<p>Attention&nbsp;: &eacute;tude prospective, autrement dit n&rsquo;ayant pas la pr&eacute;tention de pr&eacute;dire et encore moins d&rsquo;&eacute;crire l&rsquo;avenir mais simplement d&rsquo;anticiper diff&eacute;rentes situations sans pr&eacute;juger de leur caract&egrave;re probable, souhaitable ou redoutable. La pr&eacute;cision est importante car l&rsquo;&eacute;tude du CGAAER (*) sur la trajectoire de d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050 pourrait s&rsquo;av&eacute;rer inflammable, au vu de ses incidences sur la physionomie de la ferme France &agrave; cette &eacute;ch&eacute;ance.</p><p>Pour &ecirc;tre plus pr&eacute;cis, l&rsquo;&eacute;tude porte sur les &eacute;nergies fossiles et leur substitution par des &eacute;nergies renouvelables (ENR), contribuant &agrave; l&rsquo;objectif de neutralit&eacute; carbone vis&eacute; par la France en 2050. Les &eacute;nergies fossiles (p&eacute;trole et gaz essentiellement) repr&eacute;sentaient 11% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) de l&rsquo;agriculture en 2017, loin derri&egrave;re les &eacute;missions de m&eacute;thane (44,8%), principalement li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, et de protoxyde d&rsquo;azote (42,6 %), essentiellement li&eacute;es &agrave; la fertilisation azot&eacute;e.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-de-sobriete-energetique-a-la-portee-des-exploitations-ou-presque" target="_blank" title="">Le Plan de sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique &agrave; la port&eacute;e des exploitations... ou presque</a>
</aside>
<h2>Un seul sc&eacute;nario de d&eacute;carbonation en ligne avec les objectifs</h2><p>La mission du CGAAER a retenu trois sc&eacute;narios de d&eacute;carbonation &agrave; l&rsquo;horizon 2050, correspondant &agrave; trois trajectoires (optimale, minimale et m&eacute;diane) li&eacute;es aux choix de politiques publiques (fiscalit&eacute; des produits p&eacute;troliers, soutien et accessibilit&eacute; aux ENR, d&eacute;veloppement de l&rsquo;autoconsommation...) et aux incertitudes pesant sur des facteurs exog&egrave;nes tels que l&rsquo;&eacute;volution des prix bruts de l'&eacute;nergie, l&rsquo;&eacute;volution de la r&eacute;mun&eacute;ration de la production alimentaire par rapport &agrave; celle du pouvoir d'achat g&eacute;n&eacute;ral, les innovations technologiques providentielles. R&eacute;sultat&nbsp;: un seul sc&eacute;nario, dit &laquo;&nbsp;&eacute;nergiculteurs&nbsp;&raquo; permet d&rsquo;atteindre l&rsquo;objectif de d&eacute;carbonation. <em>&laquo;&nbsp;Ce sc&eacute;nario correspond &agrave; une transition r&eacute;ussie des grandes et moyennes exploitations, au nombre de 240.000 en 2050 et &agrave; la quasi disparition des micro-exploitations, au nombre de 150.000 en 2021&nbsp;&raquo;</em>. Pour rappel, il s&rsquo;agit d&rsquo;une &eacute;tude prospective.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le mix &eacute;nerg&eacute;tique du secteur agricole est domin&eacute;&#769; par les produits p&eacute;troliers qui repr&eacute;sentent 72% de la consommation, devant l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;&#769; (18%), le gaz naturel (6%) et les &eacute;nergies renouvelables (4%). Les seuls tracteurs et autres engins automoteurs repr&eacute;sentent 53% de la consommation totale d&rsquo;&eacute;nergie du secteur, devant les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage (11%) et les serres et abris hauts (10%). Selon les donn&eacute;es du RICA, en 2018, l&rsquo;achat d&lsquo;&eacute;nergies repr&eacute;sente en moyenne 6% des charges d&rsquo;exploitation, soit un montant moyen de 11.600 &euro;/an, avec des bornes &agrave; 3% en viticulture et 10% en maraichage.</p>
</aside>
<p>Le sc&eacute;nario m&eacute;dian, dit de &laquo;&nbsp;volontarisme dilu&eacute;&nbsp;&raquo;, et qui ne permet pas d&rsquo;atteindre l&rsquo;objectif de d&eacute;carbonation en 2050, est celui d&rsquo;une agriculture &laquo;&nbsp;duale&nbsp;&raquo;, avec la coexistence de 150.000 exploitations, modernis&eacute;es, d&eacute;carbon&eacute;es et environ 130.000 autres soutenues par des subventions accrues pour lesquelles l'&eacute;nergie est devenue un handicap structurel. Le sc&eacute;nario minimal est celui d&rsquo;une d&eacute;croissance sans transition &eacute;nerg&eacute;tique, ni incitative &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des ENR, ni d&eacute;sincitative &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des &eacute;nergies fossiles, et conduisant, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une sobri&eacute;t&eacute; forc&eacute;e, &agrave; une &laquo;&nbsp;extensification darwinienne&nbsp;&raquo; faite de 200.000 exploitations.</p><h2>ENR contre GNR</h2><p>Le sc&eacute;nario &laquo;&nbsp;&eacute;nergiculteurs&nbsp;&raquo; repose au contraire une forte dichotomie entre un soutien massif &agrave; la production et &agrave; l&rsquo;utilisation des ENR d&rsquo;une part et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-allegement-de-la-taxe-sur-le-gnr-dans-le-viseur-de-l-ademe" target="_blank">la sortie de la d&eacute;taxation du GNR d&rsquo;autre part</a>. La substitution du GNR aux ENR impliquerait la conversion des engins agricoles, qui repr&eacute;sentent 53% de la consommation totale d&rsquo;&eacute;nergie du secteur agricole, &agrave; des &eacute;nergies alternatives type biodiesel B100 et BioGNV, moyennant, le cas &eacute;ch&eacute;ant des op&eacute;rations de r&eacute;trofit pour les mat&eacute;riels en parc. Sans oublier le recours &agrave; l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et &agrave; l&rsquo;hydrog&egrave;ne (vertes). Quant aux b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage et aux serres et abris hauts, qui repr&eacute;sentent respectivement 11% et 10% de la consommation d&rsquo;&eacute;nergie du secteur agricole, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et la chaleur fatale ou la biomasse qui feraient office d&rsquo;alternative.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serres-a-la-recherche-de-l-energie-perdue" target="_blank" title="">Serres : &agrave; la recherche de l'&eacute;nergie perdue</a>
</aside>
<p>Un effort particulier serait port&eacute; sur d&eacute;ploiement de stations de compression de GNV&nbsp;&agrave; la ferme rendant possible l&rsquo;auto-approvisionnement et la distribution de proximit&eacute; &agrave; partir des m&eacute;thaniseurs en parall&egrave;le &agrave; l&rsquo;injection. La pouss&eacute;e des ENR passerait aussi par le d&eacute;veloppement rapide de panneaux photovolta&iuml;ques de puissance mod&eacute;r&eacute;e &laquo;&nbsp;y compris au sol&nbsp;&raquo;, les cultures de biomasse et de biocarburants, l&rsquo;installation de m&eacute;thaniseurs et d&rsquo;&eacute;oliennes. Le soutien au d&eacute;veloppement des ENR serait notamment financ&eacute; par le produit de la d&eacute;taxation des &eacute;nergies fossiles &laquo;&nbsp;<em>d&egrave;s 2023 ou 2024 sur une p&eacute;riode de 10 ans</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;gageant un budget de 1,4 milliard d&rsquo;euros par an.</p><h2>Davantage de revenus mais pas pour tous</h2><p>La mesure engendrerait une baisse moyenne de 15% de revenu moyen de 25.000 euros. Mais toujours selon ce m&ecirc;me sc&eacute;nario, le d&eacute;veloppement et la valorisation des ENR pourrait engendrer &laquo;&nbsp;<em>un revenu compl&eacute;mentaire compris entre 5.000&euro;/an et plus 20.000 &euro;/an par exploitation en 2050, soit, en contrepartie d'un faible surcroit de travail, un revenu net en hausse moyenne de 30% par rapport a&#768; 2021 en euros constants&nbsp;</em>&raquo;. Ce &agrave; quoi s&rsquo;ajouterait un gisement d&rsquo;&eacute;conomies de l&rsquo;ordre de 15%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-poire-agrivoltaique-qui-etanche-un-peu-plus-la-soif" target="_blank" title="">Une poire agrivolta&iuml;que pour &eacute;tancher durablement la soif</a>
</aside>
<p>Ce sc&eacute;nario embarquerait 80% des exploitations&nbsp;: 65% ont des panneaux solaires, 15% des cultures de biomasse ou de biocarburants, 5% sont associ&eacute;es dans un me&#769;thaniseur, 2% des e&#769;oliennes, 2% ont une surface incluse dans une centrale photovolta&iuml;que au sol. Il exclut&nbsp;les exploitations qui ne produisent pas d&rsquo;ENR, &agrave; l&rsquo;exception de certaines productions (viticulture, mara&icirc;chage, pastoralisme).</p><p>&nbsp;&laquo; <em>Un tel sc&eacute;nario pousserait fortement a&#768; la disparition des agriculteurs non producteurs d'&eacute;nergie en 2050, &agrave; hauteur de 7000 exploitations par an entre 2022 et 2035</em>, indique le rapport. <em>La facture d'&eacute;nergie de ceux-ci d&eacute;passerait alors 30% de leurs charges directes contre moins de 8% en 2020. Si on ne r&eacute;ussit pas &agrave; d&eacute;velopper suffisamment la production d'ENR par les agriculteurs et &agrave; faire que cette production ne soit pas limit&eacute;e &agrave; une petite minorit&eacute; des exploitations, il sera impossible d'&eacute;quilibrer &eacute;conomiquement le rench&eacute;rissement des &eacute;nergies, sauf &agrave; cr&eacute;er de nouvelles subventions aux agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;. Pour information, le titre du rapport, rendu public en d&eacute;cembre dernier, &eacute;tait le suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;D&eacute;carboner 100% de l&rsquo;&eacute;nergie utilis&eacute;e en agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050&nbsp;: c&rsquo;est possible&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</p><p>(*) Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux</p>


Une étude prospective suggère une transition zéro énergie fossile à marche forcée, où 80% des exploitations seraient productrices d’énergies renouvelables en 2050, tandis que les 20% restantes risqueraient d’être asphyxiées par des factures énergétiques rédhibitoires. Où il est aussi question de la sortie de la détaxation du GNR à court terme, que compenseraient largement les revenus liés à la production d’énergies renouvelables.

En 2050, tous énergiculteurs ?

<p><strong>Le 28 novembre 2022, l'association Vinora r&eacute;v&eacute;lait les r&eacute;sultats de sa deuxi&egrave;me &eacute;tude concernant les sp&eacute;cificit&eacute;s des vins issus de terroirs volcaniques</strong>.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Ces recherches, men&eacute;es avec le soutien du d&eacute;partement du Puy-de-D&ocirc;me et de la r&eacute;gion AuRA, ont permis de dresser un &quot;portrait-robot&quot; des C&ocirc;tes d&#039;Auvergne rouges issus de c&eacute;pages Gamay</p>
</aside>
<p>&nbsp;Pour ce faire, Vinora a rassembl&eacute; une &eacute;quipe d'experts, parmi lesquels : Christian Coelho, ma&icirc;tre de conf&eacute;rences &agrave; VetagroSup Lempdes, Benoit Marsan, enseignant chercheur en chimie du vin &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Montr&eacute;al ou encore John Szabo, master Sommelier et journaliste, sp&eacute;cialiste mondial des vins volcaniques.<br><strong>D'apr&egrave;s l'&eacute;tude, le vin volcanique se d&eacute;marquerait tant d'un point de vue sensoriel que p&eacute;dologique : caract&eacute;ris&eacute; par des notes poivr&eacute;es intenses et une faible acidit&eacute;, ses vignes pr&eacute;senteraient &eacute;galement une meilleure r&eacute;sistance &agrave; la s&eacute;cheresse.</strong><br>Ces d&eacute;couvertes sont particuli&egrave;rement int&eacute;ressantes pour l'Auvergne, premier vignoble volcanique fran&ccedil;ais, qui compte pas moins de 400 hectares de vignes plant&eacute;es sur &eacute;boulis basaltiques, p&eacute;p&eacute;rites, pouzzolane et pierres ponces.</p><h2><strong>Une exp&eacute;rie</strong>&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;<strong>nce men&eacute;e</strong><strong> dans le 63</strong></h2><p><br>Afin de d&eacute;terminer le profil des vins volcaniques, Vinora a choisi de comparer huit vins Gamay c&ocirc;tes d'Auvergne issus des vendanges de septembre 2021. Ils proviennent de huit parcelles diff&eacute;rentes, situ&eacute;es &agrave; Boudes, Neschers, Gergovie et La Roche-Noire. Quatre de ces parcelles poss&eacute;daient des sols argilo-calcaires tandis que les quatre autres b&eacute;n&eacute;ficiaient de sols basaltiques (volcaniques). Tous les vins, &eacute;lev&eacute;s dans la m&ecirc;me cuverie, ont ainsi &eacute;t&eacute; con&ccedil;us de la m&ecirc;me mani&egrave;re : seules les caract&eacute;ristiques de leurs sols diff&eacute;raient afin de d&eacute;terminer avec certitude leur impact sur le go&ucirc;t et les caract&eacute;ristiques chimiques du vin produit.</p><p><strong>R&eacute;sistance &agrave; la s&eacute;cheresse</strong></p><p><strong>L'analyse des parcelles de sols basaltiques a r&eacute;v&eacute;l&eacute; un d&eacute;ficit hydrique plus faible que celui des parcelles argilo-calcaires</strong>. Cette caract&eacute;ristique donnerait aux vignes implant&eacute;es sur des sols volcaniques une meilleure r&eacute;sistance &agrave; la s&eacute;cheresse.<br>Par ailleurs, une analyse chimique a permis de mettre en lumi&egrave;re un dosage plus &eacute;lev&eacute; de certains &eacute;l&eacute;ments et param&egrave;tres dans les vins volcaniques, tels que le pH, l'acidit&eacute; volatile, l'acide lactique, l'acide succunique, le sodium, le strontium ou encore le lithium. &Agrave; l'inverse, l'acide tartrique, le mangan&egrave;se et le zinc s&rsquo;y retrouvaient en plus faible concentration.<br>&nbsp;</p><h2><strong>Profil s</strong><strong>ensoriel marqu&eacute;</strong></h2><p>En mai 2022, apr&egrave;s six mois d'&eacute;levage, 19 d&eacute;gustateurs fran&ccedil;ais et canadiens ont compar&eacute; les vins &agrave; l'aveugle.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Les retours de d&eacute;gustations s&#039;accordent sur des caract&eacute;ristiques notables qui recoupent les r&eacute;sultats des analyses chimiques r&eacute;alis&eacute;es. Les vins volcaniques pr&eacute;sentent des notes poivr&eacute;es intenses, une salinit&eacute; et un caract&egrave;re fum&eacute; prononc&eacute;s, une acidit&eacute; moindre et une fra&icirc;cheur aromatique tr&egrave;s marqu&eacute;e.</p>
</aside>
<p><strong>Suite &agrave; cette &eacute;tude, Vinora a lanc&eacute; une cartographie des terroirs volcaniques en collaboration avec le syndicat des C&ocirc;tes d'Auvergne. Un cahier des charges officiel devrait &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute; dans l'ann&eacute;e dans l'optique de cr&eacute;er un label "vins volcaniques".</strong></p>


Une étude menée par l'association Vinora confirme le profil-type des vins volcaniques. Un cahier des charges officiel devrait être déposé dès 2023.

Vins volcaniques : un nouveau profil-type

<p>L&rsquo;instauration du Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire (CSP) d&eacute;coule de la s&eacute;paration de la vente et du conseil des produits phytosanitaires, conform&eacute;ment &agrave; la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018. A compter du 1<sup>er</sup> janvier 2024, le d&eacute;faut de CSP constituera une non-conformit&eacute; majeure. Elle vaudra aux contrevenants un rappel &agrave; la r&egrave;glementation ainsi qu&rsquo;une demande de mise en conformit&eacute;, mais pas de p&eacute;nalit&eacute; financi&egrave;re. En outre, les agriculteurs dont le Certiphyto arriverait &agrave; &eacute;ch&eacute;ance en 2024, et au-del&agrave;, seront dans l&rsquo;impossibilit&eacute; de le renouveler sans la justification d&rsquo;un CSP en bonne et due forme.</p><h2>Conseil strat&eacute;gique&nbsp;: un diagnostic, un plan d&rsquo;action</h2><p>Le CSP comporte un volet diagnostic et un plan d&rsquo;action. Le diagnostic repose sur une analyse du contexte de l&rsquo;exploitation (types de production, organisation de l&rsquo;entreprise, enjeux sanitaires et environnementaux) et d&rsquo;autre part des modes de production (principaux bioagresseurs, strat&eacute;gie de protection des cultures, identification des produits utilis&eacute;s susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre retir&eacute;s &agrave; court terme ou avec des impacts majeurs sur l&rsquo;environnement ou la sant&eacute;). Le plan d&rsquo;action d&eacute;finit et priorise les leviers permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage et/ou l&rsquo;impact des produits phytosanitaires, sans objectifs chiffr&eacute;s.</p><p>A compter de 2024, les agriculteurs devront se faire d&eacute;livrer deux conseils strat&eacute;giques par p&eacute;riode de 5 ans, avec une p&eacute;riode de 2 ans minimum et de 3 ans maximum entre deux conseils. Le second conseil strat&eacute;gique a vocation &agrave; dresser un bilan du d&eacute;ploiement du plan d&rsquo;actions, &agrave; identifier les difficult&eacute;s et les facteurs de r&eacute;ussite et &agrave; proposer des &eacute;volutions.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-un-nouveau-depart-pour-la-hve" target="_blank" title="">2023, un nouveau d&eacute;part pour la HVE</a>
</aside>
<h2>Entre 500 et 600 euros</h2><p>Sont habilit&eacute;s &agrave; d&eacute;livrer un CSP les organismes ind&eacute;pendants de toute activit&eacute; de distribution ou d&rsquo;application en prestation de produits phytosanitaires. <a href="https://e-agre.agriculture.gouv.fr/" target="_blank">Outre les Chambres d&rsquo;agriculture, diff&eacute;rentes entit&eacute;s priv&eacute;es sont agr&eacute;&eacute;es par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>. La d&eacute;livrance d&rsquo;un CSP revient aux environs de 500 &agrave; 600 euros. Les exploitations certifi&eacute;es AB ou&nbsp;HVE en sont dispens&eacute;es. La proc&eacute;dure est simplifi&eacute;e pour les petites exploitations, en l&rsquo;occurrence celles comptant moins 2 ha en arboriculture, viticulture, horticulture ou cultures et mara&icirc;ch&egrave;res ou de moins de 10 ha pour les autres cultures. Pour les exploitations en question, un seul CSP est exig&eacute; par p&eacute;riode de 5 ans.</p>


A compter du 1er janvier 2024, chaque exploitation devra justifier la réalisation d’un Conseil stratégique phytosanitaire sous peine d’un rappel à la réglementation et d’une impossibilité de renouveler le Certiphyto. Compter entre 500 et 600 euros. Les exploitations certifiées AB ou HVE en sont dispensées.

Le Conseil stratégique phytosanitaire, obligatoire d’ici à fin 2023

<p>Avec un total de 40.665 tracteurs immatricul&eacute;s pour la premi&egrave;re fois, le mill&eacute;sime 2022 fait presque aussi bien que le 2021 (40.728 unit&eacute;s) et s&rsquo;inscrit par la m&ecirc;me occasion au 3<sup>&egrave;me</sup> rang de l&rsquo;histoire, derri&egrave;re le mythique mill&eacute;sime 2013 et ses 42.632 immatriculations, selon les donn&eacute;es d&rsquo;Axema, le syndicat des acteurs industriels de la fili&egrave;re des agro&eacute;quipements et de l&rsquo;agroenvironnement.&nbsp;Le march&eacute; des tracteurs n&rsquo;a visiblement p&acirc;ti ni de l&rsquo;allongement des d&eacute;lais de production et de livraison, ni des augmentations de tarif li&eacute;es &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et des composants.</p><h2>John Deere plus que jamais leader</h2><p>Tracteurs standards et sp&eacute;cialis&eacute;s confondus, John Deere conforte sa premi&egrave;re place des ventes avec 22,2% de part de march&eacute; (+1,8 point), creusant toujours un peu plus l&rsquo;&eacute;cart avec son poursuivant, en l&rsquo;occurrence Fendt, qui pour la premi&egrave;re fois, acc&egrave;de &agrave; la deuxi&egrave;me place avec 14,0% de part de march&eacute; (+0,4 point), supplantant New Holland (13,4%, -1,8 point). Suivent Claas (10,2%), Massey Ferguson (10,1%), Case IH (7,6%), Valtra (6,7%), Kubota (4,9%), Deutz-Fahr (4,5%), McCormick (1,7%), Landini (1,4%),Same (1,2%), Lamborghini (0,6%, Antonio Carraro (0,5%), Lindner (0,3%).</p><h2>Palmar&egrave;s des standards</h2><p>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs standards, dont les immatriculations progressent de 2,2%, totalisant 25.071 unit&eacute;s, le trio de t&ecirc;te reste inchang&eacute; par rapport &agrave; 2021. John Deere (25,1%, +1,7 point) devance New Holland (13,4%, -1 point) et Fendt (12,9%, -0,3 point). Suivent Claas et Massey Ferguson (10,7%), Case IH (8,3%), Valtra (7,6%), Deutz-Fahr (4,3%), Kubota (4,2%), McCormick (0,9%), Same (0,4%), Lindner et JCB (0,3%), Landini 0,3%), Lovol (0,2%).</p><h2>Palmar&egrave;s des sp&eacute;cialis&eacute;s</h2><p>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s (hors enjambeurs), les immatriculations enregistrent une baisse de 12,1%, avec un total de 3.751 unit&eacute;s. Avec 21,0% de part de march&eacute; (+1,9%), Fendt ravit la premi&egrave;re place &agrave; New Holland (13,7%, -6,4 points), Kubota conservant la 3<sup>&egrave;me</sup> place (9,7%, +1,8 point). Suivent Landini (8,7%), Same (7,2%). McCormick (6,8%), Claas et Massey Ferguson (6,5%), Deutz-Fahr (6,2%), Antonio Carraro (4,0%), Lamborghini (3,3%), John Deere (2,6%), Case IH (2,3%), Valtra (0,7%), Ferrari (0,4%).</p><h2>Palmar&egrave;s des t&eacute;lescopiques</h2><p>Les immatriculations de chargeurs t&eacute;lescopiques ont progress&eacute; de 6,0% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 4.997 unit&eacute;s, soit le 2&egrave;me meilleur total depuis 2010 apr&egrave;s le record absolu de 2019 (5.395 unit&eacute;s). Le trio de t&ecirc;te reste inchang&eacute; avec Manitou (31,5%, +0,5 point), JCB (27,4%, -0,4 point) et Merlo (13,2%, +0,6 point). Suivent Kramer (8,0%), Bobcat (5,8%), Claas (4,8%), Massey Ferguson (3,3%), %), New Holland (2,9%), Dieci (1,4%), Case IH (0,6%), Kubota (0,4%), JLG (0,3%, Schaffer (0,2%), Caterpillar (0,1%).</p><h2>Palmar&egrave;s en espaces verts</h2><p>Les immatriculations de tracteurs espaces verts ont r&eacute;gress&eacute; de 6% &agrave; 6.035 unit&eacute;s. Solis (26,2%) domine Kubota (20,0%), Iseki (16,9%), John Deere (10,1%), Farmtrac ( 7,4%), Kioti (7,3%), VST Tillers (4,9%), Preet, Yanmar et Tym (1%).</p>


Toutes catégories confondues, John Deere renforce son leadership avec 22,2% de part de marché devant Fendt et New Holland. Le podium est inchangé en standards avec John Deere, New Holland et Fendt, qui ravit la 1ère place à New Holland en spécialisés, Kubota confortant sa 3ème place sur ce segment. Manitou devance toujours JCB et Merlo en télescopiques.

Les immatriculations de tracteurs neufs se maintiennent au-dessus de 40.000 unités en 2022

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;ann&eacute;e 2022 est la plus chaude que la France m&eacute;tropolitaine ait jamais mesur&eacute;e depuis le d&eacute;but des relev&eacute;s en 1900. Ponctu&eacute;e d&rsquo;extr&ecirc;mes climatiques, 2022 est un sympt&ocirc;me du changement climatique en France. Remarquable dans le climat actuel, elle pourrait devenir "normale&rdquo; en 2050</em>&nbsp;&raquo;. Tel est le constat dress&eacute; par M&eacute;t&eacute;o-France. Avec une temp&eacute;rature moyenne de 14,5&deg;C, 2022 a d&eacute;tr&ocirc;n&eacute; 2020, selon l&rsquo;&eacute;tablissement public, qui indique par ailleurs que 8 des 10 ann&eacute;es les plus chaudes depuis le d&eacute;but du XX<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle sont post&eacute;rieures &agrave; 2010.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/3/7/5227303-1-fre-FR/66c9eaedc61d-record-chaleur-png" alt="Les 10 ann&eacute;es les plus chaudes en France depuis 1900 (Source M&eacute;t&eacute;o-France)" height="650" width="1082" /><figcaption>Les 10 ann&eacute;es les plus chaudes en France depuis 1900 (Source M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

</div>
<p>&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Europe, le record fran&ccedil;ais de 2022 ne fait pas exception, de nombreux autres pays ayant aussi connu leur ann&eacute;e la plus chaude. Sur l&rsquo;ensemble du globe, M&eacute;t&eacute;o-France estime qu&rsquo;en 2022, la temp&eacute;rature moyenne mondiale d&eacute;passe d&rsquo;environ 1,15 &deg;C la moyenne pr&eacute;industrielle (p&eacute;riode 1850-1900).</p><h2>Un cumul de ph&eacute;nom&egrave;nes exceptionnels</h2><p>L&rsquo;ann&eacute;e 2022 a cumul&eacute; une s&eacute;rie de ph&eacute;nom&egrave;nes exceptionnels, &agrave; commencer par trois vagues de chaleur en &eacute;t&eacute;, avec un cumul de 33 jours et un record de pr&eacute;cocit&eacute; de 40&deg;C, enregistr&eacute; &agrave; Saint-Jean-de-Minervois (H&eacute;rault) le 16 juin. L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est ainsi le 2<sup>&egrave;me</sup> &eacute;t&eacute; le plus chaud observ&eacute; en France, apr&egrave;s 2003.</p><p>2022 a &eacute;galement &eacute;t&eacute; touch&eacute;e par deux vagues de chaleur hors saison, l&rsquo;une tr&egrave;s pr&eacute;coce en mai, l&rsquo;autre tardive et in&eacute;dite fin octobre. L&rsquo;ann&eacute;e s&rsquo;est termin&eacute;e par un &eacute;pisode d&rsquo;extr&ecirc;me douceur du 20 au 31 d&eacute;cembre. L&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; exceptionnel sur la plupart des r&eacute;gions, le plus souvent exc&eacute;dentaire de 15%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ble-ogm-hb4-anti-stress-hydrique-franchit-les-barrieres-reglementaires-et-frontalieres" target="_blank" title="">Le bl&eacute; OGM HB4 anti-stress hydrique franchit les barri&egrave;res r&eacute;glementaires et frontali&egrave;res</a>
</aside>
<h2>Une s&eacute;cheresse des sols remarquable</h2><p>2022 a connu la 2<sup>&egrave;me</sup> plus longue p&eacute;riode de s&eacute;cheresse des sols de son histoire, sous l&rsquo;effet d&rsquo;un d&eacute;ficit persistant de pr&eacute;cipitations depuis la fin de l&rsquo;hiver 2021-2022, un ph&eacute;nom&egrave;ne aggrav&eacute; par les temp&eacute;ratures exceptionnellement chaudes. La surface affect&eacute;e par le s&eacute;cheresse des sols superficiels a atteint les trois quarts de la France. C&rsquo;est l&rsquo;une des 5 s&eacute;cheresses ayant touch&eacute; la surface du territoire la plus importante. Elle a &eacute;t&eacute; moins g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e qu&rsquo;en 1976 ou 2011 mais plus qu&rsquo;en 2003.</p>


Selon Météo-France, la température moyenne a atteint 14,5°C, notamment sous l’effet de cinq vagues de chaleur, donc deux hors saison. L’année 2022 a également été exceptionnellement sèche, marquée par un déficit pluviométrique record de 25%.

2022, année la plus chaude en France depuis 1900

<p>D&eacute;j&agrave; entam&eacute;e en 2021, la hausse des prix s&rsquo;est accentu&eacute;e en 2022, alors que la guerre en Ukraine s&rsquo;est d&eacute;sormais install&eacute;e en Europe. Inf&eacute;rieure &agrave; 1% en janvier 2021, la hausse des prix &agrave; la consommation s&rsquo;est emball&eacute;e pour atteindre 3% en janvier 2022, et culminer &agrave; 6,2% en novembre. Des niveaux jamais vu depuis les chocs p&eacute;troliers de 1974 et 1979. De leur c&ocirc;t&eacute;, les prix &agrave; la production des produits agricoles sont sup&eacute;rieurs de 30% &agrave; la moyenne quinquennale. Les prix des intrants restent tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s en raison des tensions sur le march&eacute; mondial des engrais et des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement en gaz. Ce contexte a entra&icirc;n&eacute; une forte baisse des livraisons d&rsquo;engrais pour la campagne 2022-2023, avec une diminution de 30% des engrais azot&eacute;s et de plus de 50% pour le phosphore et la potasse. Ces baisses d&rsquo;apports d&rsquo;engrais, voire ces impasses chez certains agriculteurs, ne sera pas sans cons&eacute;quences sur les rendements des cultures.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/impasses-sur-les-engrais-de-fond-quelles-consequences" target="_blank" title="">Impasses sur les engrais de fond : quelles cons&eacute;quences ?</a>
</aside>
<p>En d&eacute;cembre, la hausse des prix a ralenti &agrave; 5,9% sur un an, selon l'Insee. Mais un pic reste anticip&eacute; par le gouvernement pour ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Comme toutes les petites entreprises, les exploitations agricoles sont fragilis&eacute;es. Les mesures d&rsquo;accompagnement mises en place par l&rsquo;Etat, telles que le report de paiement des imp&ocirc;ts et cotisations sociales, ne seront pas suffisantes, estime la FNSEA. Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 5 janvier, le syndicat explique que &laquo;&nbsp;le report de paiement des cotisations sociales est d&eacute;j&agrave; en vigueur dans le monde agricole, pour toute entreprise faisant &eacute;tat de difficult&eacute;s financi&egrave;res. Quant au report du paiement de l&rsquo;imp&ocirc;t, il n&rsquo;a d&rsquo;impact r&eacute;el qu&rsquo;en pr&eacute;sence de r&eacute;sultats pass&eacute;s importants, ce qui n&rsquo;est pas le cas pour ces entreprises&nbsp;&raquo;.</p><h2>La baguette et le bl&eacute;</h2><p>Quelques semaines apr&egrave;s que la baguette de pain fran&ccedil;aise ait &eacute;t&eacute; class&eacute;e au patrimoine mondial immat&eacute;riel de l&rsquo;Unesco, le gouvernement s&rsquo;est particuli&egrave;rement inqui&eacute;t&eacute; du sort des boulangeries, qui craignent pour leur survie. &laquo;&nbsp;Comme pour les boulangers, la r&eacute;percussion de la hausse des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie sur le prix des produits alimentaires fran&ccedil;ais a ses limites, avec en plus un risque &eacute;lev&eacute; de voir les importations de produits &eacute;trangers augmenter afin de servir d&rsquo;amortisseur&nbsp;&raquo;, alerte la FNSEA. Pour le syndicat, le salut passera par l&rsquo;instauration d&rsquo;un bouclier tarifaire sur l&rsquo;&eacute;nergie pour les entreprises agricoles. &laquo;&nbsp;Faute de quoi de nombreuses exploitations sortiront tr&egrave;s fragilis&eacute;es de cette crise ou n&rsquo;en sortiront pas&nbsp;&raquo;, craint-elle.</p>


[Edito] L’inflation, qui était perçue comme temporaire pendant la crise du covid, s’est désormais installée en France. Elle plonge l’agriculture et l’agroalimentaire dans l’incertitude pour 2023.

L’inflation n’a pas encore rendu les armes

<p>Viticultrice install&eacute;e au domaine de Vallaurie, dans le Gard, Pauline Pradier est, depuis le 17 d&eacute;cembre dernier, le nouveau visage de miss France agricole, qu&rsquo;elle repr&eacute;sentera tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e 2023. Organis&eacute; exclusivement sur Facebook, ce concours &laquo; purement amical et sans aucun enjeu financier &raquo; r&eacute;compense depuis dix ans femmes et hommes issus du milieu agricole &laquo; afin de montrer une image positive et souriante de la profession agricole &raquo;, explique le r&egrave;glement de l&rsquo;organisation. La jeune vigneronne de Saint-Nazaire, qui produit des vins des c&ocirc;tes du Rh&ocirc;ne sur la propri&eacute;t&eacute; familiale, a &eacute;t&eacute; &eacute;lue au terme d&rsquo;un concours qui aura accueilli plus de 300 candidatures (132 candidatures pour les femmes), sept millions de vues et 300 000 likes distribu&eacute;s par les internautes. Les vingt pr&eacute;tendantes les plus sollicit&eacute;es par les votants sur le r&eacute;seau social ont ensuite &eacute;t&eacute; d&eacute;partag&eacute;es par un jury qui a largement pl&eacute;biscit&eacute; la vigneronne gardoise.</p>


Miss France agricole 2023 est vigneronne

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>On peut toujours avoir une politique d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;installation comme la porte la future loi d&rsquo;orientation, mais si on ne r&eacute;forme pas les politiques fonci&egrave;res, les politiques fiscales, les politiques alimentaires, les politiques agricoles telles que la Pac et les accords de libre-&eacute;change, les politiques &eacute;nerg&eacute;tiques avec les centrales photovolta&iuml;ques au sol et le marketing de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme,&nbsp;ou&nbsp;encore la r&eacute;partition des ressources en eau, autant de politiques qui vont dans le sens d&rsquo;un concentration des moyens de production, on ira &agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;installation</em>&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion de sa conf&eacute;rence de presse de rentr&eacute;e, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, par la voix de V&eacute;ronique Marchesseau, s&eacute;cr&eacute;taire nationale, a donn&eacute; le ton des d&eacute;bats qui vont animer une bonne partie de&nbsp;l&rsquo;ann&eacute;e agricole avec le projet de Pacte et de Loi d&rsquo;orientation agricole, estimant au passage qu&rsquo;un pas de temps d&rsquo;&agrave; peine six mois, c&rsquo;&eacute;tait &laquo;&nbsp;<em>ambitieux</em>&nbsp;&raquo; pour b&acirc;tir un Pacte de type sortie de guerre (1939-1945).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-agricultures-en-2040-le-gouvernement-lance-le-chantier-sur-le-pacte-agricole" target="_blank" title="">Quelles agricultures en 2040 ? Le gouvernement lance le chantier sur le Pacte agricole</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Conf&rsquo; est cependant bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; jouer son r&ocirc;le d&rsquo;emp&ecirc;cheur de s&rsquo;agrandir en cercles concentriques, notamment via son r&eacute;seau Fadear, quitte &agrave; fixer la barre &agrave; des niveaux stratosph&eacute;riques. &laquo;&nbsp;<em>Un million de paysans, ce n&rsquo;est pas illusoire</em>, r&eacute;torque son porte-parole Nicolas Girod. <em>Un million de paysans, c&rsquo;est que l&rsquo;on avait il y a 30 ans, une &eacute;poque o&ugrave; l&rsquo;on travaillait &agrave; peu pr&egrave;s comme aujourd&rsquo;hui, ce n&rsquo;&eacute;tait pas la fourche et la binette. En 30 ans on a divis&eacute; le nombre de paysans par trois mais je ne pense pas que ce soit plus enviable et que l&rsquo;on vive mieux</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Il n&rsquo;y a aura pas d&rsquo;objectif chiffr&eacute; en mati&egrave;re d&rsquo;installation, ce qui nous interroge&nbsp;: on se donne quels moyens pour aller o&ugrave;&nbsp;?"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Conf&rsquo; aurait bien aim&eacute; que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture sorte son propre chiffre. En vain. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est la douche froide, on nous a r&eacute;torqu&eacute; que le travail en agriculture s&rsquo;effectuait aussi bien par des salari&eacute;s que par des paysans et paysanne</em>, indique V&eacute;ronique Marchesseau. <em>Donc il n&rsquo;y a aura pas d&rsquo;objectif chiffr&eacute; en mati&egrave;re d&rsquo;installation, ce qui nous interroge&nbsp;: on se donne quels moyens pour aller o&ugrave;</em>&nbsp;?&nbsp;&raquo;.</p><p>Pas franchement optimiste, la Conf&rsquo; ne se veut pas d&eacute;faitiste non plus, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la nouvelle Pac</a> r&eacute;veille un sentiment &laquo;&nbsp;d&rsquo;&eacute;chec&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Sur la Pac, les d&eacute;cisions ne r&eacute;pondent pas aux enjeux de revenu, de transition agro&eacute;cologique en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; et de climat</em>, poursuit V&eacute;ronique Marchesseau. <em>C&rsquo;est dramatique. On va encore se prendre cinq ans dans la t&ecirc;te car on a en face de nous des gens qui ne sont pas conscients des r&eacute;alit&eacute;s du moment</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La Conf&rsquo; acte toutefois quelques victoires relatives au paiement forfaitaire JA, pr&eacute;lude au paiement &agrave; l&rsquo;actif, &agrave; l&rsquo;aide coupl&eacute;e au maraichage (mais pas exhaustive) ou encore &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime diff&eacute;renciant l&rsquo;agriculture biologique</a>. Mais rien sur la redistribution et le plafonnement des aides. La derni&egrave;re inqui&eacute;tude en date a trait aux surfaces pastorales et &agrave; la r&eacute;vision &agrave; la baisse des seuils de chargement des surfaces bois&eacute;es, qui va &laquo;&nbsp;<em>exclure des &eacute;leveurs ayant une r&eacute;elle activit&eacute; agricole et qui vont devoir l&rsquo;arr&ecirc;ter</em>&nbsp;&raquo;, se d&eacute;sole la secr&eacute;taire nationale.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;eau, une mer de&nbsp;batailles</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Outre la nouvelle Pac, ce mois de janvier marque aussi la mise en &oelig;uvre de la nouvelle assurance climatique, qui ne ravit pas davantage la Conf&rsquo;. &laquo;&nbsp;<em>&Ecirc;tre&nbsp;oblig&eacute; d&rsquo;avoir un contrat d&rsquo;assurance priv&eacute;e pour b&eacute;n&eacute;ficier du taux plein de la solidarit&eacute; nationale, c&rsquo;est un m&eacute;lange des genres g&ecirc;nant&nbsp;</em>&raquo;, indique Denis Perreau, secr&eacute;taire national, qui regrette aussi l&rsquo;exclusion de certaines productions d&rsquo;un dispositif pr&eacute;tendu &laquo;&nbsp;<em>universel</em>&nbsp;&raquo;, le syst&egrave;me indiciel en prairies ou encore l&rsquo;instauration du guichet unique, quoique retard&eacute;e.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-operationnelle-a-deux-ecueils-pres" target="_blank" title="">L&rsquo;assurance r&eacute;colte op&eacute;rationnelle... &agrave; deux &eacute;cueils pr&egrave;s</a>
</aside>
<p>Cette ann&eacute;e, la Conf&rsquo; va continuer de porter le fer sur la gestion quantitative et qualitative de l&rsquo;eau, avec les m&eacute;ga-bassines comme sympt&ocirc;me paroxystique. Elle fera de &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;eau paysanne&nbsp;</em>&raquo; le th&egrave;me de son 3<sup>&egrave;me</sup> Salon &agrave; la ferme (16-26 f&eacute;vrier) mais surtout le fil de sa mobilisation, sur des proc&egrave;s, ces 5 et 6 janvier &agrave; La Rochelle et Niort, puis sur la manifestation nationale anti-m&eacute;ga-bassines du 25 mars.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Il y a la </em><em>n&eacute;cessit&eacute;</em><em>&nbsp;d&rsquo;allier une strat&eacute;gie Conf'&nbsp;&agrave; une strat&eacute;gie collective et d&rsquo;aller d&rsquo;une strat&eacute;gie de plaidoyer&nbsp;&agrave; une strat&eacute;gie de mobilisation, avec une convergence toujours plus importante des forces autour des enjeux d&rsquo;agriculture et de territoires vivants, qui ne concernent pas seulement les paysans</em>&nbsp;&raquo;, justifie Nicolas Girod, qui rendra sa cotte&nbsp;de porte-parole lors du prochain congr&egrave;s les 25, 26 et 27 avril en Haute-Vienne.</p>


Le syndicat regrette l’absence d’objectifs chiffrés en matière d’installation et plus encore la déconnection de cette problématique phare de la future loi d’orientation d’avec les autres politiques, notamment foncières, fiscales et environnementales. Ce que ne sauvera pas la Pac toute fraiche émoulue, jugée « dramatique ».

La Conf’ pas (très) optimiste sur la future loi d’orientation

<h2>PAC 2023 : les changements de la conditionnalit&eacute; sociale</h2><p>Cette nouvelle conditionnalit&eacute; sociale n&rsquo;impose pas de nouvelles r&egrave;gles &agrave; respecter par les agriculteurs. Elle repose sur les r&egrave;gles d&eacute;j&agrave; en vigueur en mati&egrave;re de droit du travail et de protection des salari&eacute;s.</p><p>Des r&eacute;factions pourront &ecirc;tre appliqu&eacute;es d&egrave;s 2023 si des manquements aux dispositions du droit du travail, conduisant &agrave; des sanctions administratives ou p&eacute;nales, sont constat&eacute;es par les inspecteurs du travail. Il n&rsquo;est pas pr&eacute;vu de mettre en place des contr&ocirc;les suppl&eacute;mentaires dans le cadre de la PAC.</p><h2>PAC 2023 : que faire en tant qu&rsquo;employeur ?</h2><p>Si vous &ecirc;tes employeurs (salari&eacute;s, apprentis), voici quelques points &agrave; respecter.</p><ul><li>&Ecirc;tre &agrave; jour de ses cotisations sociales</li><li>R&eacute;aliser les d&eacute;clarations d&rsquo;embauches</li><li>Etablir un contrat de travail pour chaque employ&eacute;</li><li>Etablir des fiches de paies</li><li>&Ecirc;tre &agrave; jour au niveau des visites m&eacute;dicales des salari&eacute;s</li><li>&Ecirc;tre &agrave; jour de son&nbsp;<strong>Document Unique D&rsquo;Evaluation des Risques Professionnels</strong>&nbsp;(DUERP)</li></ul><p>&nbsp;</p>


La nouvelle PAC 2023 met en place la conditionnalité sociale : des règles à respecter par les agriculteurs bénéficiant d’aides sur la surface ou la tête.

PAC 2023 : la conditionnalité sociale

<p>C&rsquo;est la mesure embl&eacute;matique de la Pac 2023-2027 sans pour autant constituer une rupture, ni financi&egrave;re, ni dogmatique. En effet, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime se substitue au Paiement vert qui, lors de la programmation 2014-2022, fixait trois exigences de verdissement (ratio de prairies permanentes, diversification de l&rsquo;assolement, taux de SIE), en contrepartie d&rsquo;un paiement index&eacute; sur les droits &agrave; paiements de base (DPB) et &eacute;quivalant en moyenne &agrave; 80&euro;/ha. L&rsquo;ex-Paiement vert mobilisait 30% de l&rsquo;enveloppe fran&ccedil;aise d&eacute;volue aux paiements directs, soit 2 milliards d&rsquo;euros par an. Le ratio est ramen&eacute; &agrave; 25% pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, soit une enveloppe d&rsquo;environ 1,7 milliard d&rsquo;euros. Les agriculteurs certifi&eacute;s AB y &eacute;taient automatiquement &eacute;ligibles, ce qui reste le cas pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/7/5/5225741-1-fre-FR/2d386cf95270-ecore-gime-png" alt="Les trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et les montants indicatifs de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="854" width="2216" /><figcaption>Les trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et les montants indicatifs de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<p>La finalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime est de massifier la performance environnementale de l&rsquo;agriculture en termes de biodiversit&eacute;, de protection de la ressource en eau et de lutte contre le changement climatique. Outre le changement de d&eacute;nomination, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &eacute;largit le spectre des exigences, qu&rsquo;il assortit de deux grades et donc deux niveaux de paiement, en plus de celui d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;AB. L&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation doit satisfaire les exigences requises par chaque niveau. Trois voies, non cumulables entre elles, permettent d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank" title="">Bruxelles valide le Plan strat&eacute;gique national de la France</a>
</aside>
<h2>La voie des pratiques</h2><p>Sur les terres arables (cultures annuelles, prairies temporaires, jach&egrave;res de moins de 5 ans, houblon, miscanthus, PPAM), l&rsquo;atteinte des niveaux de base (60&euro;/ha) et sup&eacute;rieur (80&euro;/ha) est conditionn&eacute;e au degr&eacute; de diversification des cultures, selon un bar&egrave;me &agrave; points. Pour les prairies permanentes, le non-labour de 80% et 90% des surfaces permet respectivement de percevoir les niveaux de base et sup&eacute;rieur. Pour les cultures permanentes (vignes, vergers...), les deux niveaux de paiement sont conditionn&eacute;s par le taux de couverture des inter-rangs (enherbement ou mulch v&eacute;g&eacute;tal), soit respectivement 75% et 95%.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/7/5/5225768-1-fre-FR/61da826a468c-bare-me-e-core-gime-png" alt="Bar&egrave;me de points relatif &agrave; la voie des pratiques sur terres arables et prairies permanentes (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1480" width="728" /><figcaption>Bar&egrave;me de points relatif &agrave; la voie des pratiques sur terres arables et prairies permanentes (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<h2>La voie de la certification</h2><p>Les certifications environnementales priv&eacute;es de niveau CE2+ permettent de percevoir le niveau de base et la Haute valeur environnementale (HVE) le niveau sup&eacute;rieur. Les exploitations certifi&eacute;es AB b&eacute;n&eacute;ficient automatiquement de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, pour un montant sp&eacute;cifique d&rsquo;environ 110&euro;/ha.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-un-nouveau-depart-pour-la-hve" target="_blank" title="">2023, un nouveau d&eacute;part pour la HVE</a>
</aside>
<h2>La voie des &eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute;</h2><p>Tout exploitant disposant d&rsquo;au moins 7% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables, b&eacute;n&eacute;ficie du niveau de base. Le niveau sup&eacute;rieur est acquis au-del&agrave; d&rsquo;un seuil de 10% d&rsquo;IAE ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables. Les IAE correspondent &agrave; ceux de la BCAE 8 relative aux particularit&eacute;s topographiques, &agrave; l&rsquo;exception des cultures d&eacute;rob&eacute;es et des cultures fixant l&rsquo;azote, comptabilis&eacute;es pour la BCAE 8 mais pas pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank" title="">Pas de BCAE 7 et les BCAE 8 all&eacute;g&eacute;es pour la campagne 2023</a>
</aside>
<h2>Le bonus &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo;</h2><p>Un bonus &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo; d&rsquo;environ 7&euro;/ha est cumulable avec les voies des pratiques et de la certification. Il faut pouvoir justifier de haies certifi&eacute;es ou labellis&eacute;es comme g&eacute;r&eacute;es durablement sur au moins 6% de ses terres arables et de sa SAU pour en b&eacute;n&eacute;ficier.</p>


La réforme de la Pac intronise avec l’écorégime un nouveau paiement direct surfacique, pour qui s’engage, sur une base volontaire, à mettre en œuvre sur l’intégralité de son exploitation des pratiques agronomiques favorables au climat et à l’environnement. Celles-ci sont codifiées et réservent trois voies d’accès et deux niveaux de paiement de l’ordre de 60€/ha et 80€/ha, l’agriculture bio y étant automatiquement éligible, à hauteur d’environ 110€/ha. Sans oublier un bonus « haies ».

Pac 2023-2027 : tout sur l’écorégime

<p><strong>1. Aides ovines et caprines.</strong></p><p><strong>La t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration est ouverte jusqu&rsquo;au 31 janvier 2023 inclus.</strong></p><p>Les demandes d&rsquo;aides ovines et caprines sont t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarables depuis le 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier 2023 sur le site&nbsp;<em>t&eacute;l&eacute;pac.agriculture.gouv.fr.</em></p><p>Les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; et d&rsquo;attribution des aides ovines et caprines sont maintenus &agrave;l&rsquo;identique pour cette nouvelle programmation PAC 2023-2027.</p><p><strong>Quelques pr&eacute;cisions</strong></p><p>- Vous devez d&eacute;tenir les animaux &eacute;ligibles sur l&rsquo;exploitation du 1<sup>er</sup>&nbsp;f&eacute;vrier au 11 mai 2023 inclus</p><p>- Vous devez signaler &agrave; la DDT toute diminution de l&rsquo;effectif &eacute;ligible au moyen du bordereau de perte disponible sous t&eacute;l&eacute;pac</p><p>- Si vous demandez l&rsquo;aide compl&eacute;mentaire ovine &laquo; nouveau producteur &raquo;, des pi&egrave;ces justificatives (attestation MSA de 1<sup>ere</sup>&nbsp;affiliation ou attestation de l&rsquo;EDE &eacute;tablissant la date d&eacute;tention du cheptel) sont &agrave; fournir avant le 31 janvier 2023.</p><p><strong>2. Aides bovines.</strong></p><p><strong>La t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration est ouverte jusqu&rsquo;au 15 mai 2023 inclus</strong></p><p>Les demandes d&rsquo;aides aux bovins et les demandes d&rsquo;aides aux veaux sous la m&egrave;re et aux veaux bio sont t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarables depuis le 1er janvier 2023 sur le site&nbsp;<em>t&eacute;l&eacute;pac.agriculture.gouv.fr</em>.</p><p><strong>Quelques pr&eacute;cisions sur la nouvelle aide coupl&eacute;e bovine :</strong></p><p>- Les aides aux bovins allaitants (ABA) et aux bovins lait (ABL) sont remplac&eacute;es par une seule aide coupl&eacute;e bovine. Cette nouvelle aide est vers&eacute;e aux bovins &acirc;g&eacute;s de plus de seize mois.</p><p>- Pour &ecirc;tre primables, les bovins pr&eacute;sents le jour de la signature de votre d&eacute;claration doivent avoir 10 mois ou plus et rester sur votre exploitation pendant 6 mois au moins,</p><p>- Si vous &ecirc;tes &laquo; nouveau producteur &raquo;,</p><p>des pi&egrave;ces sont &agrave; fournir pour justifier de la date de votre d&eacute;but d&rsquo;activit&eacute; (ex : attestation de l&rsquo;EDE) avant le 15 mai 2023,</p><p>- Pensez &agrave; signaler tout changement de situation qui pourrait affecter le versement de votre aide (changement juridique, cessation d&rsquo;activit&eacute;...)</p><p><strong>Informations pratiques</strong></p><p>Vous trouverez sur le site&nbsp;<em>www.allier.gouv.fr</em>, rubrique &laquo; Agriculture / R&eacute;forme de la PAC 2023/2027 &raquo; une fiche th&eacute;matique d&eacute;taillant les modalit&eacute;s d&rsquo;attribution de la nouvelle aide coupl&eacute;e bovine et une pr&eacute;sentation d&eacute;taill&eacute;e de la r&eacute;forme de la PAC, incluant l&rsquo;ensemble des aides coupl&eacute;es animales.</p><p>Le service &eacute;conomie agricole de la DDT de l&rsquo;Allier reste &agrave; votre disposition pour tout renseignement compl&eacute;mentaire : 04 70 48 79 44 / 04 70 48 78 84</p><p>Vous pouvez &eacute;galement nous contacter par mail &agrave; l&rsquo;adresse&nbsp;<em>ddt-instruction-pac@allier.gouv.fr</em>&nbsp;en pr&eacute;cisant vos coordonn&eacute;es t&eacute;l&eacute;phoniques et votre num&eacute;ro pacage.</p>


La déclaration PAC doit être effectuée exclusivement par Internet sur le site Telepac, www.telepac.agriculture.gouv.fr.

Télédéclaration des aides animales

<p>Le proc&egrave;s en &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo; de la certification HVE&nbsp;va-t-il s&rsquo;achever avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank">la refonte de son r&eacute;f&eacute;rentiel, entr&eacute; en vigueur le 1er octobre dernier</a> ? La question est &eacute;videmment pr&eacute;matur&eacute;e mais les derni&egrave;res donn&eacute;es du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, arr&ecirc;t&eacute;es au premier semestre 2022, en donnent peut-&ecirc;tre une indication. La voie B ne repr&eacute;sentait en effet que 9% des exploitations certifi&eacute;es contre 28% entre 2018 et 2020. Or, la voie B, c&rsquo;&eacute;tait pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;incarnation du &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo; puisqu&rsquo;elle reposait sur deux ratios cens&eacute;s traduire l&rsquo;orientation agro&eacute;cologique de l&rsquo;exploitation, &agrave; savoir le part des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires (&lt;10%) et la part de la SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques (&gt;10%) ou en prairies permanentes (&gt;50%) s&rsquo;agissant des exploitations d&rsquo;&eacute;levage.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/0/4/5224048-1-fre-FR/242346e63cbf-hve-chiffres-png" alt="Evolution du nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es HVE en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="926" width="1568" /><figcaption>Evolution du nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es HVE en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<p>D&rsquo;aucun y voyaient le subterfuge, pour des exploitations au chiffre d&rsquo;affaires cons&eacute;quent, en viticulture et en arboriculture notamment, consistant &agrave; diluer la facture de pesticides et &agrave; s&rsquo;offrir un label &agrave; peu de frais, tout en entretenant le m&eacute;lange des genres avec le logo AB, aux dires des acteurs de la bio mais &eacute;galement <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-cour-des-comptes-fait-la-lecon-au-gouvernement-sur-la-bio">des sages la Cour des comptes</a>. C&rsquo;en est d&eacute;sormais termin&eacute;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 29 898 exploitations agricoles &eacute;taient certifi&eacute;es HVE au 1er juillet 2022, soit une hausse de 56% sur un an. Les exploitations certifi&eacute;es HVE repr&eacute;sentent environ 7,7% des exploitations agricoles fran&ccedil;aises et couvrent au moins 1,56 million d&rsquo;hectares, soit environ 5,8% de la surface agricole utile (SAU) fran&ccedil;aise. La viticulture concentre 69% des exploitations certifi&eacute;es, devant les grandes cultures (7,7%) et l&rsquo;arboriculture (5,7%). L&rsquo;Occitanie est la 1&egrave;re r&eacute;gion HVE, avec 23,6% des exploitations certifi&eacute;es, devant le Grand Est (20,5%) et la Nouvelle-Aquitaine (20,3%). 43% des exploitations certifi&eacute;es HVE sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es dans une autre d&eacute;marche qualit&eacute;, AOP-AOC en t&ecirc;te (74%), devant l&rsquo;AB (11%), l&#039;IGP (8,6%) et le Label rouge (5,4%).</p>
</aside>
<h2>Une seule voie, elle-m&ecirc;me plus exigeante</h2><p>Sur la base d&rsquo;un &eacute;tude conduite par l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), le r&eacute;f&eacute;rentiel a subi une refonte totale, adopt&eacute;e par Commission nationale de la certification environnementale (CNCE). La voie B dispara&icirc;t au profit de la seule ex-voie A, reposant sur des seuils de performance pour quatre indicateurs que sont la biodiversit&eacute;, la strat&eacute;gie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et l&rsquo;irrigation. Certains seuils ont en prime &eacute;t&eacute; relev&eacute;s.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/0/4/5224051-1-fre-FR/64ac46318ed8-hve-filie-res-png" alt="Nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es par fili&egrave;re en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="840" width="1438" /><figcaption>Nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es par fili&egrave;re en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<p>En mati&egrave;re de strat&eacute;gie phytosanitaire, l&rsquo;usage des produits class&eacute;s CMR1 (Canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques) est interdit, sauf d&eacute;rogation. Les seuils d&rsquo;Indice fr&eacute;quence de traitement (IFT) sont &eacute;galement abaiss&eacute;s. Pour l&rsquo;indicateur gestion de la fertilisation, le solde de la balance globale azot&eacute;e, qui mesure la diff&eacute;rence entre apports azot&eacute;s et exportations par les cultures, ne doit pas d&eacute;passer 20 unit&eacute;s par hectare pour obtenir le maximum de points.&nbsp;Des points sont &eacute;galement attribu&eacute;s au-del&agrave; d&rsquo;une quote-part de 25% d&rsquo;engrais organique.</p><p>S&rsquo;agissant de l&rsquo;indicateur biodiversit&eacute;, les infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, bandes enherb&eacute;es, bosquets) doivent repr&eacute;senter plus de 4% de la surface de l&rsquo;exploitation. Deux nouveaux items font leur apparition : l&rsquo;un relatif &agrave; la taille des parcelles, l&rsquo;autre &agrave; la vie des sols.</p><h2>La HVE reconnue au niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</h2><p>La HVE version 2023 devrait ainsi gagner en respectabilit&eacute;, mais aussi en notabilit&eacute; du fait qu&rsquo;elle est un crit&egrave;re d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, le nouveau marqueur agro&eacute;cologique de la Pac 2023-2027. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime va concentrer &agrave; lui seul 25% du budget du premier pilier de la Pac, soit 1,684 milliard d&rsquo;euros par an. D&rsquo;o&ugrave; le regard avis&eacute; de la Commission europ&eacute;enne sur la HVE, label franco-fran&ccedil;ais. Dans la phase d&rsquo;examen du Plan strat&eacute;gique national, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">la Commission avait tiqu&eacute; sur le fait que la HVE &eacute;tait plac&eacute;e au m&ecirc;me niveau que l&rsquo;AB</a>. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait alors revu sa copie, en cr&eacute;ditant l&rsquo;AB d&rsquo;une surprime de 30&euro;/ha, portant le montant de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &agrave; environ 110&euro;/ha pour la bio, contre environ 80&euro;/ha pour la HVE, le niveau de base de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &eacute;tant cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;environ 60&euro;/ha. A noter que les exploitations certifi&eacute;es HVE avant le 1<sup>er</sup> octobre 2022 sont potentiellement &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime pour les campagnes 2023 et 2024, la certification &eacute;tant valable trois ans.</p>


La certification Haute valeur environnementale (HVE) inaugure un nouveau référentiel aux exigences rehaussées, en échange de quoi le label agroécologique franco-français s’offre une reconnaissance européenne via la Pac et son écorégime.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (3163)

Les actualités (3141)

L'agenda (11)

Les outils (2)

Les guides (9)