Prairies : une production largement déficitaire en 2020

En raison de la sécheresse, la production cumulée des prairies permanentes en France pour l’année 2020 est en déficit de 30% par rapport à la moyenne. Les régions du nord-ouest au centre-est sont les plus touchées.

A la faveur de conditions hivernales douces en début d’année, la campagne 2020 avait pourtant débuté avec une pousse d’herbe supérieure à la normale. Mais le déficit hydrique, constaté précocement dans le nord et l’est puis généralisé sur majeure partie du territoire durant l’été, a ralenti et parfois stoppé la pousse d’herbe.

« Ainsi, la pousse d’été-automne (du 20 juin au 20 octobre) ne représente que 22 % de la pousse d’été-automne de référence », indique la note mensuelle de suivi des prairies du ministère de l’Agriculture.

En cumul sur l’ensemble de la campagne, de mars à octobre, la production d’herbe sur les prairies permanentes est estimée en déficit de 30% par rapport à la moyenne 1989-2018.

Seules deux régions ont connu une situation favorable : la région Bretagne, où la pousse a été proche des normales, et la région Paca, qui a même connu une pousse excédentaire de 20%.

Pour toutes les autres régions fourragères, le déficit est marqué. Les régions du nord-ouest au centre-est sont les plus touchées : le Grand Est, les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté affichent des valeurs de production établies respectivement à 47 %, 51 % et 57 % de la référence.

L’indicateur de rendement des prairies permanentes Isop, à une date donnée, est égal au rapport entre la pousse cumulée à cette date depuis le début de l’année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1989-2018.