<div>
<p>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai une approche de mes ventes plut&ocirc;t s&eacute;curitaire m&ecirc;me si, du fait de la structure de mon exploitation, je peux me permettre parfois d&rsquo;&ecirc;tre un peu joueur. Je vends 400 tonnes de bl&eacute; en prix de campagne aupr&egrave;s de trois OS, sur environ 1 100 tonnes de collecte, et &agrave; peu pr&egrave;s la moiti&eacute; de mes 300 tonnes en orge de brasserie. <strong>C&rsquo;est une assurance s&eacute;r&eacute;nit&eacute; pour pr&egrave;s de la moiti&eacute; de ma r&eacute;colte</strong>, car g&eacute;n&eacute;ralement le prix moyen de mes OS atteint mon seuil de commercialisation.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/commercialisation-des-grains-etablir-un-cadre-de-gestion-pour-securiser-ses-decisions" target="_blank">Commercialisation des grains : &eacute;tablir un cadre de gestion pour s&eacute;curiser ses d&eacute;cisions</a></div>

<p><strong>Suivre les march&eacute;s est stressant et chronophage</strong>, mais permet de saisir des opportunit&eacute;s de march&eacute;. C&rsquo;est pour cela que, cette ann&eacute;e, je n&rsquo;ai quasiment pas fait de prix de campagne. Pour le colza, je vends toujours au prix ferme car les prix montent g&eacute;n&eacute;ralement au printemps.</p>

<p><strong>Ma strat&eacute;gie repose en grande partie sur le seuil de commercialisation</strong>, que je r&eacute;actualise d&egrave;s que les co&ucirc;ts de production &eacute;voluent. Cet indicateur ne fait pas tout : s&rsquo;il est atteint mais que le march&eacute; est haussier, il faut &ecirc;tre patient. Le rythme de mes ventes varie donc selon les ann&eacute;es. Je me forge mon opinion sur les analyses d&rsquo;Agritel, les conseils des op&eacute;rateurs, et je consulte les cours quotidiennement.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="http://www.reussir.fr/grandes-cultures/definir-son-seuil-de-commercialisation-une-boussole-pour-mieux-vendre" target="_blank">D&eacute;finir son seuil de commercialisation, une boussole pour mieux vendre</a></div>

<p><strong>J&rsquo;engage habituellement 30 &agrave; 35&nbsp;% de la r&eacute;colte avant moisson</strong>. Cette ann&eacute;e, je me suis limit&eacute; &agrave; 25&nbsp;% en raison du potentiel de hausse. Je livre rapidement ce que j&rsquo;ai engag&eacute; avant r&eacute;colte pour lib&eacute;rer de la place, notamment pour rentrer le chanvre. Ensuite, je regarde les cours &agrave; partir de septembre. Je d&eacute;connecte la fixation des prix de la logistique, car je peux livrer une partie des volumes en janvier-f&eacute;vrier tout en gardant la possibilit&eacute; de marquer les prix jusqu&rsquo;en avril.</p>

<p><strong>Les ann&eacute;es o&ugrave; le march&eacute; couvre &agrave; peine le co&ucirc;t de production, le rythme est pilot&eacute; par le besoin de tr&eacute;sorerie</strong>, car il y a bien un moment o&ugrave; il faut vendre. En revanche, je n&rsquo;utilise pas les options. C&rsquo;est un autre m&eacute;tier qui demande des comp&eacute;tences suppl&eacute;mentaires, et je n&rsquo;ai pas assez de temps.&nbsp;&raquo;</p>

<div class="note">280&nbsp;ha en grandes cultures dont 140&nbsp;ha de bl&eacute;, 40&nbsp;ha orge de brasserie, ma&iuml;s, colza, chanvre.</div>
</div>



Cyrille Milard, agriculteur à Maison rouge, en Seine-et-Marne, sécurise son système en répartissant sa commercialisation entre prix de campagne et prix ferme. Le rythme de ses ventes est conditionné par l’atteinte de son seuil de commercialisation et par la tendance de marché.

« Je pilote mes ventes avec le seuil de commercialisation et la tendance de marché »

<p>L&rsquo;article 147 de la loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021 va-t-il faire d&eacute;coller la demande de cr&eacute;dits carbone au b&eacute;n&eacute;fice des acteurs agricoles tels que l&rsquo;Apad ou France Carbon Agri&nbsp;? Probablement. Depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2022, les exploitants d&rsquo;a&eacute;ronefs g&eacute;n&eacute;rant au moins 1000 tonnes eqCO2/an doivent compenser les &eacute;missions des vols int&eacute;rieurs par l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone r&eacute;pondant aux exigences du label bas-carbone (LBC). L&rsquo;obligation porte sur 50% des GES &eacute;mis en 2022, puis 70% en 2023 et 100% en 2024. A d&eacute;faut, les compagnies sont redevables d&rsquo;une amende de 100 euros la tonne.</p><p>Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, en 2020, les &eacute;missions de CO2 du transport a&eacute;rien se sont &eacute;lev&eacute;es &agrave; 10,3 millions de tonne (Mt) en France, dont 2,9 Mt pour le transport int&eacute;rieur, la desserte des Dom-Tom en g&eacute;n&eacute;rant &agrave; elle seule 1,8 Mt.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-apad-vend-ses-premiers-credits-carbone" target="_blank" title="">L&rsquo;Apad vend ses premiers cr&eacute;dits carbone</a>
</aside>
<h2>Un potentiel cons&eacute;quent....</h2><p>D&rsquo;ici &agrave; 2024, l&rsquo;aviation civile devrait donc g&eacute;n&eacute;rer une demande th&eacute;orique de 2,9 Mt de carbone, voire davantage si l&rsquo;on consid&egrave;re que le trafic a&eacute;rien avait baiss&eacute; de 63% en 2020 pour cause de Covid. Tout sauf un &eacute;cran de fum&eacute;e, au regard des projets LBC en cours. Selon le dernier d&eacute;compte du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, les 177 projets labellis&eacute;s LBC totalisent 464 300 tonnes de carbone, dont 30% pour le seul projet port&eacute; par les &eacute;leveurs f&eacute;d&eacute;r&eacute;s par France Carbon Agri, les 70% restant &eacute;tant g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par des projets de boisement et de reboisement, avec &agrave; la marge quelques programmes de plantation de nouveaux vergers. Les 2,9 Mt de l&rsquo;aviation civile constituent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-stimuler-le-marche-des-credits-carbone-made-in-france" target="_blank">un appel d&rsquo;air bienvenu pour les porteurs de projets agricoles, en attente d&rsquo;un v&eacute;ritable d&eacute;collage de la demande</a>.</p><h2>... mais des conditions partiellement limitantes</h2><p>Cependant, le gisement final ne sera peut-&ecirc;tre pas aussi cons&eacute;quent. Tout d&rsquo;abord parce qu&rsquo;en vertu d&rsquo;un autre article de la loi Climat (le 145) sont interdits, depuis le 28 mars dernier, les vols int&eacute;rieurs pour lesquels le train assure, sans correspondance et plusieurs par jour, le m&ecirc;me trajet en moins de 2h30. Ensuite parce que les compagnies ne sont pas tenues de faire leur march&eacute; exclusivement en France, ni m&ecirc;me en Europe. Selon des d&eacute;crets et arr&ecirc;t&eacute;s parus le 26 avril dernier, le quota de projets de compensation carbone intra-europ&eacute;ens est fix&eacute; &agrave; un minimum de 20% des &eacute;missions de GES pour 2022. Il sera de 35% en 2023 et de 50% minimum en 2024.</p><p>Gageons que les compagnies op&eacute;rant en France feront leur march&eacute; en France, ce qui aboutirait &agrave; un potentiel th&eacute;orique de 2,9 Mt sur la base des &eacute;missions de 2020.</p><p>S&rsquo;agissant du prix, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 26 avril dernier inscrit dans le marbre le prix plafond de 40 &euro;/t. En effet, si les compagnies ne trouvent pas de carbone &agrave; ce prix sur le sol europ&eacute;en, elles seront dispens&eacute;es des quotas de 20%, 35% et 50% &eacute;voqu&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment et feront leurs emplettes sur le march&eacute; international, o&ugrave; le prix de la tonne de carbone est moindre.</p>


D’ici à 2025, les compagnies d’aviation devront compenser toutes les émissions de GES des vols intérieurs par l’achat de crédits carbone pour au moins 50% au sein de l’UE, à concurrence de 40 €/t. Un gisement potentiellement conséquent.

Vols intérieurs : jusqu’à 3 millions de tonnes de carbone à 40 €/t

<p>Apr&egrave;s une premi&egrave;re &eacute;dition r&eacute;ussie en 2021, les Journ&eacute;es nationales de l&rsquo;agriculture (JNA) font leur retour les 17, 18 et 19 juin 2022. Organis&eacute;es sur tout le territoire, ces journ&eacute;es visent &agrave; permettre aux citoyens de d&eacute;couvrir leur patrimoine agricole et alimentaire. Le public peut visiter des fermes, des usines agroalimentaires, des &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement et de recherche agricole, des sites patrimoniaux, etc.</p><p>Les agriculteurs sont invit&eacute;s &agrave; ouvrir leurs fermes (sur les trois jours ou sur une p&eacute;riode plus courte selon la disponibilit&eacute;) et &agrave; pr&eacute;senter leur travail sous la forme qui leur convient&nbsp;: pr&eacute;sentations des produits de la ferme, d&eacute;gustations de vins dans les domaines viticoles, d&eacute;monstrations d&rsquo;engins agricoles, initiations aux r&eacute;coltes, d&eacute;couvertes des &eacute;levages&hellip;</p><p>Pour figurer dans le programme, il suffit de s&rsquo;inscrire en ligne <a href="https://openagenda.com/jna2022?oaq%5Bpassed%5D=1&amp;oaq%5Border%5D=latest" target="_blank">sur le site Openagenda</a>. Jusqu&rsquo;au 15 mai, cette inscription permet aussi de recevoir gratuitement des kits de communication et de b&eacute;n&eacute;ficier ainsi d&rsquo;une visibilit&eacute; dans la campagne de communication.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Ces Journ&eacute;es, co-organis&eacute;es par Make.org Foundation et #agridemain, sont une opportunit&eacute; offerte &agrave; tous les professionnels du secteur agricole pour faire valoir la qualit&eacute; et le dynamisme de leurs activit&eacute;s,</em> indiquent les organisateurs. <em>Par cet engagement collectif d&rsquo;envergure nationale, le pari de ces Journ&eacute;es est de renforcer le lien entre les citoyens et le monde agricole, qu&rsquo;ils soient urbains ou ruraux, afin de mieux se conna&icirc;tre et d&eacute;battre tous ensemble de l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture, de ses enjeux environnementaux et de son importance dans notre alimentation quotidienne.&nbsp;&raquo;</em></p><p>En 2021, la premi&egrave;re &eacute;dition avait permis l&rsquo;ouverture de pr&egrave;s de 1000 sites agricoles et rassembl&eacute; plus de 100&nbsp;000 visiteurs. Avec le soutien du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation, les Journ&eacute;es nationales de l&rsquo;agriculture seront parrain&eacute;es cette ann&eacute;e par Guillaume Gomez, ambassadeur de France pour la gastronomie fran&ccedil;aise, et Thierry Marx, le chef fran&ccedil;ais doublement &eacute;toil&eacute;, c&eacute;l&egrave;bre pour sa cuisine autant que pour ses actions militantes.</p><p>Plus d&rsquo;infos sur&nbsp;: <a href="https://journeesagriculture.fr/" target="_blank" title="">https://journeesagriculture.fr/</a></p>


La deuxième édition des Journées nationales de l’agriculture se tiendra du 17 au 19 juin. Partout en France, les professionnels agricoles sont invités à ouvrir les portes de leurs fermes, écoles, industries, etc. Inscrivez votre évènement jusqu’au 15 mai pour bénéficier gratuitement d’un kit de communication.

Journées nationales de l’agriculture : les inscriptions sont ouvertes

<p>Le Medfel est aussi l&rsquo;occasion de <strong>rendez-vous plus institutionnels</strong> et cette &eacute;dition n&rsquo;a pas d&eacute;rog&eacute; &agrave; la r&egrave;gle. Ainsi le salon a permis &agrave; l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et Abricots de France, qui exposait, <em>&laquo;&nbsp;de r&eacute;aliser <strong>une derni&egrave;re revue d&rsquo;effectifs&nbsp;&raquo;</strong></em><strong> &agrave; la veille du d&eacute;marrage de la saison</strong> des fruits d&rsquo;&eacute;t&eacute;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/medfel-2022-deux-jours-de-medfel-en-cinq-points-cles" target="_blank">Deux jours de Medfel en cinq points-cl&eacute;s </a></div>

<p>Outre les pr&eacute;visions de r&eacute;colte Abricots et les premi&egrave;res tendances P&ecirc;ches et nectarines, les conf&eacute;rences ont &eacute;galement permis de faire <strong>le point sur l&rsquo;acquisition de connaissances techniques</strong>, dont la Charte Vergers &eacute;coresponsables et les <strong>travaux men&eacute;s en agro&eacute;cologie</strong>, pr&eacute;sent&eacute;s par Muriel Millan, responsable technique de l&rsquo;AOP et Ange Rama, arboriculteurs membre de la Coop&eacute;rative Ille Fruits.</p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/medfel-2022-on-devrait-avoir-de-l-abricot-francais-en-rayon-tout-le-long-de-la-saison" target="_blank">[Medfel 2022] : &laquo; On devrait avoir de l&rsquo;abricot fran&ccedil;ais en rayon tout le long de la saison &raquo;</a></div>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/medfel-2022-peches-nectarines-premiers-ressentis-positifs-pour-la-campagne-francaise" target="_blank" title="Aucun r&eacute;sultat">[Medfel 2022] P&ecirc;ches nectarines : premiers ressentis positifs pour la campagne fran&ccedil;aise</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les pr&eacute;visions de r&eacute;colte europ&eacute;ennes d&rsquo;abricots ont confirm&eacute; ce que les experts pr&eacute;disaient, &agrave; savoir <strong>une forte baisse de la production en Espagne</strong> (53.000 tonnes, -52% vs la moyenne 2016-2020), laissant &agrave; la production fran&ccedil;aise (128.000 tonnes) <strong>des perspectives commerciales favorables cette ann&eacute;e</strong>&nbsp;&raquo;,</em> rappelle l&rsquo;AOP.</p>

<p>Le salon a &eacute;galement vu la <strong>r&eacute;&eacute;lection du pr&eacute;sident Bruno Darnaud</strong>, &eacute;paul&eacute; d&eacute;sormais par <strong>trois vice-pr&eacute;sidentes : Nathalie Bonnet</strong> (Domaine des Coteaux), <strong>Katia Sabatier-Jeune</strong> (Lorifruit-Fruits Union) et <strong>Estelle Alarcon</strong> (La Melba).</p>



L’AOP Pêches et Abricots de France exposait sur Medfel. L’occasion de réélire son bureau et de lancer la campagne.

[Medfel 2022] : Derniers rodages sur le salon pour lancer la campagne abricots et pêches française

<p>Medfef avait mis cette ann&eacute;e l&rsquo;accent sur les fruits secs et cela s&rsquo;est bien ressenti sur l&rsquo;offre exposante. Ainsi, Marcou, entreprise productrice de noix, exposait pour la premi&egrave;re fois sur le salon. <em>&laquo;&nbsp;Sud de France nous a d&eacute;march&eacute;s et <strong>comme on souhaite se d&eacute;velopper, nous avons d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;exposer</strong>&nbsp;&raquo;,</em> a expliqu&eacute; Pascal Marcou, g&eacute;rant de Marcou. L&rsquo;entreprise commercialise ses <strong>noix, cerneaux et produits transform&eacute;s (confitures de noix, huiles</strong>) sous plusieurs marques, en <strong>vente direct&nbsp;et circuits courts</strong> : primeurs, magasins super-hyper de la GMS, commer&ccedil;ants sp&eacute;cialis&eacute;s type boulangers, confiseurs, &eacute;piceries.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/medfel-2022-deux-jours-de-medfel-en-cinq-points-cles" target="_blank">Deux jours de Medfel en cinq points-cl&eacute;s </a></div>

<p>Situ&eacute;e dans le Lot, Marcou est une exploitation agricole d&rsquo;&eacute;levage et de production de noix, avec un site d&eacute;di&eacute; aux bovins, un deuxi&egrave;me <strong>site-atelier</strong> d&eacute;di&eacute; &agrave; la volaille (poulets) avec un b&acirc;timent pour le lavage et le stockage de la noix, et un troisi&egrave;me site, avec une boutique pour la commercialisation des produits en vente directe et un atelier pour le calibrage, le tri et l&rsquo;exp&eacute;dition des noix.&nbsp; L&rsquo;entreprise commercialise <strong>uniquement de la noix s&egrave;che</strong>, qu&rsquo;elle produit et casse sur son exploitation &agrave; Gourdon (Lot). 100 % de ses volumes sont commercialis&eacute;s&nbsp;<strong>: les 1<sup>er</sup> choix en gros cerneaux, les 2<sup>e</sup> choix cass&eacute;s en cerneaux color&eacute;s &agrave; destination de la transformation</strong> (huile par un prestataire, confiture de noix fabriqu&eacute;e sur le site).</p>

<p>Marcou a commercialis&eacute; 120 t de noix en coque en 2021-2022, 165 t en 2020-2021 et <strong>esp&egrave;re une centaine de tonnes pour la campagne &agrave; venir</strong>.</p>



Succès pour le producteur de noix Marcou, qui exposait pour la première fois. Sa confiture de noix et son huile ont notamment beaucoup plu. Mais la noix sèche en cerneaux reste son cœur de métier.

[Medfel 2022] : Première fois pour Marcou, producteur de noix

<p><strong>Selon le document d&eacute;taill&eacute; de 445 pages publi&eacute; ce matin</strong> sur le <a href="https://wahis.oie.int/#/events" target="_blank">site web de l'OIE</a>, 1294 foyers ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s positifs &agrave; un virus influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne entre le 26 novembre dernier et le 27 avril.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/grippe-aviaire-des-virus-influenza-qui-ont-change-de-nature" target="_blank">Des virus qui ont chang&eacute;</a></div>

<p><strong>Dans ces 1294 foyers, 407&nbsp;286 volailles &eacute;taient mortes</strong> au moment de la d&eacute;claration et <strong>14&nbsp;540&nbsp;652 oiseaux sont morts ou ont &eacute;t&eacute; euthanasi&eacute;s</strong>, ce qui fait une moyenne de plus de 11&nbsp;000 volailles par foyer.</p>

<p><strong>Ces chiffres ne comptabilisent pas les volailles saines </strong>qui ont &eacute;t&eacute; d&eacute;peupl&eacute;es &agrave; titre pr&eacute;ventif pour &eacute;viter la propagation des virus H5N1 ou pour prot&eacute;ger les sites sensibles.</p>

<p>A ce jour, aucun rapport n&rsquo;a &eacute;t&eacute; rendu public sur le nombre d&rsquo;animaux d&eacute;peupl&eacute;s et la r&eacute;partition par type de production.</p>

<p><strong>La r&eacute;partition des foyers notifi&eacute;s &agrave; l&rsquo;OIE est indiqu&eacute;e sur la carte ci-dessus</strong> sous forme d&rsquo;agr&eacute;gats, mettant en &eacute;vidence trois clusters r&eacute;gionaux, apparus par ordre chronologique&nbsp;: 358 foyers dans le Sud-ouest, 707 en Pays de La Loire et 41 dans le troisi&egrave;me cluster comprenant la Dordogne, le Lot et les d&eacute;partements limitrophes.</p>

<p><strong>Le bilan de la DGAL dat&eacute; du vendredi 29 avril fait &eacute;tat de 1362 foyers en &eacute;levages</strong>, dont 117 pour le troisi&egrave;me cluster. C&rsquo;est presque trois fois plus de cas que ceux mentionn&eacute;s dans la notification faite &agrave; l&rsquo;OIE le 2 mai.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p><iframe height="480" src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=19IbyY8Rgj1GRN__gIYBlxkUOu2C42Nv-&amp;ehbc=2E312F" width="640"></iframe></p>



Ce lundi 2 mai 2022, l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) a mis en ligne le dernier état des foyers d’influenza aviaire déclarés par la France. Le précédent rapport datait du 12 avril.

Grippe aviaire : Le dernier bilan des foyers français notifiés à l’OIE

<p><strong>P</strong>ort&eacute;e par l&rsquo;objectif europ&eacute;en du d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique, la France a rehauss&eacute; son ambition nationale en mati&egrave;re de transition &eacute;cologique. En effet, d&rsquo;ici l&rsquo;ann&eacute;e 2027, son objectif de SAU bio est fix&eacute; &agrave; 18%. Dans la mesure o&ugrave;, actuellement, la part de SAU bio est de 8,5%, il est donc int&eacute;ressant de relever qu&rsquo;il s&rsquo;agit ni plus ni moins que de doubler rapidement cette surface dans le pays.</p><h2><strong>Un budget d&rsquo;accompagnement au d&eacute;veloppement du bio</strong></h2><p><strong>A</strong>fin d&rsquo;encourager ce d&eacute;veloppement de la SAU bio dans l&rsquo;Hexagone, le Gouvernement a largement encourag&eacute; l&rsquo;augmentation du budget consacr&eacute; au second pilier de la PAC. Ce pilier, d&eacute;di&eacute; au bio, va atteindre 340 millions d&rsquo;euros par an &agrave; partir de l&rsquo;ann&eacute;e 2023, contre 250 millions d&rsquo;euros &agrave; l&rsquo;heure actuelle et ce, dans le but de favoriser l&rsquo;&eacute;mergence des projets en faveur de la transition &eacute;cologique ainsi que d&rsquo;accompagner la croissance du nombre de conversion annuelle.</p><h2><strong>Maintien et revalorisation des aides &agrave; la conversion</strong></h2><p><strong>L</strong>e CAB (c&rsquo;est-&agrave;-dire le r&eacute;gime des aides &agrave; la Conversion &agrave; l&rsquo;Agriculture Biologique) va &ecirc;tre maintenu en 2023 dans sa globalit&eacute;. Concr&egrave;tement, d&egrave;s la premi&egrave;re ou bien la deuxi&egrave;me ann&eacute;e de conversion, les aides vont &ecirc;tre distribu&eacute;es pendant 5 ann&eacute;es. Quant aux montants unitaires &agrave; l&rsquo;hectare des aides, ils demeureront les m&ecirc;mes.</p><p><strong>Toutefois, il faut noter une exception ! En effet, pour les grandes cultures, les aides seront sensiblement valoris&eacute;es : elles passeront de 300 &agrave; 350 euros par hectare et par ann&eacute;e. En revanche, pour ce qui concerne les MAB (les Aides au Maintien &agrave; l&rsquo;Agriculture Biologique), elles sont destin&eacute;es &agrave; dispara&icirc;tre sur l&rsquo;ensemble du territoire.</strong></p><h2><strong>2022 : quelles cons&eacute;quences sur les aides en cours ?</strong></h2><p><strong>I</strong>l convient de bien prendre en compte le fait que la revalorisation des aides Conversion &agrave; l&rsquo;Agriculture Biologique ne va concerner que les contrats qui auront &eacute;t&eacute; &eacute;tablis &agrave; partir de l&rsquo;ann&eacute;e 2023. Autrement dit, pour les engagements sign&eacute;s pour 5 ans et qui ont &eacute;t&eacute; &eacute;tablis avant 2023, ils demeureront pay&eacute;s sur la base des montants unitaires actuels.</p><p><strong>P</strong>our les exploitants qui ont le projet d&rsquo;augmenter leur part de culture biologique, il est donc judicieux d&rsquo;attendre 2023 avant de s&rsquo;engager. Notons par ailleurs que le d&eacute;p&ocirc;t du dossier PAC pour la demande des aides &agrave; la conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique doit &ecirc;tre effectu&eacute; &agrave; partir du 1er avril.</p>


Dans le cadre de la réforme de la PAC, l’aide à la conversion bio sera valorisée pour les grandes cultures. Toutefois, avant de s’engager dans la démarche, il est intéressant d’attendre 2023. Explications.

Grandes cultures : quelle valorisation pour la conversion au bio en 2023 ?

<p>Selon Agreste, la pousse cumul&eacute;e des prairies permanentes au 20 avril d&eacute;passe de 24 % celle observ&eacute;e au niveau national sur la p&eacute;riode 1989-2018. Ce bon d&eacute;but de campagne est la cons&eacute;quence des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es depuis f&eacute;vrier, la faiblesse des pr&eacute;cipitations n&rsquo;ayant &agrave; ce jour que peu d&rsquo;impact sur la pousse de l&rsquo;herbe. Le rendement des prairies est exc&eacute;dentaire dans les deux-tiers des r&eacute;gions fourrag&egrave;res regroupant 80% des surfaces en prairies permanentes. L&rsquo;exc&eacute;dent est important dans la moiti&eacute; Nord, normale dans le Sud-Ouest mais fortement d&eacute;ficitaire en Paca.</p><p>La production en ce d&eacute;but de campagne n&rsquo;est toutefois pas exceptionnelle au regard des ann&eacute;es 2019 et 2020, et surtout 2014. Elle repr&eacute;sente 25% de la production annuelle attendue, soit 5 points au-dessus de la normale.</p><h2>Les alertes du BRGM et de M&eacute;t&eacute;o-France</h2><p>Plusieurs indicateurs sont de nature &agrave; temp&eacute;rer cet optimisme fourrager, &agrave; commencer par l&rsquo;&eacute;tat des nappes phr&eacute;atiques. Selon le BRGM (Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res), la p&eacute;riode de vidange a d&eacute;but&eacute; d&egrave;s f&eacute;vrier avec deux &agrave; trois mois d&rsquo;avance. Alors que l&rsquo;&eacute;tiage de l&rsquo;automne 2021 &eacute;tait peu s&eacute;v&egrave;re, la situation s&rsquo;est rapidement d&eacute;grad&eacute;e, du fait de l&rsquo;insuffisance de pluies dans cette p&eacute;riode charni&egrave;re qu&rsquo;est la fin de l&rsquo;hiver. Le BRGM juge la situation particuli&egrave;rement pr&eacute;occupante sur les nappes entre Vend&eacute;e, P&eacute;rigord et Maine ainsi que sur les nappes de Provence et de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-risque-de-secheresse-se-confirme-en-france" target="_blank" title="">Le risque de s&eacute;cheresse se confirme en France</a>
</aside>
<p>Par ailleurs, selon les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res de M&eacute;t&eacute;o-France, le sc&eacute;nario le plus probable pour ce&nbsp;printemps est une p&eacute;riode plus s&egrave;che et chaude que la normale. Pour rappel, les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res de M&eacute;t&eacute;o-France, &eacute;tablies chaque mois, d&eacute;gagent des tendances probabilistes &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Europe sur trois mois. &Eacute;tablies par diff&eacute;rents mod&egrave;les, elles sont fond&eacute;es sur l&rsquo;&eacute;tat du syst&egrave;me climatique global (observations des oc&eacute;ans, de l&rsquo;atmosph&egrave;re et des glaces de mer) et ne sont pas assimilables &agrave; des pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques.</p><h2>L&rsquo;anticipation du gouvernement</h2><p>Face au risque de s&eacute;cheresse, le gouvernement a pris les devants en augmentant de 100 millions d&rsquo;euros le plafond de d&eacute;penses des agences de l&rsquo;eau. Une d&eacute;cision qui d&eacute;coule <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank">des conclusions rendues le 1er f&eacute;vrier par le Varenne agricole de l&rsquo;eau et de l&rsquo;adaptation au changement climatique</a> et qui va se traduire par diff&eacute;rents leviers tels que l&rsquo;accompagnement des fili&egrave;res agricoles dans leur strat&eacute;gie d&rsquo;adaptation, l&rsquo;am&eacute;lioration de la r&eacute;silience des territoires et la gestion de la ressource en eau (solutions fond&eacute;es sur la nature, optimisation des retenues existantes, cr&eacute;ation de nouvelles retenues, r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, &eacute;conomies d&rsquo;eau), le soutien les collectivit&eacute;s territoriales dans leurs initiatives visant &agrave; &eacute;conomiser l&rsquo;eau et &eacute;viter toute p&eacute;nurie d&rsquo;eau potable&nbsp;ou encore l&rsquo;am&eacute;lioration de &nbsp;la r&eacute;silience des milieux naturels pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; des usages (d&eacute;simperm&eacute;abilisation des espaces urbains par la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures naturelles, d&eacute;connexion des eaux pluviales pour infiltration favorisant le rechargement des nappes et r&eacute;duisant la pollution des eaux).</p>


Au 20 avril, la production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 24% à la normale. Mais la vidange des nappes est plus précoce. Le gouvernement anticipe un risque de sécheresse en augmentant de 100 millions d’euros le plafond de dépenses des agences de l’eau.

De l’herbe à profusion mais des nuages (sans eau) à l’horizon

<p><strong>L&rsquo;Observatoire de la Petite Entreprise FCGA (F&eacute;d&eacute;ration des centres de gestion agr&eacute;&eacute;s) / Banque Populaire</strong>, publi&eacute; le 29 avril, indique un retour &agrave; la normale en 2021 pour &nbsp;les TPE, dont fait partie le d&eacute;tail fruits et l&eacute;gumes. La lev&eacute;e des mesures de restrictions (confinements, fermeture, couvre-feu, t&eacute;l&eacute;travail&hellip;) qui avaient consid&eacute;rablement entrav&eacute; l&rsquo;activit&eacute;, explique cette &eacute;volution. <strong>L&rsquo;ann&eacute;e 2021 apparait donc comme une ann&eacute;e de reconstruction du chiffre d&rsquo;affaires pour les TPE</strong>.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/distribution-le-discount-poursuit-sa-progression-les-marches-reprennent-des-couleurs-0" target="_blank" title="Distribution : le discount poursuit sa progression, les march&eacute;s reprennent des couleurs">Distribution : le discount poursuit sa progression, les march&eacute;s reprennent des couleurs</a></p>

<p><strong>Le commerce de d&eacute;tail alimentaire normalise ses performances (+5,1%)</strong>. Trois des neuf &nbsp;professions que compte le secteur enregistrent une activit&eacute; en baisse nette ou relative : l&rsquo;alimentation g&eacute;n&eacute;rale (-3,8 % apr&egrave;s +13,3 %), la boucherie-charcuterie (-0,3 % apr&egrave;s +9,7 %) et <strong>les d&eacute;taillants en fruits et l&eacute;gumes (+2,0 %)</strong>. Concernant ces derniers, pour l&rsquo;Observatoire, il s&rsquo;agit d&rsquo;une <strong>" performance honorable "</strong> qui succ&egrave;de &agrave; une hausse de chiffre d&rsquo;affaires de <strong>5,4 % en 2020</strong>. Il souligne par ailleurs que les commer&ccedil;ants en fruits et l&eacute;gumes b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un regain de popularit&eacute; depuis le d&eacute;but de la pand&eacute;mie.</p>

<p><strong>La dynamique observ&eacute;e en2021 peut-elle se confirmer en 2022&nbsp;?</strong> La crise engendr&eacute;e par la guerre en Ukraine et une pand&eacute;mie qui n&rsquo;a pas encore disparu jettent un voile noir sur la performance cette ann&eacute;e. &nbsp;&nbsp;L&rsquo;Observatoire de la Petite Entreprise FCGA (F&eacute;d&eacute;ration des centres de gestion agr&eacute;&eacute;s) / Banque Populaire avance n&eacute;anmoins <strong>une progression de 3,1% en janvier et de 1,6% en f&eacute;vrier pour le commerce de d&eacute;tail alimentaire en g&eacute;n&eacute;ral</strong>.</p>



Après une année 2020 particulièrement brillante pour les détaillants fruits et légumes, 2022 s’impose comme une année de normalisation du chiffre d’affaires du secteur.

Détail fruits et légumes : retour à la normale en 2021

<p>La mise au point de la premi&egrave;re remorque autochargeuse remontait &agrave; 1965, avec la Bautz Autonom, du nom de l&rsquo;usine que Claas rach&egrave;tera quelques ann&eacute;es plus tard. La Sprint et la Quantum lui succ&egrave;deront avant l&rsquo;arriv&eacute;e de la Cargos en 2009. La gamme actuelle comptait trois s&eacute;ries distinctes d&rsquo;un volume de chargement compris entre 36m3 et 100m3. &laquo; <em>Le segment des remorques autochargeuses se transforme encore plus qu'avant en une niche de plus en plus petite avec une orientation r&eacute;gionale</em>&nbsp;&raquo;, justifie le constructeur dans un communiqu&eacute;, tout en garantissant le suivi des machines en parc.</p><h2>Investissement de 40 millions d&rsquo;euros</h2><p>Les Cargos &eacute;taient produites en Allemagne dans l&rsquo;usine de Bad Saulgau, qui constitue son centre d&rsquo;excellence dans le domaine de la chaine verte, incluant notamment la production des faucheuses,&nbsp;faneuses et andaineurs, ainsi que des outils frontaux pour les ensileuses automotrices Jaguar, un segment o&ugrave; Claas revendique et entend conserver son leadership mondial. L&rsquo;usine va b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un plan d&rsquo;investissement de 40 millions d&rsquo;euros, destin&eacute; notamment &agrave; accompagner le d&eacute;veloppement et la production des outils frontaux Orbis.</p>


Les remorques autochargeuses vont disparaître du catalogue en fin de saison. Le constructeur privilégie ses ensileuses automotrices, en investissant 40 millions d’euros dans son centre d’excellence de Bad Saulgau où sont notamment fabriqués les becs Orbis.

Claas cesse la production des Cargos

<p class="Standard">Curieux m&eacute;tier que celui d'&eacute;leveur de pigeons. Au quotidien, il ressemble beaucoup &agrave; celui d'autres agriculteurs, dans la terre, la paille, les grains, le fumier... Mais de temps en temps, il c&ocirc;toie les &eacute;toiles, en l&rsquo;occurrence celles des chefs des restaurants gastronomiques, quasiment les seuls aujourd&rsquo;hui &agrave; cuisiner cette volaille&nbsp;rouge.</p><p class="Standard">Comme son p&egrave;re avant lui, Matthieu An&eacute;zo, &eacute;leveur de pigeons &agrave; Mesquer (44), poss&egrave;de cette double culture&nbsp;: paysanne et gastronomique, ancr&eacute;e dans le sol et perch&eacute;e dans les sommets de l'art culinaire. Il ne cache d'ailleurs pas son admiration pour le monde des chefs-cuisiniers. <em>&laquo;&nbsp;Avec eux, c'est l'infini de la cr&eacute;ation, c'est la d&eacute;couverte perp&eacute;tuelle de nouveaux plats, ce sont des cr&eacute;ateurs de chefs d&rsquo;&oelig;uvre &raquo;,</em> s'enflamme le jeune homme de 38 ans, install&eacute; depuis 12 ans aux c&ocirc;t&eacute;s de son p&egrave;re, R&eacute;my An&eacute;zo, l'initiateur de l'&eacute;levage.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/9/4/4444913-1-fre-FR/6b76f99c0e05-pcpigeon1-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Deux pigeonneaux nouveaux-n&eacute;s : chaque couple de pigeon pond deux &oelig;ufs et &eacute;l&egrave;ve deux pigeonneaux, environ 7 fois par an. (photo Catherine Perrot).</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="Standard"><strong>Ma&icirc;triser la cha&icirc;ne de prod</strong><strong>uction</strong></h2><p class="Standard">Ce dernier est parti de trois fois rien, en 1982. M&ecirc;me pas un lopin de terre, m&ecirc;me pas une maison &laquo;&nbsp;en dur&nbsp;&raquo;, juste une passion pour les oiseaux et leur &eacute;levage. A partir de quelques couples de pigeons, R&eacute;my An&eacute;zo parvient &agrave; monter son atelier. D&egrave;s que sa situation &eacute;conomique le lui permet, il d&eacute;cide de construire son propre abattoir, pour g&eacute;rer toute la cha&icirc;ne de production, depuis l&rsquo;&oelig;uf jusqu&rsquo;au produit fini. C'est ainsi qu'en proposant ses pigeonneaux en direct, il conquiert plusieurs chefs-cuisiniers du secteur, notamment son illustre voisin de Bri&egrave;re, Eric Gu&eacute;rin, du restaurant La mare aux oiseaux (une &eacute;toile au Michelin). S'ensuivent d'autres tr&egrave;s grands noms, comme H&eacute;l&egrave;ne Darroze, Anne-Sophie Pic, Jo&euml;l Robuchon, Alain Ducasse...</p><p class="Standard">Apr&egrave;s avoir h&eacute;sit&eacute; entre plusieurs carri&egrave;res - il est un peu touche-&agrave;-tout -, son fils Matthieu opte pour l'installation aux c&ocirc;t&eacute;s de son p&egrave;re. Et puisqu'il est touche-&agrave;-tout, il va pousser encore plus loin que lui la ma&icirc;trise de la cha&icirc;ne de production&nbsp;: il ach&egrave;te 25 hectares de terres &agrave; proximit&eacute; de l'exploitation, pour y produire une grande partie de la nourriture de ses pigeons.</p><p class="Standard">Les oiseaux b&eacute;n&eacute;ficient ainsi de ma&iuml;s et de bl&eacute; r&eacute;colt&eacute;s &agrave; quelques kilom&egrave;tres &agrave; peine de leurs voli&egrave;res, et auxquels ils restituent les &eacute;l&eacute;ments organiques contenus dans leur riche fumier. <em>&laquo;&nbsp;En me lan&ccedil;ant dans les cultures, j'ai eu des d&eacute;buts un peu difficiles</em>, reconna&icirc;t Matthieu An&eacute;zo, <em>mais j'ai &eacute;t&eacute; bien encadr&eacute; par mes voisins, et j'ai b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la pr&eacute;sence de la Cuma. Il y a une tr&egrave;s bonne entraide localement et gr&acirc;ce &agrave; cela j'ai gagn&eacute; plusieurs ann&eacute;es d'exp&eacute;rience dans la culture des c&eacute;r&eacute;ales &raquo;.</em></p><p class="Standard">Matthieu produit ainsi quelque 100 tonnes de ma&iuml;s et 70 tonnes de bl&eacute;, int&eacute;gralement consomm&eacute;s par les 3200 couples de pigeons de l'exploitation. Il utilise aussi une partie de la paille r&eacute;colt&eacute;e pour son propre fumier, et n'ach&egrave;te plus qu'un m&eacute;lange compl&eacute;mentaire, riche en prot&eacute;ines et acides gras polyinstatur&eacute;s (pois, tournesol, graines de lin) et huiles essentielles <em>&laquo; pour le transit, la peau et le plumage &raquo;.</em> L'&eacute;leveur ma&icirc;trise ainsi mieux le prix des aliments distribu&eacute;s &agrave; ses oiseaux, mais &eacute;galement leur qualit&eacute;&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Quand on travaille pour des grandes tables, on n'a pas le droit &agrave; l'erreur&nbsp;!<strong>&nbsp;</strong>&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>Un restaurant pour d&eacute;mocratiser</strong><strong> le pigeon&nbsp;</strong></h2><p class="Standard">Apr&egrave;s avoir &eacute;tendu la ma&icirc;trise de la production vers l'amont, les An&eacute;zo ont franchi une nouvelle &eacute;tape en juin 2021&nbsp;: ils ont ouvert le premier restaurant fran&ccedil;ais d&eacute;di&eacute; au pigeon&nbsp;! Un pari un peu fou, mais qui correspond, d'une part, &agrave; la passion de Matthieu pour la cuisine et la cr&eacute;ation de recettes&nbsp;; d'autre part, &agrave; sa volont&eacute; de faire conna&icirc;tre sa production au grand public&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, seuls deux fran&ccedil;ais sur dix ont mang&eacute; du pigeon au moins une fois dans leur vie&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Avec mon p&egrave;re, on en parlait depuis plusieurs ann&eacute;es&nbsp;: on faisait visiter notre &eacute;levage au public, aux familles, aux groupes... Ils d&eacute;gustaient les produits transform&eacute;s par nos soins, et ils les appr&eacute;ciaient. Le pigeon est un mets trop m&eacute;connu, on croit que c'est r&eacute;serv&eacute; aux familles ais&eacute;es.<strong> </strong>Ici, on veut faire vivre encore plus notre site et d&eacute;mocratiser le pigeon&nbsp;&raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/7/0/4440774-1-fre-FR/3efbc984ec85-pcpigeon3-jpg" alt="Ouverte en juillet 2021, La Voli&egrave;re est le premier restaurant fran&ccedil;ais d&eacute;di&eacute; au pigeon et &agrave; sa d&eacute;mocratisation. (photo Catherine Perrot)." height="2160" width="3840" /><figcaption>Ouverte en juillet 2021, La Voli&egrave;re est le premier restaurant fran&ccedil;ais d&eacute;di&eacute; au pigeon et &agrave; sa d&eacute;mocratisation. (photo Catherine Perrot).</figcaption></figure>

</div>
<p class="Standard">Le restaurant La voli&egrave;re, qui a pris place dans une ancienne grange, propose en effet des menus tout-pigeon, &agrave; des prix &laquo;&nbsp;abordables&nbsp;&raquo;. <em>&laquo;&nbsp;Chez nous, le couvert moyen est &agrave; 45 euros&nbsp;&raquo;</em>. L'entr&eacute;e vedette est une planche ap&eacute;ro, qui regroupe une partie des innombrables recettes que Matthieu s'est amus&eacute; &agrave; cr&eacute;er avec un ami traiteur&nbsp;: saucisson sec, boudin, g&eacute;sier confit, cuisse fum&eacute;e, cuisse pan&eacute;e, terrine, chorizo...</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;J'ai cr&eacute;&eacute; ces recettes pendant les confinements, p&eacute;riode tr&egrave;s difficile pour nous, comme pour tous les &eacute;leveurs de pigeons. Heureusement que l'on a pu vendre une partie de nos produits sur des sites internet et sur les march&eacute;s&nbsp;&raquo;,</em> se souvient Matthieu. Pour les plats servis &agrave; la voli&egrave;re, les cr&eacute;ations sont de son chef-cuisinier&nbsp;: burger, carpaccio, parmentier, pigeons aux langoustines...&nbsp; <em>&laquo;&nbsp;Le pigeon se pr&ecirc;te vraiment &agrave; toutes les recettes&nbsp;! Mon but, c'est de valoriser mon produit. Je veux expliquer ce que l'on mange et donner du plaisir aux gens&nbsp;&raquo;.</em></p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p class="Standard"><strong>L'&eacute;levage de pigeons, comment &ccedil;a marche&nbsp;?</strong></p><p class="Standard">A chaque couv&eacute;e (7 par an, toute l'ann&eacute;e), un couple &eacute;l&egrave;ve deux pigeonneaux. Ils sont nourris pendant 7 jours au lait de jabot, puis avec des graines r&eacute;gurgit&eacute;es par les parents. Les petits sont sacrifi&eacute;s vers l'&acirc;ge de 5 semaines, &agrave; peu pr&egrave;s au moment o&ugrave; les parents les mettent hors du nid.</p><p class="Standard">Plusieurs races de pigeons de chair sont &eacute;lev&eacute;es (Hubell, pigeon pie, Texan...), et les pigeonneaux sont souvent issus de croisements entre deux races. Il existe une s&eacute;lection sur les souches de pigeon, surtout sur le poids du pigeonneau &agrave; 5 semaines (actuellement, autour de 560 g vif). Les couples produisent pendant 4 ans, avant d'&ecirc;tre r&eacute;form&eacute;s. La chair de ces r&eacute;formes est utilis&eacute;e dans les produits transform&eacute;s (terrines, saucissons).</p><p class="Standard">On compte environ 130 &eacute;leveurs de pigeons en France (ils &eacute;taient 300 il y a 10 ans). Seulement le quart d'entre eux disposent de leur propre abattoir.</p></td></tr></tbody></table>


[Reportage] Matthieu Anézo ne se contente pas d'élever des pigeons pour les grands restaurants. Il maîtrise le circuit complet de la production de ces volailles : depuis la culture des céréales pour les nourrir, jusqu'à leur préparation en plats servis dans son restaurant.

Tout tout tout pour le pigeon

<div>
<div class="question">
<h3><em>Que demande la nouvelle r&eacute;glementation sur les r&eacute;f&eacute;rents bien-&ecirc;tre animal ?</em></h3>
</div>

<div class="relance">Le d&eacute;cret n&deg;&nbsp;2020-1625 du 18&nbsp;d&eacute;cembre 2020 impose que tout responsable d&rsquo;un &eacute;levage de volaille d&eacute;signe au sein de son personnel une personne form&eacute;e au bien-&ecirc;tre animal. Ce &laquo;&nbsp;r&eacute;f&eacute;rent bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo; est charg&eacute; de sensibiliser les personnes en contact des animaux.</div>

<div class="relance">&nbsp;</div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : A<a href="https://www.reussir.fr/volailles/bien-etre-animal" target="_blank">rticles de R&eacute;ussir Volailles sur le bien-&ecirc;tre animal</a></div>

<div class="relance">&nbsp;</div>

<div class="relance"><strong>Il doit avoir suivi un module distanciel commun d&rsquo;une dur&eacute;e de deux heures et au moins une formation en pr&eacute;sentiel de son choix et en lien avec son activit&eacute;, d&rsquo;une dur&eacute;e minimale de 7&nbsp;heures.</strong></div>

<div class="question">
<h3><em>Comment l&rsquo;Itavi accompagne les professionnels ?</em></h3>
</div>

<div class="relance">L&rsquo;Itavi agit &agrave; deux niveaux.</div>

<div class="relance">&nbsp;</div>

<div class="relance"><strong>L&rsquo;institut forme les formateurs </strong>des r&eacute;f&eacute;rents bien-&ecirc;tre animal, en collaboration avec la Soci&eacute;t&eacute; nationale des groupements techniques v&eacute;t&eacute;rinaires (SNGTV). Cette formation permet d&rsquo;&ecirc;tre habilit&eacute; &laquo;&nbsp;formateur&nbsp;r&eacute;f&eacute;rent bien-&ecirc;tre en &eacute;levage de volailles&nbsp;&raquo; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Son contenu accompagne les futurs formateurs dans la construction de leurs formations en abordant toutes les th&eacute;matiques sp&eacute;cifi&eacute;es par le d&eacute;cret : approche globale du bien-&ecirc;tre animal ; pr&eacute;vention de la souffrance, des blessures et de leurs cons&eacute;quences ; pr&eacute;vention et maintien de la sant&eacute; des animaux ; environnement de l&rsquo;&eacute;levage et lien au bien-&ecirc;tre. Un d&eacute;roul&eacute; p&eacute;dagogique ainsi qu&rsquo;un livret de formateur sont fournis aux formateurs stagiaires.</div>

<div class="relance">&nbsp;</div>

<div class="relance"><strong>L&rsquo;institut forme directement les &eacute;leveurs</strong> sur l&rsquo;ensemble du territoire, avec le recrutement d&rsquo;une personne enti&egrave;rement d&eacute;di&eacute;e &agrave; dispenser ces formations.</div>

<div class="question">
<h3><em>Qui seront les formateurs&nbsp;des r&eacute;f&eacute;rents ?</em></h3>
</div>

<div class="relance">La formation de formateurs s&rsquo;adresse aux v&eacute;t&eacute;rinaires, techniciens et charg&eacute;s d&rsquo;&eacute;tude en bien-&ecirc;tre animal qui souhaitent &ecirc;tre habilit&eacute;s pour former les futurs r&eacute;f&eacute;rents. Aux organisations de producteurs qui souhaiteraient offrir une formation &agrave; leurs &eacute;leveurs, l&rsquo;Itavi propose de coconstruire ces formations en adaptant le contenu &agrave; leurs besoins.</div>

<div class="question">
<h3><em>Combien de sessions sont propos&eacute;es ?</em></h3>
</div>

<div class="relance"><strong>&Agrave; fin avril, plus de 250 formateurs ont &eacute;t&eacute; habilit&eacute;s</strong> lors de 15 sessions tenues &agrave; Paris et en r&eacute;gion. De nouvelles dates sont &agrave; venir. Les dates et modalit&eacute;s d&rsquo;inscription sont &agrave; retrouver sur le <a href="https://www.itavi.asso.fr/formations" target="_blank">site internet</a> de l&rsquo;Itavi.</div>
</div>

<div>&nbsp;</div>

<div>&nbsp;</div>

<div class="WordSection1">
<h3 class="encadre">Douze sessions r&eacute;f&eacute;rent Bien-&ecirc;tre animal en Bretagne</h3>

<p class="encadre">En Bretagne, le groupe v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne vert propose trois formations qui donnent acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;habilitation &laquo;&nbsp;r&eacute;f&eacute;rent bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo;&nbsp;. Elles peuvent &ecirc;tre prises en charge (fonds Viv&eacute;a et Ocapiat).</p>

<p class="encadre"><strong>Sant&eacute; et maladies des volailles de chair&nbsp;: </strong>10 mai &agrave; Ploumagoar (22), &nbsp;12 mai &agrave; Loud&eacute;ac (22), 19 mai &agrave; Landivisiau (29), 31 mai et 7 juin &agrave; Ploumagoar, 14 juin &agrave; Mor&eacute;ac (56)</p>

<p class="encadre"><strong>Approche du bien-&ecirc;tre animal en volaille de chair&nbsp;: </strong>10, 23 et 24 mai &agrave; Gourin (56), 28 juin &agrave; Ploumagoar, 30 juin &agrave; Landivisiau et &agrave; Loud&eacute;ac</p>

<p class="encadre"><strong>Sant&eacute; et maladies des poules pondeuses&nbsp;:</strong> 19 mai &agrave; Mor&eacute;ac</p>

<p class="encadre">Contacter&nbsp;: Dorota Gadzala &ndash; T&eacute;l. 02 99 00 91 45 &ndash; <a href="mailto:contact@chenevert.vet">contact@chenevert.vet</a></p>
</div>

<p><br />
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Chaque personne désignée « référent bien-être animal » par le responsable d’élevage avicole doit être préalablement formée. L’Institut technique de l’aviculture (Itavi) intervient à plusieurs niveaux.

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