Légumes industrie : les débuts du désherbage mécanique de l'épinard sont prometteurs

L'Unilet expérimente le désherbage mécanique des cultures d'épinard, en conventionnel et en bio.

La propreté d’une parcelle d’épinard est la principale clé de réussite de la culture. Mais la restriction de la gamme herbicide a conduit l’Unilet à engager plusieurs types d’expérimentation de désherbage mécanique en complément des herbicides de synthèse, voire des itinéraires « zéro herbicide » évalués en parcelles AB ou en plateforme expérimentale. Après une première année d’observation, la herse étrille pose le plus de problèmes sur le plan de l’agressivité vis-à-vis de la culture. Son réglage est loin d’être aisé pour obtenir le bon compromis entre l’efficacité et le maintien de la densité de semis.

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Le binage de précision se montre en revanche plus respectueux de l’épinard une fois son réglage maîtrisé, notamment pour les faibles écartements (16 et 18 cm). Il donne également satisfaction dans les essais conduits en parcelle AB en Picardie avec des inter-rangs de 26 cm. Le binage de précision permet de contrôler plus efficacement les adventices et laisse plus de souplesse sur les stades d’intervention par rapport à la herse dont l’efficacité est maximale jusqu’au stade 2 feuilles cotylédonaires des adventices seulement. Les passages mécaniques sont précoces en AB, afin d’intervenir sur des adventices au stade filament (passage de la herse étrille dès le stade 2 feuilles cotylédonaires - 2 feuilles vraies de l’épinard).

Une absence de travail sur le rang

Le compromis entre efficacité et agressivité est très délicat à trouver dans ces conditions. En AB, le nombre plus élevé de passages mécaniques accroît également le risque de perte de densité et pénalise la qualité de la récolte. Outre le débit de chantier, l’inconvénient du binage reste l’absence de travail sur le rang, d’où l’intérêt d’un complément chimique, ou mécanique avec la herse étrille dans les itinéraires AB. De plus, son utilisation à de faibles inter-rangs (18-26 cm) impose une correspondance parfaite entre semoir et bineuse. L’Unilet combine ces travaux d’expérimentation à l’évaluation de leviers complémentaires tels que le faux-semis ou la vigueur variétale. L’objectif est d’associer l’ensemble de ces méthodes pour limiter au maximum la présence d’adventices à la récolte.

Tiré de Unilet infos novembre 2020

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