la d&eacute;cision de r&eacute;aliser son atelier de d&eacute;coupe est prise, il est important de se faire accompagner et de se documenter.

Enfin, m&ecirc;me si la commercialisation appara&icirc;t comme la derni&egrave;re &eacute;tape, elle n&rsquo;est pas &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir en dernier. Elle est souvent la cl&eacute;&nbsp;de la r&eacute;ussite du projet. Il faut en effet d&eacute;cider des produits que l&rsquo;on souhaite commercialiser (fromages lactiques, p&acirc;tes press&eacute;es, yaourts, glaces, viande en carcasse ou au d&eacute;tail, plats cuisin&eacute;s&hellip;) et dans quels circuits : magasin &agrave; la ferme, de producteurs, AMAP, march&eacute;s, colis &agrave; domicile ou en points de livraison, boucherie, restauration, grande surface&hellip; Les possibilit&eacute;s sont nombreuses et d&eacute;pendent aussi du bassin de consommation dans lequel l&rsquo;exploitation se situe. En fonction des saisons, ces circuits peuvent varier pour s&rsquo;adapter &agrave; la fr&eacute;quentation. Dans la plupart des cas, il faut compter quatre ann&eacute;es pour bien se faire conna&icirc;tre et cr&eacute;er sa client&egrave;le. Les &eacute;leveurs peuvent en t&eacute;moigner, cela n&eacute;cessite une bonne tr&eacute;sorerie.
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<h2>&Ecirc;tre accompagn&eacute; sur le volet r&eacute;glementaire</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/patre/sites/patre/files/_RPA695_DOSS_INTRO_ENCA.JPG" /><figcaption>En compl&eacute;ment de la formation hygi&egrave;ne obligatoire, les porteurs de projet en vente directe peuvent se faire accompagner sur le volet r&eacute;glementation. &copy; B. Morel</figcaption></figure>&nbsp;

La r&eacute;glementation sanitaire est r&eacute;gie au niveau europ&eacute;en par le&nbsp;Paquet hygi&egrave;ne. Chaque transformateur est responsable de la qualit&eacute; sanitaire des produits qu&rsquo;il met sur le march&eacute; et a une obligation de r&eacute;sultat. &laquo;&nbsp;Avant de d&eacute;marrer une activit&eacute; de vente directe, il est imp&eacute;ratif de bien conna&icirc;tre la r&eacute;glementation qui s&rsquo;y applique, rappelle Cl&eacute;mence Bi&egrave;che de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Se faire accompagner par des professionnels qui ma&icirc;trisent &agrave; la fois la r&eacute;glementation et le contexte r&eacute;gional est important.&nbsp;&raquo; De plus, toute personne qui manipule des denr&eacute;es alimentaires doit&nbsp;suivre une formation &agrave; l&rsquo;hygi&egrave;ne alimentaire&nbsp;et&nbsp;respecter les bonnes pratiques d&rsquo;hygi&egrave;ne.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/viandes-en-circuits-courts-vers-une-meilleure-maitrise-de-la-qualite-des-viandes-et-produits-carnes" target="_blank">Vers une meilleure ma&icirc;trise de la qualit&eacute; des viandes et produits carn&eacute;s</a></div>

Le r&egrave;glement (CE) n&deg;&nbsp;852/2004 impose en premier lieu aux op&eacute;rateurs d&rsquo;&ecirc;tre enregistr&eacute;s aupr&egrave;s des autorit&eacute;s comp&eacute;tentes. Il existe diff&eacute;rents statuts sanitaires en&nbsp;fonction des besoins commerciaux : le statut vente directe&nbsp;n&eacute;cessite une simple d&eacute;claration &agrave; la DDPP &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un formulaire Cerfa ; La d&eacute;rogation &agrave; l&rsquo;agr&eacute;ment sanitaire (ex-dispense) est un statut valid&eacute; au niveau europ&eacute;en pour une activit&eacute; marginale, localis&eacute;e et restreinte ; L&rsquo;agr&eacute;ment sanitaire europ&eacute;en est le statut le plus &eacute;lev&eacute; permettant de vendre au plus grand nombre et quelle que soit la zone g&eacute;ographique.

<h3>Prot&eacute;ger les consommateurs</h3>

&laquo;&nbsp;Les r&eacute;glementations sont l&agrave; pour assurer l&rsquo;hygi&egrave;ne et la s&eacute;curit&eacute; des produits. Si le muscle entier est sain, d&egrave;s que la viande est fragment&eacute;e il y a un risque de contamination par des bact&eacute;ries pathog&egrave;nes. Une fois les validations faites par cat&eacute;gories de produits, il doit y avoir une surveillance et une v&eacute;rification constantes, inscrites dans le plan de ma&icirc;trise sanitaire (PMS).&nbsp;&raquo; Ce PMS doit comprendre entre autres : un plan de nettoyage-d&eacute;sinfection, des contr&ocirc;les bact&eacute;riologiques, la tenue de registre de tra&ccedil;abilit&eacute;, le respect de la cha&icirc;ne du froid ou de la liaison chaude&hellip;
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Être vendeur direct, c’est exercer au moins trois métiers très différents : éleveur, transformateur et commercial. Si le revenu généré par la vente en circuit court peut être intéressant, attention à la charge de travail importante qui nécessite une organisation sans faille. Prendre le temps de la réflexion et bien s’entourer permettent de sécuriser son projet. De nombreux outils existent et des conseillers spécialisés sont présents dans toutes les régions pour accompagner les éleveurs que ce soit sur les aspects réglementaire, aménagement, conduite technique ou encore débouchés.

Réussir la vente en circuit court en élevage ovin

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La comparaison entre la sortie de d&eacute;cembre&nbsp;2021 et celle d&rsquo;avril&nbsp;2022 est d&rsquo;autant plus complexe qu&rsquo;au passage &agrave; la nouvelle m&eacute;thode d&rsquo;&eacute;valuation g&eacute;n&eacute;tique Single Step s&rsquo;ajoutent les changements <a href="https://www.reussir.fr/lait/selection-genetique-la-mixite-pese-plus-lourd-dans-le-nouvel-isu-montbeliard">de la formule de l&rsquo;ISU</a> et des index de synth&egrave;se morphologie, sant&eacute; de la mamelle, repro&hellip;

<div class="lireaussi">Pour en savoir plus : <a href="https://www.reussir.fr/lait/selection-single-step-la-methode-dindexation-des-bovins-la-plus-aboutie">Single Step, la m&eacute;thode d&rsquo;indexation des bovins la plus aboutie</a></div>

Pour contourner le probl&egrave;me, Antoine Rimbault, responsable technique de Montb&eacute;liarde Association, a resserr&eacute; son analyse sur l&rsquo;&eacute;volution de certains index &eacute;l&eacute;mentaires (production, taux&hellip;). Il en ressort que le lait et la long&eacute;vit&eacute; sont deux caract&egrave;res fortement impact&eacute;s par le passage au Single Step.

&laquo;&nbsp;En lait, seulement la moiti&eacute; des taureaux pr&eacute;sents dans le Top 100 en d&eacute;cembre&nbsp;2021 y sont rest&eacute;s en avril&nbsp;2022.&nbsp;&raquo; La moyenne des index lait du Top 100 a progress&eacute; de 983&nbsp;kg &agrave; 1 486 kg, soit un bond de 500&nbsp;kg de lait. &laquo;&nbsp;Le meilleur index lait &eacute;tait &agrave; 1 650 kg en d&eacute;cembre&nbsp;2021. Il a augment&eacute; &agrave; 2 022 kg en avril&nbsp;2022&nbsp;&raquo;, souligne Antoine Rimbault. &laquo;&nbsp;Si les &eacute;leveurs veulent marquer le lait, ils ont int&eacute;r&ecirc;t &agrave; augmenter la barre pour choisir les taureaux car nous pouvons consid&eacute;rer qu&rsquo;un taureau qui &eacute;tait &agrave; 1 000 kg auparavant est pass&eacute; &agrave; 1 500 kg avec le Single Step.&nbsp;&raquo;

<h3>Un gain de plus de 500&nbsp;kg en lait</h3>

Ce gain en lait se retrouve chez les taureaux ayant un ISU d&rsquo;au moins 150 points. La moyenne de leur index lait a progress&eacute; de 637&nbsp;kg &agrave; 1 082 kg entre les deux sorties. En long&eacute;vit&eacute;, seulement 26 taureaux sont rest&eacute;s dans le Top 100. La moyenne de l&rsquo;index long&eacute;vit&eacute; des taureaux du Top 100 a progress&eacute; de 1,28 &agrave; 2,05 entre les deux sorties. En revanche, l&rsquo;impact du Single Step sur les taux est mod&eacute;r&eacute;. Plus de 80&nbsp;% des taureaux sont en effet rest&eacute;s dans le Top 100 du TP et TB. La tendance est interm&eacute;diaire pour les cellules (69&nbsp;% de taureaux en commun) et la taille (71&nbsp;%). &laquo;&nbsp;La morphologie n&rsquo;est pas trop impact&eacute;e par le Single Step&nbsp;&raquo;, conclut Antoine Rimbault.

<div class="lireaussi">Lire aussi : L&rsquo;&eacute;valuation g&eacute;n&eacute;tique passe en mode Single Step</div>
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<h3>Le saviez-vous ?</h3>
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Concernant l&rsquo;aptitude bouch&egrave;re, les trente-sept nouveaux taureaux montb&eacute;liards, sans filles dans leur index, sont index&eacute;s en moyenne &agrave; 102,6 lors de la sortie d&rsquo;avril. &laquo;&nbsp;Plus de 60&nbsp;% ont un index sup&eacute;rieur &agrave; cette moyenne.&nbsp;&raquo; La valeur moyenne de cet index chez les taureaux du Top 10 en ISU est pass&eacute;e de 97,8 en d&eacute;cembre &agrave; 103,5 en avril. &laquo;&nbsp;Cela montre que les entreprises de s&eacute;lection avaient bien anticip&eacute; l&rsquo;&eacute;volution du poids accord&eacute; &agrave; l&rsquo;aptitude bouch&egrave;re dans l&rsquo;ISU.&nbsp;&raquo;
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En montbéliarde, le lait et la longévité sont les caractères les plus impactés par le passage au Single Step. Il faudra en tenir compte dans le choix des taureaux et femelles.

Sélection génétique : Avec la nouvelle méthode Single Step, un taureau montbéliard sur deux sort du Top 100 en lait

La r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes compte 29 plans pastoraux territoriaux (PPT) mais c&rsquo;est le premier qui vient d&rsquo;&ecirc;tre sign&eacute; en Auvergne, sur le territoire du parc naturel r&eacute;gional des Volcans d&rsquo;Auvergne (PNRVA). &Agrave; la cl&eacute; : 3,6 millions d&rsquo;euros enti&egrave;rement d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;activit&eacute; pastorale pr&eacute;sente sur le parc et ce pendant cinq ans. Cette enveloppe, soutenue &agrave; la fois par la R&eacute;gion et le fonds Feader, sera employ&eacute;e &agrave; la r&eacute;alisation de divers travaux et investissements pour soutenir et d&eacute;velopper les estives. Une victoire collective Couvrant pr&egrave;s d&rsquo;un quart du territoire du parc, les surfaces pastorales sont des maillons essentielles des &eacute;levages de moyenne montagne, tout en profitant &agrave; de nombreuses activit&eacute;s de loisirs et de tourisme. Le parc d&eacute;nombre un trentaine d&rsquo;estives collectives. Le plan pastoral territorial sign&eacute; le 1er juin entre la R&eacute;gion et le PNRVA permet le d&eacute;ploiement d&rsquo;une strat&eacute;gie &agrave; la fois de sauvegarde et de d&eacute;veloppement de ces surfaces. &ldquo;Les plus beaux paysagistes sont nos &eacute;leveurs mais pour les garder, nous devons soutenir leur activit&eacute; avant tout, &eacute;conomique&rdquo;, a t&eacute;moign&eacute; Lionel Chauvin, pr&eacute;sident du PNRVA lors de cette signature, en pr&eacute;sence de C&eacute;dric Bonichon, conseiller r&eacute;gional, et de Jean-Michel Vigier, pr&eacute;sident d&rsquo;Auvergne Estives. L&rsquo;association a en charge l&rsquo;animation et le d&eacute;ploiement de ce plan dont les projets seront valid&eacute;s par le Parc. Elle estime par ailleurs qu&rsquo;environ &ldquo;75 % du montant des op&eacute;rations sera port&eacute; par des&nbsp; collectifs tels que des groupements d&rsquo;&eacute;leveurs, des associations ou des collectivit&eacute;s&rdquo;. Unis autour du pastoralisme Le PPT se d&eacute;cline au travers de quatre axes. Ces derniers comprennent des actions en faveur de la structuration du foncier, la cr&eacute;ation de modes de gestions collectifs, la cr&eacute;ation ou l&rsquo;am&eacute;lioration des acc&egrave;s aux estives et de points d&rsquo;abreuvement, la construction de cabanes de berger ou encore la sensibilisation des usagers du territoire &agrave; l&rsquo;activit&eacute; pastorale. Autant de projets dans lesquels les &eacute;leveurs placent beaucoup d&rsquo;espoir, &agrave; commencer par l&rsquo;estive de R&eacute;coleine. Au pied du puy de la Vache, un site embl&eacute;matique de la Cha&icirc;ne des puys, les &eacute;leveurs constatent chaque ann&eacute;e la fermeture du paysage, malgr&eacute; leurs interventions. Trois troupeaux de g&eacute;nisses charolaises et aubrac, et un troupeau d&rsquo;ovins, paissent l&agrave; de mai &agrave; octobre sur plus de 180 hectares. &ldquo;Les arbres poussent tout seuls ! Chaque ann&eacute;e, on doit passer le gyrobroyeur pour d&eacute;truire les gen&ecirc;ts&rdquo;, t&eacute;moigne Denis Brandon, un &eacute;leveur de l&rsquo;estive. Le Parc les soutient d&eacute;j&agrave; financi&egrave;rement dans cette d&eacute;marche. Le nouveau PPT ira encore plus loin. &ldquo;On aurait besoin de refaire les cl&ocirc;tures et un deuxi&egrave;me point d&rsquo;eau.&rdquo; Pierre Lamothe, l&rsquo;&eacute;leveur ovin, esp&egrave;re quant &agrave; lui deux choses : &ldquo;Sensibiliser les urbains et se pr&eacute;parer &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e du loup.&rdquo; Le pr&eacute;dateur se rapproche et &ldquo;ce n&rsquo;est pas des filets &eacute;lectriques qui l&rsquo;arr&ecirc;teront&rdquo;. La pr&eacute;dation, mais aussi la hausse r&eacute;cente des charges, complexifie et met &agrave; mal ce mod&egrave;le agricole. Plus que jamais, &ldquo;l&rsquo;ensemble des acteurs du territoire doivent se r&eacute;unir autour du pastoralisme pour le soutenir et c&rsquo;est aussi le but du PPT&rdquo;, souligne le pr&eacute;sident d&rsquo;Auvergne Estives. &nbsp;

Le premier PPT d’Auvergne a été signé sur le territoire du parc des Volcans d’Auvergne. Un soutien à cette activité ancestrale.

Le premier plan pastoral d’Auvergne signé par le parc des Volcans

Structur&eacute;e en sections par esp&egrave;ces, la FRGDS a &eacute;t&eacute; d&eacute;sign&eacute;e Organisme &agrave; Vocation Sanitaire (OVS) pour le domaine animal et g&egrave;re le sanitaire collectif de toutes les esp&egrave;ces d&rsquo;animaux de rente pour la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine.Section Apicole, la lutte contre le varroa et le frelon asiatique comme priorit&eacute;sLe varroa est un acarien parasite des abeilles avec un impact sanitaire tr&egrave;s important. Dans le cadre du Plan Apicole Europ&eacute;en&nbsp;(PAE),&nbsp;un comptage des varroas (300 apiculteurs visit&eacute;s en 2021 et 3.000 comptages) a &eacute;t&eacute; effectu&eacute; dans les ruchers. La Nouvelle-Aquitaine repr&eacute;sente l&rsquo;une des plus fortes r&eacute;gions de comptages et cela a permis de constater la pr&eacute;sence importante du parasite. Par ailleurs, le travail de sensibilisation aupr&egrave;s des &eacute;leveurs permet un bon taux de d&eacute;claration des ruches (7.700 apiculteurs en 2020 avec 222.800 ruches), nombre en constante &eacute;volution pour le nombre de ruches (+7.5 % entre 2020 et 2021). Le frelon asiatique est l&rsquo;autre menace identifi&eacute;e, cette esp&egrave;ce invasive &eacute;tant responsable d&rsquo;une pr&eacute;dation importante sur les abeilles. Un Plan frelon&nbsp;&laquo;&nbsp;innover pour lutter contre le frelon asiatique&nbsp;&raquo; va &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute; en r&eacute;gion gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;accompagnement du Conseil R&eacute;gional et du d&eacute;partement du Lot-et-Garonne, avec un essai terrain et une enqu&ecirc;te participative sur des pi&egrave;ges s&eacute;lectifs.Section Aquacole, vers l&rsquo;&eacute;radication de la Septic&eacute;mie H&eacute;morragique Virale (SHV) et de la N&eacute;crose H&eacute;matopo&iuml;etique Infectieuse (NHI)Dans le cadre du Programme National d&rsquo;Eradication et de Surveillance (PNES),&nbsp;6 nouveaux sites ont &eacute;t&eacute; reconnus indemnes portant &agrave; 96 % les adh&eacute;rents indemnes du GDS Aquacole NA. Le travail va se poursuivre hors r&eacute;gion en relation avec les grands bassins versants pour plus de pertinence. Comme pour toutes les fili&egrave;res, la probl&eacute;matique de la gestion des mouvements dans la lutte contre les maladies est soulev&eacute;e. Un projet de texte concernant l&rsquo;interdiction d&rsquo;entr&eacute;e de poissons sans statut sanitaire pour permettre une meilleure maitrise de tous les flux est &agrave; l&rsquo;&eacute;tude.Section Avicole, une ann&eacute;e marqu&eacute;e par un &eacute;pisode sans pr&eacute;c&eacute;dent d&rsquo;influenzaLa section avicole, via son membre adh&eacute;rent le Cluster Bios&eacute;curit&eacute;, a assur&eacute; la gestion de la crise de la grippe aviaire aux c&ocirc;t&eacute;s des services de l&rsquo;Etat. Fin 2021 de nouveaux foyers sont apparus dans le Sud-Ouest, puis d&eacute;but 2022 une vague en Grand Ouest puis une nouvelle vague dans le Sud-Ouest. Au total 1.378 foyers ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s dont 440 en NA. La section avicole a r&eacute;alis&eacute; selon les zones des missions d&rsquo;animation / coordination aupr&egrave;s des professionnels, un recensement des &eacute;levages, la coordination des interventions de d&eacute;peuplement, la diffusion d&rsquo;informations et le suivi des dossiers d&rsquo;indemnisations. Des discussions avec les autorit&eacute;s sont en cours concernant la possibilit&eacute; de d&eacute;l&eacute;gations de missions officielles (comme cela se fait en fili&egrave;re bovine). M. de GUENIN a fait part de sa satisfaction du travail de l&rsquo;OVS dans la crise, avec la facilitation de communication et de gestion par le biais d&rsquo;un interlocuteur unique pour les 2 fili&egrave;res, volailles et palmip&egrave;des. La section a &eacute;galement d&eacute;velopp&eacute; des formations autour de la bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: formation en r&eacute;alit&eacute; virtuelle (dont les essais seront faits en 2022) et, en lien avec la MSA et les acteurs de la fili&egrave;re, une formation pour les &eacute;quipes de ramassage permettant une certification (en cours de finalisation).Section Porcine, bios&eacute;curit&eacute; et gestion des prophylaxies au c&oelig;ur des actionsLa section porcine, via son unique adh&eacute;rent&nbsp;l&rsquo;Association Sanitaire Porcine Nouvelle-Aquitaine (ASPNA), a men&eacute; des actions de communication, formations bios&eacute;curit&eacute;, audits bios&eacute;curit&eacute;, recensement des sites d&rsquo;&eacute;levages et organisation des campagnes de prophylaxies Syndrome Dysg&eacute;n&eacute;sique et Respiratoire Porcin (SDRP) et Aujeszky (2.250 prophylaxies en 2021). Il a &eacute;t&eacute; rappel&eacute; l&rsquo;importance de la pr&eacute;vention dans la lutte contre les maladies, notamment avec la Fi&egrave;vre Porcine Africaine (FPA) qui est aux fronti&egrave;res de la France (Allemagne et Italie). La structuration du sanitaire telle que l&rsquo;a construit l&rsquo;ASPNA dans la r&eacute;gion, l&rsquo;information aupr&egrave;s des &eacute;leveurs, le maillage sur le territoire (avec un lien important avec les v&eacute;t&eacute;rinaires) est n&eacute;cessaire pour faire face au risque d&rsquo;une crise sanitaire. Comme la gestion de la grippe aviaire l&rsquo;a montr&eacute;, le r&eacute;seau entre les acteurs et la connaissance des interlocuteurs est d&rsquo;une grande aide face &agrave; une crise pour r&eacute;agir. Le soutien financier par les collectivit&eacute;s publiques (actuellement le Conseil R&eacute;gional qui revoit son aide &agrave; la baisse) est primordial pour maintenir ce maillage permettant de mieux faire face aux crises sanitaires &agrave; venir.Section Ruminants, la tuberculose au centre des pr&eacute;occupations&hellip;Une majorit&eacute; des foyers fran&ccedil;ais de tuberculose sont en Nouvelle-Aquitaine (70 foyers soit 71% en 2021). Un comit&eacute; de pilotage r&eacute;gional regroupant la FRGDS, le GTV, la R&eacute;gion et les repr&eacute;sentants de l&rsquo;Etat et des fili&egrave;res a travaill&eacute; sur un plan r&eacute;gional tuberculose qui a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; le 20/05/2022. La Direction G&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Alimentation (DGAl), via le Plan de relance, a subventionn&eacute; un dispositif d&rsquo;animation bios&eacute;curit&eacute; pour les zones les plus touch&eacute;es. L&rsquo;objectif est de lancer une dynamique entre les principaux acteurs dans la lutte contre la tuberculose en priorisant la bios&eacute;curit&eacute;.&hellip; un point de situation BVD&hellip;Un point a &eacute;t&eacute; fait sur la surveillance de la BVD. Pour la campagne 2020/2021, 1 d&eacute;partement avait fait le choix d&rsquo;une surveillance par pr&eacute;l&egrave;vement par boucle auriculaire &agrave; la naissance (Creuse), un 2e d&eacute;partement a mis en place cette surveillance pour la campagne en cours (Haute-Vienne), les autres &eacute;tant rest&eacute;s en surveillance s&eacute;rologique. La pr&eacute;valence des cheptels infect&eacute;s est tr&egrave;s variable suivant les zones (entre 0% et 6%) et 1.148 IPI ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s (Infect&eacute; Permanent Immunotol&eacute;rant). La FRGDS, via un fonds de mutualisation, indemnise l&rsquo;&eacute;limination des IPI depuis le 01/01/2022 &agrave; hauteur de 100 &euro; par IPI, les GDS locaux pouvant compl&eacute;ter ce dispositif (ce qui est le cas en Creuse).&hellip; une aide r&eacute;gionale pour le diagnostic des avortements &hellip;Un fonds de solidarit&eacute; a &eacute;t&eacute; mis en place au niveau r&eacute;gional pour accompagner les &eacute;leveurs dans la recherche des causes d&rsquo;avortements et inciter aux d&eacute;clarations. L&rsquo;action a d&eacute;but&eacute; au 2e semestre 2021, 136 cheptels ont &eacute;t&eacute; concern&eacute;s pour une aide de 12.942,44 &euro;. L&rsquo;objectif est d&rsquo;inciter les &eacute;leveurs &agrave; entrer dans cette d&eacute;marche, &eacute;changer avec les v&eacute;t&eacute;rinaires et les laboratoires pour am&eacute;liorer le dispositif selon les besoins.&hellip; et des actions pour les petits ruminantsConcernant la fili&egrave;re ovine, la FRGDS a maintenu son action pour pr&eacute;venir la myiase Wohlfahrtia magnifica et la communication aupr&egrave;s des &eacute;leveurs. La FRGDS anime &eacute;galement l&rsquo;Observatoire des Maladies Caprines (OMACAP) en lien avec toute la fili&egrave;re caprine sur des actions de surveillance, d&eacute;pistage et gestion des maladies contagieuses.Section Accr&eacute;ditationLa FRGDS est accr&eacute;dit&eacute;e COFRAC inspection sur les missions d&eacute;l&eacute;gu&eacute;es (tuberculose, leucose, brucellose). Sur la campagne 2020/2021, 21.851 rapports d&rsquo;inspection ont &eacute;t&eacute; &eacute;dit&eacute;s dont plus de la moiti&eacute; concernent la tuberculose bovine. Au sein des GDS, 37 &laquo;&nbsp;personnes impliqu&eacute;es&nbsp;&raquo; ont assur&eacute; ces missions.L&rsquo;OVS pour le domaine animal, un int&eacute;r&ecirc;t transversal notamment dans la gestion des mouvementsLa lutte contre la transmission de pathologies ne peut se faire que par la surveillance des cheptels et en maitrisant les mouvements. Mais il peut y avoir des contaminations crois&eacute;es, un camion de transports de bovins pouvant passer &agrave; proximit&eacute; de plusieurs &eacute;levages de volailles ou de porcins et &ecirc;tre un vecteur passif de maladies. La gestion du risque li&eacute; au transport doit &ecirc;tre transversale. On pourrait &eacute;galement envisager une mutualisation des aires de lavage, afin d&rsquo;offrir aux transporteurs des possibilit&eacute;s de nettoyage / d&eacute;sinfection plus rapproch&eacute;es (cf. encadr&eacute;). La FRGDS NA est le lieu privil&eacute;gi&eacute; pour aborder ces probl&eacute;matiques multi-esp&egrave;ces.Recensement des aires de lavage en Nouvelle-AquitaineA partir du 01/07/2022, une &eacute;volution r&eacute;glementaire va restreindre aux camions transportant des suid&eacute;s vers l&rsquo;abattoir la possibilit&eacute; d&rsquo;utiliser les aires de lavage des abattoirs. Cela risque d&rsquo;entrainer de gros probl&egrave;mes logistiques, avec des co&ucirc;ts de transport tr&egrave;s augment&eacute;s. Une solution serait de mutualiser les aires de lavage d&rsquo;autres esp&egrave;ces comme les bovins, beaucoup plus pr&eacute;sentes sur notre territoire. Un travail de recensement par l&rsquo;ASPNA est en cours, il faudra ensuite &eacute;tudier la faisabilit&eacute; technique, &eacute;conomique et r&eacute;glementaire, et une mise &agrave; niveau de beaucoup d&rsquo;aires de lavage semble encore n&eacute;cessaire pour r&eacute;pondre &agrave; la r&eacute;glementation (nettoyage &agrave; l&rsquo;eau chaude, d&eacute;tergent, d&eacute;sinfectant).Franck DAUBIN - Marine VOISIN, FRGDS NADMV Boris BOUBET, GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire Nouvelle-Aquitaine : La FRGDS NA a tenu, ce 9 juin à Coulounieix-Chamiers (24), son Assemblée Générale (AG) sous la présidence de Franck DAUBIN et en présence de M. Philippe de GUENIN, Directeur Régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF).

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