<p>A la mi-avril&nbsp;en viticulture, on comptabilisait 80 % de bourgeons touch&eacute;s dans le vignoble nantais et 30 % dans le bassin Anjou Saumur. Ces premi&egrave;res estimations devront &ecirc;tre consolid&eacute;es dans les semaines et mois &agrave; venir (fin de p&eacute;riode de risque de gel, &eacute;tat de reprise de la v&eacute;g&eacute;tation&hellip;.).&nbsp;</p><p>En arboriculture fruiti&egrave;re, les pommiers &eacute;taient en pleine floraison et les poiriers en fin de floraison. Les d&eacute;g&acirc;ts vont de 0 % &agrave; 80-90 % des fleurs gel&eacute;es. L&rsquo;impact sur la r&eacute;colte sera important mais reste &agrave; pr&eacute;ciser. Il est beaucoup trop t&ocirc;t pour avoir une vision pr&eacute;cise des d&eacute;g&acirc;ts (zonage, vari&eacute;t&eacute;s, pourcentage de perte&hellip;). Pour l&rsquo;instant il est impossible de savoir si les fleurs restantes vont donner des fruits et si ces fruits seront commercialisables (d&eacute;formation, &eacute;piderme rugueux, non grossissement).&nbsp;</p><p>Quelques d&eacute;g&acirc;ts sont &eacute;galement &agrave; d&eacute;plorer en mara&icirc;chage et en grandes cultures, mais avec des cons&eacute;quences limit&eacute;es sur la r&eacute;colte 2021.</p><p>Les &eacute;quipes de la Chambre d&rsquo;agriculture Pays de la Loire continuent &agrave; se mobiliser pour &eacute;tablir un diagnostic pr&eacute;cis des impacts du gel sur les cultures. Elles &eacute;valuent &eacute;galement l&rsquo;efficacit&eacute; des dispositifs de lutte utilis&eacute;s afin d&rsquo;affiner les r&eacute;f&eacute;rences pour le conseil et appuyer la r&eacute;flexion professionnelle sur la priorisation dans les dispositifs d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;investissement (<a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/agriculture-pays-de-la-loire/financements-et-aides/aides-aux-investissements/plan-de-competitivite-et-dadaptation-des-entreprises-pcae-volet-vegetal/">PCAE v&eacute;g&eacute;tal</a>, &hellip;).&nbsp;</p><p>Parall&egrave;lement elles accompagnent les agriculteurs pour analyser les cons&eacute;quences techniques et &eacute;conomiques du gel et y faire face. Elles contribuent &eacute;galement aux cellules de crises et aux missions calamit&eacute; qui s&rsquo;organisent dans les d&eacute;partements.</p>


Les gelées successives plus ou moins humides de la première quinzaine d’avril 2021 (-5 à -2 °C selon les endroits) ont provoqué de nombreux dégâts dans les vignes et les vergers.

Pays de la Loire : gel d’avril, des dégâts importants sur certaines cultures

<p>Le travail du sol est un levier majeur dans le contr&ocirc;le des adventices. Le labour, tr&egrave;s souvent r&eacute;alis&eacute; avant la culture de pomme de terre, et les nombreux passages d&rsquo;outils pour pr&eacute;parer la plantation et former les buttes participent pr&eacute;ventivement &agrave; la gestion des adventices. Ces op&eacute;rations minimisent la lev&eacute;e de certaines d&rsquo;entre elles dans la culture.<br><br>Le choix de la vari&eacute;t&eacute; est &eacute;galement un levier &agrave; prendre en compte. Des vari&eacute;t&eacute;s avec un d&eacute;veloppement foliaire important seront plus comp&eacute;titives. L&rsquo;utilisation d&rsquo;un plant sain, bien pr&eacute;par&eacute; et un sol r&eacute;chauff&eacute; permettent &eacute;galement d&rsquo;avoir une couverture rapide du sol et de r&eacute;soudre les probl&egrave;mes de manque de persistance des herbicides.</p><h2>Adapter les associations herbicides &agrave; la flore adventice</h2><p>L&rsquo;id&eacute;al est d&rsquo;intervenir sur butte r&eacute;-appuy&eacute;e, suffisamment &eacute;miett&eacute;e, l&eacute;g&egrave;rement humide et par temps calme pour bien r&eacute;partir la pulv&eacute;risation sur les deux flancs de la butte et l&rsquo;entre-butte.<br><br>Des interventions trop pr&egrave;s de la lev&eacute;e de la pomme de terre ou des pr&eacute;cipitations importantes dans les jours suivant le traitement peuvent entra&icirc;ner, &agrave; la lev&eacute;e, l&rsquo;apparition de sympt&ocirc;mes de phytotoxicit&eacute; mais sans cons&eacute;quence grave, en principe, pour la culture.<br><br>Afin d&rsquo;optimiser l&rsquo;efficacit&eacute; des herbicides, il est fr&eacute;quent de les associer :<br>&bull; Parcelles &laquo; propres &raquo; sans probl&egrave;me particulier : l&rsquo;association D&eacute;fi + Sencoral SC (3 &agrave; 4 l + 0,5 l) ou Arcade (4 l) reste toujours une base int&eacute;ressante. Il est &eacute;galement possible d&rsquo;utiliser des produits tels que le Toutatis Damtec (2,4 kg/ha), Metric (1,25 l/ha), Bastille (2,5 kg/ha), Proman/Soleto/Inigo (3 l/ha) et Tahoma (1,2 l/ha).<br><br>&bull; Infestation faible &agrave; moyenne (renou&eacute;e liseron, mercuriale, gaillet, morelle) : les associations &agrave; base de Challenge 600 + Arcade (2 l/ha + 3 l/ha), Toutatis D. + Sencoral SC (2,4 kg/ha + 0,3 l/ha), Toutatis D. + D&eacute;fi/Roxy (2,4 kg/ha + 2,5 l/ha) sont &agrave; privil&eacute;gier.<br><br>&bull; Parcelles tr&egrave;s &laquo; sales &raquo; ou m&eacute;connues (parcelles lou&eacute;es) : le m&eacute;lange de trois produits peut s&rsquo;av&eacute;rer int&eacute;ressant avec par exemple D&eacute;fi/Roxy + Proman/Soleto/Inigo + Metric (3 l/ha + 2 l/ha + 1,25 l/ha) ou encore D&eacute;fi/Roxy + Proman/Soleto/Inigo + Sencoral SC (3 l/ha + 2 l/ha + 0,3 l/ha).<br><br>Attention ! Challenge 600 ne peut pas &ecirc;tre utilis&eacute; sur Monalisa en terre crayeuse.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Cas particulier de la m&eacute;tribuzineLa m&eacute;tribuzine (pr&eacute;sente dans les sp&eacute;cialit&eacute;s commerciales Almeria 70 WG, Bretteur, Sencoral SC, par exemple) n&rsquo;est pas tol&eacute;r&eacute;e par toutes les vari&eacute;t&eacute;s. Il faut v&eacute;rifier la sensibilit&eacute; vari&eacute;tale avant son application. De m&ecirc;me, avant d&#039;utiliser cette mol&eacute;cule, il faut suivre un arbre de d&eacute;cision qui aide &agrave; d&eacute;finir le type de parcelle o&ugrave; la mise en place d&rsquo;un dispositif de cloisonnement des inter-rangs est n&eacute;cessaire pour &eacute;viter le ruissellement et prot&eacute;ger les organismes aquatiques (figure 1).</p>
</aside>
<p class="strong">Figure 1 : Arbre de d&eacute;cision pour l&rsquo;utilisation de la m&eacute;tribuzine</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/9/1/9/4/3924919-1-fre-FR/bae3fef2375b-pdt1-png" alt="" height="444" width="600" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p class="strong">&nbsp;</p><h2>Des pratiques &agrave; respecter pour l&rsquo;application de produits &agrave; base de prosulfocarbe</h2><p>Le prosulfocarbe est pr&eacute;sent dans trois produits homologu&eacute;s sur pomme de terre&nbsp;: D&eacute;fi, Roxy 800 EC et Arcade. Depuis l'automne 2017, les conditions d&rsquo;emploi de ces herbicides ont &eacute;t&eacute; repr&eacute;cis&eacute;es, avec, d'une part,&nbsp;l&rsquo;<strong>obligation</strong> de les appliquer &agrave; l&rsquo;aide de mat&eacute;riel homologu&eacute; pour r&eacute;duire la d&eacute;rive. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture actualise r&eacute;guli&egrave;rement <a href="https://www.arvalis-infos.fr/une-nouvelle-liste-de-materiels-homologues-pour-reduire-les-znt-@/view-9619-arvarticle.html">une liste</a> qui recense ce type de mat&eacute;riel, compos&eacute;e principalement de buses &agrave; injection d&rsquo;air et de certaines rampes de pulv&eacute;risateurs &agrave; assistance d&rsquo;air.&nbsp;<br><br>D'autre part,&nbsp;afin d&rsquo;&eacute;viter la diss&eacute;mination du prosulfocarbe, les conditions d'emploi sont renforc&eacute;es en cas d&rsquo;application sur une parcelle adjacente &agrave; certaines cultures comme :<br>&bull; des arbres fruitiers (pommiers et poiriers)<br>&bull; des cultures mara&icirc;ch&egrave;res, l&eacute;gumi&egrave;res (m&acirc;che, &eacute;pinard, cresson des fontaines, roquette, jeunes pousses),<br>&bull; des plantes aromatiques (cerfeuil, coriandre, liv&egrave;che, menthe, persil et thym),<br>&bull; des plantes m&eacute;dicinales (artichaut, bardane, cardon, chicor&eacute;e, m&eacute;lisse, piloselle, radis noir et sauge officinale).<br><br>A proximit&eacute; de ces cultures non-cibles, il est important de respecter les r&egrave;gles suivantes :<br>&bull; Si ces cultures sont situ&eacute;es &agrave; moins de 500 m&egrave;tres de la parcelle &agrave; d&eacute;sherber : ne pas appliquer le produit avant leur r&eacute;colte.<br>&bull; Si ces cultures sont situ&eacute;es &agrave; plus de 500 m&egrave;tres et &agrave; moins d&rsquo;un kilom&egrave;tre de la parcelle &agrave; d&eacute;sherber, il est recommand&eacute; de ne pas appliquer le produit avant leur r&eacute;colte. En cas d&rsquo;impossibilit&eacute;, appliquer le produit uniquement le matin avant 9 heures ou le soir apr&egrave;s 18 heures, en conditions de temp&eacute;rature faible et d&rsquo;hygrom&eacute;trie &eacute;lev&eacute;e.</p><p>L&rsquo;outil Quali&rsquo;Cible, propos&eacute; en acc&egrave;s libre par Syngenta, facilite le respect de ces conditions d'emploi vis-&agrave;-vis des cultures non-cibles. Consultez <a href="https://www.syngenta.fr/cultures/cereales/article-herbicide/quali-cible" target="_blank">Quali&rsquo;cible</a> !</p><h2>Combiner le m&eacute;canique au d&eacute;sherbage chimique localis&eacute;</h2><p>Des combinaisons m&eacute;caniques et chimiques sont possibles, en sachant que :<br>&bull; L&rsquo;efficacit&eacute; est d&eacute;pendante des conditions climatiques,<br>&bull; Les interventions sont &agrave; r&eacute;aliser sur des adventices jeunes,<br>&bull; Une phase d&rsquo;apprentissage de l&rsquo;utilisation des outils m&eacute;caniques est n&eacute;cessaire pour &eacute;viter l&rsquo;endommagement du syst&egrave;me racinaire et des stolons, voire des tubercules, par des chocs ou des l&eacute;sions, susceptibles d&rsquo;engendrer des pertes de rendements,<br>&bull; Les co&ucirc;ts de production et le temps de travail sont g&eacute;n&eacute;ralement augment&eacute;s.<br><br>Un d&eacute;sherbage localis&eacute; sur le rang en pr&eacute;lev&eacute;e compl&eacute;t&eacute; par du m&eacute;canique en postlev&eacute;e (avec un passage d&rsquo;outil de type butteuse &agrave; disques ou herse &eacute;trille pour les flancs des buttes) est une strat&eacute;gie envisageable. L&rsquo;application localis&eacute;e n&eacute;cessite d&rsquo;avoir une rampe sp&eacute;cifique et des buses adapt&eacute;es (&agrave; jet uniforme). Avec une largeur de traitement de 20 cm et un &eacute;cartement entre buses de 80 cm (ex : buses Teejet TP), la localisation sur le rang r&eacute;duit de 75 % la surface trait&eacute;e (compar&eacute; &agrave; un passage en plein). L&rsquo;&eacute;conomie en herbicides est donc significative.<br><br>La gestion de la flore adventice d&eacute;pend ensuite du moment de l&rsquo;intervention et de la technicit&eacute; employ&eacute;e (outils et m&eacute;thodes). En effet, les conditions p&eacute;doclimatiques favorables au d&eacute;sherbage chimique (humidit&eacute; de l&rsquo;air, sol frais) sont antagonistes &agrave; celles appropri&eacute;es &agrave; la mise en &oelig;uvre des alternatives m&eacute;caniques (temps sec). L&rsquo;efficacit&eacute; du d&eacute;sherbage combin&eacute; sera optimis&eacute;e en intervenant sur des adventices jeunes (stade cotyl&eacute;dons &ndash; 2 feuilles) avec une application chimique sur une butte r&eacute;appuy&eacute;e, suffisamment &eacute;miett&eacute;e, et avec une intervention m&eacute;canique ult&eacute;rieure en conditions s&eacute;chantes.</p><p style="text-align:right;"><em>C&eacute;cile ROQUES</em></p>


En culture de pomme de terre, la période de sensibilité à la concurrence de la flore adventice s’étend de la levée à la fermeture des rangs. La nature et le stade des mauvaises herbes étant des facteurs décisifs dans le déclenchement du désherbage, les opérations de prélevée doivent être judicieusement choisies et positionnées. Quelques précautions sont également à prendre avec les herbicides à base de prosulfocarbe.

Pommes de terre : désherber dès la prélevée pour garder le contrôle des adventices

<p>Moins de deux semaines apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pisode de gel massif, qui a touch&eacute; 10 r&eacute;gions et 60 d&eacute;partements, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a donn&eacute; quelques pr&eacute;cisions quant &agrave; l&rsquo;utilisation <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros" target="_blank">du fonds de solidarit&eacute; exceptionnel d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros, annonc&eacute; par le Premier ministre le 17 avril</a>. &laquo;&nbsp;<em>Les Pr&eacute;fets devraient recevoir les enveloppes d&rsquo;ici &agrave; la fin du moins d&rsquo;avril et notre objectif est de r&eacute;aliser les premiers versements d&eacute;but mai</em>&nbsp;&raquo;, a fait savoir le minist&egrave;re.</p><p>Ces aides cibleront en priorit&eacute; les exploitations en situation de &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;tresse &eacute;conomique&nbsp;</em>&raquo;, que la MSA et les Chambres d&rsquo;agriculture auront identifi&eacute;es. Le minist&egrave;re n&rsquo;a pas pr&eacute;cis&eacute; les param&egrave;tres entrant en jeu dans le calcul de ces aides d&rsquo;urgence, qui font l&rsquo;objet &laquo; <em>d&rsquo;arbitrages interminist&eacute;riels, en lien avec les responsables professionnels des fili&egrave;res</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Parmi les autres mesures d&rsquo;urgence figurent l&rsquo;instauration d&rsquo;une ann&eacute;e blanche pour les cotisations sociales ainsi que des mesures de d&eacute;gr&egrave;vement de la Taxe fonci&egrave;re sur le foncier non b&acirc;ti, sans plus de pr&eacute;cision &agrave; ce stade quant aux param&egrave;tres et seuils de d&eacute;clenchement de ces dispositifs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/8-especes-150-varietes-et-aucune-epargnee-par-le-gel" target="_blank" title="">&laquo; 8 esp&egrave;ces, 150 vari&eacute;t&eacute;s et aucune &eacute;pargn&eacute;e par le gel &raquo;</a>
</aside>
<h1>Avances de tr&eacute;sorerie, ch&ocirc;mage partiel et PGE</h1><p>Dans un second temps seront vers&eacute;es des avances de tr&eacute;sorerie comblant pour partie les pertes de r&eacute;coltes. Le fonds de solidarit&eacute; et le dispositif des calamit&eacute;s agricoles, d&eacute;plafonn&eacute; pour l&rsquo;occasion &agrave; 40%, le seuil maximal permis par les r&egrave;glements europ&eacute;ens, ne laissera de c&ocirc;t&eacute; aucune culture, a assur&eacute; le minist&egrave;re. Ce dernier a rappel&eacute; que deux instruments li&eacute;s &agrave; la crise sanitaire pouvaient &ecirc;tre activ&eacute;s par les exploitations touch&eacute;es par le gel. Il s&rsquo;agit du dispositif de ch&ocirc;mage partiel, limitant le reste &agrave; charge &agrave; 15% pour les employeurs et les Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat (PGE), dont l&rsquo;encours pour les seules exploitations agricoles atteint pour l&rsquo;heure 1,6 milliard d&rsquo;euros.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/4/4/3924472-1-fre-FR/04d3bd1dd387-capture-d-e-cran-2021-04-21-a-22-47-41-jpg" alt="Un verger d&rsquo;abricotiers d&eacute;cim&eacute; &agrave; 100% &agrave; Laroque-des-Alb&egrave;res (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales)" height="1066" width="1866" /><figcaption>Un verger d&rsquo;abricotiers d&eacute;cim&eacute; &agrave; 100% &agrave; Laroque-des-Alb&egrave;res (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales)</figcaption></figure>

</div>
<h1>Un milliard et pas davantage</h1><p>Concernant l&rsquo;estimation totale des d&eacute;g&acirc;ts, dont &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;estimation exacte se fera au mieux au d&eacute;but de l&rsquo;&eacute;t&eacute; et de fa&ccedil;on tr&egrave;s pr&eacute;cise &agrave; la fin des r&eacute;coltes&nbsp;</em>&raquo;, le minist&egrave;re a indiqu&eacute; que les remont&eacute;es de ses services concordaient avec les estimations &eacute;nonc&eacute;es par la profession, la FNSEA faisant &eacute;tat d&rsquo;un pr&eacute;judice de 4 milliards d&rsquo;euros. ``</p><div class="citation">
    <span>"Refonder et pas r&eacute;nover les assurances et les calamit&eacute;s agricoles"</span>
</div>
<p>Le minist&egrave;re n&rsquo;a pas repris les all&eacute;gations pr&ecirc;t&eacute;es au Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, qui aurait affirm&eacute; que le milliard d&rsquo;euros ne suffirait pas. &laquo;&nbsp;<em>Un milliard d&rsquo;euros, c&rsquo;est un montant tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; par rapport &agrave; ce qui a pu &ecirc;tre fait en mati&egrave;re de solidarit&eacute; nationale vis-&agrave;-vis des al&eacute;as climatiques</em>&nbsp;&raquo;, ont point&eacute; les services du minist&egrave;re, rappelant que la somme couvrait l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des dispositifs actionn&eacute;s, y compris ceux allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;investissement dans des &eacute;quipements anti-al&eacute;as, dont le montant passera de 70 &agrave; 140 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent 10 &agrave; 15 millions d&eacute;di&eacute;s &agrave; la recherche.</p><p>Concernant les dispositifs de gestion des risques, le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture a confirm&eacute; son intention de &laquo;&nbsp;<em>refonder et pas de r&eacute;nover</em>&nbsp;&raquo; le syst&egrave;me assurantiel comme celui des calamit&eacute;s. Le d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille doit remettre&nbsp;son rapport &agrave; ce sujet &laquo;&nbsp;<em>dans les jours &agrave; venir&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>M&ecirc;me si elle ne constitue pas une r&eacute;ponse &agrave; la catastrophe en cours, le minist&egrave;re a lou&eacute; la D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution (DEP), un dispositif instaur&eacute; en 2018 et dont la d&eacute;pense fiscale est &eacute;valu&eacute;e &agrave; 80 millions d&rsquo;euros.</p>


Elles cibleront les exploitations en très grande difficulté. Dans un second temps seront versées des avances destinées à compenser les pertes de récolte, en attendant le bilan ultime des pertes. Plusieurs arbitrages restent à définir.

Gel : les premières indemnisations versées début mai

<p>C&lsquo;&eacute;tait une grande premi&egrave;re, ce 31 mars 2021, pour la nouvelle directrice g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Organisation mondiale du commerce (OMC), <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/ngozi-okonjo-iweala-nommee-directrice-generale-de-lomc" target="_blank" title="Ngozi Okonjo-Iweala nomm&eacute;e directrice g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;OMC">Ngozi Okonjo-Iweala</a>&nbsp;: la pr&eacute;sentation des nouvelles perspectives mondiales de commerce.</p>

<p>Dans son propos introductif, elle a commenc&eacute; par souligner l&rsquo;importance des &eacute;changes commerciaux mondiaux en s&rsquo;appuyant sur l&rsquo;exemple de l&rsquo;infortun&eacute; bateau Ever Given, appartenant &agrave; l'armateur japonais Shoei Kisen (partenaire du transporteur maritime international Evergreen), et bloqu&eacute; dans le canal de Suez pendant plusieurs jours. &laquo;&nbsp;Nous avons tous vu des centaines de navires pris dans un embouteillage. D&rsquo;autres ont d&ucirc; faire le tour par le Cap de Bonne Esp&eacute;rance, augmentant consid&eacute;rablement le nombre de jours et le co&ucirc;t de leur transport. Certaines estimations montrent que c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;quivalent de 10 milliards de dollars de marchandises qui &eacute;taient affect&eacute;es chaque jour&nbsp;&raquo; a-t-elle soulign&eacute;. Si cela montre bien effectivement l&rsquo;importance du commerce mondial, et sa r&eacute;sistance face &agrave; la crise sanitaire mondiale, cela montre aussi une certaine faiblesse du syst&egrave;me puisqu&rsquo;il suffit qu&rsquo;une seule route commerciale soit perturb&eacute;e pour g&eacute;n&eacute;rer des milliards de pertes.</p>

<p>Au final, le volume du commerce mondial a recul&eacute; de 5,3 % en 2020, avec malgr&eacute; tout un fort rebond au deuxi&egrave;me semestre apr&egrave;s un fort d&eacute;clin au premier. Cette dynamique de fin 2020 s&rsquo;est poursuivie d&eacute;but 2021 et l&rsquo;OMC estime que la croissance du commerce mondial pourrait atteindre + 8 % en 2021, toujours en volume. Pour 2022, l&rsquo;OMC estime que cette croissance pourrait &ecirc;tre de + 4 %. &laquo;&nbsp;Il est important de noter que ces niveaux montrent un commerce mondial toujours en dessous de son niveau pr&eacute;-pand&eacute;mie&nbsp;&raquo; a affirm&eacute;<em> </em>Ngozi Okonjo-Iweala.</p>

<h3>Pour une vaccination rapide et pour toute la plan&egrave;te</h3>

<p>La directrice g&eacute;n&eacute;rale a ensuite salu&eacute; la rapidit&eacute; avec laquelle un vaccin anti-Covid-19 a &eacute;t&eacute; mis au point tout en rappelant que le virus demeurait pour 2021 la menace la plus importante sur la bonne tenue, ou pas, du commerce international. Elle aussi insist&eacute; sur l&rsquo;importance d&rsquo;aller le plus vite possible en termes de campagne de vaccination et surtout de donner acc&egrave;s &agrave; cette vaccination le plus largement possible &agrave; travers la plan&egrave;te, sous peine de voir certaines r&eacute;gions, comme l&rsquo;Afrique, ne pas pouvoir profiter de la reprise &eacute;conomique et commerciale. &laquo;&nbsp;L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la vaccination pourrait permettre d&rsquo;ajouter 2,5 % d&rsquo;&eacute;changes commerciaux internationaux en plus &agrave; la base des + 8 % pr&eacute;vu, ce qui le replacerait &agrave; son niveau d&rsquo;avant pand&eacute;mie. Mais si l&rsquo;offre de vaccin n&rsquo;est pas suffisante ou si les variants s&rsquo;av&egrave;rent r&eacute;sistants aux vaccins, on pourrait alors enregistrer une baisse de 2 % par rapport &agrave; la base des 8 %&nbsp;&raquo; a-t-elle expliqu&eacute;.</p>

<p>Si l&rsquo;on retient toujours cette base globale de + 8 %, cela signifierait que les exportations en provenance d&rsquo;Asie, fin 2021, culmineraient 10 % au-dessus de leur niveau de 2019. Dans ce scenario, celles originaires d&rsquo;Europe et d&rsquo;Am&eacute;rique du Nord se situeraient au m&ecirc;me niveau que 2019 alors que celles d&rsquo;Afrique et du Moyen-Orient baisseraient de respectivement 4 % et 3 % versus 2019.</p>

<p>La directrice g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;OMC a enfin conclu qu&rsquo;une mont&eacute;e des protectionnismes serait tr&egrave;s dommageable non seulement pour le commerce mondial mais aussi pour la production des vaccins. &laquo;&nbsp;L&rsquo;un des producteurs de ces vaccins a r&eacute;cemment expliqu&eacute; qu&rsquo;il avait besoin de 280 composants diff&eacute;rents pour leur fabrication, sourc&eacute;s dans 19 pays diff&eacute;rents&nbsp;&raquo; a-t-elle plaid&eacute;.</p>

<div class="encadre"><strong>Le commerce mondial agricole en 2020</strong></div>

<div class="encadre">Selon les nouvelles statistiques et perspectives du commerce de l&rsquo;OMC parues ce 31 mars 2021, les activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;changes internationaux des produits agricoles en 2020, trimestre par trimestre, ont beaucoup moins souffert que tous les autres types d&rsquo;activit&eacute;. Le segment des produits agricoles est en effet rest&eacute; stable au premier trimestre de 2020 (en valeur et en dollars) avant de reculer de 5 % au second, puis d&rsquo;enregistrer respectivement + 2% et + 6 % les deux derniers trimestres. En regard, le commerce mondial toutes marchandises confondues a recul&eacute; respectivement de 5 %, 21 % et 6 % pour chacun des trois premiers trimestres de l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e avant de se redresser (+ 2 %) pour la p&eacute;riode octobre d&eacute;cembre 2020. Pire, pour chacun des trimestres de 2020, les reculs sont respectivement de &ndash; 7 %, - 43 %, - 26 % et &ndash; 19 % pour les combustibles et produits miniers.</div>



Le régulateur du commerce mondial est confiant. Mais la vaccination doit être très rapide et concerner toute la planète, en évitant des mesures de protectionnisme néfastes aux échanges.

Une reprise rapide et forte du commerce mondial est possible selon l’OMC

<p>Un co&ucirc;t du transport maritime multipli&eacute; par 4 en un an, un prix du baril de p&eacute;trole en hausse (+7,5% en un mois), des tensions sur la tourbe et sur les produits issus du bois&hellip; Face &agrave; une flamb&eacute;e des mati&egrave;res premi&egrave;res, <em>&laquo;&nbsp;quelle que soit la famille de fertilisants, les impacts sur les co&ucirc;ts de production seront importants&nbsp;&raquo;</em>, alerte dans un communiqu&eacute; l&rsquo;Afa&iuml;a, le syndicat professionnel des acteurs de la fili&egrave;re des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-min&eacute;raux et biostimulants.</p><p>Les prix &eacute;lev&eacute;s du transport maritime impactent <em>&laquo;&nbsp;fortement certaines mati&egrave;res premi&egrave;res import&eacute;es telles que la fibre de coco ou la tourbe&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise l&rsquo;Afa&iuml;a. Au-del&agrave; d&rsquo;accidents ponctuels comme le blocage du canal de Suez, le nombre de conteneurs est structurellement insuffisant, indique le syndicat. En outre, les mesures sanitaires prises en r&eacute;ponse &agrave; la crise du covid <em>&laquo;&nbsp;compliquent les transports locaux, en entra&icirc;nant des hausses de tarifs&nbsp;&raquo;.</em></p><p>C&ocirc;t&eacute; emballages, le syndicat pointe la hausse des cours du plastique li&eacute;e &agrave; celle du p&eacute;trole,<em> &laquo;&nbsp;la forte augmentation des prix des palettes en bois&nbsp;&raquo;</em> et un co&ucirc;t du recyclage qui <em>&laquo;&nbsp;double&nbsp;&raquo;</em> pour certains mat&eacute;riaux, <em>&laquo;&nbsp;en liaison avec les &eacute;volutions r&eacute;glementaires&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Hausse globale des intrants</h2><p><em>&laquo;&nbsp;Globalement, la tension actuelle sur les c&eacute;r&eacute;ales rejaillit sur tous les sous-produits de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;,</em> poursuit l&rsquo;Afa&iuml;a. Pour pr&eacute;server leur activit&eacute;, les adh&eacute;rents pr&eacute;viennent qu&rsquo;ils <em>&laquo;&nbsp;devront probablement r&eacute;percuter ces impacts&nbsp;&raquo;,</em> tirant <em>&laquo;&nbsp;l&rsquo;ensemble des produits &agrave; la hausse, d&egrave;s ce printemps&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Selon les donn&eacute;es publi&eacute;es par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture le 15 avril, le prix des engrais et amendements en France est en hausse pour le cinqui&egrave;me mois cons&eacute;cutif. Sur un an, le prix augmente de 4,4%. Globalement, le prix d&rsquo;achat de l&rsquo;ensemble des intrants (&eacute;nergie, engrais, aliments, semences, produits phyto) est en hausse de 3,2% par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; des fertilisants organiques utilisables en Agriculture biologique, la mise en application des nouvelles r&egrave;gles fran&ccedil;aises du r&egrave;glement europ&eacute;en sur l&rsquo;interpr&eacute;tation de la notion d&rsquo;&laquo;&nbsp;&eacute;levage industriel &raquo; entra&icirc;ne une modification des sources d&rsquo;approvisionnement.<em> &laquo;&nbsp;Les cours s&rsquo;envolent, et les frais de transport augmentent&nbsp;&raquo;,</em> alerte &eacute;galement l&rsquo;Afa&iuml;a. Le nouveau r&egrave;glement bio, qui proscrit les fumiers ou excr&eacute;ments liquides en provenance d&rsquo;&eacute;levages de plus de 60 000 poules en cages, 3 000 porcs ou encore 900 truies, chamboule largement les disponibilit&eacute;s en engrais et amendements pour la fili&egrave;re bio.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/faim-d-azote-et-fin-de-croissance-pour-les-grandes-cultures-bio" target="_blank" title="">Faim d&rsquo;azote et fin de croissance pour les grandes cultures bio ?</a>
</aside>



Dans un contexte de hausse des coûts du transport maritime et de l’énergie, mais aussi en raison du nouveau règlement bio, le syndicat des entreprises fournissant des fertilisants alerte sur le risque de hausse des prix pour les supports de culture, engrais, amendements et biostimulants.

Tension sur les matières premières : risque de hausse des prix des fertilisants « dès ce printemps »

<p class="Default">LA FAO a d&eacute;clar&eacute; 2021 Ann&eacute;e internationale des Fruits et L&eacute;gumes. Une aubaine pour le secteur.<em> &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la premi&egrave;re fois depuis la cr&eacute;ation en 1959 de l&rsquo;Ann&eacute;e Internationale que les fruits et l&eacute;gumes sont &agrave; l&rsquo;honneur, </em>souligne Laurent Grandin, pr&eacute;sident d&rsquo;Interfel, en visioconf&eacute;rence le 31 mars. <em>Cet &eacute;v&egrave;nement invite la communaut&eacute; internationale &agrave; porter son regard sur les enjeux sant&eacute; de la consommation de fruits et l&eacute;gumes. Celle-ci a progress&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, la preuve que nos efforts paient mais nous restons sous le seuil de recommandation de l&rsquo;OMS. 40 % des m&eacute;nages n&rsquo;atteignent pas ce seuil de 400 g. Il faut continuer, continuer &agrave; mettre en lumi&egrave;re et sensibiliser la soci&eacute;t&eacute; civile et les politiques &agrave; nos produits, &agrave; nos m&eacute;tiers, &agrave; notre fili&egrave;re.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr//www.reussir.fr/fruits-legumes/consommation-et-un-vrai-plan-decennal-les-chantiers-prioritaires-de-la-filiere-en-2021"><strong>Consommation et un vrai plan d&eacute;cennal : les chantiers prioritaires de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes en 2021</strong></a></p>

<p class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/legere-hausse-de-la-consommation-europeenne-de-fruits-et-legumes-frais-mais-a-nuancer"><strong>L&eacute;g&egrave;re hausse de la consommation europ&eacute;enne de fruits et l&eacute;gumes frais, mais &agrave; nuancer</strong></a></p>

<h3 class="Default"><strong>Interfel renouvelle ses propositions pour pousser la consommation</strong></h3>

<p class="Default">Parmi les outils envisag&eacute;s par l&rsquo;interprofession pour pousser la consommation de fruits et l&eacute;gumes&nbsp;: les ch&egrave;ques alimentaires fl&eacute;ch&eacute;s vers les produits frais et durables pour les populations les plus d&eacute;favoris&eacute;es&nbsp;; r&eacute;tablir les cours de cuisine &agrave; l&rsquo;&eacute;cole, <em>&laquo;&nbsp;d&rsquo;autant plus que les enfants sont demandeurs&nbsp;&raquo;&nbsp;</em>; monter des cours de cuisine pour les populations d&eacute;favoris&eacute;es avec des restaurateurs et les di&eacute;t&eacute;ticiens d&rsquo;Interfel, <em>&laquo;&nbsp;la fili&egrave;re s&rsquo;&eacute;tait m&ecirc;me engag&eacute;e &agrave; fournir gratuitement les produits&nbsp;&raquo;.</em></p>

<p class="Default">Et pour promouvoir ses produits aupr&egrave;s de tous les publics, la fili&egrave;re peut compter sur un duo de choc&nbsp;: H&eacute;l&egrave;ne Darroze, Chef cuisini&egrave;re fran&ccedil;aise multi-&eacute;toil&eacute;e, ambassadrice de l'Ann&eacute;e internationale des fruits et l&eacute;gumes pour Interfel, et Guillaume Gomez, ancien Chef des cuisines l'Elys&eacute;e et Repr&eacute;sentant de la gastronomie fran&ccedil;aise, parrain de l'Ann&eacute;e internationale des fruits et l&eacute;gumes pour Interfel.</p>

<h3><strong>H&eacute;l&egrave;ne Darroze&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le l&eacute;gume se cuisine et ce n&rsquo;est pas si difficile en r&eacute;alit&eacute;&nbsp;&raquo;</strong></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Pourquoi avoir accept&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre ambassadrice pour Interfel&nbsp;? Depuis toujours je suis une amoureuse des l&eacute;gumes&nbsp;: j&rsquo;aime les manger et surtout les consommer. Et j&rsquo;aime transmettre des messages, ce que je fais d&eacute;j&agrave; via Top Chef. Le fruit et le l&eacute;gume, quoi de mieux pour sensibiliser sur le local, sur les saisons&nbsp;? Et pour se sentir bien dans son corps, pour les bienfaits sant&eacute;, d&rsquo;autant plus en p&eacute;riode de pand&eacute;mie&nbsp;&raquo;, </em>t&eacute;moigne la Chef aux cinq &eacute;toiles Michelin.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Pour pousser la consommation des fruits et des l&eacute;gumes, outre ces messages primordiaux, il faut que les restaurateurs leur fassent de la place dans les plats et les menus. Il faut aussi apprendre &agrave; cuisiner et consommer d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge. Le l&eacute;gume se cuisine&nbsp;: &eacute;pices, mati&egrave;res grasses, associations&hellip; Et ce n&rsquo;est pas si difficile en r&eacute;alit&eacute;.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3><strong>Guillaume Gomez&nbsp;: &laquo;&nbsp;associer les producteurs et les chefs dans la promotion de notre gastronomie &agrave; l&rsquo;international, et former les cantiniers&nbsp;&raquo;</strong></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les nouvelles tendances et la curiosit&eacute; font que les consommateurs sont de plus en plus ouverts &agrave; une alimentation nouvelle autour des fruits et l&eacute;gumes. L&rsquo;&eacute;ducation au go&ucirc;t est primordiale. Il est essentiel de former &eacute;galement les chefs, les cantiniers&nbsp;: au go&ucirc;t, &agrave; la fra&icirc;cheur des produits, &agrave; la saison&hellip; des semences &agrave; la transformation en passant par l&rsquo;anti-gaspi et le recyclage&nbsp;&raquo;, </em>estime le Repr&eacute;sentant de la gastronomie Fran&ccedil;aise.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Avec cette Ann&eacute;e internationale et les nouvelles tendances, les fruits et l&eacute;gumes passent au premier plan, et &agrave; travers eux, ceux qui les produisent. Notre savoir-faire de chefs ne peut se faire qu&rsquo;avec vous, producteurs, grossistes&hellip; Sans vous, nous ne pouvons rien faire. La France est le seul pays avec une telle diversit&eacute; de terroirs (jusque dans les Outre-Mer) et donc de fruits et l&eacute;gumes. Et c&rsquo;est cette richesse qui fait notre gastronomie et sa r&eacute;putation au national et &agrave; l&rsquo;international. Il faut donc associer les producteurs et professionnels aux chefs lors de la promotion &agrave; l&rsquo;international. &raquo;</em></p>

<figure role="group"><div alt="Julien Denormandie" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="722b24c9-46f3-4f18-a9eb-9c6ed95f55e9" title="Julien Denormandie" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/interfel%20FAO%20ministre.jpg" alt="Julien Denormandie" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Julien Denormandie appelle &agrave; consommer des fruits et l&eacute;gumes frais, locaux, de saison. (c) Capture d'&eacute;cran - FLD/Interfel</figcaption></figure><h3><strong>Julien Denormandie&nbsp;: &laquo;&nbsp;Rendez-vous dans les fermes d&rsquo;&agrave; c&ocirc;t&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;</strong></h3>

<p class="Default">Le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie, intervenant &agrave; la conf&eacute;rence par vid&eacute;o,&nbsp;a appel&eacute; les consommateurs, en cette Ann&eacute;e internationale des fruits et l&eacute;gumes, &agrave; consommer des f&amp;l frais, locaux, et de saison, et &agrave; se rendre dans les fermes &agrave; la rencontre des producteurs, afin de soutenir la richesse et la diversit&eacute; des f&amp;l fran&ccedil;ais.</p>

<h3><strong>Une ann&eacute;e riche en &eacute;v&eacute;nements pour promouvoir les fruits et l&eacute;gumes</strong></h3>

<p>La 17<sup>e</sup> &eacute;dition de la F&ecirc;te des Fruits et L&eacute;gumes Frais aura lieu du 11 au 20 juin. <em>&laquo;&nbsp;Conditions sanitaires oblige, cette &eacute;dition sera particuli&egrave;rement digitale, </em>pr&eacute;cise Christian Berthe, co-pr&eacute;sident de la commission communication d&lsquo;Interfel. <em>Mais nous avons eu en 2020 de bonnes surprises quant &agrave; la pertinence de ce support. Mais d&egrave;s que possible, nous retournons sur le terrain, notamment avec notre r&eacute;seau de di&eacute;t&eacute;ticiens, et nos comit&eacute;s r&eacute;gionaux, car le lien est indispensable.&nbsp;De m&ecirc;me, nous attendons avec impatience le retour des salons, des foires, des festivals car le fruit et l&eacute;gume y est un vecteur de communication superbe.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>De mai &agrave; d&eacute;cembre aura lieu la &ldquo;Tourn&eacute;e des r&eacute;gions en foodtruck&rdquo; dans le cadre de la campagne Cuisin&eacute;s Maison. Et Interfel organisera en mai et juin deux tables rondes, en pr&eacute;sence de parlementaires et du parrain Guillaume Gomez, afin de leur pr&eacute;senter les enjeux auxquels les fruits et l&eacute;gumes et leurs acteurs sont confront&eacute;s au quotidien.</p>



Interfel a présenté en visioconférence le 31 mars quelques lignes directrices de son programme pour soutenir l’Année Internationale des Fruits et légumes. Et surtout, l’interprofession a présenté son ambassadrice et son parrain pour cette Année : la chef multi-étoilée et l’ancien chef des cuisines de l’Elysée.

Hélène Darroze et Guillaume Gomez, ambassadrice et parrain de l’Année internationale des fruits et légumes

<p>Issus de la loi d'avenir <em>pour</em><em> </em><em>l'agriculture</em>, l'alimentation et la for&ecirc;t du 13 octobre 2014, les PAT<strong> </strong>ont pour objectif de relocaliser l'agriculture et l'alimentation dans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. En rassemblant producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivit&eacute;s territoriales et consommateurs autour de projets communs, ils visent &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer la transition agricole et alimentaire. Le plan France Relance, cr&eacute;&eacute; pour redynamiser l'&eacute;conomie fran&ccedil;aise suite &agrave; la crise covid, vient allouer de nouveaux moyens &agrave; ce dispositif. Fin 2020, l&rsquo;appel &agrave; projet lanc&eacute; dans le cadre de France Relance a suscit&eacute; de nombreuses candidatures&nbsp;: au total, 65 dossiers viennent d&rsquo;&ecirc;tre s&eacute;lectionn&eacute;s &agrave; l&rsquo;issue de l&rsquo;examen du premier volet de candidatures, pour un montant global de subvention d&rsquo;un peu plus de 5,3 millions d&rsquo;euros. Les projets retenus dans la r&eacute;gion Aura concernent des territoires vari&eacute;s&nbsp;: PAT de la Veyle (01), PAT du Bocage Bourbonnais (03), PAT Entre Bi&egrave;vre et Rh&ocirc;ne (38), PAT de la Matheysine (38), PAT de Saint-Etienne M&eacute;tropole (42), PAT du Syndicat de l&rsquo;Ouest Lyonnais (69) et PAT Sa&ocirc;ne-Beaujolais. Les deux projets rhodaniens concernent les communaut&eacute;s de communes du Pays de l&rsquo;Arbresle, des Vallons du Lyonnais, du Pays Mornantais et de la Vall&eacute;e du Garon, ainsi que la communaut&eacute; de communes Sa&ocirc;ne Beaujolais (CCSB).</p><p><strong>Des projets aux objectifs multiples </strong></p><p>Le PAT du Syndicat de l&rsquo;Ouest Lyonnais vise &agrave; mettre en &oelig;uvre un programme d&rsquo;actions commun sur les communaut&eacute;s de communes du Pays de l&rsquo;Arbresle, des Vallons du Lyonnais, du Pays Mornantais et de la Vall&eacute;e du Garon. Pour donner acc&egrave;s &agrave; une alimentation plus durable, locale et qualitative &agrave; leurs habitants, le PAT vise &agrave; d&eacute;velopper une agriculture de production viable et durable, en rapprochant la production de la consommation par une meilleure structuration des fili&egrave;res. Il accompagnera &eacute;galement la transition de la restauration collective dans la mise en place d&rsquo;une alimentation durable et dans la lutte contre le gaspillage. Le projet pr&eacute;voit &eacute;galement d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer les coop&eacute;rations locales pour r&eacute;pondre &agrave; la demande des m&eacute;tropoles voisines ainsi que d&rsquo;animer et de mettre en &oelig;uvre une gouvernance alimentaire partag&eacute;e sur l&rsquo;Ouest Lyonnais. Du c&ocirc;t&eacute; de la CCSB, le PAT a pour objectif de d&eacute;finir une strat&eacute;gie alimentaire territoriale, de d&eacute;velopper l&rsquo;offre en produits locaux et de rendre accessible une alimentation de qualit&eacute; pour tous. La CCSB pilotera ce PAT en appui avec les consulaires, le monde agricole et associatif. Dans ce territoire tr&egrave;s rural &ndash; 50 % de sa superficie est occup&eacute;e par les activit&eacute;s agricoles &ndash;le PAT permettra de r&eacute;pondre &agrave; de nombreux enjeux&nbsp;: pr&eacute;servation du foncier, dynamisation des friches, renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, soutien de la diversification des activit&eacute;s et d&eacute;veloppement d&rsquo;une offre respectueuse de l&rsquo;environnement.</p>


Les projets alimentaires territoriaux ont pour objectif de relocaliser l'agriculture et l'alimentation dans les territoires. Dans le Rhône, deux projets vont être mis en œuvre.

RHÔNE : Sept nouveau projets sélectionnés en région Aura par France Relance

<p><em>- Quel est le bilan des d&eacute;g&acirc;ts &agrave; ce jour, pour vos productions respectives ?</em></p><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Julien : &laquo;C&rsquo;est la catastrophe. Selon nos premi&egrave;res constatations, 80 % des vergers n&rsquo;ont plus de fruits, sur les cerisiers, mirabelliers et abricotiers de la vall&eacute;e du Tarn. On verra la suite pour certaines vari&eacute;t&eacute;s tardives de cerisiers, mais pour les mirabelles, on s&rsquo;oriente vers les 100 % de pertes. A la SICA Valfruits (une trentaine de producteurs), nous faisions autour de 500 tonnes de fruits par an. Cette ann&eacute;e, on sera tr&egrave;s loin du compte...&raquo;.</p><p>Philippe Teulier : &laquo;Nos d&eacute;g&acirc;ts sont moins importants que ceux constat&eacute;s chez les arboriculteurs. Nous avons quatre aires d&rsquo;appellation AOP sur plusieurs zones de l&rsquo;Aveyron. Certaines parcelles de vignes ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es par le gel, principalement dans la vall&eacute;e du Lot, sur Entraygues-Le Fel et Estaing. L&agrave;, selon les premi&egrave;res estimations, 80 % des vignes ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es par le gel avec des temp&eacute;ratures autour de - 5 degr&eacute;s. D&rsquo;autres parcelles sont impact&eacute;es entre 20 et 80 %. Il faudra attendre une dizaine de jours pour mesurer avec plus de pr&eacute;cision les d&eacute;g&acirc;ts, selon la t&ecirc;te des bourgeons&raquo;.</p><p><em>- Est-ce que ce sont des gel&eacute;es exceptionnelles ?</em></p><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Julien : &laquo;Nous sommes descendus &agrave; -6 au bord du Tarn, et -4 sur les coteaux, la semaine derni&egrave;re. Ce lundi 12 avril, nous avons encore de petites gel&eacute;es... Mais le mal est fait, c&rsquo;est cuit, les cerises sont noires. Nous avons eu un dernier hiver pas assez froid, et des chaleurs de fin mars qui ont favoris&eacute; le d&eacute;marrage des arbres beaucoup trop t&ocirc;t. Habituellement, ils d&eacute;marrent vers le 10 avril. Les derni&egrave;res gel&eacute;es sont donc exceptionnelles. Elles ont eu un impact d&eacute;sastreux sur des fruits d&eacute;j&agrave; bien avanc&eacute;s. Nous savons que c&rsquo;est le risque du m&eacute;tier. Mais cela risque encore de se reproduire, avec un climat qui change. Cela nous inqui&egrave;te pour l&rsquo;avenir de notre m&eacute;tier&raquo;.</p><p>Philippe Teulier : &laquo;Cet &eacute;pisode de gel&eacute;e noire, comme nous l&rsquo;appelons, aurait pu &ecirc;tre pire. La vigne &eacute;tait heureusement s&egrave;che. C&rsquo;est une chance. Une v&eacute;g&eacute;tation s&egrave;che permet en effet de limiter les d&eacute;g&acirc;ts du gel&raquo;.</p><p><em>- Qu&rsquo;attendez-vous maintenant, en terme de soutien ?</em></p><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Julien : &laquo;Nous avons eu, heureusement, une bonne ann&eacute;e en 2020 permettant de faire un peu de tr&eacute;sorerie. Mais les arboriculteurs de la vall&eacute;e du Tarn ne sont pas assur&eacute;s contre ce type de d&eacute;g&acirc;ts. Un dossier calamit&eacute; agricole doit &ecirc;tre constitu&eacute;, avec des visites de terrain programm&eacute;es sur nos vergers par la DDT. En 2017, nous avions pu b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;aides financi&egrave;res &agrave; cause du gel au titre des calamit&eacute;s agricoles. Nous savons que la R&eacute;gion a pro- mis son soutien aux viticulteurs et arboriculteurs. Jamais nous n&rsquo;avions subi autant de d&eacute;g&acirc;ts dans notre vall&eacute;e !&raquo;.</p><p>Philippe Teulier : &laquo;Pour le moment, nous faisons le tour des d&eacute;g&acirc;ts, afin de r&eacute;colter des donn&eacute;es pr&eacute;cises, et d&rsquo;avoir une position commune au niveau de l&rsquo;Aveyron. J&rsquo;ai particip&eacute; au bureau de la Chambre d&rsquo;agriculture ce lundi o&ugrave; les d&eacute;g&acirc;ts du gel sur nos productions viticoles et arboricoles ont &eacute;t&eacute; &eacute;videmment &eacute;voqu&eacute;s. La r&eacute;union de l&rsquo;interprofession des vins du Sud-Ouest &agrave; laquelle j&rsquo;ai particip&eacute; ce mardi 13 avril a permis de faire le tour de la situation, de dresser un premier bilan des d&eacute;g&acirc;ts au niveau r&eacute;gional, avec un point par d&eacute;partement. L&agrave;-aussi, l&rsquo;objectif est d&rsquo;avoir une position commune, afin de soutenir les producteurs les plus touch&eacute;s par cet &eacute;pisode de gel qui nous est tomb&eacute; dessus apr&egrave;s des chaleurs de mars beaucoup trop pr&eacute;coces&raquo;.</p><p>&nbsp;</p><p>D.B.</p>


Le point avec Frédéric Julien, président de la SICA Valfruits (Rivière-sur-Tarn) et Philippe Teulier, président de la Fédération des vins de qualité de l’Aveyron et de l’ODG AOP Marcillac.

AVEYRON : viticulture et arboriculture lourdement impactées par le gel

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<p>Les fleurs comestibles sont &agrave; la mode dans le monde gastronomique. Elles sont utilis&eacute;es par les chefs, comme &eacute;l&eacute;ments d&eacute;coratifs mais aussi d&eacute;sormais comme ingr&eacute;dients &agrave; part enti&egrave;re. Le <a href="https://www.interreg-alcotra.eu/fr/decouvrir-alcotra/les-projets-finances/antea-fleurs-comestibles-innovations-pour-le-developpement" target="_blank">projet franco-italien Antea</a> r&eacute;unit sept partenaires fran&ccedil;ais et italiens comprenant des Universit&eacute;s, des Chambres d&rsquo;agriculture ainsi que des centres de recherche, d&rsquo;exp&eacute;rimentation et de formation.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-fleurs-comestibles-d-elodie">Dans l'H&eacute;rault, Elodie Teixeira s'est lanc&eacute;e dans la production de fleurs comestibles</a></p>

<p><strong>Il vise &agrave; organiser et promouvoir la fili&egrave;re &eacute;mergente des fleurs comestibles, de la production &agrave; la distribution en passant par le marketing.</strong> Ces objectifs interviennent dans un contexte de crise du secteur de la floriculture. Les entreprises de la fili&egrave;re se tournent vers des esp&egrave;ces adapt&eacute;es aux march&eacute;s alternatifs, comme les plantes aromatiques et donc les esp&egrave;ces comestibles.</p>

<h3 class="normal">Elargir l&rsquo;offre de fleurs comestibles</h3>

<p>Les fleurs comestibles les plus connues ne sont que quelques dizaines, mais il y aurait plus de 1&thinsp;600 esp&egrave;ces de plantes dont les fleurs sont comestibles. L&rsquo;un des axes du projet est donc d&rsquo;&eacute;largir l&rsquo;offre de fleurs comestibles en identifiant des nouvelles esp&egrave;ces.<strong> Les plantes candidates sont analys&eacute;es afin de d&eacute;terminer leur composition organique et leurs caract&eacute;ristiques sensorielles.</strong> Des tests allerg&egrave;nes et microbiologiques sont effectu&eacute;s, ainsi qu&rsquo;une &eacute;valuation de leur potentielle toxicit&eacute;.</p>

<p>Par la suite, les acteurs du projet mettent au point <strong>des protocoles de reproduction, des techniques de culture, ainsi que des technologies pour la conservation</strong>, le conditionnement et les pr&eacute;parations alimentaires. Antea &eacute;tudie plus particuli&egrave;rement quarante esp&egrave;ces de fleurs comestibles s&eacute;lectionn&eacute;es pour leur potentiel culinaire, dont font partie les cinq esp&egrave;ces pr&eacute;sent&eacute;es ici.</p>

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<p>&nbsp;</p>

<div class="encadre">
<h2>60 recettes avec des fleurs</h2>

<p><a href="http://www.interregantea.eu/Dettagli_Pubblicazioni.aspx" target="_blank">Un livre de recettes</a> a &eacute;t&eacute; publi&eacute; dans le cadre du projet Antea. Ecrit en fran&ccedil;ais et en italien, il regroupe une soixantaine de recettes utilisant des fleurs comestibles.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>5 esp&egrave;ces de fleurs comestibles</h2>

<p><strong>Source&thinsp;:</strong> <a href="http://www.interregantea.eu/ListaPiante.aspx" target="_blank">http://www.interregantea.eu/ListaPiante.aspx</a>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_TECH_VAR_FLEURS%20COMESTIBLES_NIV1_Acmella_oleracea.JPG" /><figcaption>&copy; H. Zell</figcaption></figure><h3>Acmella oleracea</h3>

<p><strong>Nom commun&thinsp;:</strong> br&egrave;de mafane, cresson de Par&aacute;</p>

<p><strong>En cuisine&thinsp;:</strong> Feuilles et fleurs sont utilis&eacute;es cuites ou crues au Br&eacute;sil, en Inde, dans l&rsquo;Oc&eacute;an indien. Le go&ucirc;t est l&eacute;g&egrave;rement poivr&eacute; et piquant. Les fleurs provoquent une sensation anesth&eacute;siante sur la langue.</p>

<p><strong>Culture&thinsp;: </strong>semis &agrave; partir de f&eacute;vrier. Elle peut &ecirc;tre cultiv&eacute;e comme annuelle sous la plupart des climats. Elle peut se cultiver en pot ou en pleine terre. Rendement de 30 fleurs/plant/semaine.</p>

<p><strong>Bioagresseurs&thinsp;:</strong> thrips du feuillage, cochenille farineuse, limace en pleine terre.</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_TECH_VAR_FLEURS%20COMESTIBLES_NIV1_Polianthes%20Tuberosa.jpg" /><figcaption>&copy; J. Patil</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Polianthes tuberosa</h3>

<p><strong>Nom commun&thinsp;:</strong> tub&eacute;reuse</p>

<p><strong>En cuisine&thinsp;:</strong> utilis&eacute;e pour la parfumerie, la fleur de tub&eacute;reuse est &eacute;galement comestible, crue ou cuite. Elle pr&eacute;sente un go&ucirc;t floral tr&egrave;s d&eacute;licat.</p>

<p><strong>Culture&thinsp;: </strong>C&rsquo;est une plante tr&egrave;s g&eacute;live qui n&eacute;cessite une temp&eacute;rature minimum de 5&nbsp;&deg;C. La plantation des bulbes se fait en avril. La division des bulbes doit avoir lieu au moins tous les trois ans. Rendement de 12 &agrave; 13 fleurs/plant/an (floraison de juin &agrave; septembre).</p>

<p><strong>Bioagresseurs&thinsp;:</strong> culture peu sensible aux ravageurs et maladies.</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_TECH_VAR_FLEURS%20COMESTIBLES_NIV1_Tropaeolum_majus.JPG" /><figcaption>&copy; Tubifex</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Tropaleum majus</h3>

<p><strong>Nom commun&thinsp;: </strong>capucine</p>

<p><strong>En cuisine&thinsp;:</strong> La capucine est tr&egrave;s pr&eacute;sente dans la tradiction culinaire europ&eacute;enne. Toute la plante est comestible. Son go&ucirc;t &eacute;pic&eacute; et poivr&eacute; rappelle celui du radis ou du cresson.</p>

<p><strong>Culture&thinsp;:</strong> C&rsquo;est une plante p&eacute;renne qui doit &ecirc;tre cultiv&eacute;e comme une annuelle car elle est sensible au gel. Le semis se fait en f&eacute;vrier/mars. La culture peut se faire aussi bien en serre qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, en pot. Rendement de 25 fleurs/plant/semaine</p>

<p><strong>Bioagresseurs&thinsp;:</strong> pucerons, pourritures &agrave; la base.</p>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_TECH_VAR_FLEURS%20COMESTIBLES_NIV1_Hemerocallis_fulva.JPG" /><figcaption>&copy; Alpsdake</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Hemerocallis fulva L.</h3>

<p><strong>Nom commun&thinsp;:</strong> h&eacute;m&eacute;rocalle</p>

<p><strong>En cuisine&thinsp;:</strong> Les t&eacute;pales d&rsquo;Hemerocallis ont un go&ucirc;t et un croquant similaires &agrave; ceux de la salade d&rsquo;hiver. Ils peuvent &ecirc;tre consomm&eacute;s frais en salade, marin&eacute;s dans l&rsquo;eau et le vinaigre.</p>

<p><strong>Culture&thinsp;:</strong> L&rsquo;esp&egrave;ce est rustique et s&rsquo;adapte &agrave; de nombreux milieux. Elle se multiplie par semis (premi&egrave;re floraison au bout de trois ans) ou par division de rhizome (floraison l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;apr&egrave;s). Elle peut aussi bien se cultiver en pot qu&rsquo;en pleine terre, en serre ou &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, &agrave; la lumi&egrave;re ou &agrave; l&rsquo;ombre (floraison de juin &agrave; septembre).</p>

<p><strong>Bioagresseurs&thinsp;:</strong> pourriture basale, taches foliaires, thrips</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_TECH_VAR_FLEURS%20COMESTIBLES_NIV1_Tulbaghia_violacea.JPG" /><figcaption>&copy; K. Ziarnek</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Tulbaghia violacea</h3>

<p><strong>Nom commun&thinsp;:</strong> ail violet d&rsquo;Afrique du Sud</p>

<p><strong>En cuisine&thinsp;:</strong> La tulbaghie est originaire d&rsquo;Afrique du Sud. Ses fleurs ont un go&ucirc;t d&rsquo;ail plus ou moins prononc&eacute;. Toutes les parties de la plante sont comestibles, crues, cuites et s&eacute;ch&eacute;es.</p>

<p><strong>Culture&thinsp;:</strong> La plante r&eacute;siste &agrave; des temp&eacute;ratures n&eacute;gatives jusqu&rsquo;&agrave; -15&nbsp;&deg;C, m&ecirc;me si son feuillage est atteint d&egrave;s -5&nbsp;&deg;C. Elle se multiplie par division des touffes au moins tous les trois ans. La plantation a lieu &agrave; l&rsquo;automne, la plante est en fleur d&rsquo;avril &agrave; novembre. Rendement de 12 fleurs/plante/semaine.</p>

<p><strong>Bioagresseurs&thinsp;:</strong> forte pr&eacute;sence thrips sous serre mais qui n&rsquo;occasionnent pas de d&eacute;g&acirc;ts sur fleurs. Cochenilles <em>Pseudococcus longispinus</em>.</p>
</div>



Devant le succès actuel des fleurs comestibles en gastronomie, un projet franco-italien vise à organiser une filière.

Une filière de fleurs comestibles en construction

<div>
<p>Depuis 2006, le dispositif des Certificats d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie (CEE) offre une aide au financement de diff&eacute;rents &eacute;quipements permettant des &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie. Neuf &eacute;quipements et actions concernant les serres mara&icirc;ch&egrave;res b&eacute;n&eacute;ficiaient jusqu&rsquo;ici du dispositif et continueront &agrave; le faire dans la 5<sup>e</sup> p&eacute;riode (<strong>stockage d&rsquo;eau chaude type Open Buffer, pompe &agrave; chaleur eau/eau ou air/eau, r&eacute;cup&eacute;ration de chaleur fatale, d&eacute;shumidificateur thermodynamique, double tube de chauffage, syst&egrave;me de d&eacute;shumidification avec air ext&eacute;rieur, module d&rsquo;int&eacute;gration des temp&eacute;ratures, double &eacute;cran thermique, &eacute;crans thermiques lat&eacute;raux</strong>). Trois nouvelles fiches figurent dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; qui devrait &ecirc;tre publi&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/ce-qu-il-faut-savoir-pour-blanchir-ses-abris">5 choses &agrave; savoir avant de blanchir ses abris</a></p>

<h3><strong>1. L&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;isolation des parois de serre par du polycarbonate ou un mat&eacute;riau &eacute;quivalent</strong></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le polycarbonate est moins lumineux, mais plus isolant que le verre, </em>souligne Ariane Grisey, du CTIFL.<em> Il y a d&eacute;j&agrave; dans le dispositif CEE une fiche portant sur les &eacute;crans thermiques lat&eacute;raux. Toutefois, ces &eacute;crans impliquent un syst&egrave;me de pilotage et peuvent prendre la poussi&egrave;re et abriter des insectes. <strong>Il y avait donc une demande des professionnels pour pouvoir mieux isoler les parois sans avoir la contrainte du pilotage et du nettoyage des &eacute;crans.&nbsp;&raquo;</strong></em> Le surco&ucirc;t du polycarbonate par rapport au verre simple &eacute;tant estim&eacute; &agrave; 4&nbsp;&euro;/m<sup>2</sup>, une aide &agrave; l&rsquo;investissement par le biais des CEE &eacute;tait donc int&eacute;ressante. Le forfait pr&eacute;vu est de 180&nbsp;kWh-cumac/m<sup>2</sup> de serre, ce qui devrait permettre une aide &agrave; hauteur de 25&nbsp;% environ de l&rsquo;investissement pour l&rsquo;ensemble ou une partie des parois de la serre.</p>

<h3><strong>2. L&rsquo;installation de mat&eacute;riaux de couverture double paroi pour les serres</strong></h3>

<p>Plusieurs mat&eacute;riaux sont possibles&thinsp;: le double vitrage, le double paroi en plastique innovant ou une paroi plastique et verre. <em>&laquo;&nbsp;Les producteurs de tomate notamment sont tr&egrave;s sensibles &agrave; la lumi&egrave;re et ne sont pas int&eacute;ress&eacute;s par les doubles parois gonflables classiques,</em> pr&eacute;cise Ariane Grisey. <em><strong>Certains plastiques innovants sont cependant aussi performants que le verre, comme le F-Clean qui est plus isolant que le verre en double paroi et permet la m&ecirc;me transmission lumineuse que le verre</strong>, avec une dur&eacute;e de vie similaire. Les mat&eacute;riaux verre-plastique ne sont pas encore utilis&eacute;s en France, mais des essais ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s aux Pays-Bas. Une fiche CEE &eacute;tant assez longue &agrave; mettre en place, nous avons pr&eacute;f&eacute;r&eacute; anticiper en incluant ce mat&eacute;riau dans la fiche mat&eacute;riaux de couverture.&nbsp;&raquo;</em> Le forfait pr&eacute;vu variera de 990 &agrave; 1&thinsp;700 &shy;kWh cumac/m<sup>2</sup> de serre selon la technologie mise en place, assurant une contribution d&rsquo;environ 25&nbsp;% de l&rsquo;investissement.</p>

<h3><strong>3. La serre bioclimatique</strong></h3>

<p>La <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sur-la-piste-de-la-serre-bioclimatique">serre bioclimatique</a> dispose d&rsquo;une fiche qui s&rsquo;adresse aux serres peu chauff&eacute;es et concerne la mise en place d&rsquo;un dispositif permettant de r&eacute;cup&eacute;rer l&rsquo;&eacute;nergie solaire (r&eacute;serves d&rsquo;eau ou mat&eacute;riaux &eacute;quivalents) de la journ&eacute;e pour la restituer la nuit. <strong>Dans certains cas, des ventilateurs peuvent &eacute;galement &ecirc;tre install&eacute;s, en compl&eacute;ment, pour am&eacute;liorer l&rsquo;efficacit&eacute; du stockage.</strong> Le montant des certificats s&rsquo;&eacute;l&egrave;vera en moyenne &agrave; 400&nbsp;kWh cumac/m<sup>2</sup> de serre et contribuera &agrave; hauteur de 15&nbsp;% de l&rsquo;investissement.</p>
</div>



Le dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE) aide le financement d'équipements permettant des économies d’énergie. Trois nouvelles fiches concernant les serres figurent dans le prochain arrêté.

Serres : trois nouvelles fiches pour les Certificats d’économie d’énergie

<p>Adieu p&ecirc;ches, nectarines, abricots, figues, amandes, grenades... Dans la nuit du 8 au 9 avril, par -3&deg;C pendant huit heures, Christine et Claude Cribeillet ont perdu la majeure partie de la production de leur verger, couvrant une surface de 20 hectares, au pied du massif des Alb&egrave;res, qui marque la fronti&egrave;re avec l&rsquo;Espagne. Le broyage pr&eacute;ventif des couverts inter-rangs n&rsquo;y a rien fait.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Le taux de perte varie entre 40% et 100%&nbsp;selon les zones et les esp&egrave;ces&nbsp;</em>&raquo;, confie l&rsquo;arboriculteur. Depuis, lui et son &eacute;pouse arpentent les rang&eacute;es de p&ecirc;chers et de nectariniers, pas tant pour jauger les d&eacute;g&acirc;ts que pour sauver ce qui peut l&rsquo;&ecirc;tre. &laquo;&nbsp;<em>On fait tomber les fruits touch&eacute;s parce qu&rsquo;ils continuent de pomper la s&egrave;ve des arbres d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s affaiblis par l&rsquo;arr&ecirc;t de s&egrave;ve</em>, explique le producteur. <em>On &eacute;limine les plus caboss&eacute;s mais certains ne pr&eacute;sentent pas de sympt&ocirc;mes externes</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/6/2/3922642-1-fre-FR/49c839fd3907-pe-che-jpg" alt="Sur p&ecirc;cher, le fruit est ext&eacute;rieurement intact mais l&rsquo;amande est touch&eacute;e" height="1116" width="2010" /><figcaption>Sur p&ecirc;cher, le fruit est ext&eacute;rieurement intact mais l&rsquo;amande est touch&eacute;e</figcaption></figure>

</div>
<h1>L&rsquo;impossible &eacute;valuation des d&eacute;g&acirc;ts</h1><p>Avec son s&eacute;cateur, l&rsquo;arboriculteur tranche de temps &agrave; autre un jeune fruit en deux, ext&eacute;rieurement intact. &laquo;&nbsp;<em>Dans la plupart des cas, l&rsquo;amande est comme brul&eacute;e. Comment vont se d&eacute;velopper ses fruits&nbsp;? Vont-ils tomber un mois avant la r&eacute;colte</em>&nbsp;? &raquo;, s&rsquo;interroge-t-il. C&rsquo;est la premi&egrave;re exp&eacute;rience du genre pour les arboriculteurs. &laquo;&nbsp;<em>Un gel aussi tardif, c&rsquo;est une premi&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;, souligne Christine Cribeillet. &laquo;&nbsp;<em>Il y a deux ans, le gel avait frapp&eacute; au moment de la fleur, c&rsquo;&eacute;tait plus simple</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce&nbsp;la productrice, comme si elle s&rsquo;accoutumait aux coups de butoir du climat.</p><div class="citation">
    <span>"En 55 ans, depuis que mes parents se sont install&eacute;s ici, on n&rsquo;a jamais vu &ccedil;a&nbsp;"</span>
</div>
<p>Et pourtant. &laquo;&nbsp;<em>En 55 ans, depuis que mes parents se sont install&eacute;s ici, on n&rsquo;a jamais vu &ccedil;a</em>, d&eacute;clare son mari. <em>Mais au cours des cinq ans, on a subi deux fois le gel, une fois la gr&ecirc;le et l&rsquo;an pass&eacute;, pendant le premier confinement, il est tomb&eacute; 800 mm d&rsquo;eau au printemps et on a &eacute;t&eacute; inond&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Avec des fruits qui risquent de tomber encore pendant des semaines et d&rsquo;autres qui seront difformes, l&rsquo;&eacute;valuation des d&eacute;g&acirc;ts sera tout sauf une sin&eacute;cure, d&rsquo;autant que le gel peut se faire ressentir sur la production de l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;apr&egrave;s, comme le couple l&rsquo;a d&eacute;j&agrave; v&eacute;cu avec les abricotiers.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/6/2/3922666-1-fre-FR/0eb229d9f7aa-abricotier-jpg" alt="D&eacute;cim&eacute;e, la production d&rsquo;abricot pourrait aussi &ecirc;tre compromise l&rsquo;ann&eacute;e prochaine" height="1102" width="1848" /><figcaption>D&eacute;cim&eacute;e, la production d&rsquo;abricot pourrait aussi &ecirc;tre compromise l&rsquo;ann&eacute;e prochaine</figcaption></figure>

</div>
<h1>La bienveillance des autorit&eacute;s et des OPA</h1><p>L&rsquo;EARL des Hirondelles n&rsquo;&eacute;tait pas assur&eacute;e contre le gel. Elle a m&ecirc;me renonc&eacute; &agrave; se couvrir contre la gr&ecirc;le. &laquo;&nbsp;<em>La prime d&rsquo;assurance &eacute;quivalait &agrave; notre marge b&eacute;n&eacute;ficiaire</em>&nbsp;&raquo;, se rappelle Claude. A d&eacute;faut d&rsquo;assurance, les producteurs ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la bienveillance des structures agricoles dont le Civam Bio 66 et la Chambre d&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>La maire de Saint-G&eacute;nis-des-Fontaines, commune voisine o&ugrave; l&rsquo;on a des parcelles, est venue sur place</em>, d&eacute;clare Claude.<em> Mon fr&egrave;re, arboriculteur bio &eacute;galement, a re&ccedil;u la visite du sous-pr&eacute;fet&nbsp;&raquo;.</em> &laquo;&nbsp;<em>On est un peu surpris par ces t&eacute;moignages de soutien mais &ccedil;a fait du bien</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christine.</p><div class="citation">
    <span>"Une tour &agrave; vent, c&rsquo;est 30.000 euros pour prot&eacute;ger environ 4 ha, mais face &agrave; une gel&eacute;e noire, la tour ne fera aucun effet"</span>
</div>
<p>Le couple a enclench&eacute; aupr&egrave;s de la Chambre d'agriculture le processus administratif en vue de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une hypoth&eacute;tique indemnisation. &laquo;&nbsp;<em>On aura peut-&ecirc;tre une aide &agrave; hauteur de 20% ou 30% de la perte du chiffre d&rsquo;affaires, avec peut-&ecirc;tre un syst&egrave;me d&rsquo;acompte en attendant le bilan final</em>&nbsp;&raquo;. Beaucoup de &laquo; peut-&ecirc;tre&nbsp;&raquo; mais une certitude&nbsp;: tr&egrave;s peu de revenus et pas d&rsquo;investissement cette ann&eacute;e, et malgr&eacute; tout des emprunts &agrave; assumer, tel que celui consenti dans des filets destin&eacute;s &agrave; prot&eacute;ger les pommiers des carpocapses, au demeurant tr&egrave;s efficaces.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros" target="_blank" title="">Apr&egrave;s le gel, l&rsquo;&Eacute;tat d&eacute;bloque un milliard d&rsquo;euros</a>
</aside>
<p>Du coup, le couple a commenc&eacute; a jet&eacute; un &oelig;il aux diff&eacute;rents dispositifs anti-gel&nbsp;: bougies, diffuseurs d&rsquo;air chaud, micro-aspersion, tour &agrave; vent. &laquo;&nbsp;<em>Une tour &agrave; vent, c&rsquo;est 30.000 euros pour prot&eacute;ger environ 4 hectares</em>, indique Pierre. <em>Mais face &agrave; une gel&eacute;e noire, la tour ne fera aucun effet</em>&nbsp;&raquo;. Face &agrave; l&rsquo;ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne, les arboriculteurs doutent que les fonds allou&eacute;s dans le Plan de relance soient suffisants. Idem pour les PCAE r&eacute;gionaux, dont ils ont &eacute;t&eacute; plusieurs fois &eacute;conduits.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/6/2/3922672-1-fre-FR/2fdb6895d80b-grenadier-jpg" alt="Les grenadiers ont &eacute;t&eacute; en partie gel&eacute;s" height="1372" width="1980" /><figcaption>Les grenadiers ont &eacute;t&eacute; en partie gel&eacute;s</figcaption></figure>

</div>
<h1>L&rsquo;Amap solidaire</h1><p>Depuis leur installation en 1986 puis leur conversion bio en 2010-2012, les arboriculteurs ont travaill&eacute; la r&eacute;silience de leur syst&egrave;me, bien avant que le changement climatique ne consacre le terme, en jouant sur la diversification des esp&egrave;ces et des vari&eacute;t&eacute;s. Les p&ecirc;chers et les abricotiers ont fait de la place aux grenadiers, amandiers, figuiers et pommiers. &laquo;&nbsp;E<em>n pommier, on est sur une quinzaine de vari&eacute;t&eacute;s</em>, explique Claude. <em>En p&ecirc;cher, on a des vari&eacute;t&eacute;s diff&eacute;rentes tous les deux rangs</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>En figuier, on est &agrave; plus de 100 esp&egrave;ces&nbsp;mais c&rsquo;est parce que je pr&eacute;f&egrave;re m&rsquo;acheter un figuier plut&ocirc;t qu&rsquo;un sac &agrave; main</em>, rigole Christine. <em>On mise tout sur le go&ucirc;t parce que l&rsquo;on adore nous-m&ecirc;me les fruits&nbsp;</em>&raquo;. La diversification ob&eacute;it &agrave; trois objectifs&nbsp;: &eacute;largir la gamme de fruits commercialis&eacute;s en partie en vente directe, &eacute;cr&ecirc;ter les pointes de travail pour diminuer le recours &agrave; la main d&rsquo;&oelig;uvre et parer aux al&eacute;as climatiques.</p><div class="citation">
    <span>"Cela fait partie du r&ocirc;le d&#039;une Amap de soutenir ses producteurs dans les moments de coups durs"</span>
</div>
<p>Pour le dernier, c&rsquo;est rat&eacute; mais pas pour les deux premiers. L&rsquo;EARL fournit plusieurs Amap. Sise &agrave; Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), l&rsquo;Amap &laquo;&nbsp;Des l&eacute;gumes dans la ville&nbsp;&raquo; s&rsquo;&eacute;tait rapproch&eacute;e de l&rsquo;EARL quelques semaines avant le gel. Gros dilemme &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; les adh&eacute;rents doivent s&rsquo;engager, alors que la production de fruits est tr&egrave;s hypoth&eacute;tique. &laquo;&nbsp;<em>C'est une situation d&eacute;licate, d'autant plus qu'il s'agit d'un premier engagement avec ce producteur</em>, explique Nina Castellarnau, adh&eacute;rente de l&rsquo;Amap. <em>Mais cela fait aussi partie du r&ocirc;le d'une Amap de soutenir ses producteurs dans les moments de coups durs. On l&rsquo;a d&eacute;j&agrave; fait dans le pass&eacute; avec notre maraicher ainsi qu&rsquo;avec notre &eacute;leveur de volailles</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est une situation tr&egrave;s inconfortable pour nous</em><em>,</em> explique de son c&ocirc;t&eacute; l&rsquo;arboricultrice. <em>Cela fait 25 ans que l&rsquo;on est agriculteur et on n&rsquo;a jamais rien demand&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/6/2/3922675-1-fre-FR/78752b00beaf-amande-jpg" alt="Bien que visuellement indemnes, les amandiers ont &eacute;t&eacute; aussi impact&eacute;s" height="1074" width="2014" /><figcaption>Bien que visuellement indemnes, les amandiers ont &eacute;t&eacute; aussi impact&eacute;s</figcaption></figure>

</div>
<p>Un compromis a &eacute;t&eacute; trouv&eacute; entre les deux parties pour r&eacute;duire un peu la taille du panier mais la d&eacute;cision appartiendra &agrave; chaque adh&eacute;rent de l&rsquo;Amap, sachant que les fruits risquent de se faire rares et chers cette ann&eacute;e, l&rsquo;Espagne ayant &eacute;t&eacute; aussi touch&eacute;e par la vague de froid. Et a contrario, quand les prix grimpent, en d&eacute;but ou en fin de saison, ou parce que l&rsquo;offre est limit&eacute;e, les tarifs affich&eacute;s par les producteurs livrant en Amap restent constants. A panier r&eacute;silient, porte-monnaie r&eacute;silient.</p><p>On peut aussi compter sur les &laquo;&nbsp;amapiens&nbsp;&raquo; pour accepter des fruits &laquo;&nbsp;caboss&eacute;s&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est de moins en moins vrai dans certains magasins bio</em>&nbsp;&raquo;, soupire Christine Cribeillet. L&agrave; aussi, le climat changerait-il&nbsp;?</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/6/2/3922669-1-fre-FR/eb189ca0c0c0-pommier-jpg" alt="Le verger de pommiers est &eacute;quip&eacute; de filets anti-carpocapse" height="1252" width="2016" /><figcaption>Le verger de pommiers est &eacute;quip&eacute; de filets anti-carpocapse</figcaption></figure>

</div>



A Laroque-des-Albères (Pyrénées-Orientales), Christine et Claude Cribeillet ont misé sur la diversification de leur verger bio pour déjouer les aléas. Le gel du 8 avril a pourtant enfoncé un coin dans la résilience. L’Amap fera un peu tampon, en attendant l’investissement dans un système antigel, mais pas anti-stress.

« 8 espèces, 150 variétés et aucune épargnée par le gel »

<p>Les innovations num&eacute;riques sont nombreuses en agriculture : outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision, agriculture de pr&eacute;cision, robotique, big data, tra&ccedil;abilit&eacute; (blockchain)... Elles touchent aussi bien les agriculteurs que les fili&egrave;res et&nbsp; les organismes de conseil. L&rsquo;agriculture de groupe, &eacute;l&eacute;ment cl&eacute; du paysage agricole, r&eacute;alise aussi sa transition num&eacute;rique.<br><br>Apr&egrave;s trois ans de travaux sur les solutions num&eacute;riques au service des collectifs agricoles, le projet #Agriculturedegroupe2.0 arrive bient&ocirc;t &agrave; son terme. La FRcuma Ouest et les partenaires &agrave; l&rsquo;initiative du projet invitent tous les groupes et acteurs concern&eacute;s par la th&eacute;matique &agrave; une journ&eacute;e d&rsquo;&eacute;change pour partager enseignements, questions et perspectives. Une occasion pour d&eacute;couvrir les m&eacute;thodes et outils produits par le projet.<br><br><strong>UN PROGRAMME GRATUIT</strong><br><br><strong>Le matin de 9h45 &agrave; 12h30</strong><br><br>&#9679; Introduction : agriculture collective et outils num&eacute;riques : quels enjeux ?<br>&#9679; T&eacute;moignages : quelles probl&eacute;matiques rencontr&eacute;es ? quels outils test&eacute;s ?<br>&#9679; Etat des lieux : quels outils pour quels besoins ?<br>&#9679; Facteurs de r&eacute;ussite et freins &agrave; lever : s&eacute;quence d&rsquo;&eacute;changes en sous-groupe : quelles plus-value et limites des outils num&eacute;riques pour les collectifs ?<br><br><strong>L'apr&egrave;s-midi de 14h00 &agrave; 16h30</strong><br><br>&#9679; Apports m&eacute;thodologiques : les &eacute;tapes, comment lancer un outil 2.0 dans un groupe ? comment favoriser son adoption par l&rsquo;ensemble des membres du collectif (de sa mise en place &agrave; sa prise en main) ?<br>&#9679; Les ressources du projet :<br>&nbsp;&nbsp; - Forum 1 : m&eacute;thodes et supports pour choisir le bon outil et le mettre en place efficacement (guide, fiches, vid&eacute;os, logigrammes&hellip;)<br>&nbsp;&nbsp; - Forum 2 : d&eacute;couverte et appropriation de quelques outils test&eacute;s dans le projet (d&eacute;monstration, t&eacute;moignages d&rsquo;utilisateurs et essai)<br>&#9679; Partage d&rsquo;exp&eacute;rience et perspectives<br>&#9679; Conclusion<br><br><strong>RENDEZ-VOUS DE CHEZ VOUS LE 18 MAI PROCHAIN : <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScCysOIQOT3DXVhCG7I6IFa1DCzOY2Pwcqk6VVzaVB7w67_cA/viewform" target="_blank">Inscrivez-vous ici</a></strong></p><p>Retrouvez-toute l'actualit&eacute; de la F&eacute;d&eacute;ration des cuma de l'Ouest ici : <a href="http://www.ouest.cuma.fr/">http://www.ouest.cuma.fr/</a></p>


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