<p>Sur la Plan&egrave;ze, Pascal Hugon a l&rsquo;habitude de voir le paysage jaunir et les prairies se transformer en v&eacute;ritable paillasson. Mais cela arrive habituellement au cours de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Cette ann&eacute;e, la s&eacute;cheresse s&rsquo;est impos&eacute;e bien plus t&ocirc;t et sur la longueur. Les mois de juillet et ao&ucirc;t enregistrent des temp&eacute;ratures caniculaires. R&eacute;sultat&nbsp;: le troupeau laitier a perdu en productivit&eacute;, avec une baisse que Pascal Hugon estime &agrave; environ 30 % par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. &ldquo;Les vaches ont souffert de la chaleur avec peu d&rsquo;ombre pour s&rsquo;abriter sur les parcelles&rdquo;, constate l&rsquo;&eacute;leveur de Cussac, en Gaec avec son fils Fabien depuis le 1er avril. Avec les d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par les rats taupiers, la moiti&eacute; du stock de fourrage manque &agrave; l&rsquo;exploitation pour nourrir les 85 laiti&egrave;res prim&rsquo;holstein et les 45 aubrac allaitantes.<br>Quatre camions de foin sur les sept command&eacute;s en Haute-Loire ont &eacute;t&eacute; livr&eacute;s. Une obligation, anticip&eacute;e au printemps. Mais le co&ucirc;t n&rsquo;est pas neutre avec une augmentation des prix qui accompagne une forte demande au plan national. &nbsp;<br><strong>Faut-il d&eacute;capitaliser&nbsp;?</strong><br>&ldquo;Cela devient compliqu&eacute;, reconna&icirc;t Pascal Hugon. En fait, pour &ecirc;tre autonome, il faudrait supprimer le troupeau allaitant&nbsp;car on est un peu charg&eacute; avec 1,4 UGB &agrave; l&rsquo;hectare.&rdquo; Une solution que le p&egrave;re et le fils n&rsquo;envisagent pourtant pas pour le moment ayant simplement vendu les animaux &ldquo;non productifs&rdquo;.<br>Contrairement &agrave; d&rsquo;autres, l&rsquo;exploitation ne rencontre pas de probl&egrave;me d&rsquo;eau &eacute;tant raccord&eacute;e au r&eacute;seau faute de poss&eacute;der ses propres sources. Mais les vaches ont davantage consomm&eacute; en p&eacute;riode de fortes chaleurs. Cela a aussi contraint &agrave; plus de rotations pour d&eacute;placer les citernes avec le tracteur.<br>&ldquo;Nous vivons sur nos r&eacute;serves et je crains que cela devienne difficile avec des s&eacute;cheresses de plus en plus fr&eacute;quentes, poursuit Pascal Hugon. Nous devons revoir tout le plan d&rsquo;&eacute;tude mis en place avec l&rsquo;installation de Fabien pour trouver les meilleures solutions sans d&eacute;capitaliser. Nous sommes en d&eacute;marche qualit&eacute; tout foin avec la coop&eacute;rative de Pierrefort pour le cantal haut herbage. Nous avons la n&eacute;cessit&eacute; de conserver les prairies naturelles. Il nous faut produire un fourrage de bonne qualit&eacute; avec de bonnes r&eacute;coltes au printemps pour esp&eacute;rer assurer les stocks.&rdquo;<br>&nbsp;</p>


Avec la sécheresse qui s’éternise, Pascal et Fabien Hugon piochent dans leurs réserves pour compenser le manque de fourrage et la perte de productivité des vaches laitières.

Sécheresse: la question de la décapitalisation se pose chez les Hugon

<p>30%&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;eau g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par la r&eacute;utilisation d&rsquo;eaux us&eacute;es trait&eacute;es issues de la station d&rsquo;Aureilhan (Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es) sur une surface de 8 ha de ma&iuml;s, &agrave; laquelle il faut ajouter 10% d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;engrais. Men&eacute; depuis 2018 &agrave; titre exp&eacute;rimental par SEDE Environnement, avec le soutien des pouvoirs publics, le projet de recherche SmartFertiReuse, est l&rsquo;un des rares exemples, en France, de r&eacute;utilisation d&rsquo;eaux us&eacute;es trait&eacute;es (REUT).</p><h2>Possible en viticulture</h2><p>Dans l&rsquo;Aude, c&rsquo;est la vigne qui profite de la REUT, dans le cadre d&rsquo;un projet exp&eacute;rimental conduit par l&rsquo;INRAE sur sa station de Pech-Rouge. Un d&eacute;monstrateur de 80 ha re&ccedil;oit les eaux sortant de la station d&rsquo;&eacute;puration de Narbonne-Plage. Comparativement aux eaux us&eacute;es rejet&eacute;es dans l&rsquo;environnement, qui subissent classiquement deux traitements, les eaux destin&eacute;es &agrave; irriguer la vigne re&ccedil;oivent un traitement tertiaire reposant sur la chloration et l&rsquo;irradiation UV. Son but est d&rsquo;&eacute;liminer de fa&ccedil;on cibl&eacute;e les micro-organismes pathog&egrave;nes, bact&eacute;ries ou virus, pr&eacute;sentant des risques de contamination pour l&rsquo;environnement, la sant&eacute; humaine, animale et v&eacute;g&eacute;tale. Ce traitement tertiaire est rigoureusement suivi par l&rsquo;Agence r&eacute;gionale de la sant&eacute; (ARS) qui r&eacute;alise notamment le tra&ccedil;age de mol&eacute;cules dangereuses (comme celles pr&eacute;sentes dans les m&eacute;dicaments&shy;&shy;) afin de v&eacute;rifier que leur quantit&eacute; ne d&eacute;passe pas le seuil autoris&eacute; dans l&rsquo;eau potable. De nombreuses analyses de l&rsquo;eau sont ainsi r&eacute;alis&eacute;es d&egrave;s la sortie de la station d&rsquo;&eacute;puration, puis au niveau du sol, des raisins et jusque dans le vin, afin que les exigences sanitaires soient strictement respect&eacute;es.&nbsp;R&eacute;sultats ? Le premier mill&eacute;sime est en bouteilles&nbsp;!</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-et-climat-gare-aux-mirages" target="_blank" title="">Eau et climat&nbsp;: gare aux mirages</a>
</aside>
<h2>La France en retard...</h2><p>D&rsquo;un point de vue r&eacute;glementaire, la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es pour l'irrigation des cultures est autoris&eacute;e depuis un arr&ecirc;t&eacute; du 2 ao&ucirc;t 2010, compl&eacute;t&eacute; par un arr&ecirc;t&eacute; du 25 juin 2014. En mars dernier, un nouveau d&eacute;cret a &eacute;largi l&rsquo;&eacute;ventail des r&eacute;usages. Ces diff&eacute;rents arr&ecirc;t&eacute;s ont fait suite &agrave; plusieurs exp&eacute;rimentations men&eacute;es depuis de longues ann&eacute;es, notamment dans les &icirc;les (R&eacute;, Noirmoutier, Ol&eacute;ron, Porquerolles&hellip;) o&ugrave; les contraintes hydriques sont souvent exacerb&eacute;es.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/1/2/4662133-1-fre-FR/1bec7f6cacfd-carte-reut-2017-jpg" alt="Evolution du nombre de cas de REUT en fonction, avort&eacute;s, en projet et abandonn&eacute;s parmi les 128 cas de REUT recens&eacute;s en mai 2017 (Source : Cerema)" height="604" width="1212" /><figcaption>Evolution du nombre de cas de REUT en fonction, avort&eacute;s, en projet et abandonn&eacute;s parmi les 128 cas de REUT recens&eacute;s en mai 2017 (Source : Cerema)</figcaption></figure>

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<p>Selon le Cerema, un centre d&rsquo;expertise partag&eacute; par l&rsquo;Etat et les collectivit&eacute;s, 63&nbsp;cas de REUT &eacute;taient recens&eacute;s en 2017, portant &nbsp;le taux de r&eacute;utilisation des eaux use&#769;es&nbsp;a&#768; moins de 0,6 %.&nbsp;Selon l'INRAE, ce taux s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 2,4 % en moyenne en Europe du Nord. Il est beaucoup plus e&#769;leve&#769; dans les pays m&eacute;diterran&eacute;ens. Il pointe ainsi &agrave; 60% &agrave; Malte et 85% en Isra&euml;l.&nbsp;Dans ce pays, les deux tiers des eaux us&eacute;es trait&eacute;es servent l&rsquo;irrigation. A Shafdan, sur le littoral proche de Tel Aviv, l&rsquo;usine de traitement des eaux de Mekorot traite 370&nbsp;000 m3/jour. Le processus de traitement s&rsquo;ach&egrave;ve par un lagunage sur sable, laissant l&rsquo;eau s&rsquo;infiltrer sur un horizon de 150 m avant de rejoindre l&rsquo;aquif&egrave;re d&rsquo;eau douce. Un cycle de 400 jours au bout duquel l&rsquo;eau pomp&eacute;e affiche des caract&eacute;ristiques propres &agrave; l&rsquo;eau de boisson.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/3/1/2/4662136-1-fre-FR/fdd1c8cca79c-couv-jpg" alt="Vue a&eacute;rienne de la station de Shafdan en banlieue de Tel Aviv en Isra&euml;l, pays o&ugrave; le taux de re&#769;utilisation des eaux use&#769;es atteint 85%, les deux tiers servant l&rsquo;irrigation (Cr&eacute;dit photo : Mekorot)" height="1578" width="1980" /><figcaption>Vue a&eacute;rienne de la station de Shafdan en banlieue de Tel Aviv en Isra&euml;l, pays o&ugrave; le taux de re&#769;utilisation des eaux use&#769;es atteint 85%, les deux tiers servant l&rsquo;irrigation (Cr&eacute;dit photo : Mekorot)</figcaption></figure>

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<h2>... mais une volont&eacute; politique affich&eacute;e</h2><p>En 2019, les Assises de l&rsquo;eau ont fixe&#769; un objectif de triplement de la REUT a&#768; l&rsquo;horizon 2025. Dans le cadre du Varenne de l&rsquo;eau, l&rsquo;&Eacute;tat s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; am&eacute;liorer la connaissance des eaux non-conventionnelles via la cr&eacute;ation d&rsquo;un observatoire d&eacute;di&eacute; &agrave; la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es au sein du portail national de l&rsquo;assainissement communal. L&rsquo;objectif est de capitaliser les retours d&rsquo;exp&eacute;rience et de faire conna&icirc;tre ces techniques aupr&egrave;s des collectivit&eacute;s territoriales. Les exp&eacute;rimentations locales devraient aussi se multiplier.</p><p>L&rsquo;Europe pousse aussi &agrave; la roue. Dans la perspective du futur r&egrave;glement europ&eacute;en entourant la REUT et entrant en vigueur le 23 juin 2023, la Commission europ&eacute;enne vient de publier ses lignes directrices pour aider les autorit&eacute;s nationales et les entreprises concern&eacute;es &agrave; appliquer les r&egrave;gles de l'UE relatives &agrave; la r&eacute;utilisation en toute s&eacute;curit&eacute; des eaux us&eacute;es urbaines trait&eacute;es pour l'irrigation agricole.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bassines-du-poitou-a-fleur-d-eau-et-de-peau" target="_blank" title="">Bassines du Poitou&nbsp;: &agrave; fleur d&rsquo;eau... et de peau</a>
</aside>
<h2>Des limites financi&egrave;res et hydrologiques</h2><p>La REUT pourrait donc apporter sa contribution &agrave; la r&eacute;duction des tensions sur la ressource et &agrave; la s&eacute;curisation de la production agricole de vue de la ressource. Dans un d&eacute;partement comme la Charente-Maritime, selon la Chambre d&rsquo;agriculture, les volumes d&rsquo;eau us&eacute;es &eacute;quivalent aux volumes pr&eacute;lev&eacute;s pour l&rsquo;irrigation.&nbsp;Les eaux us&eacute;es trait&eacute;es repr&eacute;sentent un gisement annuel de 8,4 milliards de m3 en France m&eacute;tropolitaine.&nbsp;Selon Eaufrance, l&rsquo;agriculture pr&eacute;l&egrave;ve 3,6 milliards de m3 (2016) pour irriguer.</p><p>Sans compter les autres leviers d&rsquo;adaptation (assolements, gestion des sols, pilotage de l&rsquo;irrigation...), la REUT s&rsquo;ajouterait aux autres infrastructures de stockage, existantes et potentielles, que sont les barrages, les retenues collinaires, les retenues de substitution collectives, les transferts d&rsquo;eau entre bassins ou encore la r&eacute;alimentation artificielle des nappes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
</aside>
<p>Cependant, selon l&rsquo;INRAE, les proce&#769;de&#769;s induits par les REUT sont cou&#770;teux, une probl&eacute;matique commune &agrave; tous les types d&rsquo;infrastrutures. Ils sont pluto&#770;t re&#769;serve&#769;s a&#768; des zones p&eacute;ri-urbaines, proches des stations d&rsquo;e&#769;puration, et a&#768; des zones c&ocirc;ti&egrave;res. Cependant, lorsqu'ils sont faibles, les volumes de rejet d'une station d'e&#769;puration urbaine peuvent repre&#769;senter une part significative du de&#769;bit d&rsquo;un cours d&rsquo;eau et leur re&#769;utilisation pour l'irrigation agricole, en re&#769;duction du rejet en cours d'eau, peut alors avoir un impact hydrologique dommageable.&nbsp;Dans l&rsquo;H&eacute;rault par exemple, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire" target="_blank">le Sche&#769;ma de&#769;partemental d&rsquo;irrigation (SDI) 2018-2030 a exclu la possibilit&eacute; de mobiliser les eaux us&eacute;es trait&eacute;es de l&rsquo;agglom&eacute;ration de Montpellier</a>.</p><p>En dehors des zones urbaines et littorales, les rejets de stations d&rsquo;e&#769;puration soutiennent l&rsquo;&eacute;tiage des cours d&rsquo;eau. Les eaux us&eacute;es ne donc pas jamais totalement &laquo;&nbsp;perdues&nbsp;&raquo;.</p>


Encore embryonnaire en France, la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) constitue une ressource potentielle éprouvée dans de nombreux pays. Même s’il ne faut pas en sous-estimer les limites, d'ordre financier et hydrologique, le recyclage des eaux usées peut apporter sa contribution à la sécurisation de la production agricole.

Les eaux usées traitées, un peu plus qu’une goutte d’eau pour irriguer

<p><strong>Les &eacute;leveurs, directement impact&eacute;s par le second pic de l&rsquo;&eacute;pizootie de grippe aviaire </strong>H5N1 et qui ont subi des pertes de marge brute li&eacute;es aux mesures de restriction (interdiction de mises en place), ont jusqu&rsquo;au 9 septembre pour remplir leur dossier sur le <strong><a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=IA_AM_H5N1_22_AV_2 " target="_blank">site de FranceAgriMer</a></strong> accessible &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un num&eacute;ro de Siret valide.</p>

<p>La liste des communes concern&eacute;es est disponible en annexe 1 de la <strong><a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2022-609" target="_blank">d&eacute;cision FranceAgriMer </a></strong>en date du 8 ao&ucirc;t dernier (voir ci-dessous en fichier joint).</p>

<p><strong>Une enveloppe non extensible de cent millions d&rsquo;euros a &eacute;t&eacute; budg&eacute;t&eacute;e </strong>pour payer cet acompte qui sera suivi d&rsquo;un versement compl&eacute;mentaire de r&eacute;gularisation apr&egrave;s avoir rempli une seconde demande en fin d&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<p><strong>Cet acompte couvre 50 % du pr&eacute;judice estim&eacute; par le producteur &agrave; partir d&rsquo;un <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2022-570" target="_blank">bar&egrave;me r&eacute;vis&eacute; le 22 juillet</a></strong>, sachant que le montant maximum vers&eacute; ne peut d&eacute;passer 40&nbsp;000 euros et que le minimum vers&eacute; est de 500 euros.</p>

<p>Les demandeurs doivent avoir leur si&egrave;ge d&rsquo;exploitation et au moins un b&acirc;timent d&rsquo;&eacute;levage situ&eacute; dans la zone r&eacute;glement&eacute;e, avoir subi un vide sanitaire prolong&eacute; d&ucirc; aux interdictions de remise en place&nbsp;de volailles, avoir d&eacute;but&eacute; une production avant les restrictions et<strong> avoir </strong>respecter les obligations de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; bios&eacute;curit&eacute; du 29 septembre 2021.</p>

<h3>25 millions d&rsquo;avance remboursable &agrave; l&rsquo;aval</h3>

<p><strong>La seconde aide concerne l&rsquo;avance de tr&eacute;sorerie aux entreprise </strong>d&rsquo;abattage, de seconde transformation, de conditionnement d&rsquo;&oelig;ufs ou de services (transport, nettoyage, alimentation animale, transformation de coproduits&nbsp;&hellip;) impact&eacute;es et qui exprimeraient un besoin d&rsquo;avance de tr&eacute;sorerie &agrave; rembourser.</p>

<p><strong>Le budget allou&eacute; a &eacute;t&eacute; fix&eacute; &agrave; 25 millions d&rsquo;euros.</strong></p>

<p>Ces entreprises doivent travailler directement pour la zone r&eacute;glement&eacute;e et en r&eacute;alis&eacute; au minimum de 50&nbsp;% de leur exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) clos en 2021, avec un minimum de 50&nbsp;% issu d&rsquo;un approvisionnement ou d&rsquo;activit&eacute; dans cette zone</p>

<p>Les demandes &eacute;galement faites aupr&egrave;s de <strong><a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=IA_AVAL_H5N1_22_AV" target="_blank" title="Demande AVal Fam">FranceAgriMer</a> </strong>jusqu'au 9 septembre &agrave; 14 heures.</p>

<p>&nbsp;</p>



Le guichet FranceAgriMer des demandes d’acomptes de compensation des pertes économiques de la deuxième vague de l’épizootie est ouvert jusqu’au 9 septembre. Celui des avances de trésorerie à l’Aval l'est également jusqu’à cette date.

Grippe aviaire : deuxième vague d’acomptes pour les éleveurs des communes réglementées

<p>A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, au cours de laquelle le ministre de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;voil&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-premieres-mesures-d-urgence" target="_blank">les mesures de court terme destin&eacute;es &agrave; contrecarrer les cons&eacute;quences de la s&eacute;cheresse</a>, B&eacute;rang&egrave;re Couillard, secr&eacute;taire d&rsquo;Etat charg&eacute;e de l&rsquo;&eacute;cologie a lou&eacute;, &agrave; propose de la ressource en eau, &laquo;&nbsp;<em>une utilisation extr&ecirc;mement raisonn&eacute;e des agriculteurs et un respect des restrictions particuli&egrave;rement important&nbsp;</em>&raquo;. Un satisfecit que Marc Fesneau a fait sien. &laquo;&nbsp;<em>Je voudrais saluer la grande responsabilit&eacute; du monde agricole qui dans cette p&eacute;riode de rationnement, dans un dialogue qui a &eacute;t&eacute; fructueux je crois avec les services de l&rsquo;Etat au niveau d&eacute;partemental, a pu ajuster le pr&eacute;l&egrave;vement qui &eacute;tait n&eacute;cessaire pour le monde agricole aux n&eacute;cessit&eacute;s et contingences g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par le s&eacute;cheresse&nbsp;</em>&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture, jugeant &laquo;&nbsp;<em>marginaux</em>&nbsp;&raquo; les &eacute;carts de conduite imputables aux agriculteurs.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/3/1/4661353-1-fre-FR/a9674dca0c4e-carte-se-chersse-220822-jpg" alt="En date du 22 ao&ucirc;t, 93 d&eacute;partements ont pris des arr&ecirc;t&eacute;s restreignant l&rsquo;usage de l&rsquo;eau, dont 78 affect&eacute;s par au moins un territoire au niveau &laquo; crise &raquo; (Source : minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="1148" width="1624" /><figcaption>En date du 22 ao&ucirc;t, 93 d&eacute;partements ont pris des arr&ecirc;t&eacute;s restreignant l&rsquo;usage de l&rsquo;eau, dont 78 affect&eacute;s par au moins un territoire au niveau &laquo; crise &raquo; (Source : minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

</div>
<h2>15% de contr&ocirc;les non conformes</h2><p>En date du 22 ao&ucirc;t, l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) avait r&eacute;alis&eacute; 7500 contr&ocirc;les dont 85% ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; un usage conforme &agrave; la r&egrave;glementions en vigueur, les 15% non conformes &eacute;tant principalement &laquo;&nbsp;<em>le fait des consommateurs</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; B&eacute;rang&egrave;re Couillard. Apr&egrave;s une phase de &laquo;&nbsp;<em>p&eacute;dagogie et de sensibilisation, 250 contr&ocirc;les ont donn&eacute; lieu &agrave; des actions judiciaires, dans un souci d&rsquo;&eacute;quit&eacute; vis-&agrave;-vis de tous ceux qui respectent la r&eacute;glementation</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En date du 22 ao&ucirc;t, 93 d&eacute;partements ont pris des arr&ecirc;t&eacute;s restreignant l&rsquo;usage de l&rsquo;eau, dont 78 affect&eacute;s par au moins un territoire au niveau &laquo;&nbsp;crise&nbsp;&raquo;, induisant des restrictions fortes notamment en mati&egrave;re d&rsquo;irrigation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-et-climat-gare-aux-mirages" target="_blank" title="">Eau et climat&nbsp;: gare aux mirages</a>
</aside>
<h2>En attendant la remont&eacute;e du Varenne &agrave; la surface</h2><p>Si les deux minist&egrave;res sont actuellement focalis&eacute;s sur la gestion de crise, la question de gestion et de l&rsquo;allocation des ressources en eau ne devrait pas tarder &agrave; remonter &agrave; la surface. Sur le papier, la feuille de route est &eacute;crite dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank">le Varenne de l&rsquo;eau et de l&rsquo;adaptation au changement climatiques conclu en f&eacute;vrier dernier</a>, et dont les trois volets &ndash; assurance multirisque, adaptation des syst&egrave;mes agricoles, gestion de la ressource &ndash; n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; activ&eacute;s. Si le premier est programm&eacute; pour le 1<sup>er</sup> janvier &nbsp;sur 2023, les deux autres s&rsquo;op&eacute;reront sur un pas temps beaucoup plus distendu, compte-tenu de la relative rigidit&eacute; des syst&egrave;mes et/ou des consciences ou de l&rsquo;aridit&eacute; des financements mobilisables.</p><div class="citation">
    <span>"La souverainet&eacute; alimentaire, c&rsquo;est un bien commun, la capacit&eacute; &agrave; se nourrir, c&rsquo;est un bien commun, les agriculteurs ne prennent pas l&rsquo;eau pour eux"</span>
</div>
<p>S&rsquo;agissant du stockage mais aussi de la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es, o&ugrave; la France accuse un d&eacute;calage par rapport &agrave; nos voisins espagnol et italien historiquement plus contraints, le ministre de l&rsquo;Agriculture escompte bien faire tomber les digues jug&eacute;es &laquo;&nbsp;<em>dogmatiques</em>&nbsp;&raquo; par la FNSEA pour mieux faire pousser des digues de retenues collinaires et de substitution. &laquo;&nbsp;<em>Il faut travailler sur les r&eacute;serves en eau</em>&nbsp;&raquo;, a martel&eacute; Marc Fesneau sur France Info le 23 ao&ucirc;t. &laquo;<em>&nbsp;Il faut faire en agriculture ce que l&rsquo;on conseiller &agrave; chacune d&rsquo;entre nous quand on a une maison&nbsp;: on r&eacute;cup&egrave;re l&rsquo;eau de pluie quand il y en a trop pour pouvoir arroser son jardin, c&rsquo;est exactement le m&ecirc;me syst&egrave;me </em>(...). <em>Sans eau, il n&rsquo;y a pas d&rsquo;agriculture, c&rsquo;est un combat multimill&eacute;naire, le combat du monde agricole pour acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;eau</em> (...). <em>La souverainet&eacute; alimentaire, c&rsquo;est un bien commun, la capacit&eacute; &agrave; se nourrir, c&rsquo;est un bien commun, les agriculteurs ne prennent pas l&rsquo;eau pour eux</em>&nbsp;&raquo;, a encore dit le ministre, rejetant les proc&egrave;s en confiscation de l&rsquo;eau et refusant de &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;pondre au dogmatisme par le dogmatisme&nbsp;</em>&raquo;, en &eacute;voquant les changements de syst&egrave;mes et d&rsquo;assolements d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigants-de-france-le-varenne-de-l-eau-n-est-absolument-pas-obsolete" target="_blank" title="">Irrigants de France&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le Varenne de l&rsquo;eau n&rsquo;est absolument pas obsol&egrave;te&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>La r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, elle aussi tr&egrave;s en-de&ccedil;&agrave;&nbsp;des pratiques de certains nos voisins m&eacute;diterran&eacute;ens, reste aussi largement &agrave; explorer. Elle figure &agrave; l&rsquo;agenda du Varenne. Dans un d&eacute;partement comme la Charente-Maritime, les volumes d&rsquo;eaux us&eacute;es &eacute;quivalent aux volumes pr&eacute;lev&eacute;s pour l&rsquo;irrigation, selon la Chambre d&rsquo;agriculture.</p>


Les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique louent le civisme des agriculteurs, dont les écarts de conduites sont « marginaux ».  Passée la crise, le Varenne va remonter à la surface, avec l'objectif de faire tomber les digues « dogmatiques », s'agissant notamment du stockage des eaux excédentaires.

Sécheresse : « Les agriculteurs respectent les restrictions d’irrigation »

<p>A l&rsquo;issue de la troisi&egrave;me r&eacute;union du Comit&eacute; de suivi de la situation de s&eacute;cheresse ce 22 ao&ucirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a&nbsp;adopt&eacute; un premier train de mesures de court terme, &agrave; commencer par la mobilisation du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles pour les cultures &eacute;ligibles, &laquo;&nbsp;<em>essentiellement les prairies et &eacute;ventuellement sur d&rsquo;autres cultures, sauf la viticulture et les grandes cultures car quand c&rsquo;est assurable, ce n&rsquo;est pas couvert par les calamit&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; Marc Fesneau, le ministre de l&rsquo;Agriculture.</p><p>Un d&eacute;gr&egrave;vement de la Taxe sur le foncier non b&acirc;ti (TFNB) sera op&eacute;r&eacute; proportionnellement aux taux de perte enregistr&eacute;e par zone g&eacute;ographique et par production. L&rsquo;enveloppe allou&eacute;e aux exon&eacute;rations de cotisations sociales demeure fix&eacute;e &agrave; 30 millions d&rsquo;euros.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-et-climat-gare-aux-mirages" target="_blank" title="">Eau et climat&nbsp;: gare aux mirages</a>
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<h2>Le pourcentage des avances Pac relev&eacute;</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs d&eacute;cid&eacute; de renforcer les avances vers&eacute;es dans le cadre de la Pac le 16 octobre. Ainsi, l&rsquo;avance de l&rsquo;ICHN, habituellement &agrave; hauteur de 75%, sera vers&eacute;e &agrave; hauteur de 85% tandis les avances pour les aides d&eacute;coupl&eacute;es &ndash; habituellement &agrave; hauteur de 50% - seront vers&eacute;es &agrave; hauteur de 75%, les soldes &eacute;tant vers&eacute;s en d&eacute;cembre, soit &laquo;&nbsp;<em>1,5 milliard d&rsquo;euros d&rsquo;avances vers&eacute;es plus t&ocirc;t, </em>a pr&eacute;cis&eacute; le ministre<em>, la France &eacute;tant le pays qui produit les avances le plus t&ocirc;t</em>&nbsp;&raquo;. Ces avances ont vocation &agrave; soulager le secteur de l&rsquo;&eacute;levage en particulier, que le minist&egrave;re pressent comme celui qui risque d&rsquo;&ecirc;tre le plus impact&eacute; par la s&eacute;cheresse, redoutant &laquo;&nbsp;<em>un risque de d&eacute;capitalisation devant nous&nbsp;</em>&raquo; et&nbsp;justifiant un suivi renforc&eacute; pour &laquo;&nbsp;<em>anticiper les potentielles difficult&eacute;s et la disponibilit&eacute; en fourrage et alimentation animale pour l&rsquo;hiver&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;Le minist&egrave;re a &eacute;voqu&eacute; le renfort &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;autres dispositifs dans les semaines qui viennent, au gr&eacute; de ce que sera la bilan final</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-j-ensile-la-chaume-d-avoine-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ensile la chaume d&rsquo;avoine&nbsp;pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
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<h2>Pas de d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;rale pour les SIE et CIPAN</h2><p>Le minist&egrave;re a par ailleurs demand&eacute; &agrave; l&rsquo;INAO de m&eacute;nager des d&eacute;rogations &agrave; certaines AOP, pour lesquelles la s&eacute;cheresse ne permet plus de respecter l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du cahier des charges, citant notamment les producteurs de fromages AOP Saint-Nectaire et Salers&nbsp;ou encore le Piment d&rsquo;Espelette.</p><p>Concernant les obligations d&rsquo;implanter les Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (CIPAN) et les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), le minist&egrave;re a exclu le principe d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-secheresse-hypotheque-l-implantation-des-cultures-derobees">d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;rale demand&eacute;e par la FNSEA</a>, au motif qu&rsquo;elle d&eacute;rogerait au droit europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;<em>Il faut donner la possibilit&eacute; par voie d&eacute;rogatoire de ne pas implanter ces cultures dans des cas clairement identifi&eacute;s, sur demandes individuelles et sur justifications m&eacute;t&eacute;orologique</em>s&nbsp;&raquo;, a justifi&eacute; le ministre.</p><p>Les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; programm&eacute; un retour d&rsquo;exp&eacute;rience &nbsp;&laquo;&nbsp;<em>une fois les &eacute;pisodes termin&eacute;s, pour voir ce que l&rsquo;on peut am&eacute;liorer dans le cadre du Varenne de l&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;, a conclu Marc Fesneau.</p>


Outre la mobilisation des calamités agricoles et les dégrèvements de TFNB, le ministère de l’Agriculture a décidé de relever le montant des avances des aides Pac et d’aménager des dérogations ciblées concernant les SIE, les CIPAN et certaines AOP. Le secteur de l’élevage est sous surveillance active.

Sécheresse : les premières mesures d'urgence

<p><strong>E</strong>lle devait prendre fin au 30 juin 2022. Finalement, l&rsquo;aide exceptionnelle &agrave; l&rsquo;embauche d&rsquo;un alternant sera prolong&eacute;e jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022. En effet, avec 718 000 contrats sign&eacute;s en 2021, soit une hausse de 37% apr&egrave;s d&eacute;j&agrave; 42% en 2020, le gouvernement a r&eacute;affirm&eacute; son objectif de d&eacute;velopper l&rsquo;apprentissage et vise le million de contrats sign&eacute;s en 2022.</p><h2><strong>Recrutements &eacute;ligibles</strong></h2><p><strong>L</strong>es exploitants peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide exceptionnelle en recrutant un apprenti ou un jeune &acirc;g&eacute; de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation. Ce jeune doit pr&eacute;parer un dipl&ocirc;me ou un titre &agrave; finalit&eacute; professionnelle &eacute;quivalent, au plus, au niveau Bac + 5 (master). Il faut noter que c&rsquo;est la date de conclusion du contrat qui d&eacute;termine l&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;aide exceptionnelle.</p><h2><strong>Montant de l&rsquo;aide</strong></h2><p><strong>A</strong>u titre de la premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;ex&eacute;cution du contrat d&rsquo;apprentissage ou de professionnalisation, l&rsquo;aide est accord&eacute;e pour un montant de 5 000 &euro; maximum pour un mineur, 8 000 &euro; maximum pour un majeur. Si le jeune atteint l'&acirc;ge de 18 ans au cours de la premi&egrave;re ann&eacute;e de son contrat, le montant de l&rsquo;aide est revaloris&eacute; sur le nombre de mois restant, &agrave; compter du 1er jour du mois suivant sa date anniversaire.</p><p><strong>P</strong>our les ann&eacute;es suivantes du contrat, les employeurs d&rsquo;apprentis peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage. Son montant est de 4 125 &euro; maximum pour la 1&egrave;re ann&eacute;e du contrat (notons que ce montant n&rsquo;est pas cumulable avec l&rsquo;aide exceptionnelle de 5 000 ou 8 000 &euro;), 2 000 &euro; pour la 2&egrave;me ann&eacute;e et 1 200 &euro; pour la 3&egrave;me&nbsp; ann&eacute;e. L&rsquo;aide unique est r&eacute;serv&eacute;e aux contrats destin&eacute;s &agrave; pr&eacute;parer un dipl&ocirc;me &eacute;quivalent au plus au baccalaur&eacute;at.</p><h2><strong>Modalit&eacute;s de versement de l&rsquo;aide</strong></h2><p><strong>P</strong>our b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, l&rsquo;exploitant doit d&eacute;poser le contrat aupr&egrave;s de l&rsquo;Opco (Op&eacute;rateur de comp&eacute;tences) dans les 5 jours ouvrables suivant le d&eacute;but de son ex&eacute;cution. L&rsquo;aide est alors vers&eacute;e chaque mois par l&rsquo;Agence de services et de paiement (ASP). Elle continue &agrave; &ecirc;tre vers&eacute;e si l&rsquo;exploitant justifie chaque mois de la continuation du contrat. Pour le contrat d&rsquo;apprentissage, cette justification est effectu&eacute;e par l&rsquo;envoi de la d&eacute;claration sociale nominative (DSN). Pour le contrat de professionnalisation, l&rsquo;employeur doit transmettre le bulletin de paie du salari&eacute; du mois concern&eacute; &agrave; l&rsquo;ASP.</p><p><strong>E</strong>n cas de suspension du contrat entra&icirc;nant une interruption du versement de la r&eacute;mun&eacute;ration, l&rsquo;aide n&rsquo;est pas vers&eacute;e au titre des mois consid&eacute;r&eacute;s. En cas de rupture anticip&eacute;e du contrat, l&rsquo;aide n&rsquo;est plus due &agrave; compter du mois suivant la date de fin du contrat.</p>


L’employeur qui embauche un apprenti ou jeune en contrat de professionnalisation a droit à une aide de 5 000 ou 8 000 €. Cette mesure est prolongée jusqu'à fin 2022.

Embauche d’un alternant : du nouveau sur les aides

<h2>La mesure du pH<sub>eau</sub>&nbsp;suffit pour faire un diagnostic d&rsquo;acidit&eacute;</h2><p>L&rsquo;abaissement du pH dans le sol contribue &agrave; rendre de plus en plus solubles certains compos&eacute;s min&eacute;raux contenant de l&rsquo;aluminium. Cet &eacute;l&eacute;ment devient toxique lorsque le pH est inf&eacute;rieur &agrave;&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/oui-la-mesure-du-pheau-suffit-pour-faire-un-diagnostic-d-acidite-@/view-19761-arvarticle.html" target="_blank"><em><u>Lire la suite</u></em></a>&nbsp;</p><h2>Il ne faut pas rechercher un pH<sub>eau</sub>&nbsp;&eacute;lev&eacute; dans toutes les situations</h2><p>Les effets des amendements min&eacute;raux basiques sont multiples. Ils peuvent &ecirc;tre b&eacute;n&eacute;fiques dans certains sols mais n&eacute;gatifs dans de nombreuses situations&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/non-il-ne-faut-pas-rechercher-un-ph-eau-eleve-dans-toutes-les-situations-@/view-19804-arvarticle.html" target="_blank"><em><u>Lire la suite</u></em></a></p><h2>Les cultures ont une sensibilit&eacute; diff&eacute;rente &agrave; l&rsquo;acidit&eacute;</h2><p>En pH acide, l&rsquo;aluminium devient toxique. Certaines esp&egrave;ces sont particuli&egrave;rement sensibles &agrave; cette toxicit&eacute;&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/les-cultures-ont-une-sensibilite-differente-a-l-acidite-@/view-19880-arvarticle.html" target="_blank"><em><u>Lire la suite</u></em></a></p><h2>Ce n&rsquo;est pas le calcium des amendements min&eacute;raux basiques qui contribue &agrave; remonter le pH du sol</h2><p>Contrairement aux id&eacute;es re&ccedil;ues, ce n&rsquo;est pas le calcium des amendements calcaires qui a le pouvoir d&rsquo;augmenter le pH d&rsquo;un sol, mais l&rsquo;anion qui l&rsquo;accompagne&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/non-ce-n-est-pas-le-calcium-des-amendements-mineraux-basiques-qui-contribue-a-remonter-le-ph-du-sol-@/view-19946-arvarticle.html" target="_blank" title="ARVALIS3"><em><u>Lire la suite</u></em></a></p><h2>En chaulage d&rsquo;entretien, les produits &agrave; action lente suffisent</h2><p>Pour compenser l&rsquo;acidit&eacute; produite dans le sol, un chaulage d&rsquo;entretien est recommand&eacute; tous les 3 &agrave; 5&nbsp;ans. Dans cette optique, les amendements &agrave; action lente suffisent&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/en-chaulage-d-entretien-les-produits-a-action-lente-suffisent-@/view-19995-arvarticle.html" target="_blank"><em><u>Lire la suite</u></em></a></p><h2>En chaulage de redressement urgent, privil&eacute;gier des amendements &agrave; vitesse d&rsquo;action rapide</h2><p>Dans les situations n&eacute;cessitant un redressement d&rsquo;urgence, c&rsquo;est-&agrave;-dire lorsque le pH<sub>eau</sub>&nbsp;est inf&eacute;rieur &agrave; 5,5 et que le d&eacute;lai entre l&rsquo;apport et l&rsquo;implantation de la culture suivante est court, les produits&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/en-chaulage-de-redressement-urgent-privilegier-des-amendements-a-vitesse-d-action-rapide-@/view-19996-arvarticle.html" target="_blank"><em><u>Lire la suite</u></em></a>&nbsp;</p><h2>Les couverts v&eacute;g&eacute;taux contribuent &agrave; limiter l&rsquo;acidification du sol</h2><p>La mise en place de couverts v&eacute;g&eacute;taux pi&egrave;ge &agrave; nitrate durant l&rsquo;interculture contribue &agrave; limiter le ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;acidification du sol par deux effets conjugu&eacute;s&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/les-couverts-vegetaux-contribuent-a-limiter-l-acidification-du-sol-@/view-19881-arvarticle.html" target="_blank"><em><u>Lire la suite</u></em></a>&nbsp;</p><h2>Les produits r&eacute;siduaires organiques n&rsquo;acidifient pas le sol</h2><p>Les effluents d&rsquo;&eacute;levage sont le plus souvent alcalinisants. Certes, l&rsquo;azote organique et ammoniacal et le soufre organique qu&rsquo;ils contiennent contribuent &agrave; l&rsquo;acidification du sol, mais celle-ci est g&eacute;n&eacute;ralement plus que compens&eacute;e par&hellip;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/non-les-produits-residuaires-organiques-n-acidifient-pas-le-sol-@/view-20056-arvarticle.html" target="_blank" title="ARVALIS 1"><em><u>Lire la suite</u></em></a></p>


La chasse aux idées reçues sur le raisonnement du chaulage est ouverte ! Découvrez une série de fiches pour décider d’une intervention et du choix de l’amendement.

Les vrai / faux du chaulage

<p>2 milliards d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est le montant du remboursement de taxe int&eacute;rieure sur la consommation de gazole non routier (GNR) des tracteurs, engins de chantier et autres bateaux de p&ecirc;che consenti par l&rsquo;Etat en 2018, selon l&rsquo;Ademe. Il faut y ajouter 1,1 milliard d&rsquo;euros au titre du transport routier de marchandises et 3,4 milliards d&rsquo;euros de d&eacute;pense fiscale accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;aviation commerciale, soit un total de 6,5 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;exon&eacute;rations, alors que dans le m&ecirc;me temps, les recettes de la fiscalit&eacute; carbone s&rsquo;&eacute;levaient &agrave; 8,2 milliards d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;<em>Face &agrave; la fiscalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;nergie et &agrave; sa composante carbone, le maintien de la comp&eacute;titivit&eacute; des entreprises fran&ccedil;aises est trait&eacute; aujourd&rsquo;hui par des exon&eacute;rations, taux r&eacute;duits de taxe et remboursements partiels qui all&egrave;gent le prix des combustibles</em>, rel&egrave;ve l&rsquo;Ademe. <em>Ces exon&eacute;rations remettent en cause l&rsquo;&eacute;quit&eacute; et l&rsquo;effectivit&eacute; du prix du carbone. Outre le fait qu&rsquo;ils r&eacute;duisent l&rsquo;adh&eacute;sion de la population &agrave; la fiscalit&eacute; carbone, ces r&eacute;gimes d&eacute;rogatoires ont &eacute;t&eacute; largement accord&eacute;s aux entreprises, sans conditionnalit&eacute;s environnementales, notamment vis-&agrave;-vis de l&rsquo;atteinte d&rsquo;objectifs de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-ticpe-ticgn-l-heure-des-teledeclarations" target="_blank" title="">Pac, TICPE, TICGN&nbsp;: l&rsquo;heure des t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarations</a>
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<p>Ce constat est dress&eacute; dans un rapport technique intitul&eacute; &laquo; Analyse des conditions de reprise d&rsquo;une valeur &eacute;quitable du carbone &raquo; publi&eacute; en juillet dernier, &agrave; la suite d&rsquo;un travail collectif r&eacute;unissant chercheurs, parties prenantes et administrations publiques. Le rapport pr&ocirc;ne une sortie progressive des r&eacute;gimes fiscaux d&eacute;rogatoires, aux c&ocirc;t&eacute;s de neuf autres propositions visant &agrave; &eacute;tablir un &laquo;&nbsp;<em>contrat social&nbsp;</em>&raquo; de transition &eacute;nerg&eacute;tique, bordant les conditions d&rsquo;une revalorisation du carbone compatible avec les objectifs climatiques de la France tout en &eacute;tant &laquo;&nbsp;<em>socialement &eacute;quitable et &eacute;conomiquement efficace</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Depuis 2014, une composante carbone, la Contribution climat-&eacute;nergie (la fameuse taxe carbone) est int&eacute;gr&eacute;e au sein de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE), ainsi qu&rsquo;au sein de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) et la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur le charbon (TICC). Mais le mouvement des Gilets jaunes a engendr&eacute; depuis 2018 le gel de sa trajectoire de hausse, &agrave; hauteur de 44,6 &euro;/t, contre 7&euro;/t lors de son instauration en 2014. La loi relative &agrave; la transition &eacute;nerg&eacute;tique pour la croissance verte (LTECV), adopt&eacute;e en 2015, a fix&eacute; son montant &agrave; 100&euro;/t en 2030. La valeur du carbone est en effet un &eacute;l&eacute;ment cl&eacute; pour accro&icirc;tre la rentabilit&eacute; des investissements bas carbone &agrave; long terme.</p><h2>Des contrats de transition publics-priv&eacute;s</h2><p>L&rsquo;Ademe recommande d&rsquo;engager une sortie progressive des r&eacute;gimes fiscaux d&eacute;rogatoires &agrave; la valeur du carbone pour l&rsquo;ensemble des combustibles fossiles. La guerre en Ukraine et ses impacts sur le co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie n&rsquo;ont &eacute;videmment rien &ocirc;t&eacute; au caract&egrave;re inflammable de la taxe carbone. &laquo;&nbsp;<em>Comme pour les m&eacute;nages, l&rsquo;&eacute;volution des r&eacute;gimes d&eacute;rogatoires ne doit pas accro&icirc;tre la difficult&eacute; des entreprises et des branches qui sont vuln&eacute;rables &eacute;conomiquement et qui ne disposent pas encore d&rsquo;alternative &agrave; l&rsquo;usage des &eacute;nergies fossiles &agrave; court terme</em>&nbsp;&raquo;, indique le rapport, citant le secteur de l&rsquo;agriculture et de la p&ecirc;che. &laquo;&nbsp;<em>Les n&eacute;gociations et les accords de branches entre l&rsquo;&Eacute;tat, les partenaires sociaux, les f&eacute;d&eacute;rations professionnelles devront parvenir &agrave; des compromis donnant lieu &agrave; la signature de contrats publics- priv&eacute;s de transition &agrave; moyen terme</em>&nbsp;&raquo;.</p>


En remettant en cause l’équité et l’effectivité du prix du carbone, les dérogations en usage sur l’ensemble des combustibles fossiles, et pas seulement le GNR, constituent un frein à la transition énergétique, selon l’Agence de la transition écologique. Celle-ci propose l’instauration contrats publics-privés de transition, négociés avec les fédérations professionnelles.

L’allègement de la taxe sur le GNR dans le viseur de l’Ademe

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<p>Des chercheurs de l&rsquo;Universit&eacute; du Wisconsin-Madison aux &Eacute;tats-Unis ont d&eacute;montr&eacute; qu&rsquo;il est possible de d&eacute;terminer le statut des truies en phosphore en r&eacute;alisant des collectes partielles d&rsquo;urine &agrave; trois moments de la journ&eacute;e (8 h 30, 11 h 00 et 16 h 30) plut&ocirc;t que des collectes totales sur 24&nbsp;heures qui constituent la m&eacute;thode de r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;Pour cela, le ratio calcium/phosphore (Ca/P) de l&rsquo;urine, un crit&egrave;re essentiel dans le calcul des apports nutritionnels, peut servir d&rsquo;indicateur fiable. En effet, l&rsquo;excr&eacute;tion urinaire de calcium est relativement constante et ind&eacute;pendante de la teneur en phosphore de l&rsquo;aliment de gestation. Selon un essai r&eacute;alis&eacute; sur des truies recevant trois r&eacute;gimes diff&eacute;renci&eacute;s en phosphore (4,0, 5,6 et 8,0&nbsp;g/kg), des collectes ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es &agrave; 112 jours de gestation et 18 jours de lactation. Le ratio Ca/P de l&rsquo;urine d&eacute;cro&icirc;t lorsque la teneur en phosphore de l&rsquo;aliment augmente, ceci tant en gestation qu&rsquo;en lactation. Leurs r&eacute;sultats indiquent que les truies gestantes et allaitantes sont en situation de d&eacute;ficit nutritionnel en phosphore, lorsque le ratio Ca/P de l&rsquo;urine est sup&eacute;rieur &agrave; 1,5. &Agrave; l&rsquo;inverse, lorsque ce ratio est inf&eacute;rieur &agrave; 0,5, l&rsquo;apport en phosphore est exc&eacute;dentaire.&nbsp;Dans une &eacute;tude pr&eacute;c&eacute;dente, ces chercheurs avaient d&eacute;fini pr&eacute;cis&eacute;ment les besoins en phosphore des truies, &agrave; partir de collectes totales d&rsquo;urines. Ces besoins sont de l&rsquo;ordre de 10,3&nbsp;g/j en gestation, 31,1&nbsp;g/j en d&eacute;but de lactation et 40,3&nbsp;g/j en fin de lactation.</p>
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<h3>C&ocirc;t&eacute; biblio</h3>
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<p><strong>Evaluation of calcium to phosphorus ratio in spot urine samples as a practical method to monitor phosphorus intake adequacy in sows</strong>, M.&nbsp;Grez-Capdeville, T. D.&nbsp;Crenshaw, Journal of Animal Science, 2021, Vol. 99, No. 12, 1-7</p>
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<h2>&laquo;&nbsp;Un crit&egrave;re int&eacute;ressant pour le suivi des truies&nbsp;&raquo;</h2>

<figure><img alt="" height="172" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO300_DECO_SCIENCE_AVENIR_GAUDRE_RDV.jpg" width="306" /><figcaption>Didier Gaudr&eacute;, Ifip-Institut du porc &copy; Ifip</figcaption></figure><p>M&ecirc;me si le m&eacute;canisme permettant d&rsquo;expliquer cette &eacute;volution du rapport Ca/P de l&rsquo;urine en fonction de la teneur en phosphore de l&rsquo;aliment n&rsquo;est pas clairement d&eacute;fini (des m&eacute;canismes de r&eacute;gulation de l&rsquo;absorption intestinale, de la r&eacute;absorption r&eacute;nale et de la r&eacute;sorption osseuse du calcium et du phosphore sont sans doute impliqu&eacute;s), il s&rsquo;av&egrave;re tr&egrave;s int&eacute;ressant de pouvoir diagnostiquer de fa&ccedil;on simple, dans quelle mesure et dans quelle proportion, les truies d&rsquo;un &eacute;levage donn&eacute; sont carenc&eacute;es en phosphore.&nbsp;Le d&eacute;ficit nutritionnel en phosphore est particuli&egrave;rement difficile &agrave; combler en lactation, compte tenu de la forte exportation de phosphore dans le lait maternel et de la consommation limit&eacute;e d&rsquo;aliments des truies &agrave; cette p&eacute;riode. La d&eacute;tection des truies en d&eacute;ficit &agrave; cette p&eacute;riode permettrait un ajustement de la composition de l&rsquo;aliment et une adaptation du plan d&rsquo;alimentation apr&egrave;s sevrage.</p>
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Des chercheurs américains ont démontré qu’il est possible de déterminer le statut des truies en phosphore en réalisant des collectes partielles d’urine.

Un prélèvement urinaire pour évaluer le statut en phosphore des truies

<p>&laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai d&eacute;couvert plein de trucs, j&rsquo;avais ma petite id&eacute;e en t&ecirc;te mais je savais que c&rsquo;&eacute;tait un m&eacute;tier o&ugrave; tous les jours &ccedil;a serait pas pareil. Pour moi le m&eacute;tier de paysan, c&rsquo;est le cul dans le tracteur et je fais mon boulot quoi. Mais non, c&rsquo;est dur comme m&eacute;tier</em> &raquo;&nbsp;: tel est le ressenti d&rsquo;Ilyes un an apr&egrave;s son immersion dans le monde agricole.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/4/6/4656473-1-fre-FR/56d41247e0ae-ilyes-florent-jpg" alt="Apr&egrave;s quelques allers-retours, Florent Claudon l&acirc;chera la bride &agrave; son apprenti" height="1352" width="2010" /><figcaption>Apr&egrave;s quelques allers-retours, Florent Claudon l&acirc;chera la bride &agrave; son apprenti</figcaption></figure>

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<p>Le jeune adolescent de 16 ans vient d&rsquo;achever sa premi&egrave;re ann&eacute;e en BPA au CFA de Mirecourt (Vosges). Il est en contrat d&rsquo;apprentissage au Gaec de Juan &agrave; Moncel-sur-Vair (Vosges) qui &eacute;l&egrave;ve 60 vaches laiti&egrave;res sur une SAU de 240 ha.</p><div class="citation">
    <span>"Nous on a eu la chance que nos parents soient l&agrave;. Et puis je ne voulais pas qu&rsquo;il aille dans une grosse boutique o&ugrave; il aurait travaill&eacute; sans comprendre pourquoi"</span>
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<p>Entre une m&egrave;re handicap&eacute;e et un p&egrave;re absent, Ilyes a connu une enfance difficile &agrave; Nancy (Meurthe-et-Moselle) o&ugrave; il est n&eacute;. Ballot&eacute; de famille d&rsquo;accueil en famille relais &agrave; partir de 8 ans, le hasard l&rsquo;a fait atterrir, dans tous les sens du terme, dans ce Gaec laitier de la plaine des Vosges. &laquo;&nbsp;<em>Le paradoxe, c&rsquo;est que l&rsquo;on n&rsquo;est pas trop stagiaires</em>, d&eacute;clare Florent Claudon, l&rsquo;un des trois associ&eacute;s du Gaec. <em>Mais nous, on a eu la chance que nos parents soient l&agrave;, ce qui n&rsquo;est pas le cas d&rsquo;Ilyes. Et puis je ne voulais pas qu&rsquo;il aille dans une grosse boutique o&ugrave; il aurait travaill&eacute; sans comprendre pourquoi&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;adore caresser les vaches mais c&rsquo;est beaucoup de travail les animaux. Si j&rsquo;ai pas le choix je vais peut-&ecirc;tre chiotter un peu mais je vais faire le travail quand m&ecirc;me"</span>
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<p>Le culot, la tchatche&nbsp;et le sourire &eacute;clatant d&rsquo;Ilyes ont fait le reste. Pour autant, l&rsquo;apprenti ne lambine pas sur la &laquo;&nbsp;<em>la ferme</em>&nbsp;&raquo;. Il faut l&rsquo;entendre dire &laquo;&nbsp;<em>la ferme</em>&nbsp;&raquo;, avec un phras&eacute; tout en b&eacute;atitude.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/4/6/4656482-1-fre-FR/2d06793790f5-manoeuvre-jd-jpg" alt="Marche arri&egrave;re avec outil remorqu&eacute;, man&oelig;uvre qu&rsquo;Ilyes ma&icirc;trise d&eacute;sormais parfaitement" height="1146" width="2008" /><figcaption>Marche arri&egrave;re avec outil remorqu&eacute;, man&oelig;uvre qu&rsquo;Ilyes ma&icirc;trise d&eacute;sormais parfaitement</figcaption></figure>

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<p>Au d&eacute;part, il se pense attir&eacute; par les animaux. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;adore caresser les vaches mais c&rsquo;est beaucoup de travail les animaux. Si j&rsquo;ai pas le choix je vais peut-&ecirc;tre chiotter un peu mais je vais&nbsp;faire le travail quand m&ecirc;me</em> &raquo;. &laquo;&nbsp;<em>De temps en temps, il pr&eacute;f&egrave;re regarder la pelle et le balais</em>&nbsp;&raquo;, l&acirc;che l&rsquo;&eacute;leveur. Ilyes acquiesce. &laquo;&nbsp;<em>Mais c&rsquo;est pas deux heures de pause toutes les dix minutes non plus</em>&nbsp;&raquo;, corrige-t-il.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/4/6/4656476-1-fre-FR/1be94c7bb57a-apprenti-mai-tre-jpg" alt="Ilyes s&rsquo;imagine chauffeur d&rsquo;engins dans les ann&eacute;es &agrave; venir, dans l&rsquo;agriculture sinon dans le BTP, puisque que &laquo; tout ce qui est gros, c&rsquo;est la classe &raquo;." height="1274" width="2000" /><figcaption>Ilyes s&rsquo;imagine chauffeur d&rsquo;engins dans les ann&eacute;es &agrave; venir, dans l&rsquo;agriculture sinon dans le BTP, puisque que &laquo; tout ce qui est gros, c&rsquo;est la classe &raquo;.</figcaption></figure>

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<p>Le franc-parler des deux parties en dit long sur la connivence qui s&rsquo;est install&eacute;e. Petit-fils&nbsp;d&rsquo;agriculteur, Florent Claudon est conscient que lui a&nbsp;grandi dans un univers o&ugrave; c&rsquo;&eacute;tait &laquo;&nbsp;<em>boulot, boulot, boulot&nbsp;</em>&raquo;. Un l&eacute;ger doute s&rsquo;installe en lui &agrave; l&rsquo;&eacute;vocation de ses propres enfants, &acirc;g&eacute;s de moins de dix ans, comme quoi l&rsquo;effet g&eacute;n&eacute;rationnel, et pas seulement social, est peut-&ecirc;tre aussi &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans le rapport au travail.</p><div class="citation">
    <span>"Je me fais vanner de temps en temps par mes amis mais, j&rsquo;aimerais bien les voir dans le m&eacute;tier de paysan, ils changeraient vite d&rsquo;avis"</span>
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<p>A sa d&eacute;charge, Ilyes est aussi sollicit&eacute; par ses amis qui eux profitent des vacances en plein mois d'ao&ucirc;t. Que pensent-ils d&rsquo;ailleurs de son orientation&nbsp;? &laquo; <em>Les amis&nbsp;? Ils te voient comme le jeune qui a seulement 16 ans, qui conduit les tracteurs et qui n&rsquo;a pas peur des grosses b&ecirc;tes imposantes. Je me la p&ecirc;te un peu. C&rsquo;est trop la classe, l&rsquo;agriculture</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;enorgueillit le jeune homme. <em>Bien s&ucirc;r, je me fais aussi vanner de temps en temps, mais j&rsquo;aimerais bien les voir dans le m&eacute;tier de paysan, ils changeraient vite d&rsquo;avis</em>&nbsp;&raquo;. Une sortie qui contraste l&agrave; encore avec le v&eacute;cu de Guillaume, l'un des trois associ&eacute;s du Gaec. &laquo;&nbsp;<em>Quand on nous demandait ce que faisaient nos parents, on avait du mal &agrave; sortir qu&rsquo;ils &eacute;taient paysans. On le disait tout doucement&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Pour les filles, &ccedil;a m&rsquo;aide beaucoup l&rsquo;agriculture, quand je leur montre ce que je fais, je vois des &eacute;toiles dans leurs yeux"</span>
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<p>Plus que les animaux, le tracteur a bien plus les faveurs d&rsquo;Ilyes. Et plus pr&eacute;cis&eacute;ment le vert au cerf bondissant plut&ocirc;t que Puma rugissant. Oui mais voil&agrave;, pour incorporer le fumier au d&eacute;chaumeur &agrave; disques, c&rsquo;est le Case IH qui fera le job. Apr&egrave;s quelques allers-retours, Florent Claudon l&acirc;che la bride &agrave; son apprenti. Le GPS fera le reste. Par prudence, le smartphone sera tout de m&ecirc;me confisqu&eacute; le temps du chantier. Tant pis pour les selfies et la &laquo;&nbsp;<em>p&egrave;te</em>&nbsp;&raquo; sur les r&eacute;seaux sociaux et aupr&egrave;s des filles. A ce propos : &laquo;&nbsp;<em>Pour les filles, &ccedil;a m&rsquo;aide beaucoup l&rsquo;agriculture, quand je leur montre ce que je fais, je vois des &eacute;toiles dans leurs yeux</em>&nbsp;&raquo;, l&acirc;che le jeune homme.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/4/6/4656479-1-fre-FR/0513ac11abcc-de-chaumage-jpg" alt="Ilyes au d&eacute;chaumage avant les semis de colza" height="1054" width="1926" /><figcaption>Ilyes au d&eacute;chaumage avant les semis de colza</figcaption></figure>

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<p>Du haut de ses 16 ans et vu de son parcours, Ilyes aura lui-m&ecirc;me encore besoin pendant quelques ann&eacute;es de GPS et autres boussoles, incarn&eacute;s par ses &eacute;ducateurs, sa famille d&rsquo;accueil et ses ma&icirc;tres d&rsquo;apprentissage tels Florent et ses associ&eacute;s Guillaume et Christine. &laquo;&nbsp;<em>Quand je suis en roue libre, &ccedil;a ne finit pas toujours tr&egrave;s bien</em>&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de le jeune adolescent, tout en lucidit&eacute;.</p><p>Ilyes s&rsquo;imagine chauffeur d&rsquo;engins dans les ann&eacute;es &agrave; venir, dans l&rsquo;agriculture sinon dans le BTP, puisque que &laquo;&nbsp;<em>tout ce qui est gros, c&rsquo;est la classe</em>&nbsp;&raquo;. Mais il a aussi le bac pro dans la ligne de mire de son GPS.</p>


Issu d’un un milieu défavorisé et citadin, balloté de famille d’accueil en famille relais, Ilyes a trouvé un point d’ancrage dans l’agriculture au sein d’un Gaec laitier dans la plaine des Vosges. Il se destine au métier de chauffeur d’engin moyennant encore pour quelque temps l'usage d'un GPS, moins pour éviter la sortie de champ... que la sortie de route.

Ilyes, 16 ans, apprenti : « C’est trop la classe, l’agriculture »

<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;J'avoue, j'ai d&eacute;j&agrave; fait des recherches sur le sommeil fractionn&eacute; des skippers traversant l'Atlantique en solitaire&nbsp;&raquo;,</em> raconte en souriant Isabelle Biessy, &agrave; la ferme des B&ecirc;&ecirc;h r&ocirc;dent, chemin de la Beraude, &agrave; Ornacieux-Balbins, en Is&egrave;re. Eleveuse de ch&egrave;vre et fromag&egrave;re, elle est aussi surveillante de nuit dans un institut pour adultes handicap&eacute;s. A 21h, apr&egrave;s sa journ&eacute;e &agrave; la ferme, elle part pour l'institut, qu'elle quitte &agrave; 7h30 le lendemain matin. De retour, elle encha&icirc;ne sur la traite, le nettoyage du mat&eacute;riel, la fromagerie, les travaux des champs, la commercialisation... Une double activit&eacute; qui lui permet de s'installer progressivement sans - pour l'instant - demander la DJA (dotation jeune agriculteur), avec une s&eacute;curit&eacute; financi&egrave;re. Mais qui n&eacute;cessite une organisation au cordeau. <em>&laquo;&nbsp;J'ai aussi l'aide de mon mari</em>, ajoute, reconnaissante, Isabelle Biessy. <em>Par exemple, il nourrit avant que je rentre le matin&nbsp;&raquo;.</em> Nicolas Biessy travaille &agrave; l'ext&eacute;rieur, dans la logistique.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/4/6/4626451-1-fre-FR/d7698241bd47-img-1277-jpg" alt="" height="666" width="1000" /></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>Sept ans pour s'insta</strong><strong>ller</strong></h2><p class="Standard">La productrice, dont les grands-parents &eacute;taient &eacute;leveurs, a grandi non loin du village o&ugrave; elle s'est install&eacute;e. Apr&egrave;s des ann&eacute;es &agrave; travailler dans le social, elle part en 2009 au Qu&eacute;bec, o&ugrave; elle d&eacute;couvre, via du woofing, l'&eacute;levage caprin et la production de fromages. <em>&laquo;&nbsp;En rentrant, je me suis dit que je voulais devenir chevri&egrave;re&nbsp;&raquo;,</em> relate Isabelle Biessy, qui s'est lanc&eacute; en 2012, en rencontrant le point accueil installation de la chambre d'agriculture. Ayant pris un poste de nuit dans un institut pour adultes handicap&eacute;s, elle demande, et obtient, un cong&eacute; sans solde en 2013, mis &agrave; profit pour suivre un BPREA. Son installation ne sera effective que sept ans plus tard. Entre temps, elle fait m&ucirc;rir son projet, travaille sur une ferme pendant plusieurs mois, puis un week-end par mois, et surtout cherche du foncier. <em>&laquo;&nbsp;En parall&egrave;le, on a achet&eacute; une maison, et eu nos deux enfants&nbsp;&raquo;,</em> explique la productrice. Parcelle par parcelle, elle se constitue une ferme, dont les b&acirc;timents sont accol&eacute;s &agrave; sa maison. Aujourd'hui, l'exploitation compte un peu plus de 5 ha, dont la moiti&eacute; en p&acirc;turage accessible, et 2 ha pour des cultures. <em>&laquo;&nbsp;A terme, j'aimerais avoir 7 ha, dont 3 ha &agrave; p&acirc;turer&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;voit Isabelle Biessy. Les sept premi&egrave;res ch&egrave;vres, des alpines chamois&eacute;es, sont arriv&eacute;es fin 2020. Elles sont aujourd'hui 17 en production, auxquelles s'ajoutent dix chevrettes de l'ann&eacute;e. L'objectif est de 22 &agrave; 25 ch&egrave;vres.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-ai-2h30-de-train-pour-aller-sur-ma-ferme" target="_blank" title="">S&eacute;rie d&rsquo;&eacute;t&eacute; &laquo; Ils s&rsquo;organisent pour mener une double activit&eacute; &raquo; (1/4)&nbsp;: &laquo; J&rsquo;ai 2h30 de train pour aller sur ma ferme &raquo;</a>
</aside>
<h2 class="Standard"><strong>Limiter le risque finan</strong><strong>cier</strong></h2><p class="Standard">Pourquoi ne pas avoir choisi une installation classique, avec la DJA&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;La charge administrative est importante, et il faut &ecirc;tre rentable en cinq ans. J'avais aussi peur que le projet devienne trop diff&eacute;rent de ma vision&nbsp;&raquo;,</em> justifie Isabelle Biessy, sans s'interdire de la demander plus tard, ses 40 ans n'&eacute;tant pas encore f&ecirc;t&eacute;s. La jeune install&eacute;e aurait aussi pu demander une demi DJA, dispositif r&eacute;serv&eacute; aux doubles actifs, mais la d&eacute;marche lui fermerait la porte pour une DJA pleine ult&eacute;rieure. Quant &agrave; arr&ecirc;ter son emploi en dehors de la ferme, <em>&laquo;&nbsp;je ne voulais pas prendre trop de risques financiers. On n'est pas &agrave; l'abri d'un gros probl&egrave;me, et j'avais besoin de me dire que je n'emmenais pas ma famille dans une gal&egrave;re. Aujourd'hui, si j'arr&ecirc;te, je ne suis pas endett&eacute;e &agrave; vie&nbsp;&raquo;.</em> Isabelle Biessy a aussi r&eacute;fl&eacute;chi &agrave; s'associer dans une exploitation d&eacute;j&agrave; sur les rails, <em>&laquo;&nbsp;mais je voulais garder mon id&eacute;e de ferme familiale&nbsp;&raquo;,</em> m&ecirc;me si elle n'exclut pas &agrave; terme que son projet devienne collectif.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/4/6/4626448-1-fre-FR/49dbe3e13670-img-1273-jpg" alt="" height="666" width="1000" /></figure>

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<p class="Standard">Son emploi de surveillante de nuit, &agrave; 80&nbsp;%, lui apporte un revenu de 1&nbsp;100&nbsp;euros par mois. Elle travaille en moyenne 10 &agrave; 11 nuits par mois, <em>&laquo;&nbsp;avec certaines semaines une nuit &agrave; faire, d'autres quatre&nbsp;&raquo;.</em> La surveillante accompagne, &agrave; la demande, les neufs r&eacute;sidents de la structure, le soir et la nuit, et leur pr&eacute;pare entre autres les m&eacute;dicaments le matin. <em>&laquo;&nbsp;Ils ont un bon niveau d'autonomie&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise Isabelle Biessy, qui peut ainsi se reposer quelques heures, en pointill&eacute;. Mais le rythme reste dur. <em>&laquo;&nbsp;Ce n'est pas &eacute;vident de cumuler les deux emplois, je sens que je suis moins performante partout&nbsp;&raquo;,</em> reconna&icirc;t la double active, qui am&eacute;nage aussi du temps dans son planning pour sa vie de famille. Son employeur, au courant de sa situation, est assez compr&eacute;hensif, <em>&laquo;&nbsp;mais peut-on imaginer la charge de travail d'un agriculteur si l'on en est pas un&nbsp;?&nbsp;&raquo;,</em> s'interroge Isabelle Biessy.</p><h2 class="Standard"><strong>R&eacute;flexion pour la monotr</strong><strong>aite</strong></h2><p class="Standard">Le travail sur la ferme est d&eacute;j&agrave; organis&eacute; pour cumuler les deux emplois, avec par exemple une traite tardive, vers 8h30 &ndash; 9h le matin. Le troupeau montant en puissance, le t&eacute;lescopage des m&eacute;tiers va &ecirc;tre plus important. <em>&laquo;&nbsp;Je r&eacute;fl&eacute;chis pour 2023 &agrave; la monotraite, et &agrave; l'&eacute;levage des cabris sous la m&egrave;re. Cette ann&eacute;e je les ai engraiss&eacute;s au lait en poudre bio, et vendus en direct&nbsp;&raquo;,</em> explique Isabelle Biessy. C&ocirc;t&eacute; technique, elle s'appuie notamment sur l'Addear de l'Is&egrave;re, la chambre d'agriculture, l'Adabio, et l'association des producteurs fermiers du d&eacute;partement.</p><p class="Standard">La situation n'est pas tenable &agrave; terme, et la productrice compte, quand ce sera possible, se consacrer &agrave; temps plein &agrave; l'agriculture. <em>&laquo;&nbsp;La premi&egrave;re ann&eacute;e, j'&eacute;tais d&eacute;ficitaire de 9&nbsp;000&nbsp;&euro;. En 2022 j'esp&egrave;re faire 2&nbsp;000&nbsp;&euro; de b&eacute;n&eacute;fices. Normalement, en 2024, je pourrais sortir 1&nbsp;100&nbsp;&euro; mensuels de pr&eacute;l&egrave;vement priv&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;voit Isabelle Biessy. Son poste en institut sp&eacute;cialis&eacute; va-t-il lui manquer&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;C'est un m&eacute;tier que j'aime exercer. Mais en tant qu'agricultrice, m&ecirc;me si c'est fatiguant, tu choisis ta trajectoire. On est d&eacute;pendant de la m&eacute;t&eacute;o et du cours des c&eacute;r&eacute;ales, mais il y a une marge pour faire nos choix&nbsp;&raquo;.</em> Pour autant, elle esp&egrave;re garder le lien avec le social, notamment avec de l'accueil. Une partie des r&eacute;sidents de l'institut sont d&eacute;j&agrave; venus sur la ferme, et la visite des autres est pr&eacute;vue pour la rentr&eacute;e. En attendant de traverser l'Atlantique en solitaire&nbsp;?</p>


Série d’été « Ils s’organisent pour mener une double activité » (2/4). En Isère, Isabelle Biessy mène de front un poste de surveillante de nuit dans un institut pour adultes handicapés et sa ferme, où elle produit du fromage de chèvre. Son emploi dans le social sécurise son revenu pendant son installation.

Un travail de nuit pour s'installer

<p>L&rsquo;irrigation, les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, la monoculture, les milliers de litres n&eacute;cessaires &agrave; la production d&rsquo;un kilo de viande de b&oelig;uf, les exportations agroalimentaires...&nbsp;: &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-2022-surclasse-1976" target="_blank">la s&eacute;cheresse exceptionnelle de cet &eacute;t&eacute;</a>&nbsp;fait pousser les inepties, poncifs et surench&egrave;res d&eacute;magogiques avec une efficience digne d&rsquo;un goutte-&agrave;-goutte. A telle enseigne que la profession a d&ucirc; prof&eacute;rer du&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>il faut de l&rsquo;eau pour produire du lait, des c&eacute;r&eacute;ales, des fruits, des l&eacute;gumes et donc pour nourrir nos concitoyens</em>&nbsp;&raquo;. La sylviculture en a pris aussi pour son grade. On n&rsquo;est pas all&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; entendre qu&rsquo;il faudrait replanter les massifs incendi&eacute;s avec des essences non combustibles mais on n&rsquo;en &eacute;tait pas loin.</p><h2>Nous mangeons l&rsquo;eau plus que nous la buvons</h2><p>Et oui, nous mangeons l&rsquo;eau plus que nous la buvons et c&rsquo;est pour cette raison que l&rsquo;agriculture absorbe 45% de l&rsquo;eau consomm&eacute;e en France, avant d&rsquo;en relarguer une bonne partie dans l&rsquo;atmosph&egrave;re sous l&rsquo;effet de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, et le reste de finir dans nos estomacs. Non, l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise n&rsquo;est pas biberonn&eacute;e aux canons &agrave; eau et aux rampes d&rsquo;irrigation&nbsp;: c&rsquo;est une agriculture pluviale &agrave; plus de 90%. La premi&egrave;re monoculture de France, ce n&rsquo;est pas le ma&iuml;s mais la prairie permanente. Et non il ne faut pas, en France, des milliers de litres d&rsquo;eau pour produire un kilo de viande de b&oelig;uf mais entre 20 et 50 litres selon l&rsquo;INRAE, du fait justement de la pr&eacute;&eacute;minence des prairies. Notre premier exc&eacute;dent agroalimentaire, et de tr&egrave;s loin, ce sont les vins et spiritueux AOP pour lesquels l&rsquo;irrigation est tr&egrave;s circonscrite pour ne pas dire interdite. En revanche, nous importons par camions des montagnes d&rsquo;eau sous la forme de fruits et l&eacute;gumes dont nous sommes tr&egrave;s largement d&eacute;pendants, par d&eacute;faut de comp&eacute;titivit&eacute;, voire de main d&rsquo;&oelig;uvre. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mirabelle-de-lorraine-heureusement-que-l-on-est-sur-une-demi-recolte" target="_blank">En t&eacute;moigne ce producteur de mirabelles de Lorraine</a>, qui aurait eu toutes les peines du monde &agrave; r&eacute;colter tous ses fruits si le gel n&rsquo;avait pas d&eacute;cim&eacute; la moiti&eacute; de sa r&eacute;colte 2022, non assur&eacute;e.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bassines-du-poitou-a-fleur-d-eau-et-de-peau" target="_blank" title="">Bassines du Poitou&nbsp;: &agrave; fleur d&rsquo;eau... et de peau</a>
</aside>
<h2>Dans les tuyaux, le Varenne de l&rsquo;eau</h2><p>Alors oui, les syst&egrave;mes de production vont devoir &ecirc;tre modifi&eacute;s pour s&rsquo;adapter &agrave; des ph&eacute;nom&egrave;nes dont la fulgurance surprend m&ecirc;me les experts du Giec, qui s&rsquo;interrogent sur la pertinence de leurs mod&egrave;les de pr&eacute;vision. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigants-de-france-le-varenne-de-l-eau-n-est-absolument-pas-obsolete" target="_blank">Le Varenne de l&rsquo;eau agricole, tout frais &eacute;moul&eacute;, est-il calibr&eacute; pour relever les d&eacute;fis</a>&nbsp;? La profession y croit, tout du moins la FNSEA car la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne estime que le Varenne &eacute;lude le vrai sujet, &agrave; savoir le &laquo;&nbsp;<em>mod&egrave;le de l&rsquo;agriculture industrielle</em>&nbsp;&raquo;, symbolis&eacute;, entre autres, par les &laquo;&nbsp;<em>m&eacute;ga-bassines</em>&nbsp;&raquo;, synonymes de &laquo;&nbsp;<em>pratiques toujours surconsommatrices et d&eacute;vastatrices</em> (...) <em>acc&eacute;l&eacute;rant le probl&egrave;me au lieu de la r&eacute;soudre</em>&nbsp;&raquo;, comme l&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; r&eacute;cemment son porte-parole Nicolas Girod dans le quotidien <em>Le Monde</em>.</p><p>Dans un rapport publi&eacute; en 2020, intitul&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">&laquo; Changement climatique, eau, agriculture : quelles trajectoires d&rsquo;ici 2050 ? &raquo;</a>, le CGAAER (Agriculture) et le CGEDD (Transition &eacute;cologique) soulignaient que si l&rsquo;irrigation dite &laquo;&nbsp;<em>de r&eacute;silience</em>&nbsp;&raquo;, est un levier d&rsquo;adaptation au changement climatique, elle est rel&eacute;gu&eacute;e au troisi&egrave;me plan derri&egrave;re la red&eacute;finition des assolements et la gestion des sols, consid&eacute;r&eacute;s comme les premiers r&eacute;servoirs de r&eacute;tention de l&rsquo;eau. En outre, &laquo;&nbsp;<em>la rentabilisation des cou&#770;ts d&rsquo;investissement, maintenance et exploitation mobilise&#769;s par la cre&#769;ation de retenues de substitution ou des autres modes de renforcement de la ressource n&rsquo;apparait pas compatible avec les revenus de&#769;gage&#769;s par l&rsquo;agriculture</em>. <em>Sauf dans un sce&#769;nario de forte hausse des prix des productions agricoles&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;Le rapport date de juillet 2020.</p>


[Edito] Les injonctions appelant à un « changement de modèle » sont un peu courtes pour appréhender des phénomènes climatiques dont la fulgurance surprend même les experts du Giec. Reste à savoir si le Varenne de l’eau, dans les tuyaux, sera calibré pour relever les défis.

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