<h2>Que r&eacute;pondez-vous aux proc&egrave;s en immobilisme que certains pointent dans vos propositions de r&eacute;forme de la Pac&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: certains peuvent &eacute;noncer des grandes id&eacute;es r&eacute;volutionnaires mais elles se heurtent &agrave; la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique des entreprises agricoles. Quand vous savez le poids des aides de la Pac dans le r&eacute;sultat des exploitations, le proc&egrave;s en immobilisme est une posture d&eacute;connect&eacute;e de la r&eacute;alit&eacute; des comptes de r&eacute;sultats des entreprises agricoles. J&rsquo;ajoute que c&rsquo;est un faux proc&egrave;s car nos lignes bougent aussi. Pour autant, le r&ocirc;le de la Pac est d&rsquo;impulser des dynamiques de projets, d&rsquo;investissement et de structuration des fili&egrave;res et ne peut pas &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; un traitement social de l&rsquo;agriculture. A la FNSEA, on se bat tous les jours pour avoir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs.</p><h2>A quels endroits faites-vous &laquo;&nbsp;bouger les lignes&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: nos propositions partent d&rsquo;un examen approfondi des deux pr&eacute;c&eacute;dentes r&eacute;formes et d&rsquo;un postulat qui consiste &agrave; dire qu&rsquo;il faut une r&eacute;partition &eacute;quitable des efforts. Dans les pr&eacute;c&eacute;dentes programmations ont &eacute;t&eacute; mis &agrave; contribution l&rsquo;&eacute;levage de plaine intensif et semi-intensif, l&rsquo;&eacute;levage laitier et l&rsquo;engraissement de plaine, ainsi que les grandes cultures qui avaient historiquement des DPB &eacute;lev&eacute;s mais &agrave; qui on a d&eacute;j&agrave; beaucoup demand&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on demande aux b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides coupl&eacute;es animales de faire un effort. En contrepartie, on maintient une ICHN cibl&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;levage alors que l&rsquo;on aurait pu donner une ICHN v&eacute;g&eacute;tale dans les zones d&eacute;favoris&eacute;es simples.</p><h2>Comment les zones interm&eacute;diaires ressortent-elles de vos arbitrages&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: la convergence doit leur permettre de voir leur DPB remonter &agrave; la condition de maintenir le paiement redistributif &agrave; 10%, tout en l&rsquo;appliquant aux 63 premiers hectares, la moyenne actuelle des exploitations. Ce que les zones interm&eacute;diaires r&eacute;cup&egrave;reraient de la convergence, elles le perdraient avec un paiement redistributif sup&eacute;rieur car ces territoires sont caract&eacute;ris&eacute;s par des revenus faibles et des surfaces importantes, en grandes cultures comme en &eacute;levage. Nous n&rsquo;avons pas souhait&eacute; instaurer un zonage car le processus aurait &eacute;t&eacute; long et complexe, alors que l&rsquo;on sait reconna&icirc;tre les exploitations &agrave; faible DPB, y compris en dehors des zones interm&eacute;diaires. On souhaite par ailleurs que les R&eacute;gions ciblent leurs aides &agrave; l&rsquo;investissements vers ces exploitations.</p><h2>Quelle est votre conception des &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: si les &eacute;co-r&eacute;gimes ont pour but de faire &eacute;voluer les pratiques, nous sommes d&rsquo;accord. Si l&rsquo;objectif est de laisser sur le bord de la route 20% &agrave; 40% des agriculteurs, en consid&eacute;rant que leurs pratiques ne sont pas adapt&eacute;es, c&rsquo;est non. Encore une fois, le pragmatisme doit pr&eacute;valoir. Aucun agriculteur ne peut se passer de 50&euro;/ha &agrave; 80&euro;/ha. Ce niveau, l&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gime n&rsquo;est pas facultatif mais obligatoire. Pour certains, cela &eacute;quivaut quasiment &agrave; leur revenu. On accepte de discuter sur les efforts &agrave; consentir, on est conscient que les efforts demand&eacute;s pourront &ecirc;tre parfois intenses, mais il faut que tout le monde puisse courir la course en ayant le sentiment de pouvoir passer la ligne d&rsquo;arriv&eacute;e.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prochaine-pac-vers-des-eco-regimes-inclusifs" target="_blank" title="">Prochaine Pac : vers des &eacute;co-r&eacute;gimes &laquo; inclusifs &raquo;</a>
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<h2>Faut-il renforcer les moyens allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: on est tr&egrave;s ouvert &agrave; la demande des JA de pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier de moyens suppl&eacute;mentaires. Un JA qui s&rsquo;installe, c&rsquo;est un endettement assez &eacute;lev&eacute;, c&rsquo;est donc le bon moment pour donner un coup de pouce, en renfor&ccedil;ant la DJA. Aujourd&rsquo;hui, les aides &agrave; l&rsquo;installation captent 2% des aides de la Pac, on pourrait monter &agrave; 3% moyennant une forme d&rsquo;harmonisation entre les R&eacute;gions, qui g&egrave;rent les politiques d&rsquo;installation. Aujourd&rsquo;hui, entre deux exploitations similaires, la DJA peut varier dans un rapport de un &agrave; trois selon les R&eacute;gions.</p><h2>Quels sont vos objectifs en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: dans ce domaine, il faut se garder des discours p&eacute;remptoires et id&eacute;ologiques. Face au d&eacute;part programm&eacute; des baby-boomers, si on arrive &agrave; remplacer un d&eacute;part sur deux, ce sera un tr&egrave;s bon r&eacute;sultat. Si on voit le verre &agrave; moiti&eacute; plein, on se dira qu'on aura infl&eacute;chi la courbe et ramen&eacute; un certain nombre d&rsquo;agriculteurs au m&eacute;tier. Si on le voit &agrave; moiti&eacute; vide, on aura toujours moins d&rsquo;agriculteurs. Mais il faut tenir compte de la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique de notre secteur. Vous pouvez &ecirc;tre passionn&eacute;, attach&eacute; aux valeurs de l&rsquo;agriculture et de la ruralit&eacute;, &agrave; la vie et &agrave; la valeur patrimoniale de l&rsquo;exploitation familiale, quand vous travaillez plus de 55 heures par semaine pour des revenus aussi faibles, l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier en prend un coup. Vous mettez derri&egrave;re un peu d&rsquo;agribashing et les combats id&eacute;ologiques men&eacute;s par tout un tas de gens qui utilisent l&rsquo;agriculture &agrave; des fins politiciennes, &ccedil;a fait beaucoup. Nous restons attach&eacute;s &agrave; des entreprises &agrave; capitaux familiaux, avec des agriculteurs qui ma&icirc;trisent leur capital et qui prennent les d&eacute;cisions sur leurs entreprises.</p><aside class="read-also">
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<h2>Quelle est votre position sur l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: il faut accompagner les agriculteurs qui veulent se convertir mais avec des objectifs raisonnables, sans se d&eacute;connecter de la r&eacute;alit&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on est &agrave; moins de 12% de la SAU. On ne va pas doubler ce taux en cinq ans. C&rsquo;est pointu l&rsquo;agriculture biologique, ce n&rsquo;est pas conduit de la m&ecirc;me mani&egrave;re dans toutes les exploitations et la profitabilit&eacute; est aussi tr&egrave;s variable. On va assister dans les ann&eacute;es aux premi&egrave;res transmissions dans ce domaine. Il faudra y &ecirc;tre attentif.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnab-reclame-1-milliard-d-euros-par-an-pour-l-agriculture-bio" target="_blank" title="">La Fnab r&eacute;clame 1 milliard d&rsquo;euros par an pour l&rsquo;Agriculture bio</a>
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<h2>Quel budget et quelles orientations pour les MAEC&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: nous sommes sur la ligne des Chambres d&rsquo;agriculture, qui r&eacute;clament des mesures de transition, sur les trois volets &eacute;conomiques, environnementaux et soci&eacute;taux. Son caract&egrave;re forfaitaire fait d&eacute;bat &agrave; Bruxelles. On d&eacute;fend un budget de 180 millions d&rsquo;euros, contre 250 millions d&rsquo;euros aujourd&rsquo;hui, pour donner de l&rsquo;air aux aides &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte. Il faudra &ecirc;tre vigilant sur l&rsquo;applicabilit&eacute; administrative pour s&rsquo;&eacute;viter un nouvel accident industriel. Nous d&eacute;non&ccedil;ons par ailleurs le scandale des indemnisations pour la pr&eacute;dation, dont le budget explose, et o&ugrave; on demande aux victimes de payer pour leurs agresseurs.</p><div class="citation">
    <span>"La Pac reste le ciment de la famille europ&eacute;enne."</span>
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<h2>Quel bilan tirez-vous de la Pac qui s&rsquo;ach&egrave;ve&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: on aimerait que la Commission fasse le propre bilan ses politiques, ce qui n&rsquo;est pas le cas. Dans un autre domaine qui est celui du Green deal et de la strat&eacute;gie Farm to fork, nous attendons toujours les &eacute;tudes d&rsquo;impact de ces deux orientations &agrave; propos desquelles le Parlement europ&eacute;en n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;. Concernant la Pac, elle aura permis &agrave; certaines exploitations de surmonter leurs difficult&eacute;s tandis que d&rsquo;autres auront eu du mal &agrave; surnager. La Pac reste le ciment de la famille europ&eacute;enne. En d&eacute;pit de la volont&eacute; de quelques Etats de vouloir en sortir &agrave; chaque r&eacute;forme, le caract&egrave;re commun de la Pac perdure. Au-del&agrave; de la question agricole, la Pac est porteuse d&rsquo;une vision pour notre continent. Le coup de semonce du Brexit est assez &eacute;clairant.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-quand-un-varenne-de-la-gestion-des-risques-en-agriculture" target="_blank" title="">A quand un &laquo; Varenne &raquo; de la gestion des risques en agriculture ?</a>
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Le premier vice-président de la FNSEA fait du pragmatisme la ligne de conduite du syndicat et se défend de tout immobilisme à propos de la réforme de la Pac. Interview.

A. Rousseau (FNSEA) : « Ne pas décorréler la Pac des comptes de résultat des entreprises »

<p>L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une alimentation saine et durable est l&rsquo;une des priorit&eacute;s du volet agricole du plan de relance. Au total, une enveloppe de 30 millions d&rsquo;euros est mobilis&eacute;e pour le d&eacute;veloppement de projets locaux permettant l&rsquo;acc&egrave;s aux produits frais et de qualit&eacute;, en particulier pour les populations isol&eacute;es ou modestes.</p><p>La mesure vise &agrave; soutenir les initiatives des t&ecirc;tes de r&eacute;seaux, des acteurs de la soci&eacute;t&eacute; civile et de l&rsquo;&eacute;conomie sociale et solidaire, engag&eacute;s dans l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;alimentation de qualit&eacute; aux personnes qui en sont &eacute;loign&eacute;es. Il peut s&rsquo;agir, par exemple, du d&eacute;veloppement de paniers d&rsquo;alimentation (&eacute;laboration et distribution), de la cr&eacute;ation de magasins de producteurs dans des zones isol&eacute;es, de l&rsquo;organisation de march&eacute;s solidaires etc&hellip;</p><h2>Solaal : les dons agricoles</h2><p>Dot&eacute; d&rsquo;un montant de 6 millions d&rsquo;euros, le premier volet de cette mesure vient d&rsquo;&ecirc;tre attribu&eacute; &agrave; neuf associations nationales pour renforcer la structuration de leurs r&eacute;seaux. Parmi les laur&eacute;ats, l&rsquo;association Solaal (Solidarit&eacute; des producteurs agricoles et des fili&egrave;res alimentaires), sp&eacute;cialis&eacute;e dans les dons agricoles, pr&eacute;voit de cr&eacute;er deux nouvelles antennes en Ile-de-France et Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes. L&rsquo;association a r&eacute;cemment cr&eacute;&eacute; une antenne r&eacute;gionale dans les Hauts-de-France. En un an, elle a permis d&rsquo;augmenter les dons de 30% et de fournir 710 000 repas suppl&eacute;mentaires aux plus d&eacute;munis.</p><h2>Les distributeurs "Bienvenue &agrave; la ferme"</h2><p>Second laur&eacute;at, l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d&rsquo;agriculture (APCA) vise &agrave; mettre &agrave; disposition des agriculteurs des containers am&eacute;nag&eacute;s en casiers (r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s et non r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s) pour leurs produits. Cet outil cl&eacute; en main sous la marque &laquo; Bienvenue &agrave; la ferme &raquo; permettra la commercialisation de produits locaux aupr&egrave;s de publics pr&eacute;caires et/ou isol&eacute;s (&eacute;tudiants, personnes &acirc;g&eacute;es&hellip;).</p><h2>Les Cuma, acteurs des circuits courts</h2><p>La FNCuma a &eacute;galement &eacute;t&eacute; retenue pour son projet &laquo; Catalyseur &raquo;, un programme d&rsquo;incubation de projets innovants multi-acteurs (collectivit&eacute;s, agriculteurs&hellip;) et territoriaux. Il pr&eacute;voit la conception de nouveaux mod&egrave;les de circuits courts &agrave; destination des personnes pr&eacute;caires, sur la base d&rsquo;exp&eacute;rimentations locales et des retours d&rsquo;exp&eacute;rience de territoires pilotes. Ils seront s&eacute;lectionn&eacute;s pour leurs impacts &eacute;conomiques, environnementaux et sociaux, et pour la diversit&eacute; d&rsquo;acteurs impliqu&eacute;s (agriculteurs, acteurs sociaux, collectivit&eacute;s&hellip;).</p><h2>Trame d&eacute;veloppe les magasins de producteurs</h2><p>Laur&eacute;ate &eacute;galement, l&rsquo;association Trame (association nationale de d&eacute;veloppement agricole et rural) a &eacute;t&eacute; retenue pour son projet intitul&eacute; &laquo; MAPPI : pour des Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Pr&eacute;caires et Isol&eacute;s &raquo;, qui exp&eacute;rimentera le d&eacute;veloppement de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une alimentation locale et de qualit&eacute; issue des magasins de producteurs dans 5 territoires, aupr&egrave;s de publics pr&eacute;caires (notamment &eacute;tudiants) et isol&eacute;s des points de vente (g&eacute;ographiquement, culturellement et socialement).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/frais-et-local-une-seule-et-meme-plateforme-pour-tous-les-producteurs-en-vente-directe" target="_blank" title="">&laquo; Frais et local &raquo; : une seule et m&ecirc;me plateforme pour tous les producteurs en vente directe</a>
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<p>Cinq autres associations figurent parmi les laur&eacute;ats&nbsp;: l&rsquo;association nationale de d&eacute;veloppement des &eacute;piceries solidaires, Bouge ton coq (mouvement citoyen et solidaire visant &agrave; d&eacute;velopper des solutions d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral dans les zones rurales), le r&eacute;seau Cocagne, l&rsquo;association fran&ccedil;aise d&rsquo;agriculture urbaine professionnelle (Afaup) et les Restos du c&oelig;ur.</p><p>D&rsquo;ici l&rsquo;&eacute;t&eacute;, une enveloppe compl&eacute;mentaire de 24 millions d&rsquo;euros sera&nbsp;attribu&eacute;e&nbsp;&agrave; des associations locales. Les appels &agrave; candidatures sont toujours ouverts et sont g&eacute;r&eacute;es par les services du pr&eacute;fet au niveau d&eacute;partemental.</p><iframe src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1UxjF-ayi7QS5tK6Ln-KpUQFooQ8ahaH5" width="640" height="480"></iframe>



Dans le cadre du plan de relance, 6 millions d’euros viennent d’être attribués à neuf associations pour des projets luttant contre la précarité alimentaire et favorisant l’accès à des produits frais issus de circuits courts. Parmi les lauréats figurent Solaal, l’APCA, Trame et la FNCuma.

Plan de relance : 6 millions d’euros pour développer l’accès aux produits frais pour tous

<p>La propret&eacute; d&rsquo;une parcelle d&rsquo;&eacute;pinard est la principale cl&eacute; de r&eacute;ussite de la culture. Mais la restriction de la gamme herbicide a conduit l&rsquo;Unilet &agrave; engager <strong>plusieurs types d&rsquo;exp&eacute;rimentation de d&eacute;sherbage m&eacute;canique en compl&eacute;ment des herbicides de synth&egrave;se, voire des itin&eacute;raires &laquo;&nbsp;z&eacute;ro herbicide&nbsp;&raquo;</strong> <strong>&eacute;valu&eacute;s en parcelles AB</strong> ou en plateforme exp&eacute;rimentale. Apr&egrave;s une premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;observation, la herse &eacute;trille pose le plus de probl&egrave;mes&nbsp;sur le plan de l&rsquo;agressivit&eacute; vis-&agrave;-vis de la culture. Son r&eacute;glage est loin d&rsquo;&ecirc;tre ais&eacute; pour obtenir le bon compromis entre l&rsquo;efficacit&eacute; et le maintien de la densit&eacute; de semis.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/lepinard-exigeant-en-fertilisation">L&rsquo;&eacute;pinard exigeant en fertilisation</a></p>

<p>Le binage de pr&eacute;cision se montre en revanche plus respectueux de l&rsquo;&eacute;pinard une fois son r&eacute;glage ma&icirc;tris&eacute;, notamment pour les faibles &eacute;cartements (16 et 18&nbsp;cm). Il donne &eacute;galement satisfaction dans les essais conduits en parcelle AB en Picardie avec des inter-rangs de 26&nbsp;cm. <strong>Le binage de pr&eacute;cision permet de contr&ocirc;ler plus efficacement les adventices et laisse plus de souplesse sur les stades d&rsquo;intervention</strong> par rapport &agrave; la herse dont l&rsquo;efficacit&eacute; est maximale jusqu&rsquo;au stade 2 feuilles cotyl&eacute;donaires des adventices seulement. Les passages m&eacute;caniques sont pr&eacute;coces en AB, afin d&rsquo;intervenir sur des adventices au stade filament (passage de la herse &eacute;trille d&egrave;s le stade 2 feuilles cotyl&eacute;donaires - 2 feuilles vraies de l&rsquo;&eacute;pinard).</p>

<h3>Une absence de travail sur le rang</h3>

<p>Le compromis entre efficacit&eacute; et agressivit&eacute; est tr&egrave;s d&eacute;licat &agrave; trouver dans ces conditions. En AB, le nombre plus &eacute;lev&eacute; de passages m&eacute;caniques accro&icirc;t &eacute;galement le risque de perte de densit&eacute; et p&eacute;nalise la qualit&eacute; de la r&eacute;colte. Outre le d&eacute;bit de chantier, l&rsquo;inconv&eacute;nient du binage reste l&rsquo;absence de travail sur le rang, d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;un compl&eacute;ment chimique, ou m&eacute;canique avec la herse &eacute;trille dans les itin&eacute;raires AB. De plus, son utilisation &agrave; de faibles inter-rangs (18-26&nbsp;cm) impose une correspondance parfaite entre semoir et bineuse. L&rsquo;Unilet combine ces travaux d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; l&rsquo;&eacute;valuation de leviers compl&eacute;mentaires tels que le faux-semis ou la vigueur vari&eacute;tale. <strong>L&rsquo;objectif est d&rsquo;associer l&rsquo;ensemble de ces m&eacute;thodes pour limiter au maximum la pr&eacute;sence d&rsquo;adventices &agrave; la r&eacute;colte.</strong></p>

<div class="note"><em>Tir&eacute; de Unilet infos novembre&nbsp;2020</em></div>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/concentre-pour-assurer-la-continuite-alimentaire">&laquo;&nbsp;La fili&egrave;re des l&eacute;gumes industrie est concentr&eacute;e pour assurer la continuit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;</a></p>



L'Unilet expérimente le désherbage mécanique des cultures d'épinard, en conventionnel et en bio.

Légumes industrie : les débuts du désherbage mécanique de l'épinard sont prometteurs

<p>Climate FieldView est pour Bayer la plateforme num&eacute;rique permettant de recueillir, de stocker et de visualiser les donn&eacute;es des parcelles, de surveiller et de mesurer l&rsquo;impact des choix agronomiques sur les performances des cultures et enfin de g&eacute;rer la variabilit&eacute; intraparcellaire, en &eacute;laborant des cartes de modulation.</p><p>Claas Telematics permet ainsi de documenter le temps de travail, les &eacute;tapes de travail, la consommation de carburant, la position des automoteurs et enfin les donn&eacute;es agronomiques (rendements, doses appliqu&eacute;es etc). Via l'interface Isobus, il est aussi possible de documenter les donn&eacute;es d'outils attel&eacute;s enregistr&eacute;s, comme une presse ou une remorque autochargeuse, et de les exporter au format IsoXML. Avec la documentation automatique, les donn&eacute;es de chantier sont transmises au&nbsp;serveur, sans intervention du chauffeur.</p><h2>Plateforme unique</h2><p>Les deux plateformes peuvent d&eacute;sormais &ecirc;tre connect&eacute;es &agrave; travers l&rsquo;Api Claas.&nbsp;Concr&egrave;tement, en connectant&nbsp;Telematics &agrave; FieldView via l&rsquo;Api Claas, la documentation des chantiers de Telematics est envoy&eacute;e sur le compte FieldView dans la boite de r&eacute;ception avec une proposition d&rsquo;attribution. Le client n&rsquo;a plus qu&rsquo;&agrave; s&eacute;lectionner les fichiers qu&rsquo;il veut synchroniser avec son compte FieldView, puis &agrave; proc&eacute;der &agrave; l&rsquo;association compl&egrave;te des donn&eacute;es Telematics sur les parcelles qu&rsquo;il souhaite.</p><p>Avec cette connexion, les donn&eacute;es du champ et les cartes de rendement d&rsquo;une moissonneuse batteuse Claas peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;es dans FieldView pour cr&eacute;er des cartes de modulation de semis ou des cartes de fertilisation,&nbsp;le tout sur une m&ecirc;me plateforme. Charge &agrave; l&rsquo;agriculteur de connecter ses deux comptes individuellement et de les d&eacute;connecter &agrave; tout moment s'il le souhaite.</p>


Les plateformes numériques de Claas et de Bayer peuvent s’échanger les données relatives à la documentation des parcelles et aux cartes de modulation.

Un pont numérique en Claas Telematics et Climate FieldView

Alors que le monde a subi de plein fouet la crise de la Covid et que la prise de conscience environnementale est désormais générale, le bien manger apparait comme un enjeu. Alors comment (ré) apprendre à bien manger ? Planet Food Santé a organisé le 22 avril un nouveau webinaire sur les multiples leviers de l’éducation alimentaire, en partenariat avec FLD - groupe Réussir et TasteBuds.

Comment (ré)apprendre à bien manger ? Les multiples leviers de l’éducation alimentaire

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<p>Dans un communiqu&eacute;, le Syndicat professionnel des acteurs de la fili&egrave;re&nbsp;des supports de culture, engrais, amendements, biostimulants, mentionne que le co&ucirc;t du transport maritime de conteneurs a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par quatre en un an.&nbsp;Les cours du plastique, utilis&eacute; pour les emballages, ont &eacute;galement bondi.<strong>&nbsp;Les mati&egrave;res premi&egrave;res suivent le mouvement, avec des tensions sur la tourbe, et sur les produits issus du bois.</strong> Du c&ocirc;t&eacute; des fertilisants organiques, la mise en application des nouvelles r&egrave;gles fran&ccedil;aises sur l&rsquo;interpr&eacute;tation de la notion d'&laquo;&nbsp;&eacute;levage industriel&nbsp;&raquo; entra&icirc;ne une modification du sourcing de fertilisants &laquo;&nbsp;Utilisables en Agriculture Biologique&nbsp;&raquo;.<em> &laquo;&nbsp;Pour pr&eacute;server leur activit&eacute;, les adh&eacute;rents d&rsquo;Afa&iuml;a devront probablement r&eacute;percuter ces impacts, et cela va tirer l&rsquo;ensemble des produits &agrave; la hausse, d&egrave;s ce printemps&nbsp;&raquo;,</em> conclut le communiqu&eacute;.</p>
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<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/laurent-largant-afaia-tous-les-agriculteurs-europeens-auront-acces-aux-memes-mfsc">Laurent Largant, Afa&iuml;a : &laquo;&nbsp;Tous les agriculteurs europ&eacute;ens auront acc&egrave;s aux m&ecirc;mes MFSC&nbsp;&raquo;</a></p>



Les adhérents d’Afaïa (filière des supports de culture, engrais, amendements, biostimulants) s’inquiètent de la tension sur les cours et les coûts de fabrication de leurs produits.

Supports de culture et engrais : Afaïa s'inquiète d'une tension sur les matières premières

<p>L&rsquo;horizon est certes lointain, le parcours l&eacute;gislatif n&rsquo;est pas achev&eacute;, mais c&rsquo;est une premi&egrave;re&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-climat-et-resilience-quelles-incidences-sur-l-agriculture" target="_blank" title=""> la loi Climat et r&eacute;silience</a>, adopt&eacute;e en premi&egrave;re lecture par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 4 mai, fixe un cadre et un horizon pour en finir avec l&rsquo;artificialisation des espaces agricoles, forestiers et naturels. En 2050, le solde entre l&rsquo;artificialisation des sols et la renaturation des friches urbaines et industrielles devra &ecirc;tre &eacute;gal &agrave; z&eacute;ro. C&rsquo;est le &laquo;&nbsp;z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo;, qu&rsquo;&eacute;voquait d&eacute;j&agrave; le Plan biodiversit&eacute; de 2018 mais sans en pr&eacute;ciser ni l&rsquo;horizon temporel, ni les modalit&eacute;s, tandis que les lois pr&eacute;c&eacute;dentes relevaient de l&rsquo;incantation.</p><p>Quand la loi sera promulgu&eacute;e et si elle est appliqu&eacute;e, l&rsquo;artificialisation sera donc enterr&eacute;e. Certes, d&rsquo;ici &agrave; 2050, l&rsquo;agriculture va encore abandonner des dizaines de milliers d&rsquo;hectares, attendu que l&rsquo;artificialisation grignote aux deux-tiers des terres agricoles, majoritairement bonnes et tr&egrave;s bonnes, contre un tiers d&rsquo;espace naturels et forestiers. Selon l&rsquo;Observatoire de l&rsquo;artificialisation des sols, 276.376 ha ont ainsi &eacute;t&eacute; artificialis&eacute;s entre 2010 et 2019, soit environ 1% de la SAU.</p><p>A l&rsquo;intention des sceptiques, le l&eacute;gislateur donne deux gages, &agrave; commencer par la division par deux du rythme d&rsquo;artificialisation au cours des dix ans &agrave; venir. Et chaque ann&eacute;e, le gouvernement sera comptable, devant le Parlement, de l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;application la loi par la Cour des comptes, second&eacute;e par le Haut conseil pour le climat.</p><h2>De la chim&egrave;re au mirage&nbsp;?</h2><p>Construction, d&eacute;caissement, d&eacute;capage, compaction, tassement, imperm&eacute;abilisation, pollutions, apport de mat&eacute;riaux ext&eacute;rieurs, etc.&nbsp;: l&rsquo;artificialisation proc&egrave;de de multiples processus. Elle impacte l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; des habitats naturels et des esp&egrave;ces qui les occupent, entraine une pression de s&eacute;lection sur la faune et la flore, fragmente la trame brune, restreint la s&eacute;questration du carbone, r&eacute;duit l&rsquo;infiltration et l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, amplifie la pollution des eaux pluviales urbaines, accro&icirc;t les charges financi&egrave;res des collectivit&eacute;s, paup&eacute;rise les centres-villes, sans forc&eacute;ment garantir le bonheur aux p&eacute;ri-p&eacute;ri-p&eacute;ri-urbains, l&rsquo;habitat &eacute;tant &agrave; l&rsquo;origine des deux tiers des surfaces artificialis&eacute;es. Et bien entendu, l&rsquo;artificialisation entame la production agricole.</p><p>On se gardera cependant de parler de sanctuarisation du foncier. Ou alors, on appliquera aussi le terme &agrave; un autre volet de la loi Climat, qui renforce la protection des ressources en eau, et qui pourrait contrarier des pratiques agricoles telles que le drainage, l&rsquo;irrigation ou encore l&rsquo;aspersion antigel. Si la loi Climat en finit avec la chim&egrave;re qu&rsquo;&eacute;tait le &laquo;&nbsp;z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo;, les retenues et bassines, en r&eacute;ponse au changement climatique, ne seront-elles que mirages&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-fruits-sans-trop-d-illusion-sur-le-varenne-de-l-eau-et-du-climat" target="_blank" title="">La fili&egrave;re fruits sans trop d&rsquo;illusion sur le &laquo; Varenne &raquo; de l&rsquo;eau et du climat</a>
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[Edito] La Loi Climat et résilience fixe à 2050 la fin de l’artificialisation nette des espaces agricoles, forestiers et naturels. Mais le renforcement de la protection des ressources en eau pourrait contribuer à assécher ce qui aura été préservé.

Fin de l’artificialisation, début de l’aridification ?

<p class="MsoPlainText">Jusque-l&agrave; centr&eacute; sur les produits du "Sud" (caf&eacute;, cacao, th&eacute;, fruits tropicaux etc.), le label Fairtrade/Max Havelaar vient d'annoncer qu'il se lan&ccedil;ait dans le "made in France" pour soutenir les paysans hexagonaux.&nbsp;<em>"Lorsque j'&eacute;tais en BTS, j'avais &eacute;tudi&eacute; le commerce &eacute;quitable. Les difficult&eacute;s des paysans du Sud me touchaient mais me paraissaient tr&egrave;s lointaines. Je n'imaginais pas que quinze ans plus tard je me retrouverais un peu dans la m&ecirc;me situation de vuln&eacute;rabilit&eacute; qu'eux. C'est incroyable"</em>, confie Florent Estebenet.</p><p class="MsoPlainText">Administrateur du groupe coop&eacute;ratif Vivadour, l'agriculteur de 34 ans produit du bl&eacute;, du tournesol et du ma&iuml;s et &eacute;l&egrave;ve des poulets Label rouge sur son exploitation de 150 hectares. Mais dans le Gers, les rendements &agrave; l'hectare du bl&eacute; sont bien inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne fran&ccedil;aise, rel&egrave;ve-t-il.</p><p class="MsoPlainText">Pour adapter son label &agrave; la diversit&eacute; de l'agriculture fran&ccedil;aise, Max Havelaar a retenu une m&eacute;thode in&eacute;dite de fixation du prix garanti en fonction du territoire et d'un objectif chiffr&eacute; de revenu pour l'agriculteur.&nbsp;Cela permettra aux agriculteurs de<em> "vivre dignement de ce qu'ils produisent"</em>, estime Florent Estebenet.&nbsp;L'association de commerce &eacute;quitable a choisi de labelliser le lait et le bl&eacute;, en int&eacute;grant un ingr&eacute;dient du Sud. Des yaourts sucr&eacute;s ou &agrave; la vanille et des biscuits chocolat&eacute;s devraient ainsi &ecirc;tre commercialis&eacute;s &agrave; la fin de l'ann&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Pour son premier lait &eacute;quitable, Max Havelaar a travaill&eacute; avec l'ACLCCP (Association centrale des laiteries coop&eacute;ratives des Charentes et du Poitou).<em>&nbsp;"Nous avons besoin de cette valorisation suppl&eacute;mentaire pour notre lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; car nous ne sommes pas du tout concurrentiels" </em>par rapport aux prix mondiaux, explique Patrick Roulleau, pr&eacute;sident de l'ACLCCP.</p><h2 class="MsoPlainText">"App&eacute;tence forte"</h2><p class="MsoPlainText">Eleveur laitier de 53 ans, install&eacute; pr&egrave;s de Niort (Deux-S&egrave;vres), il s'inqui&egrave;te de voir les jeunes se d&eacute;tourner de la production laiti&egrave;re jug&eacute;e contraignante et mal r&eacute;mun&eacute;r&eacute;e.&nbsp;<em>"On esp&egrave;re que le commerce &eacute;quitable va nous permettre d'&ecirc;tre mieux entendus par des consommateurs peut-&ecirc;tre plus sensibles" </em>aux productions locales depuis la crise du Covid-19, dit-il.&nbsp;Le lait &eacute;quitable Max Havelaar ne sera pas le premier :<em> "il y a une dynamique extraordinaire sur ce produit, on s'est dit que Max Havelaar ne pouvait pas faire l'impasse l&agrave;-dessus"</em>, reconna&icirc;t Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'association.</p><p class="MsoPlainText">Depuis ses d&eacute;buts en France en 2014, le commerce &eacute;quitable, dont le but est de garantir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs pour les producteurs et un engagement pluriannuel entre eux et les acheteurs, s'est &eacute;largi &agrave; plusieurs cat&eacute;gories de produits (lait, viande, oeufs, fruits et l&eacute;gumes, produits de boulangerie et d'&eacute;picerie), et compte aujourd'hui plusieurs labels. Les productions fran&ccedil;aises repr&eacute;sentent d&eacute;sormais un tiers de ses ventes.</p><p class="MsoPlainText">En 2020, les fili&egrave;res fran&ccedil;aises de produits &eacute;quitables s'en sont tr&egrave;s bien tir&eacute;es, avec une croissance de plus de 21% de leurs ventes &agrave; 645 millions d'euros, selon les chiffres de l'Observatoire du commerce &eacute;quitable publi&eacute;s le 6 mai. Elles avaient d&eacute;j&agrave; affich&eacute; une progression similaire en 2018 et 2019.&nbsp;<em>"Cela t&eacute;moigne d'une app&eacute;tence forte des consommateurs pour l'id&eacute;e qu'au travers de leur consommation, les productions fran&ccedil;aises de lait, de viande, de bl&eacute;, sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;es &agrave; leur juste prix"</em>, analyse Julie Stoll, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du collectif Commerce &eacute;quitable France, qui publie ce barom&egrave;tre annuel.</p><p class="MsoPlainText">Fait notable de 2020, le taux de p&eacute;n&eacute;tration des produits de commerce &eacute;quitable fran&ccedil;ais dans les grandes et moyennes surfaces (GMS) a fortement progress&eacute;, passant de 14% en 2018 &agrave; 29% en 2020. <em>"La grande distribution a compris qu'il y avait des choses &agrave; faire avec la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs fran&ccedil;ais et le commerce &eacute;quitable",</em> estime Julie Stoll.</p>


"Aujourd'hui on a un espoir, c'est comme une fenêtre qui s'ouvre", souligne Florent Estebenet, jeune agriculteur gersois engagé avec sa coopérative dans une démarche de labellisation de son blé par l'association de commerce équitable Max Havelaar.

Le commerce équitable français en plein essor

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Sauf revirement sanitaire et r&eacute;glementaire, les Culturales 2021 constitueront le premier rassemblement de &laquo;&nbsp;masse&nbsp;&raquo; dans l&rsquo;univers agricole depuis bient&ocirc;t 18 mois et la cl&ocirc;ture pr&eacute;matur&eacute;e du Salon de l&rsquo;agriculture. Les services de l&rsquo;&Eacute;tat ont en effet autoris&eacute; (et soutenu) la tenue du salon aux champs, moyennant le respect d&rsquo;une jauge quotidienne de 5.000 visiteurs. Au cours des &eacute;ditions pr&eacute;c&eacute;dentes, les Culturales avaient attir&eacute; entre 15.000 et 18.000 personnes sur deux jours. L&rsquo;&eacute;dition 2021 se d&eacute;roulera sur trois jours, ce qui ne devrait laisser personne &agrave; la porte du salon,&nbsp;<a href="https://www.lesculturales.com/visiter/telechargez_votre_badge.htm" target="_blank">&agrave; la condition imp&eacute;rative d&rsquo;avoir pr&eacute;alablement t&eacute;l&eacute;charg&eacute; son badge d&rsquo;entr&eacute;e</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/2/3942990-1-fre-FR/6ab8a6a67bc0-vue-ae-rienne-des-culturales-a-be-theny-en-2017-jpg" alt="Apr&egrave;s l&#039;&eacute;dition de 2017, les Culturales r&eacute;investissent Terralab dans la Marne (Cr&eacute;dit photo : Arvalis)" height="1099" width="1649" /><figcaption>Apr&egrave;s l&#039;&eacute;dition de 2017, les Culturales r&eacute;investissent Terralab dans la Marne (Cr&eacute;dit photo : Arvalis)</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des scoops aux Scop</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Outre la d&eacute;couverte des innovations mises en avant par les quelque 300 exposants, les Culturales constituent le lieu privil&eacute;gi&eacute; pour mettre &agrave; jours ses connaissances au contact direct&nbsp;des dizaines d&rsquo;experts des instituts techniques (Arvalis, Terres Inovia, ITB...), diss&eacute;min&eacute;s sur les 45 ateliers techniques.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En avant-premi&egrave;re seront pr&eacute;sent&eacute;s de nouveaux outils et services tels que VarMa&iuml;s, un outil en ligne (gratuit) d&rsquo;aide au choix des vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s grain et ma&iuml;s fourrage, une calculette de biomasse, une solution technique pour pratiquer l&rsquo;agriculture de conservation en pr&eacute;sence de couverts vivants, autrement dit en bio. On devrait aussi en savoir un peu plus sur les contours de la m&eacute;thodologie Label bas carbone (LBC) adapt&eacute;e aux grandes cultures.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les Culturales inaugureront cette ann&eacute;e leur plateau t&eacute;l&eacute;, baptis&eacute; Champs de vision, donnant &agrave; voir durant les trois jours (puis en replay sur ArvalisTV) des tables rondes, des entretiens, des documentaires, des flashs techniques ou encore des duplex avec les ateliers techniques.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A noter enfin l&rsquo;organisation de Clap Vision, un concours vid&eacute;o, auxquels ont r&eacute;pondu 15 &eacute;quipes de lyc&eacute;ens et &eacute;tudiants en agriculture, dans deux cat&eacute;gories (innovation et mode d&rsquo;emploi).</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">45 ateliers et 6 p&ocirc;les techniques</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- <strong>m&eacute;thanisation</strong> (produire des CIVE, bien valoriser le digestat, imaginer et &eacute;valuer de nouveaux syst&egrave;mes de cultures avec les CIVE, rencontre avec les acteurs de la fili&egrave;re &eacute;nergie, la ferme bas carbone de Terrasolis</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- <strong>itin&eacute;raires techniques, qualit&eacute; et valorisation</strong> (qualit&eacute; des bl&eacute;s pour diff&eacute;rents usages, points-cl&eacute; et innovation en fertilisation, de l&rsquo;&eacute;pi au demi, les conduites gagnantes en orges d&rsquo;hiver et de printemps, le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique et l&rsquo;adaptation au changement climatique, choix des vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute;</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- <strong>agriculture de pr&eacute;cision et outils num&eacute;riques</strong>&nbsp;: RTK et le binage, de la reconnaissance des adventices &agrave; la pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision, les Digifermes et les nouvelles technologies dans les exploitations</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- <strong>fertilit&eacute; du sol</strong>&nbsp;: &eacute;valuer et am&eacute;liorer la fertilit&eacute; du sol, stocker du carbone, fertiliser avec des produits r&eacute;siduaires organiques, fertilit&eacute; chimique, choix des couverts, premiers r&eacute;sultats concernant les couverts permanents, la destruction des couverts sans glyphosate, le Plan Cap Prot&eacute;ines, obtenir un colza robuste, diversifier pour gagner en rentabilit&eacute; et durabilit&eacute;</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- <strong>strat&eacute;gie phytosanitaire</strong>&nbsp;: c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, pommes de terre du champ au stockage, cultures porte-graine, lin fibre, ma&iuml;s, betterave, ol&eacute;o-prot&eacute;agineux</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- <strong>agriculture biologique</strong>&nbsp;: choix vari&eacute;tal en AB, am&eacute;lioration de la fertilit&eacute;, gestion des adventices, les syst&egrave;mes multiperformants et diversifi&eacute;s, implantation et d&eacute;sherbage de la betterave</p>


Les 15èmes Culturales sont programmées du 15 au 17 juin sur la plateforme de Terralab dans la Marne. Le site de 25 ha pourra accueillir 5000 personnes par jour. L'espace technique totalise 45 ateliers disséminés sur 3 ha.

Arvalis lève le voile (mais pas le masque) sur les Culturales

<p>Le <strong><a href="https://salon-agriculture-na.fr/" target="_blank" title="Salon agri NA">salon de l&rsquo;agriculture de Nouvelle-Aquitaine</a></strong> ne peut se tenir en pr&eacute;sentiel &agrave; cause de la pand&eacute;mie de Covid-19. Comme l&rsquo;an dernier, le rendez-vous agricole aquitain peut se suivre &agrave; distance, en ligne sur <a href="https://agriweb.tv/" target="_blank" title="Agriweb">agriweb.tv</a>. <strong>Six d&eacute;bats</strong> seront notamment organis&eacute;s du 18 au 20 mai&nbsp;:</p>

<ul><li>agriculteur, &ccedil;a s&rsquo;apprend ? (mardi 18 mai &ndash; 10h),</li>
	<li><strong>l&rsquo;&eacute;leveur et ses animaux, un bien-&ecirc;tre partag&eacute; pour un &eacute;levage durable (18 mai &ndash; 17h30),</strong></li>
	<li>vers un march&eacute; du carbone en agriculture (mercredi 19 mai &ndash; 10h),</li>
	<li>la m&eacute;thanisation, un atout pour nos territoires (19 mai &ndash; 17h30),</li>
	<li>qualit&eacute; et origine, piliers de notre souverainet&eacute; alimentaire et de notre identit&eacute; ? (jeudi 20 mai &ndash; 11h30 ),</li>
	<li>des fruits et l&eacute;gumes frais, accessibles pour tous ! (20 mai &ndash; 17h30).</li>
</ul><p>Du 17 au 22 mai, le<strong> </strong><a href="https://salon-agriculture-na-virtuel.fr/" target="_blank" title="Salon &eacute;levage NA"><strong>salon virtuel de l&rsquo;&eacute;levage</strong> (&agrave; suivre sur salon-agriculture-na-virtuel.fr)</a>&nbsp;va donner aux fournisseurs de l&rsquo;&eacute;levage la possibilit&eacute; de promouvoir leurs produits et services. Les &eacute;leveurs pourront virtuellement visiter une bonne vingtaine de stands, d&eacute;couvrir les offres et dialoguer sous forme de chat avec les exposants. <a href="http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/salon-de-lagriculture-de-nouvelle-aquitaine-idele-sera-present-avec-ses-experts.html" target="_blank" title="Idele au salon NA">L'Institut de l'&eacute;levage</a> consacrera par exemple la matin&eacute;e du 18 mai et la journ&eacute;e du 20 mai &agrave; la fili&egrave;re caprine avec un zoom sur&nbsp;Cap&rsquo;herbe. le 18 apr&egrave;s-midi sera d&eacute;di&eacute; aux ovins laitiers et le 19 matin et le 21&nbsp;aux ovins allaitants</p>

<p>A d&eacute;faut de visites en r&eacute;el, des visites virtuelles seront propos&eacute;s sous forme de reportages vid&eacute;o sous-titr&eacute;s dans plusieurs langues. Avec des vid&eacute;os de 3 &agrave; 10 minutes, le <strong>tour caprin</strong> passe par l&rsquo;&eacute;levage de la <a href="http://routedesfromagesdechevre.fr/SCEA-des-Deux-Villages" target="_blank">SCEA des Deux Villages (79)</a>, la p&eacute;pini&egrave;re de chevrettes de J&eacute;r&ocirc;me Clochard (86) et le <a href="https://www6.inrae.fr/experimentations-systeme/Les-experimentations/Elevage/Caprin" target="_blank">dispositif Patuchev d&rsquo;Inrae</a> sur les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levages caprins innovants et durables (86). <a href="https://agriweb.tv/" target="_blank" title="Agriweb.tv">Les vid&eacute;os sur agriweb.tv seront en ligne &agrave; partir du 10 mai</a>.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Les concours en pr&eacute;sentiel d&rsquo;Aquitanima ont d&ucirc; &ecirc;tre annul&eacute;s.</p>



Un salon virtuel, six débats et un tour caprin seront organisés du 17 au 22 mai dans le cadre du Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine.

Un Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine à suivre en ligne

<p>Annonc&eacute; par le Premier ministre le 17 avril dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros" target="_blank">le fonds exceptionnel d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros</a> trouve sa premi&egrave;re concr&eacute;tisation avec le d&eacute;blocage d&rsquo;une aide d&rsquo;urgence de 20 millions d&rsquo;euros. Dans une circulaire, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture indique que le fonds cible les exploitations en extr&ecirc;me difficult&eacute;, touch&eacute;es par le gel et dont la tr&eacute;sorerie ne permet plus de faire face aux d&eacute;penses imm&eacute;diates, n&eacute;cessaires &agrave; la poursuite de leur activit&eacute; et aux besoins essentiels du foyer. Toutes les cultures impact&eacute;es par le gel sont concern&eacute;es.</p><p>Le fonds d&rsquo;urgence pr&eacute;c&egrave;de la mise en &oelig;uvre des mesures d&rsquo;all&egrave;gement de charges, dont les modalit&eacute;s seront d&eacute;taill&eacute;es <em>&laquo;&nbsp;dans les prochains jours&nbsp;&raquo;</em> et les premiers versements pour pertes de r&eacute;coltes, qui devraient intervenir <em>&laquo;&nbsp;d&egrave;s le mois de juillet&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Accompagnement social et psychologique</h2><p>L&rsquo;aide repose sur un montant forfaitaire par exploitation, avec application de la transparence Gaec, dans la limite d&rsquo;un plafond de 5000 euros. Le fonds est mis en &oelig;uvre par les Pr&eacute;fets, lesquels ont la possibilit&eacute; de moduler le montant de l&rsquo;aide, en fonction de crit&egrave;res objectifs, justifiables, contr&ocirc;lables et non discriminatoires tels que la production principale, la localisation et le niveau de difficult&eacute; de l&rsquo;exploitation. Le fonds est ventil&eacute; &agrave; 80% entre les R&eacute;gions concern&eacute;es par le gel, la r&eacute;serve de 20% permettant de renforcer l&rsquo;aide aux plus touch&eacute;es.</p><p>Les entreprises faisant l&rsquo;objet d&rsquo;une proc&eacute;dure de sauvegarde ou de redressement judiciaire sont &eacute;ligibles, sous r&eacute;serve de disposer d&rsquo;un plan arr&ecirc;t&eacute; par le tribunal de commerce.</p><p>Ind&eacute;pendamment du fonds d&rsquo;urgence, les Pr&eacute;fets doivent par ailleurs veiller &agrave; ce que les dispositifs d&rsquo;accompagnement sociaux et psychologiques soient totalement op&eacute;rationnels, en liaison avec les Chambres d&rsquo;agriculture et la MSA.</p>


Le ministère de l’Agriculture débloque un fonds d’urgence de 20 millions d’euros. Charge aux Préfets d’identifier les exploitations en extrême difficulté. Les premières indemnisations pour pertes de récolte sont attendues pour début juillet.

Jusqu’à 5000 euros pour les exploitations les plus fragilisées par le gel

<p>&laquo;&nbsp;<em>Quatre semaines apr&egrave;s la survenue du gel, on est toujours sous le choc</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Fran&ccedil;oise Roch, pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des fruits et productrice de pommes, de prunes et de raisin de table dans le Tarn-et-Garonne. <em>Toutes les r&eacute;gions productrices de fruits et toutes les esp&egrave;ces sont touch&eacute;es. Certains arboriculteurs ont &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; 18 &agrave; 20 nuits de gel et se sont battus pied &agrave; pied pour tenter de sauver quelque chose</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le gel 2021 est in&eacute;dit par son ampleur, son intensit&eacute; et sa dur&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Dans la nuit du 3 au 4 mai, j&rsquo;ai encore perdu 5 ha de vigne&nbsp;</em>&raquo;, indique Daniel Sauvaitre, pr&eacute;sident de l&rsquo;Association nationale pomme poire, vigneron et arboriculteur en Charente. A l&rsquo;occasion des mardis du medFEL, les responsables professionnels de la fili&egrave;re fruits ont esquiss&eacute; un premier bilan des d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par la vague de gel, dont les r&eacute;pliques tardent &agrave; s&rsquo;estomper. Un exercice des plus d&eacute;licats et encore pr&eacute;matur&eacute;, on l&rsquo;aura compris, les chutes physiologiques et les impacts qualitatifs &eacute;tant loin d&rsquo;&ecirc;tre circonscrits.</p><h2>Entre -30% et -50% selon les esp&egrave;ces</h2><p>En abricot, la fili&egrave;re annonce une production une chute de 43% par rapport &agrave; 2020 et de 64% par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res campagnes. La production de raisin de table baisserait de 25% &agrave; 30%. &laquo;&nbsp;<em>Celle de prunes devrait baisser de 40% &agrave; 50%</em>, indique Jo&euml;l Boyer, pr&eacute;sident de l&rsquo;AOP Prune. <em>Ce 4 mai, il a encore gel&eacute; dans certains vergers de mirabelliers en Lorraine</em>&nbsp;&raquo; . &laquo;&nbsp;<em>Dans la vall&eacute;e, du Rh&ocirc;ne, la production de cerises devrait baisser de 30%</em>, annonce Bruno Darnaud, pr&eacute;sident de l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France. <em>Pour les p&ecirc;ches et nectarines, le diagnostic est encore pr&eacute;matur&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Les fruits &agrave; coques, que sont les noix, noisettes et ch&acirc;taignes ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fran&ccedil;oise Roch.</p><p>En ce qui concerne les pommes, les premi&egrave;res estimations font &eacute;tat d&rsquo;une perte de production de 30%. &laquo;&nbsp;<em>On y verra plus clair fin juin</em>, d&eacute;clare Daniel Sauvaitre. <em>La premi&egrave;re floraison a &eacute;t&eacute; largement d&eacute;truite dans de nombreux vergers mais elle s&rsquo;est poursuivie. On s&rsquo;interroge sur la capacit&eacute; de grossissement des fruits. Il va falloir n&eacute;gocier un &eacute;claircissage tout en d&eacute;licatesse. Le taux de fruits &eacute;cart&eacute;s devrait &ecirc;tre important</em> &raquo;. La fili&egrave;re pomme esp&egrave;re approvisionner les &eacute;tals et les transformateurs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/indemnisations-apres-le-choc-du-gel-l-epreuve-du-brouillard" target="_blank" title="">Indemnisations : apr&egrave;s le choc du gel, l&rsquo;&eacute;preuve du brouillard</a>
</aside>
<h2>Les pouvoirs publics &agrave; la man&oelig;uvre</h2><p>A la sortie d&rsquo;un conseil extraordinaire de FranceAgriMer, Patrick Trillon, pr&eacute;sident du Conseil sp&eacute;cialis&eacute; Fruit t&eacute;moignait du fait que &laquo;&nbsp;<em>les autorit&eacute;s ont pris pleinement conscience de l&rsquo;ampleur des enjeux financiers. La priorit&eacute; pour les producteurs de fruits, c&rsquo;est de mettre sur la table les constats des d&eacute;g&acirc;ts avec le maximum de pr&eacute;cision et d&rsquo;exhaustivit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. Sur le terrain, les enqu&ecirc;tes et expertises ont d&eacute;marr&eacute;, en commen&ccedil;ant par les producteurs ayant tout perdu. Reste &agrave; savoir sur quelles bases seront arbitr&eacute;es les indemnisations et la r&eacute;partition du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros" target="_blank" title="">fonds exceptionnel d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros</a>, annonc&eacute; par le Premier ministre le 17 avril.</p><div class="citation">
    <span>"Les stations de conditionnement vont voir leurs frais fixes augmenter, les producteurs ne doivent pas subir la double peine&nbsp;"</span>
</div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Les stations de conditionnement et les exp&eacute;diteurs doivent imp&eacute;rativement &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s dans les dispositifs d&rsquo;aide</em>, pr&eacute;vient Fran&ccedil;oise Roch. <em>Nous avons la chance d&rsquo;avoir des fili&egrave;res bien structur&eacute;es et il ne faudrait pas que le gel fragilise nos organisations. Les stations de conditionnement vont voir leurs frais fixes augmenter. Les producteurs ne doivent pas subir la double peine</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Certaines R&eacute;gions ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; leur soutien, telles l&rsquo;Occitanie &agrave; hauteur de 5 millions d&rsquo;euros et Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes &agrave; hauteur de 15 millions d&rsquo;euros. Bruno Darnaud sugg&egrave;re de fl&eacute;cher les aides des collectivit&eacute;s vers les stations et exp&eacute;diteurs et de r&eacute;server les aides gouvernementales aux producteurs, &laquo;&nbsp;<em>ce qui clarifierait l&rsquo;articulation entre les diff&eacute;rents dispositifs tout en d&eacute;jouant l&rsquo;&eacute;cueil des plafonds des minimis auxquels certains arboriculteurs pourraient &ecirc;tre confront&eacute;s</em> &raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Les pouvoirs publics sont pleinement conscients de la probl&eacute;matique</em>&nbsp;&raquo;, assure Patrick Trillon.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, Bruno Darnaud demande &agrave; ce que les 600 arboriculteurs assur&eacute;s en multirisque climatique puissent b&eacute;n&eacute;ficier de fonds de solidarit&eacute; nationale. &laquo;&nbsp;<em>Il suffit de signer un d&eacute;cret</em>&nbsp;&raquo;, plaide-t-il.</p><h2>Une fen&ecirc;tre de tir avec le &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo;</h2><p>Si l&rsquo;urgence mobilise toute la profession, celle-ci se projette d&eacute;j&agrave; dans le coup d&rsquo;apr&egrave;s, fort de l&rsquo;enseignement suivant :&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>La couverture par aspersion, bien ma&icirc;tris&eacute;e, est la seule technique qui s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e totalement efficace contre le gel</em>, d&eacute;clare Daniel Sauvaitre. <em>Il faut absolument cr&eacute;er des r&eacute;serves pour nous prot&eacute;ger du gel sans entamer nos capacit&eacute;s d&rsquo;irrigation pour d&eacute;jouer ensuite les s&eacute;cheresse. On ne peut pas continuer &agrave; pleurer lors des inondations&nbsp;et &agrave; pleurer lors des s&eacute;cheresses</em> &raquo;.&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"il faut arr&ecirc;ter de se creuser la t&ecirc;te pour savoir s&rsquo;il existe une salamandre au fond d&rsquo;un ruisseau&nbsp;"</span>
</div>
<p>Le lac&nbsp;de Pandore &eacute;tait ouvert.</p><p>Jo&euml;l Boyer&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>il faut arr&ecirc;ter de se creuser la t&ecirc;te pour savoir s&rsquo;il existe une salamandre au fond d&rsquo;un ruisseau</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Fran&ccedil;oise Roch&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>cet hiver, des torrents d&rsquo;eau sont pass&eacute;s sous nos yeux. Notre fili&egrave;re s&rsquo;amoindrit d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e, nous n&rsquo;avons plus le temps d&rsquo;attendre&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Patrick Trillon&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;&eacute;vaporation des r&eacute;serves ne repr&eacute;sente en rien du gaspillage puisqu&rsquo;elle alimente la pluviom&eacute;trie et les orages. A quand le courage politique et le soutien aux acteurs qui cr&eacute;ent de la valeur</em>&nbsp;? &raquo;</p><p>Daniel Sauvaitre&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;irrigation fait baisser la temp&eacute;rature dans les ilots de chaleurs que sont les villes et agglom&eacute;rations</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Bruno Darnaud&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>sur les assurances, sur les calamit&eacute;s, sur la gestion de l&rsquo;eau, depuis 15 ans, on accumule les rapports et les promesses. Aujourd&rsquo;hui, on attend des actes&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;</p><p>Julien Denormandie s&rsquo;inscrira-t-il en rupture avec ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs&nbsp;? Une partie de la r&eacute;ponse proviendra peut-&ecirc;tre du &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo; de l&rsquo;eau et de l&rsquo;adaptation au changement climatique que le ministre de l'Agriculture va convoquer dans les mois &agrave; venir. &laquo;&nbsp;<em>Il y a une fen&ecirc;tre de tir pour esquisser une France totalement verte, donc totalement &eacute;cologiste, avec la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures de transfert et de stockage d&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;, veut croire Daniel Sauvaitre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-acces-a-l-eau-l-element-declencheur-de-mon-installation" target="_blank" title="">&laquo; L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur de mon installation &raquo;</a>
</aside>



Un mois après la survenue du gel, la filière procède toujours à un état des lieux. Si elle adresse un satisfecit aux pouvoirs publics dans sa gestion de la crise, elle est beaucoup plus circonspecte quant au « Varenne sur l’eau et le climat ». Lassée des paroles, elle attend des actes sur la création d’infrastructures de transfert et de stockage d'eau, l’eau étant un dénominateur commun à l’appréhension du gel et de la sécheresse en production fruitière.

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