La certification environnementale des exploitations (C2E) f&ecirc;te cette ann&eacute;e ses dix ans. C&rsquo;est en effet la loi du 12 juillet 2010, dite loi Grenelle 2, qui a &eacute;tabli ses fondements avant de les transcrire dans le Code rural en 2011, sous l&rsquo;&eacute;gide d&rsquo;un certain Bruno Le Maire, alors ministre de l&rsquo;Agriculture.&nbsp;Dix en plus tard, le m&ecirc;me Bruno Le Maire, ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie, poursuit son &oelig;uvre en accordant &agrave; la HVE un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t dans le cadre du Plan de relance.Entre-temps, la certification environnementale, encadr&eacute;e par la Commission nationale de la certification environnementale, a quelque peu v&eacute;g&eacute;t&eacute;, probablement &eacute;cras&eacute;e par l&rsquo;agro&eacute;cologie, avant d&rsquo;en devenir le porte-&eacute;tendard. &laquo;&nbsp;La certification environnementale se concentre sur deux volets que sont la biodiversit&eacute; et l&rsquo;autonomie des exploitations &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des intrants (les produits phytosanitaires, les engrais, l&rsquo;eau et les aliments du b&eacute;tail) &raquo;, d&eacute;clare Laurent Brault, animateur de l&rsquo;association nationale pour le d&eacute;veloppement de la certification HVE. Celle-ci rassemble une soixantaine d&rsquo;organisations professionnelles couvrant la production, la transformation et la distribution, aux c&ocirc;t&eacute;s de collectivit&eacute;s, d&rsquo;associations et d&rsquo;organismes certificateurs.&laquo;&nbsp;La biodiversit&eacute; et l&rsquo;autonomie ne sont pas pris en compte par les SIQO, les Signes officiels de la qualit&eacute; et de l&rsquo;origine que sont l&rsquo;AB, l&rsquo;AOP, l&rsquo;IGP, la STG ou encore le Label Rouge, poursuit Laurent Brault. C&rsquo;est ce qui a pr&eacute;valu &agrave; la cr&eacute;ation de la certification environnementale en 2010, avec la caution d&rsquo;associations environnementales. En 2020, la biodiversit&eacute; et le degr&eacute; d&rsquo;ind&eacute;pendance &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des intrants constituent toujours deux marqueurs importants des attentes et des performances environnementales, ce qui justifie le soutien des pouvoirs publics &agrave; la HVE&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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<h1>Des indicateurs de performance, pas des normes</h1>Comme l&rsquo;AB et les autres SIQO (AB, AOP...), la HVE est encadr&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Mais ils diff&eacute;rent sur plusieurs points. Les premiers correspondent &agrave; des cahiers des charges r&eacute;gissant les produits agricoles tandis que la HVE est une mention valorisante, au m&ecirc;me titre que les mentions &laquo;&nbsp;produits de montagne&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;montagne&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;fermier&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;produit &agrave; la ferme&nbsp;&raquo; ou encore &laquo;&nbsp;produit pays&nbsp;&raquo; pour les d&eacute;partements et territoires d&rsquo;Outre-mer. C&rsquo;est donc moins le produit que l&rsquo;exploitation qui est qualifi&eacute;e.Autre diff&eacute;rence et non des moindres&nbsp;: les indicateurs, qui permettent d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;exploitation au prisme de la biodiversit&eacute; et des intrants, sont bas&eacute;s sur la performance et non sur les pratiques et les moyens mis en &oelig;uvre. &laquo;&nbsp;En mati&egrave;re de biodiversit&eacute; par exemple, la HVE impose de r&eacute;server 10% de la SAU &agrave; des zones de repos mais elle laisse la libert&eacute; aux exploitants les am&eacute;nager comme ils l&rsquo;entendent, en fonction de leur environnement, explique Laurent Brault. S&rsquo;agissant des produits phytosanitaires, les moyens pour r&eacute;duire leur usage emprunteront diff&eacute;rentes voies selon les fili&egrave;res. Les maraichers poseront des plastiques et les arboriculteurs des filets. Seul le r&eacute;sultat compte&nbsp;&raquo;.<h1>Des trous, en attendant le maillage</h1>Les plastiques, justement, font partie de ces intrants qui passent au travers de la raquette agro&eacute;cologique de la HVE. Ils ne sont pas les seuls. L&rsquo;&eacute;nergie y &eacute;chappe aussi, de m&ecirc;me que le bien-&ecirc;tre animal et les antibiotiques. &laquo;&nbsp;La HVE n&rsquo;est pas la certification Iso 14.001&nbsp;et n&rsquo;a pas la pr&eacute;tention de cocher toutes les cases environnementales et soci&eacute;tales, justifie Laurent Brault. Si la HVE s&rsquo;attache &agrave; la biodiversit&eacute; et aux consommations d&rsquo;intrants, c&rsquo;est parce que ces deux param&egrave;tres concentrent les principales critiques. Les objectifs assign&eacute;s en la mati&egrave;re &agrave; la HVE sont tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s, au point que certaines fili&egrave;res aimeraient parfois voir am&eacute;nager tel ou tel point n&eacute;gatif pour elles ou voir int&eacute;grer tel autre positif. La HVE n&rsquo;est pas une certification &agrave; la carte, c&rsquo;est un socle commun, qui a vocation &agrave; s&rsquo;adresser &agrave; tous les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "La HVE a le potentiel pour s&rsquo;&eacute;tendre rapidement sur le territoire fran&ccedil;ais."
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Sur le plan des filie&#768;res, des indicateurs spe&#769;cifiques ont e&#769;te&#769; e&#769;tablis pour s&rsquo;adapter a&#768; chacune d&rsquo;elle. Au plan g&eacute;ographique, des seuils de performance ont e&#769;te&#769; re&#769;gionalise&#769;s afin de prendre en compte les contraintes, notamment les terroirs et climats, auxquelles sont confront&eacute;es les exploitations en fonction de leur localisation.&laquo;&nbsp;La HVE a le potentiel pour s&rsquo;&eacute;tendre rapidement sur le territoire fran&ccedil;ais, offrant aux r&eacute;gions dans lesquelles elle se d&eacute;veloppe un maillage &eacute;cosyst&eacute;mique b&eacute;n&eacute;fique et une agriculture plus autonome vis-&agrave;-vis des intrants des ressources en eau et des aliments du b&eacute;tail import&eacute;s &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Jean-Jacques Jarjanette, pr&eacute;sident de l&rsquo;Association pour le D&eacute;veloppement de la HVE, le 13 octobre 2020 devant la Commission des finances de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, pour appuyer la demande d&rsquo;une cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t.<h1>La garantie d&rsquo;un produit made in France</h1>Si le minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie met la main &agrave; la poche, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture assure de son c&ocirc;t&eacute; la promotion du dispositif, en publiant r&eacute;guli&egrave;rement l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;avancement de la certification. Les 8.218 exploitations certifi&eacute;es HVE repr&eacute;sentent actuellement 1,35% de la SAU. On est loin du maillage mais tout pousse &agrave; la roue, des plans de fili&egrave;res &eacute;tablis lors des EGA au Plan biodiversit&eacute;, qui a fix&eacute; &agrave; 15.000 en 2022 et &agrave; 50.000 en 2030 les objectifs de certification.La Loi EGAlim a du reste fix&eacute; au 1er janvier 2030 l&rsquo;obligation pour les SIQO (AB, AOP, IGP, STG et label Rouge) d&rsquo;int&eacute;grer dans leur cahier des charges les exigences de la HVE. Celle-ci&nbsp;pourrait m&ecirc;me s&rsquo;inviter dans la Pac m&ecirc;me si les promoteurs de la certification avancent avec prudence sur ce terrain-l&agrave;. &laquo; Que&nbsp;la certification HVE ouvre droit &agrave; certaines aides, pourquoi pas, mais qu'elle&nbsp;soit une condition &agrave; l&rsquo;octroi d&rsquo;aides, non&nbsp;&raquo;, d&eacute;fend Laurent Brault.A ce jour, la HVE est une certification franco-fran&ccedil;aise, qui sied bien &agrave; ses promoteurs, car elle a l&rsquo;avantage de "franciser" le panier et le caddie des consommateurs. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a du reste programm&eacute; pour 2021 une campagne de promotion de la HVE. Une premi&egrave;re.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-1-4-apres-le-logo-le-credit-d-impot">HVE (1/4) : apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-2-4-le-label-agroecologique-de-la-ferme-france">HVE (2/4) : le label agro&eacute;cologique de la ferme France</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-3-4-de-l-agriculture-raisonnee-a-la-haute-valeur-environnementale">HVE (3/4) : de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e &agrave; la Haute valeur environnementale</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-4-4-eligible-aux-eco-regimes-de-la-prochaine-pac">HVE (4/4) : &eacute;ligible aux &eacute;co-r&eacute;gimes de la prochaine Pac ?</a></td></tr></tbody></table>

La certification Haute valeur environnementale est porteuse de garanties environnementales en matière de biodiversité et de réduction d’intrants. Ambitieuse, mais pas exhaustive, elle souhaite emmener le maximum d’agriculteurs, portée par les filières et par les pouvoirs publics. En attendant les consommateurs.

HVE (2/4) : le label agroécologique de la ferme France

Selon le d&eacute;compte du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au 1er juillet 2020, 8218 exploitations fran&ccedil;aises seraient certifi&eacute;es Haute valeur environnementale (HVE), le niveau le plus &eacute;lev&eacute; (niveau 3) du dispositif officiel de la certification environnementale. Au 1er janvier 2020, leur nombre &eacute;tait de 5399, ce qui repr&eacute;sente une augmentation de 52% en l&rsquo;espace de six mois. &laquo;&nbsp;La progression de ces r&eacute;sultats au fil des ann&eacute;es d&eacute;montre que ce dispositif est un outil adapt&eacute; et pertinent pour reconna&icirc;tre l'engagement des agriculteurs dans des pratiques agro&eacute;cologiques mais &eacute;galement pour r&eacute;pondre aux attentes des citoyens et des consommateurs en mati&egrave;re de durabilit&eacute;&nbsp;&raquo;, commente-t-on au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/1/0/3570173-1-fre-FR/f80ffa9e5c56-hve-2020-jfif" alt="" height="820" width="1200" /><figcaption>Au 1er juillet 2020, 8218 exploitations &eacute;taient certifi&eacute;es Haute valeur environnementale (HVE) selon le minist&egrave;re de l&#039;Agriculture.</figcaption></figure>

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Les exploitations viticoles repr&eacute;sentent toujours l&rsquo;&eacute;crasante majorit&eacute; des certifications (82%), m&ecirc;me si ce chiffre est en l&eacute;ger recul. Pour la premi&egrave;re fois, les surfaces couvertes par les exploitations certifi&eacute;es HVE ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;es. Elles couvrent, au 1er juillet 2020, &laquo;&nbsp;au moins 366 325 hectares de la Surface Agricole Utile (SAU) fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re, soit 1,35% de la SAU. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/2/0/3570207-1-fre-FR/54d8e4bcc82a-hvelogo-png" alt="" height="500" width="1125" /><figcaption>Le logo HVE commence &agrave; fleurir sur les produits vendus en magasin.</figcaption></figure>

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<h2>Le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t adopt&eacute; par les d&eacute;put&eacute;s</h2>Le Gouvernement a fix&eacute; des objectifs chiffr&eacute;s ambitieux dans son plan Biodiversit&eacute; avec 15 000 exploitations certifi&eacute;es de Haute Valeur Environnementale en 2022 et 50 000 en 2030.A ce titre, la mesure de cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t pour la HVE, voulue par le ministre et inscrite dans le plan de relance avec une enveloppe de 76 millions d&rsquo;euros, &laquo;&nbsp;a pour objectif d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer encore davantage le d&eacute;veloppement de cette certification&nbsp;&raquo;, esp&egrave;re-t-on au minist&egrave;re.<aside class="read-also">
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Un engagement que les d&eacute;put&eacute;s ont souhait&eacute; traduire d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent dans la loi&nbsp;: le 13 novembre, un amendement pr&eacute;voyant un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 2500 euros pour les exploitations certifi&eacute;es HVE a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale lors de l&rsquo;examen du projet de loi de finances (PFL) pour 2021. Il concerne les entreprises agricoles disposant d&rsquo;une certification HVE &laquo;&nbsp;en cours de validit&eacute; au 31 d&eacute;cembre 2021 ou d&eacute;livr&eacute;e au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2022&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le texte. Le cr&eacute;dit sera &laquo; imput&eacute; sur l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu d&ucirc; par le contribuable au titre de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, ou de l&rsquo;ann&eacute;e 2022 pour les certifications obtenues au cours de cette ann&eacute;e, apr&egrave;s les pr&eacute;l&egrave;vements non lib&eacute;ratoires et les autres cr&eacute;dits d&rsquo;imp&ocirc;t&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~certification-hve-ou-est-la-valeur-ajoutee-pour-les-producteurs" target="_blank" title="">Certification HVE : o&ugrave; est la valeur ajout&eacute;e pour les producteurs ? </a>
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L&rsquo;amendement est d&eacute;nonc&eacute; par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui regrette qu&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;aucune &eacute;tude d&rsquo;impact&nbsp;&raquo; n&rsquo;ait &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en amont, &laquo;&nbsp;pour un dispositif qui pourra monter jusqu&rsquo;&agrave; 76 millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;. Pour le syndicat, les d&eacute;put&eacute;s &laquo;&nbsp;se trompent de levier pour acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo;. La HVE &laquo;&nbsp;ne garantit aucune obligation de r&eacute;sultats quant &agrave; une r&eacute;elle transformation des pratiques&nbsp;&raquo;, ass&egrave;ne-t-on &agrave; la Conf&rsquo;, qui qualifie m&ecirc;me la mesure de &laquo;&nbsp;greenwasing&nbsp;&raquo;. Le syndicat entend &laquo;&nbsp;poursuivre sa mobilisation et son travail de d&eacute;cryptage et de d&eacute;mystification de cette certification aupr&egrave;s du S&eacute;nat&nbsp;&raquo;.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-1-4-apres-le-logo-le-credit-d-impot">HVE (1/4) : apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-2-4-le-label-agroecologique-de-la-ferme-france">HVE (2/4) : le label agro&eacute;cologique de la ferme France</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-3-4-de-l-agriculture-raisonnee-a-la-haute-valeur-environnementale">HVE (3/4) : de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e &agrave; la Haute valeur environnementale</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-4-4-eligible-aux-eco-regimes-de-la-prochaine-pac">HVE (4/4) : &eacute;ligible aux &eacute;co-r&eacute;gimes de la prochaine Pac ?</a></td></tr></tbody></table>

Le nombre d’exploitations certifiées HVE a progressé de 52% en six mois. Un dynamisme qui pourrait être encore amplifié par l’accès à un crédit d’impôt pour les détenteurs de cette certification. Un amendement a été adopté dans ce sens à l’Assemblée nationale le 13 novembre. Mais la mesure est loin de satisfaire tous les acteurs de la profession agricole, à commencer par la Confédération paysanne.

HVE (1/4) : après le logo, le crédit d'impôt

"La Bourgogne r&eacute;siste gr&acirc;ce &agrave; un quatuor de t&ecirc;te in&eacute;dit. Certaines bonnes surprises (Royaume-Uni, Suisse) compensent la chute brutale des USA, impact&eacute;e par une taxe injuste", rel&egrave;ve dans un communiqu&eacute; le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB). Sur les neuf premiers mois de 2020, les exportations ont recul&eacute; de 3,9% en volume et de 9,3% en valeur par rapport &agrave; la p&eacute;riode &eacute;quivalente de l'an dernier. La baisse est en grande partie due &agrave; la chute de 21% en volume (et de 29% en chiffre d'affaires) des ventes aux &Eacute;tats-Unis. Le premier march&eacute; ext&eacute;rieur des vins de Bourgogne est plomb&eacute; par la surtaxe douani&egrave;re de 25% sur les vins tranquilles de moins de 14 degr&eacute;s.Les ventes en Chine et &agrave; Hong Kong, dont la part est pass&eacute;e de 2% des exportations en 2009 &agrave; 9% en 2019 (en valeur), se sont de plus effondr&eacute;es de 30,6% en volume (et de pr&egrave;s de 17% en chiffre d'affaires). Le Japon se porte un peu mieux avec une baisse de 4,5% (-6,4% en valeur). <h1>Rebond du march&eacute; britannique</h1>Mais la baisse aurait &eacute;t&eacute; bien plus s&eacute;v&egrave;re sans l'&eacute;tonnant rebond du march&eacute; britannique, souligne le Bureau. Sur les neuf premiers mois, ce march&eacute; cro&icirc;t ainsi de 11,6% en volume (+ 1,3% en chiffre d'affaires), reprenant m&ecirc;me temporairement sa place de premier march&eacute; ext&eacute;rieur des vins de Bourgogne en mai et juin, devant les &Eacute;tats-Unis.Le BIVB rappelle que le Brexit, toujours en n&eacute;gociation, n'a encore provoqu&eacute; aucune nouvelle barri&egrave;re tarifaire. Les professionnels ont d&eacute;j&agrave; &agrave; plusieurs reprises &eacute;voqu&eacute; un "effet de stockage" pour expliquer ce dynamisme, les importateurs pr&eacute;f&eacute;rant acheter maintenant, avant l'&eacute;ventuelle application d'une r&eacute;glementation plus contraignante.Le Canada, troisi&egrave;me march&eacute; &agrave; l'export, offre lui aussi une belle surprise, avec une hausse de 8% en volume (+7,7% en valeur). La Belgique, cinqui&egrave;me march&eacute;, limite la baisse (-1,8% en volume et m&ecirc;me +1,2% en valeur) tandis que la Su&egrave;de et la Suisse poursuivent leur croissance de 2019 &agrave; un bon rythme, avec respectivement +17,1% et +2,5 % en volume (+9,7% et +8,2% en valeur). Les exportations de vins de Bourgogne avaient clos l'ann&eacute;e 2019 sur une hausse de 9% en volume (89,8 millions d'&eacute;quivalents bouteilles de 75 cl) et de 10,4% en valeur par rapport &agrave; 2018, d&eacute;passant la barre symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires (1,039 milliard d'euros). <h1>La plus grosse r&eacute;colte depuis six ans</h1>Sir le march&eacute; int&eacute;rieur, la pand&eacute;mie devrait &eacute;galement impacter les ventes. &laquo;&nbsp;Si les ventes ont &eacute;t&eacute; fortement impact&eacute;es au d&eacute;but du confinement, en mars-avril, elles ont ensuite repris, particuli&egrave;rement chez les cavistes, en grande distribution et, pendant l&rsquo;&eacute;t&eacute; au domaine&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve le BIVB. &laquo;&nbsp;La fin d&rsquo;ann&eacute;e, avec le reconfinement et la fermeture brutale de toute la restauration, impactera fortement les r&eacute;sultats annuels&nbsp;&raquo;.Bonne nouvelle, la Bourgogne a enregistr&eacute; sa meilleure r&eacute;colte depuis six ans, avec 1,55 M hl, contre 1,25 M hl en 2019. &laquo;&nbsp;Sur le long terme, les volumes de production soient en l&eacute;g&egrave;re hausse, contrairement &agrave; ce que l&rsquo;on imaginait depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000&nbsp;&raquo;, note le BIVB. Lors de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, programm&eacute;e en d&eacute;cembre prochain, le BIVB pr&eacute;sentera son Projet strat&eacute;gique quinquennal, comportant notamment un mod&egrave;le de gestion des volumes de production adapt&eacute; aux potentiels de mise en march&eacute;, inspir&eacute; des producteurs de cr&eacute;mant de Bourgogne. Le mod&egrave;le inclut les conditions de production, de plantation et le m&eacute;canisme de la r&eacute;serve interprofessionnelle.

Les exportations de vins de Bourgogne, qui représentent près de la moitié des ventes, réussissent à limiter l'impact du Covid-19, notamment grâce au marché britannique. Le marché intérieur devait lui aussi pâtir de la conjoncture. La récolte 2020 est la meilleure des six années passées. Le BIVB va s’inspirer du modèle des crémants pour instaurer un modèle de gestion des volumes, au plus proche des besoins du marché.

Les vins de Bourgogne résistent aux aléas de la pandémie

Le Vinitech-Sifel aurait d&ucirc; ouvrir ses portes le 1er d&eacute;cembre prochain, avant d&rsquo;&ecirc;tre rattrap&eacute; lui aussi par l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus. C&rsquo;est donc par fen&ecirc;tres et &eacute;crans interpos&eacute;s que le contenu du salon va se r&eacute;v&eacute;ler aux visiteurs, via la plateforme d&eacute;di&eacute;e <a href="https://www.vinitech-sifel.com/" target="_blank">Vinitech Sifel Virtual</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vinitech-sifel-ouverture-de-la-plateforme-digitale-le-23-novembre" title="Vinitech-Sifel : ouverture de la plateforme digitale le 23 novembre">Vinitech-Sifel&nbsp;: ouverture de la plateforme digitale le 23 novembre</a>
</aside>
<h1>Une &eacute;tude sur les impacts de la Covid-19</h1>A propos de la Covid-19, le salon a commandit&eacute; une enqu&ecirc;te internationale r&eacute;alis&eacute;e aupr&egrave;s des dix plus grands pays producteurs de vin au monde, destin&eacute;e &agrave; vise &agrave; analyser les impacts &eacute;conomiques, les nouveaux d&eacute;fis et les r&eacute;actions des producteurs, petits et grand, face &agrave; la pand&eacute;mie.&nbsp;R&eacute;alis&eacute;e en collaboration avec Innovin Bordeaux Charente et la chaire vins et spiritueux de l&rsquo;Inseec U, elle sera d&eacute;voil&eacute;e le 1er d&eacute;cembre, jour de l&rsquo;ouverture des conf&eacute;rences et colloques, eux aussi visibles sur la plateforme, puis en replay.Le salon a enregistr&eacute; &agrave; ce jour un peu mon de 200 exposants dans les quatre th&eacute;matiques que sont les techniques culturales, l&rsquo;&eacute;quipements de caves et de chais, l&rsquo;embouteillage et enfin conditionnement et enfin les services et la formation.Les exposants ont la possibilit&eacute; de documenter leur espace &agrave; l&rsquo;aide de photos, de vid&eacute;os et de supports techniques et commerciaux. La plateforme offre la possibilit&eacute; de prendre des rendez-vous t&eacute;l&eacute;phoniques avec les exposants.<h1>Un robot pour chai</h1>Pr&eacute;serv&eacute;, le concours de l&rsquo;innovation a distingu&eacute; 17 produits et services dont deux m&eacute;dailles d&rsquo;or. L&rsquo;une d&rsquo;entre est all&eacute;e &agrave; la marque collectivie Vitipep&rsquo;s, garantissant l&rsquo;&eacute;tat sanitaire et l&rsquo;origine fran&ccedil;aise des plants et la seconde &agrave; Lamouroux, pour la mise au point de Winebot, le premier robot d&eacute;di&eacute; au chai. Ce dernier assiste l&rsquo;op&eacute;rateur lors du process de manipulation, d&eacute;placement et lavage du parc &agrave; barriques mais aussi pour diverses op&eacute;rations de vinification (remontages, nutriments, pr&eacute;l&egrave;vements, r&eacute;ception vendanges), de mani&egrave;re autonome, selon la programmation choisie par le vinificateur. Il est aussi capable de r&eacute;aliser des op&eacute;rations en temps masqu&eacute; pendant les temps de transport (r&eacute;cup&eacute;ration des lies, contr&ocirc;le du niveau des lies, test d&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; de la barrique, prise de temp&eacute;rature et d&rsquo;hygrom&eacute;trie, enregistrement vid&eacute;o &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de la barrique).

Coronavirus oblige, le salon bordelais dédié aux filières vins, fruits et légumes s’offre une édition digitale. Les conférences seront accessibles du 1er au 3 décembre mais la visite virtuelle des stands est d’ores-et-déjà possible.

Vinitech-Sifel ouvre... ses fenêtres

IPM Works&nbsp;: telle est la d&eacute;clinaison europ&eacute;enne de notre Dephy national. Pour rappel, le dispositif Dephy vise &agrave; explorer et &agrave; vulgariser la sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire via un r&eacute;seau de 171 sites exp&eacute;rimentaux (Exp&eacute; Dephy) et de 3.000 exploitations (Ferme Dephy). L&rsquo;INRAE se voit charg&eacute; de coordonner, aux c&ocirc;t&eacute;s de 31 partenaires (dont l&rsquo;ACTA, l&rsquo;APCA et l&rsquo;IFV), la mise en place d&rsquo;un dispositif similaire au sein de 16 pays europ&eacute;ens.La d&eacute;marche s&rsquo;inscrit dans la strat&eacute;gie Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette) dict&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne et qui vise &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des produits phytosanitaires au sein de l&rsquo;UE d&rsquo;ici &agrave; 2030. Reste &agrave; savoir comment ce plan va s&rsquo;accommoder des particularismes nationaux et notamment des efforts d&eacute;j&agrave; consentis, ou pas, par chacun des Etats membres. Selon les textes europ&eacute;ens, c&rsquo;est au premier trimestre 2022 que la Commission doit proposer une r&eacute;vision de la directive relative &agrave; une utilisation des pesticides compatible avec le d&eacute;veloppement durable afin de &laquo;&nbsp;r&eacute;duire de mani&egrave;re significative l&rsquo;utilisation et le risque des pesticides ainsi que la d&eacute;pendance &agrave; leur &eacute;gard et de renforcer la lutte int&eacute;gr&eacute;e contre les ennemis des cultures&nbsp;&raquo;.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des fermes Dephy efficaces...</h1>Si la France inspire l&rsquo;UE, c&rsquo;est parce que le dispositif Dephy a obtenu jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent des r&eacute;sultats probants. Les Fermes Dephy constituent depuis 2010 la vitrine &agrave; grande &eacute;chelle des pratiques agro&eacute;cologiques visant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, le tout sans alt&eacute;rer la rentabilit&eacute; des exploitations. Entre la date de leur entr&eacute;e dans le r&eacute;seau et l&rsquo;ann&eacute;e 2018, les fermes Dephy, au nombre de 3.000 aujourd&rsquo;hui, ont enregistr&eacute; une r&eacute;duction moyenne des Indices de fr&eacute;quence de traitement (IFT), hors biocontr&ocirc;le, de 40% en maraichage, 31% en cultures tropicales, 23% en arboriculture, 20% en grandes cultures,&nbsp;18% en viticulture et 8% en horticulture.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">... le transfert beaucoup moins</h1> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/4/9/3569422-1-fre-FR/a58a9001fe98-capture-d-e-cran-2020-11-21-a-07-32-34-jpg" alt="Evolution des consommations de substances actives sur 10 ans en France (Source : minist&egrave;re de l&#039;Agriculture)" height="1142" width="1834" /><figcaption>Evolution des consommations de substances actives sur 10 ans en France (Source : minist&egrave;re de l&#039;Agriculture)</figcaption></figure>

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Le transfert des acquis des fermes Dephy est en revanche beaucoup moins efficace, si l&rsquo;on en juge l&rsquo;&eacute;volution de la consommation de produits phytosanitaires depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. De 2011 &agrave; 2018, la quantit&eacute; totale de substances actives n&rsquo;a pas vacill&eacute; d&rsquo;un iota, alors que la SAU ne cesse de s&rsquo;effriter et que l&rsquo;agriculture bio se d&eacute;veloppe, les usages en AB ainsi que les produits de biocontr&ocirc;le, eux aussi en croissance, n&rsquo;&eacute;tant pas pris en compte dans les statistiques.En juillet dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a cependant fait &eacute;tat d'une baisse brutale des estimations de consommation pour l&rsquo;ann&eacute;e 2019 (-44%), faisant suite &agrave; une ann&eacute;e 2018 &agrave; la hausse (+18%) mais fauss&eacute;e par des anticipations d&rsquo;achat, induites par une augmentation de la redevance pour pollution diffuse. Les chiffres d&eacute;finitifs pour l&rsquo;ann&eacute;e 2019 doivent &ecirc;tre communiqu&eacute;s d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~les-ventes-de-produits-phytos-en-baisse-pour-l-annee-2019" target="_blank" title="">Les ventes de produits phytos en baisse pour l'ann&eacute;e 2019</a>
</aside>
<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les groupes &laquo;&nbsp;30.000&nbsp;&raquo;</h1>2019, c&rsquo;est aussi l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; le plan Ecophyto s&rsquo;est enrichi des groupes &laquo;&nbsp;30.000&nbsp;&raquo; visant pr&eacute;cis&eacute;ment &agrave; assurer le transfert des fermes Dephy vers des collectifs constitu&eacute;s (Ceta, GIEE, GDA, CUMA, r&eacute;seaux de coop&eacute;ratives, CIVAM&hellip;) ou des groupes organis&eacute;s en collectif autour d&rsquo;une entit&eacute; territoriale (signes de qualit&eacute;, zones sensibles, aires d&rsquo;alimentation de captage...). L&rsquo;objectif est de toucher 30.000 exploitations &agrave; travers des groupes plafonn&eacute;s &agrave; une vingtaine d&rsquo;agriculteurs, b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un accompagnement technique et financier pour faire baisser les IFT.

L’INRAE va coordonner le développement d’un réseau de fermes de références agroécologiques au sein de 16 pays de l’Union européenne. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie Farm to fork, visant à réduire de 50% l’usage des pesticides d’ici à 2030 au sein de l’UE. En France, l’essaimage des fermes Dephy s’opère via les groupes « 30.000 ».

Le réseau Dephy s’exporte vers l’UE

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<div style="height:0; left:0; padding-bottom:56.25%; position:relative; width:100%"><iframe allow="encrypted-media; accelerometer; clipboard-write; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" scrolling="no" src="https://www.youtube.com/embed/3xdgZu1hVdQ?rel=0" style="border: 0; top: 0; left: 0; width: 100%; height: 100%; position: absolute;" tabindex="-1"></iframe></div>
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En ao&ucirc;t 2016, la loi El Khomri est venue bouleverser le paysage de la n&eacute;gociation collective en imposant dans un d&eacute;lai de 5 ans, un champ d&rsquo;application national (et non plus territorial) pour les conventions collectives. Pour le secteur de la production agricole, l&rsquo;enjeu &eacute;tait de taille puisqu&rsquo;il existe &agrave; ce jour 141 conventions collectives territoriales et professionnelles (et pas moins de 6 dans le seul d&eacute;partement de la Loire-Atlantique)&nbsp;!&nbsp;

Les n&eacute;gociations entre les repr&eacute;sentants des employeurs&nbsp; (FNSEA et FNCUMA) et les organisations syndicales ont tr&egrave;s vite d&eacute;marr&eacute; apr&egrave;s la publication de cette loi. Outre la mise en place d&rsquo;un nouveau r&eacute;gime de retraite suppl&eacute;mentaire au profit des salari&eacute;s agricoles, il vient d&rsquo;en r&eacute;sulter une nouvelle convention collective nationale qui s&rsquo;appliquera de mani&egrave;re obligatoire &agrave; toutes les entreprises de production agricole et aux CUMA &agrave; compter du 1er janvier 2021.&nbsp;

Ce nouveau texte pr&eacute;voit notamment&nbsp; une nouvelle classification des salari&eacute;s agricoles bas&eacute;e sur des comp&eacute;tences et des crit&egrave;res classant (technicit&eacute;, responsabilit&eacute;, management, relationnel et autonomie) ainsi qu&rsquo;une grille nationale de salaires minima.&nbsp;

La nouvelle convention collective apporte &eacute;galement quelques avantages sp&eacute;cifiques aux salari&eacute;s agricoles dans certains domaines (comme les p&eacute;riodes d&rsquo;essai, les indemnit&eacute;s de d&eacute;placement, le travail de nuit ou les indemnit&eacute;s de fin de carri&egrave;re). N&eacute;anmoins, elle ne remet pas en cause les conventions collectives existantes qui deviennent des accords territoriaux.&nbsp;

Application de la plus favorable aux salari&eacute;s

Ainsi, &agrave; partir du 1er janvier 2021, les employeurs auront l&rsquo;obligation de faire une comparaison entre la convention nationale et leur convention actuelle afin de d&eacute;terminer la situation la plus favorable aux salari&eacute;s. C&rsquo;est en effet celle-ci qui devra &ecirc;tre retenue au cas par cas. Par exemple, si la convention actuelle pr&eacute;voit une prime de fin d&rsquo;ann&eacute;e ou une prime d&rsquo;anciennet&eacute;, celle-ci continuera d&rsquo;exister alors m&ecirc;me qu&rsquo;elle n&rsquo;est pas pr&eacute;vue dans le texte national. A contrario, si le texte national pr&eacute;voit des dispositions plus favorables que le texte local en mati&egrave;re de travail de nuit ou de frais de&nbsp; d&eacute;placement par exemple, c&rsquo;est le texte national qui devra &ecirc;tre appliqu&eacute;. La situation est donc complexe et des tableaux de synth&egrave;se sont en cours d&rsquo;&eacute;laboration afin de simplifier la t&acirc;che des employeurs au regard de ces nouvelles obligations.&nbsp;

En pratique, la principale difficult&eacute; &agrave; laquelle vont &ecirc;tre confront&eacute;s les employeurs, r&eacute;side dans la nouvelle classification de leurs salari&eacute;s. En effet, &agrave; partir du 1er janvier 2021, les classifications actuelles (agent de production, agent technique sp&eacute;cialis&eacute;, qualifi&eacute; ou hautement qualifi&eacute;, etc.) vont disparaitre au profit des nouveaux crit&egrave;res &eacute;tablis par la convention collective nationale. Cela signifie que chaque employeur devra analyser, avant l&rsquo;&eacute;tablissement de la paie du mois de janvier 2021, l&rsquo;emploi exact de chacun de ses salari&eacute;s afin de lui attribuer le nouveau coefficient r&eacute;sultant de ce texte.&nbsp;&nbsp;

Une m&eacute;thode est propos&eacute;e par les partenaires sociaux pour classer les emplois. En synth&egrave;se, elle s&rsquo;articule autour des 5 crit&egrave;res classants d&eacute;finis plus haut, qui comportent chacun plusieurs degr&eacute;s. Le travail pour l&rsquo;employeur consistera &agrave; choisir pour chaque crit&egrave;re le degr&eacute; qui correspond le mieux aux exigences requises. Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un exercice subtil (il n&rsquo;y a pas d&rsquo;exemple concret dans la convention collective) et il conviendra donc de bien identifier les indices propos&eacute;s pour chaque crit&egrave;re classant, au sein de chaque degr&eacute;, pour pouvoir d&eacute;terminer le degr&eacute; le mieux appropri&eacute; &agrave; l&rsquo;emploi.&nbsp;

Un accompagnement possible

Pour aider les employeurs &agrave; s&rsquo;y retrouver dans ces d&eacute;finitions parfois complexes, notre service emploi avait pour objectif d&rsquo;organiser des r&eacute;unions d&rsquo;information dans le d&eacute;partement. La situation pand&eacute;mique actuelle nous a contraint &agrave; annuler la tenue de ces r&eacute;unions en pr&eacute;sentiel et nous proposons d&eacute;sormais un accompagnement des employeurs sous de nouvelles formes.&nbsp;&nbsp;

En premier lieu, chaque employeur recevra prochainement un mail comportant un lien qui lui permettra d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une vid&eacute;o explicative sur le sujet. La m&eacute;thode &agrave; retenir pour classer ses salari&eacute;s y est clairement d&eacute;finie et les employeurs pourront, gr&acirc;ce &agrave; cet outil, commencer &agrave; se familiariser avec le sujet.&nbsp;

En second lieu, la Loire-Atlantique agricole publiera d&egrave;s la semaine prochaine un dossier complet sur le sujet, comportant tous les tableaux et d&eacute;finitions pr&eacute;vus par la CCN.&nbsp;

Ensuite, des webinaires seront propos&eacute;s aux employeurs. Il s&rsquo;agit de pr&eacute;sentations interactives en visioconf&eacute;rences qui permettront aux employeurs connect&eacute;s de recevoir une information d&eacute;taill&eacute;e et de poser leurs questions en temps r&eacute;el.&nbsp;

Enfin, des formations seront propos&eacute;es d&egrave;s le d&eacute;but du mois de janvier. Celles-ci se tiendront soit en salle, soit en visioconf&eacute;rences selon les contraintes &eacute;ventuellement existantes &agrave; cette p&eacute;riode.&nbsp;

Pour toute information compl&eacute;mentaire, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; contacter le service emploi au 02.40.16.37.45.

Victoria LEGAL

Une nouvelle convention collective régira les relations entre les employeurs et les salariés de l’agriculture à partir du 1er janvier 2021.

[VIDEO] Emploi - Une nouvelle convention collective agricole nationale

Si l&rsquo;engouement vers les aliments en provenance directe de la ferme n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi intense que pendant cette p&eacute;riode de crise sanitaire, il a aussi permis de constater certaines probl&eacute;matiques propres &agrave; ce syst&egrave;me.Elles sont de plusieurs ordres :1 - D&rsquo;abord, en volume et en disponibilit&eacute;. Chaque producteur a une capacit&eacute; r&eacute;duite &agrave; produire les quantit&eacute;s que les clients r&eacute;clament. D&rsquo;autant que la saisonnalit&eacute; oblige &agrave; des ruptures de stocks, &eacute;v&eacute;nements que les consommateurs ont largement oubli&eacute;s, tellement habitu&eacute;s &agrave; trouver tout et tout de suite dans les grandes surfaces ! Les produits fermiers resteront longtemps des produits &agrave; volume r&eacute;duit et &agrave; forte intensit&eacute; de travail, donc plut&ocirc;t on&eacute;reux. Mais ils n&rsquo;ont jamais eu la vocation de concurrencer les produits premiers prix.2 - Ensuite, la forte envie de consommer local a r&eacute;v&eacute;l&eacute; l&rsquo;inad&eacute;quation entre les zones de chalandises, notamment les aires urbaines, et la localisation des producteurs, souvent tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;s des grandes agglom&eacute;rations. Les producteurs sont peu organis&eacute;s collectivement pour assurer l&rsquo;acheminement de leur production. Certaines plateformes ont pris le relais pour tenter de combler ce manque mais les volumes concern&eacute;s ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s limit&eacute;s. Cette inad&eacute;quation est d&rsquo;autant plus regrettable que nombre de producteurs de l&eacute;gumes ou de fruits n&rsquo;ont pas pu commercialiser leur r&eacute;colte en raison de leur &eacute;loignement des centres de consommation. Il en est de m&ecirc;me pour des producteurs de fromages qui, en raison de la fermeture des march&eacute;s de proximit&eacute; ou bien du fait qu&rsquo;une partie de leurs ventes se r&eacute;alisent &agrave; la ferme, n&rsquo;ont vu aucun acheteur. L&rsquo;approvisionnement de plateformes urbaines aurait pu &ecirc;tre une alternative dont peu de producteurs ont profit&eacute; du fait de leur faible organisation collective et de leur m&eacute;connaissance de ces circuits.3 - Dans le prolongement des probl&egrave;mes de logistique, des producteurs se sont trouv&eacute;s d&eacute;bord&eacute;s dans la gestion des commandes venues de nouveaux clients souvent &eacute;loign&eacute;s de la ferme. Il a fallu, en catastrophe, g&eacute;rer les envois de colis (Chronofresh a vu son activit&eacute; en forte croissance). Nombre de producteurs n&rsquo;ont pas r&eacute;pondu &agrave; ces commandes en raison notamment d&rsquo;absence d&rsquo;outil de paiement &agrave; distance. Trop peu d&rsquo;exploitations en circuit court ont d&eacute;velopp&eacute; des sites internet, elles n&rsquo;ont donc pas la possibilit&eacute; d&rsquo;utiliser les briques s&eacute;curis&eacute;es de paiement &agrave; distance.4 - Pour finir, la demande des clients urbains se d&eacute;cline vers des produits &eacute;labor&eacute;s et cuisin&eacute;s, notamment en fruits et l&eacute;gumes, voire en viande bovine (conserves, plats congel&eacute;s&hellip;). Des produits pr&ecirc;ts &agrave; consommer qu&rsquo;ils ont l&rsquo;habitude de trouver dans leurs &nbsp;supermarch&eacute;s. Il y a un v&eacute;ritable gisement de chiffre d&rsquo;affaires et donc de valeur ajout&eacute;e &agrave; capter pour les producteurs fermiers.L&rsquo;offre de produits de conserves de plats cuisin&eacute;s fermiers est tr&egrave;s limit&eacute;e. Il faut dire que l&rsquo;&eacute;laboration de plats est un autre m&eacute;tier et les r&eacute;glementations sanitaires peuvent d&eacute;courager. Mais elle permet souvent de donner de la valeur &agrave; des mati&egrave;res brutes mal valoris&eacute;es (d&eacute;faut de calibre, surproduction en pleine saison&hellip;) ou pas stockables donc rapidement p&eacute;rim&eacute;es. Il faut cependant r&eacute;gler le probl&egrave;me du laboratoire de transformation avec l&eacute;gumerie, autoclave et autres &eacute;quipements qui ne peuvent dans un premier temps &ecirc;tre accessibles que collectivement. La balle est dans le camp des collectivit&eacute;s territoriales et des collectifs de producteurs pour proposer des &eacute;quipements qui vont v&eacute;ritablement ancrer les produits fermiers dans le panier de la m&eacute;nag&egrave;re. C&rsquo;est dans l&rsquo;am&eacute;lioration de ces quatre points que la crise sanitaire de la Covid-19 aura &eacute;t&eacute; b&eacute;n&eacute;fique au d&eacute;veloppement des circuits courts.Jacques Math&eacute;, &eacute;conomiste

Le confinement a été l’occasion de mettre en évidence les problèmes d'adaptation des producteurs face aux demandes des consommateurs.

Circuits courts : des ajustements indispensables - l'offre locale et ses limites

Des &eacute;conomies en carburant de 10%, une am&eacute;lioration de l&rsquo;angle de braquage de 15%, une plus grande stabilit&eacute; et un meilleur confort&nbsp;: tels sont les avantages du Rex 4 hybride selon Landini, et qui a valu au constructeur le Prix de l&rsquo;innovation technique &agrave; l&rsquo;&eacute;dition digitale de l&rsquo;Eima (Italie). Landini fait ainsi un pas dans la transition &eacute;lectrique avec une traction avant entie&#768;rement e&#769;lectrique sur essieu suspendu, dot&eacute; de deux moteurs e&#769;lectriques inde&#769;pendants, d&rsquo;un ge&#769;ne&#769;rateur et d'une batterie de&#769;die&#769;s a&#768; la re&#769;cupe&#769;ration d'e&#769;nergie lors du freinage et de la de&#769;ce&#769;le&#769;ration, le tout sour la supervision du syst&egrave;me de gestion PMS (Power Management System). L&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; s&rsquo;insinue par ailleurs au niveau de la cabine, dote&#769;e de deux suspensions passives a&#768; l'avant, et de deux amortisseurs hydrauliques de re&#769;duction des vibrations a&#768; l&rsquo;arrie&#768;re, pilote&#769;s par un signal e&#769;lectrique. Le Rex 4 Electra est e&#769;quipe&#769; d'un moteur de 110 ch et d'une boi&#770;te de vitesses robotise&#769;e commande&#769;e par un joystick multifonction pour la se&#769;lection des vitesses 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/9/5/3565980-1-fre-FR/830c9cf730a8-landini-rex4-electra-premio-novita-tecnica-e-ima-2020-jpg" alt="Le principe d&#039;hybridation du Rex 4 Electra (Cr&eacute;dit photo : Landini)" height="999" width="1772" /><figcaption>Le principe d&#039;hybridation du Rex 4 Electra (Cr&eacute;dit photo : Landini)</figcaption></figure>

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<h1>La gamme Rex 4</h1>Le reste de la gamme Rex 4i compte cinq mod&egrave;les d&rsquo;une puissance comprise entre 70 ch et 102 ch dans sa version V (largeur de 1017 mm, empattement de 2190 mm) et six mod&egrave;les de 70 ch &agrave; 112 ch, dans des largeurs mini de 1342 mm ou 1478 mm selon les versions F/S/GT. Le Rex 4 est dot&eacute; d&rsquo;une transmission &agrave; inverseur me&#769;canique ou hydraulique offre 4 vitesses pour 3 gammes. Parmi les options figurent le Hi-Lo, le High-Medium-Low ainsi qu&rsquo;une cabine de classe 4, le plus haut niveau de filtration et de protection &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des produits phytosanitaires.

Le Rex 4 Electra Evolving Hybrid est doté d’un essieu avant électrique à roues indépendantes, d'un système de récupération d’énergie au freinage, d'une cabine à suspension semi-active à commande électronique et d'une boîte de vitesse robotisée commandée par un joystick multifonction.

Landini présente un Rex 4 hybride

Les premiers dispositifs valid&eacute;s concernent principalement des mesures &agrave; l&rsquo;investissement. Ainsi, 205 millions d&rsquo;euros sont d&eacute;volus aux aides &agrave; la conversion vers des &eacute;quipements permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage des intrants et aux aides &agrave; l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels de pr&eacute;vention des al&eacute;as climatiques (gel, gr&ecirc;le, s&eacute;cheresse). Pour ces mat&eacute;riels, une aide de 20 &agrave; 40% de l&rsquo;investissement est pr&eacute;vue, avec une bonification de 10 points pour les jeunes agriculteurs et les achats collectifs, et de 30 points pour l&rsquo;outre-mer. &nbsp;L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; ces aides sera possible &agrave; partir du 1er janvier et tout au long des deux prochaines ann&eacute;es. Afin de limiter les proc&eacute;dures administratives, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pr&eacute;voit de publier une liste des mat&eacute;riels &eacute;ligibles. Les Chambres d&rsquo;agriculture seront notamment un point d&rsquo;entr&eacute;e pour la constitution et le d&eacute;p&ocirc;t des dossiers. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-4-4-changer-de-materiel-pour-changer-de-pratiques" target="_blank" title="">Plan de relance agricole (4/4) : changer de mat&eacute;riel pour changer de pratiques</a>
</aside>
Autre mesure valid&eacute;e lors du conseil d&rsquo;administration de FranceAgriMer&nbsp;: l&rsquo;aide &agrave; la modernisation des abattoirs pour un montant de 130 millions d&rsquo;euros. Cette mesure vise trois objectifs principaux, explique le minist&egrave;re : &laquo;&nbsp;am&eacute;liorer la protection des animaux et le respect des r&eacute;glementations sanitaire et environnementale, renforcer la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res et participer au maintien de l&rsquo;emploi &agrave; moyen terme au travers de la modernisation des outils d&rsquo;abattage et enfin, former &agrave; la protection animale&nbsp;&raquo;.Troisi&egrave;me grand dispositif valid&eacute;&nbsp;: un budget de 50 millions d&rsquo;euros pour la &laquo;&nbsp;structuration des fili&egrave;res&nbsp;agricoles et agroalimentaires&nbsp;&raquo;, qui s&rsquo;adresse aux acteurs regroup&eacute;s en collectifs. Il vise &agrave; financer des d&eacute;penses immat&eacute;rielles (connaissances) et des investissements mat&eacute;riels pour des projets de d&eacute;veloppement des fili&egrave;res de produits agricoles et agroalimentaires. Un soutien sp&eacute;cifique est pr&eacute;vu pour les projets autour des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, en lien avec le plan prot&eacute;ines dot&eacute; de 100 millions d&rsquo;euros. Il&nbsp;devrait &ecirc;tre d&eacute;taill&eacute; par le ministre de l&rsquo;Agriculture dans les jours &agrave; venir.

Le volet agricole du plan de relance de l’économie française se concrétise : sur les 1,2 milliard d’euros dédiés à l’agriculture, 455 millions ont d’ores et déjà été fléchés et validés le 17 novembre lors du conseil d’administration de FranceAgriMer. Les dossiers de demandes d’aides pourront être déposés dès le 1er janvier.

Plan de relance agricole : du concret pour les exploitations dès le 1er janvier 2021

Les travailleurs europ&eacute;ens b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un principe de libre circulation et, par cons&eacute;quent, leur embauche sur le territoire fran&ccedil;ais ne n&eacute;cessite pas d&rsquo;autorisation particuli&egrave;re. En revanche, pour un travailleur &eacute;tranger hors Union europ&eacute;enne qui souhaiterait &ecirc;tre embauch&eacute; en France, un titre de s&eacute;jour valant autorisation de travailler est obligatoire. Le d&eacute;lai d&rsquo;instruction de ces dossiers par l&rsquo;Administration est de deux mois. &Agrave; d&eacute;faut de r&eacute;ponse, la demande est r&eacute;put&eacute;e rejet&eacute;e. Pour toute embauche de main-d&rsquo;&oelig;uvre &eacute;trang&egrave;re, l&rsquo;employeur doit donc s&rsquo;assurer que le salari&eacute; recrut&eacute; soit bien en possession d&rsquo;un titre l&rsquo;autorisant &agrave; exercer une activit&eacute; professionnelle en France et v&eacute;rifier aupr&egrave;s de la Pr&eacute;fecture la validit&eacute; de ce document.Pour accorder ou refuser l&rsquo;autorisation de travail, le pr&eacute;fet prendra en compte plusieurs crit&egrave;res tels que la situation de l&rsquo;emploi dans la profession et dans la zone g&eacute;ographique, l&rsquo;ad&eacute;quation entre la qualification et les dipl&ocirc;mes, les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;emploi. Dans certains secteurs en tension, la situation de l&rsquo;emploi ne peut toutefois pas &ecirc;tre un crit&egrave;re de refus : un arr&ecirc;t&eacute; du 18 janvier 2008 liste ces m&eacute;tiers selon les r&eacute;gions.<h2 style="text-align:left;">Un co&ucirc;t pour les entreprises</h2>L&rsquo;embauche d&rsquo;un travailleur de nationalit&eacute; &eacute;trang&egrave;re qui ne r&eacute;side pas en France n&rsquo;est pas gratuite. L&rsquo;employeur m&egrave;ne une &ldquo;proc&eacute;dure d&rsquo;introduction&rdquo; aupr&egrave;s de la DIRECCTE. Il verse ensuite une contribution forfaitaire aupr&egrave;s de l&rsquo;Office Fran&ccedil;ais de l&rsquo;Immigration et de l&rsquo;Int&eacute;gration (OFII).&bull; Pour une embauche d&rsquo;une dur&eacute;e sup&eacute;rieure &agrave; 12 mois : un montant fix&eacute; &agrave; 55 % de la r&eacute;mun&eacute;ration mensuelle brute vers&eacute;e, prise en compte dans la limite de 2,5 fois le Smic.&bull; Pour une embauche temporaire d&rsquo;une dur&eacute;e de 3 &agrave; 12 mois : le montant de la taxe par salari&eacute; varie entre 74 &euro; et 300 &euro; selon le niveau de salaire mensuel brut vers&eacute;.&bull; Pour un emploi saisonnier : le montant de la taxe est modul&eacute; selon la dur&eacute;e de l&rsquo;embauche (50 &euro; par mois d&rsquo;activit&eacute; complet ou incomplet). Le primo-arrivant s&rsquo;acquittera &eacute;galement d&rsquo;une taxe pour la d&eacute;livrance d&rsquo;un premier titre de s&eacute;jour, d&rsquo;un montant de 60 &agrave; 250 &euro; en fonction de la nature de la demande. Enfin, lorsque le travailleur &eacute;tranger effectuera une visite m&eacute;dicale aupr&egrave;s de l&rsquo;OFII, l&rsquo;employeur devra r&eacute;gler une redevance forfaitaire d&rsquo;un montant fix&eacute; &agrave; 168 &euro;.<h2 style="text-align:left;">Des obligations parfois m&eacute;connues</h2>&Agrave; la demande du salari&eacute;, le contrat de travail pourra &ecirc;tre traduit dans sa langue. Par ailleurs, en cas d&rsquo;h&eacute;bergement collectif, une d&eacute;claration annuelle &agrave; la pr&eacute;fecture qui d&eacute;crit les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;h&eacute;bergement sera n&eacute;cessaire. Le Code du travail pr&eacute;voit des sanctions financi&egrave;res et p&eacute;nales en cas d&rsquo;irr&eacute;gularit&eacute;s li&eacute;es &agrave; l&rsquo;embauche d&rsquo;un travailleur &eacute;tranger.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En r&eacute;sum&eacute;, voici les pr&eacute;cautions &agrave; prendre avant d&rsquo;embaucher hors U.E. &#61522; V&eacute;rifier la situation personnelle du candidat &#61522; Prouver que vous n&rsquo;avez pas trouv&eacute; de travailleur fran&ccedil;ais pour le poste &#61522; Garantir l&rsquo;&eacute;galit&eacute; de traitement &#61522; D&eacute;poser votre dossier aupr&egrave;s de l&rsquo;inspection du travail &#61522; R&eacute;gler les frais de dossier
</aside>
Christelle Dupin-Rappart, responsable juridique&nbsp;

L’activité saisonnière agricole nécessite parfois l’embauche de main-d’œuvre étrangère. Dans ce cas, l’employeur est soumis à une réglementation stricte. Un ressortissant étranger hors Union européenne ne peut pas travailler en France sans y être autorisé. Certaines précautions sont donc à prendre lorsque vous faites ce choix.

Main-d'oeuvre étrangère : ce que dit la loi

L&rsquo;objectif de ces Troph&eacute;es est de mettre en valeur le dynamisme du secteur de l&rsquo;agriculture biologique, par la distinction d&rsquo;innovations mises en &oelig;uvre par des producteurs et entreprises certifi&eacute;s bio ou en cours de conversion, dans les domaines de la production, de la transformation et de la distribution de produits biologiques.Dans chacune des deux cat&eacute;gories ("producteur" ou "entreprise / association"), un laur&eacute;at et un coup de c&oelig;ur du jury seront d&eacute;sign&eacute;s et remporteront respectivement chacun la somme de 6 000 &euro; et de 1 500 &euro;. Ce concours est ouvert &agrave; tous les acteurs professionnels et entreprises&nbsp;&nbsp; des fili&egrave;res biologiques certifi&eacute;s et en conversion. Ils peuvent se pr&eacute;senter &agrave; titre individuel ou collectif, dans le cas de d&eacute;marches port&eacute;es par plusieurs acteurs r&eacute;unis au sein d&rsquo;une association, d&rsquo;un CETA, GIEE, d&rsquo;un GDA, d&rsquo;une CUMA... le cas &eacute;ch&eacute;ant, en coop&eacute;ration avec une ou plusieurs collectivit&eacute;s locales<h2>Comment participer&nbsp;?</h2>Les Troph&eacute;es de l'Excellence Bio r&eacute;compensent des innovations techniques, sociales, &eacute;conomiques, ou commerciales comme :- une nouvelle m&eacute;thode de production- de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s, dans des conditions durables et r&eacute;mun&eacute;ratrices pour les producteurs et accessibles pour les consommateurs- l'utilisation de nouvelles mati&egrave;res premi&egrave;res- la mise en place d'une nouvelle organisation du travail- la mise en place d'une nouvelle gouvernance- la production d'un nouveau produit dans le cadre de la cr&eacute;ation ou d'une diversification de fili&egrave;re, d'une d&eacute;marche environnementale (r&eacute;duction du gaspillage, &eacute;conomie circulaire), d'une d&eacute;marche d'am&eacute;lioration de la qualit&eacute; nutritionnelle.Les laur&eacute;ats sont traditionnellement r&eacute;compens&eacute;s &agrave; l&rsquo;occasion du Salon de l&rsquo;agriculture. Cette ann&eacute;e, en raison de la crise sanitaire, une c&eacute;r&eacute;monie sera maintenue au printemps pour honorer les laur&eacute;ats, en plein air, si les conditions sanitaires le permettent.Toutes les informations sont disponibles sur le site de l&rsquo;Agence Bio :<a href="https://www.agencebio.org/accueil/actualites/les-evenements-de-lagence-bio/les-trophees-bio/" target="_blank">https://www.agencebio.org/accueil/actualites/les-evenements-de-lagence-bio/les-trophees-bio/</a>

C’est désormais un évènement annuel, connu et reconnu, pour les filières de l’agriculture bio. Les Trophées de l’Excellence Bio, organisés par l’Agence Bio et le Crédit Agricole, sont en route pour une 8ème édition. Agriculteurs, entreprises et associations ont jusqu’au 18 décembre 2020 pour proposer leurs initiatives bio "exemplaires, innovantes et reproductibles".

C’est parti pour la 8ème édition des Trophées de l’Excellence Bio !

Le compte &agrave; rebours est enclench&eacute;. D&rsquo;ici &agrave; 2025, la France s&rsquo;est engag&eacute;e &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, comparativement &agrave; 2008, ann&eacute;e de lancement du premier Plan Ecophyto. L&rsquo;Europe pousse &agrave; la roue. Dans le cadre de sa Strat&eacute;gie Biodiversit&eacute;, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est fix&eacute;e pour objectif de r&eacute;duire de 50% d&rsquo;ici &agrave; 2030 l&rsquo;utilisation et la nocivit&eacute; des pesticides.Si la sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire embrasse de tr&egrave;s nombreuses pistes (s&eacute;lection vari&eacute;tale, diversification des assolements, alternatives m&eacute;caniques...), le recours &agrave; des macro-organismes (n&eacute;matodes, insectes, invert&eacute;br&eacute;s, vert&eacute;br&eacute;s&hellip;), &agrave; des micro-organismes (bact&eacute;ries, levures, champignons, virus&hellip;), &agrave; des m&eacute;diateurs chimiques (kairomones et ph&eacute;romones) ou encore &agrave; des substances d&rsquo;origine naturelle (v&eacute;g&eacute;tale, animale, min&eacute;rale), autrement dit au biocontr&ocirc;le, s&rsquo;av&egrave;re indispensable. Probl&egrave;me&nbsp;: l&rsquo;offre est encore restreinte et la sensibilisation des agriculteurs largement perfectible.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Accro&icirc;tre l&rsquo;offre</h1>L&rsquo;un des axes de la Strat&eacute;gie nationale de d&eacute;ploiement du biocontr&ocirc;le va consister &agrave; soutenir la recherche et l&rsquo;exp&eacute;rimentation de nouvelles solutions, dans le but d&rsquo;&eacute;toffer le catalogue. Actuellement, celui-ci 40% des usages, toutes cibles confondues (herbicides, fongicides insecticides). L&rsquo;objectif est d&rsquo;atteindre les 60% d&rsquo;ici &agrave; 2025. Pour y parvenir, le plan porte un dispositif d&rsquo;accompagnement des TPE / PME port&eacute; par la Banque publique d&rsquo;investissement et dot&eacute; d&rsquo;un budget d&rsquo;un million d&rsquo;euros. En filigrane, le Plan souhaite voir &eacute;merger sur le territoire national des outils de productionLes entreprises b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;autres formes de soutien, en mati&egrave;re de recherche de financement et de demande d&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute;. A ce sujet, Paris compte aussi &oelig;uvrer aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne pour proposer des simplifications en mati&egrave;re de mise sur le march&eacute;.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Accro&icirc;tre la diffusion</h1>Pour d&eacute;jouer la m&eacute;connaissance qui peut entourer ces solutions novatrices, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture cible un certain nombre d&rsquo;actions en direction des utilisateurs&nbsp;: renforcer la formation initiale et le Certiphyto, d&eacute;velopper les formations continues, accompagner la prise de risque due &agrave; la r&eacute;duction des produits phytosanitaires et l&rsquo;utilisation des solutions de biocontr&ocirc;le. A compter de 2021, le biocontr&ocirc;le trouvera ainsi avec la mise en place du conseil strat&eacute;gique &agrave; l&rsquo;utilisation de produits phytopharmaceutiques ind&eacute;pendant de la vente, un faire-valoir tout trouv&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-la-separation-de-la-vente-et-du-conseil-effective-au-1er-janvier-2021" target="_blank" title="">Phytos : la s&eacute;paration de la vente et du conseil effective au 1er janvier 2021</a>
</aside>
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 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Apr&egrave;s une progression de 24 % en 2018, l&rsquo;utilisation des produits de biocontr&ocirc;le a enregistr&eacute; une hausse des ventes de 8,5% en 2019, selon IBMA France, l&rsquo;association fran&ccedil;aise des producteurs de produits de biocontr&ocirc;le. L&rsquo;association, qui compte 42 membres, repr&eacute;sente 90 % du march&eacute; du biocontr&ocirc;le en France. Le chiffre d&rsquo;affaires atteint ainsi 217 millions d&rsquo;euros, faisant la part belle aux substances naturelles (65 %), devant les m&eacute;diateurs chimiques (16 %), le macro-organismes (10 %) et les micro-organismes (9 %). Les insecticides concentrent 41% des ventes, devant les fongicides (39%), les herbicides (14%) et les anti-limaces (5%).
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Le ministère de l’Agriculture entend lever les freins au déploiement des solutions de biocontrôle, en soutenant la recherche, en simplifiant la réglementation et en facilitant leur appropriation par les agriculteurs. La mise en place du conseil stratégique le 1er janvier 2021 devrait y contribuer.

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