Plus les ann&eacute;es passent, plus l&rsquo;on semble perdre l&rsquo;habitude du froid. Alors que le r&eacute;chauffement climatique gagne du terrain chaque ann&eacute;e, le froid recule. Depuis les ann&eacute;es 1900, &ldquo;les hivers les plus doux se sont produits sur les 25 derni&egrave;res ann&eacute;es&rdquo;, explique M&eacute;t&eacute;o France dans un communiqu&eacute;. Et sans surprise, pas un seul des hivers les plus rigoureux n&rsquo;a &eacute;t&eacute; observ&eacute; sur les 50 derni&egrave;res ann&eacute;es. Pour autant, voil&agrave; longtemps que le mercure n&rsquo;avait pas atteint des niveaux aussi bas pour un mois de d&eacute;cembre. C&rsquo;est le cas en plaine d&rsquo;Alsace, o&ugrave; l&rsquo;on a enregistr&eacute; &agrave; Strasbourg -12,9&deg;C au matin du samedi 17 d&eacute;cembre dernier. Jamais la temp&eacute;rature n&rsquo;&eacute;tait descendue sous les -10&deg;C depuis d&eacute;cembre 2010.&nbsp;Des gel&eacute;es quasiment g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;es ce week-end, sur le r&eacute;seau de stations m&eacute;t&eacute;o Sencrop. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/main_image_mobile/9/6/9/5/5215969-1-fre-FR/e4a5bf461a9b-mapviz-frost-2022-12-17-fr-discrete-png" alt="R&eacute;seau Sencrop &copy;" height="750" width="768" /></figure>

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&nbsp;Pas de vague de froid en FranceLe froid a bien fait son retour, mais les temp&eacute;ratures relev&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale ne permettent pas d&rsquo;employer le terme de &ldquo;vague de froid&rdquo;. En m&eacute;t&eacute;o, sa d&eacute;finition officielle&#8203; est tr&egrave;s stricte et r&eacute;pond &agrave; un certain nombre de facteurs. Si les valeurs de temp&eacute;ratures doivent atteindre un certain seuil, elles doivent &eacute;galement durer dans le temps et toucher une grande partie du territoire. Il faut aussi que la moyenne de temp&eacute;rature &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays (temp&eacute;ratures minimales et temp&eacute;ratures maximales) descende au moins une journ&eacute;e sous le seuil des -2&deg;C. Cela n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; le cas. Cette 1&egrave;re quinzaine de d&eacute;cembre est d'ailleurs &ldquo;rel&eacute;gu&eacute;e en 11&egrave;me position des premi&egrave;res quinzaines de d&eacute;cembre les plus froides en France&rdquo;, d&rsquo;apr&egrave;s les sp&eacute;cialistes. La journ&eacute;e la plus froide de ce coup de froid ? Le 17 d&eacute;cembre d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;organisme de pr&eacute;visions officiel, avec une anomalie de -5,9&deg;C &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/main_image_mobile/6/6/9/5/5215966-1-fre-FR/f7e1697ca655-mapviz-temperature-2022-12-17-fr-discrete-1-png" alt="" height="750" width="768" /></figure>

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&nbsp;Temp&eacute;ratures hivernales et bienfaits pour l&rsquo;agricultureBien que les faibles temp&eacute;ratures et les gel&eacute;es soient souvent associ&eacute;es &agrave; des catastrophes agricoles et des pertes de rendements, elles poss&egrave;dent&nbsp;plusieurs bienfaits &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e.Apr&egrave;s un d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e aux temp&eacute;ratures douces favorisant la pr&eacute;sence de&nbsp;ravageurs&nbsp;tels que les pucerons, les cicadelles et autres, les faibles temp&eacute;ratures sont b&eacute;n&eacute;fiques &agrave; leur&nbsp;r&eacute;gulation et &eacute;limination.Par ailleurs, les c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver et arbres fruitiers ont besoin d&rsquo;une telle p&eacute;riode de froid afin d&rsquo;entrer en&nbsp;repos v&eacute;g&eacute;tatif. Cette p&eacute;riode d'arr&ecirc;t leur permettra de rentrer en phase de reproduction &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e du printemps et ainsi de fleurir et de donner des grains. Suite &agrave; ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e doux, les c&eacute;r&eacute;ales avaient atteint des niveaux de tallage in&eacute;dits &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Alors que la question de l&rsquo;utilisation de r&eacute;gulateurs de croissance s'&eacute;tait pos&eacute;e, cette chute de temp&eacute;rature a permis une&nbsp;r&eacute;gulation naturelle.Les gel&eacute;es sont &eacute;galement un &eacute;v&eacute;nement climatique propice &agrave; la r&eacute;alisation de labours en pr&eacute;paration du printemps. C&rsquo;est ce qu&rsquo;on appelle le&nbsp;labour d&rsquo;hiver. En effet, l&rsquo;encha&icirc;nement de p&eacute;riode de gel et de d&eacute;gel va permettre de briser les mottes et d&rsquo;obtenir&nbsp;un sol bien a&eacute;r&eacute;. R&eacute;alis&eacute; dans de bonnes conditions climatiques, le labour d&rsquo;hiver permet un&nbsp;meilleur respect du sol et ainsi des &eacute;conomies de carburant.Une p&eacute;riode de froid qui a pris fin en ce d&eacute;but de semaineEn d&eacute;but de semaine, avec le retour d&rsquo;une perturbation venue de l&rsquo;oc&eacute;an Atlantique, les valeurs ont s&eacute;rieusement grimp&eacute;, mettant un terme &agrave; cette p&eacute;riode de froid sur la France.&nbsp;

Si les températures ont affiché des valeurs inférieures aux normales de saison, elles n’ont pas été remarquables en France métropolitaine. Des gelées ont néanmoins touché une grande partie du territoire.

Des températures hivernales aux bienfaits agricoles

Une entreprise de d&eacute;molition, voire de sabotage&nbsp;: c&rsquo;est le sentiment qui se d&eacute;gage &agrave; la lecture du chapitre consacr&eacute; &agrave; la tomate dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-de-la-ferme-france-le-diagnostic-vital-et-le-plan-choc-des-senateurs" target="_blank">le rapport s&eacute;natorial sur la non-comp&eacute;titivit&eacute; de la ferme France, publi&eacute; en septembre dernier</a>. Extraits :&nbsp;&laquo;&nbsp;La production de tomates d&rsquo;industrie a &eacute;t&eacute; la victime d&rsquo;un abandon historique de la part de l&rsquo;Etat&nbsp;(...) Pour les tomates fraiches, les probl&egrave;mes en la mati&egrave;re sont tr&egrave;s similaires a&#768; ceux rencontr&eacute;s par les producteurs de pommes, ces derniers pla&ccedil;ant au sommet de la hi&eacute;rarchie des contraintes la tr&egrave;s forte exigence de la r&egrave;glementation sanitaire franco-fran&ccedil;aise ainsi que le co&ucirc;t de la main d&rsquo;&oelig;uvre&nbsp;(...) Par le biais d&rsquo;interpr&eacute;tations restrictives ou de surtranspositions, la France demeure au sommet dans la hi&eacute;rarchie du niveau d&rsquo;exigence de la r&egrave;glementation phytosanitaire nationale, bien devant l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Italie, la Pologne ou le Maroc&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "La France a accept&eacute;&nbsp;de sacrifier sa fili&egrave;re tomates"
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Le rapport pointe les cadeaux faits au Maroc et &agrave; l&rsquo;Espagne. &laquo;&nbsp;Le Gouvernement a soutenu la strat&eacute;gie marocaine de d&eacute;veloppement acc&eacute;l&eacute;r&eacute;&#769; d&rsquo;une agriculture comp&eacute;titive et a&#768; haute valeur ajout&eacute;e en allouant une enveloppe de 151 millions d&rsquo;euros au titre d&rsquo;une op&eacute;ration a&#768; laquelle est li&eacute;e l&rsquo;Agence fran&ccedil;aise de d&eacute;veloppement&nbsp;(...) Le refus du Gouvernement de porter la r&eacute;vision europ&eacute;enne de la valeur forfaitaire a&#768; l&rsquo;importation sur les tomates marocaines laisse a&#768; penser que la France a accept&eacute;&#769; de sacrifier sa fili&egrave;re tomates&nbsp;(...) Entre janvier et avril, aucune tomate bio fran&ccedil;aise ne peut e&#770;tre commercialis&eacute;e sur les &eacute;tals, l&rsquo;administration rue de Varenne a de&#769;libe&#769;re&#769;ment offert un monopole temporaire du marche&#769; bio a&#768; la tomate espagnole&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tomate-hors-sol-ou-de-pleine-terre-la-bataille-du-gout" target="_blank" title="">Tomate hors-sol ou de pleine terre : la bataille du go&ucirc;t</a>
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<h2>1996&nbsp;: le point de bascule</h2>En 2021, la production fran&ccedil;aise de tomates fraiches s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 632.000 t sur 4.825 ha, celle de tomates d&rsquo;industrie &agrave; 165.000 t sur 2521 ha, soit un total de 797.000 t contre 820.000 t en 2010. Ce mod&egrave;le mixte aboutit a&#768; un rendement moyen de 114 t/ha, inf&eacute;rieur a&#768; la moyenne euro-m&eacute;diterran&eacute;enne, mais sup&eacute;rieur a&#768; d&rsquo;autres mod&egrave;les comparables. Le taux de d&eacute;pendance de la France aux importations de tomates fraiches est d&rsquo;environ 36% contre 85% pour la tomate d&rsquo;industrie, faisant de notre pays le 3&egrave;me importateur mondial de tomates, derrie&#768;re les E&#769;tats-Unis et l&rsquo;Allemagne. 
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 href="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/7/3/2/7/5217237-1-fre-FR/3839881a14d2-graph-tomates-jpg"
 target="_blank" ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/2/7/5217237-1-fre-FR/3839881a14d2-graph-tomates-jpg" alt="Evolution des importations de tomates fraiches" height="548" width="1362" /></a><figcaption>Evolution des importations de tomates fraiches</figcaption></figure>

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Selon les rapporteurs, le point de bascule remonte &agrave; 1996, avec l&rsquo;accord d&rsquo;association entre l&rsquo;Europe et le Maroc, qualifi&eacute; d&rsquo;accord &laquo;&nbsp;tomates contre bl&eacute;&nbsp;&raquo; par les producteurs, car ouvrant la porte aux tomates marocaines ultra-comp&eacute;titives. Et pour cause&nbsp;: lorsque le co&ucirc;t horaire de l&rsquo;employeur est de 12,8 &euro; en France, il est de 0,74 &euro; au Maroc.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serres-a-la-recherche-de-l-energie-perdue" target="_blank" title="">Serres : &agrave; la recherche de l'&eacute;nergie perdue</a>
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<h2>Du march&eacute; de niche au march&eacute; de dupe</h2>D&egrave;s lors, les producteurs n&rsquo;ont d&rsquo;autre salut que d&rsquo;abandonner le c&oelig;ur de gamme pour&nbsp;se tourner vers les march&eacute;s de niche, en l&rsquo;occurrence les tomates cerise&nbsp;et cocktail... jusqu&rsquo;au moment o&ugrave; les leaders du march&eacute; d&eacute;cident de s&rsquo;en emparer eux aussi.&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;offre marocaine est d&eacute;sormais ax&eacute;e pour plus de 50% des volumes sur des produits a&#768; plus forte valeur ajout&eacute;e, notamment les tomates cerises &raquo;, rel&egrave;vent les rapporteurs qui d&eacute;plorent le fait que &laquo;&nbsp;la mont&eacute;e en gamme a &eacute;t&eacute; per&ccedil;ue comme l&rsquo;unique solution pour &eacute;chapper a&#768; la crise de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Les producteurs se r&eacute;orientent d&eacute;sormais sur des vari&eacute;t&eacute;s anciennes, plus fragiles, esp&eacute;rant qu&rsquo;elles ne puissent &ecirc;tre import&eacute;es&nbsp;"
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La tomate bio est quant &agrave; elle un savant cocktail de mont&eacute;e en gamme contre-productive et de surtransposition &agrave; la fran&ccedil;aise, avec l&rsquo;interdiction de vendre des produits bio issus de serres chauff&eacute;es entre le 21 d&eacute;cembre et le 30 avril, d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e mi-2019. Selon le rapport, la fuite en avant n&rsquo;est pas termin&eacute;e. &laquo;&nbsp;Les producteurs se r&eacute;orientent d&eacute;sormais sur des vari&eacute;t&eacute;s anciennes, esp&eacute;rant que, compte tenu de la distance a&#768; parcourir, certaines vari&eacute;t&eacute;s plus fragiles, notamment les tomates c&ocirc;tel&eacute;es, ne puissent &ecirc;tre import&eacute;es&nbsp;&raquo;.<h2>La tomate fran&ccedil;aise sauv&eacute;e par le climat&nbsp;?</h2>Pour autant, les producteurs interrog&eacute;s par les s&eacute;nateurs ne d&eacute;sesp&egrave;rent pas totalement, &laquo;&nbsp;si toutefois la politique men&eacute;e actuellement venait &agrave; &ecirc;tre modifi&eacute;e et que les imp&eacute;ratifs de comp&eacute;titivit&eacute; &eacute;taient remis &agrave; l&rsquo;ordre du jour&nbsp;&raquo;. Le cas &eacute;ch&eacute;ant, il faudra consentir de &laquo;&nbsp;hauts niveaux d&rsquo;investissement&nbsp;&raquo;, le co&ucirc;t d&rsquo;un hectare&nbsp;de serre se situant entre 1,4 et 1,8 millions d&rsquo;euros. Il faudra aussi compter avec des outils de transformation performants, le maillage agricole et industriel &eacute;tant &laquo;&nbsp;trop l&acirc;che, les co&ucirc;ts logistiques p&egrave;sent n&eacute;gativement sur la comp&eacute;titivit&eacute; de la production fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;.A contrario, la dynamique du Maroc pourrait &ecirc;tre p&eacute;nalis&eacute;e par la rar&eacute;faction de la ressource en eau. &laquo;&nbsp;La plupart des pr&eacute;visions montrent qu&rsquo;au cours des prochaines d&eacute;cennies, le pays affichera progressivement des signes d&rsquo;aridite&#769; croissante en raison de la hausse des temp&eacute;ratures et de la diminution des pr&eacute;cipitations&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport.&nbsp;Mais gare aux importations de pays moins soumis au stress hydrique mais toujours plus comp&eacute;titifs que la France, notamment d&rsquo;Europe du Nord, pr&eacute;viennent les rapporteurs.&nbsp;&laquo;&nbsp;La fili&egrave;re fran&ccedil;aise dispose d&rsquo;un avantage majeur par rapport a&#768; ses principaux concurrents : la disponibilit&eacute; en eau&nbsp;&raquo;. Une des tr&egrave;s rares notes d&rsquo;optimisme du rapport, que l&rsquo;on serait tent&eacute; de relativiser, compte tenu des tensions croissantes sur la ressource, ici aussi.

Ni la tomate cerise ni la bio n’ont permis de contrer les tomates marocaines et espagnoles, aux coûts de production imbattables, avec parfois le tuteurage complice des politiques publiques, française et européenne. Le salut passera-t-il par la tomate ancienne, dernière antienne en date ? Ou par la raréfaction de la ressource en eau... au Maroc.

Montée en gamme, descente en compétitivité (1/5) : la tomate dans le coulis

Tout au long de cette ann&eacute;e, les nombreuses p&eacute;riodes de douceurs ont altern&eacute; avec de tr&egrave;s courts rafraichissements. Nous avons donc surtout observ&eacute; des &eacute;pisodes chauds dont l&rsquo;un tr&egrave;s pr&eacute;coce en mai puis les trois canicules de l&rsquo;&eacute;t&eacute; dont la premi&egrave;re se mettant en place avant le 15 juin&hellip; une premi&egrave;re en France&nbsp;! Sans oublier, &eacute;videmment, le mois d&rsquo;octobre qui fut exceptionnellement chaud notamment entre le 15 et le 31. Les mois de mai et d&rsquo;octobre se classent &agrave; la premi&egrave;re place des mois les plus chauds et l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022, dans son ensemble (juin, juillet et ao&ucirc;t), se classe juste derri&egrave;re 2003&hellip; une r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;!Li&eacute; &agrave; ces temp&eacute;ratures toujours plus chaudes, l&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; exc&eacute;dentaire sur l&rsquo;ensemble du pays et il est &agrave; noter qu&rsquo;aucune temp&ecirc;te digne de ce nom n&rsquo;a frapp&eacute; la France au cours de cette ann&eacute;e et les &eacute;pisodes pluvieux dit &laquo;&nbsp;m&eacute;diterran&eacute;ens&nbsp;&raquo; ont &eacute;t&eacute; peu nombreux et plut&ocirc;t mod&eacute;r&eacute;s. Les intemp&eacute;ries ont &eacute;t&eacute; principalement recens&eacute;es lors de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques instables, comme les orages. En effet, l&rsquo;instabilit&eacute; fut fr&eacute;quemment observ&eacute;e en juin, en deuxi&egrave;me partie du mois d&rsquo;ao&ucirc;t ainsi qu&rsquo;en septembre et fin octobre. On se souvient bien &eacute;videmment du violent orage qui a affect&eacute; tr&egrave;s durement la Corse le 18 ao&ucirc;t avec des rafales atteignant et d&eacute;passant m&ecirc;me les 220 km/h. Sans oublier non plus la journ&eacute;e du 23 octobre o&ugrave; plusieurs tornades ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;es dont celle class&eacute;e EF3, sur l&rsquo;&eacute;chelle de Fujita am&eacute;lior&eacute;e, sur la commune de Bihucourt. Cette tornade ayant parcouru plus de 200 kilom&egrave;tres entre la Normandie et la Belgique est la plus puissante observ&eacute;e depuis celle d&rsquo;Hautmont le 3 ao&ucirc;t 2008.<h2>Pr&eacute;cipitations faibles et h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes</h2>Un autre param&egrave;tre inqui&eacute;tant de cette ann&eacute;e,&nbsp;en lien avec le r&eacute;chauffement climatique, est le d&eacute;ficit chronique des pr&eacute;cipitations. Seuls trois mois ont connu des exc&eacute;dents pluviom&eacute;triques, mais ces pluies tomb&eacute;es l&rsquo;ont souvent &eacute;t&eacute; en accompagnant des orages (juin et septembre), ce qui fait que l&rsquo;arrosage fut d&egrave;s lors tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne d&rsquo;une r&eacute;gion &agrave; une autre. Cette ann&eacute;e semble &ecirc;tre l&rsquo;une des moins humides en France depuis 1959 avec un d&eacute;ficit moyen de 25% &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays.Tout cela explique bien &eacute;videmment, le ph&eacute;nom&egrave;ne le plus important de l&rsquo;ann&eacute;e li&eacute; &agrave; ces canicules et &agrave; ce manque d&rsquo;eau&nbsp;: la s&eacute;cheresse. A ce jour, &agrave; la date du mercredi 21 d&eacute;cembre 2022, il ne reste plus que 19 d&eacute;partements concern&eacute;s par des restrictions li&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse. La situation s&rsquo;est donc consid&eacute;rablement am&eacute;lior&eacute;e gr&acirc;ce aux pluies tomb&eacute;es en novembre, ainsi qu&rsquo;en d&eacute;cembre sur nos r&eacute;gions m&eacute;ridionales. A ce propos, nous attendons encore des pluies salvatrices sur l&rsquo;ensemble du pays d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Toutefois, pour ne pas retomber dans un contexte critique en 2023, il serait souhaitable que les mois de janvier et de f&eacute;vrier 2023 soient tr&egrave;s pluvieux afin de recharger au maximum les nappes phr&eacute;atiques et de pouvoir passer la p&eacute;riode estivale sans trop de restrictions. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/7/6/5216726-1-fre-FR/9374e638871e-arretes-decembre-png" alt="" height="540" width="572" /></figure>

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<h2>Des vagues de froid de plus en plus rares</h2>Enfin, terminons ce tour d&rsquo;horizon de cette ann&eacute;e 2022 par le mois de d&eacute;cembre. En effet, apr&egrave;s un automne particuli&egrave;rement doux, l&rsquo;hiver m&eacute;t&eacute;orologique (le 1er d&eacute;cembre) a co&iuml;ncid&eacute; avec le d&eacute;but d&rsquo;une p&eacute;riode de 18 jours o&ugrave; les temp&eacute;ratures se sont situ&eacute;es en-dessous des normales, et parfois m&ecirc;me assez nettement. Il faut remonter &agrave; la toute fin f&eacute;vrier 2018 pour observer de telles valeurs aussi basses en France.Il a fait jusqu&rsquo;&agrave; 5 &agrave; 6 degr&eacute;s en-dessous des normales et, dans le contexte actuel, c&rsquo;est un &eacute;v&egrave;nement de plus en plus rarement observ&eacute;. Cons&eacute;quence directe, les fran&ccedil;ais ont eu un ressenti bien froid et les m&eacute;dias se sont emball&eacute;s pour parler de cette pseudo &laquo;&nbsp;vague de froid&nbsp;&raquo; car, dans la conscience collective, nous avons d&eacute;j&agrave; perdu la sensation d&rsquo;avoir froid. Si nous &eacute;tions dans les ann&eacute;es 1990, cette p&eacute;riode de froid n&rsquo;aurait jamais fait la &laquo;&nbsp;une&nbsp;&raquo; des m&eacute;dias. Dans un contexte de r&eacute;chauffement climatique, ce qui &eacute;tait banal devient rapidement exceptionnel&nbsp;!Finalement, les 18 premiers jours de d&eacute;cembre se sont sold&eacute;s par une anomalie n&eacute;gative de 2,8&deg;C. C&rsquo;est une valeur in&eacute;dite depuis d&eacute;cembre 2010. N&eacute;anmoins, avec le retour de la douceur, il est plus que vraisemblable que ce mois de d&eacute;cembre se termine par une anomalie n&eacute;gative nettement r&eacute;duite (entre -1 et -0,5&deg;C), tout comme l&rsquo;avait &eacute;t&eacute; le mois de janvier 2022. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/7/6/5216729-1-fre-FR/390d9994eaf9-anomalie-climat-png" alt="" height="768" width="1170" /></figure>

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<h2>Quelles sont les pr&eacute;visions pour cette fin d&eacute;cembre et les tous premiers jours de l&rsquo;ann&eacute;e 2023&nbsp;?</h2>Ce qui est d&eacute;j&agrave; garanti &agrave; 100% est que la France va passer les f&ecirc;tes de No&euml;l sous une grande douceur. C&rsquo;est la 12&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive qu&rsquo;un No&euml;l blanc est absent en plaine. Le dernier No&euml;l sous la neige en plaine remonte donc &agrave; celui de 2010. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/7/6/5216735-1-fre-FR/c8f9a3048ae4-noel-png" alt="" height="825" width="1156" /><figcaption>Anomalies des temp&eacute;ratures pr&eacute;vues pour la journ&eacute;e de No&euml;l</figcaption></figure>

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Cette grande douceur est accompagn&eacute;e par une perturbation oc&eacute;anique pluvieuse et nous pr&eacute;voyons de bons cumuls pluviom&eacute;triques au nord d&rsquo;une ligne &laquo;&nbsp;Bordeaux-Lyon&nbsp;&raquo;.Entre le 26 et le 27 d&eacute;cembre, il sera probable de retrouver, pendant 2 ou 3 jours, des conditions anticycloniques faisant baisser sensiblement les temp&eacute;ratures, qui retrouveront finalement les moyennes saisonni&egrave;res.Enfin, &agrave; compter du 29/30 d&eacute;cembre et pour la premi&egrave;re d&eacute;cade du mois de janvier 2023, les premi&egrave;res tendances montrent les signes du r&eacute;tablissement d&rsquo;un flux oc&eacute;anique perturb&eacute;. Mais sera-t-il orient&eacute; au sud-ouest, en v&eacute;hiculant toujours beaucoup de douceur, ou plut&ocirc;t &agrave; l&rsquo;ouest, et donc avec des temp&eacute;ratures se rapprochant des normales climatiques&nbsp;? Dans tous les cas, l&rsquo;humidit&eacute; oc&eacute;anique devrait rester importante et donc nous observerons de fr&eacute;quents passages pluvieux, ce qui est une tr&egrave;s bonne nouvelle pour la recharge des nappes phr&eacute;atiques.

En terminant autour de 14,7°C de moyenne nationale, c’est la température le plus élevée enregistrée en France depuis le début des relevés à la fin du 19ème siècle. 2022 détrône ainsi (déjà) l’année 2020, avec ses 14,07°C, et 2018 passe donc à la troisième place du podium avec 13,98°C. Sur les 10 années les plus chaudes en France, 9 d’entre elles l’ont été depuis 2003. C’est l’année 1994 qui se classe à la 10ème place.

2022 détrône (déjà) 2020 comme l’année la plus chaude jamais observée en France

Le 1er janvier 2023, les assureurs distribuant des assurances Multirisques climatiques (MRC) auraient d&ucirc; devenir la cl&eacute; de voute du nouveau dispositif de gestion des risques. En effet, moyennant un agr&eacute;ment pr&eacute;alable, l&rsquo;Etat en avait fait les interlocuteurs uniques des agriculteurs, que ces derniers aient contract&eacute; ou non une assurance r&eacute;colte. Car assur&eacute;s ou non, tous les agriculteurs pourront d&eacute;sormais pr&eacute;tendre &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/derniers-arbitrages-avant-le-top-depart-de-l-assurance-recolte" target="_blank">une indemnisation au-del&agrave; de seuils de pertes exceptionnelles, soit 30% pour les prairies, les fruits, le maraichage diversifi&eacute; ou encore les PPAM et 50% pour les grandes cultures et la vigne</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-nouveau-dispositif-en-15-questions" target="_blank" title="">Gestion des risques climatiques&nbsp;: le nouveau dispositif en 15 questions</a>
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C&rsquo;est la nouveaut&eacute; majeure de la r&eacute;forme de gestion des risques climatiques entrant en vigueur le 1er janvier prochain, et qui se veut universelle. Elle ent&eacute;rine la fin des calamit&eacute;s agricoles, au profit du Fonds de solidarit&eacute; nationale, abond&eacute; par le budget de l&rsquo;Etat, les cr&eacute;dits de la Pac et par la taxe additionnelle sur les contrats des assurances agricoles. Sauf que &laquo;&nbsp;les conditions ne sont pas r&eacute;unies, en raison de discussions qui doivent encore se poursuivre sur les modalit&eacute;s et montants des frais de gestion associ&eacute;s, pour permettre, d&egrave;s le 1er&nbsp;janvier 2023, une intervention des assureurs pour le compte de l&rsquo;&Eacute;tat dans la gestion des agriculteurs non assur&eacute;s qui soit s&eacute;curis&eacute;e &agrave; la fois pour les agriculteurs, les assureurs, mais &eacute;galement pour l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;.En cons&eacute;quence, si les assureurs auront bien la double casquette MRC / FSN d&egrave;s le 1er janvier pour les agriculteurs souscrivant une assurance r&eacute;colte, il faudra attendre &laquo;&nbsp;au maximum&nbsp;&raquo; le 1er janvier 2024 pour qu&rsquo;ils prennent en charge les non assur&eacute;s au titre, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de la solidarit&eacute; nationale, &laquo;&nbsp;le temps qu&rsquo;un accord soit trouv&eacute; avec les compagnies d&rsquo;assurance &agrave; la fois sur les plans technique et financier&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re qui assurera l&rsquo;int&eacute;rim.<h2>Brouillage satellitaire</h2>L&rsquo;autre retard &agrave; l&rsquo;allumage concerne les prairies, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;indemnisation en cas d&rsquo;&eacute;valuation des pertes par un syst&egrave;me indiciel. A plusieurs reprises, dont la derni&egrave;re en date du 5 d&eacute;cembre, les associations sp&eacute;cialis&eacute;es (FNB, FNPL, FNO et FNEC) ont d&eacute;nonc&eacute;&nbsp;leur &laquo;&nbsp;relative faiblesse&nbsp;&raquo;. En vertu de l&rsquo;article 5 de la loi du 2 mars dernier, qui permet de contester l&rsquo;&eacute;valuation indicielle, elles r&eacute;clament la possibilit&eacute; de proc&eacute;der &agrave; des &laquo;&nbsp;expertises de terrain&nbsp;&raquo;, valid&eacute;es par un Comit&eacute; d&eacute;partemental d&rsquo;expertises. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a fait une concession en cr&eacute;ant un groupe de travail &laquo;&nbsp;flash &raquo;&nbsp;qui devra rendre ses conclusions d&rsquo;ici &agrave; fin janvier, sans pour autant remettre en question le syst&egrave;me indiciel, &laquo;&nbsp;qui doit demeurer le socle de l&rsquo;indemnisation&nbsp;&raquo;.

Le guichet unique ne sera pas opérationnel avant 2024 pour les non assurés. L’Etat y suppléera pour gérer les dossiers relevant de la solidarité nationale en cas d’aléas exceptionnels. En ce qui concerne les prairies, la concertation va perdurer encore quelques semaines pour définir les conditions de réévaluation des pertes en cas de contestation de l’indice satellitaire.

L’assurance récolte opérationnelle... à deux écueils près

La Commission europ&eacute;enne avait d&eacute;taill&eacute; fin juin sa feuille de route pour r&eacute;duire de moiti&eacute; d'ici 2030, compar&eacute; &agrave; la p&eacute;riode 2015-2017, l'utilisation et les risques &agrave; l'&eacute;chelle de l'UE des pesticides chimiques ou dangereux, en les bannissant quasi-compl&egrave;tement des aires naturelles prot&eacute;g&eacute;es.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank" title="">Europe : une &eacute;tape cruciale vers la r&eacute;duction de 50% de pesticides d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>
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Ce projet de texte avait suscit&eacute; une farouche r&eacute;sistance d'une partie des Etats membres, inquiets du sort des cultivateurs laiss&eacute;s "sans alternative" et d'une possible chute des rendements agricoles, alors que la guerre engag&eacute;e en Ukraine par la Russie bouleverse les march&eacute;s mondiaux des c&eacute;r&eacute;ales et des engrais.Apr&egrave;s une discussion la semaine derni&egrave;re des ministres de l'Agriculture, les Etats "demandent &agrave; la Commission de fournir une &eacute;tude compl&eacute;mentaire" sur le texte d'ici six mois, a indiqu&eacute;&nbsp;la pr&eacute;sidence tch&egrave;que de l'UE le 19 d&eacute;cembre.&nbsp;L'&eacute;tude d'impact pr&eacute;c&eacute;demment r&eacute;alis&eacute;e "est bas&eacute;e sur des donn&eacute;es collect&eacute;es avant le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine" et pourrait "ne pas tenir compte de l'impact &agrave; long terme sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire" de l'UE, pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.Cette &eacute;tude "ne fournit pas d'analyses quantitatives ad&eacute;quates concernant l'impact potentiel sur le secteur agricole et l'augmentation potentielle de la d&eacute;pendance alimentaire europ&eacute;enne", ajoute-t-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pacte-vert-et-noir-de-la-commission-europeenne" target="_blank" title="">Le Pacte vert... et noir de la Commission europ&eacute;enne</a>
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En attendant, "seuls les travaux au niveau technique sur les points non concern&eacute;s se poursuivront", note le communiqu&eacute;, rappelant que les Vingt-Sept attendent aussi "des flexibilit&eacute;s" dans les objectifs nationaux assign&eacute;s &agrave; chaque Etat.Les ONG environnementales redoutent que le d&eacute;lai entra&icirc;n&eacute; par l'attente d'une nouvelle &eacute;tude emp&ecirc;che la r&eacute;glementation, qui devra in fine faire l'objet de n&eacute;gociations entre Etats et eurod&eacute;put&eacute;s, d'&ecirc;tre adopt&eacute;e avant les &eacute;lections europ&eacute;ennes de 2024.Avec cette d&eacute;cision, qui "n'a &eacute;t&eacute; valid&eacute;e la plupart du temps que par les seuls ministres de l'Agriculture sans r&eacute;elle concertation avec les autres minist&egrave;res concern&eacute;s (Environnement, Sant&eacute;...)", le "processus de n&eacute;gociation politique va donc &ecirc;tre quasi &agrave; l'arr&ecirc;t pendant 6 mois", d&eacute;plore&nbsp;l'association G&eacute;n&eacute;rations futures dans un communiqu&eacute;, estimant que le projet de r&egrave;glement sur les pesticides "est maintenant menac&eacute; dans son existence m&ecirc;me suite aux man&oelig;uvres&nbsp;de l'agro-industrie"."C'est une strat&eacute;gie pour tuer ce plan anti-pesticides, en utilisant la crise alimentaire li&eacute;e &agrave; l'Ukraine comme justification, mais cette opposition s'inscrit dans la protection des grands int&eacute;r&ecirc;ts agricoles", estimait d&eacute;but d&eacute;cembre Helmut Burtscher-Schaden, expert de l'ONG autrichienne Global 2000 et co-initiateur de l'initiative "Save Bees and Farmers".De son c&ocirc;t&eacute;, la Copa Cogeca s'est "f&eacute;licit&eacute;e" de cette d&eacute;cision. "&Agrave; la lumi&egrave;re des circonstances actuelles, il est crucial que les rendements agricoles restent stables pour produire suffisamment de produits de haute qualit&eacute; et abordables", a-t-elle d&eacute;clar&eacute; dans un communiqu&eacute;.Par ailleurs, faute de consensus entre les Etats membres sur le sujet, la Commission a formellement adopt&eacute; d&eacute;but d&eacute;cembre sa d&eacute;cision de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-homologation-du-glyphosate-prorogee-jusqu-au-15-decembre-2023" target="_blank" title="">prolonger pour un an l'autorisation du glyphosate dans l'UE</a>, dans l'attente d'une &eacute;valuation scientifique cruciale sur l'herbicide.&nbsp;L'autorisation actuelle, renouvel&eacute;e en 2017, expirait le 15 d&eacute;cembre. Or, l'Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA) avait annonc&eacute; en mai le report &agrave; juillet 2023 d'une &eacute;tude tr&egrave;s attendue sur "les risques de l'exposition au glyphosate pour les animaux, les humains et l'environnement". Cette &eacute;valuation est jug&eacute;e indispensable pour d&eacute;cider de la prolongation ou non, pour cinq ans, de l'autorisation d&eacute;livr&eacute;e &agrave; l'herbicide.

Les pays membres de l'Union européenne ont entériné leur demande d'une nouvelle étude d'impact sur la réglementation visant à sabrer l'usage des pesticides dans l'UE, retardant les discussions sur ce texte, au grand dam d'ONG déjà indignées par la prolongation pour un an de l'autorisation du glyphosate.

Réduction des pesticides : les Etats de l'UE réclament une nouvelle étude d'impact

La c&eacute;r&eacute;monie en l'honneur de ce classement s'est d&eacute;roul&eacute;e dans la for&ecirc;t de Tron&ccedil;ais, &agrave; cheval sur le Cher et l'Allier. Rien d'&eacute;tonnant, c'est l'une des for&ecirc;ts les plus prestigieuse de France. Elle s'&eacute;tale sur 10 000 hectares, l'&eacute;quivalent de la surface de Paris. C'est l&agrave; que l'on trouve les plus beaux ch&ecirc;nes destin&eacute;s &agrave; la merranderie pour la fabrication des tonneaux, &agrave; la parqueterie mais aussi ceux qui serviront &agrave; reconstruire la fl&egrave;che de Notre Dame.Tron&ccedil;ais : une for&ecirc;t historique Mais la for&ecirc;t de Tron&ccedil;ais est surtout celle o&ugrave;, fin XVIIe si&egrave;cle, &agrave; la demande de Colbert, les sylviculteurs fran&ccedil;ais ont mis en place les pr&eacute;mices de cette &laquo; futaie r&eacute;guli&egrave;re &raquo; pour fournir des bois n&eacute;cessaires au renouveau de la marine fran&ccedil;aise mais aussi garantir un approvisionnement r&eacute;gulier en bois. Depuis le si&egrave;cle de Louis XIV, une quinzaine de g&eacute;n&eacute;rations de forestiers se sont donc succ&eacute;d&eacute;es et ont am&eacute;lior&eacute; les principes de cette sylviculture moderne. L'&eacute;cole foresti&egrave;re de Nancy, cr&eacute;&eacute;e en 1824, va ainsi pr&ocirc;ner la futaie r&eacute;guli&egrave;re au d&eacute;triment du taillis-sous-futaie. L'objectif est de conduire des arbres &agrave; 250 ans, m&ecirc;me si maintenant, avec le r&eacute;chauffement climatique, on imagine plut&ocirc;t descendre &agrave; 200 ans. Les forestiers recherchent des longs f&ucirc;ts, une pousse lente pour obtenir un grain le plus fin possible, id&eacute;al pour la tonnellerie ou l'&eacute;b&eacute;nisterie. Pour cela, ils vont s&eacute;lectionner les ch&ecirc;nes les plus costauds, les entourer d'essences comme le charme qui serviront de gainage et prot&eacute;geront le f&ucirc;t du ch&ecirc;ne. Enfin, il leur faut jouer sur la lumi&egrave;re pour ma&icirc;triser une croissance r&eacute;guli&egrave;re.Le savoir-faire forestier Il faut se promener en for&ecirc;t avec ces forestiers passionn&eacute;s de l'ONF pour mieux saisir, de visu, comment leur travail et celui de leurs pr&eacute;d&eacute;cesseurs, permettent d'obtenir ces futaies cath&eacute;drales bicentenaires. La for&ecirc;t de Tron&ccedil;ais, comme les 500 000 hectares de ch&ecirc;naies domaniales de France g&eacute;r&eacute;es en futaie r&eacute;guli&egrave;re, est divis&eacute;e en parcelles correspondant chacune &agrave; des peuplements d'&acirc;ge diff&eacute;rent. A chaque stade les forestiers effectuent un travail diff&eacute;rent. Dans un peuplement de cinquante ans, on enl&egrave;ve deux tiges sur quatre pour donner de la place aux arbres les plus vigoureux. Les bois coup&eacute;s serviront de chauffage ou de poteaux &agrave; bouchots. La concurrence et la s&eacute;lection font que les arbres ont le moins de branches possible. L'accent est mis sur la protection des sols et la biodiversit&eacute;. Des bois morts sont abandonn&eacute;s &agrave; leur sort pour favoriser la mycologie et les insectes. Au-del&agrave; de 75 ans, des coupes d'&eacute;claircie cibl&eacute;es sont effectu&eacute;es tous les 10 ans afin de laisser la place aux arbres dominants. C'est quand la futaie est m&ucirc;re, que les ch&ecirc;nes d&eacute;passent les 200 ans, que s'effectue la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration naturelle. Le sol est alors parsem&eacute; de glands et viennent ensuite les semis. On en compte 500 000 par hectare, qui donneront au final une centaine de ch&ecirc;nes remarquables, de plus de trente m&egrave;tres de hauteur, qui seront coup&eacute;s en une dizaine d'ann&eacute;e et s'arracheront &agrave; prix d'or (lire encadr&eacute;). La vente des bois d'&eacute;claircie permet d'avoir des recettes r&eacute;guli&egrave;res, l'entretien de peuplements d'&acirc;ge distincts favorise la diversit&eacute; des sous-bois et r&eacute;jouit le public visiteur. Gestion de la for&ecirc;t, protection de la biodiversit&eacute;, accueil du public sont aussi les apports de cette futaie r&eacute;guli&egrave;re de ch&ecirc;ne &agrave; la fran&ccedil;aise sans oublier cet &eacute;tonnant rapport au temps, qui fait que l'on recueille le fruit du travail des anciens tout en le transmettant aux futures g&eacute;n&eacute;rations.Vente record des plus beaux ch&ecirc;nes de l'ONF &agrave; CerillyLa vente de ch&ecirc;nes des for&ecirc;ts communales et domaniales organis&eacute;e par l'ONF le 18 octobre dernier, &agrave; Cerilly (Allier), constitue un record. Les 62 lots repr&eacute;sentant 44 000 m3 de bois se sont arrach&eacute;s en deux heures pour un montant de 15 millions d'euros (MEUR). Une quarantaine d'acheteurs, essentiellement des tonneliers, se sont disput&eacute;s les plus beaux ch&ecirc;nes de France, dont ceux de la for&ecirc;t de Tron&ccedil;ais. Le dernier lot, un arbre seul de 220 ans s'est vendu 25 000 euros, soit 2 600 euros le m&egrave;tre cube. La soci&eacute;t&eacute; Tonnellerie Fran&ccedil;ois Fr&egrave;res (TFF) a emport&eacute; la mise &agrave; 1,1 MEUR pour un lot de 1 500 m&egrave;tres cubes de cette m&ecirc;me for&ecirc;t. Jean-Fran&ccedil;ois Robert, pr&eacute;sident du conseil de surveillance de TFF explique cette envol&eacute;e des prix par &laquo; le regain de demande pour ces bois exceptionnels. La for&ecirc;t de Tron&ccedil;ais reste mythique. Les bois qu'on y trouve apportent toute la complexit&eacute; au vin. &raquo; Les tonneaux et les barriques fabriqu&eacute;s avec ces bois sont destin&eacute;s en partie &agrave; l'exportation, notamment aux &Eacute;tats-Unis, qui restent le premier march&eacute;. Claire Quinones, responsable commerciale &agrave; l'ONF, constate qu'apr&egrave;s deux ann&eacute;es difficiles les cours ont m&ecirc;me d&eacute;pass&eacute; ceux de 2018. &laquo; Apr&egrave;s les incendies, le vignoble californien a connu une bonne r&eacute;colte et les vignerons reconstituent leurs stocks de tonneaux &raquo;.

L'inscription au patrimoine culturel immatériel français de la futaie régulière de chêne consacre la reconnaissance des savoir-faire de générations de forestiers de l'Office National des Forêts. Cette démarche, pilotée par le ministère de la Culture, est le résultat du soutien de nombreux acteurs de la filière forêt-bois, forestiers publics et privés, scieurs, tonneliers, mais aussi viticulteurs, scientifiques, naturalistes et anthropologues.

Les chênes de Tronçais au patrimoine culturel français

Vous avez un projet de plantation de haies pour cet hiver ou vous &ecirc;tes int&eacute;ress&eacute; par l&rsquo;implantation de bandes fleuries en bordure de champs. Symbiose Allier vous propose une aide &agrave; la plantation. Concr&egrave;tement, pour les haies, le m&egrave;tre lin&eacute;aire est financ&eacute; &agrave; hauteur de 2&euro;/m et pour des arbres isol&eacute;s &agrave; 10&euro;/arbre. Les semences sont financ&eacute;es pour les bandes fleuries et les jach&egrave;res. Donc si vous &ecirc;tes int&eacute;ress&eacute;, vous pouvez contacter l&rsquo;association au 06 62 70 09 89 ou par mail &agrave; symbiose.allier@gmail.com. Plus d&rsquo;informations : symbioseallier.fr

Symbiose Allier : une aide à la plantation de haies et de bandes fleuries

Si les exploitations agricoles ont pu b&eacute;n&eacute;ficier du plan du relance, les entreprises y ont &eacute;galement largement &eacute;marg&eacute;. Objectif affich&eacute; par le Gouvernement : au sortir de la crise Covid, ne pas mettre en p&eacute;ril la capacit&eacute; productive du pays. &laquo; Plan abattoirs &raquo;, &laquo; Plan prot&eacute;ines &raquo;, &laquo; Structuration de fili&egrave;res &raquo; et&nbsp; &laquo; Bon diagnostic carbone &raquo; sont autant de mesures du plan de relance, dont se sont empar&eacute;es les coop&eacute;ratives en Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes pour concr&eacute;tiser des projets. La coop&eacute;ration agricole a f&eacute;d&eacute;r&eacute; les initiatives tout en les coordonnant en lien avec la Direction r&eacute;gionale de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et de la for&ecirc;t. &laquo; Le plan de relance a &eacute;t&eacute; un acc&eacute;l&eacute;rateur sur plusieurs volets : comp&eacute;titivit&eacute;, agro&eacute;cologie, r&eacute;ponse &agrave; la demande soci&eacute;tale&hellip; &raquo;, estime le DRAAF, Bruno Ferreira. Ainsi, parmi les vingt-et-un projets de modernisation d&rsquo;abattoirs, et les dix-sept projets de structuration de fili&egrave;res, dix-sept ont &eacute;t&eacute; port&eacute;s par les coop&eacute;ratives repr&eacute;sentant un investissement total de 45 millions d&rsquo;euros pour un montant de subvention de l&rsquo;&Eacute;tat de l&rsquo;ordre de 13 millions d&rsquo;euros. &Agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, un panel des projets&sup1; a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;. Tour d&rsquo;horizon. Sicaba&nbsp;dans l&rsquo;Allier modernise actuellement son abattoir de Vichy autour de quatre axes : l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal pour les quatre esp&egrave;ces abattues (porc, b&oelig;uf, veau et ovin), le renforcement de la s&eacute;curit&eacute; des op&eacute;rateurs, l&rsquo;ergonomie des t&acirc;ches et la garantie de l&rsquo;hygi&egrave;ne. Co&ucirc;t total des investissements : 4,2 millions d&rsquo;euros. Covial&nbsp;est le p&ocirc;le viande du groupe Altitude, situ&eacute; &agrave; Aurillac dans le Cantal. Apr&egrave;s avoir pris avec succ&egrave;s le virage du steak hach&eacute;, le groupe souhaite &eacute;largir sa gamme autour du pi&eacute;c&eacute; sous format individuel, qui fait l&rsquo;objet de la cr&eacute;ation d&rsquo;un atelier sp&eacute;cifique. Par ailleurs, Covial poursuit ses travaux autour de l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal en bouverie ainsi que sur la cha&icirc;ne de convoyage des porcs, et entend favoriser et d&eacute;velopper l&rsquo;engraissement des jeunes bovins sur ses territoires. L&rsquo;investissement total du projet est de 4,358 millions d&rsquo;euros, subventionn&eacute; &agrave; hauteur de 40% par le plan de relance. Par ailleurs, la coop&eacute;rative Altitude a &eacute;galement b&eacute;n&eacute;fici&eacute; dans le cadre du plan de relance, d&rsquo;un accompagnement pour d&eacute;velopper la production de tr&egrave;s jeunes bovins primeurs m&acirc;les et femelles avec comme objectif de d&eacute;velopper les volumes de 500 &agrave; 3 000 T/an. Oxyane&nbsp;groupe coop&eacute;ratif agricole et alimentaire polyvalent rh&ocirc;nalpin qui r&eacute;unit plus de 7 000 agriculteurs s&rsquo;engage dans le d&eacute;veloppement de sa fili&egrave;re soja producteurs / &eacute;leveurs pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance au soja import&eacute; des pays tiers et ainsi am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie alimentaire r&eacute;gionale, en valorisant les compl&eacute;mentarit&eacute;s entre grandes cultures et productions animales, et renforcer les fili&egrave;res qualit&eacute; r&eacute;gionale (voir par ailleurs). Dans cet objectif, une unit&eacute; de trituration va &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;e. Elle sera situ&eacute;e &agrave; la C&ocirc;te-Saint-Andr&eacute; (Is&egrave;re) &agrave; proximit&eacute; de son site industriel de stockage de c&eacute;r&eacute;ales et son usine d&rsquo;aliments du b&eacute;tail, afin d&rsquo;optimiser l&rsquo;ensemble de la cha&icirc;ne logistique et de permettre aux adh&eacute;rents d&rsquo;Oxyane de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un d&eacute;bouch&eacute; local, valorisant leurs productions dans une d&eacute;marche territoriale de mont&eacute;e en gamme. L&rsquo;unit&eacute; de trituration aura, dans un premier temps, une capacit&eacute; de traitement de 25 000 T. de graines de soja conventionnelles ou bio, et pouvant aller &agrave; terme &agrave; un d&eacute;veloppement jusqu&rsquo;&agrave; 50 000 T, sachant que 18 000 ha de soja sur pr&egrave;s de 200 000 ha de cultures sont ma&icirc;tris&eacute;s par Oxyane. Montant total de l&rsquo;investissement : 7,5 millions d&rsquo;euros, subventionn&eacute; &agrave; 20%. Par ailleurs, Oxyane s&rsquo;est &eacute;galement engag&eacute; sur le volet d&eacute;carbonation du plan de relance, en proposant des diagnostics &laquo; carbone &raquo; &agrave; ses agriculteurs. Limagrain, groupe semencier international d&eacute;tenu par 1 300 agriculteurs en Limagne Val d&rsquo;Allier travaille actuellement sur le projet ATLETIC (am&eacute;lioration des l&eacute;gumineuses, &eacute;valuation technique et itin&eacute;raires culturaux). En effet, avec des rendements irr&eacute;guliers et qui, en moyenne, ont r&eacute;gress&eacute; de 15 &agrave; 20% par rapport au pic atteint &agrave; la fin des ann&eacute;es 90, les l&eacute;gumineuses &agrave; graines ont perdu de leur attractivit&eacute; &eacute;conomique. Limagrain mobilise donc les comp&eacute;tences de ses &eacute;quipes en cr&eacute;ation vari&eacute;tale, en exp&eacute;rimentation agronomique, comme en d&eacute;veloppement d&rsquo;ingr&eacute;dients pour restaurer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de ces cultures en tant que production r&eacute;mun&eacute;ratrice. Montant total du projet : 882 000 d&rsquo;euros sur trente mois. Feder &Eacute;levage&nbsp;implant&eacute; majoritairement en r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, commercialise la production bovine de ses 4 000 adh&eacute;rents, dans des abattoirs locaux pour les animaux de boucherie et sur diff&eacute;rents circuits pour les animaux &agrave; engraisser, en France, dont 30% aupr&egrave;s de ses adh&eacute;rents, en Italie et dans des pays tiers. Le groupe s&rsquo;est engag&eacute; dans un premier programme exp&eacute;rimental pour produire des animaux rentables, &eacute;cologiques et correspondant &agrave; un march&eacute;. Le second programme vise &agrave; valoriser des m&acirc;les allaitants sous plusieurs formes, d&rsquo;une part en produisant des bouvillons de races rustiques pour approvisionner le march&eacute; des femelles en tension. D&rsquo;autre part, en testant la conduite optimis&eacute;e de m&acirc;les fran&ccedil;ais, du naisseur &agrave; l&rsquo;abattoir.Prot&eacute;ines : vers une augmentation du potentiel r&eacute;gionalLes coop&eacute;ratives Bresse Maconnais, Capdis et Jura Mont-Blanc se sont associ&eacute;es pour un projet d&rsquo;unit&eacute; de trituration de graines ol&eacute;oprot&eacute;agineuses dans l&rsquo;Ain. Ce projet est port&eacute; par leur filiale commune, la SAS NUTRALP, cr&eacute;&eacute;e en 2021. &Agrave; moyen terme, l&rsquo;objectif de l&rsquo;unit&eacute; est de transformer 15 000 tonnes de graines d&rsquo;ol&eacute;o-prot&eacute;agineux permettant de fabriquer des aliments d&rsquo;origine Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et non-OGM. M&ecirc;me ambition pour le projet UCAL Stockage et Prot&eacute;ines, port&eacute; par les trois coop&eacute;ratives de l&rsquo;Allier : Coopaca, SICA BB et VAL&rsquo;Limagne coop qui ambitionne de transformer annuellement 30 000 tonnes de graines de colza, soja et tournesol, avec une production de 20 000 tonnes de tourteaux et de 10 000 litres d&rsquo;huile. Avec le projet port&eacute; par Oxyane, le potentiel global de trituration dans la r&eacute;gion pourrait atteindre 70 000 tonnes de graines ol&eacute;o prot&eacute;agineuses locales (colza, tournesol et soja), soit environ 45 000 tonnes de tourteaux et 25 000 000 litres d&rsquo;huile (avec doublement possible &agrave; terme). Montant total des investissements : 23 millions d&rsquo;euros dont 5 millions subventionn&eacute;s. Enfin, pour aller plus loin, Coop de France Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes a initi&eacute; le projet COOPEARA (Coop&eacute;ration Prot&eacute;ines &Eacute;levages Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes). &sup1; Outre les coop&eacute;ratives cit&eacute;es, d&rsquo;autres structures ont &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;es dans la r&eacute;gion. Il s&rsquo;agit de l&rsquo;abattoir Tradival de Vichy (Allier), de Sicarev Coop et de Cofor&ecirc;t.

En Auvergne-Rhône-Alpes, dix-sept projets portés par des coopératives ont été accompagné par le plan de relance pour un budget global de 45 millions d’euros, subventionné à hauteur de 13 millions d’euros.

Plan de relance : Un accélérateur des « transitions » pour les coopératives

En France, la fili&egrave;re de production de biom&eacute;thane acc&eacute;l&egrave;re son d&eacute;veloppement. &Agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, on recensait dans le pays pas moins de 365 installations injectant dans les r&eacute;seaux de gaz naturel du biom&eacute;thane. Le nombre de ces installations est en constante augmentation : d&eacute;j&agrave; 442 au 30 juin 2022. Avec 56% de progression en une ann&eacute;e, la capacit&eacute; de production de la fili&egrave;re du biom&eacute;thane s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 6,4 TWh par an.Cette croissance rejoint les objectifs de la PPE (la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie) qui exprime les priorit&eacute;s d&rsquo;actions et les grandes orientations des pouvoirs publics en ce qui concerne la gestion de l&rsquo;ensemble des formes d&rsquo;&eacute;nergie dans le pays. Consid&eacute;rant que le d&eacute;ploiement des &eacute;nergies renouvelables est une priorit&eacute;, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;nerg&eacute;tique ambitionne d&rsquo;accro&icirc;tre encore la capacit&eacute; de production de biom&eacute;thane. En la mati&egrave;re, avec une croissance de production de biom&eacute;thane attendue de 14 &agrave; 22 TWh &agrave; l&rsquo;horizon 2028, les ambitions de l&rsquo;&Eacute;tat fran&ccedil;ais sont fortes.La PPE vise notamment &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique tout en faisant baisser la consommation d&rsquo;&eacute;nergie primaire et particuli&egrave;rement celle des &eacute;nergies fossiles. De ce fait, pour doper la fili&egrave;re du biom&eacute;thane, deux mesures r&eacute;glementaires sont entr&eacute;es en vigueur.<h2>Tarif d&rsquo;achat de biom&eacute;thane revaloris&eacute;</h2>La premi&egrave;re d&rsquo;entre elles, traduite par un arr&ecirc;t&eacute; en date du 23 septembre dernier, tient compte de l&rsquo;inflation et permet de revaloriser le tarif d&rsquo;achat de biom&eacute;thane. De ce fait, en p&eacute;riode de forte inflation, cette mesure doit permettre de conserver l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;ensemble des nouveaux projets d&rsquo;installations de production de biom&eacute;thane gr&acirc;ce &agrave; une indexation sur l&rsquo;inflation au moment de la signature du contrat d&rsquo;achat.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En cons&eacute;quence, cet arr&ecirc;t&eacute; ajoute un crit&egrave;re suppl&eacute;mentaire &agrave; la formule qui d&eacute;termine l&rsquo;&eacute;volution du tarif d&rsquo;achat du biom&eacute;thane inject&eacute;. Le tarif est index&eacute; sur l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;indice des prix de la production ainsi que sur le co&ucirc;t horaire du travail.
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<h2>D&eacute;lai de mise en service des projets allong&eacute;</h2>Par ailleurs, un second arr&ecirc;t&eacute;, &eacute;galement paru dans le journal officiel du 23 septembre, accorde un d&eacute;lai suppl&eacute;mentaire pour la mise en service des installations de production de m&eacute;thane. Ce d&eacute;lai sera particuli&egrave;rement profitable aux projets dont la date de signature du contrat d&rsquo;achat est ant&eacute;rieure au 23 mars 2021. Concr&egrave;tement, ce sont 18 mois suppl&eacute;mentaires que pr&eacute;voit la mesure r&eacute;glementaire.

Pour augmenter la production de biométhane, la réglementation française évolue et prévoit d’allonger les délais de mise en service ainsi que de revaloriser le tarif d’achat.

Encourager la filière du biométhane : la réglementation donne des coups de pouce

Les distributeurs automatiques de produits fermiers fleurissent en France. L&rsquo;Allier est &eacute;galement concern&eacute;. &laquo; Pour se faire conna&icirc;tre, toucher une nouvelle client&egrave;le, valoriser les produits locaux ou adapter leur charge de travail, certains agriculteurs jouent la carte de la proximit&eacute; avec ce nouveau mode de commercialisation. En outre, de plus en plus de consommateurs &agrave; la recherche de produits locaux, frais, de saison, de qualit&eacute;, fermiers, et de flexibilit&eacute; sont attir&eacute;s par ce nouveau d&eacute;bouch&eacute; &raquo; a pr&eacute;cis&eacute;, en introduction de ce forum, G&eacute;rard Cognet, &eacute;lu &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier en charge des dossiers relatifs &agrave; l&rsquo;agrotourisme, les circuits courts et la diversification. La Chambre d&rsquo;agriculture a souhait&eacute; organiser cet apr&egrave;s-midi pour sensibiliser les diff&eacute;rents acteurs &agrave; ce nouveau mode de commercialisation. Une trentaine de personnes -des producteurs fermiers, des repr&eacute;sentants de collectivit&eacute;s et de banques- ont assist&eacute; &agrave; ce forum. Gagner du temps Marc et Alexandrine Pangaud, polyculteurs, &eacute;leveurs et transformateurs de viande de porcs &agrave; Lalizolle, ont mis en place des distributeurs automatiques &agrave; proximit&eacute; de leur atelier de transformation &agrave; Lalizolle en 2016, &agrave; Moulins en 2019 et cette ann&eacute;e &agrave; Gannat. &laquo; Nous avons install&eacute; des casiers automatiques en premier lieu pour gagner du temps et nous consacrer &agrave; la production et &agrave; la transformation de nos produits. &raquo; Un gain de temps favoris&eacute; par le suivi des ventes et du taux de remplissage des casiers sur le logiciel install&eacute; sur leur t&eacute;l&eacute;phone portable. &laquo; Cette v&eacute;rification &agrave; l&rsquo;instant T permet d&rsquo;&eacute;viter les casiers vides et de fid&eacute;liser la client&egrave;le. Si les casiers sont r&eacute;guli&egrave;rement vides les consommateurs ne reviendront pas. &raquo; Un constat partag&eacute; par V&eacute;ronique Bondenat, &eacute;leveuse de moutons et volailles sur la commune de Saint-Romain-de-Popey dans le Rh&ocirc;ne. En 2020, avec son mari et un maraicher, ils ont mis en place un distributeur automatique dans le bourg de la commune. Un fonctionnement collectif pour gagner l&agrave; aussi du temps dans la vente de leurs produits. Comme l&rsquo;a soulign&eacute; Julien Cosme, conseiller circuits courts &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture Savoie Mont-Blanc, pour partager le co&ucirc;t des investissements, gagner du temps et capter plus de consommateurs avec une offre alimentaire cons&eacute;quente et diversifi&eacute;e, &laquo; le collectif prend le pas sur l&rsquo;individuel &raquo;. M&ecirc;me observation dans le d&eacute;partement de la Gironde. Pour Marie-H&eacute;l&egrave;ne Arquey, conseill&egrave;re agritourisme &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Gironde &laquo; le collectif dans le cadre d&rsquo;une &eacute;picerie connect&eacute;e, c&rsquo;est l&rsquo;avenir pour les consommateurs qui souhaitent acheter tous les produits au maximum au m&ecirc;me endroit. &raquo; S&eacute;curiser les distributeurs Mais ce qui r&eacute;unit les producteurs Marc Pangaud et V&eacute;ronique Bondenat qui ont t&eacute;moign&eacute; lors de ce forum, ce sont les actes de vandalisme qui se multiplient sur leurs distributeurs automatiques, malgr&eacute; le paiement par carte et la pr&eacute;sence de cam&eacute;ras de vid&eacute;osurveillance.&nbsp; Marc Pangaud a subi deux vols de marchandises au cours des 10 jours pr&eacute;c&eacute;dant le forum. V&eacute;ronique Bondenat comptabilise quant &agrave; elle 10 vols depuis 1,5 an. Face &agrave; cette situation, les deux producteurs cherchent des solutions pour s&eacute;curiser davantage leurs distributeurs : dans le Rh&ocirc;ne, la fermeture du local est en cours, ce qui engendre des co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires et remet en cause l&rsquo;ouverture 24h/24. &laquo; Si rien ne change, le distributeur automatique sera install&eacute; &agrave; la ferme &raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; V&eacute;ronique Bondenat. Pour mettre en place ce nouveau mode commercialisation, d&rsquo;autres param&egrave;tres sont &agrave; prendre en compte : le site d&rsquo;implantation dans un lieu tr&egrave;s fr&eacute;quent&eacute; et avec un parking &agrave; proximit&eacute; ; le nombre, la temp&eacute;rature, la capacit&eacute; de stockage et l&rsquo;approvisionnement des casiers ; la concurrence pour d&eacute;finir le lieu d&rsquo;implantation, la zone de chalandise et les produits &agrave; vendre ; les aspects sanitaires ; le mod&egrave;le &eacute;conomique ; la communication&hellip; Des param&egrave;tres sur lesquels les Chambres d&rsquo;agriculture reviendront avec les porteurs de projet int&eacute;ress&eacute;s par ce nouveau mode de vente.

Le 21 novembre dernier s’est tenu le forum sur les distributeurs automatiques de produits fermiers organisé par la Chambre d’agriculture, à Moulins.

Les distributeurs automatiques, avantageux, mais à sécuriser

Au 15 d&eacute;cembre 2022, l'indice des prix &agrave; la consommation, mesur&eacute; par l'Insee, a augment&eacute; de 6% sur les douze derniers mois. D&eacute;j&agrave; &eacute;lev&eacute;, ce chiffre ne refl&egrave;te pas l'ampleur des difficult&eacute;s v&eacute;cues par les m&eacute;nages, en particulier les plus modestes&nbsp;: pour les produits alimentaires, l'augmentation des prix est de 12% sur un an ; les produits frais ont augment&eacute; en moyenne de 17% et les produits de type premier prix de 18%.<h2 class="Standard">L'alimentation fait les frais de la crise</h2>M&ecirc;me si l'alimentation est consid&eacute;r&eacute;e comme essentielle, lorsqu'il y a des arbitrages budg&eacute;taires &agrave; r&eacute;aliser, c'est souvent elle qui en fait les frais. Les courses alimentaires sont en effet les rares d&eacute;penses sur lesquelles les m&eacute;nages peuvent encore avoir la main, lorsque les loyers, carburants ou forfaits t&eacute;l&eacute;phoniques demeurent intouchables. R&eacute;sultat de cette situation, la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire explose. Le r&eacute;seau des banques alimentaires fran&ccedil;aises (79 banques alimentaires qui fournissent 5700 associations et Centres communaux d'action sociale) constate une augmentation de 9% de la demande depuis d&eacute;but 2022 : 200 000 personnes suppl&eacute;mentaires rel&egrave;vent d&eacute;sormais de l'aide alimentaire, une augmentation sans pr&eacute;c&eacute;dent, qui d&eacute;passe m&ecirc;me celle constat&eacute;e entre 2020 et 2021 (+10% en 2 ans) sous l'effet de la crise du Covid.Les associations estiment que 5 &agrave; 7 millions de Fran&ccedil;ais sont d&eacute;sormais concern&eacute;s par l'aide alimentaire. Les estimations varient d'un d&eacute;compte &agrave; l'autre (l'Insee table plut&ocirc;t sur 2 &agrave; 4 millions de personnes), mais il faut savoir que beaucoup de m&eacute;nages qui rel&egrave;vent de l'aide alimentaire ne franchissent pas le seuil des associations&nbsp;: ils pr&eacute;f&egrave;rent avoir faim que demander &agrave; manger...<h2 class="Standard">Une urgence qui dure depuis 40 ans</h2>En France, les banques alimentaires ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es en 1984, en particulier pour recevoir les surplus du syst&egrave;me de production et de distribution alimentaire commerciale. Elles ont &eacute;t&eacute; suivies par les Restos du c&oelig;ur en 1985. A l'origine, il s'agissait de r&eacute;pondre &agrave; une situation d'urgence, d'aider ponctuellement les victimes de la crise &eacute;conomique du d&eacute;but des ann&eacute;es 1980 (licenciements nombreux dans les usines, forte hausse du ch&ocirc;mage, explosion des &laquo;&nbsp;nouveaux pauvres&nbsp;&raquo;...).Pourtant, ces structures se sont p&eacute;rennis&eacute;es et professionnalis&eacute;es (m&ecirc;me si elles sont anim&eacute;es par des b&eacute;n&eacute;voles), tandis que le nombre de personnes aid&eacute;es s&rsquo;accroissait chaque ann&eacute;e. Ainsi, d&eacute;sormais, en France, &laquo;&nbsp;la question de l&rsquo;aide alimentaire est d&rsquo;embl&eacute;e d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e au secteur caritatif&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Laure Martin-Meyer, de la mission Agrobiosciences de l'Inrae, dans<a href="https://revue-sesame-inrae.fr/alimentation-ces-aides-qui-nourrissent-la-precarite" target="_blank" title=""> le dernier num&eacute;ro de la revue S&eacute;same</a>. Et de citer Dominique Paturel, chercheuse sp&eacute;cialiste de ce sujet &agrave; l'Inrae&nbsp;: &laquo;&nbsp;c&rsquo;est financ&eacute; par des dons, sous diff&eacute;rentes formes, et cela arrange bien l&rsquo;&Eacute;tat. Car il y&nbsp;a probablement un c&ocirc;t&eacute; inavouable &agrave; murmurer &ldquo;nous avons ce probl&egrave;me-l&agrave; en France, encore aujourd&rsquo;hui"&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "D&egrave;s sa cr&eacute;ation, l&#039;aide alimentaire aux plus d&eacute;munis &eacute;tait tr&egrave;s li&eacute;e &agrave; la notion de surplus de la PAC"
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La chercheuse est d'ailleurs tr&egrave;s critique sur le syst&egrave;me d'aide alimentaire &agrave; la fran&ccedil;aise&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;Si l&rsquo;ambition &eacute;tait de combattre l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire, nous avons suffisamment de recul pour juger que l&rsquo;aide alimentaire est un &eacute;chec total ; ce qui traduit que l&rsquo;objectif n&rsquo;&eacute;tait peut-&ecirc;tre pas celui-ci.&nbsp;&raquo; Dominique Paturel entend notamment souligner le fait que, d&egrave;s sa cr&eacute;ation, l'aide alimentaire aux plus d&eacute;munis &eacute;tait tr&egrave;s li&eacute;e &agrave; la notion de surplus de la PAC&nbsp;: on donne &laquo;&nbsp;aux pauvres&nbsp;&raquo; ce que le syst&egrave;me produit en trop. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/5/3/5213540-1-fre-FR/5c7f33929dc3-istock-1408433494-jpg" alt="" height="836" width="1253" /><figcaption>Le syst&egrave;me des dons alimentaires aux plus pauvres implique des circuits logistiques parall&egrave;les aux circuits classiques (mais tout aussi exigeants) anim&eacute;s par plus de 200 000 b&eacute;n&eacute;voles. Non seulement, ce n&#039;est pas efficace (la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire grandit), mais le co&ucirc;t global est consid&eacute;rable.</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Une aide qui profite plus... aux donateurs</h2>Certes aujourd'hui, il n'y a plus de surproduction agricole en Europe. Mais, malgr&eacute; tout, l'aide alimentaire repose encore beaucoup sur les dons de surplus, de produits proches d'&ecirc;tre p&eacute;rim&eacute;s, voire de produits non conformes. Pour m&eacute;moire, les lasagnes &agrave; la viande de cheval ont termin&eacute; leur vie dans le circuit de l'aide alimentaire. Certains chercheurs estiment d'ailleurs que l'aide alimentaire profite davantage aux donateurs qu'aux receveurs&nbsp;: non seulement, les donateurs font de la place dans leurs entrep&ocirc;ts ou sur leurs rayons, mais, en plus, ils peuvent d&eacute;fiscaliser leurs dons &agrave; hauteur de 60% tout en profitant d'une image sociale et &eacute;cologique (lutte contre le gaspillage) tr&egrave;s flatteuse.<div class="citation">
 "Aider les personnes en pr&eacute;carit&eacute; alimentaire &agrave; travers des &eacute;piceries ou des jardins potagers solidaires, beaucoup moins stigmatisants que les colis alimentaires"
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Bien d'autres voix se font critiques vis-&agrave;-vis de ce syst&egrave;me d'aide alimentaire, y compris au sein des associations qui se chargent de la distribuer&nbsp;: sont point&eacute;s notamment l'atteinte &agrave; la dignit&eacute; des personnes, qui ne peuvent pas choisir ce qu'elles souhaitent manger et qui h&eacute;ritent syst&eacute;matiquement de ce dont ne veulent pas les autres. Pour lutter contre cette d&eacute;pr&eacute;ciation, cette impression d'&ecirc;tre un sous-citoyen, de plus en plus d'associations essayent d'aider les personnes en pr&eacute;carit&eacute; alimentaire &agrave; travers des &eacute;piceries ou des jardins potagers solidaires, beaucoup moins stigmatisants que les colis alimentaires.<h2 class="Standard">Pas &eacute;quilibr&eacute;, pas &eacute;cologique, pas rentable</h2>Autre d&eacute;faut du syst&egrave;me&nbsp;: l'&eacute;quilibre des rations distribu&eacute;es. Un rapport &eacute;tabli en 2019 par l'Inspection g&eacute;n&eacute;rale des affaires sociales souligne que &laquo;&nbsp;l&rsquo;impr&eacute;visibilit&eacute; des dons rend difficilement atteignable l&rsquo;&eacute;quilibre nutritionnel [...] Les prot&eacute;ines animales sont surrepr&eacute;sent&eacute;es, de m&ecirc;me que les acides gras satur&eacute;s et les sucres libres. A l&rsquo;inverse, les fibres et certains acides gras essentiels, vitamines et min&eacute;raux sont en quantit&eacute; insuffisante&nbsp;&raquo;.La question de la pertinence du syst&egrave;me d'aide alimentaire peut &eacute;galement se poser du point de vue du co&ucirc;t pour la soci&eacute;t&eacute;, en argent public et priv&eacute;, mais aussi en mobilisation de ressources (maintien de circuits alimentaires parall&egrave;les, avec plateformes de stockages, frigos, logistique, administrations...), et de b&eacute;n&eacute;voles. Dans un rapport de 2009, la Cour des comptes estimait que la moiti&eacute; du budget de l'aide alimentaire fran&ccedil;aise (&agrave; l'&eacute;poque estim&eacute; &agrave; 1 milliard d'euros) correspondait &agrave; la valorisation du b&eacute;n&eacute;volat au sein des associations intervenant dans le dispositif d&rsquo;aide alimentaire.Au moins 200 000 b&eacute;n&eacute;voles sont investis dans l'aide alimentaire. Si ces acteurs y trouvent sans aucun doute une occupation tr&egrave;s valorisante, beaucoup de responsables d'associations pr&eacute;f&eacute;reraient que ce b&eacute;n&eacute;volat soit employ&eacute; pour accompagner r&eacute;ellement les personnes, plut&ocirc;t que pour juste distribuer des colis et v&eacute;rifier que les b&eacute;n&eacute;ficiaires y ont bien droit.<h2 class="Standard">Mieux que le ch&egrave;que alimentaire&nbsp;: la S&eacute;curit&eacute; sociale de l'alimentation</h2>L'id&eacute;e du ch&egrave;que alimentaire, &eacute;voqu&eacute;e par Emmanuel Macron depuis plus de deux ans, semblait porter au moins la promesse d'un peu plus de libert&eacute; d'utilisation par les b&eacute;n&eacute;ficiaires. Ce ch&egrave;que devait &ecirc;tre de 100 euros par personne, plus 50 euros par enfant. Mais depuis deux ans, les discussions patinent, sans doute parce que certains acteurs voudraient l'investir d'une mission en faveur de la transition agricole, et donc le fl&eacute;cher vers certains produits jug&eacute;s (comment ? par qui&nbsp;?) sains et durables. Finalement, faute d'accord, ce ch&egrave;que alimentaire a &eacute;t&eacute; remplac&eacute;, &agrave; la rentr&eacute;e 2022, par une aide exceptionnelle de 150 euros aux b&eacute;n&eacute;ficiaires des minimas sociaux, de l'APL et de la prime d'activit&eacute;. M&ecirc;me s'il n'est pas enterr&eacute;, le ch&egrave;que alimentaire ne figure pas toujours au budget 2023 du pays.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-3-3-nous-producteurs-on-ne-sait-plus-faire-avec-une-alimentation-au-rabais" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;(3/3)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous producteurs, on ne sait plus faire avec une alimentation au rabais&nbsp;&raquo;</a>
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Face &agrave; ce constat de l'inadaptation de syst&egrave;mes de l'aide alimentaire, des projets alternatifs se construisent&nbsp;; en particulier, celui d'une S&eacute;curit&eacute; sociale de l'alimentation (SSA), qui pourrait &ecirc;tre la sixi&egrave;me branche de la S&eacute;curit&eacute; sociale fran&ccedil;aise. R&eacute;cemment, ce projet, sur lequel travaille notamment un collectif comprenant la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le r&eacute;seau Civam, et Ing&eacute;nieurs sans fronti&egrave;res, a &eacute;t&eacute; mis en lumi&egrave;re par un avis du Conseil national de l'alimentation&nbsp;: ce dernier appelle &agrave; son exp&eacute;rimentation, consid&eacute;rant que cette SSA &laquo;&nbsp;serait capable de traiter le probl&egrave;me de la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire &agrave; la racine&nbsp;&raquo;.D'autres acteurs planchent activement sur ce th&egrave;me de la lutte &laquo;&nbsp;&agrave; la racine&nbsp;&raquo; contre la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire : ce sont les juristes. Ils sont en effet nombreux, au niveau mondial, &agrave; souhaiter que les Etats inscrivent le droit &agrave; l'alimentation pour tous dans leur constitution. Ce droit &agrave; l'alimentation est d&eacute;j&agrave; un droit de l'Homme, mais son application reste tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. La France, en tout cas, ne l'a pas encore inscrit dans sa constitution.

La crise du Covid, puis l'inflation inédite de 2022, ont engendré une hausse importante de la précarité alimentaire en France. Plusieurs millions de personnes sont concernées. Dans notre pays, la lutte contre la précarité alimentaire se fait quasi-exclusivement via des distributions caritatives, dans un système parallèle au système « classique ». Cette lutte ne semble pas très efficace... Le Conseil national de l'alimentation a appelé récemment à l'expérimentation d'une Sécurité sociale de l'alimentation.

Lutte contre la précarité alimentaire : et si on avait tout faux ?

Fond&eacute;e en 2018, Clarifruit est une soci&eacute;t&eacute; isra&eacute;lienne sp&eacute;cialis&eacute;e dans le contr&ocirc;le qualit&eacute; des fruits et l&eacute;gumes. En 2020, elle cr&eacute;ait une plateforme de contr&ocirc;le qualit&eacute; automatis&eacute;e s'appuyant&nbsp; sur la technologie exclusive de vision artificielle, le big date et l&rsquo;intelligence artificielle pour permettre aux grossistes, aux soci&eacute;t&eacute;s commerciales et aux agriculteurs de r&eacute;duire les d&eacute;chets et de maximiser la rentabilit&eacute;. Sa solution est op&eacute;rationnelle sur une vingtaine d&rsquo;esp&egrave;ces (pommes, raisins, tomates, myrtilles, bananes, agrumes, kiwis, cerises, cle&#769;mentines, pommes de terre, fruits a&#768; noyau, melons, paste&#768;ques, ananas....).<h2>T&eacute;l&eacute;phone mobile et cloud</h2>Sa platefome se compose de deux &eacute;l&eacute;ments.&nbsp;Le premier est une application mobile qui permet aux agriculteurs de scanner les cultures avant la re&#769;colte pour de&#769;terminer les crite&#768;res externes et les communiquer tout au long de la chai&#770;ne de valeur. Sur la base du protocole de contro&#770;le de la qualite&#769; de&#769;fini par le client final (supermarche&#769;s), l'inspecteur du contro&#770;le de la qualite&#769; ou le producteur peut saisir des informations sur la qualite&#769; des fruits&nbsp;: les algorithmes d&rsquo;intelligence artificielle de&#769;tectent automatiquement, par exemple, la taille et la couleur des fruits a&#768; partir de l'appareil photo d'un te&#769;le&#769;phone mobile ou d'un capteur tiers.Le second &eacute;l&eacute;ment est un syst&egrave;me de contr&ocirc;le bas&eacute; sur le cloud, qui permet aux responsables op&eacute;rationnels de concevoir et de g&eacute;rer des processus de surveillance sp&eacute;cifiques &agrave; leur entreprise et de visualiser les r&eacute;sultats en fonction des exigences de divers clients potentiels, en recevant des informations exploitables en temps r&eacute;el.<h2>R&eacute;duire le taux de pertes</h2>La plateforme a vocation &agrave; se substituer aux m&eacute;thodes de contr&ocirc;le de la qualit&eacute; encore essentiellement manuelles, subjectives et pas toujours efficaces. &laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce au processus et au logiciel de contr&ocirc;le de la qualit&eacute; de Clarifruit, nous avons l'intention d'am&eacute;liorer le probl&egrave;me des 20 % ou plus d'inad&eacute;quations de qualit&eacute;, de ren&eacute;gociations de prix et de rejets, contribuant ainsi &agrave; la r&eacute;duction des d&eacute;chets dans le secteur mondial des produits alimentaires&nbsp;&raquo;, indique Kubota dans un communiqu&eacute;. L&rsquo;investissement dans Clarifruit s&rsquo;inscrit dans sa strat&eacute;gie consistant &agrave; &eacute;tendre son activit&eacute; a&#768; l'ensemble de la chai&#770;ne de valeur alimentaire, via son Centre d'innovation, une nouvelle division cr&eacute;&eacute;e en 2019 et orient&eacute;e sur le smart farming, visant &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;efficience et la durabilit&eacute; des pratiques agricoles.

La firme a participé à une levée de capital de Clarifruit, fournisseur de solutions de contrôle qualité pour l'industrie des produits frais. Objectif : réduire le taux de produits non conformes.

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