<h2 style="text-align:left;">Qu&rsquo;est-ce que la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC)&nbsp;?</h2>Adopt&eacute;e en 2015 puis r&eacute;vis&eacute;e en 2019, la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC) formalise l&rsquo;engagement de la France &agrave; lutter contre le changement climatique, avec l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050.La strat&eacute;gie tient en quatre points&nbsp;: d&eacute;carboner compl&egrave;tement l&rsquo;&eacute;nergie utilis&eacute;e &agrave; l&rsquo;horizon 2050 (&agrave; l&rsquo;exception du transport a&eacute;rien), r&eacute;duire de 50% les consommations d&rsquo;&eacute;nergie dans tous les secteurs d&rsquo;activit&eacute;, r&eacute;duire au maximum les &eacute;missions non &eacute;nerg&eacute;tiques, issues tr&egrave;s majoritairement du secteur agricole et des proc&eacute;d&eacute;s industriels et enfin augmenter et s&eacute;curiser les puits de carbone, c&rsquo;est-&agrave;-dire les &eacute;cosyst&egrave;mes naturels et les proc&eacute;d&eacute;s et les mat&eacute;riaux capables de capter une quantit&eacute; significative de CO2 (sols, for&ecirc;ts, biomat&eacute;riaux, technologies de capture et stockage du carbone).<h2 style="text-align:left;">Quelle est la part de l&rsquo;agriculture dans les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES)&nbsp;?</h2>En France, l&rsquo;agriculture est responsable de 20% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre que sont le protoxyde d&rsquo;azote (N2O), le m&eacute;thane (CH4) et le dioxyde de carbone (CO2). Le N2O, le CH4 et le CO2 repr&eacute;sentent respectivement 51%, 41% et 8% des &eacute;missions du secteur agricole exprim&eacute;es en &eacute;quivalent CO2 (CO2e). Les poids &eacute;lev&eacute;s du N2O et du CH4 s'expliquent par leur pouvoir de r&eacute;chauffement global, respectivement 298 fois et 25 fois plus &eacute;lev&eacute; que celui du CO2.<h2 style="text-align:left;">D&rsquo;o&ugrave; proviennent les &eacute;missions de N2O&nbsp;?</h2>Les principales sources de N2O sont les engrais azote&#769;s mine&#769;raux de synthe&#768;se, l'ure&#769;e et les matie&#768;res organiques non dige&#769;re&#769;es contenues dans les de&#769;jections des animaux. La production de N2O est favoris&eacute;e lorsque certaines parties sont a&eacute;robies et d&rsquo;autres ana&eacute;robies, comme c&rsquo;est le cas du fumier solide a&eacute;r&eacute;.<h2 style="text-align:left;">D&rsquo;o&ugrave; proviennent les &eacute;missions de CH4&nbsp;?</h2>Elles r&eacute;sultent de la de&#769;gradation, par des microorganismes, des mole&#769;cules organiques en conditions anae&#769;robies, par fermentation. Les principales sources sont les ruminants, qui e&#769;ructent le CH4 produit par fermentation ente&#769;rique dans leur rumen et les de&#769;jections des animaux stocke&#769;es en conditions anae&#769;robies, comme c&rsquo;est le cas du lisier.<h2 style="text-align:left;">En quoi consiste le stockage de carbone&nbsp;?</h2>Les mole&#769;cules organiques produites par la photosynthe&#768;se, donc a&#768; partir de CO2 capte&#769; dans l&rsquo;atmosphe&#768;re, constituent un stock de carbone dans les biomasses ae&#769;rienne (tiges et feuilles) et souterraine (racines). Apre&#768;s la mort du ve&#769;ge&#769;tal, cette matie&#768;re organique restant ou retournant au sol est de&#769;compose&#769;e sous l&rsquo;action de microorganismes. Toutefois, cette de&#769;composition e&#769;tant lente et partielle, du carbone se trouve transitoirement stocke&#769; dans le sol, sous diffe&#769;rentes formes (litie&#768;res, humus, biomasse microbienne).La biomasse ve&#769;ge&#769;tale et le sol peuvent ainsi constituer des puits de carbone et contribuer a&#768; re&#769;duire la concentration en CO2 dans l&rsquo;atmosphe&#768;re. Les choix re&#769;alise&#769;s sur l&rsquo;exploitation agricole (usage des sols, techniques culturales mises en &oelig;uvre) peuvent modifier les stocks de carbone sur l'exploitation soit dans le sens d&rsquo;un stockage accru (puits de carbone), soit dans le sens d&rsquo;une re&#769;duction du stock (source de CO2 pour l&rsquo;atmosphe&#768;re).<h2 style="text-align:left;">Comment l&rsquo;agriculture peut-elle am&eacute;liorer son bilan carbone&nbsp;?</h2>L&rsquo;INRAE a identifi&eacute; 10 leviers d&rsquo;actions&nbsp;:- diminuer le recours aux engrais min&eacute;raux de synth&egrave;se en ajustant mieux aux besoins de la culture, en valorisant mieux les fertilisants organiques, en am&eacute;liorant l&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;azote (retard du premier apport au printemps, ajout d'un inhibiteur de nitrification, enfouissement localis&eacute; de l'engrais).- accro&icirc;tre la part de l&eacute;gumineuses &agrave; graines en grande culture et introduire et maintenir une plus forte proportion de l&eacute;gumineuses dans les prairies temporaires.- abandonner le labour au profit du semis direct continu, du semis direct avec labour occasionnel 1 an sur 5, a&#768; du travail superficiel du sol en continu.- e&#769;tendre ou ge&#769;ne&#769;raliser les cultures interme&#769;diaires en grande culture, les cultures intercalaires en verger et vignoble (enherbement permanent ou temporaire du sol), les bandes enherbe&#769;es en pe&#769;riphe&#769;rie de parcelles.- de&#769;velopper l'agroforesterie et les haies- optimiser la gestion des prairies (allonger le le pa&#770;turage, accroi&#770;tre la dure&#769;e de vie des prairies temporaires, re&#769;duire la fertilisation des prairies les plus intensives, intensifier mode&#769;re&#769;ment les prairies permanentes les plus extensives (landes...) en augmentant le chargement animal pour accroi&#770;tre la production ve&#769;ge&#769;tale et donc le stockage de carbone.- r&eacute;duire la production de me&#769;thane des bovins en orientant le fonctionnement du rumen vers des voies me&#769;taboliques moins productrices de CH4, via des modifications de rations, l&rsquo;int&eacute;gration de lipides insature&#769;s (sous forme de graines d'ole&#769;agineux) en substitution a&#768; des glucides, l&rsquo;ajout d&rsquo;additif (du nitrate) dans les rations pauvres en azote fermentescible a&#768; base d'ensilage de mai&#776;s.- re&#769;duire la fraction d&rsquo;apports prote&#769;iques non fix&eacute;s par les vaches laiti&egrave;res et ajuster la ration des porcs &agrave; leur stade de d&eacute;veloppement.- capter le CH4 produit par la fermentation des effluents d'e&#769;levage durant leur stockage (torch&egrave;res, m&eacute;thanisation).- re&#769;duire la consommation d'e&#769;nergies fossiles (gaz, fioul, gazole) dans les b&acirc;timents, serres et v&eacute;hicules.<h2 style="text-align:left;">Quel est le rapport co&ucirc;ts / b&eacute;n&eacute;fices de la d&eacute;carbonation&nbsp;?</h2>Selon l&rsquo;INRAE, certains leviers g&eacute;n&egrave;rent des b&eacute;n&eacute;fices nets tandis que d&rsquo;autres se traduisent par des surco&ucirc;ts, exprim&eacute;s en euros par tonne de CO2e &eacute;vit&eacute;.Parmi les actions engendrant un surco&ucirc;t sup&eacute;rieur &agrave; 25 &euro;/t de CO2e &eacute;vit&eacute; figurent les investissements sans retour financier direct (torche&#768;res), les achats d'intrants spe&#769;cifiques (inhibiteur de nitrification, lipides insature&#769;s, additifs), l&rsquo;accroissement du temps de travail de&#769;die&#769; (cultures interme&#769;diaires, haies...) et/ou impliquant des pertes de production plus importantes.Parmi les actions engendrant un surco&ucirc;t inf&eacute;rieur &agrave; 25 &euro;/t de CO2e &eacute;vit&eacute; figurent celles ne&#769;cessitant des investissements spe&#769;cifiques (me&#769;thanisation) ou modifiant un peu plus fortement le syste&#768;me de culture (re&#769;duction du labour, agroforesterie, de&#769;veloppement des le&#769;gumineuses a&#768; graine) pouvant occasionner des baisses mode&#769;re&#769;es du niveau de production, partiellement compense&#769;es par des baisses de charges (carburants) ou la valorisation de produits comple&#769;mentaires (e&#769;lectricite&#769;, bois).Parmi les actions engendrant un b&eacute;n&eacute;fice financier figurent celles relevant de la gestion de l'azote (fertilisation des cultures et des prairies, l&eacute;gumineuses, alimentation azot&eacute;e des animaux). Elles pr&eacute;c&egrave;dent celles relevant de la gestion des prairies et les &eacute;conomies d'&eacute;nergie fossile.<h2 style="text-align:left;">En quoi consistent les cr&eacute;dits carbone r&eacute;mun&eacute;rant les pratiques vertueuses&nbsp;?</h2>Sign&eacute; en 1997 et entr&eacute; en vigueur en 2005, le protocole de Kyoto a introduit un march&eacute; de la compensation carbone permettant &agrave; des &Eacute;tats de compenser une partie de leurs &eacute;missions en surplus par des d&rsquo;investissements dans des projets de re&#769;duction d&rsquo;e&#769;missions GES.Aux c&ocirc;t&eacute;s de ce march&eacute; dit de conformit&eacute; s&rsquo;est instaur&eacute; un march&eacute; de compensation volontaire permettant &agrave; des entreprises et &agrave; des collectivit&eacute;s de financer des projets de re&#769;duction ou de se&#769;questration de GES dont elles ne sont pas directement responsables.Dans le cas de figure le plus commun, l&rsquo;acheteur de compensation s&rsquo;adresse &agrave; un op&eacute;rateur sp&eacute;cialis&eacute; aupr&egrave;s duquel il acquiert un nombre d&rsquo;unit&eacute;s carbone correspondant au volume des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre qu&rsquo;il souhaite compenser. La somme vers&eacute;e &agrave; cette fin contribue, directement ou indirectement, au financement d&rsquo;un projet sp&eacute;cifique de r&eacute;duction des &eacute;missions ou de s&eacute;questration de carbone. Un cr&eacute;dit carbone correspond &agrave; 1 tonne &eacute;quivalent de CO2 &eacute;vit&eacute;e par le projet.<h2 style="text-align:left;">Quelles sont les garanties associ&eacute;es aux cr&eacute;dits carbone&nbsp;?</h2>En 2019, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique a &eacute;labor&eacute; le Label bas carbone, destin&eacute; &agrave; certifier les projets de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de s&eacute;questration carbone et de les valoriser &eacute;conomiquement. Il garantit que les projets de r&eacute;duction ou s&eacute;questration du carbone r&eacute;alis&eacute;s sur le territoire national contribuent correctement et de mani&egrave;re transparente &agrave; atteindre les objectifs gr&acirc;ce &agrave; des m&eacute;thodes cr&eacute;dibles et v&eacute;rifi&eacute;es de comptabilisation des &eacute;missions des gaz &agrave; effet de serre (GES).En agriculture, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage est le premier op&eacute;rateur &agrave; avoir d&eacute;croch&eacute;, en septembre 2019, le label pour sa m&eacute;thodologie Carbon Agri, adapt&eacute;e aux bovins lait et bovins viande, mettant en &oelig;uvre l&rsquo;outil de diagnostic Cap&rsquo;2er. En d&eacute;cembre 2019, son premier appel &agrave; projet a attir&eacute; 22 porteurs de projet repr&eacute;sentant l&rsquo;engagement, sur 5 ans, de 391 &eacute;leveurs. Sa labellisation bas carbone est imminente. L&rsquo;Idele vient dans la foul&eacute;e de lancer son deuxi&egrave;me appel &agrave; projet.<h2 style="text-align:left;">La Pac va-t-elle soutenir la d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture&nbsp;?</h2>La prochaine r&eacute;forme de la Pac instaure avec les &eacute;co-r&eacute;gimes un nouveau dispositif d&rsquo;aides directes, se substituant au paiement vert, auxquels les &Eacute;tats membres de l&rsquo;UE devraient r&eacute;server 20% de leur allocation sur le 1er pilier.Parmi les pratiques b&eacute;n&eacute;fiques pour l&rsquo;environnement et le climat qu&rsquo;ils devraient promouvoir figurent la r&eacute;duction des GES et la s&eacute;questration de carbone, sans se limiter aux co&ucirc;ts support&eacute;s ou &agrave; la perte de revenus r&eacute;sultant de l&rsquo;adoption de ces pratiques. Les projets certifi&eacute;s Label bas carbone pourraient constituer le passeport tout d&eacute;sign&eacute; pour pouvoir pr&eacute;tendre aux aides.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></td></tr></tbody></table>

L’agriculture dispose de nombreux leviers pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et pour maximiser le stockage de carbone dans les sols et en surface. Différentes certifications accompagnent la transition, en gratifiant les exploitations engagées de crédits carbone, avec des rapports coûts / bénéfices variables. La prochaine Pac pourrait intégrer des aides ciblées via les éco-régimes, un nouveau dispositif d’aides directes. Éclairage.

Décarbonation (1/4) : l’agriculture adopte un profil bas... carbone

A la faveur de conditions hivernales douces en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, la campagne 2020 avait pourtant d&eacute;but&eacute; avec une pousse d&rsquo;herbe sup&eacute;rieure &agrave; la normale. Mais le d&eacute;ficit hydrique, constat&eacute; pr&eacute;cocement dans le nord et l&rsquo;est puis g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; sur majeure partie du territoire durant l&rsquo;&eacute;t&eacute;, a ralenti et parfois stopp&eacute; la pousse d&rsquo;herbe.&laquo;&nbsp;Ainsi, la pousse d&rsquo;&eacute;t&eacute;-automne (du 20 juin au 20 octobre) ne repr&eacute;sente que 22 % de la pousse d&rsquo;&eacute;t&eacute;-automne de r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;&raquo;, indique la note mensuelle de suivi des prairies du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. En cumul sur l&rsquo;ensemble de la campagne, de mars &agrave; octobre, la production d&rsquo;herbe sur les prairies permanentes est estim&eacute;e en d&eacute;ficit de 30% par rapport &agrave; la moyenne 1989-2018. Seules deux r&eacute;gions ont connu une situation favorable&nbsp;: la r&eacute;gion Bretagne, o&ugrave; la pousse a &eacute;t&eacute; proche des normales, et la r&eacute;gion Paca, qui a m&ecirc;me connu une pousse exc&eacute;dentaire de 20%. Pour toutes les autres r&eacute;gions fourrag&egrave;res, le d&eacute;ficit est marqu&eacute;. Les r&eacute;gions du nord-ouest au centre-est sont les plus touch&eacute;es : le Grand Est, les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comt&eacute; affichent des valeurs de production &eacute;tablies respectivement &agrave; 47 %, 51 % et 57 % de la r&eacute;f&eacute;rence. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/7/2/3542701-1-fre-FR/a10da361fb6d-prairies-jpg-png" alt="" height="1063" width="851" /><figcaption>L&rsquo;indicateur de rendement des prairies permanentes Isop, &agrave; une date donn&eacute;e, est &eacute;gal au rapport entre la pousse cumul&eacute;e &agrave; cette date depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e et la pousse cumul&eacute;e &agrave; la m&ecirc;me date calcul&eacute;e sur la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence 1989-2018.</figcaption></figure>

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En raison de la sécheresse, la production cumulée des prairies permanentes en France pour l’année 2020 est en déficit de 30% par rapport à la moyenne. Les régions du nord-ouest au centre-est sont les plus touchées.

Prairies : une production largement déficitaire en 2020

&Agrave; l&rsquo;initiative de la FDSEA et mise en &oelig;uvre par sa SARL Group&rsquo;Achat23, une nouvelle op&eacute;ration paille a eu lieu cette ann&eacute;e. La pr&eacute;sidente du Conseil d&eacute;partemental Val&eacute;rie Simonet a sign&eacute; une convention de partenariat financier avec Christian Arvis g&eacute;rant de la SARL Group&rsquo;Achat23 pour soutenir cette op&eacute;ration paille 2020, en pr&eacute;sence du vice-pr&eacute;sident Nicolas Simmonet en charge des questions agricoles et de S&eacute;verine Bry, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la FDSEA. Alors que les besoins se faisaient d&eacute;j&agrave; sentir depuis les mois de juillet et ao&ucirc;t en raison de la s&eacute;cheresse, tr&egrave;s t&ocirc;t les responsables de Group&rsquo;Achat23 avaient pressentis le besoin de mettre en &oelig;uvre une op&eacute;ration paille pour subvenir aux besoins des &eacute;leveurs en recherche de paille pour le prochain hivernage. Cette convention se traduit donc par un soutien financier du Conseil d&eacute;partemental de 10 000 &euro;, soit une aide de 10 &euro; par tonne de paille command&eacute;e via Group&rsquo;Achat sur un contingent total de 1 000 t. De par ce soutien ind&eacute;fectible du Conseil d&eacute;partemental, le prix de la paille a pu ainsi baisser de 110 &euro; &agrave; 100 &euro; par tonne, rendu en cour de ferme. Cette aide sera ainsi revers&eacute;e totalement et directement aupr&egrave;s des &eacute;leveurs, d&egrave;s la livraison de la marchandise effectu&eacute;e. Pour la pr&eacute;sidente du Conseil d&eacute;partemental&nbsp;: &laquo; je soutiens totalement votre action et j&rsquo;apporte la contribution du d&eacute;partement aux &eacute;leveurs qui ont souffert de cette s&eacute;cheresse, car je sais, &ocirc; combien le contexte agricole actuel n&rsquo;est pas facile en ce moment, d&rsquo;autant plus avec des prix qui ne r&eacute;mun&egrave;rent pas ses &eacute;leveurs. De plus, le Conseil d&eacute;partemental apporte aussi son soutien &agrave; de multiples actions dans le domaine agricole, comme sur les aspects sanitaires avec le GDS, pour les besoins de main-d&rsquo;&oelig;uvre avec le Service de Remplacement, les actions de diversification et du changement climatique par la Chambre d&rsquo;Agriculture ou encore l&rsquo;accompagnement des actions initi&eacute;es par les Jeunes Agriculteurs, donc, il me paraissait normal d&rsquo;apporter notre contribution &agrave; votre op&eacute;ration &raquo;. Pour le pr&eacute;sident de la FDSEA et g&eacute;rant de la SARL Group&rsquo;Achat23, Christian Arvis n&rsquo;a pas manqu&eacute; &agrave; son tour de remercier les repr&eacute;sentants du Conseil d&eacute;partemental pour leur soutien en ces moments difficiles et a tenu &agrave; rappeler que &laquo; l&rsquo;agriculture restait le moteur &eacute;conomique de notre d&eacute;partement &raquo;.

Le Conseil départemental de la Creuse soutient l’opération paille de Group’Achat23

En 2021, le guide de lecture fran&ccedil;ais de l&rsquo;Agriculture biologique, dont le but est de pr&eacute;ciser les vides laiss&eacute;s par le r&egrave;glement bio europ&eacute;en, va &eacute;voluer sur les aspects fertilisations. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, l&rsquo;Agriculture biologique ne pouvait pas utiliser les effluents organiques provenant d&rsquo;&eacute;levages dits &laquo;&nbsp;industriels&nbsp;&raquo;, sans pour autant qu&rsquo;il y ait une d&eacute;finition de ce type de fermes.Le Comit&eacute; national d&rsquo;agriculture biologique (Cnab) a donc fix&eacute; des seuils qui devraient, sauf retournement de situation de derni&egrave;re minute, entrer en application le 1er janvier prochain. En volaille, la limite est fix&eacute;e &agrave; 60 000 poules en cages. Pour les porcs, elle est de 3000 places pour l&rsquo;engraissement et 900 places pour les truies.Cette limitation pourrait particuli&egrave;rement poser probl&egrave;me aux fabricants d&rsquo;engrais. &laquo;&nbsp;Ce sont principalement ces &eacute;levages qui fournissent les fientes pour la composition des engrais organiques, car ils sont &eacute;quip&eacute;s de s&eacute;choirs et ne disposent pas toujours des surfaces d&rsquo;&eacute;pandages ad&eacute;quates&nbsp;&raquo;, explique Laurent Largant, le directeur du Syndicat professionnel des fabricants ou metteurs en march&eacute; d&rsquo;intrants agricoles (Afaia).L&rsquo;organisme estime qu&rsquo;en 2021, le manque pourrait s&rsquo;&eacute;lever &agrave; 4800 tonnes en azote, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de la fertilisation de 50 000 hectares de c&eacute;r&eacute;ales bio, et 5000 tonnes en phosphore.<h2 class="Standard">R&eacute;flexions autour de syst&egrave;mes autonomes</h2>Pour r&eacute;pondre &agrave; cette possible situation de p&eacute;nurie, les fili&egrave;res grandes cultures bio recherchent des solutions. L&rsquo;une d&rsquo;elles serait de mettre au point des syst&egrave;mes autonomes en fertilisants, tout en limitant l&rsquo;impact sur les rendements. Une qu&ecirc;te du Graal qu&rsquo;a entam&eacute;e la Coordination agrobiologique (Cab) des Pays-de-la-Loire, avec une &eacute;tude qui recense plusieurs solutions test&eacute;es dans la r&eacute;gion.La restitution d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments par les couvert v&eacute;g&eacute;taux est l&rsquo;une des premi&egrave;res pistes explor&eacute;es. Dans une exploitation agricole de Vend&eacute;e, la m&eacute;thode MERCI a permis d&rsquo;estimer cette restitution. Elle se chiffre &agrave; hauteur de 55 kg/ha d&rsquo;azote, 33 kg/ha de phosphate et 170 kg/ha de potassium pour un couvert de radis chinois, phac&eacute;lie, avoine d&rsquo;hiver et tr&egrave;fle incarnat sem&eacute; le 15 septembre et ayant produit 4,4 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare (t/MS/ha). L&rsquo;&eacute;tude pr&eacute;voit une perte des restitutions d&rsquo;azote de 25% en cas de travail simplifi&eacute; ou de semis direct du fait de la volatilisation.<h2 class="Standard">L&rsquo;herbe ensil&eacute;e comme fertilisant</h2>Technique moins courante que les couverts v&eacute;g&eacute;taux, l&rsquo;&eacute;tude de la Cab a recens&eacute; un test de fertilisation par un &eacute;pandage d&rsquo;herbe r&eacute;colt&eacute;e sur l&rsquo;exploitation c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re. Sur cette structure situ&eacute;e en Mayenne, l&rsquo;agriculteur a fauch&eacute;, pr&eacute;-fan&eacute; et ensil&eacute; les deux premi&egrave;res coupes d&rsquo;herbe &agrave; un stade peu avanc&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/0/1/3541027-1-fre-FR/d639e3a927db-img-2152-jpg" alt="" height="1632" width="2449" /><figcaption>La prairie comme fertilisant possible pour les grandes cultures bio.</figcaption></figure>

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La troisi&egrave;me coupe de ses 11 hectares de prairie, compos&eacute;e &agrave; 70% de gramin&eacute;es et 30% de tr&egrave;fles, a &eacute;t&eacute; laiss&eacute;e sur place pour fertiliser la parcelle en elle-m&ecirc;me. L&rsquo;ensilage a ensuite &eacute;t&eacute; apport&eacute; le 18 septembre &agrave; hauteur de 10t/ha sur orge, soit autant que la quantit&eacute; de fumier &eacute;pandu sur la deuxi&egrave;me moiti&eacute; de la parcelle d&rsquo;essai.Alors que l&rsquo;&eacute;tude de la Cab est sorti avant la moisson, elle fait tout de m&ecirc;me &eacute;tat d&rsquo;un d&eacute;veloppement &eacute;quivalent de la culture en mai entre les modalit&eacute;s avec fumier et avec herbe. &laquo;&nbsp;Selon les retours de l&rsquo;agriculteur apr&egrave;s r&eacute;colte, le rendement &eacute;tait &eacute;quivalent dans les deux parcelles&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Florent Matouk, l&rsquo;auteur de l&rsquo;&eacute;tude. Sur ma&iuml;s, l&rsquo;agriculteur mayennais a reproduit le m&ecirc;me test mais avec des quantit&eacute;s d&rsquo;herbe l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieures, &agrave; hauteur de 13 &agrave; 14 t/ha.D&rsquo;apr&egrave;s ces r&eacute;sultats, Florent Matouk calcule qu&rsquo;avec un rendement de 8,2 t/MS/ha/an, il faudrait 1,25 hectare de prairie pour fertiliser 1 hectare d&rsquo;orge. En prenant en compte le fermage des surfaces en prairie n&eacute;cessaire, il d&eacute;termine un co&ucirc;t de 26,6&euro;/t d&rsquo;herbe &eacute;pandu, soit 3,75 &euro; par unit&eacute; d&rsquo;azote apport&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La situation tendue du march&eacute; des engrais organiques ouvre grand la porte &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;innovations produits. C&rsquo;est le cas de l&rsquo;Azopril N13. Comme son nom l&rsquo;indique il contient 13% d&rsquo;azote et entre 25 et 30% de soufre. Son apport d&rsquo;azote rapidement disponible en fait un outil int&eacute;ressant pour la qualit&eacute; et le rendement des cultures de c&eacute;r&eacute;ales bio, notamment en bl&eacute; dur. &laquo; Il va permettre de d&eacute;velopper de nouvelles cultures qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait pas possible de faire en bio aujourd&rsquo;hui &raquo;, souligne Laurent Pasquier, le directeur approvisionnement de la Cavac. Un engouement qui n&rsquo;est pourtant pas partag&eacute; par tous : certains fabricants d&rsquo;engrais &eacute;voquent un risque de distorsion de concurrence concernant les mati&egrave;res premi&egrave;res utilis&eacute;es pour la conception de ce produit chinois.
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À partir de janvier 2021, les fabricants d’engrais pourraient être privés d’une partie de leurs approvisionnements en fientes destinées à la fabrication des amendements bio. Cette situation a poussé la Coordination agrobiologique des Pays-de-la-Loire à envisager des systèmes de grandes cultures auto-suffisants sur l’aspect fertilisation.

Les grandes cultures bio en quête de nouvelles solutions de fertilisation

Si ce plafond, identique &agrave; celui fix&eacute; pour 2020, est atteint avant la fin de l'ann&eacute;e civile, il pourra &ecirc;tre port&eacute; &agrave; 21% pour les seuls tirs de d&eacute;fense, pr&eacute;cise le texte. Ces chiffres avaient &eacute;t&eacute; propos&eacute;s en juin par la pr&eacute;fecture d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, charg&eacute;e de la gestion du loup au plan national, qui s'&eacute;tait f&eacute;licit&eacute;e &agrave; cette occasion d'une stabilisation du nombre d'attaques sur les troupeaux perp&eacute;tr&eacute;es par les loups en 2019.En 2019, le quota, fix&eacute; initialement &agrave; 90 loups pouvant &ecirc;tre abattus, avait &eacute;t&eacute; relev&eacute; &agrave; 100. Pour 2020, le plafond est fix&eacute; &agrave; 98 loups. Au 20 octobre, 94 loups avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; abattus, selon les chiffres de la pr&eacute;fecture en charge.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/proteger-le-loup-et-les-eleveurs-le-vaeu-de-la-ministre-de-l-ecologie" target="_blank" title="">"Prot&eacute;ger le loup et les &eacute;leveurs", le v&oelig;u de la ministre de l'Ecologie</a>
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L'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) avait estim&eacute; en juin la population de loups gris en France &agrave; 580 animaux adultes, contre 530 un an plus t&ocirc;t. Le rythme de progression de cette esp&egrave;ce menac&eacute;e - et donc prot&eacute;g&eacute;e - a toutefois ralenti compar&eacute; &agrave; 2019, pour des raisons devant encore &ecirc;tre &eacute;tudi&eacute;es.Le Conseil national de protection de la nature avait donn&eacute; en juillet un avis d&eacute;favorable &agrave; cet arr&ecirc;t&eacute;, estimant notamment qu'il "traduit la volont&eacute; de l'Etat, non pas d'utiliser les possibilit&eacute;s d&eacute;rogatoires pour pr&eacute;venir les dommages, mais de maximiser les destructions de loups pour freiner le d&eacute;veloppement de sa population".

Le gouvernement a reconduit pour 2021 le plafond de tirs d'abattage de loups de 19% de la population estimée en France, soit une centaine d'animaux environ, selon un arrêté publié le 29 octobre au Journal officiel.

Le nombre d'abattages possibles de loups reconduit pour 2021

&laquo;&nbsp;Seule une intervention forte de l&rsquo;&Eacute;tat peut sauver l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;, estime le pr&eacute;sident du Modef, Pierre Thomas, dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 27 octobre. La France a perdu 250 000 vaches allaitantes en quatre ans entre janvier 2016 et ao&ucirc;t 2020 et un million de bovins entre 2016 et 2019, rappelle Pierre Thomas. &laquo;&nbsp;Le Limousin perd 64 ateliers allaitants par an et 41 ateliers en Vend&eacute;e&nbsp;&raquo;, poursuit-il.&nbsp;&laquo; Les prix de la viande bovine sont au plus bas notamment dans la production de broutards avec des prix moyens autour de 2,30 &euro;/kg vif, d&eacute;taille Pierre Thomas. En moyenne, pour couvrir l&rsquo;ensemble des co&ucirc;ts de production (477 &euro;/100 kg vif), il faudrait vendre les bovins maigres 35 % plus cher !&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/broutards-des-prix-au-plus-bas-un-plan-d-action-attendu-sous-trois-semaines">Broutards : des prix au plus bas, un plan d&rsquo;action attendu &laquo; sous trois semaines &raquo;</a>
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Face &agrave; cette situation, le Modef milite pour &laquo;&nbsp;une PAC r&eacute;mun&eacute;ratrice, solidaire, durable qui donne des perspectives aux &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;, ainsi que &laquo;&nbsp;des prix planchers garantis par l&rsquo;&Eacute;tat couvrant les co&ucirc;ts de production&nbsp;&raquo;. La future PAC, telle que propos&eacute;e par les ministres de l&rsquo;Agriculture et le Parlement europ&eacute;en la semaine derni&egrave;re, est d&rsquo;ailleurs loin de convaincre le syndicat. Il plaide pour prioriser les aides coupl&eacute;es &agrave; destination des &eacute;leveurs &laquo; afin de p&eacute;renniser l&rsquo;&eacute;levage sur notre territoire, seul garant de l&rsquo;avenir des zones d&eacute;favoris&eacute;es et de montagnes&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-moins-de-moyens-plus-de-resultats">[Edito] La Pac : moins de moyens, plus de r&eacute;sultats</a>
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En raison de la pand&eacute;mie de Covid-19 et la fermeture de nombreux restaurants, &laquo;&nbsp;les pi&egrave;ces nobles bouch&egrave;res ne s&rsquo;&eacute;coulent plus, entra&icirc;nant une baisse des cotations&nbsp;&raquo;, poursuit Pierre Thomas, qui r&eacute;clame des mesures d&rsquo;urgence &agrave; hauteur des pertes subies pour faire face &agrave; la crise sanitaire,&nbsp;des mesures de stockage publique, l&rsquo;arr&ecirc;t des importations de viande bovine en provenance des pays tiers&nbsp;et une intervention de l&rsquo;&Eacute;tat aupr&egrave;s des fournisseurs de la restauration collective afin de privil&eacute;gier la viande bovine fran&ccedil;aise.Enfin, concernant les s&eacute;cheresses, le Modef regrette que le taux de perte en fourrage doive d&eacute;passer 30% pour que les communes soient reconnues en &eacute;tat de calamit&eacute; agricole, alors que &laquo; les d&eacute;ficits moyens sont de l&rsquo;ordre de 20%&nbsp;&raquo;. Les prairies subissant des &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse depuis plusieurs ann&eacute;es, le Modef demande &laquo;&nbsp;la modification du taux &agrave; 20% afin que les d&eacute;partements puissent b&eacute;n&eacute;ficier de la reconnaissance de l&rsquo;&eacute;tat de calamit&eacute; agricole pour les pertes de r&eacute;coltes sur fourrage&nbsp;&raquo;.

Face à des prix non rémunérateurs, des fermetures des restaurants et des sécheresses à répétition qui assèchent les trésoreries, « il est urgent de sauver les éleveurs, les territoires, les emplois et toute une économie », alerte le président du Modef, qui réclame des mesures fortes de la part de l’Etat.

Le Modef appelle à une action forte de l’Etat pour sauver l’élevage bovin

D&eacute;crit pour la premi&egrave;re fois en Inde sur des plans de tomates, le virus ToLCNDV est actuellement pr&eacute;sent dans plusieurs pays europ&eacute;ens (Espagne, Portugal, Italie, Gr&egrave;ce, Estonie), o&ugrave; il cause des dommages sur les cultures de courgettes, concombres et melons. &laquo;&nbsp;Signal&eacute; en France par des professionnels, la pr&eacute;sence du ToLCNDV vient d&rsquo;&ecirc;tre confirm&eacute;e suite aux analyses de l&rsquo;Anses dans quatre zones de production de courgettes, en r&eacute;gions Occitanie et Provence-Alpes-C&ocirc;te-d&rsquo;azur&nbsp;&raquo;, a fait savoir l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire le 27 octobre.L&rsquo;Anses pr&eacute;cise que ce virus est transmis principalement par une mouche blanche, l&rsquo;aleurode Bemisia tabaci, un insecte vecteur consid&eacute;r&eacute; comme tr&egrave;s efficace pour diss&eacute;miner la maladie. &laquo;&nbsp;Cet insecte vecteur acquiert le virus en 15 &agrave; 30 minutes lorsqu&rsquo;il ponctionne la s&egrave;ve de plantes infect&eacute;es. Il conserve ensuite le virus &agrave; vie et peut ainsi le diss&eacute;miner pendant plusieurs jours en infectant des plantes saines&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;Agence.En consid&eacute;rant la situation des pays o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;, le virus est susceptible d'infecter un tr&egrave;s grand nombre d&rsquo;esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales telles que la pomme de terre, la tomate, la courgette, l'aubergine, le melon, le concombre, le poivron, les courges, en causant d&rsquo;importants dommages aux cultures. <h2>Plants rabougris</h2>Sur les courgettes, les plants sont rabougris, chlorotiques. Les feuilles sont d&eacute;form&eacute;es, enroul&eacute;es et pr&eacute;sentent des mosa&iuml;ques plus ou moins marqu&eacute;es. En cas de suspicion, la culture est &agrave; signaler aupr&egrave;s de la F&eacute;d&eacute;ration de d&eacute;fense contre les organismes nuisibles de la r&eacute;gion concern&eacute;e (FDGDON, FREDON) ou de votre service r&eacute;gional de l&rsquo;alimentation (SRAL).<h2>La pr&eacute;vention avant tout</h2>&laquo;&nbsp;Comme pour tous les virus des plantes, il n&rsquo;existe pas de moyen de lutte connu pour gu&eacute;rir une plante infect&eacute;e, rappelle l&rsquo;Anses. Pour &eacute;viter sa propagation, la pr&eacute;vention est donc essentielle avec l&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal ou de plants sains, l&rsquo;&eacute;limination des plantes malades et le contr&ocirc;le des populations de l&rsquo;insecte vecteur&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit d&rsquo;un organisme de quarantaine devant faire l&rsquo;objet d&rsquo;une lutte obligatoire au titre de la r&eacute;glementation europ&eacute;enne relative &agrave; la sant&eacute; des v&eacute;g&eacute;taux, informe de son c&ocirc;t&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Des mesures conservatoires ont &eacute;t&eacute; mises en &oelig;uvre afin d&rsquo;emp&ecirc;cher toute diss&eacute;mination du virus par les outils de taille ou par l&rsquo;interm&eacute;diaire de son insecte vecteur&nbsp;&raquo;. La destruction des plants selon un protocole s&eacute;curis&eacute; est organis&eacute;e sous contr&ocirc;le des services de l&rsquo;Etat dans les parcelles contamin&eacute;es.Le minist&egrave;re pr&eacute;cise par ailleurs qu&rsquo;une enqu&ecirc;te est en cours afin de d&eacute;terminer l&rsquo;origine de la contamination, et qu&rsquo;une surveillance renforc&eacute;e sera mise en &oelig;uvre pour la prochaine campagne culturale afin de confirmer l&rsquo;&eacute;radication du virus sur notre territoire.En f&eacute;vrier 2020, l&rsquo;Anses avait alert&eacute; sur un nouveau virus &eacute;mergent particuli&egrave;rement dangereux pour les tomates, le ToBRFV. &laquo;&nbsp;S&rsquo;il a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en f&eacute;vrier 2020 en Bretagne, aucun nouveau foyer n&rsquo;a depuis &eacute;t&eacute; identifi&eacute;, pr&eacute;cise l&rsquo;Agence. Les mesures prises en Europe ont amen&eacute; &agrave; renforcer la surveillance du virus sur le territoire national, men&eacute;e par les services de l&rsquo;Etat et leurs d&eacute;l&eacute;gataires, ce qui a permis de limiter sa propagation&nbsp;&raquo;.

La présence du Tomato leaf curl New Delhi virus (ToLCNDV), un virus provoquant des dommages importants dans les cultures de courgettes, vient d’être identifiée en France, alors que le pays en était jusqu’à présent indemne.

Un nouveau virus menace courgettes, concombres et melons en France

Pour 2020, la r&eacute;colte de pommes de terre dans les cinq principaux pays producteurs europ&eacute;ens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas) est annonc&eacute;e &agrave; 27,9 millions de tonnes, en hausse de 4,5%, soit un million de tonnes de plus que l&rsquo;an dernier.&laquo;&nbsp;Cela, si toutes les pommes de terre encore au champ sont effectivement r&eacute;colt&eacute;es, nuance le groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest europ&eacute;en (NEPG). La r&eacute;colte est plus tardive que d'habitude avec tous les risques que cela implique tant en quantit&eacute; qu&rsquo;en qualit&eacute;, et il y a encore des milliers d&rsquo;hectares de pommes de terre &agrave; r&eacute;colter dans les zones humides et difficiles de l'Ouest de la Belgique et en Grande-Bretagne&nbsp;&raquo;.En France, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce une r&eacute;colte des pommes de terre de conservation et de demi-saison &agrave; pr&egrave;s de 7 millions de tonnes, en hausse de 6,3% par rapport &agrave; 2019 en raison d&rsquo;une l&eacute;g&egrave;re augmentation des rendements et d&rsquo;une hausse des surfaces.Mais derri&egrave;re cette offre abondante, la demande ne suit pas. &laquo;&nbsp;En raison du Covid-19, la demande mondiale de produits transform&eacute;s &agrave; base de pommes de terre a diminu&eacute; et la demande r&eacute;elle de mati&egrave;re premi&egrave;re des usines est d'environ 85% par rapport &agrave; la saison pr&eacute;c&eacute;dente avant la pand&eacute;mie, fait savoir le NEPG. Le faible niveau actuel des prix aux producteurs pour la transformation des pommes de terre sur le march&eacute; libre confirme cet &eacute;tat de fait&nbsp;&raquo;.<h2>Le d&eacute;fi du stockage longue dur&eacute;e</h2>Le syndicat alerte aussi sur le fait que les transformateurs de pommes de terre europ&eacute;ens et nord-am&eacute;ricains &laquo;&nbsp;disposent de stocks importants de produits finis dans leurs entrep&ocirc;ts frigorifiques et semblent avoir besoin de moins de mati&egrave;re premi&egrave;re pour une assez longue p&eacute;riode&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On s'attend &agrave; ce qu'ils r&eacute;duisent le volume de leurs contrats avec les producteurs l'ann&eacute;e prochaine et n'ont gu&egrave;re d'int&eacute;r&ecirc;t pour les pommes de terre libres&nbsp;&raquo;, poursuit le syndicat. Sans compter qu&rsquo;un deuxi&egrave;me confinement c&rsquo;est pas &agrave; exclure. Pour ces raisons, le NEPG consid&egrave;re que les producteurs devraient planter au moins 15% de pommes de terre en moins au printemps prochain.Le syndicat pointe &eacute;galement le d&eacute;fi technique que constitue le stockage de longue dur&eacute;e en l&rsquo;absence du chlorprophame (CIPC), antigerminatif d&eacute;sormais interdit dans l&rsquo;Union europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;La disponibilit&eacute; de certains antigerminatifs est inf&eacute;rieure aux besoins des producteurs, et leur utilisation est plus co&ucirc;teuse et techniquement plus difficile (hangars adapt&eacute;s, &eacute;quipements de &laquo; gazage &raquo;, etc.) qu'avec le CIPC&nbsp;&raquo;, estime le NEPG, qui s'attend &agrave; ce que &laquo;&nbsp;moins de producteurs optent pour le stockage extr&ecirc;mement long&nbsp;&raquo; et conseille fortement &laquo;&nbsp;de recalculer le prix de revient avant de signer tout contrat de livraison tardive&nbsp;&raquo;.

La production de pommes de terre est en hausse en Europe mais ce n’est pas le cas de la demande, plombée par le Covid-19 et les perspectives de reconfinement. Selon le groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen (NEPG), les emblavements de 2021 devraient baisser de 15% pour aligner l’offre avec la demande.

Pommes de terre : planter moins pour maîtriser plus

"Le virus influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne H5N8 a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; le 20 octobre sur deux cygnes tubercul&eacute;s aux Pays-Bas", indique le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;, pr&eacute;cisant que "ces cas alertent sur le risque d'introduction en France &agrave; partir de la circulation du virus dans les couloirs de migration actuellement emprunt&eacute;s par les oiseaux sauvages".Le ministre Julien Denormandie "appelle au strict respect des mesures de bios&eacute;curit&eacute; et &agrave; surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers d&eacute;tenteurs d'oiseaux et des chasseurs", indique le communiqu&eacute;.Des mesures de pr&eacute;vention seront obligatoires &agrave; partir de lundi 26 octobre "dans les communes situ&eacute;es dans des zones dites &agrave; risque particulier (ZRP), c'est-&agrave;-dire abritant des zones humides fr&eacute;quent&eacute;es par les oiseaux migrateurs", selon la m&ecirc;me source. La liste des communes concern&eacute;es est d&eacute;finie par l'<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000032320490" target="_blank" title="">arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 16 mars 2016.</a> Elles consistent en la "claustration ou protection des &eacute;levages de volailles par un filet avec r&eacute;duction des parcours ext&eacute;rieurs pour les animaux", l'"interdiction de rassemblement d'oiseaux" dans des concours ou des expositions par exemple, ou encore de "transports et l&acirc;chers de gibiers &agrave; plumes" et "d'utilisation d'appelant" par les chasseurs.Sur tout le territoire, la surveillance clinique quotidienne dans les &eacute;levages commerciaux est rendue obligatoire et les comp&eacute;titions de pigeons voyageurs au d&eacute;part ou &agrave; l'arriv&eacute;e d'un d&eacute;partement cit&eacute; sont interdites. Et la vaccination est "obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant &ecirc;tre confin&eacute;s ou prot&eacute;g&eacute;s sous filet".Le minist&egrave;re pr&eacute;cise qu'"&agrave; ce jour, la France est indemne d'influenza aviaire" et que la "consommation de viande, foie gras et oeufs ne pr&eacute;sente aucun risque pour l'homme".Le virus H5N1 en 2015-2016 et le H5N8 lors de l'hiver 2016-2017 ont d&eacute;cim&eacute; des millions de canards, abattus pour freiner la propagation du virus dans plusieurs d&eacute;partements du Sud-Ouest. La fili&egrave;re a depuis mis en place une batterie de mesures de s&eacute;curit&eacute; sanitaire pour &eacute;viter de nouvelles &eacute;pid&eacute;mies.

Le ministre de l'Agriculture a décidé de renforcer à compter de lundi 26 octobre les mesures de prévention dans les élevages de volailles contre le virus influenza aviaire, dont le risque d'introduction en France par les oiseaux migrateurs passe de "négligeable" à "modéré".

Renforcement des mesures de prévention contre la grippe aviaire en France

Les trois rapports constituant la future PAC ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s &agrave; une large majorit&eacute;, en d&eacute;pit d'incertitudes sur l'issue du vote. Les ministres des 27 &Eacute;tats membres s'&eacute;taient eux mis d'accord&nbsp; sur leur feuille de route le 21 octobre. Les textes adopt&eacute;s par le Parlement europ&eacute;en entendent conditionner les aides europ&eacute;ennes apport&eacute;es aux agriculteurs au respect de pratiques environnementales renforc&eacute;es.Les &eacute;cor&eacute;gimes seront rendus obligatoires, et les &Eacute;tats devront y consacrer au moins 30% des paiements directs de l'UE aux exploitations. Les ministres des Vingt-Sept pr&eacute;conisent de n'y allouer que 20%.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-ministres-europeens-trouvent-un-accord-sur-la-future-pac" target="_blank" title="">Les ministres europ&eacute;ens trouvent un accord sur la future PAC</a>
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Les eurod&eacute;put&eacute;s pr&eacute;voient &eacute;galement de consacrer au moins 35% du budget du d&eacute;veloppement rural &agrave; toutes sortes de mesures li&eacute;es &agrave; l'environnement et au climat. Soucieux de prot&eacute;ger les plus petites exploitations, ils ont par ailleurs vot&eacute; pour r&eacute;duire progressivement les paiements directs annuels aux agriculteurs au-dessus de 60.000 euros et pour les plafonner &agrave; 100. 000 euros.Enfin, les textes pr&eacute;voient d'octroyer une marge de manoeuvre accrue aux gouvernants en les laissant d&eacute;cider d'une partie de la distribution des fonds europ&eacute;ens - &agrave; condition de respecter les engagements environnementaux et climatiques de l'UE.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2021-2027-petit-abrege-concentre" target="_blank" title="">PAC 2021-2027 : Petit Abr&eacute;g&eacute; Concentr&eacute;</a>
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"La PAC sera un levier pour r&eacute;aliser l'ambition du Pacte vert (adopt&eacute; par Bruxelles au printemps dernier)" et permettra "d'accompagner les agriculteurs dans la transition verte et digitale",&nbsp; s'est f&eacute;licit&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute; Pascal Canfin (Renew, lib&eacute;raux). Le rapporteur Peter Jahr (PPE, droite) s'est r&eacute;joui du "lien explicite ent&eacute;rin&eacute; entre le secteur agricole et l'accord de Paris" sur le climat.Pour autant, certains parlementaires et nombre d'ONG environnementales affichaient d&eacute;ception et col&egrave;re. "La PAC a &eacute;t&eacute; valid&eacute;e, c'est une catastrophe, un texte qui ne r&eacute;pond pas aux enjeux agricoles ni environnementaux. On se souviendra qu'en 2020, l'Europe a renationalis&eacute; la PAC et loup&eacute; la transition environnementale", a d&eacute;plor&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute; socialiste Marc Tarabella.Les Verts, qui fustigent une "erreur historique", ont rejet&eacute; le texte, tout comme la Gauche unitaire europ&eacute;enne - dont la d&eacute;l&eacute;gation fran&ccedil;aise (France insoumise) a d&eacute;nonc&eacute; un "exercice de communication cynique (...) s'inscrivant dans la lign&eacute;e des logiques de rentabilit&eacute;". "Si ce texte en reste l&agrave;, nous devrons attendre sept ann&eacute;es de plus avant d'enclencher la transition &eacute;cologique et sociale indispensable. L'agro-industrie doit se frotter les mains", abondait Suzanne Dalle, de Greenpeace France.D&eacute;sormais, sur la base de leurs propositions respectives, eurod&eacute;put&eacute;s, &Eacute;tats et Commission europ&eacute;enne devront n&eacute;gocier et trancher d'ici d&eacute;but 2021 sur les r&egrave;gles qui s'appliqueront &agrave; partir de 2023.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-moins-de-moyens-plus-de-resultats" target="_blank" title="">[Edito] La Pac : moins de moyens, plus de r&eacute;sultats</a>
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Le Parlement européen a adopté le 23 octobre la prochaine politique agricole commune (PAC), avec notamment des obligations environnementales accrues pour les agriculteurs - provoquant la colères d'ONG écologiques et d'eurodéputés qui jugent ces propositions insuffisantes face aux enjeux climatiques.

Les eurodéputés adoptent la nouvelle PAC, colère des ONG écologiques

Le PE est r&eacute;alis&eacute; par tout agriculteur qui s&rsquo;installe avec les aides de l&rsquo;Etat. Il est indispensable pour v&eacute;rifier la coh&eacute;rence et la viabilit&eacute; du projet. C&rsquo;est sur la base de ce PE que les aides, comme la Dotation jeune agriculteur (DJA), sont accord&eacute;es. Le plan d&eacute;taille les productions de l&rsquo;exploitation ainsi que leur volume : effectifs animaux pr&eacute;vus, surfaces de telle ou telle culture pr&eacute;vues&hellip; Les investissements pr&eacute;vus doivent &ecirc;tre d&eacute;crits pr&eacute;cis&eacute;ment ainsi que les &eacute;ventuelles &eacute;volutions soci&eacute;taires. C&rsquo;est &eacute;galement dans ce PE que le JA d&eacute;taille s&rsquo;il s&rsquo;installe &agrave; titre principal (revenu agricole majoritaire) ou secondaire (revenu non agricole majoritaire). Le PE a une dur&eacute;e de 4 ans.<h2>R&eacute;aliser un avenant pour conserver les aides &agrave; l&rsquo;installation</h2>Lorsque le JA d&eacute;pose sa demande d&rsquo;<a href="">aides &agrave; </a><a href="https://www.cogedis.com/fiches-conseils/installation-jeune-agriculteur/" target="_blank">l'installation</a>, il s&rsquo;engage &agrave; respecter ce qui est pr&eacute;vu dans le PE. Cela conditionne le versement de la DJA. Publi&eacute;e le 15 juin 2020, la nouvelle instruction qui pr&eacute;cise les modalit&eacute;s de gestion des avenants du PE s&rsquo;adresse aux jeunes agriculteurs qui ont d&eacute;pos&eacute; leur demande d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;installation apr&egrave;s le 1er janvier 2015.Une fois install&eacute;, le JA peut &ecirc;tre amen&eacute; &agrave; modifier certains &eacute;l&eacute;ments qui &eacute;taient pr&eacute;vus dans le PE. Or, les modifications dites &ldquo;substantielles&rdquo; qui n&rsquo;&eacute;taient initialement pas pr&eacute;vues dans le PE n&eacute;cessitent de r&eacute;aliser un avenant pour actualiser ce PE. Tout avenant doit &ecirc;tre envoy&eacute; &agrave; l&rsquo;administration qui doit le valider. Si l&rsquo;avenant n&rsquo;est pas r&eacute;alis&eacute; et valid&eacute;, les aides peuvent &ecirc;tre remises en cause !<h2>Modifications des statuts, de la production ou des investissements</h2>Les modifications qui entra&icirc;nent la r&eacute;alisation d&rsquo;un avenant concernent notamment les statuts de l&rsquo;exploitation (modification de la zone d&rsquo;installation, du statut juridique, arriv&eacute;e ou d&eacute;part d&rsquo;associ&eacute;s &hellip;), les productions (variation de plus de 50% &agrave; la hausse ou &agrave; la baisse des effectifs animaux par rapport aux effectifs pr&eacute;vus par atelier, modification importante de la nature des productions avec, par exemple, l&rsquo;ajout d&rsquo;un nouvel atelier&hellip;) Enfin, les modifications peuvent concerner le programme d&rsquo;investissement avec un d&eacute;passement du seuil de variation de 50% par rapport au montant total des investissements pr&eacute;vus.Il convient toutefois de noter que les modifications touchant aux statuts, &agrave; la production ou aux investissements, n&rsquo;imposent pas syst&eacute;matiquement la r&eacute;alisation d&rsquo;un avenant. Toutefois, il est souhaitable de tenir l&rsquo;administration inform&eacute;e &agrave; chaque mise &agrave; jour du PE afin de se prot&eacute;ger de toute r&eacute;gularisation qui pourrait intervenir et qui ne serait pas &agrave; l&rsquo;avantage du JA.Les avenants doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s pendant la p&eacute;riode de 4 ans du PE. Le JA doit attendre la validation de l&rsquo;avenant avant de mettre en &oelig;uvre les modifications. Si le JA a r&eacute;alis&eacute; des modifications importantes sans d&eacute;poser d&rsquo;avenant, un avenant de r&eacute;gularisation pourra &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; mais le jeune s&rsquo;expose au risque qu&rsquo;il soit refus&eacute;, ce qui remettrait en cause ses aides.

Une récente instruction technique précise les modalités de gestion des avenants au Plan d’entreprise (PE) pour les jeunes agriculteurs (JA).

Jeunes agriculteurs aidés : pensez à réaliser vos avenants au Plan d’entreprise

&laquo;&nbsp;Une PAC plus verte mais surtout plus juste&nbsp;&raquo;, a comment&eacute; Julien Denormandie le 21 octobre, suite au compromis sur la future politique agricole commune trouv&eacute; par les 27 ministres europ&eacute;ens de l&rsquo;Agriculture. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s de nombreuses heures de n&eacute;gociations, nous avons obtenu un accord qui correspond aux attentes fortes de la France : des mesures environnementales obligatoires pour TOUS les Etats-membres, permettant d&rsquo;&eacute;viter toute distorsion de concurrence&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est-il f&eacute;licit&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-ministres-europeens-trouvent-un-accord-sur-la-future-pac" target="_blank" title="">Les ministres europ&eacute;ens trouvent un accord sur la future PAC</a>
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&laquo;&nbsp;Les 27 ministres de l&rsquo;Agriculture et les parlementaires ont su conserver le caract&egrave;re commun de la PAC en particulier &agrave; travers un &eacute;co-r&eacute;gime obligatoire, et l&rsquo;application d&rsquo;une conditionnalit&eacute; des aides uniforme dans les Etats membres&nbsp;&raquo;, a salu&eacute; la FNSEA &agrave; l&rsquo;issue des n&eacute;gociations qui se sont tenues au Luxembourg.Le syndicat majoritaire se r&eacute;jouit d&rsquo;un r&eacute;sultat qui prend en compte &laquo;&nbsp;la dimension &eacute;conomique et productive de l&rsquo;activit&eacute; agricole, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;une r&eacute;elle ambition pour l&rsquo;environnement et la lutte contre le changement climatique&nbsp;&raquo;.<h2>D&eacute;ception pour les syndicats minoritaires</h2>Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne en revanche, ce compromis - qui va servir de mandat pour les n&eacute;gociations en trilogue avec le Parlement Europ&eacute;en et la Commission europ&eacute;enne - &laquo;&nbsp;part sur de tr&egrave;s mauvaises bases&nbsp;&raquo;. Paraphrasant Julien Denormandie, le syndicat estime que la proposition des ministres europ&eacute;ens ne fera une PAC &laquo;&nbsp;ni plus verte ni plus juste&nbsp;&raquo;. Dans son viseur, notamment&nbsp;: &laquo;&nbsp;plafonnement et paiement redistributif deviennent facultatifs pour les &Eacute;tats membres, quand au moins l&rsquo;un des deux est aujourd&rsquo;hui obligatoire&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Cet accord s&rsquo;&eacute;loigne du caract&egrave;re commun de la PAC en faveur d&rsquo;une logique bien plus individuelle, d&eacute;nonce le syndicat. Pas de r&eacute;gulation des march&eacute;s, mais une &laquo; flexibilit&eacute; n&eacute;cessaire pour garantir la comp&eacute;titivit&eacute; des agriculteurs &raquo;, soit la course aux DPB qui pousse &agrave; l&rsquo;agrandissement et &agrave; la sp&eacute;cialisation, et donc &agrave; moins de r&eacute;silience face au changement climatique et aux al&eacute;as du march&eacute; &raquo;.La Coordination rurale cherche aussi le &laquo;&nbsp;c&nbsp;&raquo; de &laquo;&nbsp;commune&nbsp;&raquo; au sujet de la future PAC. &laquo;&nbsp;Si le pourcentage d&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gime est encore soumis &agrave; &eacute;volution, le principe des plans strat&eacute;giques nationaux (PSN) a &eacute;t&eacute; accept&eacute;, regrette le syndicat. M&ecirc;me si les ministres europ&eacute;ens s&rsquo;en d&eacute;fendent, il s&rsquo;agit bien d&rsquo;une renationalisation qui expose les agriculteurs fran&ccedil;ais &agrave; des distorsions de concurrence intra-europ&eacute;ennes&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2021-2027-petit-abrege-concentre" target="_blank" title="">PAC 2021-2027 : Petit Abr&eacute;g&eacute; Concentr&eacute;</a>
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Le compromis sur la future PAC trouvé le 21 octobre par les ministres de l’Agriculture de l’UE ne convainc pas la Coordination rurale ni la Confédération paysanne, qui dénoncent la perte du caractère commun de cette politique. Une position que ne partage pas la FNSEA.

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