Le niveau de taux d&rsquo;utilisation des capacit&eacute;s de production dans l&rsquo;industrie agroalimentaire (IAA) ressort &agrave; 77 % en novembre, contre 78 % en octobre. Si l&rsquo;on note un tout petit retrait en raison des nouvelles mesures de confinement, la note de conjoncture, publi&eacute;e le lundi 14 d&eacute;cembre, pr&eacute;cise que cette activit&eacute; demeure proche de son niveau d&rsquo;avant-crise pour les IAA. Dans la restauration, le taux d&rsquo;utilisation des capacit&eacute;s de production avait atteint 61 % lors du d&eacute;confinement mais il s&rsquo;est r&eacute;tract&eacute; &agrave; 10 % en novembre et il ne sera pas meilleur en d&eacute;cembre (11 %). Il &eacute;tait inf&eacute;rieur &agrave; 10 %, lors du premier confinement en avril.

Ce taux est par ailleurs de 73 % sur novembre et d&eacute;cembre pour l&rsquo;ensemble de la branche industrie hexagonale (univers dans lequel les IAA sont rattach&eacute;es). A titre de comparaison, on peut aussi signaler un taux &agrave; 69 % dans l&rsquo;automobile en novembre (71 %) ou encore &agrave; 67 % pour les deux mois dans l&rsquo;habillement textile.

Les entreprises interrog&eacute;es mensuellement par la Banque de France (environ 8&nbsp;000) pour sonder l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique du pays estiment qu&rsquo;elles se situent &agrave; 95 % de leur activit&eacute; normale en novembre (97 % en octobre et quasi 80 % en avril). Les chiffres relev&eacute;s pour l&rsquo;industrie en g&eacute;n&eacute;ral, pour l&rsquo;automobile et pour l&rsquo;habillement textile sont respectivement de 91 % (91 % et 50 %), 88 % (91 % et 10 %) et enfin 83 % (88 % et 35 %). Pour le mois de d&eacute;cembre, les IAA estiment qu&rsquo;elles atteindront 95 % de leur activit&eacute; normale, stable donc.

En ce qui concerne l&rsquo;impact de la Covid-19, la branche d&rsquo;activit&eacute; Agriculture et Industrie a enregistr&eacute; une perte d&rsquo;activit&eacute; de 5 % en novembre, contre 4 % en octobre et -31 % en avril par rapport au niveau d&rsquo;avant crise. La perte d&rsquo;activit&eacute; pourrait &ecirc;tre de 5 % en d&eacute;cembre. Pour l&rsquo;agriculture et les IAA seulement, les chiffres de pertes s&rsquo;affichent &agrave; respectivement -3 %, -2 % et -9 %. Celle de d&eacute;cembre serait la m&ecirc;me qu&rsquo;en novembre. Pour le secteur du commerce de gros et de d&eacute;tail, des transports, de l&rsquo;h&eacute;bergement et de la restauration, la perte d&rsquo;activit&eacute; se chiffrerait &agrave; -32 % en novembre, contre -9 % en octobre et -45 % en avril. Celle de d&eacute;cembre atteindrait -19 %.

Enfin, on peut encore signaler que le niveau des carnets de commandes, d&eacute;j&agrave; pas tr&egrave;s haut, faiblit &agrave; nouveau en novembre et que la tendance sur ces carnets de commandes baisse &agrave; nouveau aussi.

Au final, &laquo;&nbsp;en prenant en compte nos estimations de perte d&rsquo;activit&eacute; pour les mois d&rsquo;octobre, novembre et notre anticipation de reprise graduelle pour d&eacute;cembre, nous estimons que le PIB au 4e trimestre 2020 diminuerait d&rsquo;environ -4 % (apr&egrave;s +18,7 % au 3e trimestre selon les comptes nationaux trimestriels publi&eacute;s par l&rsquo;Insee) et de -9 % en moyenne annuelle pour 2020&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent les experts de la banque centrale fran&ccedil;aise.

<h3>Et pour 2021-2023&nbsp;?</h3>

Intervenant lors de cette pr&eacute;sentation des projections macro&eacute;conomiques pour la p&eacute;riode 2021-2023, Fran&ccedil;ois Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a parl&eacute; de &laquo;&nbsp;pr&eacute;visions prudentes mais confiantes&nbsp;&raquo;. Bien s&ucirc;r, de fortes incertitudes demeurent, ce qui a conduit les &eacute;quipes de la banque centrale fran&ccedil;aise a envisag&eacute; trois sc&eacute;narios. L&rsquo;un est dit sc&eacute;nario central et a les faveurs de l&rsquo;&eacute;tablissement bancaire. Il est articul&eacute; autour d&rsquo;hypoth&egrave;ses qui maintiennent un virus circulant encore d&eacute;but 2021 et un plein effet de la vaccination &agrave; fin 2021.

Dans ce cas, &laquo;&nbsp;d&eacute;but 2021, l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique serait p&eacute;nalis&eacute;e par une consommation des m&eacute;nages encore contrainte, avec une lev&eacute;e progressive des mesures sanitaires. Dans ces conditions, le niveau d&rsquo;activit&eacute; de fin 2019 ne serait retrouv&eacute; qu&rsquo;&agrave; mi-2022, et le rattrapage s&rsquo;&eacute;talerait sur 2021 et 2022, avec une croissance du PIB autour de 5 % sur chacune de ces deux ann&eacute;es. En 2023, la croissance serait encore un peu sup&eacute;rieure &agrave; 2 %, un rythme certes toujours &eacute;lev&eacute;, mais moins inhabituel&nbsp;&raquo;, peut-on lire dans la note de projections &eacute;conomiques. Le sc&eacute;nario plus favorable avance une croissance du PIB de +7 % et le sc&eacute;nario plus s&eacute;v&egrave;re une baisse de 1 %.

Concernant l&rsquo;inflation, le taux resterait tr&egrave;s faible, avec cependant une l&eacute;g&egrave;re remont&eacute;e, ce qui ferait passer ce taux de 0,5 % fin 2020 &agrave; + 1 % en 2023. C&ocirc;t&eacute; emploi et ch&ocirc;mage, le gouverneur rappelle que la France avait cr&eacute;&eacute; plus d&rsquo;un million d&rsquo;emplois entre 2016 et 2019. Le taux de ch&ocirc;mage fr&ocirc;lerait les 11 % d&eacute;but 2021 et reculerait ensuite sur la barre des 9 % fin 2022.

Reste le cas de l&rsquo;&eacute;pargne&nbsp;: on atteindrait un surplus d&rsquo;&eacute;pargne fin 2020 de l&rsquo;ordre de 130 Md&euro;, soit 5 % du PIB, un volume int&eacute;ressant dans le cadre de la relance de la consommation. Les Fran&ccedil;ais ne semblent pas impatients de consommer cette &eacute;pargne tr&egrave;s rapidement et, selon le sc&eacute;nario central de la Banque de France, il faudrait attendre fin 2021, voire d&eacute;but 2022, pour que les cordons de cette &eacute;pargne se desserrent. En attendant, le taux d&rsquo;&eacute;pargne des m&eacute;nages fran&ccedil;ais a atteint 22,2 % du revenu disponible brut en 2020, contre 14,9 % en 2019 (dans la moyenne longue nationale). IL ressortirait encore &agrave; 19,5 % en 2021, avant de revenir &agrave; 14,5 % en 2022 et 14,6 % en 2023. &laquo;&nbsp;Le rythme de la consommation du stock d&rsquo;&eacute;pargne accumul&eacute; en 2020 joue un r&ocirc;le important dans l&rsquo;&eacute;volution de la consommation des m&eacute;nages, soumis &agrave; des al&eacute;as &agrave; la hausse comme &agrave; la baisse&nbsp;&raquo;, conclut Olivier Garnier, directeur g&eacute;n&eacute;ral.

Enfin, la Banque de France appuie son sc&eacute;nario 2021-2023 sur un baril de p&eacute;trole Brent &agrave; 41,6 $ fin 2020 puis 44 $ en 2021, 45,7 $ en 2022 et 46,9 $ en 2023 (en euros, respectivement : 36,5&nbsp;; 37,2&nbsp;; 38,6 et 39,7). Les mati&egrave;res premi&egrave;res hors &eacute;nergie progresseraient de 0,8 % en 2020 en euros, puis de 4,3 % en 2021, 0,4 % en 2020 et 1,6 % en 2023. Le PIB mondial, apr&egrave;s un recul de 3,5 % en 2020, se ressaisirait avec +5,6 % en 2021, +3,9 % en 2022 et +3,4 % en 2023. Il est bon de noter que la croissance du PIB mondial hors zone euro en 2021 (+5,8 %) et en 2023 (+3,6 %) sera l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieure &agrave; celle du PIB mondial avec la zone euro. Les deux indicateurs feraient jeu &eacute;gal en 2022.

La Banque de France a publié, le 14 décembre, un nouveau point de conjoncture et des prévisions macroéconomiques pour la période 2021-2023. Tour d’horizon.

[Covid-19] Agri et agro toujours assez peu touchés et retour au niveau d’activité de fin 2019 qu’en mi-2022

&laquo; On n&rsquo;a plus que 1,5% de chefs d&rsquo;exploitations en France et on va sans doute passer d&rsquo;ici &agrave; 10 ans sous la barre symbolique des 1%. Non seulement les chefs s&rsquo;effacent mais les collat&eacute;raux qui travaillaient jadis sur les exploitations y travaillent de moins en moins. On a donc une chute de l&rsquo;ensemble de la population active de type familial. Ces actifs disparaissent au profit du salariat mais surtout au profit aussi de nouvelles formes de d&eacute;l&eacute;gation du travail. Entre 2010 et 2016, le nombre d&rsquo;exploitations agricoles ayant recours de fa&ccedil;on significative &agrave; de la d&eacute;l&eacute;gation et de la sous-traitance agricole a augment&eacute; de +53%. Ce march&eacute; repr&eacute;sente aujourd&rsquo;hui 4,4 milliards d&rsquo;euros.<h1>La sous-traitance, deux nouveaux objets</h1>On passe d&rsquo;une sous-traitance de capacit&eacute;, qui concernait essentiellement les toutes petites exploitations, qui avaient besoin d&rsquo;avoir recours &agrave; du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique pour certains chantiers, &agrave; une sous-traitance et d&eacute;l&eacute;gation de type strat&eacute;gique, ob&eacute;issant &agrave; deux logiques distinctes. L&rsquo;une a trait &agrave; l&rsquo;incapacit&eacute; de trouver des repreneurs, avec des nouveaux besoins de prise en charge, m&ecirc;me sur un temps g&eacute;n&eacute;rationnel court, de tout ou partie de l&rsquo;activit&eacute; de production agricole. L&rsquo;autre correspond &agrave; une strat&eacute;gie de recentrage d&rsquo;activit&eacute;, en faisant appel &agrave; des entreprises d&eacute;veloppant des services toujours plus en pointe, en mati&egrave;re d&rsquo;optimisation des &eacute;pandages ou des traitements.<h1>Et les Cuma&nbsp;?</h1>Depuis la r&eacute;forme de la Pac en 1992, on assiste &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un nombre d&rsquo;ETA sans pr&eacute;c&eacute;dent dans l&rsquo;histoire et &agrave; une baisse du nombre de Cuma. Le co&ucirc;t d&rsquo;entr&eacute;e dans l&rsquo;action collective est peut-&ecirc;tre plus on&eacute;reux aujourd&rsquo;hui.<h1>La fin de l&rsquo;exploitation familiale &agrave; deux UTH&nbsp;?</h1>12,5% des exploitations en grandes cultures d&eacute;l&egrave;guent &agrave; des tiers l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des travaux en grandes cultures. En Haute-Garonne, 14% des exploitations d&eacute;l&egrave;guent int&eacute;gralement, ce qui correspond &agrave; 22% des exploitations de grandes cultures de ce d&eacute;partement. Le ph&eacute;nom&egrave;ne touche cette France agricole de l&rsquo;ouest qui a &eacute;t&eacute; cette France de l&rsquo;exploitation familiale &agrave; deux UTH, que l&rsquo;on a soutenu politiquement, que l&rsquo;on a accompagn&eacute; et qui aujourd&rsquo;hui vieillit &eacute;norm&eacute;ment, avec jamais aussi peu de jeunes agriculteurs en son sein.<h1>Des ETA mais aussi des agriculteurs, des JA, des Ceta, des Cuma...</h1>Les ETA ne sont pas les seuls acteurs de la d&eacute;l&eacute;gation. Les jeunes agriculteurs et plus largement les exploitations ont, dans certaines r&eacute;gions, d&eacute;velopp&eacute; des activit&eacute;s de prestations en nom propre ou en soci&eacute;t&eacute;. Selon les chiffres du minist&egrave;re, 3% des agriculteurs font du travail &agrave; fa&ccedil;on, un chiffre que je pense en-del&agrave; de la r&eacute;alit&eacute; et qui m&eacute;riterait d&rsquo;&ecirc;tre recoup&eacute;. On voit &eacute;galement &eacute;merger de nouveaux acteurs comme des coop&eacute;ratives, des Cuma int&eacute;grales qui font aussi de plus en plus des travaux complets, ou des Ceta qui sont su d&eacute;velopper des activit&eacute;s de prestation pour le compte de leurs propres adh&eacute;rents, aux prises avec des difficult&eacute;s de reprise ou qui veulent se convertir dans le bio par exemple.<h1>L&rsquo;industrie agroalimentaire pousse &agrave; la roue</h1>Dans le sud-ouest, mais aussi dans le nord-est, on voit l&rsquo;&eacute;mergence de nouvelles organisations de la production en lien &eacute;troit avec des industriels, notamment la biscuiterie bio allemande car c&rsquo;est beaucoup plus difficile de contractualiser avec des exploitants agricoles, la gestion des risques est peut-&ecirc;tre aussi plus al&eacute;atoire, certains agriculteurs h&eacute;sitent &agrave; contractualiser. Certains industriels pr&eacute;f&egrave;rent avoir recours &agrave; des entreprises qui font tampon entre l&rsquo;exploitant et leurs usines pour maintenir une capacit&eacute; de collecte r&eacute;guli&egrave;re.<h1>Logique entrepreneuriale ou patrimoniale&nbsp;?</h1>Pour des raisons patrimoniales, la famille joue parfois contre l&rsquo;exploitation et contre le projet de reprise et on a alors recours &agrave; un sous-traitant parce que l&rsquo;on ne veut pas se d&eacute;partir, non pas de l&rsquo;exploitation vue comme un projet &eacute;conomique mais de l&rsquo;exploitation vue comme un patrimoine. Cette prise en charge renvoie parfois &agrave; des abandons temporaires. Des Cuma et des ETA qui r&eacute;alisent du travail &agrave; fa&ccedil;on le temps d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ration et l&rsquo;exploitation repart ensuite dans le giron de celui qui &eacute;t&eacute; d&eacute;sign&eacute; comme successeur. Il y a aussi des enfants d&rsquo;agriculteurs qui ne reprennent pas l&rsquo;exploitation mais qui sont attentifs &agrave; la mani&egrave;re dont elle sera g&eacute;r&eacute;e. C&rsquo;est une nouvelle demande qui se joue dans les familles, notamment au sein des collat&eacute;raux qui ne sont pas sur l&rsquo;exploitation mais qui ont des attentes tr&egrave;s fortes autour des questions de transition agro&eacute;cologique ou num&eacute;rique.<h1>La prestation au d&eacute;triment de l&rsquo;installation&nbsp;et de la d&eacute;mographie&nbsp;?</h1>Il ne faut pas opposer politique d&rsquo;installation, installation et prise en charge du travail. La prise en charge du travail peut &ecirc;tre transitoire et au service d&rsquo;une reprise qui va intervenir plus tardivement. C&rsquo;est int&eacute;ressant de constater la capacit&eacute; &agrave; mobiliser des acteurs pour faire face &agrave; une difficult&eacute;, en l&rsquo;occurrence la reprise. Ce n&rsquo;est pas le d&eacute;veloppement de la sous-traitance qui provoque l&rsquo;effondrement du nombre de chefs d&rsquo;exploitations et la pyramide des &acirc;ges compl&egrave;tement invers&eacute;e en agriculture. Il faut s&rsquo;interroger sur les raisons pour lesquelles il n&rsquo;y a pas forc&eacute;ment ad&eacute;quation entre l&rsquo;offre et la demande de reprises.<h1>Pas de responsables&nbsp;? &nbsp;</h1>On peut regretter l&rsquo;effacement des chefs d&rsquo;exploitation mais c&rsquo;est ainsi, c&rsquo;est une r&eacute;alit&eacute; sociale et &eacute;conomique. On voit bien que les demandes sont multiples de la part des exploitations agricoles, que les exploitants participent aussi de ce mouvement car ils sont eux-m&ecirc;mes porteurs parfois d&rsquo;un projet patrimonial. Quand, &nbsp;&agrave; des agriculteurs et m&ecirc;mes des responsables professionnels agricoles, on pose la question : avez-vous un repreneur&nbsp;? Bien souvent, la r&eacute;ponse est la suivante&nbsp;: je ne sais pas qui va reprendre. Et &agrave; la question&nbsp;: que voulez-vous faire de la ferme&nbsp;? La plupart r&eacute;pond&nbsp;: je la mettrai en g&eacute;rance le temps que le petit-fils ou le neveu la reprenne, il faut arriver &agrave; balayer chacun devant sa porte et &ecirc;tre lucide.Il faut se poser la question par contre de tous les dispositifs qui peuvent permettre le maintien de l&rsquo;activit&eacute; agricole et le maintien d&rsquo;actifs sur les territoires, c&rsquo;est une question importante. Les ETA ont aussi un r&ocirc;le &agrave; jouer dans l&rsquo;insertion aux m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture. On peut &ecirc;tre salari&eacute; d'une ETA&nbsp;dans un premier temps, avant de reprendre une exploitation dans laquelle on peut monter en capital, on peut &ecirc;tre imaginatif. Mais il faut &ecirc;tre vigilant, faire attention &agrave; ce que le territoire ne soit pas d&eacute;m&eacute;nag&eacute;. &raquo;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Sous-traitance et d&eacute;l&eacute;gation du travail : marqueurs des mutations de l&rsquo;organisation de la production agricole : c&rsquo;est le titre de l&rsquo;&eacute;tude conduite par Julien Brailly, Bruno Legagneux, Genevi&egrave;ve Nguyen, Fran&ccedil;ois Purseigle, pour le compte du Centre d&rsquo;&eacute;tudes et de prospective rattach&eacute; au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Elle a &eacute;t&eacute; publi&eacute;e dans le n&deg;47 (juillet 2020) de la revue Notes et &eacute;tudes socio-&eacute;conomiques.
</aside>

Professeur des universités en sociologie, François Purseigle est le co-auteur d’une étude inédite sur la sous-traitance et la délégation du travail en agriculture. Les chercheurs ont réalisé durant cinq ans une vaste enquête auprès des acteurs de la prestation de services, complétée par un sondage d’opinion auprès de 1.500 agriculteurs du Sud-Ouest. Entre 2000 et 2016, le nombre d’exploitations y ayant recours a été multiplié par deux. La délégation de travaux est un des marqueurs des mutations de l’agriculture. François Purseigle en a dressé quelques contours à l’occasion d’une conférence de presse de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT). Verbatim.

« La concentration des exploitations n’a pas attendu le développement de la sous-traitance »

140 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est la somme que le groupe Claas a investi en France dans ses trois principales infrastructures que sont l&rsquo;usine de tracteurs du Mans (Sarthe), l&rsquo;usine de presses de Metz-Woippy (Moselle) et le technopole d&rsquo;Ymeray (Eure-et-Loir). Acquise en 2003 avec le rachat de Renault Agriculture, l&rsquo;usine du Mans produit l&rsquo;ensemble des tracteurs de la marque, &agrave; l&rsquo;exception des Xerion et des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s pour vignes et vergers.Au cours de la p&eacute;riode, le constructeur a cumul&eacute; plus de 500 millions d&rsquo;euros d&rsquo;investissement dans sa modernisation. Le dernier programme, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;usine du futur&nbsp;&raquo; a mobilis&eacute; 40 millions d&rsquo;euros sur trois ans pour reconstruire la ligne d&rsquo;assemblage et les bancs d&rsquo;essais finition et livraison. &laquo;&nbsp;Les investissements ont permis d&rsquo;&eacute;lever le niveau de productivit&eacute; et de flexibilit&eacute; de l&rsquo;usine, et assurer la comp&eacute;titivit&eacute; et la croissance de notre unit&eacute; tracteurs, a d&eacute;clar&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Verbitzky, pr&eacute;sident de Claas France, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse. Avec 70% des tracteurs export&eacute;s, l&rsquo;usine a d&eacute;sormais une dimension internationale&nbsp;&raquo;. L&rsquo;usine du Mans produit environ 10.000 tracteurs par an. Le constructeur escompte porter ce chiffre &agrave; 13.000 dans les ann&eacute;es &agrave; venir. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/6/7/3587681-1-fre-FR/76454f7a769a-technopole-ymeray-claas-jpg" alt="Le technopole d&rsquo;d&rsquo;Ymeray rassemble toutes les entit&eacute;s de Claas en France et va s&rsquo;enrichir d&rsquo;un Un Centre d&rsquo;exp&eacute;rience client avec piste d&rsquo;essai sur 7 ha" height="1488" width="2732" /><figcaption>Le technopole d&rsquo;d&rsquo;Ymeray rassemble toutes les entit&eacute;s de Claas en France et va s&rsquo;enrichir d&rsquo;un Un Centre d&rsquo;exp&eacute;rience client avec piste d&rsquo;essai sur 7 ha</figcaption></figure>

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<h1>Un Centre d&rsquo;exp&eacute;rience client</h1>Outre la refondation de l&rsquo;usine du Mans, Claas a men&eacute; en France au cours des deux ann&eacute;es pass&eacute;es un autre gros chantier, consistant &agrave; rassembler sur un seul et unique site l&rsquo;ensemble de ses repr&eacute;sentations en France (distribution, r&eacute;seau, services financiers), op&eacute;rationnel&nbsp;depuis le mois d&rsquo;ao&ucirc;t dernier.Outre les bureaux, le Technopole d&rsquo;Ymeray (Eure-et-Loir) comprend un magasin de pi&egrave;ces sur 10.000 m2 (54.000 r&eacute;f&eacute;rences, jusqu&rsquo;&agrave; 2.500 lignes de commandes quotidiennes), le centre de formation, qui voit passer entre 3.000 et 2.500 collaborateurs du r&eacute;seau de distribution durant les six mois de morte saison et un show-room.D&eacute;but 2021, le constructeur va y adjoindre un Centre d&rsquo;exp&eacute;rience client, ouvert &agrave; tous les publics comprenant notamment une piste d&rsquo;essai sur un terrain de 7 ha. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs seront invit&eacute;s &agrave; y passer une demi-journ&eacute;e ou plus pour rencontrer nos collaborateurs et essayer tous nos mat&eacute;riels, explique Fr&eacute;d&eacute;ric Verbitzky. Mais le Centre sera ouvert &agrave; tous les publics, et notamment aux &eacute;coliers et aux &eacute;lus&nbsp;&raquo;.Claas est pr&eacute;sent en France depuis 1953 et la cr&eacute;ation de l&rsquo;usine de presses de Metz-Woippy (Moselle). A l&rsquo;occasion de la conf&eacute;rence de presse, le groupe a annonc&eacute; avoir franchi&nbsp;pour la premi&egrave;re fois de son histoire (1913) le cap des 4 milliards d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires. La France repr&eacute;sente 18,6% du chiffre d&rsquo;affaires, un niveau similaire &agrave; celui enregistr&eacute; en Allemagne, et 20% des effectifs du groupe.

Le constructeur a consacré trois années et 40 millions d’euros à refonder son usine de tracteurs et s’apprête à ouvrir un Centre d’expérience client sur son tout nouveau Technopole d’Ymeray (Eure-et-Loir). Un tropisme français qui tient en deux chiffres : la France représente environ 20% du chiffre d’affaires et des effectifs du groupe.

L’usine du futur (proche) de Claas au Mans

Pour rappel, la conditionnalit&eacute; des aides est l&rsquo;ensemble des r&egrave;gles que les exploitants doivent respecter pour pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier de la PAC. Ces r&egrave;gles, mises en place &agrave; partir de 2005, visent &agrave; favoriser une agriculture plus durable ainsi qu&rsquo;une meilleure compr&eacute;hension de la politique commune aupr&egrave;s des citoyens. Elles sont r&eacute;parties en plusieurs domaines : l&rsquo;environnement (le changement climatique et les bonnes conditions agricoles des terres), la sant&eacute; publique, (sant&eacute; animale, sant&eacute; v&eacute;g&eacute;tale) et le domaine du Bien-&ecirc;tre des animaux.<h2>Des contr&ocirc;les fr&eacute;quents</h2>Pour chacun de ces domaines, des fiches explicatives, disponibles sur Telepac, d&eacute;taillent les r&egrave;gles &agrave; respecter et les sanctions encourues en cas de non-respect. Le plus souvent, ces sanctions correspondent &agrave; un pr&eacute;l&egrave;vement sur l&rsquo;ensemble des <a href="https://www.cogedis.com/nos-expertises/environnement-et-pac/" target="_blank">aides PAC</a>. Concr&egrave;tement, ces p&eacute;nalit&eacute;s peuvent varier entre 1 et 5% du montant des aides. Cependant, en cas d&rsquo;anomalie grave ou r&eacute;p&eacute;t&eacute;e, elles peuvent &ecirc;tre beaucoup plus &eacute;lev&eacute;es, jusqu&rsquo;&agrave; 20%A l&rsquo;occasion d&rsquo;un contr&ocirc;le, il est fr&eacute;quent que les exploitants soient pr&eacute;venus &agrave; l&rsquo;avance. Toutefois, des contr&ocirc;les inopin&eacute;s peuvent aussi survenir. Lorsqu&rsquo;il est concern&eacute;, l&rsquo;agriculteur doit tenir &agrave; disposition des contr&ocirc;leurs toutes les pi&egrave;ces justificatives, utiles et/ou n&eacute;cessaires afin de faciliter le bon d&eacute;roulement du contr&ocirc;le. En cas de non conformit&eacute;, il sera inform&eacute; des suites administratives.Afin de mieux anticiper la visite, inopin&eacute;e ou non, d&rsquo;un contr&ocirc;leur, il est utile de savoir que les anomalies qui ressortent le plus souvent sont l&rsquo;absence de notification &agrave; l&rsquo;EDE des mouvement d&rsquo;animaux, l&rsquo;oubli d&rsquo;enregistrement des m&eacute;dicaments effectu&eacute;s, des plans de fumure ou des cahiers d&rsquo;enregistrement des pratiques incomplets voire absents, des haies arrach&eacute;es alors qu&rsquo;elles sont prot&eacute;g&eacute;es par la BCAE7 (Bonnes conditions agricoles et environnementales n&deg;7), ou encore le manque d&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; des fosses, li&eacute; &agrave; des d&eacute;chirures pour les fosses g&eacute;omembrane, des fissures pour les fosses b&eacute;ton ou agglo, des joints qui se d&eacute;gradent entre les panneaux pr&eacute;fabriqu&eacute;s&hellip;<h2>Se rapprocher des r&eacute;seaux de conseil</h2>Chaque agriculteur qui le souhaite a la possibilit&eacute; de contacter un r&eacute;seau de conseil habilit&eacute; pour int&eacute;grer au mieux sur l&rsquo;exploitation l&rsquo;ensemble des exigences de la conditionnalit&eacute;. En effet, le r&egrave;glement communautaire a mis en place le Syst&egrave;me de Conseil Agricole (SCA). L&rsquo;exploitant qui mobilise le SCA peut solliciter de l&rsquo;accompagnement sur un ou plusieurs sous-domaine(s) ou domaine(s) de la conditionnalit&eacute;.En outre, sur la base d&rsquo;un document type transmis par le r&eacute;seau SCA et se pr&eacute;sentant sous la forme de grilles de contr&ocirc;le pour chaque sous-domaine ou domaine, l&rsquo;exploitant a la possibilit&eacute; de r&eacute;aliser un auto-diagnostic de son exploitation.

Les premiers versements des aides PAC 2020 ont eu lieu courant octobre 2020. Afin de vérifier le respect de l’éco-conditionnalité de ces aides, des contrôles ont lieu sur les exploitations.

Respecter la conditionnalité pour toucher ses aides PAC

"France T&eacute;l&eacute;visions veut profiter de la fen&ecirc;tre habituellement consacr&eacute;e au Salon de l'agriculture pour apporter un regard sur l'agriculture au sens large, en s'appuyant sur son maillage exceptionnel, avec les r&eacute;seaux de France 3 en r&eacute;gion et de La 1&egrave;re en Outremer", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Yannick Letranchant, directeur des op&eacute;rations sp&eacute;ciales de l'information et des antennes du groupe public."France T&eacute;l&eacute;visions a un r&ocirc;le &agrave; jouer : mettre en valeur l'agriculture de France, et nous voulons, pendant ces jours l&agrave;, rendre encore plus visibles ses hommes et ses femmes, ses terroirs et ses histoires", a-t-il ajout&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2021-la-profession-en-quete-d-un-salon-bis" target="_blank" title="">SIA 2021 : la profession en qu&ecirc;te d'un salon "bis"</a>
</aside>
Et ce via une programmation qui alliera reportages, magazines, documentaires, sur les diff&eacute;rentes antennes du groupe et sur le num&eacute;rique, et qui couvrira plusieurs th&egrave;mes, des m&eacute;tiers et formations aux enjeux environnementaux (climat, biodiversit&eacute;...) en passant par les proc&eacute;d&eacute;s innovants, l'Europe, la transmission des exploitations et les d&eacute;bats autour de l'agriculture de demain.D'autant, note France T&eacute;l&eacute;visions, que plusieurs probl&eacute;matiques sont devenues plus famili&egrave;res au grand public en raison de la crise sanitaire. "Nous sommes partis du constat que le premier confinement a r&eacute;concili&eacute;, s'il en &eacute;tait besoin, les Fran&ccedil;ais avec leur agriculture : on a red&eacute;couvert &agrave; cette occasion les circuits courts et la probl&eacute;matique de la souverainet&eacute; alimentaire", fait notamment valoir M. Letranchant.L'&eacute;dition 2021 du Salon de l'agriculture, qui devait se tenir &agrave; Paris du 27 f&eacute;vrier au 7 mars, a &eacute;t&eacute; annul&eacute;e en raison de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, une d&eacute;cision prise en octobre par les organisateurs, qui veulent toutefois maintenir le concours g&eacute;n&eacute;ral des produits agricoles et des d&eacute;bats publics.

France Télévisions proposera l'an prochain "Nous paysans", une programmation spéciale prévue aux dates auxquelles le Salon de l'agriculture aurait dû se tenir (27 février-7 mars), avec pour ambition de rapprocher les Français de celles et ceux qui cultivent, élèvent et innovent.

France Télévisions veut rapprocher les Français et l'agriculture

Les richesses produites par les exploitants agricoles devraient reculer de 6,5%, apr&egrave;s une baisse de 4,3% en 2019, selon cette &eacute;tude qui prend comme r&eacute;f&eacute;rence la "valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs par actif". Cet indicateur est, en r&eacute;sum&eacute;, le solde entre les recettes et les d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; la production. Il comprend les recettes et les subventions des aides europ&eacute;ennes, moins les d&eacute;penses de production comme l'&eacute;nergie, les engrais, les aliments pour animaux. Il ne comprend pas en revanche les charges salariales, les imp&ocirc;ts, les int&eacute;r&ecirc;ts ou les charges locatives.Cette premi&egrave;re estimation de l'Insee, bas&eacute;e sur des donn&eacute;es collect&eacute;es jusqu'au mois d'octobre, table sur un net repli li&eacute; notamment au recul de production des c&eacute;r&eacute;ales. En raison de mauvaises conditions climatiques, "la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re baisse nettement en volume (-18,7%), en particulier pour le bl&eacute; tendre (-26,4%), l'orge (-23,5%) et le bl&eacute; dur (-17,1%)", rappelle l'Insee.<aside class="read-also">
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Ces reculs de production sont partiellement compens&eacute;s par une meilleure valorisation, souligne l'Insee, qui fait valoir que "les prix des c&eacute;r&eacute;ales (+8,1%) sont soutenus par le d&eacute;ficit d'offre dans l'h&eacute;misph&egrave;re nord et par la demande mondiale adress&eacute;e &agrave; la France". Autre point noir, "la production de betteraves industrielles a chut&eacute; (-28,4%) sous l'effet de conditions climatiques d&eacute;favorables et du virus de la jaunisse ayant d&eacute;truit les cultures", rel&egrave;ve l'Insee."Il y a eu ces mauvaises r&eacute;coltes c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, mais qui ont &eacute;t&eacute; un peu compens&eacute;es quand m&ecirc;me par l'augmentation des prix des c&eacute;r&eacute;ales sur le dernier semestre, en particulier sur le dernier trimestre", a comment&eacute; Thierry Pouch, responsable des &eacute;tudes pour les chambres d'agriculture.<h2 class="MsoPlainText">Productions animales : des prix en baisse</h2>Concernant la production animale, la dynamique est &agrave; peu pr&egrave;s l'inverse des c&eacute;r&eacute;ales, avec une l&eacute;g&egrave;re croissance de la production (+0,4%), mais des prix en baisse (-1,3%) "du fait essentiellement du porc (-4% apr&egrave;s +21,5% en 2019) et du lait (-1,6% apr&egrave;s +3,6%)", selon l'Insee.Autre &eacute;l&eacute;ment d'inqui&eacute;tude pour M. Pouch, les effets de la pand&eacute;mie sur l'exc&eacute;dent commercial de l'agroalimentaire fran&ccedil;aise et notamment les exportations de vins et spiritueux : "le recul des exportations en 2020 est aux alentours d'un tout petit peu moins de 3 milliards dont 80% s'expliquent par les baisses d'exportations de vin et alcool", a-t-il d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP. Au total, selon lui, l'exc&eacute;dent commercial de l'agroalimentaire fran&ccedil;ais, qui &eacute;tait autour de 8 milliards d'euros en 2019, "va reculer de 1,6 &agrave; 2 milliards d'euros en 2020".<aside class="read-also">
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Selon l'Insee, l&rsquo;ensemble de la production (hors subventions) en valeur diminue en 2020 pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive (&ndash;2,1% apr&egrave;s &ndash;1,6%), apr&egrave;s une forte croissance en 2018 (+7,1%). "Au total, entre 2017 et 2020, l'ensemble de la production (hors subventions) cro&icirc;t en valeur de 3,2 %", indique l'&eacute;tude.Dans le m&ecirc;me temps, les charges "seraient quasi stables en valeur (+0,3% apr&egrave;s +1,2% en 2019), les prix (+0,4%) et les volumes variant peu (&ndash;0,1%)".Enfin, "les subventions d&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;l&egrave;veraient &agrave; 7,9 milliards d&rsquo;euros, en repli de 375 millions par rapport &agrave; 2019". L'Insee explique ce recul par la disparition du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t pour la comp&eacute;titivit&eacute; et l&rsquo;emploi (CICE), transform&eacute; en all&egrave;gement de cotisations patronales au 1er janvier 2019.

Lors de la Commission des comptes de l'agriculture nationale (CCAN) du 16 décembre, l'Insee a publié le compte prévisionnel de l'agriculture pour 2020. Résultat : une baisse de la valeur ajoutée brute de 6,5 % par rapport à l'an dernier.

Comptes de l'agriculture : nouvelle baisse de la production de valeur en 2020

Accompagner les transitionsNos agricultures dessinent et colorent nos territoires. Elles fa&ccedil;onnent nos identit&eacute;s et sont plurielles, diverses et compl&eacute;mentaires. L&rsquo;agriculture et ceux qui la transforment ou la distribuent doivent nourrir une population mondiale grandissante tout en r&eacute;pondant &agrave; nos exigences de&nbsp;qualit&eacute; et de transparence. Tout cela dans un monde qui change et un contexte de&nbsp;diminution des ressources de la plan&egrave;te.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les acteurs de l&rsquo;agriculture tiennent un r&ocirc;le de premier plan dans la pr&eacute;servation de notre biodiversit&eacute; et de nos ressources. En contrepartie, l&rsquo;ensemble de la cha&icirc;ne de comp&eacute;tences agricole doit pouvoir s&rsquo;appuyer sur des mod&egrave;les p&eacute;rennes et r&eacute;mun&eacute;rateurs.
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Pour accompagner ces n&eacute;cessaires transitions, Le Village by CA Nord de France et 12 de ses partenaires s&rsquo;associent et lancent l&rsquo;appel &agrave; candidatures &laquo;&nbsp;Agricultures en transition&nbsp;&raquo;. Avec : le Cr&eacute;dit Agricole Nord de France, le Groupe Advitam, Bonduelle, Limagrain, Sodexo, EDF, IBM, Le P&ocirc;le IAR, INRAE et Improve, l&rsquo;Universit&eacute; Catholique de Lille &ndash; Junia, AgroParisTechComment retenir l&rsquo;attention du jury ?Les membres du comit&eacute; de s&eacute;lection qui d&eacute;signeront les heureux laur&eacute;ats auront une dizaine de jours pour se pencher sur les dossiers de pr&eacute;s&eacute;lection, du 9 au 19 f&eacute;vrier 2021. Ils seront particuli&egrave;rement attentifs &agrave; l&rsquo;impact des solutions et services propos&eacute;es par les porteurs de projet&nbsp;:<ul><li>Un&nbsp;impact sur le territoire des Hauts-de-France&nbsp;: des solutions ou services qui ont fait leur preuve ou sont en mesure de prouver leur int&eacute;r&ecirc;t potentiel pour le territoire.</li><li>Un impact en faveur de mod&egrave;les&nbsp;plus durables, respectueux des hommes et de l&rsquo;environnement</li><li>Un impact sur le d&eacute;veloppement des fili&egrave;res agricoles par l&rsquo;innovation, et ce autour de 4 grands th&egrave;mes :</li></ul>Les start-up &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e au Village by CA Nord de France doivent &ecirc;tre domicili&eacute;es en Europe et avoir moins de 5 ans d&rsquo;existence. Elles doivent &eacute;galement montrer un r&eacute;el int&eacute;r&ecirc;t &agrave; int&eacute;grer l&rsquo;<a href="https://lille.levillagebyca.com/le-village/" target="_blank">&eacute;cosyst&egrave;me Village by CA,</a> en profiter et le faire vivre&nbsp;!Comment candidater ?S&rsquo;impr&eacute;gner du sujet et v&eacute;rifier son &eacute;ligibilit&eacute; en navigant sur les pages d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;appel &agrave; candidatures.S&rsquo;inscrire, compl&eacute;ter le formulaire de pr&eacute;s&eacute;lection et nous envoyer une pr&eacute;sentation d&rsquo;une dizaine de slides.Tout cela en ligne sur&nbsp;<a href="https://lille-levillagebyca.agorize.com/fr/challenges/agricultures-en-transition?t=sSscOp3B7LJxNqzka8MH3g" target="_blank" title="click ici">notre plateforme d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;appel &agrave; candidatures</a>&nbsp;avant le 9 f&eacute;vrier prochainPour les start-up pr&eacute;s&eacute;lectionn&eacute;es&nbsp;: se rendre disponible pour d&eacute;fendre son projet devant le jury final le 9 mars.&#65039; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/9/6/3586962-1-fre-FR/bcbb75f4b11e-dates-a-retenir-jpg" alt="" height="610" width="814" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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Du 15 décembre au 9 février, les start-up qui accompagnent l’innovation dans les filières agricoles sont invitées à soumettre leur candidature. 
A la clé pour les lauréats ? Intégrer l’écosystème Village by CA, premier dispositif d‘accélérateurs en France et bénéficier de l’accompagnement personnalisé du Village by CA Nord de France pour accélérer leur développement.

Ouverture de l’appel à candidatures Agri Cultures en transition

Plan de relance, baisse des imp&ocirc;ts de production, cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t accord&eacute; &agrave; la certification Haute valeur environnementale&nbsp;(HVE) : la Coop&eacute;ration agricole ne sous-estime pas les moyens mis sur la table par le gouvernement pour passer la crise sanitaire et pr&eacute;venir une potentielle crise &eacute;cologique et climatique.Mais elle en r&eacute;clame davantage. &laquo;&nbsp;Le Plan de relance va produire un effet de levier sur les ann&eacute;es 2021 et 2022 mais la transformation de nos mod&egrave;les &eacute;conomiques et &eacute;cologiques, s&rsquo;agissant notamment de la d&eacute;carbonation, s&rsquo;inscrit sur une p&eacute;riode de 5 &agrave; 10 ans, d&eacute;clare Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de la Coop&eacute;ration agricole, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse. Selon nos calculs, les agriculteurs et les coop&eacute;ratives vont devoir mobiliser 9 milliards d&rsquo;euros pour financer la transition, dans un rapport deux tiers / un tiers. C&rsquo;est six fois plus que les montants actuellement fl&eacute;ch&eacute;s sur ce dossier. Nous en appelons au soutien massif des pouvoirs publics&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Il n&rsquo;y aura pas de transformation de nos mod&egrave;les s&rsquo;il n&rsquo;y a pas de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;"
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La Coop&eacute;ration agricole a bien tent&eacute; de faire passer une premi&egrave;re enveloppe de 300 millions d'euros sur le projet de loi de finances 2021 mais la partie est mal engag&eacute;e. &laquo;&nbsp;A d&eacute;faut, nous r&eacute;it&eacute;rerons notre demande pour 2022&nbsp;&raquo;, a plaid&eacute; Dominique Charg&eacute;.Les coop&eacute;ratives et leurs adh&eacute;rents ne s&rsquo;estiment pas capables de supporter seuls la charge de la transition, m&ecirc;me si le processus est d&eacute;j&agrave; engag&eacute;, comme en t&eacute;moigne la fili&egrave;re luzerne, cit&eacute;e en exemple. &laquo;&nbsp;Il y a quelques ann&eacute;es en arri&egrave;re, la fili&egrave;re &eacute;tait &eacute;mettrice nette de carbone, souligne Dominique Charg&eacute;. Gr&acirc;ce au pr&eacute;fanage et au recours &agrave; la biomasse dans les usines de d&eacute;shydratation, la luzerne stocke d&eacute;sormais plus de carbone qu&rsquo;elle n&rsquo;en &eacute;met&nbsp;&raquo;.Probl&egrave;me : la transition ne repr&eacute;sente qu&rsquo;une partie des d&eacute;fis de la coop&eacute;ration, qui doit par ailleurs continuer d&rsquo;investir dans la modernisation de ses outils productifs. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y aura pas de transformation de nos mod&egrave;les s&rsquo;il n&rsquo;y a pas de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;, a martel&eacute; le pr&eacute;sident, prenant comme exemple la betterave, soudainement soumise &agrave; une &laquo;&nbsp;distorsion de concurrence sous l&rsquo;effet d&rsquo;un&nbsp;retrait de mol&eacute;cules, sans alternatives techniques fiables et &eacute;conomiquement viables&nbsp;&raquo;.<h1>&laquo;&nbsp;La guerre des prix est repartie&nbsp;&raquo;</h1>Pour d&rsquo;autres fili&egrave;res, telles que les vins et spiritueux, le foie gras et les volailles festives, c&rsquo;est la crise sanitaire qui plombe les tr&eacute;soreries et les fonds propres, et hypoth&egrave;quent d&rsquo;autant les processus de transformation des entreprises agricoles et agroalimentaires.Et alors que s&rsquo;ouvrent les n&eacute;gociations commerciales, la grande distribution enfonce le clou. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le retour de la guerre des prix, d&eacute;clare Dominique Charg&eacute;. On fait face &agrave; une demande quasi g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e de d&eacute;flation de la part des distributeurs de -2% &agrave; -4% alors que l&rsquo;on aurait besoin d&rsquo;une revalorisation de 2% &agrave; 4%, notamment pour tenir compte de la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. Les demandes de promotion sont aussi tr&egrave;s importantes. Le contexte social est certes difficile mais il y la n&eacute;cessit&eacute; imp&eacute;rative de revaloriser les tarifs des fournisseurs pour assurer la juste r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs&nbsp;&raquo;. Pour la Coop&eacute;ration agricole, la loi EGAlim n&rsquo;a toujours pas produit ses effets.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La Coop&eacute;ration agricole a mis en ligne un site internet destin&eacute; &agrave; illustrer les initiatives et les r&eacute;alisations des coop&eacute;ratives en mati&egrave;re de transformation de mod&egrave;le sur six th&eacute;matiques : bien-&ecirc;tre animal, biodiversit&eacute;, changement climatique, gaspillage alimentaire, &eacute;conomie circulaire et agro&eacute;cologique. Le site recense actuellement 258 solutions port&eacute;es par 157 coop&eacute;ratives. Le 3 juin 2021, elle honorera les inititives les plus remarquables en d&eacute;cernant les Troph&eacute;es des solutions agricoles, avec le soutien du Cr&eacute;dit agricole. Le 18 f&eacute;vrier 2021, la Coop&eacute;ration organisera une s&eacute;ance publique consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie Zen (Z&eacute;ro &eacute;mission nette).
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Au-delà de l’effet de levier du Plan de relance, la coopération agricole souhaite un soutien massif des pouvoirs publics sur le long terme pour supporter le coût des transitions écologique et climatique. En attendant, la crise sanitaire siphonne les fonds propres des entreprises tandis que la grande distribution entame les négociations commerciales en réclamant des baisses de prix comprises entre -2% et -4%. La coopération campe sur +2% à +4%.

Une transition à 9 milliards d'euros pour la Coopération agricole

Un porteur de projet plut&ocirc;t jeune, parfois bard&eacute; de dipl&ocirc;mes tout sauf agricoles, et en grande majorit&eacute; &eacute;tranger au milieu agricole, autrement dit hors cadre familial&nbsp;: tel est le profil-type d&rsquo;un &laquo;&nbsp;testeur&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Un espace-test s&rsquo;int&egrave;gre dans la d&eacute;marche d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, explique Jean-Baptiste Cavalier, animateur coordinateur national du R&eacute;seau national des espaces-test agricoles (Reneta). L&rsquo;espace-test n&rsquo;est ni un lieu de formation, ni un lieu de d&eacute;couverte. Il y a un avant et il y a un apr&egrave;s.&nbsp;Avant, le porteur de projet se sera form&eacute; et aura commenc&eacute; &agrave; &eacute;laborer son projet d&rsquo;installation car il passe en g&eacute;n&eacute;ral par le Point accueil installation d&egrave;s son entr&eacute;e en test, sinon en cours de test. Apr&egrave;s,&nbsp;il sera accompagn&eacute; dans son installation concr&egrave;te, s'il d&eacute;cide de s'installer. Entre les deux, il va tester ses capacit&eacute;s dans toutes les dimensions d&rsquo;un chef d&rsquo;entreprise agricole mais c&rsquo;est lui-m&ecirc;me qui se teste et en aucun cas les personnes qui l&rsquo;entourent&nbsp;&raquo;.A la fois couveuse et p&eacute;pini&egrave;re, l&rsquo;espace-test offre la possibilit&eacute; de tester en conditions r&eacute;elles son projet d&rsquo;exploitation durant un &agrave; trois ans, sans risques financiers.<h1>Les collectivit&eacute;s territoriales au soutien</h1>Les espaces-test sont apparus dans le paysage agricole en 2007, &agrave; l&rsquo;initiative des Adear (Associations pour le d&eacute;veloppement de l'emploi agricole et rural), des Afip (Association de Formation et d'information pour le d&eacute;veloppement d'initiatives rurales) ou encore des Civam. Dans certains d&eacute;partements, ce sont les &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement agricole qui ont ressenti le besoin de cr&eacute;er des espaces-test comme un prolongement au BPREA (Brevet professionnel responsable d'exploitation agricole.En 2012 est n&eacute; le Reneta, qui fait office de r&eacute;seau d&rsquo;&eacute;change de pratiques, chaque espace-test conservant son autonomie mais dans le respect d&rsquo;une charte nationale, le Reneta &eacute;tant lui-m&ecirc;me apolitique et a-syndical. En 2014, la Loi d&rsquo;avenir pour l&rsquo;agriculture a marqu&eacute; une forme de reconnaissance pour les espaces-test, en consid&eacute;rant les hors-cadre familiaux comme un public prioritaire en terme d&rsquo;installation et de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.En 2015, c&rsquo;est la loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la R&eacute;publique qui a incit&eacute; les collectivit&eacute;s locales, fortes d&rsquo;une comp&eacute;tence agricole, &agrave; s&rsquo;int&eacute;resser aux espaces-test. &laquo;&nbsp;Elles sont de plus en plus nombreuses &agrave; s&rsquo;impliquer dans nos structures&nbsp;&raquo;, constate Jean-Baptiste Cavalier. &laquo;&nbsp;Cette &eacute;volution traduit la volont&eacute; de s&rsquo;inscrire dans une agriculture de proximit&eacute;, cr&eacute;atrice d&rsquo;emploi, respectueuse de l&rsquo;Homme et de l&rsquo;environnement&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/2/6/3586211-1-fre-FR/7a114e17ec54-jean-baptiste-cavalier-jpg" alt="Jean-Baptiste Cavalier, animateur coordinateur national du Reneta, le R&eacute;seau national des espaces-test agricoles" height="1460" width="1796" /><figcaption>Jean-Baptiste Cavalier, animateur coordinateur national du Reneta, le R&eacute;seau national des espaces-test agricoles</figcaption></figure>

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<h1>Pas r&eacute;serv&eacute; aux hors-cadre</h1><div class="citation">
 "Plus de 90% des installations sont p&eacute;rennis&eacute;es et s&eacute;curis&eacute;es"
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En 2020, le r&eacute;seau compte 51 structures en fonctionnement, repr&eacute;sentant un effectif d&rsquo;environ 500 testeurs. Une dizaine de structures est par ailleurs en cours de cr&eacute;ation. Le Reneta s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; mettre en place un observatoire destin&eacute; &agrave; analyser le parcours des testeurs. &laquo;&nbsp;Les deux tiers d&rsquo;entre eux s&rsquo;installent apr&egrave;s leur passage en espace-test, indique Jean-Baptiste Cavalier. Un sur dix, int&eacute;ress&eacute; par le travail de la terre mais pas par la dimension entrepreneuriale, opte pour le salariat. Environ 15% abandonnent leur projet d&rsquo;installation et 5 &agrave; 10% restent dans l&rsquo;expectative.&nbsp;Toutes les productions, v&eacute;g&eacute;tales et animales, peuvent &ecirc;tre potentiellement test&eacute;es. Plus de 90% des installations sont p&eacute;rennis&eacute;es et s&eacute;curis&eacute;es&nbsp;&raquo;.Le Reneta s&rsquo;investit par ailleurs sur une autre forme d&rsquo;accompagnement des agriculteurs que sont les Coop&eacute;ratives d&rsquo;activit&eacute; et d&rsquo;emploi (CAE), instaur&eacute;es par la loi du 31 juillet 2014 relative &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie sociale et solidaire. Les CAE permettent &agrave; des agriculteurs d&rsquo;&ecirc;tre salari&eacute;s de leur propre entreprise et d&rsquo;actionner ainsi des droits sociaux (ch&ocirc;mage, formation, retraite), plus int&eacute;ressants que ceux r&eacute;serv&eacute;s aux exploitants, et notamment en cas de sortie pr&eacute;matur&eacute;e du m&eacute;tier.&laquo;&nbsp;L&rsquo;espace-test facilite l&rsquo;entr&eacute;e dans le m&eacute;tier des hors-cadre familiaux tandis que la coop&eacute;rative d&rsquo;activit&eacute; et d&rsquo;emploi est de nature &agrave; favoriser, le cas &eacute;ch&eacute;ant, leur sortie, estime Jean-Baptiste Cavalier. Je pr&eacute;cise que les espaces-test accueillent aussi des enfants d&rsquo;agriculteurs, parfois en rupture du mod&egrave;le familial &raquo;.<h1>Projet europ&eacute;en Newbie</h1>Depuis bient&ocirc;t 15 ans, les espaces-tests marquent tranquillement leur empreinte dans le renouvellement du paysage agricole, sans tambour ni trompette, et avec les moyens qui sont les leurs. Si leur visibilit&eacute; et leur force de frappe sont relatives, leur reconnaissance de cesse de s&rsquo;affirmer.C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;il se sont invit&eacute;s dans le d&eacute;bat public ImPACtons dont les conclusions, attendues d&rsquo;ici &agrave; quelques semaines, doivent nourrir le futur Plan strat&eacute;gique national (PSN) que la France devra soumettre &agrave; la Commission europ&eacute;enne dans le cadre de la Pac 2023-2027.Les espaces-test sont aussi mis en avant par le Conseil &eacute;conomique, social et environnemental (Cese) qui, dans un avis du 9 juin dernier, pr&eacute;conise d&rsquo;en multiplier le nombre en les dotant d&rsquo;un fonds d&rsquo;amor&ccedil;age. Les espaces-test passent aussi les fronti&egrave;res et font des &eacute;mules au sein de plusieurs pays membres de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. Le Reneta a du reste &eacute;t&eacute; associ&eacute; au programme Newbie, qui vise &agrave; favoriser l&rsquo;arriv&eacute;e de nouveaux entrants dans le secteur agricole.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-1-4-le-coup-de-pouce-aux-jeunes-pousses" target="_blank">Espaces-test &agrave; l'installation (1/4) : Le coup de pouce aux jeunes pousses</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-2-4-les-fruits-d-une-mure-reflexion" target="_blank">Espaces-test &agrave; l&rsquo;installation (2/4) : &laquo;&nbsp;Les fruits d&rsquo;une m&ucirc;re r&eacute;flexion&nbsp;&raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-3-4-garder-des-reves-et-perdre-quelques-naivetes" target="_blank">Espaces-test &agrave; l'installation (3/4) : &laquo; Garder des r&ecirc;ves et perdre quelques na&iuml;vet&eacute;s &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-4-4-trois-ans-un-minimum-pour-se-tester-en-elevage" target="_blank">Espaces-test &agrave; l&rsquo;installation (4/4)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Trois ans, un minimum pour se tester en &eacute;levage&nbsp;&raquo;</a></td></tr></tbody></table>

Une cinquantaine d’espaces-test agricoles permettent à des jeunes et moins jeunes de tester leur projet d’installation. Ces structures sont à la croisée des enjeux de renouvellement des générations et de relocalisation de l’agriculture dans les territoires. Les collectivités s’y intéressent de près. Le concept fait des émules en Europe et attire même... des enfants d’agriculteurs.

Espaces-test à l'installation (1/4) : Le coup de pouce aux jeunes pousses

Apr&egrave;s plus de trois ann&eacute;es d&rsquo;intenses n&eacute;gociations, les partenaires sociaux agricoles salari&eacute;s et patronaux(1) ont trouv&eacute; il y a quelques semaines un accord sur la mise en place d&rsquo;une convention collective nationale couvrant l&rsquo;ensemble des entreprises et des salari&eacute;s de la production agricole et des Cuma en France (soit pr&egrave;s d&rsquo;un million de salari&eacute;s, hors EDT). Un accord qui, pour Jean-Marc Crespin, nouveau responsable de la section emploi de la FDSEA du Cantal, r&eacute;sonne comme une grande avanc&eacute;e syndicale. &ldquo;L&rsquo;id&eacute;e &eacute;tait de regrouper en une seule convention pas moins de 140 conventions collectives qui pr&eacute;valaient pour les salari&eacute;s de la production agricole&rdquo;, indique l&rsquo;&eacute;leveur de Faverolles, faisant valoir la complexit&eacute; du dossier mais aussi le risque de l&rsquo;immobilisme. En cas d&rsquo;&eacute;chec des n&eacute;gociations, &ldquo;&nbsp;on risquait de passer sous tutelle du gouvernement&rdquo;. Les salari&eacute;s les plus comp&eacute;tents valoris&eacute;s Si cette convention ne marque pas la fin des n&eacute;gociations paritaires territoriales ni de fili&egrave;res, elle promeut une nouvelle approche en termes de classification des emplois, bas&eacute;e sur les comp&eacute;tences, afin de favoriser l&rsquo;&eacute;volution professionnelle des salari&eacute;s. Elle &eacute;tablit &eacute;galement une grille nationale fixant les salaires minima. &ldquo;Concr&egrave;tement, cela va apporter un plus aux salari&eacute;s les plus comp&eacute;tents, sachant que la r&eacute;mun&eacute;ration sera aussi fonction de la fiche de poste qui prend en compte cinq crit&egrave;res&nbsp;: la technicit&eacute; du salari&eacute;, son autonomie, son degr&eacute; de responsabilit&eacute;s, les aspects management et relationnel&rdquo;, pr&eacute;cise Jean-Marc Crespin. Sa mise en &oelig;uvre intervenant &agrave; compter du 1er janvier 2021, chaque employeur va devoir repositionner son ou ses salari&eacute;s sur la base de cette nouvelle convention. Une proc&eacute;dure que la FDSEA a entrepris d&rsquo;accompagner en proposant des formations aux employeurs, ainsi que des prestations individuelles ou en groupe. Mais Jean-Marc Crespin se veut rassurant&nbsp;: &ldquo;&Ccedil;a ne va pas alourdir le co&ucirc;t salarial pour l&rsquo;employeur dans une grande majorit&eacute; de cas et &ccedil;a peut en revanche rendre plus attractif le m&eacute;tier de salari&eacute; agricole.&rdquo; L&rsquo;agriculture en a bien besoin, tous les secteurs et r&eacute;gions, faisant le constat d&rsquo;une p&eacute;nurie persistante de candidats. Et 2020 n&rsquo;a pas permis &agrave; la section emploi de la FDSEA et ses partenaires (P&ocirc;le emploi...) de d&eacute;ployer les actions de promotion programm&eacute;es. Des op&eacute;rations qu&rsquo;elle esp&egrave;re pouvoir conduire en 2021. Par ailleurs, convaincue des atouts de l&rsquo;apprentissage, &ldquo;pour permettre au territoire d&rsquo;assurer une partie de son renouvellement et de satisfaire ses besoins en main d&rsquo;&oelig;uvre&rdquo;, la section de la FDSEA encourage les exploitants &agrave; embaucher des jeunes en apprentissage en profitant de l&rsquo;aide exceptionnelle allou&eacute;e par les pouvoirs publics qui all&egrave;ge le co&ucirc;t de l&rsquo;apprenti la premi&egrave;re ann&eacute;e. Formation &ldquo;expert traite&rdquo; En lien avec la section laiti&egrave;re, le section emploi planche en outre le projet de formation &ldquo;expert traite&rdquo;. &ldquo;L&rsquo;id&eacute;e, c&rsquo;est d&rsquo;avoir des salari&eacute;s sp&eacute;cialis&eacute;s sur la traite, un besoin qui a &eacute;t&eacute; exprim&eacute; suite au questionnaire adress&eacute; aux producteurs laitiers dans le cadre d&rsquo;un stage encadr&eacute; par Cantal conseil &eacute;levage&rdquo;, retrace Jean-Marc Crespin. D&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave;, sept salari&eacute;s d&rsquo;AgriEmploi et du Service de remplacement seraient int&eacute;ress&eacute;s pour suivre cette formation &agrave; l&rsquo;agr&eacute;ment et au financement de laquelle la FDSEA travaille. Reste aussi &agrave; confirmer et quantifier la demande de la part des producteurs qui s&rsquo;&eacute;taient manifest&eacute;s, il y a un an, dans le cadre de cette enqu&ecirc;te. &ldquo;Une fois toutes ces &eacute;tapes franchies, on fera la formation et on essaiera de faire un test sur un secteur&rdquo;, compl&egrave;te le responsable FDSEA. (1) FGA-CFDT, FNAF-CGT, FGTA-FO, CFTC- Agri, SNCEA/CFE-CGC et FNSEA et FNCuma.

Au terme de trois ans de négociations, FNSEA et partenaires sociaux ont acté une convention nationale unique.

Salariés agricoles : une seule et même convention

L&rsquo;initiative &laquo;&nbsp;4 pour 1000&nbsp;&raquo; f&ecirc;te ses 5 ans. Lanc&eacute;e par la France le 1er d&eacute;cembre 2015 &agrave; l&rsquo;occasion de la COP 21, elle consiste &agrave; montrer que les sols agricoles ont un r&ocirc;le crucial &agrave; jouer dans la lutte contre le r&eacute;chauffement climatique. L&rsquo;ancien ministre St&eacute;phane Le Foll, qui en assurait jusqu&rsquo;ici la vice-pr&eacute;sidence, a &eacute;t&eacute; &eacute;lu le 10 d&eacute;cembre pr&eacute;sident de l&rsquo;initiative, a-t-il indiqu&eacute; dans un tweet.<blockquote class="twitter-tweet">5 ans apr&egrave;s l&rsquo; <a href="https://twitter.com/hashtag/AccordDeParis?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#AccordDeParis</a> Je viens d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;lu pr&eacute;sident de l&rsquo;initiative <a href="https://twitter.com/4pour1000?ref_src=twsrc%5Etfw">@4pour1000</a> et je suis tr&egrave;s heureux de continuer &agrave; faire vivre ce projet qui fut le mien lorsque j&rsquo;&eacute;tais Ministre. <a href="https://twitter.com/hashtag/Agroecologie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Agroecologie</a> <a href="https://twitter.com/INRAE_France?ref_src=twsrc%5Etfw">@INRAE_France</a> &#9654;&#65039; <a href="https://t.co/qt4PFbrm6q">https://t.co/qt4PFbrm6q</a> <a href="https://t.co/DlxGi6QDEz">pic.twitter.com/DlxGi6QDEz</a>&mdash; St&eacute;phane Le Foll (@SLeFoll) <a href="https://twitter.com/SLeFoll/status/1337065729007509509?ref_src=twsrc%5Etfw">December 10, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le nom &laquo;&nbsp;4 pour 1000&nbsp;&raquo; vient du constat que si la teneur en carbone des sols augmentait de 0,4% par an (donc 4 pour mille), l&rsquo;augmentation annuelle de CO2 dans l&rsquo;atmosph&egrave;re serait consid&eacute;rablement r&eacute;duite, ce qui contribuerait &agrave; limiter la hausse des temp&eacute;ratures sur terre. &laquo;&nbsp;En s&rsquo;appuyant sur une documentation scientifique solide, cette initiative invite donc tous les partenaires &agrave; faire conna&icirc;tre ou mettre en place les actions concr&egrave;tes sur le stockage du carbone dans les sols et le type de pratiques pour y parvenir (agro&eacute;cologie, agroforesterie, agriculture de conservation, de gestion des paysages&hellip;)&nbsp;&raquo;, explique-t-on sur le site de l&rsquo;initiative.<h2>La FNSEA rejoint le mouvement</h2>Le 11 d&eacute;cembre, la FNSEA a fait conna&icirc;tre son adh&eacute;sion officielle &agrave; l&rsquo;initiative, qui regroupe quelques 500 partenaires &agrave; travers le monde (producteurs agricoles, communaut&eacute; scientifique, secteur priv&eacute;, ONG, autorit&eacute;s r&eacute;gionales et locales, pays, organisations internationales, banques de d&eacute;veloppement, fondations, etc.).En France, une centaine de partenaires ont rejoint l&rsquo;initiative&nbsp;: des associations agricoles (Acta, Apad, Cniel, Gnis, Institut de l&rsquo;&eacute;levage, Interbev&hellip;), des instituts de recherche (Inrae, Cirad, IRD&hellip;), des ONG (FNE, Pour une agriculture du vivant&hellip;) ou encore des entreprises priv&eacute;es (Danone, Nata&iuml;s, McDonald France, Nestl&eacute; France, Saipol&hellip;).<blockquote class="twitter-tweet">[5 ans <a href="https://twitter.com/hashtag/AccordDeParis?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#AccordDeParis</a>] l&rsquo;agriculture dispose d&#39;1 palette d&rsquo;outils pr s&rsquo;adapter au chgmt climatique, att&eacute;nuer les <a href="https://twitter.com/hashtag/GES?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#GES</a>, jouer 1 r&ocirc;le d&eacute;terminant ds la captation de CO2 et d&eacute;carboner notre consommat&deg; <a href="https://twitter.com/hashtag/bio%C3%A9conomie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#bio&eacute;conomie</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/ENR?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#ENR</a>. Comptons sur l&#39;agriculture, elle est solution ! <a href="https://twitter.com/hashtag/climacteurs?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#climacteurs</a> <a href="https://t.co/4pavOgjy3h">pic.twitter.com/4pavOgjy3h</a>&mdash; La FNSEA (@FNSEA) <a href="https://twitter.com/FNSEA/status/1337679018506809344?ref_src=twsrc%5Etfw">December 12, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
D&eacute;but septembre, la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert avait pr&eacute;sent&eacute; le rapport d&rsquo;orientation du syndicat, intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Faire du d&eacute;fi climatique une opportunit&eacute; pour l'agriculture&nbsp;&raquo;, dans lequel le stockage du carbone dans les sols occupe une place importante. &laquo;&nbsp;Partant du constat irr&eacute;futable que le changement climatique impactera en premier lieu les agriculteurs et l&rsquo;&eacute;conomie agricole, nous avons voulu conduire une r&eacute;flexion strat&eacute;gique qui devra guider notre action dans la prochaine d&eacute;cennie&nbsp;&raquo;, &eacute;crit le syndicat dans un communiqu&eacute;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-se-veut-proactive-face-au-defi-climatique" target="_blank" title="">La FNSEA se veut proactive face au d&eacute;fi climatique</a>
</aside>
Pour augmenter le stockage de carbone dans les sols, le rapport d&rsquo;orientation de la FNSEA liste plusieurs pratiques&nbsp;: &laquo;&nbsp;la hausse de la production de biomasse, notamment par la g&eacute;n&eacute;ralisation des cultures interm&eacute;diaires (trois cultures en deux ans), le d&eacute;veloppement notable de l&rsquo;agroforesterie intra-parcellaire, l&rsquo;introduction et l&rsquo;allongement des prairies temporaires dans les assolements...&nbsp;&raquo;, tout en pr&eacute;cisant qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas &laquo; une bonne pratique &raquo; pour accro&icirc;tre le stockage de carbone dans les sols mais &laquo; des bonnes combinaisons de pratiques aux bons endroits &raquo;.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>A lire aussi, notre s&eacute;rie sur la d&eacute;carbonation en agriculture :<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></td></tr></tbody></table>

L’ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a été élu président de l’initiative « 4 pour 1000 », lancée il y a 5 ans lors de la COP21. La FNSEA a annoncé rejoindre le programme, qui vise à augmenter le stockage de carbone dans les sols.

Décarbonation : la FNSEA rejoint l’initiative « 4 pour 1000 » présidée par Stéphane Le Foll

&laquo;&nbsp;Pour nous concessionnaires, le dispositif introduit une distorsion de concurrence par rapport au mat&eacute;riel d&rsquo;occasion. Il va aussi avoir pour effet de d&eacute;pr&eacute;cier la valeur de reprise des pulv&eacute;risateurs ne r&eacute;pondant pas aux nouvelles normes, ce qui va faire perdre aux acheteurs une partie du b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;op&eacute;ration&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion d'une conf&eacute;rence presse, Pierre Prim, le pr&eacute;sident du Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole, d&rsquo;espaces verts et des m&eacute;tiers sp&eacute;cialis&eacute;s (Sedima) n&rsquo;a pas m&eacute;nag&eacute; ses critiques &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du Plan de relance, qui fl&egrave;che 215 millions d'euros vers les agro&eacute;quipements porteurs de transition agro&eacute;cologique.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/zero-glyphosate-2500-de-credit-d-impot-et-80-millions-en-plus-pour-les-agroequipements-verts" target="_blank" title="Z&eacute;ro glyphosate : 2500 &euro; de cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t et 80 millions &euro; en plus pour les agro&eacute;quipements verts">Z&eacute;ro glyphosate : 2500 &euro; de cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t et 80 millions &euro; en plus pour les agro&eacute;quipements verts</a>
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&laquo;&nbsp;En &eacute;quipant les pulv&eacute;risateurs en parc d&rsquo;une coupure de section ou d&rsquo;un syst&egrave;me de suivi de rampe, moyennant quelques milliers d&rsquo;euros, on aurait pu mettre &agrave; niveau de nombreux appareils et avoir un impact plus significatif sur la r&eacute;duction des produits phytosanitaires qu&rsquo;en soutenant l&rsquo;achat d&rsquo;appareils neufs de 80.000 euros et plus, poursuit Pierre Prim. Malheureusement, les frais de main d&rsquo;&oelig;uvre ne sont pas pris en compte par le dispositif&nbsp;&raquo;. Le Sedima ne d&eacute;sesp&egrave;re pas de voir FranceAgriMer, charg&eacute; d&rsquo;&eacute;tudier les dossiers, faire preuve de diligence le moment venu.<h1>Les aides publiques, des effets n&eacute;gatifs....</h1>Les critiques &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des mesures de soutien direct &agrave; l&rsquo;investissement dans l&rsquo;agro&eacute;quipement ne sont pas&nbsp; nouvelles. Entre avril 2015 et avril 2017, une certaine loi Macron avait permis de sur-amortir de 40 % l&rsquo;achat d&rsquo;un bien productif, un dispositif au spectre tr&egrave;s large, tant du point de vue des cat&eacute;gories de mat&eacute;riels &eacute;ligibles, que des formes d&rsquo;achat (cr&eacute;dit amortissable, cr&eacute;dit-bail, location avec option d&rsquo;achat). La mesure avait g&eacute;n&eacute;r&eacute; quelques effets pervers :&nbsp;afflux de commandes, d&eacute;lais de livraison, stock d&rsquo;occasions r&eacute;centes, fragilisation des tr&eacute;soreries...Selon le Sedima, l&rsquo;Administration est rest&eacute;e sourde aux alertes des distributeurs, qui assimilent le Plan de relance &agrave; un plan de soutien &agrave; l&rsquo;industrie. &laquo;&nbsp;En esp&eacute;rant qu&rsquo;il profite aux constructeurs fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Anne Fradier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale du syndicat.<h1>... mais aussi positifs</h1>Le volet agro&eacute;quipement du Plan de relance ne se r&eacute;duit pas &agrave; la r&eacute;novation du parc de pulv&eacute;risateurs. Il cible aussi toute une panoplie de mat&eacute;riels destin&eacute;s &agrave; offrir un substitut aux produits phytosanitaires et notamment aux herbicides. &laquo;&nbsp;J&rsquo;esp&egrave;re que les mat&eacute;riels alternatifs concentreront l&rsquo;attention des agriculteurs, d&eacute;clare Pierre Prim. Cette mesure est susceptible d&rsquo;int&eacute;resser autant les bio que les conventionnels, dans un objectif commun de r&eacute;duction d&rsquo;usage des produits phytosanitaires. Il y a beaucoup d&rsquo;innovation dans ce domaine avec des solutions parfois hors de port&eacute;e financi&egrave;re pour les agriculteurs. Certaines d&rsquo;entre elles doivent encore se confronter &agrave; la r&eacute;alit&eacute; du terrain pour que l'on puisse jauger de leur int&eacute;r&ecirc;t technico-&eacute;conomique &raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 -5% : c&rsquo;est la baisse d&rsquo;activit&eacute; attendue par les adh&eacute;rents du Sedima (hors espaces verts) sur le mat&eacute;riel neuf pour le second semestre 2020 comme pour le premier semestre 2021. En ce qui concerne l&rsquo;occasion, l&rsquo;activit&eacute; pourrait progresser de 1% ce semestre et baisser de 2% le prochain. Sur le front de l&rsquo;emploi, les adh&eacute;rents font part d&rsquo;une croissance de 0,2% en 2020. Entre 3.000 et 4.000 emplois restent &agrave; pourvoir dans les r&eacute;seaux. Le syndicat lancera au cours du premier trimestre 2021 une campagne de communication sur diff&eacute;rents m&eacute;dias (radio, Youtube, affichage), ciblant les parents, les jeunes mais aussi les salari&eacute;s de l&rsquo;automobile et de la maintenance a&eacute;ronautique ouverts &agrave; une reconversion professionnelle.
</aside>

Le Sedima estime que les subventions accordées aux pulvérisateurs seront en partie oblitérées par la baisse de la valeur de reprise. Les concessionnaires plaidaient pour l’éligibilité de kits de mises à niveau des appareils en parc, incluant la main d'oeuvre. Ils saluent en revanche l’aide aux matériels de substitution aux produits phytosanitaires.

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