Il y a deux ans, lors du dernier Salon de l&rsquo;agriculture, la progression du coronavirus &agrave; travers le monde faisait la une de l&rsquo;actualit&eacute;, et ses cons&eacute;quences sur les cours des mati&egrave;res premi&egrave;res &eacute;taient d&eacute;j&agrave; palpables. Depuis, la volatilit&eacute; est le ma&icirc;tre-mot sur les march&eacute;s, et la guerre entre la Russie et l&rsquo;Ukraine l&rsquo;amplifie davantage. C&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux, fioul, gaz, engrais&nbsp;: face au manque de disponibilit&eacute; en provenance de ces deux grands pays exportateurs, toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles flambent, parfois &agrave; des niveaux jamais atteints. Le baril de p&eacute;trole, qui s&rsquo;&eacute;changeait en n&eacute;gatif il y a presque deux ans, &eacute;volue d&eacute;sormais &agrave; plus de 110 $. Et la notion de souverainet&eacute; alimentaire, qui n&rsquo;avait pas totalement disparu des discours politiques, se retrouve sur le devant de la sc&egrave;ne.La Russie et l&rsquo;Ukraine repr&eacute;sentent ensemble 30% des exportations mondiales de bl&eacute;. En l&rsquo;absence du bassin mer Noire pour les exportations, ce sont 14 millions de tonnes de bl&eacute; qui manqueront au march&eacute; mondial jusqu&rsquo;au mois de juillet. L&rsquo;enjeu de s&eacute;curit&eacute; alimentaire&nbsp;est grand pour de nombreux pays importateurs, qui doivent couvrir leurs besoins en se tournant vers d&rsquo;autres origines. La Tunisie, le Liban et les pays d&rsquo;Afrique sub-saharienne d&eacute;pendent fortement des importations, notamment ukrainiennes, et leurs stocks de fin de campagne sont faibles.<h2>Quel impact pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;?</h2>Pr&egrave;s de 25% des engrais azot&eacute;s import&eacute;s en Europe proviennent de Russie. Le pays est aussi le premier fournisseur de gaz naturel et d&rsquo;ammoniac en Europe, deux produits indispensables pour la production d&rsquo;engrais azot&eacute;s. La perspective de prix des engrais qui pourraient se maintenir &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s sur le long terme, et les inqui&eacute;tudes en mati&egrave;re de disponibilit&eacute;s, pourraient d&eacute;j&agrave; avoir des impacts sur la r&eacute;colte 2022 en France. Les surfaces de c&eacute;r&eacute;ales sem&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne ont d&rsquo;ailleurs recul&eacute; par rapport &agrave; 2021.Mais c&rsquo;est surtout pour la prochaine campagne que les questions se posent&nbsp;: quelles cultures implanter&nbsp;? Faut-il privil&eacute;gier celles peu gourmandes en azote, telles le tournesol et les l&eacute;gumineuses&nbsp;? La question se posait d&eacute;j&agrave; l&rsquo;automne dernier, mais va devenir de plus en plus capitale dans les mois &agrave; venir. Et pourrait entra&icirc;ner de profonds changements sur les exploitations.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-guerre-en-ukraine-affole-les-marches-agricoles-et-ravive-la-notion-de-souverainete-alimentaire" target="_blank" title="">[Le point des march&eacute;s] La guerre en Ukraine affole les march&eacute;s agricoles et ravive la notion de souverainet&eacute; alimentaire</a>
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[Edito] Après deux ans de pandémie et alors que l’on aurait pu espérer voir le bout du tunnel, la guerre entre la Russie et l’Ukraine tombe comme un couperet. Les conséquences sur les marchés des matières premières sont majeures, à commencer par la flambée des prix des intrants.

Guerre en Ukraine : l’effet boule de neige sur l’agriculture française

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 <figcaption>&laquo; Les d&eacute;fis de l&rsquo;installation ? S&rsquo;imposer face aux hommes &raquo;</figcaption>
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&laquo;&nbsp;Quand y a des fermes &agrave; c&eacute;der et que les agriculteurs veulent pas les c&eacute;der &agrave; des femmes, c&rsquo;est compliqu&eacute;&nbsp;&raquo;. Du haut de ses 20 ans, en BTS &agrave; l&rsquo;AgriCampus de Laval (Mayenne), Lise Echard n&rsquo;aura pas attendu le 8 mars, journ&eacute;e internationale des droits de la femme, pour faire la f&ecirc;te &agrave; la gent masculine.Et elle n&rsquo;est pas plus d&eacute;cid&eacute;e &agrave; faire des 364 autres jours de l&rsquo;ann&eacute;e le droit de la... fermer. La ferme&nbsp;! Pas pour elle. Ou alors avec plein de brebis.<h2 style="text-align:left;">2&egrave;me meilleure berg&egrave;re de France au 17&egrave;me Ovinpiades</h2>Ce projet d&rsquo;installation, elle compte le mener &agrave; bien, une fois son BTS en poche doubl&eacute; d'un certificat de sp&eacute;cialisation en ovins viande. Ce sera en Normandie, avec une reconnexion &eacute;levage - grandes cultures pas banale. On oubliait&nbsp;: Lise s&rsquo;est class&eacute;e 2&egrave;me meilleure berg&egrave;re de France au 17&egrave;me Ovinpiades le 26 f&eacute;vrier dernier, en ouverture du salon de l&rsquo;agriculture.&nbsp;&laquo;&nbsp;Pour accoucher sans la souffrance, pour le contr&ocirc;le des naissances, il a fallu des mill&eacute;naires, si nous sortons du Moyen-&acirc;ge, vos si&egrave;cles d&rsquo;infini servage, p&egrave;sent encore lourd sur la Terre...&nbsp;&raquo;&nbsp;: La&nbsp;femme est l&rsquo;avenir de l&rsquo;homme,&nbsp;Jean Ferrat, 1975.

[SIA 2022] Et si les difficultés de recrutement dans l’agriculture étaient (aussi) un problème d’acceptation des femmes ? En voilà une question saugrenue. Qu’en dit Lise, non issue du milieu agricole et candidate à l’installation ?

« Les défis de l’installation ? S’imposer face aux hommes »

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 <figcaption>&laquo; Mes parents me voyaient boulanger, j&rsquo;ai choisi &eacute;leveur &raquo;</figcaption>
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&Eacute;l&egrave;ve en 1&egrave;re ann&eacute;e de BTS Acse &agrave; Ahun (Creuse), L&eacute;on n&rsquo;est pas allergique au gluten. Mais il a plus d&rsquo;app&eacute;tence pour les cochons et pour les vaches que pour la farine. Et il se trouve que son oncle, &eacute;leveur de cochons et de vaches allaitantes dans la Creuse, n&rsquo;a pas de successeur d&eacute;sign&eacute;. L&rsquo;occasion &eacute;tait trop belle pour L&eacute;on.Une fois son BTS en poche, le jeune homme envisage de poursuivre par un certificat de sp&eacute;cialisation en conduite d&rsquo;&eacute;levage porcin, toujours dans le m&ecirc;me lyc&eacute;e, avant de se forger une premi&egrave;re exp&eacute;rience professionnelle en tant que salari&eacute;.

[SIA 2022] L’attraction exercée par les cochons et les vaches de l’oncle aura été plus forte que la farine. Léon Belligon se destine à devenir éleveur dans la Creuse dans quelques années.

« Mes parents me voyaient boulanger, j’ai choisi éleveur »

L&rsquo;alliance des deux technologies pour r&eacute;pondre avec justesse aux besoins des plantations, en termes de luminosit&eacute;, temp&eacute;rature, d&rsquo;hygrom&eacute;trie et d&rsquo;humidit&eacute;, avec la bonne quantit&eacute;, au bon moment, tout en am&eacute;liorant les conditions de travail des agriculteurs&nbsp;: tel est le sens du partenariat conclu entre Ombrea et Telequa. Il se mat&eacute;rialisera, au printemps prochain, par le lancement d&rsquo;un projet pilote dans le Sud de la France avant un d&eacute;ploiement &agrave; plus grande &eacute;chelle sur l&rsquo;ensemble du territoire.<h2>Gestion de la ressource en eau</h2>Cr&eacute;&eacute;e en 2018 &agrave; Aix-en-Provence (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), la startup Telaqua est positionn&eacute;e sur l&rsquo;optimisation de la ressource en eau utilis&eacute;e en agriculture. Elle con&ccedil;oit des capteurs connect&eacute;s permettant de piloter et de surveiller l&rsquo;irrigation &agrave; distance. Gr&acirc;ce &agrave; son application, il est possible de commander l&rsquo;ouverture des vannes, d&rsquo;analyser l&rsquo;uniformit&eacute; et le bon d&eacute;roulement des irrigations. Son objectif est de rendre cette gestion de plus en plus intelligente, voire automatique, gr&acirc;ce &agrave; son expertise autour du Machine Learning (interpr&eacute;tation et apprentissage automatique des donn&eacute;es par l&rsquo;intelligence artificielle) et de l&rsquo;IoT (Internet of Things). <h2>Gestion du microclimat</h2>De son c&ocirc;t&eacute;, Ombrea d&eacute;veloppe des ombri&egrave;res orientables destin&eacute;es &agrave; influer sur le microclimat entourant les cultures (arboriculture, mara&icirc;chage, horticulture, viticulture, plantes &agrave; parfums) en vue d&rsquo;optimiser leur croissance et de tamponner les exc&egrave;s climatiques.Ombrea revendique une r&eacute;duction des conditions stressantes (stress thermique, hydrique et oxydatif) et une temp&eacute;rature du sol syst&eacute;matiquement moins &eacute;lev&eacute;e (-6&deg;C &agrave; 10 cm pour les journ&eacute;es les plus chaudes). Sur vigne, elle cr&eacute;dite sa solution d&rsquo;une diminution de la temp&eacute;rature au niveau des grappes de -2,2&deg;C (essai IFV et Soci&eacute;t&eacute; du canal de Provence). Sur pivoine, les essais r&eacute;alis&eacute;s avec Astredhor M&eacute;diterran&eacute;e r&eacute;v&egrave;lent une &eacute;conomie d&rsquo;eau de 30% en p&eacute;riode estivale doubl&eacute;e d&rsquo;une augmentation de la qualit&eacute; florale (99% de fleurs de qualit&eacute; sup&eacute;rieure et +17 % de rendement). Sa solution peut se doubler de panneaux photovolta&iuml;ques.

Le concepteur d’ombrières orientables s’allie à la startup spécialisée dans l’optimisation de la consommation d’eau en agriculture au service de la préservation des ressources et de la protection des cultures face aléas climatiques.

Ombrea et Telequa partenaires pour préserver la ressource en eau et parer aux aléas

Apr&egrave;s deux ann&eacute;es blan-ches, les adh&eacute;rents de SDR63 avaient semble-t-il plaisir &agrave; se retrouver pour &eacute;changer sur l&rsquo;activit&eacute; et l&rsquo;actualit&eacute; de leur service de remplacement. Laurine Graive, responsable administrative de la structure, s&rsquo;est attel&eacute;e &agrave; dresser le bilan des activit&eacute;s 2020 et 2021 marqu&eacute; par un maintien global du nombre de journ&eacute;es de remplacement, soit 11&nbsp;944 en 2020 et 11 919 en 2021. Les remplacements pour motifs cong&eacute;s, sant&eacute; et cong&eacute;s maternit&eacute;/paternit&eacute; constituent toujours le trio gagnant, soit en moyenne 42% pour les cong&eacute;s, 33,5% pour la sant&eacute; et 19,5% pour maternit&eacute; et paternit&eacute;. Les cong&eacute;s pour compl&eacute;ment de main-d&rsquo;&oelig;uvre, mandat professionnel et formation se partagent les 4 &agrave; 5% restants de l&rsquo;activit&eacute; remplacement.&nbsp;Le contexte sanitaire n&rsquo;a pas &eacute;pargn&eacute; le fonctionnement des remplacements en 2020 et 2021, obligeant parfois &agrave; d&eacute;caler des interventions chirurgicales, abandonner ou reporter des cong&eacute;s, des r&eacute;unions ou formations. Subtilit&eacute; du cong&eacute; paternit&eacute; Les collaborations de SDR63 avec ses partenaires s&rsquo;inscrivent dans la continuit&eacute;. La Chambre d&rsquo;agriculture du Puy-de-D&ocirc;me met &agrave; disposition des locaux et prend en charge une partie des salaires de l&rsquo;&eacute;quipe administrative. La R&eacute;gion poursuit son aide &agrave; la prise de responsabilit&eacute; aupr&egrave;s des agriculteurs adh&eacute;rents au SDR63, &eacute;lus au sein de collectivit&eacute;s locales. Le D&eacute;partement accompagne financi&egrave;rement les adh&eacute;rents SDR dans la formation de sapeur-pompier. Enfin, une convention annuelle avec le Cr&eacute;dit Agricole Centre-France soutient l&rsquo;action du Service de Remplacement. De son c&ocirc;t&eacute;, la MSA poursuit son aide en cas de maladie ou d&eacute;c&egrave;s, dans les m&ecirc;mes conditions qu&rsquo;auparavant. Un changement est intervenu dans le cadre de la prise en charge du cong&eacute; paternit&eacute; r&eacute;form&eacute; depuis le 1er juillet dernier. La dur&eacute;e maximale est d&eacute;sormais de 25 jours (vs 11 jours). La subtilit&eacute; de la r&eacute;forme tient &agrave; l&rsquo;obligation pour le p&egrave;re de &laquo;&nbsp;prendre obligatoirement 7 jours d&egrave;s la naissance de l&rsquo;enfant, au risque sinon de perdre la totalit&eacute; du versement de l&rsquo;allocation de remplacement de paternit&eacute;&nbsp;&raquo; explique Laurine Graive. &laquo;&nbsp;Une condition qui peut vite se transformer en casse-t&ecirc;te si la demande n&rsquo;est pas suffisamment anticip&eacute;e, alerte Jean-Luc Tourreix responsable du secteur de Rochefort-Montagne. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;importance d&rsquo;&ecirc;tre pro-actif sur le montage du dossier et de l&rsquo;envoyer au moins 2 mois avant la date pr&eacute;sum&eacute;e de l&rsquo;accouchement. &raquo; Le partenariat avec Groupama a aussi &eacute;volu&eacute; au 1er janvier 2021 &agrave; travers la r&eacute;vision du contrat d&rsquo;assurance groupe pour le remplacement en cas de maladie, accident ou d&eacute;c&egrave;s. Trois options sont d&eacute;sormais propos&eacute;es avec pour chacune un nombre annuel de jours et d&rsquo;heures et un tarif. &laquo;&nbsp;Ce contrat permet de minimiser le co&ucirc;t du remplacement qui est pris en charge &agrave; partir du 1er jour de l&rsquo;arr&ecirc;t de travail sans aucun jour de carence &raquo; assure Laurine Graive. Pr&eacute;server les emplois Autre th&egrave;me &eacute;voqu&eacute; &agrave; l&rsquo;occasion de l&rsquo;assembl&eacute;e&nbsp;: l&rsquo;emploi. Un sujet sensible qui renvoie &agrave; la notion d&rsquo;engagement au sein du collectif. &laquo;&nbsp;Nous devons veiller &agrave; cr&eacute;er de l&rsquo;activit&eacute; pour garder et fid&eacute;liser nos salari&eacute;s&nbsp;&raquo; explique Daniel Morel, pr&eacute;sident du secteur de Bourg Lastic. Cela suppose que l&rsquo;adh&eacute;rent s&rsquo;engage &agrave; prendre 4 &agrave; 6 jours de remplacement par an pour avoir toujours un ou plusieurs salari&eacute;s qui connaissent l&rsquo;exploitation en cas de coups durs&nbsp;; qu&rsquo;il optimise sa tr&eacute;sorerie via le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t &laquo;&nbsp;cong&eacute;s&nbsp;&raquo; ; qu&rsquo;il apprenne &agrave; manager son remplacement et fasse partie d&rsquo;un collectif d&rsquo;agriculteurs. &nbsp;La cr&eacute;ation au 1er octobre 2021 de l&rsquo;association Terre d&rsquo;emplois 63 dans laquelle le Service de remplacement est partie prenante aux c&ocirc;t&eacute;s de la chambre d&rsquo;agriculture, la Fdcuma63, Agri emploi 63, la Fnsea et JA, constitue un autre moyen de &laquo;&nbsp;pallier le manque de main-d&rsquo;&oelig;uvre inqui&eacute;tant en agriculture&nbsp;&raquo; souligne Olivier Cohadon, pr&eacute;sident du secteur de Pontgibaud. L&rsquo;objectif de terre d&rsquo;emplois63 est avant tout de promouvoir les m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture aupr&egrave;s d&rsquo;un public &eacute;loign&eacute; du milieu agricole.

Top départ des assemblées de secteur du service de remplacement du Puy-de-Dôme. La première d’entre elles se tenait le 28 février à Cisternes la Forêt et regroupait Pontgibaud, Pontaumur, Bourg Lastic et Rochefort-Montagne.

"S'engager pour mieux être remplacé"

&laquo;&nbsp;Moi ce que je veux pour l&rsquo;agriculture, c&rsquo;est des prix, pas des primes&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Romain Poignard, futur &eacute;leveur laitier dans le Doubs. &laquo;&nbsp;On est bien d&rsquo;accord&nbsp;&raquo;, lui a emboit&eacute; Julien Denormandie. Le ministre de l&rsquo;Agriculture &eacute;tait de passage &agrave; la salle de traite du Salon de l&rsquo;agriculture ce 1er mars, au moment o&ugrave; Romain, 26 ans, trayait Javeline, sa montb&eacute;liarde en 6&egrave;me ann&eacute;e de lactation.Pour Romain, le compte &agrave; rebours a d&eacute;marr&eacute;&nbsp;: apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; salari&eacute; pendant cinq ans dans une exploitation, le temps de l&rsquo;installation est venu. Le 1er avril, il rejoindra le Gaec de ses parents &agrave; Bouclans (Doubs).<div class="citation">
 "La passion ne fait pas tout, on se bat pour Romain et tant d&rsquo;autres pour am&eacute;liorer la r&eacute;mun&eacute;ration&nbsp;"
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Le futur &eacute;leveur est totalement conscient de la &laquo;&nbsp;chance&nbsp;&raquo; qu&rsquo;il a de pouvoir s&rsquo;installer en rejoignant une exploitation &laquo;&nbsp;tr&egrave;s bien tenue&nbsp;&raquo;, peu endett&eacute;e et produisant du lait pour la fili&egrave;re comt&eacute;, un mod&egrave;le s&rsquo;il en est.&nbsp;Le comt&eacute; a en effet tout compris, pour ne pas dire tout &laquo;&nbsp;comprix&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/4/8/4368421-1-fre-FR/22f0a800ba48-capture-d-e-cran-2022-03-01-a-10-21-49-jpg" alt="&laquo; Moi ce que je veux pour l&rsquo;agriculture, c&rsquo;est des prix, pas des primes &raquo; : un jeune &eacute;leveur et un ministre en phase, au Salon de l&rsquo;agriculture" height="1048" width="1984" /><figcaption>&laquo; Moi ce que je veux pour l&rsquo;agriculture, c&rsquo;est des prix, pas des primes &raquo; : un jeune &eacute;leveur et un ministre en phase, au Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;La passion ne fait pas tout, on se bat pour Romain et tant d&rsquo;autres pour am&eacute;liorer la r&eacute;mun&eacute;ration&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Julien Denormandie. Pour le ministre, cette date du 1er mars est tout sauf anodine puisqu&rsquo;elle marque la fin des n&eacute;gociations commerciales, sous tension comme jamais. La loi Egalim 2 est cens&eacute;e sortir les agriculteurs de l&rsquo;&eacute;tau dans lequel l&rsquo;enserre la distribution et par ricochet l&rsquo;industrie. Le verdict est imminent.<div class="citation">
 "Pas d&rsquo;agrandissement, pas de travail par-dessus la t&ecirc;te, c&rsquo;est pas l&rsquo;objectif&nbsp;"
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A chacun ses d&eacute;fis. Celui de Romain, c&rsquo;est de perp&eacute;tuer l&rsquo;exploitation familiale. Le jeune &eacute;leveur va chausser les bottes de ses parents, en s&rsquo;appuyant sur les aplombs, &agrave; commencer par le maintien en l&rsquo;&eacute;tat actuel de l&rsquo;effectif (40 vaches) et de la surface (100 ha). &laquo;&nbsp;Pas d&rsquo;agrandissement, pas de travail par-dessus la t&ecirc;te, c&rsquo;est pas l&rsquo;objectif&nbsp;&raquo;, argumente Romain Ce n&rsquo;est pas la derni&egrave;re vertu de la fili&egrave;re comt&eacute; que de contenir la course &agrave; l&rsquo;agrandissement.&nbsp;&laquo; Mais il y a toujours mati&egrave;re &agrave; progresser sur la qualit&eacute;, la qualit&eacute; des fourrages, la qualit&eacute; du lait, la qualit&eacute; du travail&nbsp;&raquo;.&nbsp;<div class="citation">
 "Le juge de paix de la souverainet&eacute; alimentaire, c&rsquo;est l&rsquo;installation des jeunes, il faut absolument que l&rsquo;on r&eacute;ussisse"
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Face au jeune &eacute;leveur, le ministre d&eacute;fend son bilan sur le plan de l&rsquo;installation, avec notamment la revalorisation du paiement jeunes agriculteurs &agrave; compter du 1er janvier 2023 ou encore le renforcement de la r&eacute;gulation du foncier par l&rsquo;encadrement des cessions de parts sociales. &laquo;&nbsp;Le juge de paix de la souverainet&eacute; alimentaire, c&rsquo;est l&rsquo;installation des jeunes, il faut absolument que l&rsquo;on r&eacute;ussisse&nbsp;&raquo;, argumente Julien Denormandie. Selon le ministre, la &laquo;&nbsp;grande loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;, annonc&eacute;e par Emmanuel Macron lors de l&rsquo;inauguration du Salon de l&rsquo;agriculture reposera sur &laquo; le triptyque&nbsp;r&eacute;mun&eacute;ration, formation, installation&nbsp;&raquo;.&nbsp;Avec son BTS Acse, son Certificat de sp&eacute;cialisation en &eacute;levage, son installation imminente et s&eacute;curisante, Romain coche toutes les cases.

A J-30 de son installation dans le Doubs, Romain Poignard a reçu le soutien du ministre de l’Agriculture, au « cul » de Javeline. Pour Julien Denormandie, l’installation des jeunes sera « le juge de paix de la souveraineté alimentaire ».

Romain et Julien (Denormandie) : « On veut des prix, pas des primes »

&laquo;&nbsp;Le bien-&ecirc;tre animal est une attente forte de la soci&eacute;t&eacute;. Cela ne nous pose aucun probl&egrave;me car nous sommes tr&egrave;s &agrave; l&rsquo;aise avec les pratiques que l&rsquo;on a en France&nbsp;&raquo;, affirme Emmanuel Bernard, pr&eacute;sident de la section bovine d'Interbev. A l&rsquo;occasion du Salon de l&rsquo;agriculture, l&rsquo;interprofession du b&eacute;tail et de la viande a annonc&eacute; le lancement de l&rsquo;application digitale Boviwell pour l&rsquo;&eacute;valuation du bien-&ecirc;tre animal dans les &eacute;levages. L&rsquo;outil Boviwell existe depuis 2018 et est utilis&eacute; dans certaines fili&egrave;res lait et viande. &Eacute;labor&eacute; &agrave; l&rsquo;origine par l&rsquo;entreprise Moy Park, qui produit des steaks hach&eacute;s pour McDonald&rsquo;s, l&rsquo;outil a &eacute;t&eacute; construit en lien avec des chercheurs, des organisations agricoles ainsi que des ONG. Il est bas&eacute; sur les cinq libert&eacute; fondamentales du bien-&ecirc;tre animal&nbsp;: ne pas souffrir de faim ni de soif, ne pas souffrir d&rsquo;inconfort, ne pas souffrir de douleurs, ne pas &eacute;prouver de peur ou de d&eacute;tresse, et pouvoir exprimer des comportements normaux pour son esp&egrave;ce. Le diagnostic dans les &eacute;levages se fait avec un technicien (350 techniciens ont &eacute;t&eacute; form&eacute;s &agrave; l&rsquo;outil dans 120 structures) en trois &eacute;tapes. Dans un premier temps, un entretien a lieu avec l&rsquo;&eacute;leveur dans son bureau, pour recueillir les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;exploitation ainsi que la vision de l&rsquo;&eacute;leveur sur les attentes soci&eacute;tales. Puis, le technicien effectue une s&eacute;rie de mesures dans l&rsquo;&eacute;levage (points d&rsquo;abreuvement, densit&eacute;, &eacute;tat des animaux&hellip;) et observe les animaux dans leur environnement. Enfin, le technicien interpr&egrave;te les r&eacute;sultats calcul&eacute;s par l&rsquo;outil et identifie avec l&rsquo;&eacute;leveur ses bonnes pratiques et ses axes de progr&egrave;s. L&rsquo;&eacute;leveur peut &eacute;galement comparer ses r&eacute;sultats &agrave; l&rsquo;ensemble des autres &eacute;leveurs ayant r&eacute;alis&eacute; le diagnostic. &laquo;&nbsp;Le lancement de l&rsquo;application mobile va permettre de faciliter les &eacute;changes entre l&rsquo;&eacute;leveur et le technicien&nbsp;&raquo;, indique Emmanuel Bernard.<h2>Int&eacute;gration au Label rouge</h2>A ce jour, pr&egrave;s de 5000 diagnostics ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s dans des &eacute;levages laitiers et allaitants, dont 1000 en Label Rouge. &laquo;&nbsp;93% des &eacute;levages ont &eacute;t&eacute; diagnostiqu&eacute;s "sup&eacute;rieurs" ou "excellents"&nbsp;&raquo;, indique Emmanuel Bernard. L&rsquo;objectif de la fili&egrave;re est d&eacute;sormais de g&eacute;n&eacute;raliser la r&eacute;alisation du diagnostic Boviwell pour l&rsquo;ensemble des 16&nbsp;000 &eacute;levages bovins en Label Rouge, et de l&rsquo;inclure dans le processus de certification. Le diagnostic devra &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; tous les trois ans.A terme, l&rsquo;outil pourrait &ecirc;tre utilis&eacute; sur toutes les exploitations bovines, dans l&rsquo;objectif d&rsquo;alimenter une base de donn&eacute;es nationale offrant une photographie du niveau de bien-&ecirc;tre des bovins dans les &eacute;levages fran&ccedil;ais. Il permettra &eacute;galement de d&eacute;cider des axes de progr&egrave;s collectifs &agrave; piloter par les interprofessions, si des points de faiblesse sont constat&eacute;s. &laquo;&nbsp;Le but n&rsquo;est pas de juger ou de punir, mais de pouvoir aider les &eacute;leveurs &agrave; s&rsquo;am&eacute;liorer&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Emmanuel Bernard, qui pr&eacute;vient&nbsp;: &laquo;&nbsp;nous ne voulons pas que la GMS s&rsquo;en serve comme outil de segmentation&nbsp;&raquo;.

Interbev entend généraliser le déploiement du diagnostic de bien-être animal Boviwell dans les élevages bovins laitiers et allaitants, à commencer par les exploitations Label rouge.

L’élevage bovin français se place en pointe sur le bien-être animal

Gratuite et ouverte &agrave; tous, <a href="https://www.youzful-by-ca.fr/" target="_blank">la plateforme Youzful</a> ambitionne de favoriser l&rsquo;emploi local en faisant se rencontrer partout en France les comp&eacute;tences et les besoins d&rsquo;acteurs &eacute;conomiques tr&egrave;s divers, qu&rsquo;ils soient artisans, agriculteurs ou PME.Les employeurs peuvent partager leurs offres d&rsquo;emploi aupr&egrave;s de jeunes, que ce soit pour un stage, un contrat de professionnalisation ou d&rsquo;apprentissage, un CDD ou encore un CDI.&laquo;&nbsp;En publiant gratuitement vos offres d&rsquo;emploi sur la plateforme, vous avez la possibilit&eacute; de vous adresser directement aux jeunes de votre r&eacute;gion, en toute simplicit&eacute; et en toute autonomie : gestion de vos annonces, &eacute;changes avec les jeunes via la messagerie priv&eacute;e, tout est &agrave; votre main&nbsp;&raquo;, indique-t-on chez Youzful.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Youzful organise une mini-conf&eacute;rence sur le Salon de l&rsquo;agriculture le vendredi 4 mars de 17h &agrave; 17h30 sur le stand du Cr&eacute;dit Agricole (hall 4, stand B028) : &laquo; Youzful, la plateforme qui vous accompagne dans votre recrutement &raquo;.
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Lancée début 2021 par le Crédit Agricole, la plateforme Youzful vise à connecter dans les territoires les jeunes avec les entreprises et les professionnels qui recrutent.

Youzful : une plateforme pour recruter des jeunes

La guerre entre l&rsquo;Ukraine et la Russie amplifie la hausse des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, du p&eacute;trole et du gaz. Le 28 f&eacute;vrier, le prix du baril de p&eacute;trole a ainsi d&eacute;pass&eacute; le niveau symbolique des 100 $. Les cours de l&rsquo;ammonitrate, des engrais de fond ou de la solution azot&eacute;e, qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; &eacute;lev&eacute;s depuis plusieurs mois, demeurent sur des niveaux record. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Ukraine et la Russie d&eacute;tiennent des positions dominantes sur le march&eacute; mondial des mati&egrave;res premi&egrave;res&nbsp;&raquo;, rappelle Marc Zribi, chef de l&rsquo;unit&eacute; Grains et sucre de FranceAgriMer. &laquo;&nbsp;La Russie repr&eacute;sente 13% du commerce mondial des produits interm&eacute;diaires d&rsquo;engrais (ammoniac, roche de phosphates, souffre), et 16% des &eacute;changes d&rsquo;engrais finis&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.Suite &agrave; l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par l&rsquo;arm&eacute;e russe le 24 f&eacute;vrier, les &Eacute;tats-Unis et l&rsquo;Union europ&eacute;enne ont pris de lourdes sanctions &agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;&eacute;conomie russe, emp&ecirc;chant notamment les banques russes d&rsquo;effectuer la plupart de leurs transactions financi&egrave;res et bloquant ainsi les exportations.&laquo;&nbsp;En plus de la hausse du prix des engrais, la question de leur disponibilit&eacute; va se poser&nbsp;&raquo;, affirme Marc Zribi. La Russie repr&eacute;sente 24% des exportations mondiales d&rsquo;ammoniac, 40% de celles de nitrate d&rsquo;ammonium, 17% des engrais phosphat&eacute;s et 20% de la potasse. &laquo;&nbsp;Le Br&eacute;sil est de loin le premier acheteur et une rupture des volumes achet&eacute;s par le Br&eacute;sil ne pourra &ecirc;tre compens&eacute;e par le Canada, l&rsquo;Allemagne, Isra&euml;l ou la Jordanie&nbsp;&raquo;, analyse Marc Zribi.Outre la question des engrais, le co&ucirc;t et la disponibilit&eacute; des tourteaux de tournesol &agrave; destination de l&rsquo;alimentation animale est &eacute;galement un enjeu important pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. L&rsquo;Ukraine repr&eacute;sente en effet 50% des exportations mondiales d&rsquo;huile de tournesol. A ce jour, &laquo;&nbsp;plus aucun navire ne part des ports ukrainiens&nbsp;&raquo;, indique Marc Zribi.<aside class="read-also">
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La crise russo-ukrainienne provoque une hausse des cours des intrants, mais fait également craindre une baisse de disponibilité des engrais sur la scène internationale.

Guerre Ukraine-Russie : des conséquences sévères pour les engrais

Au dernier pointage, en date du 24 f&eacute;vrier, la France totalisait 369 foyers d&rsquo;influenza hautement pathog&egrave;ne (IAHP), dont 348 dans le Sud-Ouest et 230 dans les Landes. Si l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie n&rsquo;est pas &eacute;radiqu&eacute;e, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grippe-aviaire-226-communes-depeuplees-jusqu-a-1-3-millions-de-volailles-abattues" target="_blank">le d&eacute;peuplement d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 20 janvier dernier et concernant 226 communes</a> aux confins des Landes (161 communes), du Gers (39 communes) et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques (26 communes) a permis de stabiliser la situation au point d&rsquo;envisager la remise en place des jeunes galliformes et palmip&egrave;des, annonce le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;. Moyennant le respect d&rsquo;un strict protocole au sein des ex-foyers (nettoyage, d&eacute;sinfection, vide sanitaire de trois semaines...), le repeuplement pourra s&rsquo;op&eacute;rer &agrave; compter du 29 mars,<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Conf&rsquo; et le Modef demandent un moratoire</h2>Depuis le d&eacute;but de la crise sanitaire, 4,18 millions de volailles ont &eacute;t&eacute; abattues, ce qui fait de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours la plus grave des quatre crises sanitaires subies au cours des six ann&eacute;es pass&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-france-passe-au-statut-de-risque-eleve" target="_blank">en d&eacute;pit du confinement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; des volailles d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 5 novembre dernier, dat&eacute; du passage du risque mod&eacute;r&eacute; &agrave; &eacute;lev&eacute;</a>. &laquo;&nbsp;Pour la prochaine saison, va-t-on continuer &agrave; donner les cl&eacute;s du camion aux chauffards qui avec leur feuille de route nous ont conduit dans le mur ?&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interrogent la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le Modef dans un communiqu&eacute; commun.Les deux organisations demandent un moratoire sur les conditions de reprises de la production. &laquo;&nbsp;Avant tout red&eacute;marrage, il faut agir sur les densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage, les flux de transports d&rsquo;animaux et d&rsquo;humains et mettre enfin en place des analyses de risques par exploitation. C&rsquo;est &agrave; l&rsquo;Etat de reprendre en main la gestion de la grippe aviaire&nbsp;&raquo;, font-elles savoir.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;Anvol s&rsquo;inqui&egrave;te du projet exp&eacute;rimental de vaccination</h2>A l&rsquo;automne dernier, le minist&egrave;re avait singuli&egrave;rement renforc&eacute; l&rsquo;arsenal pr&eacute;ventif afin d&rsquo;endiguer une &eacute;pizootie qui d&eacute;passe largement les fronti&egrave;res nationales. L&rsquo;enqu&ecirc;te &eacute;pid&eacute;miologique, diligent&eacute;e le 20 janvier dans la foul&eacute;e du plan de d&eacute;peuplement et au sujet de laquelle le minist&egrave;re n&rsquo;a communiqu&eacute; aucune information &agrave; ce stade, fournira peut-&ecirc;tre de nouvelles pistes nouvelles.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-l-anses-contre-l-influenza-aviaire-il-faut-renforcer-la-biosecurite-et-reduire-les-deplacements" target="_blank" title="">Pour l&rsquo;Anses, contre l'influenza aviaire, il faut renforcer la bios&eacute;curit&eacute; et r&eacute;duire les d&eacute;placements</a>
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Face &agrave; ce qui ressemble de plus en plus &agrave; de l&rsquo;impuissance, le minist&egrave;re s&rsquo;est r&eacute;solu &agrave; exp&eacute;rimenter la piste vaccinale des palmip&egrave;de, l&rsquo;esp&egrave;ce la plus sensible au virus.Mais cette solution, interdite en Europe, pourrait d&eacute;placer le probl&egrave;me sur le terrain &eacute;conomique. &laquo;&nbsp;Nous soutenons l&rsquo;exp&eacute;rimentation mais il est tr&egrave;s risqu&eacute; d&rsquo;annoncer le lancement d&rsquo;une &eacute;tude exp&eacute;rimentale en France avant d&rsquo;avoir convaincu nos partenaires europ&eacute;ens, voire nos clients internationaux de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique de cette d&eacute;marche, d&eacute;clare Paul Lopez, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des industries avicoles (FIA), membre de l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession&nbsp;des volailles de chair. En g&eacute;n&eacute;tique comme en viande, c&rsquo;est un terrain particuli&egrave;rement fertile pour nos pays concurrents qui se servent de ces d&eacute;clarations pour dire que la France n&rsquo;est plus un pays dans lequel on peut avoir confiance sur le plan sanitaire, ce qui est une h&eacute;r&eacute;sie. Suite aux premi&egrave;res d&eacute;clarations, certaines entreprises de g&eacute;n&eacute;tique ne comprennent pas que la France, ayant &eacute;t&eacute; le berceau des souches pour la diversification des volailles, prenne cette orientation. Ces entreprises ne vont plus investir en France et pourraient m&ecirc;me quitter le territoire&nbsp;&raquo;.

Le dépeuplement préventif décrété le 20 janvier a permis de stabiliser l’épidémie dans le Sud-Ouest, moyennant l’abattage de 4,18 millions de volailles. La confédération paysanne et le Modef demandent un moratoire sur les conditions de reprise de la production. L’Anvol s’inquiète du projet expérimental de vaccination.

Influenza aviaire : le début de repeuplement fixé au 29 mars dans le Sud-Ouest

En France, le dernier recensement agricole a mis en lumi&egrave;re <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank">le vieillissement de la population agricole&nbsp;</a>: en 2020, 58% des chefs d&rsquo;exploitation ont plus de 50 ans, et la proportion de jeunes exploitants de moins de 40 ans ne repr&eacute;sente que 20%.Le constat du vieillissement de la population agricole est pire &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;: seuls 11% des agriculteurs sont &acirc;g&eacute;s de moins de 40 ans et un chef d&rsquo;exploitation sur trois a plus de 65 ans.Dans une &eacute;tude publi&eacute;e en avril 2021, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est attach&eacute;e &agrave; &eacute;valuer si la Pac favorisait le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture. &laquo;&nbsp;La r&eacute;ponse est oui et non&nbsp;&raquo;, indique Sophie H&eacute;laine, cheffe d&rsquo;unit&eacute; &agrave; la DG Agri de la Commission europ&eacute;enne.&nbsp;Oui car les aides cibl&eacute;es pour les jeunes agriculteurs permettent de soutenir &eacute;conomiquement les fermes, notamment pendant les premi&egrave;res ann&eacute;es de l&rsquo;installation. &laquo;&nbsp;Mais ces aides ne sont pas suffisantes en ce qui concerne l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la terre et l&rsquo;acc&egrave;s au capital&nbsp;&raquo;, expose-t-elle.<h2>Des freins majeurs</h2>A l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE, les jeunes agriculteurs ont moins de chance d&rsquo;obtenir un financement que les g&eacute;n&eacute;rations plus &acirc;g&eacute;es, et le taux de rejet est sup&eacute;rieur. &laquo; Les jeunes essuient pr&egrave;s de 27% de refus contre 9% pour le reste de la population &raquo;, pr&eacute;cise Sophie H&eacute;laine.Quant &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la terre, il reste toujours un frein majeur, dans un contexte o&ugrave; seulement 8% des terres sont mis &agrave; la vente chaque ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;La famille demeure le principal moyen d&rsquo;acc&egrave;s aux terres, note Sophie H&eacute;laine. Les mesures de la Pac ne sont pas adapt&eacute;es &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s aux terres pour les hors-cadres&nbsp;&raquo;.Or, le foncier rel&egrave;ve de la comp&eacute;tence propre de chaque Etat membre de l&rsquo;UE. &laquo;&nbsp;Cela fait partie de la souverainet&eacute; d&rsquo;un pays. Mais beaucoup de sujets peuvent &ecirc;tre trait&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, indique Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. Dans une communication dat&eacute;e de novembre 2017, la Commission europ&eacute;enne estimait d&rsquo;ailleurs que le foncier &eacute;tait un point important dans la lutte contre la concentration des terres, pour favoriser l&rsquo;installation et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, et maintenir des formes d&rsquo;exploitation familiales sur le territoire europ&eacute;en.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank" title="">Ce que Terre de liens attend d&rsquo;une &laquo; grande loi fonci&egrave;re &raquo;</a>
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<h2>Politiques de r&eacute;gulation</h2>Dans le cadre de la r&eacute;forme de la Pac, l&lsquo;enveloppe allou&eacute;e aux paiements directs pour les jeunes agriculteurs a &eacute;t&eacute; augment&eacute;e. Elle est pass&eacute;e de 2 &agrave; 3% du budget total de la Pac. La Commission a demand&eacute; &agrave; chaque pays de d&eacute;tailler sa strat&eacute;gie en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations au sein des Plan strat&eacute;giques nationaux (PSN). Mais les mod&egrave;les en mati&egrave;re de foncier agricole divergent &eacute;norm&eacute;ment entre les pays. Ainsi, &agrave; l&rsquo;inverse d&rsquo;un pays comme le Danemark tr&egrave;s lib&eacute;ral, &laquo;&nbsp;la France est pionni&egrave;re sur de nombreux &eacute;l&eacute;ments concernant l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;, constate Sophie H&eacute;laine. Le nombre de plus en plus important de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nima-des-ovni-a-faire-atterrir-dans-les-cours-de-ferme" target="_blank">candidats &agrave; l&rsquo;installation non issus du milieu agricole (Nima)</a>, le prouve. &laquo;&nbsp;Les dispositifs de r&eacute;gulation permettent d&rsquo;installer des profils non issus du milieu agricole ou hors-cadre familial&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite Emmanuel Hyest.Dans son rapport, la Commission europ&eacute;enne conclut ainsi que &laquo;&nbsp;les mesures de la Pac pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans le secteur agricole sont tr&egrave;s efficaces dans les cas o&ugrave; des politiques nationales, r&eacute;gionales et locales compl&eacute;mentaires soutiennent et renforcent le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;&raquo;.

A l’occasion du Salon de l’agriculture, la fédération nationale des Safer a organisé un débat autour du foncier agricole à l’échelle européenne, en se penchant sur le rôle de la Pac dans l’installation des jeunes agriculteurs.

La Pac favorise-t-elle le renouvellement des générations ?

Feu vert pour la viande rouge abattue dans le grand camion blanc&nbsp;: apr&egrave;s deux agr&eacute;ments conditionnels de trois mois, le camion d&rsquo;abattage mobile vient de d&eacute;crocher son agr&eacute;ment d&eacute;finitif de la part des autorit&eacute;s. &laquo;&nbsp;Au plan sanitaire, nous r&eacute;pondons aux m&ecirc;mes exigences que les abattoirs conventionnels, se r&eacute;jouit Emilie Jeannin, pr&eacute;sidente du B&oelig;uf &eacute;thique. En prime, nous avons apport&eacute; la preuve qu&rsquo;il &eacute;tait possible de faire ressuyer des viandes en 24 heures dans une unit&eacute; mobile&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-abattage-a-la-ferme-un-petit-pas-de-cote-pour-l-animal-et-pour-l-humanite" target="_blank" title="">L&rsquo;abattage &agrave; la ferme, un petit pas de c&ocirc;t&eacute; pour l&rsquo;animal et pour l&rsquo;humanit&eacute;</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&Eacute;leveurs et acheteurs au rendez-vous</h2>Le d&eacute;fi sanitaire &eacute;tant relev&eacute;, &laquo;&nbsp;mais jamais d&eacute;finitivement acquis&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Emilie Jeannin, l&rsquo;entreprise peut se focaliser sur la partie commerciale du projet. Deux d&eacute;fis en un puisqu&rsquo;il s&rsquo;agit de convaincre &agrave; la fois des &eacute;leveurs et des acheteurs, le B&oelig;uf &eacute;thique assumant la mise en march&eacute; de la viande d&eacute;coup&eacute;e et conditionn&eacute;e. Avec deux arguments poids lourds que sont la r&eacute;mun&eacute;ration et la bien-traitance animale, les &eacute;leveurs sont bel et bien au rendez-vous. &laquo;&nbsp;Chaque &eacute;leveur nous confie en moyenne entre 8 et 10 b&ecirc;tes, ce qui &eacute;quivaut &agrave; deux journ&eacute;es d&rsquo;abattage&nbsp;&raquo;, indique Emilie Jeannin, elle-m&ecirc;me &eacute;leveuse en C&ocirc;te-d&rsquo;Or et cliente parmi d&rsquo;autres. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/1/6/4366105-1-fre-FR/9af753b94d53-capture-d-e-cran-2022-02-27-a-10-24-26-jpg" alt="Emilie Jeannin : &laquo; sur un produit attaqu&eacute; qu&rsquo;est la viande, on permet aux restaurateurs de remettre du sens sur leur carte &raquo;" height="976" width="1434" /><figcaption>Emilie Jeannin : &laquo; sur un produit attaqu&eacute; qu&rsquo;est la viande, on permet aux restaurateurs de remettre du sens sur leur carte &raquo;</figcaption></figure>

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 "Les retours des consommateurs finaux sont tr&egrave;s positifs et remontent jusqu&rsquo;aux &eacute;leveurs"
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Du c&ocirc;t&eacute; des acheteurs, les bouchers et restaurateurs constituent le plus gros de la client&egrave;le, aux c&ocirc;t&eacute;s de la vente en ligne, la pr&eacute;sence sur quelques march&eacute;s de plein vent. Le B&oelig;uf &eacute;thique commence &agrave; aborder la GMS via le r&eacute;seau Biocoop. &laquo;&nbsp;Les retours des consommateurs finaux sont tr&egrave;s positifs et remontent jusqu&rsquo;aux &eacute;leveurs, ce n&rsquo;est pas la moindre vertu du projet, d&eacute;clare la pr&eacute;sidente. Quant aux restaurateurs, outre la satisfaction de leur client&egrave;le, c&rsquo;est aussi pour eux l&rsquo;occasion de remettre du sens sur leur carte, sur un produit attaqu&eacute; qu&rsquo;est la viande&nbsp;&raquo;.Le B&oelig;uf &eacute;thique vient de signer un contrat avec le groupe Barri&egrave;re, qui exploite des h&ocirc;tels de luxe et des casinos.&nbsp;L&rsquo;entreprise cl&ocirc;turera son premier exercice au mois de juin prochain. Premi&egrave;re ann&eacute;e et mont&eacute;e en charge obligent, il sera dans le rouge. Le camion esp&egrave;re passer &agrave; l&rsquo;orange voire au vert en 2023.

Le camion d’abattage répond aux mêmes impératifs sanitaires que les abattoirs « en dur ». Au plan commercial, le Bœuf éthique poursuit sa route, avec la triple caution des éleveurs, des acheteurs et des consommateurs.

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